Plusieurs pays d’Afrique ont accéléré leur transformation numérique depuis 2020. Le développement de l’accès à Internet, la numérisation des services sont mis à l’honneur. Mais tous ces investissements sont vains si les populations ne sont pas en sécurité lors de leur utilisation.
Le Niger accélère la cadence pour protéger ses systèmes d’information et son cyberespace. Il se rapproche à cet effet de plus en plus de l’adoption de sa Stratégie nationale de cybersécurité (SNC). L’avant-projet relatif à cette réglementation a été validé, mercredi 20 juillet, au cours d’un atelier qui s’est tenu au Palais des congrès de Niamey.
Justifiant le bien-fondé de cette stratégie nationale, le ministre de la Poste et des Nouvelles technologies de l’Information du Niger, Hassane Barazé Moussa, a déclaré qu’elle servira à protéger « la numérisation de la société nigérienne ».
Selon lui, la cybersécurité « n’est pas un privilège, elle s’impose à nous face aux enjeux du cyberespace. […] La définition d’une Stratégie nationale de cybersécurité est une étape importante pour assurer la transformation numérique de la société nigérienne ».
C’est en juin 2018 que le gouvernement avait initié l’élaboration de sa Stratégie nationale de cybersécurité. Quatre ans plus tard, le document achevé, passé au crible, et conforme à l'esprit du Programme de développement économique et social (PDES 2022-2026), fait partie intégrante de la Politique de sécurité nationale. Il est également en harmonie avec les objectifs de la Stratégie régionale de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ceux de la Convention de l'Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel.
Hassane Barazé Moussa a affirmé que « la cybersécurité est indispensable dans presque toutes les activités humaines. Elle est devenue une priorité pour les entreprises, mais aussi pour les Etats à qui incombe l’obligation de protéger les populations et leurs biens ».
Samira Njoya
Le Nigeria est en tête des pays qui établissent les règles et réglementent l'espace des actifs numériques en Afrique. Le financement de ce nouveau projet va permettre au Nigeria de maintenir cette place pendant les années à venir.
La Banque africaine de développement (BAD) et la Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigeria ont signé, lundi 18 juillet, un accord de subvention de 460 000 dollars pour financer l'assistance technique et le renforcement des capacités pour le développement des marchés de capitaux. Les fonds alloués devront soutenir l'acquisition, l'installation et le développement d'un système automatique qui surveille en temps réel le marché des capitaux nigérians.
« L'introduction d'un système de surveillance renforcera la surveillance de la négociation de titres sur toutes les plateformes de négociation existantes et futures et sur tous les titres et produits négociables par la SEC. Il préservera donc l'intégrité du marché des valeurs mobilières, renforcera la confiance des investisseurs et renforcera l'inclusion financière, entre autres résultats attendus », a déclaré M. Lamin Barrow, directeur général du bureau de la BAD au Nigeria.
Pour assurer la réussite du projet, la première étape prévoit la conception d’un programme d'assistance technique qui intégrera des activités de formation pour renforcer la capacité des utilisateurs du système de surveillance du marché des valeurs mobilières, la préparation de manuels opérationnels pertinents, le traitement des flux de travail et la gestion des documents pour la solution de surveillance.
Le système de surveillance sera mis en œuvre dans deux ans pour un coût inférieur à 1 million de dollars, avec plus de 500 000 dollars à apporter par la SEC. Le reste du montant viendra des fonds alloués par la BAD qui proviennent du Fonds fiduciaire pour le développement des marchés de capitaux (CMDTF). C’est un fonds fiduciaire multidonateurs administré par la BAD et soutenu par le ministère des Finances du Luxembourg et le ministère du Commerce extérieur et de la Coopération des Pays-Bas.
Pour M. Lamido Yuguda, directeur général de la SEC, l’acquisition de ce système de surveillance du marché est d’une importance capitale pour le pays. Il va aider la SEC à détecter et à traiter les abus de marché aussi rapidement et efficacement que possible afin de prévenir les infractions. Il va également renforcer le rôle de la commission dans la protection des investisseurs et va garantir un marché transparent, équitable et ordonné afin de réduire les risques systémiques. « La solution contribuera à la création d'emplois, encouragera l'épargne et facilitera la création de richesse ainsi que l'augmentation des investissements dans l'économie grâce aux investissements directs étrangers (IDE) », a-t-il déclaré.
Samira Njoya
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La demande en connectivité à haut débit s’accélère en Afrique. Les opérateurs de télécommunications renforcent leurs infrastructures à haut débit pour mieux y répondre.
L’opérateur de télécommunications Sonatel, filiale sénégalaise du groupe français Orange, a annoncé le mardi 19 juillet avoir obtenu le marché de la station de raccordement du Sénégal à un 5e câble sous-marin de fibre optique. Il s’agit de 2Africa de Meta. L’annonce a été faite lors de la première visite en Afrique de la nouvelle directrice générale du groupe Orange, Christel Heydemann (photo, à gauche).
C’est en mai 2020 que le projet 2Africa a été officiellement lancé en réponse à l’explosion de la demande en connectivité à haut débit en Afrique. Il avait initialement été annoncé en février par un consortium composé de Meta (alors Facebook), China Mobile International, MTN GlobalConnect, Orange, STC, Telecom Egypt, Vodafone et WIOCC. La construction et la pose de l’infrastructure sont assurées par la société Alcatel Submarine Networks.
Le nouveau câble viendra s’ajouter aux 4 infrastructures de ce type déjà exploitées par Sonatel au Sénégal. Il s’agit de SAT-3, ACE, Atlantis-2 et SHARE. À cela s’ajoute le centre de données de Sonatel à Rufisque que la société a récemment modernisé en y ajoutant une deuxième salle. Ces investissements s’inscrivent dans le cadre de l’ambition de la filiale d’Orange à fournir des services de la plus haute qualité au Sénégal. La société ambitionne d’apporter la 4G partout au Sénégal d’ici fin 2023.
Long de 45 000 kilomètres, 2Africa est prévu pour être opérationnel en 2023/2024. Sa mise en service devrait permettre à Sonatel d’augmenter considérablement ses capacités en matière de connectivité à haut débit pour satisfaire à la demande croissante. La nouvelle infrastructure devrait également faciliter le déploiement de la 4G, de la 5G et l’accès haut débit fixe.
Isaac K. Kassouwi
La pandémie de la Covid-19 a accéléré la transformation numérique dans la plupart des pays d’Afrique. Les investissements, qui ont longtemps été concentrés sur les zones urbaines, ciblent de plus en plus les villages qui abritent encore la majorité de la population du continent.
Hassane Baraze Moussa, le ministre nigérien de la Poste et des Nouvelles technologies de l’information, a présidé le lundi 18 juillet la cérémonie d’ouverture de la première édition du Forum de l’innovation des villages intelligents (FIVI). La rencontre, qui se tient jusqu’au 22 juillet sous le thème : « la technologie au service du développement à travers le covoiturage du développement », sert de cadre de réflexion à la transformation numérique des zones rurales.
Selon le ministre, cette réflexion veut à terme matérialiser les engagements pris par le gouvernement de « connecter le monde rural, à travers l’accompagnement des structures et Institutions de l’État, à la réalisation de leurs stratégies ; désenclaver numériquement les villages administratifs du Niger, promouvoir l’usage des e-services en zones urbaines et rurales pour booster notamment l’inclusion financière ; créer un environnement favorable au développement local du contenu numérique et à l’accompagnement des start-ups locales ».
La transformation numérique des zones rurales que prépare le Niger est cohérente avec les engagements de la déclaration de politique générale du gouvernement qui tire son essence du programme de renaissance Acte III du président de la République, Mohamed Bazoum. Elle prévoit dans son axe 4 la modernisation du monde rural à travers le développement de la production, l’inclusion financière, le développement humain que les technologies de l’information et de la communication ont le pouvoir d’accélérer.
En 2021, le Niger enregistrait encore un faible taux de pénétration d’Internet, avoisinant les 30% ainsi qu’un faible niveau de numérisation des services publics. Le pays occupait la 188e place en 2020, selon les données des Nations unies. Développer la connectivité à haut débit qui soutient les services numériques et l’information est l’une des conditions essentielles que devra remplir le gouvernement du Niger pour voir se concrétiser son ambition de « villages intelligents ».
« Le pays a une population majoritairement jeune vivant en zone rurale. […] Notre jeunesse est notre principale richesse. En favorisant sa formation et en lui permettant d’accéder à l’information et à la connaissance, nous créons les meilleures conditions pour atteindre nos objectifs de développement », a affirmé Hassane Baraze Moussa.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis l’année dernière, le segment du Mobile Money est en proie à une rude concurrence en Côte d’Ivoire. L’entrée sur le marché d’un nouvel acteur, qui a lancé une agressive guerre des prix, a suscité divers ajustements stratégiques des uns et des autres. Au grand bonheur des consommateurs.
Les abonnés Orange de Côte d’Ivoire ne sont plus les seuls consommateurs qui peuvent installer et utiliser l’application Orange Money Afrique sur leur téléphone. La société télécoms l’a rendue accessible à tous, indépendamment du réseau utilisé, dans un souci d’inclusion financière. Elle a ainsi unifié sur une seule interface la réalisation des différentes transactions financières que sont amenées à réaliser les millions d’Ivoiriens détenteurs de plusieurs cartes SIM.
Mariame Diaby Touré, la directrice générale d’Orange Money Côte d’Ivoire, explique que « la souscription au service est autonome, pas besoin de se rendre en agence ». Le consommateur affilié à un autre réseau télécoms télécharge l’application sur son mobile et suit les étapes jusqu’à la validation de son compte Mobile Money. Dès lors que c’est fait, il peut effectuer des dépôts et des retraits d’argent, transférer des fonds, effectuer des paiements marchands, régler des factures directement depuis l’application.
À travers cette ouverture de l’application Orange Money Afrique à tous les consommateurs, Orange Côte d’Ivoire matérialise l’interopérabilité des services Mobile Money prônée par le gouvernement ivoirien depuis 2020. « C’est un pas de plus vers l’inclusion financière », soutient Mariame Diaby Touré.
Actuellement présent sur un marché de la finance mobile âprement disputé avec trois concurrents que sont Wave, MTN Money et Moov Money, Orange Côte d’Ivoire multiplie les innovations pour demeurer leader. Avec ses 41 000 kiosques à travers le territoire national, la société a réussi à se rapprocher au plus près des clients. Elle a aussi investi davantage dans le réseau pour garantir un service de qualité partout. L’application Orange Money Afrique est de ce fait accessible même dans les zones éloignées.
« Nous avons la chance d’appartenir au groupe Orange qui a une vision sur le réseau. La 3G et 4G est quasiment partout dans le pays », déclare la directrice générale d’Orange Money Côte d’Ivoire.
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La pénurie d’eau touche 40 % de la population mondiale. Pour remédier à ces problèmes d’eau, le bureau des affaires spatiales des Nations unies a conçu le système mondial d’observation du cycle hydrologique qui fonctionne avec des satellites. Il améliore l’usage de l’eau.
Le Ghana utilisera la technologie spatiale pour surveiller et protéger ses ressources en eau afin de maintenir leur valeur et leur quantité. Le vice-président de la République du Ghana, Mahamudu Bawumia, l’a affirmé le jeudi 14 juillet lors de la 5e conférence internationale des Nations unies sur l’utilisation des technologies spatiales pour la gestion des ressources en eau. La rencontre se tient à Accra.
« La gestion des ressources en eau fait partie intégrante du développement national et il existe une possibilité d’utiliser les technologies spatiales pour surveiller et évaluer les ressources en eau », a déclaré le vice-président. Selon lui, la question devient urgente, car l’abondante ressource hydrique qu’enregistre le pays est de plus en plus mise à mal par diverses activités humaines dangereuses pour le futur.
Pour parvenir à ses fins de surveillance et de protection de son potentiel hydrique, le gouvernement ghanéen a prévu de soumettre bientôt au Parlement un projet de loi sur la politique spatiale. Il élargira les missions de l’Institut ghanéen de sciences et technologies spatiales et le transformera en véritable agence de surveillance. Le gouvernement compte beaucoup sur la technologie spatiale pour combattre plus efficacement l’exploitation sauvage des ressources en eau qui nuisent à leur qualité.
Selon l'USAID et Sustainable Water Partnership, le Ghana est riche en ressources hydriques. Le pays est au-dessus du stress hydrique. Mais ce capital est de plus en plus mis en danger. Plusieurs menaces s’intensifient parmi lesquelles les « galamsey », des mines aurifères illégales qui contaminent les sources d'eau municipales avec des métaux lourds, en particulier dans le bassin de Pra. Les déchets municipaux, domestiques et industriels contaminent également 60 % des eaux de surface et dégradent les écosystèmes et la biodiversité, notamment en aval de Kumasi et d'Accra.
Le gouvernement souhaite à travers la protection de ses ressources en eau garantir leur quantité, mais également leur qualité afin d’éviter aux populations des problèmes de pénuries. C’est aussi l’assurance que le gouvernement ne dépensera pas davantage pour traiter les eaux destinées à la grande consommation.
Samira Njoya
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Le taux de pénétration d'Internet en Afrique est le plus faible dans le monde avec seulement 22 % du continent actuellement connecté. Des solutions pour remédier à ce retard sont discutées par les États africains.
La Banque africaine de développement (BAD) et le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) ont signé une lettre d'accord de subvention pour l'analyse du marché dans le cadre du projet COMESA Africa Cloud Ecosystem (ACE), le mercredi 13 juillet à Lusaka. L'accord a été signé par le directeur national de la BAD Zambie, le Dr Raubil Durowoju, et le secrétaire général adjoint du COMESA, le Dr Kipyego Cheluget.
« Le projet Africa Cloud Ecosystem sera le premier du genre, jetant les bases pour aider le continent africain à entreprendre ce changement dans les secteurs clés de l'économie, de l'éducation, du gouvernement, de l'agriculture et de la santé grâce à la fourniture d'un écosystème fiable de centres de données », a déclaré le Dr Durowoju.
La subvention apportée par la BAD pour le COMESA Africa Cloud Ecosystem est estimée à 550 000 USD. Elle soutiendra la première phase du projet qui comprend l’Analyse de marché (étude de pré-investissement), la bancabilité du projet, y compris l'essai du concept dans la région du COMESA. Le projet ACE sera pionnier dans le secteur des mégadonnées en Afrique avec pour objectif de contribuer à la mise en œuvre d'une installation de pointe qui offrira des services d'infrastructure TIC essentiels et durables aux 21 États membres du COMESA et au continent africain.
Il devrait également faciliter l'intégration régionale en tirant pleinement parti des technologies et en jetant les bases d'une zone hors taxes et sans quotas qui va au-delà des seuls aspects liés aux données. Son développement devrait également accroître la durabilité et la viabilité de l'information et fournir un moyen essentiel de faire passer la communauté africaine à une communauté économique numérique.
En plus de réduire considérablement le coût des services d'hébergement, identifié comme l'une des principales raisons pour lesquelles les entreprises africaines hébergent leurs services à l'étranger, le projet supprimera également les obstacles auxquels elles sont confrontées en promouvant le commerce intra-régional et en stimulant l'innovation.
Le projet ACE est étudié et lancé, l’Afrique occupera une place de choix en matière de TIC dans le monde. Pour Chileshe Kapwepwe, la secrétaire générale du COMESA, une fois que le projet sera terminé, il améliorera la compétitivité sur la scène mondiale en favorisant la connectivité régionale et en approfondissant l'intégration régionale sur le continent.
Samira Njoya
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Le secteur technologique est en plein essor dans la plupart des pays africains. Pour augmenter l’impact de leurs secteurs tech sur le continent, deux pays ont décidé d’unir leurs forces pour conquérir les autres marchés.
Yeetah Kamikazi (photo, à droite), directrice générale de kLab, et Yannick Ebibie Nze (photo, à gauche), directeur général de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING), ont signé le mercredi 13 juillet un protocole d’accord entre leurs deux entités. L’objectif est de mettre en place des programmes d’échange pour soutenir l’écosystème des start-up dans les deux pays et de trouver des sources innovantes de financement pour atteindre rapidement des résultats probants.
Yannick Ebibie Nze explique que « nous pouvons apprendre de l'impact que kLab a eu au Rwanda ces dernières années en tant qu'organisation à but non lucratif. Au Gabon, nous avions un modèle différent (modèle à but lucratif), et maintenant je pense qu'il est intéressant pour kLab de savoir également comment ils peuvent obtenir des financements supplémentaires en dehors des voies traditionnelles comme le gouvernement ou les partenaires internationaux ».
Quant à la directrice du kLab, elle met plutôt l’accent sur l’exiguïté du marché rwandais et voit le Gabon comme une porte de sortie pour les start-up de son pays. En effet, selon elle, le pays dirigé par Ali Bongo a besoin du savoir-faire rwandais dans les secteurs du transport en ligne et de l’e-gouvernance. Dans cet accord, la SING facilitera le processus, elle qui a soutenu jusqu’alors 53 start-up dont 8 ont connu une croissance phénoménale, d’après Yannick Ebibie Nze.
Au-delà de la volonté politique de faire du Rwanda une place forte des TIC en Afrique, de nombreux hubs technologiques sont déjà présents dans la capitale Kigali depuis plusieurs années. En décembre 2021, la fondation Norrsken s’y est également installée avec pour objectif d’accueillir un millier d’entrepreneurs d’ici 2022. Quant aux start-up du pays, elles ont déjà levé près de 23 millions $, mieux que les 17 millions $ de l’an dernier.
Adoni Conrad Quenum
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De nouvelles formations tech sont mises sur pied en Afrique pour augmenter la main-d'œuvre d'ici 2035. Selon le Google Africa Developer Report 2021, sur les 26,5 millions de développeurs dans le monde en 2021, seuls 700 000 sont africains.
Le fondateur d'African Leadership Group (ALG), Fred Swaniker (photo) vient de conclure un accord en vue de l’acquisition de l’école de codage Holberton basée dans la Silicon Valley. L’entrepreneur ghanéen l’a annoncé ce mercredi 13 juillet.
Cet accord donnera à African Leadership International (ALI), l'une des entreprises du groupe, la propriété d'un programme de technologie de pointe qui fournit aux organisations mondiales l'accès à une main-d'œuvre inexploitée capable de combler la pénurie mondiale croissante de talents technologiques.
« Il changera également la vie de millions de jeunes Africains en les dotant de compétences en génie logiciel essentielles pour leur futur lieu de travail numérique. L'acquisition devrait être finalisée au troisième trimestre. Dans le cadre de la transaction, le réseau Holberton School sera différencié en tant qu'organisation indépendante », a déclaré Fred Swaniker.
#AfricaComesToSiliconValley
— Fred Swaniker (@FredSwaniker) July 13, 2022
Excited to announce that African Leadership International (ALI) has signed an agreement to acquire Silicon Valley based Holberton Inc.!https://t.co/CY4ZHKANPw
Les entreprises technologiques mondiales considèrent de plus en plus le continent africain comme la prochaine source des talents technologiques. Au cours des trois dernières années, Twitter, Google, Microsoft, IBM, Alibaba..., ont annoncé vouloir ouvrir des centres technologiques en Afrique. L' Afrique possède la main-d’œuvre la plus jeune du monde, avec un âge moyen de 19 ans, contre 48 ans en Allemagne ou au Japon et devrait avoir une main-d'œuvre de 1,1 milliard d'ici 2035, plus que la Chine ou l'Inde. Ce sont toutes ces raisons qui ont poussé ALI à s’associer au programme de technologie avancée d’Holberton il y a deux ans, afin de développer rapidement la formation d’ingénieurs en logiciels sur le continent africain.
ALG sera scindée en deux. La plateforme technologique d'Holberton fera partie de la plateforme d'apprentissage en ligne African Leadership X (ALX) existante d'ALG et les 34 emplacements physiques existants deviendront une entreprise autonome sous la direction de l'actuel Chief Operating Officer d'Holberton, Florian Bucher.
L’entreprise créée en 2016 espère se positionner comme l'une des principales sources de talents technologiques sur le continent africain, et l'une des plus importantes au monde. Holberton est donc le partenaire adéquat pour atteindre ses objectifs. Les étudiants formés à l'aide de la technologie d'Holberton ont été embauchés par des entreprises comme Apple, Google, Tesla, LinkedIn, Dropbox, Pinterest, Rappi et Nvidia.
Samira Njoya
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Les pays africains veulent migrer vers le visa électronique. Ils voient en ce système une solution d’efficacité dans la gestion administrative et financière des titres de voyage.
Le Cameroun lancera la délivrance des visas électroniques (e-visa), dans les missions diplomatiques, les postes consulaires, les aéroports internationaux et aux frontières aériennes, terrestres et maritimes d’ici la fin du mois de juillet 2022.
C’est à l’entreprise Impact Palmarès R&D SAS qu’a été confié ce chantier à travers un contrat de dix ans. Selon le ministère des Relations extérieures (Minrex), le projet e-visa a plusieurs objectifs parmi lesquels la centralisation et la protection des données enregistrées sur la plateforme numérique ; le contrôle des flux des entrées et des sorties sur le territoire.
« Il permettra aussi la réduction des distances à parcourir et les files d’attente dans les ambassades. Ces problèmes font partie des griefs dénoncés notamment par la diaspora et les étrangers désireux de séjourner au Cameroun », a-t-il précisé. Selon le ministre, l’e-visa permettra aussi de mieux sécuriser les recettes de l’État grâce au paiement qui se fera désormais par voie électronique.
Le lundi 27 juin, le Cameroun a d’ailleurs réceptionné les équipements informatiques dédiés à ce projet, dont le cadre juridique devrait être adapté dans les prochains jours à travers l’adoption du projet de loi portant mise à jour de la loi de janvier 1997 sur les conditions d’entrée, de séjour et de sortie des étrangers au Cameroun. Le projet de loi a été déposé à l’Assemblée nationale le 2 juillet.
Ntaribo Ashu, le directeur du protocole et des affaires consulaires du Minrex, a déclaré « qu'à ce jour, tous les développements informatiques ont été réalisés. Le matériel a été acheminé au Cameroun. Il sera déployé dans les représentations diplomatiques [...] les travaux dans les aéroports ont démarré et seront réceptionnés. Impact Palmarès est aujourd’hui prêt à démarrer les opérations d’enrôlement et de délivrance des visas en ligne ».
Samira Njoya
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Plusieurs analystes, cabinets, etc. estiment que les start-up contribueront au rayonnement économique de l’Afrique. Mais encore faut-il qu’un cadre de croissance adéquat soit mis à leur disposition. Quelques pays l’ont fait et ne cessent d’en récolter les bénéfices.
L’Afrique du Sud demeure l’écosystème start-up le plus dynamique d’Afrique australe. C'est le pays de la zone dont les jeunes pousses technologiques ont attiré le plus de financement depuis 2019. Soit 1,7 milliard $ représentant 95 % de la totalité des fonds mobilisés dans la sous-région, selon la plateforme Africa : The Big Deal.
« Au cours des trois dernières années, les financements levés par les start-up en Afrique du Sud ont affiché une tendance forte et régulière : en croissance de 3,7 fois entre 2019 et 2020, et 3,1 entre 2020 et 2021 », révèle la plateforme.
« Pour le semestre 2022, les chiffres correspondent à peu près à ceux de l'année dernière (394 millions $ au premier semestre 2021 ; 392 millions $ au premier semestre 2022 ; -1 % en glissement annuel). Aucun autre marché ne peut réellement concurrencer l'Afrique du Sud à ce stade », indique-t-elle.
Bien que l’Afrique du Sud soit la championne d’Afrique australe, la sous-région en elle-même n’est que le troisième écosystème start-up le plus performant d’Afrique en matière de levée de capitaux. Elle est derrière l’Afrique de l’Ouest (4,2 milliards $ mobilisés), l’Afrique de l’Est (plus de 2,3 milliards $ mobilisés), mais devant l’Afrique du Nord (près de 1,5 milliard $ mobilisé). Depuis 2019, l’Afrique australe ne représente que 17 % de l’ensemble des financements attirés par le continent.
Après l’Afrique du Sud, la Zambie est le second pays qui a enregistré une industrie start-up assez dynamique au cours des trois dernières années. La Zambie, comparée à l’Afrique du Sud, c’est 46 fois moins de fonds levés (37 millions $) avec 22 fois moins de transactions de 100 000 $ et plus (12 contre plus de 263).
« La Namibie et le Zimbabwe viennent ensuite, mais aucun autre marché que la Zambie ne peut revendiquer plus de dix contrats de plus de 100 000 $ depuis 2019 », souligne Africa : The Big Deal.
Muriel Edjo
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Faciliter les démarches d’obtention de visa, tel est le rôle primordial des visas en ligne. Si plusieurs pays tardent à se lancer, d’autres voient dans ce service un moyen efficace de rendre leur pays plus attractif.
La République togolaise a annoncé le lundi 11 juillet la mise à jour et la relance de « Togo Voyage », son système électronique de délivrance de visas. Contrairement à l’ancienne version lancée en août 2020, la nouvelle intègre désormais le processus d'immigration de demande de visa en ligne et les formalités sanitaires liées à la Covid-19, facilitant ainsi considérablement les formalités de demande de titre de voyages pour les visiteurs.
« Je suis satisfait de la plateforme Togo Voyage car elle a révolutionné nos méthodes de travail. Aujourd'hui, nous avons accès à une base de données unique et virtuelle des voyageurs entrant et sortant du pays, ce qui rend le traitement cent fois plus rapide et permet à nos services de sécurité nationale d'agir plus efficacement », a déclaré Yark Damehame, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
La plateforme disponible en français et en anglais offre aussi la possibilité au voyageur de conserver ses données personnelles grâce à un compte individuel sécurisé par un mot de passe. Il enregistre toutes les informations personnelles dans le but d’éviter de les ressaisir à chaque voyage.
Le paiement du nouveau visa a également été digitalisé. Il peut se faire par carte bancaire ou par paiement mobile. « Le paiement en espèce n'est pas autorisé », peut-on lire sur la page d’accueil du site.
La numérisation du visa est l’une des multiples réformes prévues par le gouvernement togolais d’ici 2025. Il y a quelques mois, le gouvernement avait annoncé la numérisation de tous les services publics dans le but d'améliorer la facilité de faire des affaires pour les investisseurs locaux et internationaux, ainsi que de fournir des services gouvernementaux efficaces à ses citoyens.
La nouvelle version de la plateforme Togo Voyage, portée par l'Agence Togo Digital (ATD), créée par le gouvernement pour piloter l’ensemble du processus de transformation numérique de l'administration publique du pays, sera étendue aux frontières terrestres et maritimes au cours de l’année.
Samira Njoya
Parmi les secteurs d’activités qui suscitent de plus en plus l’intérêt des consommateurs en Afrique figure celui de la mobilité. Le développement de la connectivité et le changement des habitudes de consommation de la data transforment progressivement le marché, qui attire de plus en plus d’investisseurs.
L’entreprise estonienne de mobilité partagée Bolt, qui gère l'application mobile éponyme permettant de commander un chauffeur depuis son smartphone, annonce l’ouverture d’un quartier général régional à Nairobi au Kenya. L’installation qui accueillera les cadres supérieurs exécutant des opérations en Afrique, servira de base opérationnelle pour piloter le développement des activités de l’entreprise dans la sous-région Afrique de l’Est.
Le directeur régional de Bolt, Paddy Partridge, a justifié le choix de Nairobi au regard de « son emplacement stratégique dans la région ». Selon lui, « l'infrastructure disponible nous a permis de nous développer énormément sur le marché de l’Afrique de l'Est et nous pensons que nous pouvons en tirer parti pour en faire encore plus sur l'ensemble du continent ».
Il a affirmé que « ce n’est que le début. Nous espérons qu'il [le quartier général, Ndlr] nous permettra de développer un modèle cohérent d'engagement pour les villes durables, qui contribuera à améliorer les services municipaux et les transports urbains pour les millions de personnes de la région ».
Bolt est actuellement opérationnel dans sept pays africains : le Kenya, l'Ouganda, la Tanzanie, le Nigeria, le Ghana, l'Afrique du Sud et la Tunisie. Il y a quelques mois, la société a révélé des difficultés opérationnelles en Tanzanie. En avril 2022, elle évoquait même l’éventualité d’une interruption d’activités dans ce pays où Uber a déjà suspendu ses opérations en raison de l'environnement réglementaire difficile.
Nairobi confirme à travers ce nouvel investissement étranger la maturité de son écosystème économique propice aux affaires. La ville accueille déjà un studio d'innovation de la société américaine de services financiers Visa, un centre de recherche et de développement de Microsoft. En avril dernier, Google annonçait l’installation dans la ville de son tout premier centre de développement du continent.
Bolt ambitionne d’exploiter la pénétration croissante des smartphones en Afrique de l’Est, le développement de la demande en connectivité suscitée par la Covid-19, la croissance de l’industrie du paiement mobile, pour se renforcer dans la sous-région et s'étendre sur tout le continent.
Samira Njoya
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L’industrie des objets connectés s’est développée à travers le monde au cours des dix dernières années. Avec la 5G, elle va croître davantage. C’est une opportunité d’emplois en Afrique où la main-d'œuvre qualifiée dans des secteurs technologiques de pointe fait encore défaut.
Les universités virtuelles du Mali, du Sénégal et de la Tunisie, en partenariat avec le groupe français d'écoles d'ingénieurs INSA, à travers son service commun dédié à l’ingénierie pédagogique (OpenINSA), lancent un cursus académique de trois ans orienté sur l’Internet des objets (IoT) en septembre 2022. Les quatre partenaires l’ont dévoilé le jeudi 23 juin.
La formation en ligne intègre entre autres des cours sur la sécurité et l’architecture des objets connectés, la maintenabilité et la fiabilité d’une architecture d’objets connectés, la création d'applications informatiques liées à des objets connectés et les bases de la data science.
« Les ressources conçues dans le cadre de ce partenariat sont placées sous licence Creative Commons. Elles sont mises à disposition dans un espace ressource de tous les enseignants-chercheurs des établissements partenaires du projet. C’est toute la force de ce projet. Avoir fédéré autour de lui une solide communauté », a déclaré Jean-Yves Plantec, le directeur d’OpenINSA.
C'est depuis 2019, dans le cadre du programme d’Appui au développement de l’enseignement supérieur français en Afrique (ADESFA), que les universités virtuelles du Mali, du Sénégal et de Tunisie et le Groupe INSA préparent ce cursus IoT. De début 2020 à mai 2022, ils sont entrés dans une nouvelle phase de leur collaboration en se concentrant sur l’élaboration d’une formation en ligne, accessible en priorité à des étudiantes et étudiants de deuxième année de licence, mais aussi à des personnes en reconversion et des salariés, dans le cadre de la formation tout au long de la vie.
Au sortir de cette formation virtuelle, l’Afrique pourra compter sur cette main-d’œuvre hautement qualifiée dans ce secteur innovant. Au cours des dix dernières années, l’industrie des objets connectés a connu une croissance rapide. Bracelets, montres, enceintes et autres outils connectés s'immiscent dans le quotidien. Rien qu'entre 2018 et 2019, 2,5 milliards d’objets connectés ont été vendus dans le monde selon la Banque des Territoires.
Samira Njoya
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