Alors que la transformation numérique s’accélère, Amazon continue de renforcer sa présence sur le continent africain. Après l’Egypte, c’est au tour de l’Afrique du Sud de proposer les services d’Amazon via son site web dédié localement.
Amazon, le géant américain du commerce de détail, a annoncé le mardi 17 octobre le lancement d'Amazon.co.za, son service de vente en ligne en Afrique du Sud, en 2024.
Selon Amazon, le nouveau service permettra d’offrir aux vendeurs sud-africains la possibilité d'atteindre les clients à travers le pays, de croître et de développer rapidement leurs activités tout en tirant parti des capacités d’innovation fournies par Amazon.
« Nous sommes impatients de lancer Amazon.co.za en Afrique du Sud, en offrant aux vendeurs locaux, aux propriétaires de marques et aux entrepreneurs – petits et grands – la possibilité de développer leur entreprise avec Amazon, et de fournir une grande valeur et une expérience d’achat commode pour les clients de toute l’Afrique du Sud », a déclaré Robert Koen, le directeur général de la région de l’Afrique subsaharienne pour Amazon.
Depuis quelques années, le marché du commerce électronique en Afrique du Sud est dominé par des acteurs locaux tel que Takealot développé par Naspers, un conglomérat sud-africain. Le lancement d'Amazon.co.za devrait ainsi intensifier la concurrence et favoriser l’augmentation des achats en ligne après que la pandémie a donné l'occasion au commerce électronique de s'implanter.
L’annonce du lancement de ce nouveau service intervient un an après que l’entreprise a ouvert un bureau en Afrique du Sud. Avec Amazon.co.za, l’Afrique du Sud deviendra le 21e pays où Amazon dispose d'un site web basé sur un nom de domaine local. Il sera également le 2e pays africain après l'Egypte où le géant américain du commerce électronique met en place un site web dédié localement.
En Afrique du Sud, Amazon offrira une gamme d'outils, de programmes et de services précieux « y compris des centaines de milliers d'heures de contenu éducatif gratuit pour soutenir les vendeurs à chaque étape de leur voyage, y compris des articles, des vidéos, des webinaires et des études de cas », informe le communiqué.
Samira Njoya
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Pour réussir l’inclusion numérique de sa population et sa transformation 4.0, l’Afrique a besoin de la collaboration de tous. Des entreprises mènent ainsi des actions concertées pour surmonter les défis nationaux et régionaux qui plombent encore son développement.
Orange Middle East and Africa et Smart Africa Alliance, une initiative politique pour la promotion du numérique en Afrique, ont signé le mardi 17 octobre un partenariat visant à soutenir le développement de la numérisation du continent africain.
L’accord qui porte sur la collaboration des deux parties a été paraphé par Lacina Koné (photo, à gauche), directeur général de Smart Africa Alliance, et Jérôme Hénique (photo, à gauche), CEO d’Orange Middle East and Africa, est survenu en marge de la deuxième édition du Mobile World Congress Africa 2023 qui se tient à Kigali au Rwanda.
Through Smart Africa Digital Academy and #OrangeDigitalCenters network, @orangeafrica and @RealSmartAfrica will work together to encourage the creation of innovative digital solutions to respond to local challenges and contribute to the sustainable development of #Africa pic.twitter.com/FnUI0k8hAd
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) October 17, 2023
Dans le cadre de la coopération, les deux entreprises travailleront ensemble, pour encourager la création de solutions numériques innovantes, répondre aux défis locaux et contribuer au développement durable de l’Afrique.
D’après Jérôme Hénique, le partenariat contribuera à « l’objectif commun de Smart Africa et Orange de développer les compétences numériques de la jeunesse africaine, en particulier des femmes, tout en soutenant l’entrepreneuriat innovant ».
Pendant trois ans, les deux organisations collaboreront dans des activités telles que la formation des jeunes et des femmes afin de soutenir leur employabilité dans les nouveaux métiers du numérique ceci à travers leurs programmes de développement des compétences numériques, notamment la Smart Africa Digital Academy (SADA) et le réseau Orange Digital Center (ODC) qui est présent dans 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient et 8 pays européens.
Ils travailleront également ensemble pour renforcer l’entrepreneuriat innovant en renforçant les capacités d’incubation, d’accélération et de financement des entrepreneurs dans des secteurs prioritaires tels que : l’environnement, l'e-agriculture, l'e-santé, l'e-commerce, etc.
“Empowering African citizens, and young people, to equip them for the jobs of the future has been key to our digital transformation efforts. This MOU will expedite our collective efforts in this regard.” said @CEOSmartAfrica during the MOU signing with @orangeafrica pic.twitter.com/kvA0CqhqcN
— Smart Africa Org (@RealSmartAfrica) October 17, 2023
Pour Lacina Koné, le nouveau partenariat permettra de donner des moyens aux citoyens africains, en particulier les jeunes, d’être équipés pour les emplois de demain. L’objectif est de contribuer activement à la transformation numérique du continent. « Unir nos efforts avec Orange accélérera nos efforts collectifs à cet égard », a-t-il déclaré.
Samira Njoya
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Après sa visite aux Etats-Unis en septembre dernier où il a invité les géants de la Silicon Valley à investir dans son pays, le président kényan s’est rendu dans l’empire du Milieu pour entériner d’autres partenariats.
Le président kényan, William Ruto, a signé le lundi 16 octobre à Pékin en Chine un protocole d’accord avec le géant technologique chinois Huawei. Le but est de développer l'infrastructure des technologies de l'information et de la communication au Kenya et de contribuer à la numérisation des secteurs comme les transports, l'e-administration, l'éducation et l'énergie numérique.
His Excellency @WilliamsRuto joined hands with Huawei in Beijing, China, for a groundbreaking Memorandum of Understanding (MoU) signing that's set to transform Kenya.
— Huawei Kenya (@HuaweiKenya) October 17, 2023
The MoU paves the way for an incredible partnership between the Kenyan government and Huawei, with a shared… pic.twitter.com/ddgSXJpJD6
« Nous considérons Huawei comme un partenaire fiable pour l'amélioration de notre infrastructure numérique, grâce à sa force de pionnier dans les technologies TIC. Nous nous réjouissons d'un partenariat plus fort pour des résultats positifs dans notre infrastructure TIC et notre numérisation industrielle », a déclaré William Ruto.
Depuis son accession à la magistrature suprême de son pays en septembre 2022, le président kényan a multiplié les partenariats avec divers acteurs stratégiques, en l’occurrence ceux de l'écosystème technologique, pour dynamiser le secteur et accélérer la transformation numérique du pays. En mars dernier, les autorités ont signé avec Huawei un accord pour la formation aux TIC de 20 000 Kényans, dont 12 500 fonctionnaires, pour augmenter le nombre de services numériques auxquels pourront accéder la population.
« Nous sommes prêts à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement kényan, en facilitant les progrès dans l'infrastructure de connectivité, les centres de données et la production d'énergie solaire. [...] Nous valorisons la collaboration, l'ouverture et les résultats gagnant-gagnant, et nous nous engageons à investir dans des technologies de pointe pour l'économie numérique au Kenya », a affirmé Liang Hua, président du conseil d'administration de Huawei.
Outre le Kenya, Huawei a signé divers partenariats ces dernières semaines avec différents pays africains. Entre autres, le Cameroun, le Tchad, l’Afrique du Sud ou encore la Sierra Leone se sont également tournés vers la firme de Shenzhen. Lors du Huawei Connect en septembre, elle a annoncé un investissement de 200 millions $ pour la création du premier centre de cloud public d'Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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L’énergie électrique est un atout pour le développement socioéconomique en Afrique. Mais elle est encore inaccessible pour des millions de personnes du fait de la faiblesse des systèmes de distribution publics. Des initiatives privées se multiplient autour de produits fonctionnant hors-réseaux.
A travers Orange Energie, son département dédié à la promotion de solutions d’énergies solaires en Afrique, le groupe télécoms Orange a initié la mise sur le marché de congélateurs solaires en République démocratique du Congo, le mardi 17 octobre. Le produit a été développé par Koolboks, une entreprise spécialisée dans les solutions innovantes de refroidissement à l'énergie solaire.
Il est équipé de panneaux solaires et de batteries assurant jusqu’à trois jours d’autonomie totale. L’équipement solaire comprend également des ampoules LED et des ports USB qui permettent la recharge de divers équipements tels que des téléphones et tablettes. Accessible via la plateforme pay-as-you-go d’Orange Energie, les congélateurs solaires pourront être acquis grâce à un système de paiement fractionné réglable à travers le service Orange Money.
Nat-Sy Missamou, senior vice president Afrique et Moyen-Orient d’Orange Energie, explique que ce partenariat avec Koolboks « marque notre entrée dans une nouvelle phase dans laquelle, notre ambition, après avoir donné accès à des services essentiels, est de permettre à des familles de devenir acteurs du développement de leurs communautés ».
Les congélateurs solaires permettront en effet à des familles de s'éclairer, de communiquer et de générer des revenus supplémentaires en ouvrant des commerces de proximité entre autres. Ayoola Dominic, fondateur et président-directeur général de Koolboks, précise que « ce produit a été conçu pour répondre à un besoin, et permettre aux petits commerçants, aux familles de conserver des denrées alimentaires et d’avoir de la lumière dans des zones off-grid ».
En Afrique où près de 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité du fait de la faible couverture des systèmes publics de distribution, l’offre d’Orange et Koolboks est donc stratégique pour rendre accessible des services essentiels au plus grand nombre. Pour Orange en particulier, cette collaboration renforce son ambition d’être un opérateur multiservice.
Après la RD Congo, Orange Energie et Koolboks ont prévu de mettre les congélateurs solaires sur le marché de onze autres pays. Il s’agit du Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Guinée, Jordanie, Liberia, Madagascar, Mali, République démocratique du Congo, Sénégal, Sierra Leone.
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Depuis 2016, Sony multiplie les investissements pour contribuer à la croissance du secteur technologique dans diverses parties du monde. En Afrique, la société a décidé de miser sur une industrie qu’elle connaît bien.
Sony Group Corporation, une firme technologique japonaise, a annoncé la semaine dernière le lancement du Sony Innovation Fund: Africa, un fonds d’amorçage pour soutenir les start-up africaines. C’est en collaboration avec la Société financière internationale (SFI) que le géant japonais de la technologie a doté la nouvelle entité d’un montant de 10 millions $. Les jeunes pousses visées doivent opérer dans l'industrie du divertissement, en l’occurrence dans les secteurs des jeux, de la musique, du cinéma et de la distribution de contenus.
We are excited to announce Sony Innovation Fund: Africa, an initiative to support African entertainment businesses. In addition, @Sony has finalized a partnership with @IFC_org to accelerate the region's progress and development. Read more on @techcrunch ⬇️https://t.co/xvwUq8N2t4
— Sony Innovation Fund (@Sony_Innov_Fund) October 11, 2023
« Grâce aux activités du Sony Innovation Fund: Africa, nous espérons accélérer la croissance de l'industrie du divertissement en Afrique et contribuer au progrès et au développement de la région en offrant des opportunités de collaboration avec les entreprises de divertissement du groupe », a déclaré Toshimoto Mitomo, vice-président exécutif et directeur de l'exploitation de Sony Group Corporation.
L’industrie du divertissement est en pleine croissance sur le continent. Des géants comme Netflix, Amazon Prime ou Canal+ investissent dans le cinéma africain et dans la création de contenus locaux. En avril dernier, Netflix a déclaré avoir investi plus de 160 millions d’euros dans la production cinématographique en Afrique depuis 2016. Pourtant, les start-up du secteur ont du mal à attirer les capitaux, captant seulement 42 millions $ en 2022, soit 0,9 % du total des investissements en capital-risque en Afrique, selon les données de Partech Africa.
« Le domaine du divertissement a été un domaine clé pour le Sony Innovation Fund depuis le début et continuera à l'être. L'Afrique, en particulier, possède une communauté dynamique de créateurs et d'entrepreneurs qui cherchent à inventer de nouvelles façons d'améliorer les expériences de divertissement pour le public, ce qui a poussé Sony à créer ce fonds », explique Gen Tsuchikawa, président-directeur général de Sony Ventures.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis que les coupures d'Internet sont devenues courantes en Afrique pour museler la société civile, l'usage des VPN s'est accru. Mais l'accès à cette solution commence à être menacé.
L’Autorité tanzanienne de régulation des communications (TCRA) a annoncé le vendredi 13 octobre une directive qui invite les particuliers et les entreprises, dont les activités dépendent des réseaux privés virtuels (VPN), à leur fournir toutes les informations pertinentes, en l’occurrence leur adresse IP (Internet Protocol). L’entité étatique donne un deadline allant jusqu’au 30 octobre pour que tout le monde puisse se conformer aux nouvelles règles.
L’alinéa 2 de l’article 16 de la loi sur les communications électroniques et postales de 2020 stipule « qu’il est interdit de rendre, de posséder ou de distribuer une technologie, un programme, une application ou tout autre élément connexe qui permet ou aide les utilisateurs à accéder à des contenus interdits ». Le législateur prévoit à cet effet une amende d’au moins 5 millions de shillings tanzaniens (environ 1 996 $) ou une peine d’emprisonnement d’au moins douze mois ou les deux.
Les VPN permettent aux utilisateurs de se protéger lorsqu’ils sont en ligne en créant une connexion privée entre leurs appareils et Internet. Ils réduisent de façon drastique les risques de piratages informatiques, cryptent l’adresse IP et octroient une nouvelle identité en ligne à son utilisateur. Toutefois, les cybercriminels l'ont également adopté pour tirer profit de cet anonymat. Dans certains pays, comme la Chine, l’Inde ou encore la Russie, l’utilisation des VPN est fortement restreinte.
La Tanzanie n’est donc pas une pionnière en la matière. A travers l'identification des utilisateurs de VPN, les autorités veulent garder tout le monde à l'œil, les honnêtes personnes comme les potentiels criminels afin d’agir efficacement le cas échéant. Pour rappel, la Tanzanie fait partie des 22 pays africains qui disposent d'équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT) et des 18 du continent ayant élaboré des stratégies nationales de cybersécurité.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement tanzanien est engagé depuis plusieurs années dans la transformation numérique du pays. Dans la quête de résultats rapides, l’exécutif travaille avec des partenaires spécialisés dans le secteur.
Le Centre estonien pour le développement international (ESTDEV) et ses partenaires — à savoir l'Institut finlandais de gestion publique (HAUS), l'Agence allemande de coopération internationale et le ministère allemand du Numérique des Transports — ont récemment lancé en Tanzanie le projet Digital4Tanzania (D4T).
Le projet financé à hauteur de 2 millions d’euros par l’Union européenne vise à soutenir la transformation numérique de la Tanzanie en coopérant à la réforme de l'administration en ligne et à la connectivité.
#ESTDEV's first #twinning project to support digital transformation in #Africa - Digital4Tanzania.
— ESTDEV 🇪🇪 #StandWithUkraine (@ESTDEVestonia) October 12, 2023
🇪🇺🤝🇹🇿 EU consortium will work with the Tanzanian Ministry of Info, Comms and IT to support e-government reform and connectivity.@bmdv
👉Read more: https://t.co/FdbW8RgP6W pic.twitter.com/tXvUBlVgHm
« L’intérêt de l’Estonie dans l’expérience de la numérisation est également très important dans les pays africains qui ne sont pas les pays prioritaires de l’Estonie. Bien sûr, nous sommes prêts à partager notre expérience de la construction d'un Etat numérique et d'une gouvernance électronique avec tous les pays. L’Estonie dispose d’un vaste réseau d’experts, et la Tanzanie et nous avons beaucoup à apprendre de ce jumelage », a déclaré Andres Ääremaa, responsable des programmes de transformation numérique de l’ESTDEV.
Dans le cadre du projet, les partenaires du consortium D4T et le ministère tanzanien de l'Information, de la Communication et des Technologies de l'information mettront en œuvre des activités répondant aux objectifs du D4T.
Les activités sont, entre autres, le renforcement des capacités et le développement des compétences dans la cybersécurité des pouvoirs publics ; l’élaboration des cadres de protection de la vie privée et des données ; le renforcement des compétences en matière de gestion des données et de gouvernance ; et l’amélioration des compétences et des capacités du secteur privé dans les domaines de la cybersécurité et des communautés de recherche sur la protection de la vie privée et des données.
Selon le communiqué de l’ESTDEV, le lancement du projet rentre dans le cadre du contrat de projet signé l'été dernier par l'Institut finlandais de gestion publique et la délégation de la Commission européenne en Tanzanie. Le projet devrait se dérouler jusqu'au printemps 2026.
Samira Njoya
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La licence d'exploitation de Bolt au Kenya devrait expirer dans 17 jours. Les autorités du pays appellent l’entreprise estonienne à se conformer ou cesser les activités dans le pays.
L'Autorité nationale des transports et de la sécurité (NTSA) au Kenya a rejeté le renouvellement de la licence d'exploitation de l'entreprise de VTC Bolt dans le pays, apprend-on des médias locaux. La décision fait suite à des violations présumées par Bolt, notamment des commissions illégales et des frais de réservation plus élevées que celles fixées par le ministère des Transports.
«Veuillez noter que l'Autorité n'est pas en mesure de procéder au renouvellement de votre permis d'exploitation tant que les questions soulevées par les conducteurs et leurs représentants ne sont pas traitées de manière satisfaisante », a déclaré Cosmas Ngeso, directeur adjoint et responsable des licences, dans la lettre adressée à Bolt au nom du directeur général de la NTSA, George Njao.
En effet, l'entreprise basée en Estonie, qui est entrée au Kenya en tant que Taxify en 2016, avait obtenu une licence de Transport Network Company le 28 octobre 2022. Bolt s'était engagée à cet effet à se conformer à la réglementation en vigueur dans le pays, notamment la loi qui stipule que le taux de commission est fixé à 18 % pour les conducteurs utilisant l’application. Néanmoins, ces derniers mois, Bolt a été accusé d’avoir introduit des frais de réservation « illégaux ».
Selon les responsables de l'entreprise de VTC, le droit de réservation est une redevance supplémentaire ajoutée à chaque voyage. « Les frais de réservation aident à couvrir le soutien et les fonctionnalités technologiques améliorées qui garantissent un service encore plus efficace sur notre plateforme », a déclaré Linda Ndungu, responsable pays de Bolt.
L’entreprise s’est toutefois engagée à se conformer dans les jours à venir, ceci avant l’expiration de la licence en cours. Rappelons que Bolt offre actuellement des services dans 16 villes du pays. L'entreprise est opérationnelle dans cinq autres pays en dehors du Kenya, à savoir le Nigeria, le Ghana, l'Ouganda, la Tanzanie et la Tunisie.
Samira Njoya
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Dans le domaine des recherches scientifiques, le continent africain est en retard par rapport au reste du monde. C’est pour combler ce gap que de nouvelles initiatives sont lancées en faveur du continent.
Jeudi 5 octobre, le géant américain Google a dévoilé la liste des 11 start-up africaines retenues pour la première cohorte de son programme baptisé Google for Startups Accelerator: AI First visant à accompagner des start-up utilisant l'intelligence artificielle pour relever les défis uniques de l'Afrique.
🚀 Exciting times ahead! Proud to unveil our new cohort for the 'Google for Startups Accelerator: AI First' program. These startups are harnessing the power of AI to transform Africa. Stay tuned for our #MeetTheStartups series! 🌍
— Google in Africa (@googleafrica) October 5, 2023
Read more: https://t.co/M9dvj1QEXF pic.twitter.com/z7Px2CoIuZ
Les start-up sélectionnées sont originaires de l’Afrique du Sud (Avalon Health), du Ghana (Chatbots Africa), du Sénégal (Lengo AI), de l’Ouganda (Logistify AI), de l’Ethiopie (Telliscopen, Garri Logistics), du Kenya (Dial Afrika Inc, Fastagger Inc ) et du Nigeria (Famasi Africa , Izifin, Vzy). Elles ont été choisies parmi un vaste vivier de talents innovants, qui proposent des solutions aux problèmes modiaux grâce à l'usage de l’intelligence artificielle.
Elles bénéficieront chacune d’un parcours d’accélération de 10 semaines, d’une allocation de 350 000 $ en crédits Google Cloud et de sessions de mentorat, de conseils techniques et d’opportunités de réseautage pour améliorer leur portée et leur impact.
A terme, la formation permettra à ces start-up spécialisées de bénéficier du vaste réseau de Google pour développer davantage leurs entreprises et favoriser l'utilisation de l'IA dans leurs pays respectifs. Selon un rapport du McKinsey Global Institute, l'IA pourrait augmenter le PIB de l'Afrique à 1 300 milliards de dollars d'ici 2030, ce qui montre son potentiel indéniable pour alimenter les solutions et stimuler la prospérité économique.
« Les start-up que nous avons choisies pour le programme "AI First" incarnent cette vision, en tirant parti de l’IA de manière innovante pour relever les défis locaux et mondiaux. Nous sommes ravis de soutenir et d’amplifier leur impact », a déclaré Folarin Aiyegbusi, responsable de l’écosystème de startups pour l’Afrique chez Google.
Samira Njoya
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Après la signature d’un partenariat en octobre 2022, les deux structures sont passées à l’action en concrétisant l’entente. Elles pensent également aux prochaines étapes dans la ville du Cap et dans des pays comme le Botswana, la Namibie, le Mozambique et la Zambie.
BCX, une filiale de l’opérateur télécoms Telkom, a lancé la semaine dernière son service cloud, baptisé Africa Local Public (ALP), en partenariat avec le géant chinois du commerce en ligne Alibaba. Les données seront stockées dans deux centres de la plus grande ville d’Afrique du Sud, Johannesburg.
« Le lancement d'ALP Cloud répond à plusieurs objectifs, l'un d'entre eux étant d'accentuer notre volonté de maintenir une présence locale. [...] Ainsi, lorsque nos clients opteront pour les services cloud locaux de BCX, ils se connecteront directement à une entreprise sud-africaine et bénéficieront de son soutien. Cette initiative stratégique répond à la demande croissante de solutions cloud sécurisées, évolutives et performantes qui répondent aux besoins spécifiques des entreprises sud-africaines », explique Jonas Bogoshi, président-directeur général de BCX.
A l’ère de la révolution technologique, les centres de données, dont le rôle est de traiter, de sécuriser ou encore de conserver les données informatiques, sont d’une importance capitale dans le processus de transformation numérique en cours sur le continent. Ils permettront aux Etats africains de disposer d’une souveraineté numérique, c’est-à-dire une capacité d’agir dans le cyberespace et de faire respecter leurs règles par les différents acteurs du monde virtuel. A peine 1 % des centres de données sont présents en Afrique, mais plus de la moitié se trouvent dans la nation arc-en-ciel.
Le nouveau partenariat s'inscrit dans le cadre de la politique nationale en matière de données et d'informatique dématérialisée d'Afrique du Sud. Cette politique veut, entre autres, mettre en place un environnement propice au développement de l’écosystème des données et promouvoir l’accès aux données et aux services cloud. Par ailleurs, BCX et Alibaba veulent construire de nouvelles régions dans la ville du Cap en Afrique du Sud, au Botswana, au Mozambique, en Namibie et en Zambie.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la révolution numérique, les jeunes Africains sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les start-up, ce qui donne une lueur d'espoir au continent. Ces jeunes pousses sont très souvent freinés dans leur élan par le manque de financement.
The Baobab Network, un accélérateur de start-up opérant en Afrique et qui fournit un soutien technique et financier aux entrepreneurs a annoncé, le jeudi 5 octobre, son intention d’investir dans un millier d'entreprises technologiques africaines au cours de la prochaine décennie.
Today we are excited to announce our plan to invest in #1000 African tech companies over the next decade 🚀
— Baobab Network (@baobabnetwork) October 5, 2023
It’s a significant commitment, but with the recent launch of our Co-Investment Vehicle and subsequent new $100k #cheque size, we mean business.https://t.co/b5YZ5NK8zt
« Nous disposons de la plateforme nécessaire pour augmenter considérablement le nombre d'investissements que nous examinons et exécutons à travers l'Afrique. Notre objectif est d'autonomiser 1 000 start-up, de catalyser l'innovation et de stimuler la croissance économique à travers le continent », a déclaré Toby Hanington, cofondateur de Baobab.
En effet, environ 60 % de la population africaine a moins de 25 ans, ce qui fait de l'Afrique le continent le plus jeune du monde. Cela se traduit par une importante population de jeunes et met en évidence l'immense potentiel d'innovation, d'esprit d'entreprise et de croissance économique sous l'impulsion des jeunes.
Tout comme The Baobab Network, les entreprises mondiales telles que Microsoft croient aux potentiels de cette jeunesse entreprenante et investissent en conséquence. En 2022, la société américaine de logiciels informatiques a annoncé son intention de soutenir la croissance d’environ 10 000 start-up africaines au cours des cinq prochaines années.
Selon ses responsables, Microsoft compte devenir « l’une des pierres angulaires de l'économie numérique du continent et fournir des solutions pertinentes face aux défis sociétaux en Afrique ». Il est donc question pour l'entreprise d'œuvrer pour une explosion d'innovations locales qui contribueront positivement, non seulement à l'économie numérique de l'Afrique, mais aussi à la société mondiale.
Depuis son lancement en 2019, Baobab a investi dans 45 start-up réparties dans 15 pays d’Afrique. Grâce à la mise sur pied de son nouveau véhicule de co-investissement, les futures cohortes de l’accélérateur bénéficieront d'un investissement de 100 000 dollars chacune, contre 50 000 dollars auparavant. La nouvelle cohorte comprend Brandrive, PocketFood et Bunce (Nigeria), ainsi que Kawu (Ouganda) et Alal (Sénégal).
Samira Njoya
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Starlink a signé la semaine dernière avec Paratus un accord en tant que distributeur de service Internet à haut débit. Elle s’associe à une autre entité pour continuer, tant bien que mal, son expansion sur le continent.
La plateforme de commerce électronique Jumia a annoncé, le lundi 2 octobre, un partenariat avec le fournisseur américain d’Internet haut débit par satellite Starlink pour étendre ses services en Afrique. Le but est de commercialiser les kits et terminaux de Starlink dans les onze pays où elle opère en commençant par le Nigeria et le Kenya.
Collaboration between @Starlink and #jumia to Expand Internet Service in #Africa 🛰️🌍 #Nigeria #Kenya @JumiaNigeria pic.twitter.com/h9ElPbKzuk
— Jumia Group (@Jumia_Group) October 2, 2023
« Nous avons vu Starlink réaliser ce type d'opérations en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud, et maintenant l'Afrique aura également la possibilité d'accéder aux services Internet à haut débit. Nous prévoyons de commencer à vendre par l'intermédiaire de nos sites et de nos agents au Nigeria ce mois-ci, puis au Kenya », a expliqué Hisham El Gabry, directeur commercial de Jumia.
Présent au Nigeria, au Rwanda, au Mozambique, au Kenya, et au Malawi, le fournisseur américain multiplie les partenariats pour faciliter l’accès à ses kits et terminaux d’accès à Internet. Jumia, avec ses 8,4 millions de consommateurs actifs et son milliard de visites en 2022, peut s’avérer un partenaire de choix d’autant plus qu’il permettra également d’atteindre des régions où les adresses officielles et la cartographie des villes sont limitées, inexploitables et/ou économiquement non rentables pour les fournisseurs traditionnels tels que les opérateurs mobiles.
« Nous avons dû établir nos propres modèles d'entreprise et notre réseau de transport, et même cartographier dans une certaine mesure lorsque nous avons commencé à créer une entreprise africaine de commerce électronique », ajoute Hisham El Gabry.
Par ailleurs, à l’aube du quatrième trimestre de l’année, Starlink est présent dans seulement 5 pays africains sur les 23 annoncés pour cette année. Il faut souligner que le retard du déploiement de Starlink est dû, entre autres, au facteur chronophage des procédures d'obtention des licences d'exploitation dans plusieurs pays.
Adoni Conrad Quenum
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L’Egypte mise sur la coopération internationale pour accélérer la réalisation sa stratégie de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Dans ses actions, le pays est accompagné par des partenaires de choix qui travaillent en coalition dans le pays.
La filiale égyptienne de la société technologique américaine Microsoft et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Egypte ont signé, le samedi 28 septembre, un mémorandum d’entente pour la coopération commune dans les efforts visant à faire progresser le développement durable et à promouvoir l’innovation numérique en Egypte.
Dans le cadre de cet accord, le PNUD et Microsoft collaboreront pour promouvoir les compétences numériques et l'amélioration des compétences pour les emplois futurs et l'employabilité, en mettant entre autres l'accent sur l'autonomisation des femmes et des filles.
“The partnership between UNDP EG and @MicrosoftEgypt, marks a pivotal addition in the areas of technology and development. Driven by UNDP’s commitment to sustainable development,and Microsoft expertise in harnessing the 💪 of technology for positive change.”🎤H.E.@raniaalmashat pic.twitter.com/DuBcgglsbm
— UNDP Egypt (@UNDPEgypt) September 28, 2023
« Nous sommes ravis de conclure ce partenariat stratégique avec Microsoft Egypte. Cette collaboration témoigne de notre engagement commun à exploiter le pouvoir de l'innovation numérique et de la technologie au service du développement durable en Egypte. En combinant notre expertise et nos ressources, nous visons à autonomiser la jeunesse égyptienne, à promouvoir l'égalité des sexes », a déclaré Alessandro Fracassetti (photo, au centre), le représentant résident du PNUD en Egypte.
Selon le communiqué du PNUD, l'accord souligne également les progrès de l'agro-technologie et la transformation du système alimentaire. Dans ce sens, l’accord permettra de mettre en œuvre des solutions agritech qui répondent aux défis de la sécurité alimentaire et promeuvent des pratiques agricoles durables en Egypte. Les deux parties partageront également l'expertise et les meilleures pratiques pour soutenir la transformation numérique du secteur public, améliorer la prestation de services et les processus de gouvernance. Le partenariat vise également à faire progresser les programmes de transformation numérique dans le secteur public, y compris l'intégration de l'IA.
La signature de ce protocole d’accord vient ainsi en complément aux actions engagées par le gouvernement égyptien pour réaliser sa stratégie de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». A en croire Rania Al-Mashat, la ministre de la Coopération internationale, le portefeuille de coopération au développement du ministère comprenait 34 projets dans le domaine de l’innovation, de la numérisation et de l’entrepreneuriat, d’une valeur d’un milliard de dollars, représentant 4% du portefeuille total.
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Depuis son accession à la tête du Kenya le 13 septembre 2022, le nouveau chef de l’Etat déploie ses ambitions numériques. Il multiplie les investissements dans divers sous-segments, dont le haut débit ou encore la cybersécurité, et nouent des partenariats stratégiques.
Jeudi 28 septembre, à Nairobi, le président de la République du Kenya, William Ruto (photo), a invité les entreprises internationales du numérique à investir dans son pays. Il a affirmé que le gouvernement est déterminé à assurer l'avenir de la nation en déployant la technologie pour fournir des solutions qui enrichissent l'expérience humaine et le bien-être ; maintiennent l'économie compétitive, diversifiée et robuste ; et renforcent la résilience et la sécurité des communautés et du pays contre toutes les menaces.
S’exprimant lors de la cérémonie de célébration du 10e anniversaire d'IBM Research-Africa Labs, à l'université catholique d'Afrique de l'Est, il a également profité de l’occasion pour vanter les points forts actuels du Kenya dans le domaine du numérique. Il a présenté le pays comme atout géostratégique sur lequel il faut capitaliser au regard du rôle qu’il joue en tant que porte d’entrée vers la sous-région Afrique de l’Est et le continent. Il a également souligné l’opération en cours de numérisation des services publics visant à garantir l'efficacité, et à éliminer la corruption et le gaspillage des ressources publiques.
Ce nouvel appel de William Ruto à l’endroit des investisseurs internationaux pour le numérique intervient quelques jours après sa visite aux Etats-Unis entre le 16 et 23 septembre dernier. Au cours de ce séjour, il a échangé avec Tim Cook, le président-directeur général d’Apple, Patrick Gelsinger, le président-directeur général d’Intel, Ruth Porat, la directrice financière d'Alphabet la maison mère de Google, Brad Smith, le directeur des opérations de Microsoft et bien d'autres. Il leur a assuré que le gouvernement examinerait attentivement et répondrait à toutes leurs préoccupations afin d'accroître leur confiance dans le Kenya.
Le 28 septembre, le gouvernement a exhorté IBM à intensifier sa collaboration et à ouvrir des laboratoires dans les universités kényanes ainsi que dans les ministères, départements et agences gouvernementales qui ont besoin de recherches. Dario Gil, vice-président principal et directeur d'IBM Research, a affirmé l’engagement de l’organisation à travailler en étroite collaboration avec le Kenya pour transformer l'économie grâce à la technologie.
« Nous sommes prêts à atténuer les défis du changement climatique avec d'autres parties prenantes et à exploiter les opportunités disponibles afin que le pays réponde aux besoins technologiques de sa population », a-t-il déclaré.
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