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En 2019, la RDC a adopté un Plan national du numérique pour encadrer le développement de son économie numérique. Des initiatives sont en cours pour atteindre les objectifs, qui progressent considérablement.

La République démocratique du Congo (RDC) souhaite mettre en place un centre national d'informations unifiées. Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique (PT-N), Augustin Kibassa Maliba (photo, au centre), a reçu en audience à cet effet le président du groupe égyptien Omega Gate Tech, Ashraf Attia, accompagné par Khaled Rhaïem, représentant de la société en RDC.

Selon un communiqué du ministère, les discussions ont porté sur de nombreux sujets en phase avec la transformation numérique en cours en RDC. « Nous avons échangé sur la construction du centre national d'informations unifiées. L'approche est parfaitement en harmonie avec la vision du chef de l'Etat Félix Tshisekedi. Ce centre permettra de mettre en place toutes les bases de données de recensement ainsi que la mise en place de la technologie de 5G », a déclaré Khaled Rhaïem.

L’initiative s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique horizon 2025 (PNN 2025). Elle intervient dans un contexte marqué par une transformation accélérée en RDC et la mise en place d'infrastructures clés pour la modernisation du pays. Selon le premier rapport d’avancement à mi-parcours du plan dévoilé en décembre, sur les 69 projets inscrits, 33 sont amorcés, dont 15 terminés et 18 en phase d’opérationnalisation. Plus d’une vingtaine de projets sont en cours d’initialisation ou de contractualisation, affichant un taux de réalisation de 48 %.

Le Centre national d’informations unifiées que la RDC souhaite mettre en place permettra ainsi de collecter, gérer et diffuser des informations cruciales à l'échelle nationale. Il regroupera diverses sources de données provenant de multiples secteurs tels que la sécurité, la santé, l'éducation, l'économie et autres domaines d'intérêt public. Omega Gate Tech, déjà implanté en Egypte, aux Emirats arabes unis, en Libye et en Arabie saoudite, pourra ainsi accompagner la RDC dans cette transformation et ouvrir la voie à des avancées technologiques significatives et prometteuses pour l’avenir numérique du pays.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 18 juillet 2024 11:37 Written by

Les TIC offrent davantage de possibilités de créativité et d’apprentissage aux niveaux préscolaire et primaire. Cependant, l’accès à l’éducation numérique est insuffisant en Afrique en raison de l'impréparation à l'intégration des technologies numériques dans l'apprentissage précoce.

La Fondation Mastercard, en partenariat avec le gouvernement fédéral du Nigeria, a organisé sa première conférence EdTech à Abuja du lundi 8 au mercredi 10 juillet. Placée sous le thème « Technologie de l'éducation pour un apprentissage résilient et inclusif en Afrique », cette conférence avait pour objectif de discuter de l’intégration de la technologie dans les systèmes d’apprentissage en Afrique.

L'événement s'est conclu par l'adoption de 10 actions clés pour renforcer l'écosystème EdTech en Afrique. Il s’agit notamment de :

  1. Promouvoir l'innovation locale par le biais de politiques de soutien aux EdTech, les gouvernements étant des leaders, des facilitateurs proactifs et des consommateurs de contenus et de mécanismes de diffusion de qualité.
  2. Harmoniser les politiques intersectorielles en coordonnant les stratégies, les plans et les initiatives interministériels sur l'accès à l'éducation pour tous grâce à la technologie.
  3. Garantir l'infrastructure de base par une utilisation créative de ressources telles que les fonds de service universel pour investir dans l'électricité, l'internet, les appareils et l'infrastructure dédiée aux programmes d'éducation.
  4. Prendre des décisions à partir de données en investissant dans les systèmes et les capacités du gouvernement pour la collecte, l'analyse et la prise de décision en temps utile.
  5. Renforcer les capacités de prestation tout au long de la chaîne de valeur EdTech en formant les enseignants à l'utilisation des EdTech et en aidant les responsables des systèmes éducatifs à travailler avec des processus et des données basés sur les technologies.
  6. Systématiser l'intégration des EdTech en introduisant (là où elles n'existent pas) et en appliquant des normes claires et adaptées au contexte pour l'intégration des technologies dans les programmes d'enseignement.
  7. Guider l'innovation contextuelle par des lignes directrices claires et opportunes et des processus d'approbation du contenu, des outils et des licences afin d'encourager l'innovation, l'investissement et l'intégration de la technologie.
  8. Diversifier les parcours d'apprentissage pour les jeunes non scolarisés en développant des alternatives technologiques flexibles pour l'apprentissage, la certification accréditée et la réintégration dans le système éducatif formel.
  9. Réduire les obstacles à l'accès aux technologies de l'information et de la communication grâce à des partenariats stratégiques entre le secteur privé et le secteur public qui soutiennent des politiques réactives et fondées sur des données probantes, ainsi que des solutions abordables pour tous.
  10. Intégrer l'inclusion réactive (égalité des sexes, personnes handicapées, réfugiés et personnes déplacées) dans les processus de politique et d'innovation, en mettant l'accent sur la diversité

La conférence s’inscrit dans le cadre des actions de la Fondation Mastercard en faveur de la promotion de l’éducation numérique en Afrique. Elle intervient alors que l'Union africaine a déclaré l’année 2024 « Année de l'éducation », appelant tous les gouvernements à redoubler d’efforts en vue d’assurer une éducation de qualité pour tous.

La Stratégie d’éducation numérique de l’Union africaine (2023-2028) et le plan de mise en œuvre prévoient à cet effet que les pays africains développent des stratégies nationales d’éducation numérique, qu’au moins 50 % des établissements d’enseignement disposent d’une connectivité à haut débit sûre et sécurisée à un coût nettement inférieur à 25 $ par Mb/s et par mois, qu’au moins 20 % des étudiants et 50 % des enseignants du continent aient accès à des appareils numériques d’ici 2027, et qu’un tiers des étudiants et tous les enseignants y aient accès d’ici 2030.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 17 juillet 2024 15:40 Written by

Dans le cadre de la révolution technologique en cours sur le continent, les pays africains ont multiplié les initiatives pour améliorer leur sécurité numérique. Les autorités ghanéennes ont mis en place une nouvelle initiative.

Au Ghana, l’Autorité de la cybersécurité (CSA) a accordé le mercredi 10 juillet des licences et des accréditations à 51 acteurs opérant dans la sécurité numérique. Ces différentes entités pourront légalement offrir des services de sécurité numérique dans le pays.

L’octroi de ce type de licences permettra de multiplier les solutions pour renforcer la protection de l’environnement numérique national et de développer le marché de la cybersécurité, ce qui favorisera le développement de compétences locales et la création d'emploi dans le secteur.

« La cérémonie d'aujourd'hui n'est pas seulement un point culminant, mais un catalyseur pour la poursuite de la collaboration et de l'innovation dans notre écosystème de cybersécurité. La synergie entre les fournisseurs de services de cybersécurité (CSP), les établissements de cybersécurité (CE) et les professionnels de la cybersécurité (CP) nous conduira vers une résilience adaptative et une amélioration continue », a indiqué Adelaide Benneh-Prempeh, membre du conseil d'administration de la CSA.

La délivrance de ces autorisations survient dans un contexte marqué par la multiplication des cyberattaques sur le continent. L’Afrique et le Ghana y sont de plus en plus exposés du fait de l’accélération de la transformation numérique. Le volet cybersécurité est indispensable au succès de cette transformation. Au niveau public, le Ghana s’est déjà doté d’une stratégie nationale de la cybersécurité et a mis en place une Computer Emergency Response Team (CERT-GH). La contribution du secteur privé qu'il vient d'acter va consolider ses efforts pour mieux sécuriser son espace numérique.

Accra a déjà ratifié la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles. Le pays a également déposé les instruments d'adhésion à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité. En matière d’indice de cybersécurité, il occupe la 3e place sur le plan continental avec un score de 86,69 sur 100, devant le Nigeria (84,76) et derrière la Tanzanie (90,58), d’après le rapport « Global Cybersecurity Index 2020 » publié par l’Union internationale des télécommunications en 2021.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 15 juillet 2024 13:55 Written by

Le secteur numérique offre de nombreuses opportunités d'emploi pour les jeunes. En acquérant les compétences appropriées, ils peuvent les saisir et s'intégrer plus facilement sur le marché du travail.

L'entreprise technologique chinoise Huawei a annoncé, le mercredi 10 juillet, son intention de former 4 000 personnes supplémentaires en TIC à l’île Maurice d'ici 2028. Cette annonce a été faite lors de la cérémonie de lancement de DigiTalent 3.0, un programme conçu pour répondre aux besoins en talents numériques dans le pays.

« Maurice a toujours été un pionnier de l’innovation régionale. Nos investissements stratégiques dans l’infrastructure des TIC, associés à notre engagement à favoriser une économie fondée sur la connaissance, ont jeté des bases solides pour notre avenir numérique. La formation continue et le perfectionnement des compétences sont essentiels. L’écosystème de talents de Huawei est un brillant exemple de la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour bâtir un vivier de talents TIC prospère dans notre pays », a déclaré Deepak Balgobin, le ministre mauricien des Technologies de l’information, de la Communication et de l’Innovation.

L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement stratégique de Huawei pour le développement des talents numériques dans plusieurs pays. La stratégie se concentre sur la construction d’écosystèmes pour les enseignants et les étudiants, en fournissant aux partenaires de l’industrie des formations en compétences numériques et en collaborant avec les gouvernements sur les initiatives de transformation numérique.

A l’île Maurice, la présence de Huawei a permis la formation de plus de 35 instructeurs, ainsi que des cours en IA, 5G, Datacom, Cloud Computing. Plus de 350 étudiants et professionnels ont obtenu la certification HCIA de Huawei ces dernières années. L’entreprise s’est également associée à sept universités locales.

Toutes ces actions devraient permettre au pays d’avancer vers la réalisation des objectifs de sa stratégie « Digital Mauritius 2030 ». Elle prévoit, entre autres, des investissements conséquents dans les infrastructures, la formation au numérique et la transition vers une administration numérique. L’objectif est d’accroître le secteur numérique dans le pays. Selon les chiffres officiels, ce secteur a affiché une croissance de 6,5 % en 2022, étant le seul secteur à ne pas avoir été impacté par la crise sanitaire mondiale.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 15 juillet 2024 13:20 Written by

Le gouvernement malgache s'est fixé pour objectif de tirer parti des avantages de la révolution technologique. De nombreuses initiatives sont mises en œuvre pour obtenir des résultats significatifs dans les plus brefs délais.

Le ministre malgache du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), Tahina Razafindramalo, a accueilli le mercredi 10 juillet une délégation de Onepoint et de Global Business Network International, deux entreprises françaises spécialisées dans le numérique, pour une réunion de travail.

Selon le communiqué du ministère, les discussions ont porté sur plusieurs sujets clés, notamment l'interopérabilité des systèmes d’information et des données utilisées par l’Etat, la transversalité pour la mise en place de l'e-gouvernance et les impacts de la transformation numérique pour le gouvernement et les citoyens malgaches.

La réunion s’inscrit dans la continuité des actions du gouvernement visant à renforcer le secteur numérique via des partenariats technologiques innovants. Récemment, le gouvernement a effectué une visite en Corée du Sud pour rencontrer des partenaires potentiels capables d’accompagner le pays dans la numérisation du secteur agricole, démontrant ainsi son engagement à moderniser divers secteurs grâce à la technologie.

A l’issue de cette réunion, un partenariat a été annoncé avec la société Onepoint pour organiser un événement les 11 et 12 juillet. Cet événement, intitulé « Maîtriser la data pour transformer Madagascar », réunit des représentants des secteurs public et privé pour discuter de l'importance de la gestion des données dans la transformation numérique du pays.

Global Business Network International, créée en octobre 2004, se spécialise dans la programmation informatique et l’accompagnement des entreprises dans leur transition numérique. De son côté, Onepoint se distingue par son approche unique qui associe technologie et intelligence humaine pour soutenir la transformation numérique de ses clients. Les futures collaborations promettent d'apporter des solutions innovantes et durables pour le développement numérique de Madagascar.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 11 juillet 2024 15:46 Written by

Le Kenya, à la recherche de partenaires technologiques pour l'accompagner dans sa transformation numérique, se tourne vers des collaborations internationales et des investissements stratégiques pour l’accompagner vers ses objectifs. L’Allemagne pourrait être un partenaire de choix.

La société allemande Lufthansa Industry Solutions, spécialisée dans les services de conseil en informatique et l'intégration de systèmes, a récemment annoncé son intention d’investir au Kenya. Une délégation de l’entreprise, dirigée par Jörn Messner (photo, à droite), directeur général, et Joern-Matthias Derrer, directeur commercial, a rencontré à cet effet le mardi 9 juillet John Kipchumba Tanui (photo, à gauche), secrétaire principal pour les Technologies de l'information, les Communications et l'Economie Numérique du Kenya.

« Ils explorent les possibilités d'investissement dans le numérique au Kenya, recherchent des partenariats potentiels et prévoient d'établir leur centre dans le pays, rejoignant ainsi des acteurs majeurs comme AWS et Microsoft. Le Kenya encourage activement ce type d'investissements pour stimuler la croissance économique et l'innovation », a déclaré John Kipchumba Tanui sur X.

Lufthansa Industry Solutions est une filiale de Lufthansa, la compagnie aérienne nationale allemande. Elle accompagne ses clients dans leur transformation numérique. Ses domaines d'expertise incluent la mise en place de dossiers de vol intégrés (iFF) pour les pilotes, la numérisation des processus de documentation pour les compagnies aériennes, la fourniture de réseaux 5G privés pour les entreprises, etc.

Le partenariat envisagé avec le Kenya pourrait permettre de renforcer les infrastructures technologiques locales et d'accroître les capacités numériques du pays. Ce développement s'inscrit dans une stratégie plus large visant à faire du Kenya un hub technologique régional, soutenant ainsi sa vision de devenir un centre d'innovation numérique en Afrique de l'Est.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 11 juillet 2024 09:22 Written by

Le pays nourrit l’ambition d’être un hub de l’économie numérique en Afrique subsaharienne. Depuis, la transformation numérique s’est accélérée et la dématérialisation des services publics se concrétise.

Le gouvernement kényan se prépare à numériser au moins 80 % des services publics et à les rendre accessibles via la plateforme eCitizen. Mary Kerema (photo, à gauche), la secrétaire aux TIC, à l'Administration en ligne et à l'Economie numérique, l’a annoncé lors de la Conférence internationale sur la convergence des systèmes intelligents, qui s’est déroulée récemment à Nairobi.

Selon Mary Kerema, le Kenya a lancé plusieurs initiatives dans le cadre du Plan national de digitalisation (2022-2032). A ce jour, près de 17 000 services en ligne ont été numérisés, et le gouvernement met également en place des mesures pour protéger les citoyens contre les cyberattaques.

Grâce à la numérisation accélérée des services publics, les recettes mensuelles de l’Etat ont augmenté, passant d’environ 1,5 milliard de shillings (11,7 millions USD), les années précédentes, à 9 milliards de shillings, selon des déclarations du président, William Ruto, en novembre dernier. Les services disponibles incluent la délivrance de la carte d’identité nationale, la gestion des salaires pour lutter contre l’absentéisme dans la fonction publique, les certificats d’état civil, l’enregistrement des entreprises et les permis de conduire.

Avec cette numérisation, le Kenya aspire à devenir un leader de l'industrie manufacturière grâce aux TIC. D’après un rapport de l'UNESCO en collaboration avec la firme technologique chinoise Huawei, publié en 2021, l'économie numérique devrait représenter 9,24 % du PIB national d'ici 2025.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 11 juillet 2024 03:46 Written by

L’accès à l’Internet abordable est l’une des priorités des objectifs de développement durable des Nations unies. En Afrique, malgré les efforts des organisations et des gouvernements, le coût d’Internet demeure un obstacle à son utilisation.

Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Afrique enregistre encore le coût d’Internet fixe le plus élevé au monde. Sur le continent, il faut payer cinq fois plus pour obtenir 5 gigabits (5 Gb). En effet, alors que le prix du services Internet à haut débit représente 2,9% du revenu national brut (RNB) mensuel par habitant dans le monde, il est évalué en Afrique à 14,8%. La Broadband Commission, un organisme spécial de l’UIT, considère le prix d’Internet comme accessible s’il est égal ou inférieur à 2% du RNB.

Dans son rapport « The State of Broadband 2024 : Leveraging AI for Universal Connectivity » publié en juin 2024, la Broadband Commission indique que l’inaccessibilité du service en Afrique s’explique par le faible pouvoir d’achat.  « Le manque de moyens financiers reste un obstacle majeur à l'accès à Internet, en particulier dans les économies à faible revenu. Un écart important persiste entre les économies à haut revenu et le reste du monde ».

Mais au-delà du faible pouvoir d’achat sur le continent, il est également judicieux d’indiquer que cette cherté est la conséquence de l’insuffisance d’infrastructures télécoms en Afrique qui contraint certains marchés à rentabiliser, à prix fort, le peu qui existe. « Les réseaux à large bande fixe sont très coûteux à déployer, à entretenir et à mettre à niveau, en fonction de la géographie et de l'extension du territoire à couvrir », indique l’UIT.

La Broadband Commission a d’ailleurs estimé, dans son rapport « Connecting Africa Through Broadband A strategy for doubling connectivity by 2021 and reaching universal access by 2030 » publié en octobre 2019, qu’il faut actuellement près de 100 milliards $ de fonds pour couvrir totalement le continent en Internet d’ici 2030. La dépendance de l’Afrique aux câbles étrangers, dont le coût du transit international est élevé, demeure aussi un défi pour à l’accessibilité du haut débit fixe sur le continent.

Cette situation impacte négativement les petites et moyennes entreprises du continent, car l’Internet s’impose comme un outil indispensable à l’ère de la transformation numérique. La Broadband Commission rappelle que, selon une enquête menée par la Société financière internationale et la Banque mondiale auprès de 3 325 microentreprises dans sept pays africains, l'utilisation de l'Internet à des fins professionnelles était de 7% en moyenne, allant de 24% en Afrique du Sud à 1% au Rwanda.

La Broadband Commission a pour principal objectif de rendre le haut débit abordable dans les pays en développement d'ici 2025. Bien que l’atteinte de cet objectif en Afrique soit hypothétique pour l'année prochaine, l’organe souligne toutefois que « les services TIC suivis par l'UIT sont devenus plus abordables en 2023 qu'ils ne l'ont jamais été auparavant ».

En 2022, pour le cas de l’Internet fixe, le coût s’était établi à 16,3% du RNB mensuel par habitant sur le continent et à 18,3% en 2021. En 2009, il était estimé à près de 483 % du RNB mensuel par habitant.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 09 juillet 2024 11:45 Written by

Ces deux dernières années, l’Algérie a doublé ses capacités en matière de bande passante internationale. Cette initiative est considérée comme un modèle de partenariat réussi entre les pays africains.

L'Algérie a réalisé un progrès significatif dans le renforcement de ses infrastructures numériques en complétant son tronçon de 2 600 km de fibres optiques, qui est une composante clé du projet de la dorsale transsaharienne à fibre optique (DTS). Le Secrétaire général du ministère de la Poste et des Télécommunications, Abdelouahab Bara, a annoncé cette réalisation le dimanche 7 juillet à Alger, lors de l’ouverture des travaux de la 5e session du Comité de liaison du projet.

Selon M. Bara, le projet a pour vocation « de créer une dynamique technologique favorisant l’émergence d’une économie numérique dans les pays concernés à même de contribuer au développement du commerce électronique sur le continent et des services financiers en ligne, ainsi qu'à l’amélioration du climat des affaires ».

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) de l'Union africaine, visant l'intégration continentale et le développement de l'économie numérique dans la région. Il relie six pays : l’Algérie, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Mali et la Mauritanie. Le projet qui va coûter 79 millions d'euros est cofinancé à hauteur de 29 millions d'euros par l'Union européenne. Un cofinancement administré par la Banque africaine de développement à travers une convention de délégation signée par les deux partenaires.

Le raccordement de l'Algérie à cette dorsale transsaharienne a pour objectif de renforcer et de diversifier l'économie nationale en augmentant la connectivité à haut débit via la large bande. D'après les données de DataReportal, l'Algérie comptait, au début de l'année 2024, un total de 50,65 millions de connexions mobiles cellulaires actives, soit un taux de pénétration de 110,2 % de la population.

Une fois achevé, le projet permettra d’augmenter la connectivité régionale avec les pays voisins et de soutenir une gamme de services électroniques. Les secteurs agricole, éducatif, sanitaire et du commerce vont être positivement impactés par ce projet, car il va créer de nouvelles opportunités, notamment de nouveaux emplois, et améliorer les revenus surtout dans les zones rurales.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 08 juillet 2024 11:31 Written by

Madagascar et la Corée entretiennent des relations bilatérales depuis 1993. Les deux pays souhaitent renforcer cette collaboration dans le domaine du numérique.

Une délégation malgache, dirigée par la secrétaire générale du ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, Raharinomena Fanja, a effectué une visite officielle en Corée du Sud du vendredi 28 juin au vendredi 5 juillet. Cette mission, financée par la Korea World Bank Partnership Facility (KWPF), visait à explorer les avancées de la blockchain dans la gestion des dotations d'intrants agricoles.

« La mission illustre comment la délégation malgache s'oriente vers un pays étranger, reconnu pour son expertise dans le domaine observé, afin d'explorer une approche alternative plus efficace que celle actuellement suivie », a indiqué le ministère.

Au cours de cette mission, la délégation malgache a rencontré diverses entités gouvernementales et régulatrices et autres institutions telles que le ministère de la Science et des TIC, la Korea Internet & Security Agency (KISA), l’Alliance of Blockchain Leading Digital Economy (ABLE). En outre, des entreprises technologiques et start-up spécialisées en blockchain — telles que SK Telecom (SKT), SMART M2M et KONA I, Ahnlab Blockchain Company — ont présenté leurs innovations.

Cette visite s’inscrit ainsi dans les actions gouvernementales visant à renforcer le secteur agricole via des partenariats technologiques innovants. Depuis plusieurs années, Madagascar est confronté à de nombreux défis, notamment climatiques. Selon les Nations unies, Madagascar est le quatrième pays le plus vulnérable au changement climatique dans le monde. Il est frappé de manière récurrente par des sécheresses et des cyclones dont la fréquence, la durée et l'intensité augmentent en raison du changement climatique, ce qui a un impact considérable sur l’agriculture.

Dans ce contexte, le projet Riz Plus de productivité et résilience des moyens de subsistance ruraux, piloté par le MINAE et financé par la Banque mondiale, ambitionne d’introduire des technologies agricoles intelligentes et des programmes électroniques basés sur la blockchain pour la dotation d’intrants (semences et engrais).

La mission a ainsi permis à la délégation de découvrir la blockchain comme une technologie prometteuse pour la gestion efficace et sécurisée des vouchers ou bons numérisés. Elle a également ouvert la voie à de nouvelles collaborations et innovations, marquant ainsi un pas important vers la transformation numérique de l'agriculture à Madagascar.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 05 juillet 2024 15:48 Written by
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