Le gouvernement s'est fixé l'objectif de développer le secteur des TIC et de mettre en place une administration numérique apportant des bénéfices à tous les Guinéens d’ici 2027.
La firme technologique chinoise Huawei va accompagner la Guinée dans sa transformation numérique. La ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Rose Pola Pricemou, a signé à cet effet un mémorandum d'entente avec Huawei le vendredi 2 août, en marge du Forum sur la coopération numérique Chine-Afrique récemment tenu à Beijing, en Chine. Cette initiative vise à mettre en œuvre des infrastructures numériques robustes et innovantes pour promouvoir un accès généralisé aux TIC.
Dans le cadre de ce partenariat, Huawei accompagnera la Guinée dans le déploiement des réseaux à haut débit, notamment la fibre optique, afin d'améliorer la connectivité dans les zones urbaines et rurales. Il s'agit également d'aider le pays à mettre en œuvre des solutions d'e-gouvernement pour simplifier les démarches administratives et améliorer l'efficacité des services publics. D'autres projets incluent le développement de plateformes numériques, de centres de données et d'espaces d'innovation ; la mise en place de programmes de formation et de recherche dans les domaines des TIC et du numérique ; ainsi que le renforcement de la cybersécurité.
La signature de ce mémorandum d’entente est le fruit de discussions récentes entre la ministre chargée du Numérique et une délégation de Huawei, conduite par son directeur général en Guinée. Lors de ces discussions, les deux parties ont exploré les possibilités de collaboration, en mettant l'accent sur les systèmes informatiques (SMSI), le renforcement du backbone de fibre optique, l'extension de la couverture Internet dans les zones rurales les moins desservies…
Le nouvel engagement de Huawei avec la Guinée devrait non seulement contribuer à améliorer la qualité et la couverture des services de connectivité dans le pays, mais également à en réduire les coûts. Selon les dernières statistiques officielles, le pays compte 7,7 millions d’abonnés Internet pour un taux de pénétration de 56,27 %. La Guinée, qui a récemment reçu 60 millions de dollars de la Banque mondiale pour des projets numériques, espère ainsi réaliser un saut qualitatif dans sa transformation numérique.
Samira Njoya
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Depuis 2016, l’Union internationale des télécommunications (UIT) exhorte avec insistance les gouvernements africains à renforcer la connectivité rurale. En Côte d'Ivoire, diverses initiatives sont en cours pour répondre à cet appel.
Le gouvernement ivoirien veut connecter toutes les localités du pays à Internet, y compris les zones rurales. C'est dans cette optique que le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté (photo, au centre), a lancé officiellement le vendredi 2 août, à Djébékaha, dans la sous-préfecture de Napié, un ambitieux programme de connectivité numérique visant à couvrir 175 localités rurales.
Selon le ministère chargé de la Transition numérique, le programme prévoit l’installation de 160 pylônes pour assurer la connectivité dans les régions de la Bagoué, du Poro, du Folon, du Bounkani, du Tchologo et de la Marahoué. Cette initiative s’inscrit dans la première phase du Projet de solutions numériques et de désenclavement des zones rurales et de l’e-agriculture (PSNDEA), lancé en 2018. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 38 milliards FCFA (63,2 millions $), l’objectif est de connecter les zones rurales et d’intégrer les technologies numériques dans l’agriculture.
La deuxième phase du projet prévoit de connecter 240 localités supplémentaires dans d’autres régions du pays, tandis que la troisième phase, programmée pour 2025 avec un budget de 10 milliards FCFA, vise à connecter 160 localités additionnelles. A terme, l’initiative permettra de connecter 575 localités rurales, ouvrant ainsi l'accès au numérique à des milliers de citoyens. Ces derniers pourront bénéficier des services publics en ligne, de soins de santé à distance et d'opportunités économiques liées au numérique, améliorant considérablement leur qualité de vie.
Notons que la connectivité rurale est l'un des projets phares du budget 2024, alloué aux programmes du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation. Ce budget, s’élevant à 55,6 milliards FCFA, a notamment pour objectif d’attirer davantage d’investissements, de numériser les services aux citoyens, d’étendre la connectivité numérique dans les zones rurales non couvertes, et de développer des compétences numériques inclusives à l’échelle nationale.
Samira Njoya
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Les TIC sont au cœur de la stratégie de développement socioéconomique du gouvernement kényan. Pour atteindre les objectifs escomptés, le pays s'entoure de personnes expérimentées afin de les guider dans cette démarche.
Le gouvernement du Kenya a annoncé, le lundi 29 juillet, le recrutement de 46 directeurs des TIC qui seront déployés dans divers ministères et départements d'Etat en tant que responsables des TIC. Cette initiative vise à tirer parti de leurs compétences, connaissances et expertise pour créer des emplois pour les jeunes chômeurs au Kenya.
The Government is committed to creating digital jobs for the youth through the Digital Super Highway and the Creative Economy, a key pillar of the Bottom-Up Transformation Agenda (BETA) and a critical enabler of the other pillars.
— Eng. John Kipchumba Tanui, MBS (@tanuijohn) July 29, 2024
Today, I met with the 46 ICT Directors set to be… pic.twitter.com/Ii6ITuRSO0
Ces 46 ingénieurs experts, nommés dans le cadre du remaniement gouvernemental en cours, auront pour mission principale de promouvoir une prestation efficace des services aux citoyens et de développer l'économie numérique.
« Leur expertise diversifiée en recherche et innovation numérique, développement de logiciels, commerce électronique et entrepreneuriat, cybersécurité, ainsi qu'en audit et contrôle des systèmes, contribuera à faire avancer la mission du ministère visant à construire une société kényane informée et qualifiée numériquement », a déclaré John Kipchumba Tanui, secrétaire principal du département d'Etat des TIC et de l'Economie numérique.
Le recrutement de ces directeurs s'inscrit dans les efforts du gouvernement kényan visant à créer des emplois numériques pour les jeunes, grâce à l'autoroute numérique et à l'économie créative, un pilier clé du programme de transformation ascendante (BETA) et un catalyseur essentiel pour les autres piliers. Ce programme vise à accroître les investissements dans des secteurs jugés vitaux pour l'économie et le bien-être des ménages.
Les nouveaux directeurs devront donc œuvrer avec diligence pour aider le gouvernement à atteindre ses ambitieux objectifs numériques. Leur apport permettra non seulement d'améliorer l'efficacité administrative et la prestation de services publics, mais aussi de renforcer les infrastructures numériques et de stimuler la croissance économique à travers des initiatives de transformation numérique. L’exécutif kényan a alloué un budget d'environ 125,3 millions de dollars aux projets dans le secteur des TIC pour l'exercice financier 2024/2025, une augmentation notable par rapport aux 108,4 millions de dollars alloués pour l'année 2023/2024.
Samira Njoya
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La Côte d’Ivoire et la Chine entretiennent des relations bilatérales solides dans divers domaines depuis plusieurs décennies. Les deux pays ont récemment décidé de renforcer leur coopération dans le domaine du numérique.
La firme technologique chinoise Huawei va former 100 Ivoiriens par an aux compétences numériques d’ici 2035. Ce projet est le fruit d’un mémorandum d’entente signé le mardi 30 juillet entre le ministère ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation et Huawei, en marge du Forum sur la coopération numérique Chine-Afrique récemment tenu à Beijing, en Chine. Les domaines de formation incluent la gestion de datacenters et la sécurité informatique.
« La Chine a fait d’importants progrès technologiques. Il est important que nous, les pays africains qui voulons atteindre des niveaux de développement acceptables, allions vers une coopération renforcée avec elle », a déclaré le ministre ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté.
Le partenariat s'inscrit dans les objectifs du forum Chine-Afrique visant à approfondir la coopération numérique entre les deux parties. Il intervient quelques mois après une rencontre entre Terry He, président de la zone Afrique de Huawei, et Ibrahim Kalil Konaté à Abidjan. Au cours de cette rencontre tenue en mars, l’entreprise technologique chinoise avait réaffirmé son engagement à accompagner la Côte d’Ivoire dans la réalisation de ses projets numériques.
Ce nouveau partenariat sera bénéfique pour la Côte d’Ivoire, qui a lancé en décembre la construction de son datacenter national, le plus grand d’Afrique de l’Ouest. Cette infrastructure, d’un niveau de certification Tier 3, sera érigée sur une superficie de 20 000 mètres carrés et dotée d’une capacité impressionnante de 220 000 térabits.
La formation qui sera dispensée aux 1 000 Ivoiriens devrait permettre de renforcer les compétences locales pour la gestion de ce joyau national, mais également de soutenir le développement numérique du pays, en offrant des opportunités de croissance et d’innovation. Le pays a pour ambition de devenir le hub digital de l’Afrique de l’Ouest d’ici 2025.
Samira Njoya
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Depuis la crise de la Covid-19, de nombreux pays africains ont décidé d’accélérer leur transformation numérique. Consciente des défis imposés par la numérisation, la Chine s'engage à leur prêter main-forte pour qu'ils progressent de manière unie et cohérente.
La Chine et 26 pays africains ont validé conjointement, le lundi 29 juillet, un plan d'action destiné à accélérer leur coopération numérique dans les années à venir. C’était lors du Forum sur la coopération numérique Chine-Afrique, organisé les 29 et 30 juillet à Beijing, en Chine, sous le thème : « Dessiner conjointement un plan numérique et partager les réalisations en matière de développement ».
Le plan d’action prévoit 6 axes principaux : la coopération en matière de politique numérique, d'infrastructures numériques, d'innovation numérique, de transformation numérique, de sécurité numérique et de renforcement des capacités numériques.
Organisé dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine, prévu pour septembre prochain, l'événement a également permis de discuter de questions cruciales concernant le numérique en Afrique. Le ministre chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information, Jin Zhuanglong, a annoncé que les entreprises bénéficieraient d’un soutien pour une coopération pragmatique dans des domaines tels que les communications mobiles, les centres de données, les câbles sous-marins et terrestres. Des efforts conjoints seront également déployés pour faire avancer le développement et l’application des technologies numériques telles que la 5G, la 6G, la sécurité des réseaux, le calcul haute performance et la communication quantique.
Depuis plusieurs années, l'Afrique est au cœur de la stratégie de coopération de la Chine baptisée les « nouvelles routes de la soie ». Le numérique, dans lequel la Chine excelle, est l'un des secteurs souvent mis à contribution. L’initiative a permis d'améliorer la connectivité entre l'Afrique et des régions clés d'Europe, d'Asie et des Amériques par le déploiement de plusieurs câbles sous-marins, totalisant plus de 60 000 kilomètres.
Malgré cette collaboration pérenne, la majorité des pays africains accusent un retard en matière de développement numérique, comme l'indique le rapport « Measuring digital development : The ICT Development Index 2023 » de l'Union internationale des télécommunications (UIT), tandis que la Chine se classe parmi les pays leaders. Le plan d’action validé par la Chine et les pays africains vise à combler cet écart, en offrant des opportunités pour renforcer les infrastructures numériques, améliorer les compétences, stimuler l'innovation, assurer la sécurité numérique, et promouvoir la recherche et le développement ainsi que l'e-gouvernement. Cette initiative devrait ainsi permettre à l'Afrique de libérer pleinement son potentiel numérique et d'accélérer son développement socio-économique.
Samira Njoya
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La numérisation des services publics entamée au Burkina Faso suit son cours. Tous les secteurs sont touchés, y compris le domaine foncier.
La ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques du Burkina Faso, Aminata Zerbo/Sabane (photo, à gauche), a co-présidé le jeudi 25 juillet, avec son homologue de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat, Mikaïlou Sidibe (photo, au centre), la cérémonie de lancement officiel de la plateforme Teng@ Topo.
Cette solution, pilotée par le ministère de l’Urbanisme, est accessible à l’adresse www.Tengatopo.gov.bf. Elle propose six services principaux : la demande de bornage, la délivrance d’extraits de plan, l’identification de terrain, le suivi de demande de terrain, le changement de destination et l’autorisation de lotir ou de restructurer.
« C’est une satisfaction pour moi de voir la concrétisation de ce projet porté par mon département, dont l’utilité pour les usagers est sans commune mesure. En effet, la création de cette plateforme répond à la volonté du gouvernement de placer la dématérialisation des procédures administratives au cœur de la réforme de l’Etat, au profit des citoyens burkinabé », a déclaré Mikaïlou Sidibe.
La plateforme Teng@ Topo s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025 dont l'objectif est de numériser 100 % des démarches administratives d'ici 2025. En février, le taux moyen de réalisation de la dématérialisation des procédures administratives était de 83,97 %, selon les résultats d'une évaluation du ministère de la Transition numérique.
Le lancement de cette nouvelle plateforme devrait permettre aux usagers de soumettre leurs demandes en ligne, gagnant ainsi du temps. Ils pourront également suivre l’évolution du traitement de leurs demandes sans avoir à se déplacer, et recevoir les actes directement en ligne. L'initiative contribuera à réduire les longues files d'attente dans les bureaux administratifs, à diminuer les coûts associés aux déplacements fréquents et à améliorer la transparence des processus administratifs. De plus, en centralisant les informations foncières, elle facilitera l'accès aux données pour les professionnels de l'urbanisme et du foncier, ainsi que pour les investisseurs, tout en sécurisant les transactions immobilières.
Samira Njoya
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Les pays africains ont lancé le processus de dématérialisation des services. Afin de faire profiter les habitants de ces avancées, une identification unique est primordiale.
Le gouvernement a adopté, lors du Conseil des ministres du mercredi 24 juillet, un rapport relatif à un projet de loi portant sur l’Identifiant unique électronique de la personne au Burkina Faso. Ce projet de loi vise à identifier de façon unique toute personne vivant dans le pays grâce aux données biométriques et biographiques, sans pour autant remplacer les documents d’identification actuels.
« Cet identifiant unique viendra renforcer le système d’identification, permettra la maîtrise des données sur les populations, la délivrance plus facile des services, l’assainissement des bases de données d’identification au niveau sectoriel », a indiqué la ministre Aminata Zerbo/Sabane.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI). Le projet, qui intervient dans six pays de l’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin, Niger, Togo et Guinée) avec l’appui financier de la Banque mondiale, vise l’identification numérique d’au moins 85 % de la population d’ici 2026.
La mise en place de cet identifiant unique permettra de créer un code électronique associé à chaque personne vivant sur le territoire burkinabè, ainsi qu'aux Burkinabè de l’étranger et aux étrangers résidant temporairement dans le pays. En plus de garantir l’unicité de chaque personne, l’identifiant unique sera un outil clé pour la croissance inclusive. Les services publics tels que les filets sociaux, la santé, l'éducation, ainsi que les entreprises pourront s'appuyer sur ce système pour identifier et authentifier leurs bénéficiaires et leurs clients.
Une fois adoptée par l’Assemblée nationale, cette loi et le système d’identification en cours d'élaboration devraient contribuer à l'assainissement des bases de données d’identification sectorielles et à assurer l’interopérabilité entre ces bases. Cela résoudra les problèmes de doublons et améliorera l’efficacité administrative.
Samira Njoya
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Bien que l’usage du cash soit encore largement dominant en Afrique, les revenus du marché du paiement électronique progressent rapidement. Cette croissance est due à l'introduction de diverses solutions de paiement transfrontalières qui offrent des transactions rapides et peu coûteuses.
La firme américaine de paiement MasterCard a annoncé, le jeudi 18 juillet, une collaboration avec Premier Bank, une banque commerciale somalienne. L’initiative vise à lancer « Premier Payment Gateway », une plateforme de paiement numérique permettant aux entreprises somaliennes d'accepter les paiements par carte internationale pour les achats en ligne.
Expliquant les avantages de cette collaboration, Shehryar Ali, responsable pays pour l'Afrique de l'Est et les îles de l'océan Indien chez MasterCard, a déclaré que ce partenariat permettra aux entreprises somaliennes d'accéder à une passerelle de paiement en ligne sécurisée, leur offrant la possibilité d'accepter des paiements, d'élargir leur clientèle et d'augmenter leurs revenus.
La collaboration s'inscrit dans le cadre de la stratégie 2030 de Premier Bank, visant à créer un écosystème de paiement bénéfique à la fois pour les détenteurs de cartes et les commerçants internationaux. Pour MasterCard, cela souligne son engagement à favoriser l'inclusion financière et à soutenir les entreprises à l'échelle mondiale, avec pour objectif d'intégrer 50 millions de micro et petites entreprises dans l'économie numérique d'ici 2025.
L’initiative intervient à un moment où les paiements en ligne connaissent une croissance rapide en Afrique, en grande partie grâce à la pandémie de Covid-19. Selon le rapport « Future of Commerce : Outlook for 2024 », du cabinet de conseil en économie numérique TechCabal Insights, entre 2023 et 2027, le nombre d'acheteurs en ligne africains devrait augmenter en moyenne de 17,9 % par an, atteignant 609,3 millions d’acheteurs en 2027, contre 387,5 millions en 2022.
La plateforme Premier Payment Gateway, lancée dans le cadre de ce partenariat, fournira aux entreprises somaliennes les outils nécessaires pour exploiter la demande croissante d'achats en ligne. Avec 7,99 millions de connexions mobiles cellulaires en Somalie début 2023, représentant environ 44,7 % de la population totale, et une accessibilité croissante à Internet, cette passerelle de paiement numérique est bien positionnée pour répondre à l'évolution des attentes des consommateurs, qui recherchent une expérience d'achat en ligne sûre et fluide.
Samira Njoya
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Plusieurs firmes technologiques mondiales ont opté pour le Nigeria afin de soutenir leur croissance en Afrique, particulièrement dans la sous-région ouest-africaine.
La firme technologique américaine Microsoft a décidé de réduire sa présence au Nigeria. Selon un article publié le vendredi 19 juillet par Techcabal, « Microsoft va réduire l'espace de ses bureaux dans l'immeuble Kings Tower à Ikoyi de six à deux étages, ce qui laisse présager une réduction de ses activités au Nigeria ».
Cette décision fait suite à une vague de licenciements de son équipe d’ingénierie en mai et en juillet 2024. De plus, Microsoft a annoncé la fermeture de son Centre de développement africain, inauguré en mars 2022 à Lagos. Son but était de développer des solutions technologiques et d’ingénierie pour l’Afrique et le monde.
« Bien que nous ayons pris la décision difficile de fermer le Centre de développement pour l'Afrique au Nigeria, nous tenons à souligner que cette décision ne diminue en rien notre engagement envers le Nigeria et la région », explique Microsoft.
Cette décision intervient dans un contexte marqué par l’instabilité économique au Nigeria. La réduction de l’activité de la firme de Redmond peut s’expliquer par la dépréciation de la monnaie locale et l’accélération de la hausse des prix. De nombreuses entreprises opérant dans le pays réorganisent leur présence afin de faire face à ce climat économique.
La maison-mère des plateformes Facebook et WhatsApp, Meta, est dans la même dynamique. Selon la même source, après une trentaine de licenciements dans son équipe nigériane, la firme de Menlo Park a indiqué réexaminer ses espaces de bureaux pour s’assurer qu'ils répondent aux besoins de l’entreprise.
Adoni Conrad Quenum
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Héberger ses propres données est essentiel pour un continent en pleine expansion numérique. Disposer d'infrastructures locales garantit non seulement l'indépendance, mais aussi une meilleure sécurité et un contrôle accru des informations sensibles.
Le cabinet d’études et de management des entreprises et des organisations Essor Services prévoit de lancer un centre de données au Burkina Faso, en partenariat avec la société costaricaine Kaia Energy. Le sujet a été au cœur de discussions entre les deux partenaires et Aminata Zerbo/Sabane (photo, au centre), ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, le lundi 22 juillet.
« Nous avons présenté ce projet à la ministre qui a trouvé que c’est un projet qui est attendu et qui va répondre à des besoins réels pour le Burkina Faso. La ministre a salué l’initiative et est disposée à nous accompagner », a déclaré Fidèle Rinsinda Komboigo, directeur général d’Essor Services.
Le nouveau centre de données sera alimenté par une centrale qui va transformer les ordures ménagères en électricité avec une capacité d’environ 12 mégawatts. Le centre de données servira pour le traitement, l’hébergement et le transfert des données vers l'international. Le projet devrait être achevé avant novembre 2025.
L’initiative intervient alors que le gouvernement burkinabè est engagé dans une « dynamique de digitalisation ». L’exécutif ambitionne d’introduire le numérique dans tous les secteurs afin d’en faire un instrument de transformation de la société et de développement socioéconomique. Selon le responsable d’Essor Services, ce projet représente une modeste contribution de leur structure à la mise en œuvre de la politique de numérisation de l’économie burkinabè.
Le centre de données devrait permettre de réduire la dépendance du Burkina Faso vis-à-vis des infrastructures de données étrangères, tout en renforçant la sécurité des données nationales. De plus, en utilisant les ordures ménagères comme source d’énergie, le projet contribuera à la gestion des déchets et à la promotion de l'énergie durable, tout en créant des emplois et en stimulant l’économie locale.
Samira Njoya
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Selon l'ONU, l'Afrique subsaharienne présente les taux les plus élevés d'exclusion éducative au monde, avec environ 98 millions d'enfants non scolarisés. Pour remédier à cette situation, les gouvernements et divers partenaires internationaux mettent en place plusieurs initiatives.
Le fabricant chinois de téléphones mobiles Tecno a annoncé le jeudi 18 juillet la signature d’un partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) au Nigeria. Cette initiative vise à soutenir la mise en œuvre du « Nigeria Learning Passport », une plateforme d'apprentissage numérique destinée aux enfants, en particulier ceux des zones reculées et mal desservies.
We are pleased to partner with @tecnomobile to enhance the reach and impact of the #NigeriaLearningPassport. This collaboration will allow us to provide more children, especially those in remote and underserved areas, with the quality education they deserve. #ForEveryChild https://t.co/QInmRGk2YJ
— UNICEF Nigeria (@UNICEF_Nigeria) July 18, 2024
« L'apprentissage numérique est un outil puissant pour combler les lacunes en matière d'éducation et faire en sorte que chaque enfant ait la possibilité d'apprendre et de s'épanouir. Avec le soutien de Tecno, nous nous rapprochons de notre objectif de rendre l'éducation accessible à tous les enfants du Nigeria et de leur donner les moyens de se construire un avenir meilleur », a déclaré Cristian Munduate, représentante de l'Unicef au Nigeria.
Le Nigeria, comme de nombreux autres pays africains, fait face à un taux élevé de non scolarisation. Selon des données de l'Unicef publiées en 2022, environ 18,3 millions d'enfants ne sont pas scolarisés, ce qui place le Nigeria parmi les pays avec le plus grand nombre d'enfants non scolarisés au monde. L'insécurité est la principale cause de cette situation.
Pour remédier à cette crise, le ministère fédéral de l'Education et l'Unicef ont lancé le programme « Nigeria Learning Passport » en 2022, dans le cadre de la stratégie globale de l’Unicef en matière d’éducation mise en place en 2018. En 2024, l’organisation prévoit d'étendre ce programme pour inclure des contenus hors ligne pour 50 000 enfants vivant dans des zones isolées et à faibles revenus, dans le but de réduire davantage le fossé éducatif et d'améliorer la qualité de l'éducation.
Le partenariat avec Tecno devrait permettre d'avancer vers la réalisation de cet objectif en renforçant le développement des contenus, l'achat et la maintenance des équipements techniques, et la formation professionnelle des éducateurs. A noter que le programme s'est étendu à 19 Etats nigérians, classant le pays au deuxième rang de ceux participant avec environ 888 000 utilisateurs inscrits.
Samira Njoya
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Meta, la société mère de Facebook et de WhatsApp, a été condamnée à payer des amendes dans plusieurs pays ces dernières années. Le Nigeria s’ajoute à la liste.
Le Nigeria vient de condamner la firme technologique américaine Meta à payer une amende de 220 millions USD. La Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC) reproche à WhatsApp, une plateforme de Meta, d’avoir collecté et utilisé les données personnelles des utilisateurs sans leur consentement.
Release: In the Matter of Meta Platforms, Inc. and WhatsApp LLC: Investigation into Alleged Violations of Antitrust Laws, Data Protection Regulations, and Consumer Protection Acts@NigeriaGov @NGRSenate @HouseNGR
— FCCPC Nigeria (@fccpcnigeria) July 19, 2024
For additional information, click here: https://t.co/P1yZXLHoX2 pic.twitter.com/qXrAfFGM7F
« L'ordonnance finale impose une pénalité monétaire de 220 000 000,00 $ (au taux de change en vigueur le cas échéant), qui est conforme à la réglementation fédérale sur la concurrence et la protection des consommateurs », a informé la FCCPC dans un communiqué partagé sur X.
Les autorités nigérianes enquêtaient depuis 2021 pour savoir si les utilisateurs locaux avaient eu le choix de laisser WhatsApp collecter leurs données personnelles ou non. Selon les conclusions de l’enquête, Meta aurait aussi appliqué aux Nigérians un traitement différent de celui d'autres juridictions.
Selon un porte-parole de Meta, le groupe fera appel de la décision des autorités nigérianes.
Servan Ahougnon
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L’exécutif guinéen veut faire du numérique un moteur de croissance économique. Conscient des enjeux, le pays mise sur une collaboration étroite entre divers acteurs pour atteindre ses objectifs.
Les Nations unies ont réaffirmé leur engagement à soutenir la transformation numérique en cours en Guinée. Ce sujet a été au cœur des discussions entre la ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Rose Pola Pricemou (photo, à droite), et Kristele Younes (photo, à gauche), la coordinatrice des Nations unies en Guinée, le vendredi 19 juillet.
Lors de cette rencontre, plusieurs projets prioritaires pour la Guinée ont été présentés à la coordonnatrice. Il s’agit, entre autres, de la connectivité des écoles et des universités à Internet via le projet GIGA, de l'élaboration d'une politique nationale d'intelligence artificielle, du renforcement de la cybersécurité des systèmes informatiques guinéens face aux cyberattaques, ainsi que de l'amélioration des compétences du personnel grâce à des programmes de formation axés sur la modernisation informatique.
A l’issue des échanges, Kristele Younes a réaffirmé le soutien des Nations unies à la Guinée, soulignant que la connectivité est une priorité pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Les deux parties ont convenu de créer une plateforme rassemblant partenaires techniques et financiers afin de coordonner la stratégie numérique du gouvernement guinéen.
Notons que cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement guinéen pour développer le numérique dans le pays grâce à des partenariats stratégiques. Elle intervient quelques jours après un échange avec Shamika Sirimanne, directrice de la technologie, de l'innovation et de la recherche à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), ouvrant la voie à une future collaboration prometteuse.
A travers ces partenariats, le gouvernement guinéen ambitionne de renforcer l’accès à Internet, d'élargir l’utilisation du haut débit sur le territoire guinéen, de promouvoir et de développer le marché numérique, de réduire le coût d’accès à Internet, de développer et de renforcer la recherche et la formation dans le domaine numérique, ainsi que de renforcer la cybersécurité sur l'ensemble du territoire.
Samira Njoya
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Le ministère burkinabè de la Transition numérique, des Postes et des Communications électroniques, en collaboration avec le cabinet YILYS, organise une formation à Koudougou, prévue jusqu'au dimanche 21 juillet. Débuté le 17 juillet, Le séminaire est destiné aux Directeurs des Systèmes d'Information (DSI) des ministères et institutions publiques. Son objectif est de renforcer leurs compétences afin de garantir une mise en œuvre efficace de la dématérialisation des procédures administratives.
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