La transformation numérique dans le secteur de la microfinance en Afrique est devenue un enjeu majeur pour améliorer l’inclusion financière. Elle permet d’offrir un meilleur accès aux services financiers, en particulier pour les populations éloignées des agences traditionnelles.
L’organisation internationale d’aide au développement des zones défavorisées en Afrique, CIDR-Pamiga, poursuit son engagement pour la numérisation des institutions de microfinance (IMF) sur le continent. Dans le cadre de la deuxième phase de son projet de finance digitale, initié en 2015, l’organisation a décidé de soutenir six IMF réparties entre le Bénin (RENACA et ACFB), l’Éthiopie (WASASA), Madagascar (Vola Mahasoa et CECAM) et le Sénégal (CAURIE-MF).
« Le projet prévoit de développer des services digitaux adaptés aux besoins des populations rurales, de renforcer la capacité des IMF à gérer leurs risques liés au digital afin d’assurer leur pérennité et leur croissance, et d’accompagner les IMF dans le développement de leur mission sociale en mettant en place de nouveaux produits et services financiers et non financiers à fort impact », explique l’Agence française de développement (AFD) dans un communiqué publié le lundi 2 décembre.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la numérisation joue un rôle de plus en plus crucial dans l’inclusion financière en Afrique subsaharienne. Les zones rurales, souvent peu ou mal desservies par les infrastructures bancaires classiques, profitent particulièrement des innovations comme le mobile banking et les réseaux d’agents tiers, qui facilitent l’accès aux services financiers essentiels. En soutenant la transformation numérique des IMF et en développant des produits à fort impact, CIDR-Pamiga souhaite contribuer activement à réduire le fossé numérique tout en favorisant un développement durable et inclusif.
Pour les bénéficiaires, cette seconde phase promet des avancées majeures telles qu’un accès élargi à des services numériques, une meilleure gestion des transactions, et des produits adaptés à leurs besoins. Parmi les objectifs visés : 30 % des transactions effectuées via mobile banking ou des agents tiers, une couverture numérique pour 50 % des clients des IMF, avec une attention particulière portée aux femmes et aux populations rurales, et le développement de nouveaux produits à fort impact.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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