Alors que le monde s'oriente de plus en plus vers la numérisation, l'Ethiopie envisage un avenir prometteur pour son économie numérique. Des analyses récentes projettent une croissance substantielle de cette économie, avec des répercussions notables sur le PIB national.
L’économie numérique de l'Ethiopie pourrait générer une contribution significative de 1300 milliards ETB (environ 10,8 milliards $) au PIB du pays d'ici 2028. C’est ce qui ressort du rapport complet sur la transformation numérique de l'Ethiopie, présenté le jeudi 24 octobre par l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) en partenariat avec l’opérateur public Ethio Telecom.
Le rapport, intitulé « Driving Digital Transformation of the Economy in Ethiopia: Opportunities, Policy Reforms and the Role of Mobile », estime que cette croissance est attribuée aux réformes en cours dans le secteur des télécommunications et aux investissements dans les technologies mobiles, qui devraient dynamiser des secteurs clés tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière et les services publics.
The GSMA, in collaboration with our company, officially launched its first comprehensive report on Ethiopia's digital transformation today in Addis Ababa, examining the successes, opportunities, and challenges of building a robust digital economy.
— Ethio telecom (@ethiotelecom) October 24, 2024
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Selon le rapport, ces avancées devraient également entraîner la création de plus d'un million de nouveaux emplois, tout en générant 57 milliards ETB en recettes fiscales. Le document souligne que les réformes des télécommunications menées par l'Ethiopie dans le cadre du programme Home-Grown Economic Reform (HGER) ont déjà permis au secteur de contribuer à hauteur de 700 milliards ETB au PIB et de générer 57 milliards ETB en recettes fiscales en 2023.
La couverture de l'Internet mobile a connu une forte augmentation, avec une croissance de 65 % des connexions mobiles et une multiplication par huit de la couverture 4G, grâce à une concurrence accrue et à des investissements substantiels de la part d'Ethio Telecom et de Safaricom Ethiopia. Si ces efforts se poursuivent, la GSMA prévoit que 50 millions d'Ethiopiens seront connectés à Internet mobile d'ici 2028. Cette connectivité accrue devrait stimuler la croissance dans tous les secteurs, ajoutant ainsi 140 milliards ETB à l'agriculture et 114 milliards ETB à l'industrie manufacturière.
Des défis à surmonter pour l'adoption numérique
Cependant, le rapport met en évidence des défis importants qui entravent l'adoption généralisée des technologies numériques en Ethiopie. Bien que la couverture du réseau se soit considérablement étendue, 76 % de la population n'utilise toujours pas l'Internet mobile. En outre, un écart significatif entre les sexes persiste, avec une disparité de 40 % dans l’utilisation d’Internet, en défaveur des femmes. Réduire cet écart est essentiel pour garantir une inclusion numérique généralisée.
Les recommandations politiques de la GSMA incluent des mesures pour rendre les services mobiles plus abordables, accélérer les réformes des télécommunications, améliorer l'accessibilité des appareils et promouvoir les services d'argent mobile. La numérisation est considérée comme un levier crucial pour réaliser le plan Vision 2025 de l’Ethiopie, en améliorant la productivité et en créant de nouvelles opportunités économiques pour les citoyens.
Selon Angela Wamola, directrice de la GSMA en Afrique subsaharienne, « L’Ethiopie est bien placée pour être un leader numérique en Afrique de l’Est. Grâce à des réformes stratégiques et à l’amélioration de l’accès aux outils et services numériques, le pays peut libérer des opportunités économiques et sociales sans précédent, au profit de millions de personnes ».
Samira Njoya.
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La numérisation est devenue un levier incontournable pour renforcer l'efficacité des services et attirer les investissements. En modernisant les secteurs d'activité clés, les gouvernements s'efforcent de stimuler la croissance et d’assurer une gestion optimale des ressources.
Le ministère gabonais des Mines a annoncé, le vendredi 25 octobre, la signature d’un accord stratégique avec le ministère de l’Economie numérique pour la mise en place d’une plateforme numérique intégrée dédiée à la gestion des activités minières sur l’ensemble du territoire. Cette initiative vise à cartographier, suivre et réguler l'ensemble des activités du secteur minier.
Cadastre minier: un accord signé pour sa digitalisation
— Ministère des mines Gabon (@MinesGabon) October 25, 2024
Dans le cadre de la digitalisation du processus de gestion des ressources minières, un accord entre le Ministère des mines et celui de l'économie numérique vient d'être signé. Désormais le cadastre minier est digitalisé. pic.twitter.com/cLCbjHHK03
L'objectif de l'accord « est de travailler ensemble au niveau gabonais pour mettre en place des solutions sur mesure qui nous accompagneront dans la définition de l’occupation des différents permis miniers. Ces éléments sont très coûteux s’ils sont réalisés ailleurs. Nous avons au Gabon la compétence, le personnel et l’intelligence nécessaire pour les réaliser nous-mêmes », a déclaré le ministre des Mines, Gilles Nembe (photo).
Cette initiative s’inscrit dans le programme de numérisation engagé par le gouvernement de transition, qui cherche à moderniser des secteurs clés pour renforcer leur attractivité et diversifier l’économie. D’après les chiffres de la Banque africaine de développement (BAD), en 2022, le secteur minier représentait environ 5 % du PIB, 7 % des emplois et 9 % des exportations du Gabon, faisant de cette industrie un pilier incontournable de l’économie nationale.
La future plateforme numérique permettra ainsi de centraliser et de normaliser les processus de gestion des permis miniers, tout en facilitant l'accès aux informations pour les investisseurs. Elle intégrera divers services en ligne, dont les demandes de permis, le paiement électronique, et la gestion des démarches de renouvellement, de cession ou d’extension de permis. Grâce à ces fonctionnalités, les acteurs du secteur minier bénéficieront d’un accès simplifié et sécurisé aux services administratifs, favorisant ainsi un environnement d’affaires plus transparent et plus efficace.
En plus de renforcer l’attractivité du secteur pour les investisseurs privés, cette transformation numérique pourra contribuer à une meilleure gouvernance des ressources naturelles du Gabon et à une plus grande efficience dans la gestion des données, répondant ainsi aux besoins croissants de transparence et de contrôle des ressources.
Samira Njoya
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En Afrique, le faible taux d'enregistrement des naissances empêche de nombreuses personnes d'accéder à des droits essentiels tels que l'éducation, les soins de santé et la protection sociale. Les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle capital pour surmonter ce défi.
La Banque mondiale, à travers le Projet d’identification unique pour l'intégration régionale et l'inclusion en Afrique de l'Ouest (WURI), a remis officiellement 2050 terminaux mobiles à l'Agence nationale d’Identification des personnes (ANIP) du Bénin. Cette initiative vise à améliorer l’enregistrement électronique des faits d’état civil, y compris les naissances, mariages et décès, garantissant ainsi une meilleure inclusion sociale et une traçabilité accrue des événements dans le pays.
« Ces 2050 terminaux vont renforcer considérablement notre capacité à moderniser l'état civil au Bénin et à garantir que chaque enfant soit automatiquement inscrit au Répertoire national des personnes physiques (RNPP) dès sa naissance. Ces équipements amélioreront également la fiabilité des données collectées, qui seront intégrées directement dans nos bases nationales », a déclaré Aristide Guy Adjinacou Gnahoui, directeur général de l’ANIP.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l'initiative WURI, qui couvre l’Afrique de l’Ouest et a pour objectif de renforcer l'inclusion à travers un système d'identification fiable et universel. De manière spécifique, l'initiative vise à identifier 100 millions d’individus d’Afrique de l’Ouest d’ici 2028, représentant 27 % de la population de la CEDEAO. Cette initiative intervient alors que le continent fait encore face à des problèmes d’identification. Selon les chiffres de la Banque mondiale en 2017, près de 40 % des naissances ne sont pas enregistrées en Afrique subsaharienne, ce qui complique l'accès des enfants à des services essentiels.
En distribuant ces terminaux, le projet WURI-Bénin répond à un besoin urgent en rendant l'enregistrement plus accessible, notamment dans les zones rurales et les formations sanitaires publiques et privées à travers le pays. L’objectif est de faciliter la déclaration systématique des naissances et d'améliorer la fiabilité des données d'état civil, afin de mieux planifier les politiques publiques et renforcer les services sociaux.
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Le manque de soutien est un facteur clé dans l’échec de nombreuses start-up africaines. Cela inclut des politiques réglementaires inadaptées, un accès insuffisant au financement, l'absence d'infrastructures adéquates et un déficit de programmes de formation.
Le gouvernement de Zanzibar a récemment annoncé le lancement d’un programme national de bac à sable (sandbox) basé sur la blockchain. Cette initiative novatrice vise à offrir aux start-up un environnement sécurisé où elles pourront tester et affiner leurs technologies avant de les déployer à grande échelle.
Le projet, développé en partenariat avec la société émiratie LedgerFi IT Solutions et propulsé par le réseau blockchain XinFin XDC, ambitionne de positionner Zanzibar comme un centre régional d’innovation technologique.
The government of Zanzibar has created a blockchain sandbox program designed by @Ledger_Fi IT solutions built on #XDCNetwork, where innovative startups can experiment before upscaling.
— XDC Network News (@XDCNetwork_News) October 22, 2024
Read more : https://t.co/k7PZcDR06W #GovernmentNews #Web3 #adoption $XDC pic.twitter.com/NFYC7izTUR
« L’objectif principal est de créer un cadre propice au développement de technologies de pointe, telles que la blockchain, l’intelligence artificielle et d’autres solutions émergentes. Nous sommes résolus à collaborer avec des start-up qui nous aideront à atteindre nos objectifs de numérisation », a déclaré Seif Said, directeur général de l’Autorité de l’administration en ligne de Zanzibar.
Les start-up participant à ce bac à sable bénéficieront d'une formation technique spécialisée, notamment sur l'utilisation de la blockchain, ce qui renforcera leurs compétences en sécurité, gestion des données et conformité réglementaire. Les entreprises sélectionnées auront également accès à des programmes de perfectionnement technologique, leur permettant d'améliorer leur compétitivité. De plus, elles auront l'opportunité de collaborer avec des experts du secteur et de recevoir le mentorat de leaders de l’industrie.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte global de soutien à l'innovation en Afrique, où les start-up doivent souvent faire face à des contraintes réglementaires et des défis de mise sur le marché. Selon un rapport de Deloitte de 2023, les start-up intégrées dans des bacs à sable bénéficient d'une réduction de 30 % du temps de mise sur le marché, grâce à un cadre qui favorise l'expérimentation et l’adaptabilité. En outre, le taux de survie des jeunes pousses est significativement plus élevé dans ce type d'environnement.
Pour Zanzibar, cette initiative représente une opportunité stratégique. En offrant un environnement d'expérimentation contrôlé et un cadre réglementaire flexible, le bac à sable contribuera non seulement à réduire les risques liés à l'innovation, mais également à renforcer les partenariats entre le secteur public et privé. Il attirera des investissements extérieurs et stimulera la croissance du secteur technologique local, positionnant ainsi Zanzibar comme un acteur clé dans l’écosystème numérique africain.
Samira Njoya
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La transformation numérique en Afrique, en plein essor, impose des changements profonds dans divers secteurs. Cette mutation vise à améliorer la qualité des services offerts aux citoyens, que ce soit dans l'éducation, la santé, l'administration publique, ou encore les infrastructures.
Le Conseil national de la transition (CNT) a approuvé, le mercredi 23 octobre, une convention de crédit de 66 millions d'euros signée entre la République de Guinée et Bpifrance, une banque publique d'investissement française. Ce financement vise à soutenir le passage de la Guinée à l'ère numérique, en particulier dans le cadre de la migration de la télévision et de la radio du format analogique vers le numérique.
Les conseillers nationaux du CNT ont unanimement voté ce jour en faveur de la ratification de convention de financement du projet de migration numérique TV et Radio en Guinée. Une convention de 66 millions d'euros qui va faciliter l'accès à la TV et à la Radio pic.twitter.com/swT56LvpO5
— Ministère de l’Information et de la Communication (@InfoComGN) October 23, 2024
Le projet prévoit l'installation de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), la modernisation du réseau radio, la construction de cinq studios régionaux par la société Thomson Broadcast, ainsi que la numérisation des archives audiovisuelles du pays. L'objectif est de garantir une meilleure qualité de diffusion pour la population, avec des services en haute définition, tout en préservant le patrimoine audiovisuel guinéen à travers une numérisation complète des contenus historiques tels que les films, les programmes radio et télévisés, ainsi que les enregistrements audio et vidéos.
Ce projet s'inscrit dans les engagements pris par la Guinée auprès de l'Union internationale des télécommunications (UIT) pour la migration vers le numérique, une transition attendue depuis près de deux décennies. La convention, signée le 25 juin, se décompose en deux volets principaux : un prêt direct du Trésor français d'une valeur de 25 millions d'euros et un crédit privé garanti par Bpifrance Assurance Export à hauteur de 31 millions d'euros.
Les fonds alloués permettront également d'équiper les principales villes guinéennes de dispositifs autonomes de production et de diffusion. L'Institut national de l'audiovisuel (INA) sera chargé de la sauvegarde numérique des archives audiovisuelles, contribuant ainsi à la valorisation du patrimoine culturel du pays.
Cette initiative revêt une importance stratégique pour la Guinée, non seulement en matière de modernisation des infrastructures médiatiques, mais également pour renforcer l'accès à l'information et offrir de nouvelles opportunités économiques et d'emploi dans le secteur des médias et de la production audiovisuelle.
Samira Njoya
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Le Kenya se trouve à un tournant décisif de sa transformation numérique. Si les réformes nécessaires sont mises en place, le secteur pourrait devenir l'un des moteurs clés de la croissance économique du pays.
D'ici 2028, l'économie numérique du Kenya devrait générer une contribution significative de 662 milliards de shillings kényans (environ 5,13 milliards $) au produit intérieur brut (PIB) du pays. C'est ce qu'indique le rapport intitulé « Driving Digital Transformation of the Economy in Kenya », présenté aux autorités kényanes par l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) le mardi 22 octobre.
Le document souligne que cette évolution est principalement due à la transformation numérique dans des secteurs essentiels tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière, les transports et le commerce.
*Driving Digital Transformation of the Economy in Kenya.*
— Ministry of Info, Comms & The Digital Economy KE (@MoICTKenya) October 22, 2024
CS Min of Information, Communications & Digital Economy; Dr. Margaret Nyambura Ndung'u speaking during the launch of Kenya Digitization report by GSMA in Nairobi on 22/10/2024@CA_Kenya @nyamse pic.twitter.com/QqWW9isfIf
Cette dynamique numérique ne se limitera pas à la croissance du PIB. Le rapport estime également que ces réformes permettront la création de 300 000 nouveaux emplois et l'augmentation des recettes fiscales de 150 milliards de shillings. Elles s’inscrivent dans le cadre des efforts de l'administration du président William Ruto, qui, à travers son programme « Kwanza », a mis l'accent sur l'économie numérique pour diversifier les sources de revenus et stimuler la création d'emplois, notamment pour la jeunesse kényane. Le potentiel de la numérisation est considéré comme essentiel pour améliorer la productivité, en particulier dans les zones rurales, et pour relever les défis posés par la croissance démographique.
Des obstacles freinent l'adoption numérique
Malgré ces perspectives positives, le rapport de la GSMA met en évidence plusieurs obstacles qui ralentissent l'adoption généralisée des technologies numériques au Kenya. L'un des principaux défis est l'écart important entre la couverture réseau et l'utilisation réelle de l'Internet mobile. Alors que 99 % de la population est couverte par la 3G et 98 % par la 4G, seulement 33,5 % des Kényans utilisent activement l'Internet mobile. Ce fossé numérique freine l'intégration totale des services numériques dans l'économie du pays.
Les coûts élevés des appareils et de la connectivité, ainsi que le manque de compétences numériques au sein de la population, sont identifiés comme les principaux facteurs limitant une adoption plus large. Pour combler ces lacunes, le rapport appelle à des mesures politiques audacieuses visant à réduire ces coûts, à stimuler la demande et à encourager davantage les investissements dans les infrastructures numériques.
Samira Njoya
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Depuis quelques années, le Gabon se distingue en Afrique centrale par ses avancées notables dans le secteur du numérique. Désormais, le pays ambitionne de renforcer cette dynamique et de se hisser parmi les leaders du continent en matière de transformation numérique.
Le Gabon s'apprête à franchir une étape cruciale dans sa transformation numérique avec le lancement du projet Gabon Digital, prévu pour le 7 novembre prochain. Cette initiative, annoncée par le comité de pilotage lors de sa première session le mardi 22 octobre à Libreville, vise à utiliser les technologies numériques comme levier pour améliorer la compétitivité économique du pays et assurer une plus grande transparence administrative.
Le projet bénéficie d'un prêt initial de 44 milliards FCFA (environ 72,4 millions de dollars) de la Banque mondiale et se concentre sur plusieurs axes prioritaires. Parmi eux, l'amélioration de la gestion de l'aide sociale grâce à la mise en place d'un registre social unique, la sécurisation des données avec la construction d'un datacenter ultramoderne, la création d'un centre de réponse aux incidents informatiques, la numérisation des systèmes d'état civil et la mise en place d'un système de paiements numériques.
Ce projet s'inscrit dans le cadre du Plan national de développement de la transition (PNDT) 2024-2026, dans lequel le numérique joue un rôle central. Il est également lié à d'autres initiatives comme eGabon, qui vise à renforcer le système de santé pour améliorer l'accès aux soins et promouvoir des services équitables pour tous les Gabonais.
Depuis près de cinq ans, la contribution du secteur numérique à l'économie gabonaise s'est maintenue autour de 5 % du PIB. Toutefois, les autorités visent à accroître cette part pour atteindre 10 à 12 % d'ici 2025. Le projet Gabon Digital est perçu comme un moteur clé pour accélérer cette croissance, en maximisant l'impact du numérique sur l'économie nationale.
En plus de moderniser l’administration et de promouvoir la transparence, ce projet devrait permettre de stimuler l’émergence de nouveaux secteurs d’activité et de créer des emplois dans le domaine numérique. Il vise, par ailleurs, à diversifier l'économie du pays, encore trop dépendante du secteur pétrolier, en posant les bases d'un développement plus durable et résilient.
Samira Njoya
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Le Gabon ouvre un centre d’innovation pour impulser l’excellence numérique
La jeunesse africaine est au seuil d'une ère de transformation qui exige un effort collectif pour tirer parti de son potentiel de leadership et d'innovation. En investissant dans sa formation, elle pourra devenir un moteur de développement pour le continent.
Le vice-Premier ministre gabonais, Alexandre Barro Chambrier (photo, au centre), a procédé le lundi 21 octobre à l’inauguration du Centre gabonais de l’innovation (CGI). Cette initiative ambitieuse vise à transformer l’écosystème technologique et entrepreneurial du pays et à le positionner comme un acteur incontournable du secteur en Afrique centrale.
« Le Centre gabonais de l’innovation n’est pas seulement un outil de développement technique, mais un catalyseur de transformation numérique et sociale. Il permettra à n’en point douter de développer notre économie stratégique avec un seul horizon : être prêt à parer les menaces du futur. C’est un gage de réussite », a déclaré le ministre de l’Economie numérique, le général Bonjean Frédérik Mbanza.
Le CGI comprend plusieurs espaces dédiés à l'innovation, dont un centre de certification pour acquérir des compétences numériques reconnues, un fabLab (espace de création et d’innovation équipé de technologies avancées), un médiaLab pour la collaboration autour des médias numériques, ainsi qu’un pôle d’acculturation digitale (essentiel pour préparer le Gabon à l'innovation et à la transformation numérique).
Ce nouveau centre s’inscrit dans la transformation numérique que connaît le Gabon et qui vise à faire du numérique un moteur de croissance économique et sociale. Les résultats de ces initiatives ont permis au pays de se classer au 10e rang continental avec un indice de développement des TIC de 74,7 sur 100, selon le dernier rapport 2024 de l’Union internationale des télécommunications (UIT). En 2023, le Gabon détenait également cette position avec un score de 72,9, consolidant ainsi ses avancées dans un domaine stratégique.
Ainsi, le CGI offrira aux jeunes l’opportunité de développer des compétences certifiées dans les technologies numériques, favorisant ainsi leur insertion professionnelle dans une économie de plus en plus numérisée. En facilitant l'accès à ces nouvelles compétences, le centre devrait également contribuer à l’autonomisation des jeunes et à leur participation active au développement économique du pays.
Samira Njoya
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A l'instar de nombreux pays, la Tunisie a choisi le numérique pour moderniser ses opérations. Cette initiative vise à améliorer l'efficacité et la précision des processus, notamment dans la collecte de données.
La Tunisie s’apprête à lancer son treizième recensement général de la population et de l’habitat, qui se déroulera du 6 novembre au 31 décembre. Ce recensement, totalement numérisé, représente une rupture avec les méthodes traditionnelles reposant sur des registres papier. L’annonce a été officialisée par un arrêté du chef du gouvernement, daté du mercredi 16 octobre.
Afin de garantir le succès de cette première initiative numérique, l’Institut National de la Statistique (INS) a développé une application 100% tunisienne qui permettra de centraliser la collecte des données, de les traiter en temps réel. Par ailleurs, 9 000 tablettes ont été acquises pour les agents recenseurs, qui parcourront les foyers tunisiens. L’opération bénéficie d’un budget global de 89 millions de dinars (28,8 millions USD), dont 24% est alloué à l’infrastructure informatique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement pour la période 2026-2030 et fait partie du processus de transformation numérique engagé par le Plan National Stratégique « Tunisie Digitale 2020 ». Le gouvernement entend miser sur les technologies numériques pour optimiser divers secteurs, dont celui du recensement, nécessitant une précision accrue des données.
L’utilisation du numérique dans ce recensement permettra non seulement d’accélérer le processus, mais aussi d'améliorer la précision des résultats grâce aux tablettes et à l’application dédiée. Ce recours à la technologie devrait permettre d’éviter les erreurs des méthodes manuelles. De plus, la collecte en temps réel des données offrira des statistiques fiables, essentielles pour la planification des politiques publiques, tout en renforçant l'efficacité du processus. Les résultats préliminaires seront publiés en février 2025, tandis que les données détaillées seront disponibles le 20 septembre 2025.
Samira Njoya
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Le gouvernement nigérian encourage les initiatives pour développer les compétences numériques des populations, avec un accent particulier sur la jeunesse. En mai 2024, Nokia s’était engagé à former des jeunes Nigérians à la 4G et la 5G en partenariat avec le régulateur télécoms.
La société technologique suédoise Ericsson envisage d’investir 19 millions $ dans la construction d’un centre technologique au Nigeria. L’initiative a été révélée le jeudi 17 octobre par Peter Olusoji Ogundele, directeur général de la filiale nigériane de la société, lors d’un forum d’affaires organisé dans le cadre d’une visite de travail de deux jours qu’effectue le vice-président du Nigeria, Kashim Shettima (photo), en Suède.
STATE HOUSE PRESS RELEASE
— Stanley Nkwocha (@stanleynkwocha_) October 17, 2024
AT BUSINESS FORUM IN SWEDEN:
VP Shettima Woos Investors To Nigeria's Growing Business Climate
*** Urges them to seize opportunities in nation's MSMEs, agriculture, digital economy, renewable energy, others
*** Gluwa to invest $100m, others commit to… pic.twitter.com/0ockL5AyJx
« Le Nigeria a suffisamment de jeunes qui peuvent se lancer dans ce domaine. Nous pouvons les former, Ericsson y participera également, et nous pourrons exporter certains d’entre eux dans le monde entier, et nous serons comme une autre Inde », a déclaré M. Ogundele.
Ce partenariat s’inscrit dans un contexte marqué par une demande croissante en compétences numériques au fur et à mesure que la transformation numérique s’accélère. Le gouvernement nigérian a lancé en octobre 2023 un programme dénommé « 3 Million Technical Talent (3MTT) » visant à former 3 millions de Nigérians à des compétences techniques en trois ans. Au cours des derniers mois, l’exécutif a également scellé des partenariats avec de sociétés comme l’équipementier finlandais Nokia et le constructeur d’infrastructures télécoms IHS Towers pour la formation des Nigerians aux compétences numériques.
Cette initiative d’Ericsson devrait contribuer à créer des emplois supplémentaires et renforcer les compétences des travailleurs dans un contexte où la demande en main-d’œuvre qualifiée continue à augmenter au fur et à mesure que s’accélère la transformation numérique. Par ailleurs, une étude de la Banque mondiale datant de 2021 estime que le Nigeria aura besoin d’environ 28 millions de travailleurs formés aux compétences numériques dans divers secteurs de l’économie d’ici 2030.
Isaac K. Kassouwi
Alors que le monde devient de plus en plus numérique, il est essentiel pour le système judiciaire de traiter efficacement les affaires impliquant des preuves numériques. En Afrique, des initiatives émergent pour s'adapter à ces nouvelles réalités.
Le système judiciaire des Seychelles a annoncé dans un communiqué, le mardi 15 octobre, l'organisation récente d'une formation intensive de deux jours au Palais de justice de l'île du Port. Cette initiative, réalisée en collaboration avec l'Académie internationale de l'application des lois (ILEA) et Secret Service US, visait à renforcer les compétences des juges et juristes seychellois dans l'exploitation et l'authentification des preuves numériques, en réponse à l'évolution rapide des technologies.
« La formation a souligné l'importance de la compréhension des réseaux numériques, des préoccupations en matière de respect de la vie privée et de la complexité de la présentation de preuves numériques dans les salles d'audience, en particulier dans le contexte des affaires transnationales », indique le communiqué.
Au cours de cette formation, des thèmes cruciaux ont également été abordés, notamment l'évolution des lois face aux progrès numériques, la protection de la vie privée en relation avec les exigences de sécurité, et l'authentification des preuves numériques. Les juges ont été formés à faire la distinction entre les preuves légitimes et celles qui pourraient être falsifiées, en s'appuyant sur des exemples tirés des réseaux sociaux comme Facebook et d'images modifiées.
Cette initiative intervient dans un contexte mondial où l'exploitation des données numériques est de plus en plus essentielle pour l'administration de la justice. L'ère numérique et l'émergence de nouvelles technologies, telles que l’IA, imposent aux juridictions de se moderniser. Une enquête réalisée par Cellebrite, une entreprise israélienne spécialisée en cybersécurité, révèle que 60 % des plus de 2000 enquêteurs, procureurs, gestionnaires et experts en criminalistique numérique interrogés estiment que les preuves numériques sont plus importantes que l’ADN. Par ailleurs, 74 % des répondants estiment que les données numériques augmentent le succès des résolutions d'affaires, soulignant ainsi l'importance cruciale de formations spécialisées dans ce domaine.
Ainsi, grâce à cette formation, les juges des Seychelles sont désormais mieux armés pour faire face aux défis liés à la gestion des preuves numériques. L’initiative renforce non seulement la capacité du système juridique de relever les défis actuels, mais renforce également l'engagement du pouvoir judiciaire envers la transparence, la sécurité et l'équité à l'ère de la transformation numérique.
Samira Njoya
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Vers l’adhésion des Seychelles à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité
Le gouvernement congolais a fait du numérique un des piliers du développement socioéconomique. Pour atteindre ses objectifs, l’exécutif doit assurer la sécurité du cyberespace national.
Le ministère congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique a lancé, le mardi 15 octobre, un séminaire de formation sur la cybersécurité à l’endroit des corps judiciaires et de répression. L’initiative doit se poursuivre jusqu’au 17 octobre. Elle est soutenue par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le Centre africain de recherche en intelligence artificielle (CARIA).
« La présente formation permettra à nos structures de sécurité et à notre appareil judiciaire de développer des compétences indispensables pour combattre la cybercriminalité en matière d’identification des cyberattaques, de collecte de preuves numériques, d’analyse des données, de traçabilité des cybercriminels, et de prononciation des peines », a déclaré Juste Désiré Mondelé, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Décentralisation et du Développement local.
Cette initiative traduit la volonté du gouvernement congolais d’anticiper les menaces dans un contexte marqué par l’augmentation des actes de cybercriminalité en Afrique. Selon l’African Cybersecurity Market, le nombre de cyberattaques sur le continent a augmenté de 23 % au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022. Le renforcement des capacités des corps judiciaires et de répression s’avère donc « essentiel pour l’amélioration des compétences opérationnelles dans ce domaine en constante évolution ».
L’édition 2024 du « Global Cybersecurity Index » de l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe le Congo dans la catégorie des pays qui ont fait le minimum en matière de cybersécurité. Le pays affiche un score 27,61 sur 100, avec comme points forts relatifs les mesures réglementaires (14,12/20) et la coopération (8,87/20). En revanche, le pays doit redoubler d’efforts particulièrement en ce qui concerne les mesures techniques et organisationnelles ainsi que le développement des capacités. Pour ce dernier indicateur, le pays a enregistré un score de 0 sur 20.
Cette formation devrait contribuer à garantir un cyberespace plus sain alors que le gouvernement congolais a fait du numérique un des socles de son développement socioéconomique dans les années à venir.
Isaac K. Kassouwi
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A l'ère du numérique, la gestion des données est devenue une préoccupation essentielle pour les Etats et les entreprises. Le recours à des solutions comme l'intelligence artificielle est incontournable pour répondre aux défis liés à la sécurité et à la confidentialité des informations.
Le Maroc bénéficiera de l’expertise d’AI71, entreprise spécialisée en intelligence artificielle (IA), pour accélérer sa transformation numérique. Le lundi 14 octobre, un accord de partenariat a été signé à Dubaï, en marge du Salon technologique Gitex Global, entre le ministère marocain de la Transition numérique et le Conseil de recherche technologique des Emirats arabes unis, propriétaire d’AI71.
Dans le cadre de l'accord, le Maroc profitera de solutions basées sur l’IA développées par AI71. En plus d’intégrer ces technologies avancées, l’initiative vise à soutenir les start-up marocaines en leur offrant un accès privilégié à des solutions innovantes, grâce à des partenariats avec la société émiratie. L’objectif est d’accroître la compétitivité de ces jeunes entreprises sur la scène internationale.
Inscrit dans la stratégie « Maroc Digital 2030 », ce partenariat renforce la dynamique de transformation numérique du pays. Il repose notamment sur l’adoption de solutions IA de type « Falcon », qui offriront aux entreprises et institutions marocaines des outils performants de gestion et de protection des données. Ces solutions contribueront à améliorer la confidentialité et la sécurité des informations, répondant ainsi aux défis actuels du traitement des données personnelles.
La gestion des données sensibles représente en effet un enjeu crucial pour les start-up marocaines. L’intelligence artificielle, en particulier à travers les modèles d’AI71, pourrait fournir des solutions automatisées pour sécuriser les données, accroître la transparence et garantir une conformité aux normes internationales, tout en stimulant l’innovation numérique et la croissance des start-up. Selon une étude du cabinet PwC, l'adoption de l'IA pourrait générer jusqu'à 1200 milliards de dollars en Afrique d'ici 2030, représentant une augmentation de 5,6 % du produit intérieur brut (PIB) du continent.
Samira Njoya
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Le gouvernement kényan mise sur la coopération internationale pour la mise en œuvre de ses ambitions de transformation numérique. Au cours des derniers mois, le pays s’est rapproché de l’Italie, de la Malaisie, de la Corée du Sud, de la Belgique, de l’Inde, des Emirats arabes unis…
Le Kenya et la République tchèque explorent des opportunités pour renforcer leur coopération en matière de transformation numérique. Cette perspective a été discutée lors d’une réunion tenue le lundi 14 octobre entre Margaret Ndung’u (photo, à gauche), ministre de l’Information, des Communications et de l’Economie numérique du Kenya, et Marian Jurečka (photo, à droite), vice-Premier ministre tchèque chargé du Développement de la numérisation, du Travail et des Affaires sociales. La rencontre s’est déroulée en marge de la 28e conférence Forum 2000 à Prague.
1/3 Plans are underway to ensure Kenya and the Czech Republic forge strategic partnerships in the pursuit of digital transformation, mainly in the development of digital sovereignty.#DigitalAgenda #Forum2000 #KenyaCzechRelations pic.twitter.com/IxgYcJlqdb
— Ministry of Info, Comms & The Digital Economy KE (@MoICTKenya) October 14, 2024
Les discussions entre les deux parties ont principalement porté sur des sujets tels que la cybersécurité, la gestion des données, la fourniture de services numériques, le développement de la souveraineté numérique, ainsi que la formation des citoyens aux compétences numériques.
Ce rapprochement survient alors que le Kenya et la République tchèque affichent des indices de développement des TIC de 58,5 et 88 sur 100 respectivement, selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT). En matière d’e-gouvernement, le Kenya présente un indice de développement (EGDI) de 0,631 4 sur 1, se classant au 109e rang mondial selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). La République tchèque, quant à elle, occupe le 54e rang mondial avec un EGDI de 0,823 9. En revanche, en cybersécurité, le Kenya est classé dans la catégorie des pays exemplaires (Tier 1) par l’UIT, avec un score de 98,59 sur 100. La République tchèque se situe juste en dessous, dans la catégorie Tier 2, avec un score de 87,94.
Si elle aboutit, cette collaboration pourrait permettre au Kenya d’apprendre de l’expérience de la République tchèque en matière de développement des TIC et d’e-gouvernement. Cela devrait contribuer à accélérer la réalisation de l’ambition du gouvernement en place de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique d’ici 2027.
Isaac K. Kassouwi
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