Deux ans après l’obtention d’un premier financement d’amorçage, Wasla annonce un investissement plus important en fonds propres qui soutiendra son activité et son développement hors d’Egypte.  

La plateforme égyptienne de commerce électronique Wasla a bouclé un financement en fonds propres de 9 millions $ auprès du fournisseur de services financiers non bancaires Contact Financial Holding, pour élargir ses solutions de paiement. L’entreprise, co-fondée en 2018 par deux anciens de Rocket Internet et le banquier d’affaires Mahmoud El Said (photo, à droite), compte inclure à son offre actuelle des options de financement « buy now and pay later », ainsi que des possibilités de paiement en ligne. La start-up veut également préparer son expansion prochaine au Nigeria, première puissance économique et pays le plus peuplé du continent africain.

« C'est un marché énorme au bout du compte, avec environ 250 millions d'habitants. Ils sont très avancés sur le plan technologique, et leur adoption du commerce électronique est assez bonne. C'est le marché idéal. Il y a toute l'infrastructure dont vous avez besoin pour créer une véritable entreprise technologique. En termes de maturité de l'écosystème technologique, le Nigeria est probablement l'un des meilleurs marchés d'Afrique, en concurrence directe avec l'Egypte, l'Afrique du Sud et quelques autres économies », a commenté Mahmoud El Said, évoquant les potentialités du marché nigérian pour Wasla.

Il y a deux ans environ, soit en décembre 2019, Wasla annonçait la levée d’un financement d’amorçage de 1 million $, négocié avec trois investisseurs pour renforcer son équipe de travail et développer de nouveaux produits financiers.

Au-delà du capital, l’égyptien Contact Financial Holding apportera à Wasla son expérience dans les secteurs de la technologie et du crédit à la consommation, à travers sa plateforme d’évaluation de crédit et de recouvrement. Ces mécanismes devraient permettre à Wasla d’élargir les possibilités de financements à l’endroit de sa clientèle. En décembre 2021, Sherif Makhlouf, directeur général de la société de conseil Boost indiquait que les transactions de commerce électronique en Egypte ont atteint l’équivalent de 5 milliards $ en 2021.

Chamberline Moko

 

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Depuis 2010, le Malawi est engagé dans le développement de son système financier. Trois stratégies nationales y ont déjà été consacrées. Pour la période 2022-2026, le pays fait du numérique un atout majeur.

Le gouvernement du Malawi a signé un accord de subvention d’une valeur de 14,2 millions $ avec le Fonds africain de développement (FAD) – guichet de prêt à taux concessionnels du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) –, le jeudi 10 février, pour développer un écosystème numérique de paiement efficace. Cela passera par plusieurs actions, notamment l’extension du réseau Internet, la numérisation d’un plus grand nombre de moyens de paiement, le développement de l’interopérabilité des systèmes de paiement, l’introduction de solutions de paiement numérique dans divers secteurs comme l’agriculture.

L’écosystème numérique efficace que les autorités malawites veulent développer a pour objectif une plus large inclusion financière dans le pays, en particulier pour les femmes, les jeunes et les habitants des zones rurales. Il permettra également des transactions commerciales efficaces, offrant aux petites entreprises la possibilité d'accéder à de nouveaux marchés nationaux et internationaux.

Le financement obtenu par le Malawi rentre dans le cadre de son projet d'appui à la numérisation, à l'inclusion financière et à la compétitivité (DFIC) approuvé en décembre 2021 par la BAD. Sosten Alfred Gwengwe, le ministre malawite des Finances et des Affaires économiques, a expliqué que « le projet DFIC est aligné sur la stratégie d’économie numérique du Malawi (2021-2026) et la troisième stratégie nationale pour l’inclusion financière (2022-2026) ; les deux contribuent à la réalisation de l’objectif à long terme du Malawi de création d'une richesse pour tous soutenue par un système financier inclusif et une économie numérique ».

A travers son soutien au projet DFIC, la BAD veut favoriser un accroissement de l’inclusion financière au Malawi, de 58 % en 2019 à 65% en 2025 (avec 42 % de femmes et 37 % de populations rurales) ; contribuer à l'amélioration du classement du Malawi dans l'Indice de compétitivité mondiale (ICM), de 5,7 % en 2019 à 7 % en 2025.

La Banque veut aussi contribuer à l’augmentation du taux de pénétration en ce qui concerne les exportations (nombre de marchés) de 79 % (2018) à 100 % (2025) ; et à l'augmentation du volume des exportations de 31 % du PIB en 2019 à 35 % en 2025 ; améliorer la contribution des technologies de l'information et de la communication (TIC) au PIB, de 5,7 % en 2019 à 7 % en 2025. 

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Les autorités ghanéennes investissent avec l'aide de la Banque mondiale dans la mise en place d'un écosystème digitalisé

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Un an après l’obtention d’un premier investissement de 4 millions $, Stitch obtient des financements plus importants pour se déployer davantage en Afrique, en élargissant ses services et en recrutant davantage pour agrandir son équipe.

Active en Afrique du Sud et au Nigeria, Stitch a annoncé, ce lundi 14 février, avoir mobilisé de nouveaux financements, 21 millions USD, pour son développement. L’entreprise, qui développe des solutions financières numériques principalement pour les fintechs, prévoit d’utiliser ces capitaux pour lancer des services financiers pour ses clients dans ses deux principaux marchés, recruter pour agrandir son équipe, et aussi préparer son projet d’expansion dans de nouveaux marchés comme le Ghana, le Kenya et l’Egypte.

Stitch qui conçoit des solutions de paiement à moindre coût, moins sujet à la fraude pour des Fintechs, agrégateurs de paiement, société d’e-commerce, affirme avoir lancé ses activités avec une équipe réduite de 3 ingénieurs et très peu de ressources. Recruter permettrait ainsi à l’entreprise d’étoffer son offre, mais aussi de constituer une équipe qui soutiendra son développement sur le continent.

« Nous sommes reconnaissants d’être soutenus par certains des principaux investisseurs et constructeurs de Fintechs au monde. Nous sommes enthousiastes à l’idée de relever le défi qui nous attend », a commenté Stitch sur sa page LinkedIn.

En février 2021, Stitch rendait publique la levée d’un financement de 4 millions $ utilisé pour développer ces solutions financières et son équipe. Ce nouveau financement en fonds propres a été obtenu auprès d’un consortium d’investisseurs majoritairement étrangers, qui pour certains avaient déjà investi par le passé au sein de Stitch. Parmi ces derniers, on retrouve The Spruce House Investment, PayPal Ventures, CRE Venture Capital, Village Global, tous domiciliés aux Etats-Unis.

Stitch, qui s’est lancé au Nigeria en octobre 2021, a été motivé par les nombreux atouts de ce pays d’Afrique de l’Ouest anglophone. « Le Nigeria n'est pas seulement l'un des pays les plus peuplés au monde, mais aussi l'un des écosystèmes fintech les plus denses et les plus dynamiques. Il devient rapidement une plaque tournante pour les talents en ingénierie et en produits et un marché incontournable pour les fintechs », indiquait alors Kiaan Pillay (photo), directeur général de Stitch, lors du démarrage de ses activités au Nigeria.

Dans un article publié en octobre 2021, Stitch relevait que le sous-investissement dans la formation des développeurs et les infrastructures ont entravé la croissance rapide d’un écosystème fintech en Afrique. Or, poursuit l’entreprise, le continent dispose d’avantages (la possession de smartphones et la culture numérique en hausse) qui pourraient libérer le potentiel de ce marché.

Chamberline Moko

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9 mois après la levée d’un financement de démarrage de 1,8 million $, Lami s’offre Bluewave Insurance Agency. Cette acquisition lui ouvrira les portes de 7 marchés africains, dont la RDC, dans lesquels Bluewave propose ses services d’assurance.

L’insurtech kényane, Lami Technologies, rachète son concurrent direct dans le segment des technologies axées sur l’assurance, Bluewave Insurance Agency. La proposition de rachat a été rapportée ce 4 février par l’Agence Ecofin.

Le montant proposé pour cette acquisition reste confidentiel. Lami, fondé en 2018 par l'entrepreneure kényane Jihan Abass, reprendra l’équipe et les partenariats commerciaux de Bluewave. « Cette acquisition apportera une croissance exponentielle aux deux entreprises. Avec des ressources accrues, une technologie et une innovation améliorées, une expertise et une expansion du marché. Cette acquisition nous aidera à créer un environnement plus compétitif pour l'insurtech en Afrique, alors que nous continuons à travailler sur la fourniture de produits d'assurance abordables et pratiques pour tous les Africains », a commenté Roy Perlot, directeur financier chez Lami Technologies.

L’annonce survient 9 mois après la levée par Lami Technologies d’un financement de démarrage de 1,8 million $. La start-up qui vise à démocratiser les produits et services d'assurance pour les Kényans à faible revenu a indiqué en mai 2021 qu’elle embauchera davantage de personnes pour renforcer son équipe et améliorer sa technologie.

L'acquisition de Bluewave permettra à Lami d'accroître sa présence en Afrique en pénétrant de nouveaux marchés où Bluewave est déjà présent, avec une croissance prévue de 65 000 polices actuelles, et une croissance potentielle de centaines de milliers de polices en 2022. Lami s’étendra ainsi au Kenya, au Malawi, en Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda, au Nigeria, en Gambie et en RDC.

L'opération permettra également de développer le segment clientèle/produits de Lami au Malawi où Bluewave touche plus de 60 000 petits exploitants agricoles en leur donnant accès à des polices. Entre 2018, année de sa création, et mai 2021, Lami affirme avoir vendu plus de 5000 polices et s'est associée à plus de 25 souscripteurs actifs, dont Britam, Pioneer et Madison Insurance.

Dans une note publiée en mai 2021, il estime que le marché africain de l'assurance qui se situe à un taux de pénétration de 3 %, à l'exception de l'Afrique du Sud, est confronté à des défis de modernisation et d'innovation. L’insurtech pointait du doigt l'administration traditionnelle des polices, le manque de connaissance des produits d’assurance, des offres peu flexibles pour justifier, en partie, le faible taux d’adhésion et d’adoption de l’assurance sur le continent. 

Chamberline Moko

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Au Nigeria, le concept de service d’assurance 100 % digital proposé par la firme Casava a séduit plus d’un investisseur, lui permettant de mobiliser 4 millions $. Des opportunités existent, mais il reste à savoir comment sera déployé le capital obtenu.

Casava, une société présentée comme la toute première à offrir des services d'assurance 100 % digitaux au Nigeria, est la bénéficiaire d'un financement de 4 millions $ destiné à lui permettre de développer son activité. « Notre mission est de fournir une assurance abordable aux Nigérians et aux autres Africains, et nous sommes heureux d'avoir levé ces fonds auprès d'un groupe d'investisseurs passionnés », a déclaré Bode Pedro (photo), fondateur et PDG de l'entreprise.

Ce sont les premiers fonds que reçoit Casava depuis sa fondation en 2016 et le volume marque l'intérêt des investisseurs pour les services d'assurance associés aux technologies numériques. L'entreprise tire avantage des économies de charges qu'offre le digital, en permettant à ses clients potentiels ou confirmés de souscrire à des primes d'assurance de travail ou de maladie, directement via son site internet, une application mobile ou par un processus sur WhatsApp.

« L'équipe de Casava a développé un produit unique et perturbateur qui, selon nous, a le potentiel de transformer le marché de l'assurance en Afrique. Nous avons confiance en l'équipe de Casava qui a tout ce qu'il faut pour devenir des leaders dans ce domaine », a fait savoir Avi Eyal, associé général chez Entrée Capital, une des entreprises de capital risque qui a apporté sa contribution à la levée des fonds.

Dans les segments de couverture de risque sur lesquels intervient Casava, il existe une opportunité en termes de digitalisation de services, du fait que de nombreux travailleurs sont souvent en situation de sous-emplois, et ne bénéficient d'aucune protection contre les risques d'interruption des activités et donc de chômage technique, et les risques de maladie. Selon le Bureau national des statistiques du Nigeria, 20 % de travailleurs ont perdu leur emploi du fait de la Covid-19 et plusieurs d'entre eux dans de petits métiers n'ont pas obtenu de compensation.

La question est désormais de savoir sur quel type de technologie investira Casava. La digitalisation des services d'assurance au Nigeria n'est pas une nouveauté et continue de connaître une certaine évolution. La taille potentielle du marché en termes de nombre d'abonnés  (95 % des 33 % d'abonnées aux réseaux sociaux) est une opportunité, mais les solutions technologiques devront aller au-delà des questions techniques et faire face à des défis de fonds comme le manque de confiance entre assureurs et assurés, la facilité des paiements de primes, mais aussi les remboursements en cas de réalisation des sinistres. Autant de questions qu'il faudra suivre.

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Alors que son activité a été taxée d’illégale en avril dernier par le régulateur des marchés financiers au Nigeria, Bamboo, qui dit vouloir régulariser cette situation, a réussi tout de même à obtenir des capitaux pour soutenir son activité.

Bamboo, la plateforme nigériane qui donne la possibilité à des Africains de négocier des actions sur le marché boursier américain, a levé 15 millions $ de financement, auprès des sociétés de capital-risque Greycroft Partners et Tiger Global. La firme d’investissement a annoncé l’opération ce lundi 31 janvier sur sa page LinkedIn.

« Nous n'en sommes qu'au début, mais nous avons fait beaucoup de chemin, nous sommes une équipe qui a une vision… celle de vouloir que 1 ou 2 millions d'Africains investissent au cours des 18 prochains mois, et qui a de grandes chances d'y arriver. Nous sommes l'une des rares équipes à pouvoir le faire sur le continent aujourd'hui, l'avenir est donc prometteur pour nous », s’est enthousiasmé Richmond Bassey (photo, à droite), directeur général de Bamboo.

Cette levée de fonds intervient quelques mois après la note du régulateur américain des marchés financiers taxant d’illégales les activités des plateformes de négociation de titres telles que Trove, Bamboo, Chaka et Risevest. Dans une circulaire prise en avril 2021, la Securities and Exchange Commission (SEC) avait explicitement demandé aux opérateurs de marchés financiers de renoncer à collaborer avec ces firmes de négociation de titres en ligne. A sa suite, la Banque centrale nigériane a ouvertement accusé ses sociétés d’opérer sans licence en tant que gestionnaire d’actifs. Malgré ce contexte, Richmond Bassey soutient que son entreprise « travaille en étroite collaboration avec les régulateurs au Nigeria, dans les limites de ce qu'ils acceptent et de ce qu'ils autorisent ».

Opérationnelle depuis janvier 2020, Bamboo avait déjà réussi à lever 2,4 millions $ pour faciliter sa croissance. La firme d’investissement à l’intention de proposer à la négociation des actions d’entreprises nigérianes aux Africains du continent et de la diaspora d’ici juin 2022. Pour cette opération, l’investisseur attend encore l’approbation des régulateurs du marché local.

En plus de développer son infrastructure technologique et d’introduire de nouvelles offres, Bamboo réfléchit déjà à sa prochaine expansion au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud. Dans ces pays, la firme nigériane affirme avoir reçu de nombreuses demandes de particuliers. Bamboo a déclaré avoir plus de 300 000 utilisateurs sur sa plateforme dont 20 % sont des traders actifs.

Chamberline Moko                                            

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Malgré une évolution notable des fintechs en Afrique subsaharienne, la branche islamique de ce segment de la finance peine à décoller. Ce gap est pourtant présenté comme une opportunité de croissance qui pourrait être exploitée.

L'Afrique subsaharienne tarde encore à saisir les opportunités qu'offrent les fintechs islamiques (iFintechs), apprend-on de l'édition 2021 du Global Islamic Fintech Report. « Au niveau régional, l'Afrique subsaharienne et la région Afrique du nord (hors pays membre du conseil du Golfe) présentent des lacunes dans les 9 segments de services iFintech », peut-on lire dans le document.

Selon les résultats des recherches menées par les auteurs de ce rapport, la région compte un total de 7 iFintechs. C'est le nombre le plus bas, comparé à 6 autres régions du monde. Dans le détail, on y retrouve 2 sociétés de fintech islamiques dans les segments de la finance alternative et 2 dans celui des services de dépôts et de prêts. C'est à comparer avec l'Europe, par exemple, troisième région du classement, qui compte respectivement 11 et 13 entreprises dans le même secteur.

Cette information tranche avec l’évolution rapide que connait l'Afrique subsaharienne dans les services technologiques associés à la finance, comme le Mobile Money, et les services de microcrédit. Dans le classement par pays, le Nigeria est le premier pays d'Afrique subsaharien en termes d'utilisation de fintechs islamiques. Au niveau de l'Afrique dans son ensemble, il devance des pays comme l'Egypte, le Maroc ou la Tunisie, où l'islam est pourtant plus généralisé.

Le rapport croit savoir que la difficulté des iFintech à se développer en Afrique réside dans le manque de compétences, une régulation peu adaptée et des ressources insuffisantes. Toutefois, le rapport estime que le potentiel de croissance de ce segment jusqu’en 2025 dépasse les 25% au Sénégal, en Tunisie et au Nigéria, avec un volume cible de transactions attendu à 2 milliards $ pour ces trois pays.

Idriss Linge

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NALA, comme d’autres Fintech, tente de réduire les frais de transaction du corridor africain qui reste le plus cher au monde pour les envois de fonds (en moyenne 10,6%). Avec les capitaux mobilisés auprès d’un pool d’investisseurs, le Tanzanien veut étoffer ses effectifs, ses services et casser les tarifs.

NALA, une start-up tanzanienne spécialisée dans les paiements mobile et, depuis août 2020, dans les transferts de fonds internationaux, a annoncé jeudi avoir conclu avec succès une nouvelle levée de fonds de 10 millions $.

Ce 5e tour de table, dirigé notamment par le capital-risqueur Accel, moins présent sur le terrain africain, intervient près de trois ans après le dernier cycle de financement d’amorçage de NALA, une ronde conduite à l’époque par Y Combinator. Incubateur californien dont la start-up est devenue le premier diplômé en Afrique de l’Est en 2019.

Avec ce financement, la jeune pousse actuellement présente en Tanzanie, au Kenya, en Ouganda, au Rwanda, au Ghana et en Afrique du Sud, prévoit de s'étendre dans 12 pays africains d'ici la fin de l'année, dont le Nigeria, apprend-on. 

Plusieurs projets sont dans le pipeline pour étoffer l’offre selon sa feuille de route. Ainsi, en plus de permettre les paiements transfrontaliers vers l'Afrique depuis le Royaume-Uni, les États-Unis (corridor qui sera disponible d’ici la fin de l’année) et l'UE, NALA teste en privé des comptes multidevises qui permettront à la diaspora africaine de stocker des devises africaines à l'étranger. D’autres fonctionnalités permettant aux entreprises africaines de la diaspora d’effectuer des paiements vers l’Afrique ou le paiement peer-to-peer sont en cours de développement. «Nous avons également obtenu nos approbations de licence pour opérer aux États-Unis et dans l'UE. Nos services seront mis en ligne dans un mois et demi dans au moins un autre pays de l'UE, probablement la France,» a fait savoir Benjamin Fernandes, Ceo de NALA.

Lancées en août 2020, en réponse à la forte demande de la diaspora africaine résidente aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, les activités de transferts internationaux d’argent, sont devenues très rapidement l’une des principales niches de la start-up tanzanienne. 

Sur les six derniers mois, le volume des transactions entre la Grande Bretagne et l’Afrique, via sa plateforme, a considérablement grimpé selon le CEO de la société, alors que son service de paiement mobile hors ligne atteint plus de 250 000 utilisateurs en Afrique de l’Est. 

Avec ce tour de table qui a réuni pas moins de 9 investisseurs, la start-up qui revendique facturer 7 fois moins chers que ses principaux concurrents, entrevoit d’embaucher plus de talents, casser les frais de transaction grâce à la mise en place d’une infrastructure solide et complète de transfert de fonds en Afrique.

«Mon point de vue est que les paiements sur le continent sont construits à 1%, et qu'il y a encore beaucoup d'infrastructures et d’applications qui doivent être construites en profondeur. C'est là que nous voulons nous situer et ce tour de table de 10 millions de dollars va, en grande partie, nous permettre d'y parvenir», a déclaré Benjamin Fernandes. 

Fiacre E. Kakpo

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Le nouveau véhicule Fawry Yawmy est le premier projet conjoint entre la banque publique égyptienne Banque Misr, via sa filiale Misr Capital, et Fawry. Les deux associés sont à la recherche d'investisseurs individuels capables d'y apporter les fonds nécessaires.

L’égyptien Fawry, engagé dans la fourniture de solutions de paiement et services bancaires numériques, s’est associé à Misr Capital, l'activité de banque d'investissement de la Banque Misr, pour lancer Fawry Yawmy, un fonds d'investissement axé sur les Fintechs. Le véhicule s’appuiera sur la technologie financière de Fawry, sa présence étendue en Egypte dans le segment du commerce de détail, ainsi que sur le gestionnaire de fonds Misr Capital pour atteindre des investisseurs individuels.

« Cette alliance stratégique avec Fawry, qui compte plus de 30 millions de clients mensuels, est conçue pour servir les investisseurs particuliers. En outre, elle s'inscrit dans notre stratégie, annoncée publiquement, de développement du marché égyptien de la dette en coopération avec les régulateurs et les principaux acteurs du marché, afin d'introduire de nouveaux investisseurs sur le marché grâce à des produits innovants », a commenté Khalil El Bawab, directeur général de Misr Capital.

Fawry Yawmy représente le premier fonds lancé conjointement par la licorne égyptienne Fawry et Misr Capital. Toutefois, cette filiale de la banque publique égyptienne Banque Misr s’était déjà associée à Elevate Private Equity en avril dernier, pour lancer un fonds ciblant des acquisitions dans le secteur de la santé en Afrique subsaharienne.

Les deux sociétés Fawry et Misr Capital ont convenu d'un montant minimum d'investissement de 500 livres égyptiennes(31,77 USD), afin de faciliter davantage l'entrée des investisseurs particuliers sur le marché égyptien de la dette. Pour le moment, Fawry et Misr Capital ne donnent pas de détails sur les Fintechs dans lesquelles elles comptent investir et sur les montants à allouer. Les deux associés s’attèlent à convaincre des particuliers d'investir dans ce véhicule afin de lever les financements nécessaires pour soutenir les activités dudit fonds.

Chamberline Moko

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Alors que l’entreprise qu’il représente – premier écosystème blockchain et première bourse de crypto-monnaies au monde– négocie déjà jusqu’à 76 milliards $ par jour, son directeur Afrique souhaite que cette croissance profite également aux populations du continent.

Pour Emmanuel Babalola, 2022 est une année de défis. Le directeur Afrique de Binance, plateforme mondiale d'échange de crypto-monnaies, veut s’y consacrer à généraliser l’adoption des crypto-monnaies en Afrique. Dans un contexte où la perception des monnaies virtuelles est encore empreinte de méfiance, la tâche du Nigérian de 27 ans ne s’annonce pas de tout repos. Mais il est déterminé à y arriver.

L’ex-directeur général de Binance Nigeria, porté à la tête de la division africaine de l’entreprise en 2021, compte accentuer les campagnes de sensibilisations et des formations sur l’utilité des monnaies virtuelles. Il a déjà contribué à de nombreuses initiatives en matière d'éducation, en l’occurrence Binance Academy et Binance Masterclass. L’objectif de ces programmes est d’enseigner aux Africains les principes fondamentaux des crypto-monnaies, comment identifier les escroqueries et protéger leur aventure dans cette monnaie que beaucoup découvrent encore.

« Notre priorité absolue est la sécurité des utilisateurs, c'est pourquoi nous avons lancé notre initiative d'éducation - pour enseigner les principes de base de la cryptographie, expliquer les cas d'utilisation quotidiens et garantir que les utilisateurs savent comment éviter les escroqueries. Nous avons également lancé une campagne appelée My Crypto Life, une initiative qui met en lumière d'incroyables histoires de crypto de personnes du monde entier, montrant comment la cryptomonnaie peut être utilisée par les gens ordinaires », explique Emmannuel Babalola.

Le travail qu’il a exécuté jusqu’ici porte déjà ses fruits. En Afrique, le volume d'échange des utilisateurs africains sur la plateforme Binance a augmenté de 589 %, assure-t-il. Ce chiffre prometteur est pour lui, un moyen de convaincre les sceptiques, inquiets de la fraude, de la fuite des capitaux et des dommages environnementaux liés au bitcoin.

Sous sa direction, la Binance Masterclass estime avoir fourni des ressources éducatives à plus de 350 000 Africains en 2021. D’après lui, Binance créé l'infrastructure éducative dont les Africains ont besoin pour être financièrement libres et informés. Pour attirer plus d’utilisateurs, la plateforme mondiale d’actifs numériques multiplie les actions sur le continent, devenant officiellement un des sponsors de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) le 9 janvier dernier.

Depuis 2020, les divers programmes de Binance auraient ainsi déjà profité à plus de 541 000 Africains. Le nouveau partenariat avec la CAN, qui est l’un des événements les plus médiatisés du continent, offre une opportunité à Emmanuel Babalola de toucher 160 pays et une audience avoisinant les 300 millions de personnes. Il estime « qu’une plus grande adoption de la blockchain ouvre la porte à davantage d'opportunités pour de nombreuses entreprises de développer encore plus d'applications basées sur la blockchain et de créer plus d'opportunités d'emploi ».

Aïsha Moyouzame

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