Des solutions numériques émergent sur le continent dans le but de faciliter le quotidien des populations. En Afrique du Sud, une start-up s’attaque au secteur de l’éducation.

Sticitt Pay est une application de paiement mobile développée par une start-up sud-africaine éponyme. Elle permet de faciliter les paiements dans le secteur éducatif. La start-up, fondée en 2017 par Dennis Wevell (photo, au centre), Mitch Dart (photo, à droite), Theo Kitshoff (photo, à gauche), a réussi un tour de table en mars 2022, dont le montant n’a pas été dévoilé, pour soutenir sa croissance sur le marché local.

Theo Kitshoff, président-directeur général de Sticitt, explique que « Sticitt Pay offre aux écoles un système de paiement intelligent intégré, sûr et facile à utiliser et constitue la première étape importante du parcours visant à simplifier les paiements liés à l'éducation et à construire une alternative bancaire pour les jeunes ».

La jeune pousse s’est alliée à d6 Group, une entreprise spécialisée dans le domaine des technologies de l'éducation, qui lui a donné accès à plus de 2 000 clients potentiels. Ce partenariat a permis à Sticitt de signer des contrats avec 400 écoles et de traiter 616 000 $ de transaction au cours du premier trimestre de l’année 2020. Que ce soit les frais de scolarité, les sorties pédagogiques ou encore les collectes de fonds, toutes les dépenses liées aux écoles peuvent être gérées depuis la solution numérique.

L’application, disponible sur iOS et sur Android, enregistre à ce jour 97 650 comptes et 791 écoles sous contrat. La start-up recherche d’autres opportunités pour améliorer ses services et offrir un panel plus important aux utilisateurs de la plateforme.

En ce qui concerne les perspectives, la jeune pousse compte étendre son offre marchande Sticitt Pay aux petites et moyennes entreprises opérant au sein de l'écosystème scolaire. D’ailleurs, la solution est déjà en post-revenu d’après ses dirigeants, mais il est impératif qu’elle s’installe durablement dans l’écosystème éducatif sud-africain.

Adoni Conrad Quenum

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Au cours des dix dernières années, le royaume chérifien a investi dans la transformation numérique de ses différents secteurs d'activité. Avec l’expérience et l’expertise de nouveaux partenaires, il prévoit de combler les lacunes qui demeurent.

L’Organisation de la coopération numérique (DCO) basée à Riyad en Arabie saoudite a annoncé, mardi 26 avril, l'adhésion du Maroc. L’ambassadeur du royaume en Arabie saoudite, Mustapha Mansouri (photo), a signé l’acte constitutif de l’organisation multilatérale, faisant du pays son 9e membre aux côtés du Bahreïn, Koweït, Nigeria, Sultanat d’Oman, Pakistan, Jordanie, Rwanda et Arabie saoudite.

Dima Al-Yahya, la secrétaire générale de l’Organisation, a indiqué que le Maroc a réalisé des progrès remarquables dans l’élaboration de son agenda numérique et offre aujourd’hui à ses citoyens l’opportunité de prospérer sous l’égide de l’économie numérique. Elle a souligné que la DCO aidera le Maroc à accélérer sa transformation numérique, gage d’une plus grande inclusion des populations.

L’adhésion du Maroc à la DCO s’inscrit dans le cadre de la volonté du pays de répondre aux nouveaux défis socioéconomiques, contribuer à l’amélioration du climat des affaires et élargir les initiatives en matière d’autonomisation des femmes, des jeunes et des entrepreneurs.

La Banque mondiale indique que la numérisation de l’économie des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) pourrait augmenter le produit intérieur brut (PIB) par habitant de plus de 40 %, les recettes du secteur manufacturier, par unité de facteur de production, pourraient augmenter de 37 %, l’emploi dans ce secteur pourrait augmenter de 7 % et le nombre de touristes étrangers pourrait croître de 70 %, créant ainsi des emplois dans le secteur hôtelier.

La Banque mondiale indique qu’avec la numérisation, les taux de chômage de longue durée pourraient tomber à des niveaux négligeables et le taux d’activité des femmes pourrait doubler pour atteindre plus de 40 %. 

Ruben Tchounyabe

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Depuis la semaine dernière, de nombreux pays d’Afrique centrale expriment leur intérêt pour les cryptomonnaies. Ces actifs sont perçus comme une source supplémentaire de création de valeur.

La République centrafricaine a officiellement adopté un cadre réglementaire pour les cryptomonnaies et choisi le Bitcoin comme monnaie de référence. Le président de la République, Faustin-Archange Touadera (photo), s’est réjoui, mardi 26 avril, de cette décision qui découle de l’adoption le 22 avril par l’Assemblée nationale du projet de loi n°22 régissant la cryptomonnaie dans le pays. Il indique que l’instauration de la cryptomonnaie dans le pays représente un pas décisif vers l’ouverture de nouvelles opportunités.

Selon la loi, tout agent économique est désormais tenu d’accepter les cryptomonnaies comme forme de paiement lorsqu’elles sont proposées pour l’achat ou la vente d’un bien ou d’un service. Les contributions fiscales peuvent être payées à travers les plateformes reconnues et autorisées par le gouvernement. Le taux de change entre les cryptomonnaies et le FCFA est librement déterminé par le marché. Les échanges financiers à travers ces nouvelles devises ne sont pas soumis à l’impôt.

Les mineurs de cryptomonnaies, considérés comme des acteurs indépendants dont l’activité est assurée par voie réglementaire, sont tenus de déclarer leurs gains en monnaie ayant cours légal en République centrafricaine. Pour des besoins de comptabilité, le gouvernement indique que le FCFA est considéré comme monnaie de référence.

Afin d’assurer le contrôle et la régulation des transactions en cryptomonnaie, le gouvernement a créé l’Agence nationale de régulation des transactions électroniques (ANTE) qui est également chargée de contrôler et gérer tous les guichets automatiques (ATM) publics installés par l’État sur le territoire national.

Pour divers analystes, l’adoption de la cryptomonnaie par la Centrafrique qui cherche divers moyens de relancer son économie semble prématurée tant plusieurs préalables ne sont pas réglés. Déjà sur l’aspect de la sécurité des réseaux, l’Union internationale des télécommunications (UIT) déplorait encore en 2020 la faible capacité légale et technique du pays. Une réalité actuelle puisque le gouvernement indique, dans l’article 18 de la loi qui est entrée en vigueur, qu’une réglementation sur la cybersécurité et une autre sur la protection des données à caractères personnelles seront adoptées et promulguées, ainsi que la création des organes y relatifs.

Qu’à cela ne tienne, le ministre d’État Obed Namsio, directeur de cabinet de la présidence de la République, soutient que l’adoption de la cryptomonnaie marque une nouvelle phase du « plan de redressement économique et de consolidation de la paix » en cohérence avec l’agenda gouvernemental « qui prévoit une croissance forte et inclusive au bénéfice du développement et de la performance économique ».

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) ne s’est pas encore prononcée officiellement sur la décision du gouvernement centrafricain qui dit garantir la convertibilité automatique et instantanée des cryptomonnaies en monnaie ayant cours légal au niveau de la banque centrale par la création d’un Trust. 

Muriel Edjo

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Véritable touche à tout, il a déjà à son actif une quinzaine d’années d’expérience dans plusieurs secteurs économiques. Avec le pouvoir de la technologie, sa curiosité laisse présager qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin.

« Entrepreneur en série » est un titre qui sied bien au Nigérian Bode Pedro (photo). Il a déjà à son actif cinq entreprises. La dernière, Casava, est une insurtech qu’il a fondée en 2016 avec Segun Makinde. La start-up, dont il assure la présidence et la direction générale, fait de la microassurance numérique au Nigeria. Elle revendique actuellement plus de 66 000 clients dans le pays.

Bode Pedro est déterminé à accroître le nombre de clients. Il couve même l’ambition de toucher l’ensemble de l’Afrique. Il le clamait d’ailleurs en février 2022 : « notre mission est de fournir une assurance abordable aux Nigérians et aux autres Africains ».

Pour concrétiser ce grand rêve, le jeune entrepreneur a levé 4 millions $ en février dernier auprès d’Olivier Jung, de Tom Blomfield (fondateur de Monzo) puis d’Ed Robinson et Brandon Krieg (fondateurs de Stash), lors d’une opération financière conduite par Target Global. L’argent servira d’abord à consolider ses activités au Nigeria afin d’aborder une solide phase d’expansion.

Titulaire d’un Master en administration des affaires obtenu en 2020 à la Harvard Business School aux États-Unis et d’un diplôme d’informatique de l’université de Baltimore quelques années plus tôt, Bode Pedro jouit d’une quinzaine d'années d’expérience à des postes de leadership. Il commence sa carrière en 2005 aux États-Unis comme directeur associé d’Amplifyd Entertainment Inc, société de divertissement musical et événementiel basée aux États-Unis et au Nigeria. En 2006, il devient le directeur de Transnational Technologies.

Son parcours professionnel est ponctué d’écarts entrepreneuriaux. En 2008, il rentre au Nigeria et lance Veda Technologie, une entreprise d’assemblage d'ordinateurs. En 2010 il prend les rênes de BellaNaija, une plateforme en ligne de divertissement. En 2013, il fonde Tripican.com, plateforme de billetterie de cinéma au Nigeria.

Un an plus tard, il fonde VisaCover, une insurtech et un courtier d'assurance automobile en ligne. En 2016, il investit encore et fonde Motocheck, une société d'inspection et d'entretien de véhicules au Nigeria. La même année naît Casava. Le touche-à-tout, qui ne limite pas son champ d'action, est depuis 2021 directeur de Rex Credit Company Private Ltd, une société de prêt aux petites entreprises, et au conseil d’administration d’Octosoft, une healthtech qui met l’intelligence artificielle au centre de ses solutions de santé. 

Melchior Koba

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Les monnaies digitales suscitent de plus en plus d’engouement en Afrique. La valeur des paiements via ces devises a explosé entre 2020 et 2021. De nombreux acteurs du secteur se positionnent déjà pour bénéficier des opportunités qui se multiplient.

Les Ivoiriens peuvent désormais acheter et vendre de la cryptomonnaie depuis Yellow Card. La plateforme panafricaine annonce le démarrage officiel de ses activités dans le pays qui devient ainsi le seizième à l’accueillir sur le continent, depuis son lancement initial en 2018 au Nigeria. Sylvio Contayon (photo), le directeur général de Yellow Card Côte d’Ivoire, voit dans ce nouveau marché de nombreuses opportunités à saisir, notamment devenir leader.

« Ce qui nous excite est que le domaine de la cryptomonnaie est nouveau et inexploré sur le marché ivoirien. Nous avons la possibilité d’être le leader sur le marché en apportant quelque chose de nouveau et d’innovant. On estime à 343 000 le nombre de détenteurs de cryptomonnaies en Côte d’Ivoire et si nous faisons les choses correctement, nous pourrions augmenter les statistiques, monopoliser le marché », estime Sylvio Contayon.

L’installation de Yellow Card en Côte d’Ivoire intervient sept mois après la levée de fonds réalisée par l’entreprise en septembre dernier auprès de Blockchain.com Ventures, Coinbase Ventures, Polychain Capital, BlockFi, Fabric Ventures et Square Inc, au cours d’une opération menée par Valar Ventures, Third Prime et Castle Island Ventures. Le financement de série A d’un montant de 15 millions $ obtenu était destiné au développement de son équipe, au lancement de nouveaux produits ainsi qu’à la poursuite de son expansion africaine.

La cryptomonnaie suscite actuellement un vif intérêt en Afrique où la réglementation s’adapte progressivement. Bien que le continent ne reçoive encore que 2 % de la valeur mondiale de toutes les cryptomonnaies, la plateforme de données blockchain Chainalysis indique qu'entre juillet 2020 et juin 2021, les Africains ont reçu 105,6 milliards $ de paiements en cryptomonnaies. Soit une augmentation de 1 200 % en un an.

Pour assurer le succès de ses opérations en Côte d’Ivoire et garantir l’engouement des Ivoiriens, Yellow Card prévoit de mener des activités d’éducation financière en parallèle à celles de trading. 

Muriel Edjo

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Le potentiel de bancarisation du continent, combiné à l’essor de la digitalisation, offre un terrain de développement idéal à l’éclosion des fintech.

Yoco est une application lancée en 2017 par la fintech sud-africaine éponyme dans le but d’élargir son offre produit sur le marché local. La start-up, fondée en 2013 par Katlego Maphai, Carl Wazen, Bradley Wattrus et Lungisa Matshoba, a réussi plusieurs tours de table, dont le dernier en juillet 2021 d’un montant de 83 millions $, pour soutenir sa croissance. Elle a attiré de nouveaux investisseurs tels que Dragoneer Investment Group, Partech ou encore Orange Ventures.

C’est via son application que la start-up a mis en place Yoco Capital, une offre qui s’adresse aux petites et moyennes entreprises (PME) du pays utilisant Yoco, et qui rencontrent des difficultés à accéder aux prêts des institutions financières. Le but est de permettre aux entrepreneurs de développer leurs entreprises avec une avance de fonds sans se soucier des délais de paiement, des taux d’intérêt ou encore des risques de perdre leur entreprise.

Katlego Maphai, un des cofondateurs de Yoco, explique que « l’accès au capital est l’un des défis les plus complexes auxquels sont confrontées les PME. C’est aussi l’une des principales raisons pour lesquelles les petites entreprises restent petites. Nous offrons donc une solution qui tire parti de la technologie intelligente pour aider les petites entreprises à se développer ».

Pour bénéficier de l’offre, il faudra se rendre sur l’application puis, une fois éligible, les fonds seront disponibles en un jour ouvrable. Néanmoins, il faut savoir que les montants avancés sont compris entre 2500 rands (160 $) et 75 000 rands (4 800 $). La jeune pousse affirmait en 2021 desservir 150 000 entreprises et ajouter plus de 500 commerçants par jour à son portefeuille.

La fintech travaille pour s’exporter vers d’autres marchés africains. 90 % des PME du continent sont de petites entreprises et les offres de Yoco seront très appréciées par les entrepreneurs africains. En 2017, Yoco a été sélectionnée par CB Insights comme l’une des 250 meilleures entreprises de technologie financière au monde.

Adoni Conrad Quenum

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Égypte : Lucky, l’application qui offre remises et bons plans

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La solution est le fruit de plusieurs années d’expérience dans le secteur de la finance et de la technologie. Elle lui a d’ailleurs valu quelques distinctions qui reconnaissent son impact positif sur les consommateurs.

Donner aux consommateurs l’opportunité d’acquérir des biens et de régler la facture en petits montants étalés sur plusieurs mois est un mode de règlement qui prospère en Afrique. Le jeune Kényan Eric Muli (photo) s’y est lancé en 2018 avec Lipa Later. La start-up qu’il a fondée avec Michael Maina est aujourd’hui présente au Kenya et au Rwanda.

Titulaire d’un Bachelor en administration des affaires, finance et économie obtenu au Babson College aux États-Unis en 2014, Eric Muli a réussi en janvier 2022 à lever 12 millions $ pour financer le développement de l’entreprise. Le financement de présérie — obtenu de Cauris Finance, Lateral Frontiers VC et GreenHouse Capital, avec la participation de SOSV IV LLC, Sayani Investments et Axian Financial Services — servira à ouvrir le service à la Tanzanie, au Ghana et au Nigeria.

Il y a quelques jours, le jeune entrepreneur, par ailleurs président directeur général de Lipa Later, se réjouissait du recrutement de Tom Gong, cofondateur de la plateforme chinoise d’e-commerce AliExpress, comme directeur technologique. Un choix qui contribuera à améliorer l’offre de services de Lipa Later.

Eric Muli explique que Lipa Later est né du besoin de ses fondateurs de faciliter les achats aux consommateurs, tout en préservant leur pouvoir d’achat. Il estime que le crédit à la consommation profite aussi bien aux clients qu’aux vendeurs puisqu’il en découle la fidélisation du client, l’augmentation des achats, l’augmentation du résultat net des vendeurs.

En 2019, Eric Muli a figuré parmi les 30 jeunes de moins de 30 ans du classement Forbes Africa dans la catégorie Technologie. Une reconnaissance qui résulte de son expérience d’une dizaine d’années dans la finance puis l’entrepreneuriat technologique, forgée par une vie professionnelle qu’il a démarré en 2010 à Better Business Bureau dans la ville de Worcester aux États-Unis. 

Melchior Koba

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Les fintech se multiplient en Afrique dans le but de proposer aux populations des alternatives aux solutions financières traditionnelles. En Égypte, des entrepreneurs proposent une solution intéressante pour ne pas se sentir exclus du système financier.

Lucky est une application qui permet aux utilisateurs de bénéficier des remises et des offres intéressantes dans plusieurs magasins en Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA). Le processus consiste à accumuler des points puis à les échanger contre des réductions lors des achats auprès de plus de 20 000 marques locales et internationales. Fondée en 2018 par Momtaz Moussa et Ayman Essawy (photo), la jeune pousse a réussi, en mars 2022, un tour de table de série A d’un montant de 25 millions $ pour soutenir sa croissance dans la région.

L’application apporte une flexibilité financière transparente et un pouvoir d’achat accru dans une région où de nombreux consommateurs n’ont traditionnellement pas accès au crédit. Momtaz Moussa explique que « la population jeune et non bancarisée de la région MENA et son économie dominée par l'argent liquide représentent pour nous une opportunité de marché importante ».

Disponible sur App Store et sur Play Store, il suffit à l’utilisateur de télécharger l’application et de s’inscrire pour avoir accès aux diverses offres. Lucky dispose de nombreux partenariats avec des plateformes de commerces en ligne et il suffit de se rendre sur ces sites via l’application pour bénéficier de nombreuses remises et bons plans.

Il est important de souligner que les offres proviennent la plupart du temps de ces mêmes plateformes à cause de leur quête de visibilité. Elles paient ainsi une commission à Lucky qui se charge de rediriger son trafic vers les différentes plateformes avec des récompenses qui ne sont autres qu’une partie des frais perçus chez elles.

L’application revendique plus de 8 millions d’utilisateurs égyptiens et un réseau de marchands de plus de 30 000 magasins.

Adoni Conrad Quenum

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Fort d’une vingtaine d’années d’expérience dans la fintech et l’e-commerce, le tech entrepreneur s'est engagé depuis deux ans dans l’éducation à la gestion financière. Il donne aux Sud-Africains et bientôt à l’Afrique entière l’outil adéquat pour réduire leurs dettes.

Passionné d’innovations technologiques, le Sud-Africain Simon Ward (photo) s’est lancé très tôt dans l’entrepreneuriat. Son objectif a toujours été d’impacter considérablement le train de vie des populations. En 2020, il lance la fintech Floatpays.

La solution numérique aide les entreprises à améliorer la santé financière de leurs employés. Déployée, elle donne aux travailleurs un accès à une partie ou à la totalité du salaire gagné, mais non payé, à tout moment du cycle de paie. Pour les employés, plus besoin de s’endetter en attendant son revenu mensuel. Floatpays offre aussi plus de flexibilité pour l’épargne. Elle peut lier le compte épargne d’un employé à son salaire. Ainsi, depuis son téléphone, il peut directement déduire, modifier ou interrompre ses cotisations mensuelles.

Simon Ward explique que Floatpays est née de sa volonté de sortir les Africains de la pauvreté qui résulterait souvent de la mauvaise gestion du revenu plus que de la modicité de celui-ci. Pour lui, l’éducation financière et la planification budgétaire sont indispensables pour éviter des dépenses non essentielles. Il précise qu’en Afrique du Sud par exemple, 75 % des employés dépensent tout leur argent avant la fin du mois et plus de la moitié finissent par effectuer des emprunts pour survivre.

« J'ai lancé Floatpays en tant qu'entreprise axée sur l'impact social dans le but d'aider les employés à sortir des cycles de créances irrécouvrables, et à épargner et à jouir d’un bien-être financier à long terme. Notre mission est d'éduquer les employés sur une meilleure gestion des finances personnelles, de les soutenir dans la planification financière et l'épargne, et de leur offrir une alternative aux prêteurs sur salaire et aux solutions de crédit à taux d'intérêt élevé lorsque la liquidité en milieu de cycle de paie devient un problème », a déclaré Simon Ward.

En janvier dernier, l’homme d’affaires a réussi un tour de table de 4 millions $ auprès de plusieurs investisseurs parmi lesquels  Global Founders Capital, Base Capital, Finca Ventures et Raba Partnership. Avec ce financement, il a prévu de développer l’entreprise sur le plan local et ensuite d’assurer son expansion en Afrique.

Simon Ward cumule plus de 20 années d’expérience en tant qu’entrepreneur et chef d’entreprise dans le domaine de la fintech et du commerce électronique. L’ingénieur en mécanique de l’université de Cape Town, détenteur d’un certificat en gestion opérationnelle de l’université de Derby en Angleterre, a été entre autres directeur technologique à PhotoBox à Londres et Paris. Il a aussi été directeur technologique de Prodigy Finance à Cape Town et Londres, une structure financière qui offre des prêts d’études aux étudiants internationaux en master. 

Melchior Koba

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Depuis quelques décennies, la gestion des points de vente des entreprises évolue de façon constante. L’ère des comptoirs avec une caisse enregistreuse est passée pour laisser place à des solutions numériques telles que TallOrder.

TallOrder est une solution numérique basée sur le cloud qui aide à la gestion des ventes et des achats des petites et moyennes entreprises. Elle peut être déployée sur des appareils fonctionnant sous Windows, iOS et Android. La start-up, lancée en 2014 par Anna Groenewald et Dana Buys (photo), a réussi un tour de table, en janvier 2022, d’un montant de 3,1 millions $ pour compléter les 2,2 millions $ préalablement levés pour accélérer sa croissance sur le marché africain.

La firme sud-africaine, grâce à sa solution, permet d’éviter de perdre des fichiers, d’avoir des doublons ou de renseigner de mauvaises données comme lors de l’utilisation d’un classeur Excel. « Le développement d’une solution cloud POS robuste, riche en fonctionnalités et largement adaptable demande beaucoup d’efforts de développement, tant en termes d’argent que de temps », a affirmé Dana Buys, président-directeur général et cofondateur de TallOrder.

Que ce soit les entreprises de commerce de détail, de services ou du secteur hôtelier, la solution TallOrder peut se substituer à un service informatique pour gérer la sécurité Internet, les sauvegardes sur site et hors site, la reprise après sinistre, ainsi que la mise à jour logiciel, des bases de données et des intégrations. Les employés pourront aisément faire les devis, les factures clients, accéder aux informations sur les produits (stock, nomenclature, prix) ou encore aux données du client.

En plus de l’Afrique du Sud, TallOrder est disponible en Ouganda, au Ghana, au Kenya, en Tanzanie, au Malawi, en Zambie, au Zimbabwe, au Mozambique, au Botswana et aux Seychelles. La solution a également pu se déployer sur le marché asiatique notamment en Indonésie. Elle a d’ailleurs développé une offre pour le marché des hôtels et des pensions de famille pour le marché international.

Par ailleurs, la plateforme permet également à l’entreprise de se faire payer via des plateformes de paiement populaires telles que SnapScan, Zapper, MasterPass, Yoco, ThumbzUp, MTN MoMo, Innervation, African Resonance, NetCash, DPO et PayFast. En ce qui concerne son modèle économique, la jeune pousse propose des forfaits aux entreprises pour accéder à la solution. Ils varient de 24,95 $ à 119,95 $ avec diverses conditions.

Adoni Conrad Quenum

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