A travers sa fintech ClinicPesa, il s’est investi depuis cinq ans dans l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Son engagement lui a déjà valu en 2022 une place au sein de deux programmes d’accélération internationaux.
Onyancha Chrispinus (photo) est un entrepreneur et un informaticien ougandais. Avec son master en ingénierie logiciel obtenu en 2015 à l’École polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse, il a fondé la fintech ClinicPesa avec Anyango Sharon. La start-up propose à ses utilisateurs des services de micro-crédit pour faciliter leur accès aux soins de santé de qualité.
Lancée en 2016, la start-up, dont Onyancha Chrispinus est par ailleurs le président-directeur général, propose à ses clients une plateforme numérique à travers laquelle ils peuvent économiser de l’argent qui sera utilisé pour des besoins de santé. L’argent permet de régler des factures médicales, d’acheter des médicaments au besoin, dans des cliniques, hôpitaux ou pharmacies enregistrés.
L’entreprise a également développé ClinicPesa Mama’s, une plateforme d’épargne destinée exclusivement à la santé maternelle. Accessible par Mobile Money, le service permet aux femmes enceintes et aux couples de mettre de l’argent de côté pour préparer l’arrivée de leur bébé. L’argent peut servir entre autres à constituer la layette, à assurer le transport médical, à régler les frais d’hôpitaux, etc.
Boursier 2019 du MIT D-Lab Scale-Ups — le programme de mentorat sur mesure de renforcement des capacités, de formation en conception inclusive, de réseautage et de subvention de l’Institut technologique du Massachusetts (MIT) aux États-Unis —, Onyancha Chrispinus est entré dans la vie active en 2011. Il est recruté comme développeur de logiciels par creativeDNA, entreprise technologique ougandaise spécialisée dans le développement de services mobiles et numériques.
Après une promotion au poste d’ingénieur logiciel principal en 2012, il devient quatre ans plus tard le directeur général de la société. Parallèlement à ses fonctions chez creativeDNA, Onyancha Chrispinus s’engage auprès de l’entreprise informatique anglaise Packt comme auteur et instructeur jusqu’en mars 2017. Un an avant, il s’est lancé dans l’entrepreneuriat technologique.
En septembre 2022, la start-up d’Onyancha Chrispinus fait partie des 60 sélectionnées pour participer à la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund pour l’Afrique. Elle fait aussi partie des 30 start-up en phase de démarrage ou de croissance qui bénéficieront du programme panafricain « Investir dans l’innovation » (i3) financé par la fondation Bill & Melinda Gates.
Melchior Koba
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En Afrique, les jeunes pousses opérant dans les technologies financières attirent d’importants capitaux. Les tech entrepreneurs du continent proposent de plus en plus de solutions dans ce secteur pour offrir diverses alternatives aux populations et aux entreprises.
myStash est une solution fintech développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’épargner en économisant automatiquement un pourcentage préalablement défini des fonds à recevoir ou à dépenser. La fintech a été fondée en 2021 par Christiana Okere et Onyinye Oguego.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Depuis un smartphone, il est possible de gérer toutes ses finances, c’est-à-dire les entrées et les sorties, et de fixer le pourcentage d’épargne automatique. Mais avant cela, il faut s’inscrire sur la plateforme en renseignant plusieurs informations personnelles. De plus, la fintech demande de lier sa carte bancaire à son compte myStash. Elle assure que c’est sécurisé et qu' elle n’a pas accès aux informations sensibles.
La fintech revendique aider plus de 25 000 clients dont plus d’une centaine d’entreprises pour les mouvements d’argent et les épargnes. Que ce soit en naira, la monnaie locale du Nigeria, ou en dollar, myStash permet d’obtenir un taux d’intérêt compris entre 5 et 12%. Par ailleurs, une fonction de la solution permet de recevoir une partie de votre salaire en dollars. Son utilisation est totalement gratuite.
En 2022, la start-up a été sélectionnée avec 42 autres pour le programme social et inclusive Business Camp. Ce programme a été lancé par l’Agence française de développement dans le but d’aider les jeunes pousses du continent à entre autres accéder à des investisseurs potentiels pour amorcer leur développement.
Adoni Conrad Quenum
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Les difficultés d’accès aux services bancaires traditionnels ont motivé les entrepreneurs africains à développer une multitude de solutions fintech pour aider aussi bien les particuliers que les entreprises.
Paiement Pro est une solution fintech développée par la start-up ivoirienne Amira Global Technologies. Elle permet de payer en ligne en temps réel à partir d’un compte mobile money ou d’une carte de crédit. La solution a été lancée par Rukayatou Oyediran, fondatrice d’Amira Global Technologies, en 2019.
La solution dispose d’une application accessible uniquement pour les utilisateurs d’Android. Depuis un smartphone, l’utilisateur peut donc créer un compte en s’inscrivant sur la plateforme. Le nom de l’entreprise, l’adresse géographique ou encore les coordonnées du premier responsable sont entre autres les informations requises. Après cette étape, il est possible d’accéder à toutes les fonctionnalités pour mettre en place un business en ligne. Amira Global Technologies dépêchera plus tard un commercial pour vérifier vos activités.
Des modules tels que la Boutique Pro, l’Agenda Pro, l’Event Pro… sont disponibles sur la plateforme. Paiement Pro embarque diverses fonctionnalités pour permettre une bonne utilisation des divers modules. Par exemple, le scanner de code QR permet de vérifier les tickets vendus lorsque vous avez recours au module Event Pro.
La start-up a signé des partenariats avec United Bank of Africa (UBA), les opérateurs mobiles et les firmes Visa et Mastercard pour faciliter les diverses transactions qui passent par son outil numérique. Outre la Côte d’Ivoire, Paiement Pro est disponible au Bénin, au Burkina Faso, au Niger, au Mali et au Sénégal. Elle espère s’étendre au Cameroun, au Congo, en RDC, au Ghana, au Nigeria et au Togo.
En 2021, Amira Global Technologies reçoit le Prix National de la Meilleure Initiative Numerique Féminine de l'année et est classée parmi les 50 meilleures entreprises africaines par la fondation Jack Ma. En 2022, elle figure parmi les 43 start-up africaines au programme Social & Inclusive Business Camp de l’Agence française de développement.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, l’accès aux soins de qualité est encore assez difficile pour diverses raisons. Les autorités mettent en place moult programmes pour aider leurs populations et les tech entrepreneurs recourent à la technologie pour proposer des alternatives intéressantes.
mTomady est une plateforme numérique développée par une jeune pousse malgache éponyme. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux soins de santé en souscrivant à une assurance maladie depuis leur smartphone grâce au mobile money.
mTomady a été initialement lancée en 2019 pour permettre aux femmes enceintes et aux jeunes mères d'accéder à un portefeuille de santé mobile et à des bons numériques pour des soins subventionnés. En tant qu’entité morale, elle a été constituée en 2020 par Elsa Rajemison, Julius Emmrich et Samuel Knauss pour dorénavant s’occuper de tout le monde.
La start-up vise à « construire et à mettre en œuvre une technologie qui réduit les obstacles financiers aux soins de santé et accélère les progrès vers la couverture sanitaire universelle ». Selon Julius Emmrich, « mTomady permet à un individu et à sa famille d’accéder à différents programmes de protection financière pour la santé en possédant une simple carte SIM ».
Après l’inscription au programme via un code USSD ou par des agents de santé, l’utilisateur peut payer ses cotisations en plusieurs tranches ou en une seule fois depuis son compte mobile money. En cas de maladie, il reçoit de l’argent mobile dans son portefeuille de santé mTomady. Les fonds présents sur ce portefeuille, différents de ceux de son compte mobile money principal, serviront uniquement pour des dépenses de santé, l’achat d’un médicament ou à éventuellement payer des cotisations.
En 2020, la start-up s’est vu décerner le prix de l’innovation du Global Health Hub Germany. En 2022, mTomady figure dans la liste des 43 start-up africaines du programme Social & Inclusive Business Camp de l’Agence française de développement. Elle prévoit de s’étendre dans d’autres pays africains, en l’occurrence en Ouganda et au Ghana où elle sera intégrée dans le menu USSD de la caisse nationale d’assurance.
Adoni Conrad Quenum
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Un an après son financement de pré-Série A et l’ouverture de son bureau de Dakar, la start-up basée en France et en Côte d'Ivoire ambitionne conquérir l’Afrique de l’Ouest.
Julaya, une start-up qui facilite les paiements B2B pour les entreprises en Afrique de l'Ouest francophone, a prolongé son tour de table de pré-série A de 5 millions de dollars. Dans un communiqué publié par l'entreprise le mercredi 21 septembre, la start-up a annoncé que les fonds levés serviront à étendre ses opérations en Afrique de l’Ouest.
Bonne nouvelle !
— Julaya (@JulayaMoney) September 21, 2022
🎉 Julaya lève 5 millions de dollars !
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« Les entreprises africaines veulent améliorer leur rentabilité, et leur digitalisation financière est une des étapes les plus importantes afin de développer leur activité. 90% des paiements sont encore effectués en espèces sur le continent, et Julaya est fière de faire partie du paysage fintech qui aide les entreprises à être plus performantes », a déclaré Mathias Léopoldie, CEO & cofondateur.
Fondée en 2018, Julaya permet aux entreprises africaines d'effectuer des paiements de masse via les canaux de mobile money et de mobile Banking. Elle permet également de traiter les dépenses professionnelles avec une carte prépayée d'entreprise et d'importer les transactions des clients dans leur système comptable. Les clients de Julaya varient des PME aux grands groupes et trésors publics, incluant des marques célèbres comme le géant de l'e-commerce Jumia.
Il faut noter que le marché du mobile money est en hyper croissance en Afrique. Les transactions d’argent mobile sur le continent ont dépassé la barre des 701 milliards $ en 2021, selon les dernières données rendues publiques par la GSMA, une association internationale représentant les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays dans le monde.
La Côte d’ivoire est l'un des plus grands marchés d'argent mobile d'Afrique francophone. Près de 75% de la population possède un compte d'argent mobile, contre 20% qui détiennent des comptes bancaires. C'est dans cette optique que Julaya a lancé ses services en Côte d’ivoire et s'est depuis étendu au Sénégal, où la pénétration du marché mobile avoisine les 80 %, ainsi qu'à d'autres pays de la région UEMOA où l'utilisation de l'argent mobile est également répandue.
Julaya revendique à ce jour plus de 500 start-ups qui utilisent ses services pour payer leurs partenaires et collecter des paiements. Ainsi, grâce à ce nouveau financement, Julaya souhaite se développer sur le marché Ouest-africain, ouvrir des bureaux au Bénin, au Togo et au Burkina Faso, recruter des talents et accélérer le développement de produits.
Samira Njoya
Les fusions et les acquisitions ont battu des records en Afrique en 2021. Mais derrière cette performance se dissimulent de petites fragilités comme le manque d’investissement dans les petites entreprises.
Exits.me, une place de marché digitale d'investissement basée en Egypte, a annoncé le mardi 20 septembre l’obtention d’un million de dollars dans un tour de table de pré-amorçage. Les fonds ont été levés auprès d'un groupe d'investisseurs locaux, d'une société d'investissement basée au Royaume-Uni qui porte également le nom d'Exits.me, de Baseeta Investments Holding et de Mawelni Holding for Financial Investments.
Pour Omar Wagdy, l’un des investisseurs providentiels, ce tour de table est d’une grande nécessité et vise à apporter des opportunités d'investissement à toutes les classes d’entreprises de la région MENA. « Nous voulons que les start-up et les PME qui sont hors du radar des banques d'investissement conventionnelles aient un moyen convivial et automatisé de s'engager dans des opportunités de fusions et acquisitions et d'investissement », a-t-il déclaré.
Depuis sa création en 2022, Exits.me facilite les fusions et acquisitions et les investissements dans les entreprises en offrant une solution en ligne transparente et entièrement intégrée sur sa plateforme et un service de conseil financier à part entière. A ce jour, la fintech a réalisé plus de 25 transactions sur sa plateforme, et 30 autres sont en préparation, pour un total de 150 à 200 millions de dollars.
Ainsi, selon un récent rapport du cabinet d'audit financier et de conseil E&Y, la région MENA a enregistré 359 opérations de fusions et acquisitions d'une valeur de 42,6 milliards de dollars au premier semestre 2022. L'augmentation de l'activité de fusion et d'acquisition représente une hausse de 12 % en glissement annuel du nombre de transactions. Les Émirats arabes unis, l'Égypte, l'Arabie saoudite, le Maroc et Oman sont les moteurs de ces opérations.
Grâce à ce financement, Exits.me veut réaliser encore plus de transactions. La plateforme est en cours d'obtention de sa licence de crowdfunding auprès de l'Autorité de régulation financière pour gérer et organiser des campagnes de crowdfunding, ce qui ouvrira la porte à un nouveau produit d'investissement pour le marché MENA qui permettra à tout le monde d’investir peu importe sa capacité.
Samira Njoya
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Du fait de la difficulté d’accès aux services financiers en Afrique, les tech entrepreneurs du continent développent diverses solutions pour aider les populations et les entreprises en proposant des alternatives aux systèmes traditionnels.
Chapa est une solution fintech développée par une jeune pousse éthiopienne du même nom. Elle permet aux entreprises et aux organisations basées dans l’ancienne Abyssinie de recevoir des paiements en ligne internationaux depuis n’importe quelle destination. La start-up a été fondée en 2020 par Israël Goytom (photo, à droite) et Nael Hailemariam (photo, à gauche).
« La mission de Chapa est de donner aux entrepreneurs et aux entreprises éthiopiens les moyens de prospérer dans l'économie mondiale. Ce lancement établit formellement notre entrée dans le secteur financier éthiopien, et nous sommes impatients d'étendre notre empreinte digitale sur le développement de l'écosystème numérique à travers l'Afrique de l'Est dans la phase deux, et le reste de l'Afrique dans la phase trois », a indiqué Nael Hailemariam.
La solution fintech permet de recevoir directement les fonds dans son compte bancaire. Pour profiter de leurs services, il faut s’inscrire en renseignant les informations telles que le nom, le prénom, le nom de l’entreprise, l'e-mail et créer un mot de passe. La fintech offre son interface de programmation aux diverses entreprises pour recevoir leurs paiements en 24 heures.
Chapa perçoit 3,5% par transaction réussie sur le plan national, 1% par transaction réussie sur le plan international. En ce qui concerne l’interface de programmation, les entreprises n’auront à débourser aucun frais d’intégration ou de maintenance.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré les répressions de plusieurs pays contre l’adoption générale des cryptomonnaies, celles-ci gagnent en utilisateurs à travers le monde. Pour le Fonds monétaire international, les cryptomonnaies peuvent néanmoins « contribuer à un système de paiement plus robuste » sur le continent africain.
La plateforme panafricaine d'échange de cryptomonnaies Yellow Card Financial a annoncé, ce lundi 19 septembre, avoir bouclé un financement de série B d’un montant de 40 millions de dollars. Les fonds seront utilisés pour stimuler la croissance exponentielle des activités commerciales de l’entreprise, poursuivre son expansion sur le continent, développer de nouveaux produits et faire progresser les partenariats stratégiques en Afrique.
« Au cours des trois dernières années, notre équipe a travaillé sans relâche pour rendre cette technologie accessible à tous et créer un produit de classe mondiale. Cette levée de fonds, étant donné le marché actuel, montre non seulement la résilience de notre équipe, mais réitère également l'appétit pour la cryptomonnaie ainsi que sa nécessité en Afrique », a déclaré Chris Maurice, PDG et cofondateur de Yellow Card.
L’opération a été mené par Polychain Capital, avec la participation de Valar Ventures, Third Prime, Sozo Ventures, Castle Island Ventures, Fabric Ventures, DG Daiwa Ventures, The Raba Partnership, Jon Weiner, Alex Wilson, Pat Duffy et d'autres investisseurs.
Depuis son lancement au Nigeria en 2019, la plateforme d'échange cherche à rendre les cryptomonnaies comme l'ethereum, les stablecoins, etc. accessibles à toute personne en Afrique. Yellow Card fournit notamment des services financiers à ses clients dans 16 pays et a démarré son activité au Gabon, au Sénégal, au Rwanda et en République démocratique du Congo.
Yellow Card Financial est présentée comme la société de crypto-monnaie à la croissance la plus rapide du continent. Il y a quelques jours, l’entreprise a célébré le dépassement du million de clients en seulement trois ans d’activité. Ceci après avoir levé il y a un an 15 millions $ auprès d'investisseurs de choix. Ainsi, selon le dernier rapport en date de KuCoin, le nombre moyen de transactions mensuelles dans l’ensemble des pays africains a enregistré une augmentation de 1 386,7 % entre janvier 2021 et janvier 2022. Le nombre d’utilisateurs a également augmenté de manière significative, affichant une hausse de 2 467,2 % sur la même période.
Samira Njoya
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Depuis le lancement de l’eNaira le 25 octobre 2021, le Nigeria s'efforce de stabiliser sa monnaie qui s'affaiblit et souhaite freiner la hausse de l'inflation et stimuler la croissance après les perturbations économiques causées par la pandémie Covid-19.
Flutterwave, une fintech africaine qui aide les banques et des entreprises dans le traitement des paiements en monnaies locales, a annoncé le mercredi 14 septembre que les commerçants pourraient désormais accepter les paiements eNaira de leurs clients sur leur plateforme. Il s'agit d'un ajout aux autres méthodes de paiement existantes sur Flutterwave, notamment les cartes bancaires, les virements bancaires, le troc par Flutterwave, etc.
L’entreprise nigériane lancée en 2016 a déclaré dans un communiqué que cette décision s’alignait sur son engagement qui est de « fournir la meilleure expérience de paiement pour les entreprises du monde entier […] L'eNaira rejoint la liste robuste des options de paiement disponibles sur Flutterwave. Les commerçants peuvent maintenant activer l'option de paiement eNaira pour la collecte de leurs clients via API et Checkout ».
Les dernières informations de la Banque centrale nigériane (CBN) ont révélé qu’environ 270 000 portefeuilles eNaira ont été ouverts, parmi lesquels 252 000 portefeuilles de consommateurs et 17 000 portefeuilles de commerçants. Par ailleurs, le volume et la valeur des transactions ont atteint respectivement plus de 200 000 nairas (467,5 USD) et 4 milliards de nairas.
Pour effectuer des transactions en eNaira sur Flutterwave, les utilisateurs devront désormais soit scanner des codes QR, soit générer des jetons uniques à l'aide de l'application.
Flutterwave à travers sa plateforme, fournit une technologie, une infrastructure et des services pour permettre aux entreprises mondiales, aux fournisseurs de services de paiement et aux banques panafricaines d'accepter et de traiter des paiements sur n'importe quel canal (Web, Mobile, ATM & POS). La société qui opère actuellement en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et sur d'autres marchés émergents fournit une suite d'outils de paiement qui permettent à plus d'un million d'entreprises d'accepter les paiements de leurs clients partout dans le monde dans plus de 150 devises, y compris le Naira et désormais l'eNaira.
Avec cette évolution, Flutterwave rejoint la stratégie économique du pays qui vise à étendre sa monnaie numérique eNaira en attirant encore plus d’utilisateurs sans compte bancaire dont des commerçants. Une première phase d'adoption a permis de recueillir 850 000 téléchargements par les clients des banques.
Samira Njoya
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Les tech entrepreneurs africains développent des solutions pour aider les populations. Au Kenya, une solution fintech a été mise au point pour aider les acteurs du secteur informel.
Leja est une solution fintech développée par la start-up kényane Asilimia. Elle permet aux commerçants opérant dans le secteur informel d’enregistrer leurs rentrées et leurs sorties d’argent. La start-up, fondée en 2017 par Maxime Servettaz Morgane Kablan et Tekwane Mwendwa, a déjà réussi à lever près de 2,5 millions $ pour soutenir sa croissance.
« Je l’utilise pour noter mes relevés. Parfois mon fournisseur m’appelle pour savoir combien il m’a vendu de produits, deux ou trois semaines auparavant. Grâce à Asilimia, c’est facile, je vais sur l’application et je retrouve la transaction », indique une commerçante. Et elle poursuit : « avant, je devais tout noter dans un carnet, mais c’est facile de le perdre. Alors que ces relevés sont importants, ça me permet de voir à chaque fin de mois si je vends à perte ou si je fais du profit ».
La solution dispose d’une application mobile, uniquement disponible sur Android, qui permet aux commerçants d’effectuer toutes leurs opérations depuis leur smartphone. Elle intègre M-Pesa, le portefeuille mobile money populaire au Kenya, et veut intégrer d’autres fournisseurs de mobile money ainsi que les banques. Pour l’utiliser, il faut créer un compte et renseigner des informations personnelles. Cette étape est importante puisque les utilisateurs peuvent accéder à des microcrédits grâce à Leja.
En effet, Leja permet de montrer aux institutions de microcrédits et aux banques l’évolution de leurs activités commerciales. Plus de 50 000 microentreprises au Kenya font confiance à la fintech. Rappelons que son utilisation coûte 3,5 $ par mois. Asilimia compte mettre en place un code USSD pour atteindre les populations rurales n’ayant pas accès à Internet.
En 2022, la start-up a été sélectionnée parmi la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund for Africa. 60 jeunes pousses se partageront 4 millions $.
Adoni Conrad Quenum
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