Les solutions fintech émergent sur le continent pour régler un certain nombre de problèmes socioéconomiques. Le transfert d’argent vers le continent en fait partie et un entrepreneur sénégalais propose une alternative aux divers moyens existants.

Cauri Money est une solution fintech développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence à la diaspora africaine, d’effectuer aisément des opérations financières vers le continent à des tarifs intéressants. La start-up, fondée par Lamine Tall en 2021 et basée à Paris et à Dakar, a déjà levé 350 000 $ pour soutenir sa croissance.

La solution possède une application mobile disponible sur Android et sur iOS. Elle permet d’utiliser tous les services qu’embarque Cauri Money depuis un smartphone. D’abord, il faut s’inscrire et renseigner des informations personnelles.

Après l’inscription et les vérifications d’usage, l’utilisateur peut effectuer des ouvertures de compte et des transferts à l’international avec une assistance dans la langue maternelle. C’est en partenariat avec Paynetics AD, un fournisseur de plateforme bancaire spécialisé dans les paiements business-to-business basé en Bulgarie, que la fintech sénégalaise peut créer des comptes de paiement et fournir des cartes bancaires MasterCard à ses clients.

En 2020, la solution espérait atteindre plus d'une dizaine de milliers d'utilisateurs à la fin de l’année 2021. Mais, elle peine encore à s’imposer et ses statistiques sur PlayStore ne sont pas reluisantes. Néanmoins, la start-up a des vues sur d’autres marchés, notamment sur le Mali, la Côte d’Ivoire et le Nigeria.

Adoni Conrad Quenum

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Les transferts de fonds des migrants représentent une bouée de sauvetage économique pour les ménages qui les reçoivent sur le continent. Cependant, le coût de ces flux est un frein pour les populations des zones rurales bénéficiaires.

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations unies va subventionner pour la première fois une société de paiements numériques. C'est la fintech panafricaine MFS Africa qui a été choisie pour bénéficier du don de 1,2 million d'euros financé par l’Union européenne dans le cadre du programme PRIME géré par le FIDA.

Dans un communiqué publié le lundi 12 septembre, l’organisation a déclaré que ce financement a pour objectif de promouvoir l'utilisation du mobile money dans les zones rurales marginalisées de cinq pays africains à savoir le Ghana, Kenya, Sénégal, Gambie et Ouganda. MFS Africa et ses partenaires cofinancent la subvention à hauteur de 0,64 million d'euros.

Selon Jyotsna Puri, la vice-Présidente adjointe en charge du département de la stratégie et des savoirs du FIDA, « ce don est un investissement afin de développer un modèle qui associe transferts de fonds mobiles et inclusion financière, et qui peut être diffusé dans toute l’Afrique et profiter non seulement aux familles qui envoient des fonds, mais aussi à leurs communautés destinataires ».

Selon les dernières estimations du FIDA, les envois mobiles représentent seulement 3% (15,7 milliards EUR) du total des fonds envoyés par les migrants à leurs familles. Le coût moyen des transferts de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire est de 6%. Dans les pays africains, il est de 7,8% en moyenne, bien loin de la cible 10.C des objectifs de développement durable, qui vise à les ramener à moins de 3% d’ici 2030.

Grâce à cette subvention du FIDA qui durera 2 ans, MFS Africa permettra à ses partenaires (opérateurs de transferts dans les pays européens et africains) d'envoyer directement de l'argent par le biais des portefeuilles mobiles dans les pays africains sélectionnés en mettant un accent sur les bénéficiaires établis dans les zones rurales.

MFS Africa testera et développera également des produits de micro-assurance liés aux transferts de fonds et distribués par des partenaires sélectionnés. La subvention sera bénéfique à toutes les personnes et entreprises de la filière des envois de fonds, et permettra d’améliorer la transparence et d’encourager la concurrence, en particulier dans des couloirs souvent négligés par les opérateurs traditionnels de transferts d’argent en raison des volumes peu importants.

Pour Nika Naghavi, directrice exécutive de MFS Africa, ce financement va contribuer à « améliorer la résilience financière de la diaspora africaine et des familles dans les pays d’origine en surmontant les problèmes associés à la filière des envois de fonds, tant pour ce qui est de l’envoi que de la réception ».

Samira Njoya

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Son ambition a toujours été de contribuer à l’inclusion financière en Afrique. Après son passage à la société de paris et de jeux en ligne 1960bet, il se lance dans l’entrepreneuriat. Il est aujourd’hui cofondateur de deux entreprises.

Kingsley Nwose (photo) est un économiste et entrepreneur nigérian. Avec ses camarades Yusuf Olalere et Lucky Mark qu’il a rencontrés lors de son passage à la Meltwater Entrepreneurial School of Technologie en 2019, il a fondé l’entreprise Joovlin en août 2020. Il en est d’ailleurs le président-directeur général. Joovlin fournit des solutions fintech et de commerce électronique business to business (B2B). Elle aide les commerçants à gérer leurs stocks directement en ligne, à accroître leurs ventes.

« Nous avons remarqué que de nombreuses personnes ont commencé à vendre sur les réseaux sociaux — WhatsApp, Instagram et Facebook […] Plus de 90% d'entre eux ne stockent aucune marchandise, ils ne publient que des images de produits tendance et les achètent lorsque les commandes sont passées. Ils marchent de magasin en magasin pour récupérer les articles commandés et trouvent également manuellement du personnel logistique pour livrer les commandes », a expliqué  Kingsley Nwose à Disrupt.

« Joovlin a décidé de travailler pour rendre ce processus décousu plus efficace, et l'adoption précoce a été forte […] nous permettons aux détaillants mal desservis à petit budget de vendre sans investissement de capital, mais nous fournissons également un outil de vente directe aux entreprises. Nous les aidons à se connecter directement avec leurs détaillants », a indiqué le président-directeur général.

Diplômé en base de données au NIIT Pune en Inde en 2010, titulaire d’un master en économie monétaire obtenu en 2015 à l’université de Port Harcourt au Nigeria, d’un certificat en entrepreneuriat obtenu en 2017 à l’université Bocconi d’Italie, Kingsley Nwose est aussi cofondateur de la fintech nigériane Bewla en 2017.

Actuellement mentor d’affaires à la fondation Tony Elumelu et à YALI Africa, Kingsley Nwose a commencé sa carrière professionnelle en 2013 au sein de la société de paris et jeux du Nigeria 1960bet. Il y a travaillé en tant que chef secteur dans l’État de Bayelsa jusqu’en 2017. En août 2022, il est devenu l’un des lauréats mondiaux du prix de l’entrepreneuriat pour la migration décerné par Seedstars.

Melchior Koba

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En Afrique, les femmes entrepreneures ont dû mal à obtenir des soutiens financiers, ce qui limitent fortement l’impact positif de l'entrepreneuriat féminin sur la croissance de l'économie du continent.

Janngo, la firme de capital-investissement basée à Abidjan en Côte d’Ivoire, a annoncé ce lundi 12 septembre sa première clôture à 34 millions d'euros d'engagements de capitaux. Le fonds est soutenu par des institutions financières mondiales ainsi que par des sociétés privées de premier plan.

La stratégie d’investissement de Janngo consistera à appuyer les start-up qui permettent aux Africains d’améliorer leur accès aux biens et services essentiels et aux petites et moyennes entreprises du continent, avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes.

« Nous sommes fiers de diriger le plus grand fonds de capital-risque technologique d'Afrique et de voir les principaux investisseurs mondiaux se rallier à notre vision, qui consiste à soutenir les entrepreneurs qui créent des champions du numérique en Afrique », explique Fatoumata Bâ (photo), la fondatrice et présidente exécutive de Janngo.

Selon le communiqué de Janngo, les femmes africaines sont les plus entreprenantes du monde entier, avec un taux d'activité entrepreneuriale total de 26 %. Pourtant, elles sont confrontées à un déficit de financement de plus de 40 milliards d'euros et ont un accès très limité au capital de croissance.

En consacrant à travers ce fonds la moitié de ses ressources aux entreprises dirigées par des femmes, Janngo ambitionne d'œuvrer pour l’amélioration de l'accès au capital de départ pour les entrepreneurs technologiques de manière plus équitable, sur un continent. Les financements à allouer oscilleront « entre 50 000 et 5 millions EUR », explique Fatoumata Bâ.

La société de capital-risque, qui existe depuis quatre ans, porte un intérêt particulier à l'innovation en Afrique francophone et anglophone, dans des secteurs tels que la santé, la logistique, les services financiers, la vente au détail, l'alimentation, l'agriculture et la mobilité.

Janngo Capital revendique le financement de 11 start-up en Afrique parmi lesquelles, Sabi, une plateforme de commerce électronique B2B en phase de croissance qui a pour PDG une femme, et Jexport, un marché ivoirien de fret en ligne dirigé par une femme, tandis que d'autres start-up, comme la fintech Expensya, ont des fondateurs masculins.

Samira Njoya

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Quatre ans après son lancement, la start-up vient d’obtenir son tout premier tour de table mené par des grands investisseurs tels que NeoVision Ventures Ltd., DLF Family Office et Shadi Abdulhadi.

Mercredi 7 septembre, la plateforme nigériane NowNow a annoncé l’obtention de 13 millions de dollars de capitaux d'amorçage. La start-up spécialisée dans les systèmes bancaires numériques va utiliser ces fonds pour mettre sur pied de nouveaux produits sur le marché.

Dans un communiqué annonçant le financement, le PDG et cofondateur Sahir Berry a expliqué que « grâce au financement garanti, nous cherchons non seulement à fournir des services qui incluent tout le monde financièrement, mais aussi à développer notre écosystème agile qui garantit que notre offre multidimensionnelle reste leader du marché […] Aujourd'hui, nous annonçons que nous sommes passés à l'étape suivante de notre engagement à favoriser l'accès financier et l'autonomisation des Africains au dernier kilomètre ».

Selon l'enquête mondiale sur la littératie financière de Standard & Poor's, le pourcentage d'adultes ayant des connaissances financières dans les pays africains oscille entre 26 % (Nigeria) et 42 % (Afrique du Sud). Des chiffres très bas par rapport à ceux de l’Europe où le proportion est comprise entre 65 % et 75 %. Ce qui signifie que les adultes africains pourraient avoir plus de mal à créer et à maintenir leur richesse par rapport aux occidentaux.

Lancée en 2018, la plateforme propose des solutions qui permettent aux clients de mieux dépenser leur argent. La fintech dispose d'un produit grand public qui permet d'envoyer et de recevoir de l'argent, de payer des factures et d'accéder à des services à valeur ajoutée tels que l'assurance et le crédit via une carte de débit, et à un portefeuille via l’application de l’entreprise.

À ce jour, la société affirme servir jusqu'à 200 000 clients et espère porter ce nombre à 1 million d'ici décembre. Pour y arriver, la fintech va développer une technologie NFC qui donnera la possibilité aux clients d’utiliser des cartes virtuelles ou physiques avec un téléphone ou un point de vente compatible NFC et passer de portefeuille à portefeuille en utilisant deux téléphones.

Samira Njoya 

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La blockchain est devenue en quelques années l'un des éléments centraux du développement d'un large panel de solutions informatiques. Plusieurs jeux font ainsi l'actualité ces derniers mois en proposant des services « in-game » basés sur la blockchain, les cryptomonnaies et les NFT.

La plateforme nigériane de jeux blockchain Metaverse Magna (MVM) a annoncé, le lundi 5 septembre, l’obtention de 3,2 millions de dollars lors d'une première levée de fonds. Ces capitaux  seront utilisés pour construire la plus grande DAO de jeu d'Afrique et offrir aux joueurs l'accès à des opportunités de classe mondiale.

Justifiant l’importance du travail de MVM dans la région, Yele Bademosi, le PDG de Nestcoin, explique que « L’Afrique a la population de jeunes la plus élevée au monde. Mais plus de 60 % des jeunes du continent sont au chômage […] Le jeu offre une opportunité unique d’aider les jeunes Africains à gagner leur vie et à sortir eux-mêmes et leurs familles de la pauvreté. Le jeton de financement de démarrage de MVM garantit des opportunités à des millions de joueurs sur ces marchés émergents ».

Si l’on s’en tient au rapport de Newzoo, une société d'analyse de jeux, le cloud gaming devrait enregistrer une croissance significative au cours des trois prochaines années. Les joueurs en Afrique subsaharienne sont passés de 77 millions en 2015 à 186 millions en 2021.

Pendant l’étude du marché, MVM avait constaté le nombre sans cesse grandissant de joueurs sur le continent et l'absence de plateforme qui opère à l'intersection des crypto-monnaies et des jeux. En 2021, la start-up s’est lancée dans la création d’une communauté de joueurs sous la forme d'une guilde de jeu et offre des bourses play-to-earn à plus de 1 000 joueurs qui les utilisent pour des jeux de crypto-monnaies tels que Axie Infinity et Pegaxy.

À ce jour, l'entreprise revendique plus de 100 000 membres à travers ses produits et sa communauté. Elle envisage mettre sur pied une application de jeu social qui pourrait réduire le taux de chômage en Afrique et créer des opportunités pour les plus de 186 millions de joueurs du continent. « Dans une décennie, j'aimerais que nous ayons le même impact que Tencent sur l'industrie du jeu en Asie. Si nous pouvons faire jusqu'à 2 % de cela, ce sera incroyable », a déclaré Yele Bademosi.

Samira Njoya

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Dans le but d’aider les entreprises à atteindre leur plein potentiel, des entrepreneurs africains mettent en place divers outils numériques. Au Kenya, une fintech propose une solution intéressante de gestion financière d’une entreprise.

Boya est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet aux entreprises d’émettre des cartes de dépenses et de les suivre via une application web et mobile. La start-up a été fondée en 2019 par Robert Nyangate et Alphas Sinja.

L’application mobile, disponible sur Android et sur iOS, permet aux entreprises d’avoir une idée, en temps réel, des dépenses des employés. L’accès à l’application requiert une inscription. Le compte Boya créé, il peut être associé aux cartes de dépenses émises par l’entreprise. Il faut noter que c’est avec l’américain Visa que la solution kényane a décidé de travailler. Toutes les cartes sont donc estampillées Visa.

Outre le contrôle et le suivi des dépenses, la carte Boya offre un découvert instantané lorsque l’entreprise en a besoin. La limite de découvert augmente à mesure que des transactions sont effectuées sur Boya. De plus, la fintech dispose d’un service d’assistance disponible, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avant, pendant et après toute transaction. Il est possible d’activer et de désactiver la carte depuis l’application.

La fintech a été sélectionnée pour participer à la cohorte d'hiver 2022 de l’accélérateur californien, basé dans la Silicon Valley, Y Combinator. C’est une opportunité pour la firme kényane de trouver des investisseurs en plus des capitaux que l’accélérateur injectera dans la start-up.

Adoni Conrad Quenum

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Avec pour ambition de se développer en Éthiopie, au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Zambie, un marché comportant près de 500 millions d’individus, des entrepreneurs soudanais proposent une alternative aux solutions existantes et aux institutions financières traditionnelles.

Bloom est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet d’accéder à des services financiers, en l’occurrence d'effectuer des épargnes en dollars et des opérations financières en livres soudanaises, depuis un smartphone. La fintech a été fondée en 2021 par Ahmed Ismail, Youcef Oudjidane, Khalid Keenan et Abdigani Diriye. Elle a réussi en juillet 2022 un tour de table d’un montant de 6,5 millions $ pour soutenir sa croissance.

Ahmed Ismail explique que « le plan est de se développer dans le pays, puis de s'étendre à d'autres marchés. Nous prévoyons d'être sur au moins un marché avant la fin de l'année et quelques autres au début de l'année prochaine ». L’objectif est d’aider les Soudanais à mieux gérer la dévaluation croissante de leur monnaie.

La fintech dispose d’une application mobile, accessible sur Android et sur iOS. Elle est également téléchargeable depuis la plateforme web de Bloom en scannant le code QR présent sur la homepage. La création d’un compte est gratuite et le processus commence par l’enregistrement avec son numéro de téléphone. « Les services bancaires sont fournis par l'Export Development Bank, qui est agréée par la Banque centrale du Soudan et est membre du Fonds de sécurité des dépôts bancaires de la Banque centrale du Soudan », indique la plateforme.

Bloom revendique plus de 100 000 utilisateurs. Elle a signé des partenariats stratégiques comme celui avec le géant américain Visa qui a d’ailleurs investi dans son tour de table pour accompagner son développement dans la région. En mars 2022, la fintech a été sélectionnée pour participer à la cohorte d'hiver 2022 de l’accélérateur californien Y Combinator.

Adoni Conrad Quenum

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Moins d’un an après le lancement de ses activités, la start-up Duplo décroche son deuxième financement de démarrage en vue de l’élargissement de son secteur d’activité.

Duplo, la plateforme B2B qui facilite les paiements entre entreprises africaines a levé 4,3 millions de dollars de fonds d'amorçage. Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de We Are Tech le mercredi 31 août, l’entreprise indique que ces fonds supplémentaires serviront à lancer de nouveaux produits et s'étendre à de nouveaux secteurs d'activité au Nigeria.

Selon Yele Oyekola, PDG et cofondateur de Duplo, il y a eu beaucoup d'innovations dans les paiements de consommation en Afrique ces dernières années, « mais les paiements interentreprises sont restés largement inchangés. Nous croyons fermement qu'il existe une grande opportunité de catalyser la croissance et de maximiser les opportunités commerciales à travers le continent en éliminant les goulots d'étranglement qui entravent la circulation fluide de l'argent entre les entreprises, et nous sommes ravis d'avoir levé des fonds auprès de ce groupe d'investisseurs passionnants pour réaliser cette transformation si nécessaire ».

Cette levée de fonds fait suite à l’obtention en février d’un financement de démarrage par la fintech fondée en septembre 2021. Elle avait reçu le soutien de l'accélérateur Y Combinator et de la société panafricaine de capital-risque Oui Capital. Les fonds avaient été débloqués pour créer un système d'exploitation financier pour les entreprises B2B au Nigeria.

Grâce à ce second investissement, Duplo va accroître ses activités et travailler désormais avec les équipes financières des entreprises de taille moyenne et plus. « Quand on pense aux paiements sur le continent ou même au Nigeria, par exemple, on se concentre beaucoup sur les commerçants qui collectent les paiements des clients. Et du point de vue du commerce interentreprises, les start-up les aident uniquement à collecter et à payer. Pourtant, il y a une valeur énorme à les aider à suivre et à réconcilier les paiements en temps réel, et c'est là que nous jouons un rôle important », indique l’entreprise.

Selon la Banque mondiale, les paiements interentreprises en Afrique subsaharienne représentent un marché de 1 500 milliards de dollars. Mais le processus d'émission et de réception des paiements reste largement manuel, ce qui le rend coûteux et très inefficace pour les entreprises.

La plateforme veut remédier à cette situation. Depuis le lancement de ses activités, elle permet aux entreprises de réduire jusqu'à 50 % du temps consacré aux tâches administratives telles que le rapprochement des comptes et jusqu'à 85 % les coûts liés aux paiements. Au cours des 3 derniers mois, Duplo affirme avoir augmenté de 1 000 % le nombre d'entreprises sur sa plateforme. Le volume total des paiements a également augmenté de 4 200 % au cours des 5 derniers mois.

Samira Njoya

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En Afrique, les petites entreprises sont quotidiennement confrontées à des défis d 'accès à un crédit commercial abordable. Les levées de fonds des fintech de prêt sont une opportunité pour ces dernières d’acquérir des capitaux et développer leurs activités.

La plateforme de prêt numérique évolutive Pezesha a annoncé le mardi 30 août, l’obtention d’un investissement de présérie A de 11 millions $.

« Nous sommes ravis d'attirer des investisseurs institutionnels dirigés par le Women's World Banking Capital Partners (WWBCP II) pour soutenir nos plans de croissance et faire passer notre mission à la vitesse supérieure. Nous sommes également ravis que WWBCP II investisse intentionnellement dans les femmes, ce qui nous permet de cimenter l'inclusion dans nos plans de croissance comme une voie durable vers notre vision de construire l'infrastructure de prêt aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) d'Afrique », a déclaré Hilda Moraa, fondatrice de Pezesha.

Créée en 2017 au Kenya, Pezesha relie les petites et moyennes entreprises aux fonds de roulement grâce à une approche collaborative. La plateforme connecte les banques, les IMF (institution de microfinance) et autres institutions ou réseaux financiers avec des PME de qualité. Ce qui favorise « une inclusion financière significative et réduit toute inégalité dans l'accès aux services financiers formels », indique le site web de l’entreprise. Pezesha propose également des cours d'éducation financière et des conseils en matière d'endettement aux  MPME qui ne remplissent pas les conditions requises pour obtenir un prêt, afin d'améliorer leur score de crédit et leur permettre d'emprunter de manière responsable au fur et à mesure de leur progression dans l'échelle financière de Pezesha.

Ces capitaux supplémentaires constitués de 6 millions $ de capitaux propres et 5 millions $ de prêts vont donner la possibilité à Pezesha d’accentuer ses opérations sur ses principaux marchés d’Afrique de l’Est mais aussi d’explorer des opportunités de développement sur de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne.

La fintech revendique à ce jour plus de 200 000 partenaires et plus de 100 000 prêts attribués aux MPME au Kenya, en Ouganda et au Ghana.

Samira Njoya

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