Le monde en évolution rapide est alimenté par l’arrivée des technologies émergentes telles que l'IA, la connectivité 5G, le cloud. Il devient donc urgent de renforcer les capacités des dirigeants du secteur public afin qu’ils puissent participer efficacement à la transformation numérique.
Le secrétariat du Commonwealth et Intel, une entreprise américaine spécialisée dans la fabrication de microprocesseurs, ont lancé le vendredi 24 mars, une plateforme d'apprentissage numérique pour permettre aux fonctionnaires des 56 pays membres du Commonwealth dont 21 pays africains de comprendre et d'exploiter les technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle (IA).
Le programme intitulé « Digital Readiness for Public Sector Leaders » vise de ce fait à démystifier l'IA auprès des hauts fonctionnaires du Commonwealth et à les sensibiliser à ses applications potentielles dans divers secteurs, rapporte le communiqué publié par l’organisation.
En dévoilant la plateforme au siège du Commonwealth à Londres, la secrétaire générale du Commonwealth, la très honorable Patricia Scotland (photo), a déclaré que « c’est une nouvelle étape importante que le Commonwealth a développée pour ses pays membres en étroite collaboration avec Intel. Il offre une occasion unique aux travailleurs du secteur public et aux dirigeants des Etats membres d'être formés aux principes fondamentaux de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique ».
Ces dernières années, les gouvernements se sentent poussés à conduire une transformation numérique nationale pour améliorer les services aux citoyens et maintenir la compétitivité en concevant et en utilisant de manière appropriée des solutions technologiques. Cependant, toute transformation numérique nécessite une formation des dirigeants et selon le rapport de Gartner intitulé « Transition to Digital Government in 2022 », 80 % des dirigeants du secteur public déclarent être en retard par rapport au secteur privé.
Ainsi, le nouveau programme permettra aux gouvernements de développer des stratégies, des solutions évolutives et des plans d'action pour la transformation numérique dans leurs communautés. Il couvre des sujets tels que la gouvernance numérique, la technologie, l'infrastructure et l'inclusion.
Samira Njoya
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Le Gabon a intégré dans sa politique de transformation numérique la création de plusieurs entités et infrastructures numériques dans le but de développer les TIC. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement reçoit depuis peu, des propositions de plusieurs acteurs du secteur.
Le ministre gabonais de l’Economie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, a reçu le jeudi 23 mars une délégation américaine conduite par Dilawar Syed, Représentant Spécial au Bureau économique et des affaires commerciales des Etats-Unis d’Amérique.
Started my day in Libreville with meeting Minister for Digital Economy @doukagaPierre65 to discuss how U.S. companies can invest in digital infrastructure and cybersecurity. We’re committed to supporting an open, secure, & reliable internet in the continent. 🇺🇸🇬🇦 pic.twitter.com/p1N4DZxqgh
— Special Representative Dilawar Syed (@BizAtState) March 23, 2023
Sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Economie numérique a indiqué que la délégation est venue « présenter aux membres du gouvernement l’ambition des USA d'accompagner le Gabon dans ses grands projets d’investissement dans le numérique ».
Les deux parties ont à cet effet passé en revue les axes de coopération liant le Gabon aux USA, mais aussi les questions liées à l'accompagnement des entreprises américaines dans le développement de l'écosystème numérique gabonais à travers la construction des infrastructures (backbone et datacenter), l'innovation (start-up et formation), ainsi que l'amélioration du cadre législatif et réglementaire précisément dans la lutte contre la cybercriminalité et cybersécurité.
L’intérêt des américains se manifeste dans un contexte où le Gabon travaille pour développer davantage son secteur numérique afin qu’il apporte une plus grande contribution à la transformation de son économie. Depuis 2009 à travers le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) l'exécutif travaille pour faire du Gabon un exemple dans le secteur numérique en Afrique d’ici 2025.
Pour cela, le pays reçoit depuis plusieurs mois la visite d'investisseurs étrangers spécialisés dans le numérique qui se proposent de l'accompagner pour la réalisation de cet objectif. Au début de ce mois, le ministre de l’Economie numérique a également reçu une délégation d’hommes d'affaires Indiens qui a proposé son expertise pour la construction de centres de données dans le pays.
Sur Twitter, Dilawar Syed a fait savoir que la visite des investisseurs américains intervient à la suite du sommet Etats-Unis — Afrique et répond à la volonté du président américain Joe Biden d’accompagner les pays africains dans leur transformation numérique.
Samira Njoya
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Les jeunes pousses qui révolutionnent l’agriculture, l’énergie et la mobilité sur le continent attirent de plus en plus d’investisseurs. Mais les levées de fonds demeurent concentrées sur une poignée de pays.
Factor[e] Ventures, une équipe de bâtisseurs d’entreprises qui investit dans des start-up en phase de démarrage en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est, a lancé Delta40, un studio de création de start-up spécialement axé sur l'Afrique.
Delta40 sera dédié à l'augmentation des revenus et à la lutte contre le changement climatique en Afrique par la création et l'investissement dans les entreprises technologiques.
« Une décennie d'investissements dans l'énergie, l'agriculture, la mobilité et les innovations dans le domaine de l'eau sur les marchés émergents a confirmé qu'il existe une grande opportunité, au stade de la création, de soutenir les fondateurs locaux et diversifiés lorsqu'ils connectent leurs technologies et leurs marchés », a déclaré Morgan DeFoort, cofondateur de Factor[e] Ventures.
Ainsi, Delta40 investira entre 100 000 et 600 000 dollars pour la création et l'accompagnement des start-up africaines spécialisées dans les domaines de l'énergie, l'agriculture et la mobilité. Ces secteurs qui représentent 8 % du financement total sur le continent selon le rapport 2022 Africa tech VC de Partech.
En lançant Delta40, Factor[e] Ventures veut faire grimper ces chiffres et pousser les investisseurs à financer encore plus de start-up desdits secteurs. Outre l'apport de capitaux, Delta40 agira également en tant que cofondateur, en proposant des tests produits, du courtage technologique et une commercialisation à un stade précoce, et en travaillant pour accélérer la création d'entreprises.
Delta40 a déjà obtenu des financements et le soutien de plusieurs institutions privées et publiques, dont la Fondation Autodesk, l'Alliance mondiale de l'énergie pour les peuples et la planète et le cabinet d'avocats Wilson Sonisi, spécialisé dans les technologies du climat. Le studio de création d'entreprises sera basé au Kenya, avec des opérations au Nigeria.
Samira Njoya
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Le secteur financier du Liberia fait face à un certain nombre de défis, parmi lesquels l'insuffisance des infrastructures des TIC. L'infrastructure de paiement existante déployée en 2016 a bien servi le pays au cours des six dernières années, mais nécessite une mise à niveau urgente.
La Banque africaine de développement (BAD) va financer le projet de remise à niveau des infrastructures et des systèmes de paiement du Liberia. Le conseil d'administration du Fonds africain de développement, le guichet des prêts concessionnels de la BAD, a approuvé le vendredi 17 mars un don de 3,9 millions de dollars à cet effet.
« La modernisation de l'infrastructure et des systèmes de paiement du Liberia pour améliorer l'efficacité des paiements renforcera non seulement le secteur financier formel, mais contribuera à une plus grande stabilité financière et à un meilleur développement du secteur privé », a déclaré Benedict Kanu, le chef de bureau pays de la Banque africaine de développement au Liberia.
Selon le communiqué de la BAD, le financement ciblera les systèmes de traitement automatisé des chèques et la chambre de compensation automatisée, ainsi que les systèmes de règlement brut en temps réel qui constituent l'épine dorsale du traitement des paiements dans le secteur financier du pays.
Il permettra également la mise à niveau du centre de données principal de la Banque centrale du Liberia et devrait avoir un impact sur l'institution et les ministères impliqués dans les paiements.
L'objectif principal est de renforcer l'écosystème des paiements au Liberia pour une efficacité accrue et de favoriser la croissance et l'innovation, ainsi que l’inclusion financière qui s'élève actuellement à 44,2 % selon la base de données Global Findex 2021 de la Banque mondiale.
Samira Njoya
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L'augmentation de la connectivité, l'essor du smartphone, la baisse des coûts des capteurs, le développement du cloud… offrent aux Africains l'opportunité de devenir de véritables acteurs du développement de l'Internet des objets. Le Nigeria ambitionne à cet effet d'investir dans le domaine.
E-Space, une société mondiale de communication par satellite, a annoncé le lundi 20 mars l’obtention des droits d'atterrissage au Nigeria pour sa constellation imminente de satellites en orbite terrestre basse (LEO).
Cet accord délivré par la Commission nigériane des communications donne le droit à E-Space de déployer son système satellitaire qui « fournira des services de communication et connectera des dispositifs de l'Internet des objets (IoT) dans tout le Nigeria, dans de nombreuses parties du pays parmi les plus difficiles à atteindre et en particulier dans les zones actuellement non desservies par les fournisseurs terrestres », lit-on dans le communiqué d'E-Space.
E-Space is proud to receive our landing rights in Nigeria — one of the most dynamic and forward-thinking markets for communications initiatives in Africa.
— E-Space, Inc. (@ESpace_Inc) March 20, 2023
#nigeria #iotsolutions #ict #ESpace #LEOSatellite #Satellitehttps://t.co/Inyr0YwrE2 pic.twitter.com/64BC6yVvNy
Le Nigeria fait partie des nombreuses nations qui exploitent l’Internet des objets pour répondre à une grande variété de défis nationaux, tout en mettant en œuvre des solutions pour développer leur économie. En 2018, le géant américain IBM et l’agritech Hello Tractor, présente au Nigeria et au Kenya, se sont associés pour développer une plateforme, basée notamment sur l’IA et la blockchain, au profit des agriculteurs africains. Le partenariat a permis d'installer des objets connectés dotés de capteurs dans les champs tout au long de l’année pour récolter et transmettre des données sur la pluviométrie, les prédateurs des plantes, l’usage des intrants, etc.
L’autorisation d’atterrissage délivré par de la Commission nigériane des communications ouvre une nouvelle ère dans le domaine préparant ainsi le terrain d’une future collaboration entre E-Space et le gouvernement, les entreprises et les communautés du pays pour construire l'écosystème et les applications nécessaires pour développer l'économie locale et créer de nouveaux emplois dans une gamme de domaines, y compris l'ingénierie, l'analyse de données.
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Pour que les jeunes apportent une contribution productive à la société, ils doivent avoir les compétences et les possibilités leur permettant de concrétiser leur vision d'un avenir connecté. Pour cela, des moyens sont mis en œuvre pour leurs permettre de développer des compétences numériques.
La première dame de Madagascar, Mialy Rajoelina (photo, à gauche), a procédé le lundi 20 mars, à Antananarivo, au lancement officiel d’un espace d'incubation numérique fourni par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) dans le but d'accompagner les jeunes porteurs d’idées et de projets innovants.
« Cet espace contribuera largement à garantir l'accès à l'apprentissage numérique, en particulier pour nos jeunes filles. L’éducation ne constitue pas seulement un droit humain fondamental. Elle est aussi le garant du développement durable de notre société et de notre pays », a déclaré Mme Rajoelina.
A Madagascar, les jeunes rencontrent encore d’énormes difficultés en ce qui concerne l'accès à Internet, le manque d'approvisionnement constant en électricité et le besoin d'outils TIC pour apprendre, développer et partager des solutions numériques.
Selon les données de l'Union internationale des télécommunications (UIT), en 2018, pour 100 habitants à Madagascar, seulement 0,12 disposait d'un abonnement Internet fixe, ce qui représente environ 33 600 personnes dans un pays de 28 millions d'habitants.
La nouvelle salle d’innovation permettra donc de répondre en partie aux difficultés infrastructurelles du pays en matière de TIC. Située dans les bureaux de l'UNFPA à Antananarivo, elle offre un accès gratuit à une gamme d'outils TIC et à d'autres formes de soutien. Une annexe à la salle d’innovation a été mise sur pied à Tuléar, dans la région d’Atsimo-Andrefana.
Selon le gouverneur Edally Tovondrainy de la région d’Atsimo-Andrefana, l'annexe permettra « d'aider les jeunes à mieux se construire et à initier des projets innovants pour le développement de la région, qui est la plus grande de Madagascar ».
Samira Njoya
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Pour préparer la jeunesse du pays à l'avenir numérique, le gouvernement de la République de Guinée a opté pour leur formation en mettant sur pied un projet innovant, inédit en Afrique.
Le gouvernement guinéen de la transition a initié et financé à hauteur de 10 millions de dollars la construction d’un village numérique dans le pays. Le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Alpha Bacar Barry (photo), l’a annoncé le lundi 20 mars à l’occasion de l’ouverture officielle d’un atelier portant sur le projet de « transformation de l’Ecole nationale des postes et télécommunications de Kipé, en Ecole nationale du numérique ».
« Nous voulons construire un village pour prendre en charge la question du numérique, du jardin d’enfant à l'université. Mais pas seulement des parcours de formation. Nous voulons également mettre en place des infrastructures pour l’accueil, l’encouragement, la formation continue, le renforcement des capacités, le laboratoire, le financement pour l’ensemble des parties prenantes du numérique en Guinée », a déclaré Alpha Bacar Barry.
Selon le ministre, la pose de la première pierre du futur village numérique de Guinée aura lieu au courant de la semaine prochaine. Ledit village comprendra des profils de formations, des incubateurs, des laboratoires, des salles de formation et des espaces de coworking pour développer le digital made in Guinée.
Le village numérique sera également un espace d’hébergement de l’ensemble des start-up et de toute la conversation liée au numérique en Guinée. L’objectif visé par l’exécutif guinéen est de développer l'économie numérique, participer au dialogue mondial sur le numérique mais aussi valoriser les talents locaux et les mettre en contribution pour que le pays puisse attirer à la fois des investissements privés et exporter ses compétences dans le monde.
Samira Njoya
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Depuis son lancement il y a 3 ans, la plateforme camerounaise Ejara a attiré un bon nombre d’investisseurs venus de plusieurs pays du monde. Ejara est à ce jour la deuxième plateforme ayant reçu le financement le plus élevé en 2022 en Afrique centrale.
Adaverse, l’accélérateur soutenu par la blockchain Cardano, a annoncé le lundi 20 mars la conclusion d’un investissement stratégique dans Ejara, la plateforme camerounaise d'investissement qui améliore l'accès aux solutions financières par le biais de la blockchain.
Le financement d’Adaverse, dont le montant n’a pas été dévoilé, permettra de soutenir la volonté d'autonomisation d'Ejara et son expansion sur de nouveaux marchés d’Afrique francophone.
PRESS RELEASE: 🔊 Adaverse is thrilled to announce our investment in @EjaraApp Cameroonian DeFi platform, empowering over 400 million Africans🌍 to save and invest with ease.
— Adaverse Accelerator (@Adaverse_Acc) March 20, 2023
🔗https://t.co/NGbm1NkYni
@EjaraApp #womenleaders #CardanoADA
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« Ejara répond à un besoin pressant dans la région francophone, et nous sommes enthousiasmés par le modèle d'entreprise, qui, selon nous, peut être reproduit sur tout le continent africain. Ils ont montré qu'ils comprenaient les gens et ont construit un pont entre la crypto et la finance traditionnelle, en tirant parti de la continuité plutôt que de la perturbation », a déclaré Vincent Li, partenaire fondateur d'Adaverse.
Depuis son lancement en 2020, la plateforme Ejara a déjà réalisé plusieurs levées de fonds. La dernière en date était au mois de novembre dernier. La plateforme avait obtenu 8 millions de dollars auprès de plusieurs investisseurs.
A ce jour, Ejara a déjà servi plus de 33 000 personnes originaires du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, du Sénégal et des Africains francophones d'Europe, d'Asie et des Etats-Unis. La fintech s’est également lancée dans les transferts de fonds transfrontaliers et des paiements d'utilisateur à utilisateur pour les africains de la diaspora.
Avec ce nouveau financement, la plateforme ambitionne conquérir l’Afrique francophone. L’objectif est de démocratiser l'accès aux investissements en crypto-monnaies en offrant à l'africain francophone moyen la possibilité d'investir aussi peu que 1 000 CFA (~2 $) et de gagner quotidiennement par le biais des canaux d'argent mobile largement utilisés.
Samira Njoya
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17 ans après la dernière édition qui s'est tenue en 2006, le Nigeria s’apprête à faire le 5e recensement de sa population. Le gouvernement met les bouchées doubles pour que ce premier recensement numérique se passe dans les meilleures conditions.
Le Nigeria a débloqué 2,8 milliards de naira (6 millions $) dans le cadre du premier recensement numérique de la population prévu en mai prochain. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l'Information et de la Culture, Lai Mohammed, le mercredi 15 mars à la fin de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) présidée par le président Muhammadu Buhari à Abuja.
Selon le ministre, cette somme servira à l'acquisition de logiciels pour la Commission nationale de la population (NPC). « La Commission nationale de la population a présenté un mémo dans lequel elle demandait des logiciels pour pouvoir effectuer le recensement en mai de cette année. Ils ont demandé au Conseil d'approuver un contrat d'achat de logiciels pour le recensement pour un montant de 2,8 milliards de nairas », a déclaré Lai Mohammed.
Prévu initialement entre le mois de mars ou avril, le recensement numérique de la population se tiendra finalement en mai en raison des élections des gouverneurs qui se sont déroulées du 11 au 18 mars.
Rappelons qu’en février, le gouvernement fédéral du Nigeria, par le biais de la Commission nationale de la population (NPC), avait signé un contrat inédit d’une valeur de 184 millions $ avec Zinox Technologies, une entreprise technologique locale basée à Lagos afin de fournir des composants technologiques et d'autres accessoires pour ce projet de recensement national.
Samira Njoya
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La Poste djiboutienne entend se positionner comme un acteur majeur de la numérisation des services aux citoyens. Pour y parvenir, la société s’allie à des partenaires technologiques spécialisés dans le domaine.
La Poste de Djibouti, le service postal de la République de Djibouti, va connaître de profondes mutations numériques dans les prochains mois. La société publique s’est récemment associée à Software Group, une entreprise technologique internationale, pour l’accompagner dans son projet de réforme et de numérisation.
Une rencontre à cet effet s’est tenue le samedi 11 mars à Sofia en Bulgarie entre le directeur général la Poste de Djibouti, Bahnan Maidal Ali, accompagné de Samba Thiam, ambassadeur itinérant à Nouakchott, et le CEO de Software Group, Kalin Radev.
#solutionsdigitales #inclusionfinanciere #epargnepostale. Rencontre fructueuse entre le DG de la poste de 🇩🇯 accompagné de M. Samba Thiam avec le groupe Software pour finaliser le partenariat Fintech dans le cadre de notre politique gouvernementale d’inclusion financière. pic.twitter.com/HVWKuFK045
— La Poste de Djibouti ( Compte officiel ) (@lapost_djibouti) March 10, 2023
Dans le cadre de ce partenariat, Software Group développera entre autres des plateformes de gestion du courrier électronique, des systèmes de suivi de colis et des outils de paiement en ligne.
Il faut noter que la Poste de Djibouti a entamé depuis quelques années un projet de numérisation des services. La société a lancé plusieurs nouveaux services parmi lesquels le service E-Suuq permettant d'acheter sur Internet à travers de grandes plateformes d’achats tel qu’Amazon.
La société ambitionne désormais de favoriser l’inclusion financière via des solutions Fintech. L'objectif est d'améliorer la portée de la mission de service public de la Poste avec une première étape dans le court terme sur l’implémentation de l’épargne postale.
Il faut signaler également que la Poste djiboutienne occupe une place de choix en Afrique pour ses innovations et le travail qu’elle abat. Entre 2018 et 2019, la société postale a avancé de 59 places dans le classement mondial de PricewaterhouseCoopers, en termes de qualité de service apporté au public. Au 1er trimestre 2021, elle a connu une fois de plus un bond dans le classement mondial. A la 174e place en 2014, elle figure désormais parmi les 73 premiers.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays d’Afrique, la transformation numérique est engagée au Lesotho. Certains services stratégiques de l’Etat ont déjà été touchés et de nouveaux sont ciblés.
L'administration fiscale du Lesotho (RSL) a procédé le mardi 14 mars au lancement des services de paiement et d'imposition en ligne pour permettre à la clientèle de payer les impôts en ligne et de remplir leur déclaration d'impôts par voie électronique.
Le communiqué publié par le gouvernement sur son portail web informe que ces services électroniques visent à élargir l'utilisation de la technologie et faciliter le paiement des impôts dans tout le pays.
Depuis quelque temps, les recettes de l’Union douanière de l’Afrique australe (SACU) ont considérablement diminué selon Retšelisitsoe Matlanyane (photo), la ministre des Finances et de la Planification du développement. Conséquence, le pays reçoit de moins en moins de ressources pour le financement du budget national.
Ainsi, pour financer son budget, le Lesotho est en train de mettre sur pied un ensemble de méthodes parmi lesquelles le lancement de ces plateformes pour faciliter le recouvrement des taxes, droits et autres redevances dus à l’Etat par les citoyens et entreprises. A en croire la commissaire générale par intérim de la RSL, Mme Mathabo Mokoko, le nouveau système facilitera considérablement les méthodes de paiement des impôts et de remplissage électronique et diminuera également les dépenses manuelles et les frais de transport.
Samira Njoya
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Habitué des grands rendez-vous mondiaux de la tech, Huawei Technologies a une fois encore pris part au Mobile World Congress (MWC). L'évènement 2023 s’est tenu du 27 février au 2 mars à Barcelone en Espagne. Durant cette rencontre internationale, le vice-président en charge des affaires publiques pour la branche Afrique du Nord, a échangé avec We Are Tech sur quelques-unes des grandes thématiques mises en avant par le groupe chinois.
Qu’est-ce qui justifie l’intérêt croissant que Huawei porte au Cloud en Afrique ?
Pour tout le monde, lorsqu’on parle d’infrastructure numérique, on voit tout d’abord la partie connectivité. Mais à l’ère dans laquelle nous vivons actuellement, la connectivité génère beaucoup de données. Et il faut avoir derrière cette connectivité les bonnes plateformes pour stocker et gérer toutes ces données. C’est dans ce sens-là que nous parlons de cloud et de datacenters.
Nous pensons que le cloud et les datacenters sont une partie intégrante de l’infrastructure numérique d’un pays. Ils sont indispensables pour gérer la transformation numérique qui s’opère actuellement à tous les niveaux au sein de nombreux pays. Il existe déjà plusieurs offres de cloud public dont fait évidemment partie Huawei, mais dans certains cas on doit parler de souveraineté numérique et le cloud souverain devient un sujet stratégique au plan national pour gérer des questions relatives aux services E-Gov, fintech et autres. Au regard de cette importance, nous essayons à Huawei de sensibiliser sur cette thématique, de former des personnes compétentes au niveau local parce que la souveraineté passe aussi par-là, et nous essayons d’aider les start-up à développer leurs activités dans le cloud afin de gagner une ouverture plus importante et une exposition internationale. Pour nous, le sujet du cloud est très important sur tous ces angles de vue et nous initions plusieurs actions pour accompagner le développement rapide des acteurs locaux dans ce sens.
Vous parliez tantôt de soutien aux start-up. Comment le cloud peut avoir un impact sur leur croissance ?
Le cloud permet en fait de centraliser tous les systèmes informatiques et permet à tout le monde d’y avoir accès de façon contrôlée, à tout moment et en tous lieux. Du coup, ça facilite et fluidifie les échanges entre les personnes, améliore l’efficacité au sein de l’entreprise. Le cloud favorise aussi une certaine optimisation des systèmes informatiques de l’entreprise. Dans l’ancien modèle, chaque personnel utilise son matériel informatique dans son coin et ce n’est pas forcément source d’efficacité, ni en matière de coût ni en matière de maintenance ou de performance. Du coup, l’utilisation du cloud améliore ces aspects là et permet un meilleur échange entre les acteurs puisque le cloud et les systèmes informatiques sont accessibles de partout et à tout moment, et il n’y a pas de problème de sécurité, de perte de données, de perte de matériel physique, etc. Les cloud sont généralement soumis à des standards extrêmement rigoureux.
Le Cloud pour une entreprise c’est aussi une exposition internationale. Par exemple, une start-up ivoirienne peut vendre ses services à Singapour sans avoir à se heurter à des contraintes géographiques. Elle peut accéder à ses systèmes partout dans le monde avec le cloud et proposer ses offres.
Concrètement, comment se matérialise l’accompagnement de Huawei dans l’appropriation du Cloud par les start-up d’Afrique ?
Nous avons lancé un programme de soutien aux start-up qui s’appelle Spark. Il est essentiellement axé sur les technologies du cloud. Ce programme vise en fait à sélectionner des start-up qui bénéficieront par la suite de plusieurs avantages suivant leur catégorie. Elles vont bénéficier de formations sur le cloud, l’intelligence artificielle, de logiciels et d’autres technologies. L’IA couplé maintenant au cloud développera davantage la puissance dans l’usage du cloud. Nous formerons aussi les start-up dans l’amélioration de leurs usages d’affaires, nous leur fourniront des subventions financières, nous leur donneront des accès gratuits sur le cloud public de Huawei, et enfin nous leur fournirons de la visibilité dans les évènements majeurs auxquels Huawei participe pour une mise en relation avec nos partenaires, nos clients, les investisseurs, etc., pour qu’elles grandissent.
Dans quels pays ce programme a déjà été lancé et quels sont les ambitions 2023 ?
Le programme a commencé à la fin de l’année dernière. Il a été lancé en première étape en Egypte, au Maroc et en Tunisie. Et cette année de nouveaux pays sont ciblés, notamment la Côte d’Ivoire, le Cameroun ou encore le Sénégal.
Comment le cloud est-il associé à la connectivité ?
Le cloud, pour en faire bon usage, il faut avoir une bonne connectivité. Si vous avez une puissance de calcul énorme sur le cloud et une grande capacité de stockage à laquelle vous accédez avec un faible débit, ça ne marchera pas. La connectivité sera un goulot d’étranglement dans ce cas. Il faut avoir une bonne connexion pour pouvoir profiter de la vraie puissance du cloud.
Aujourd’hui, la 5G prend de l’ampleur à travers le monde. Qu’est-ce que Huawei fait pour démontrer les enjeux stratégiques autour de cette technologie aux acteurs publics et privés qui demeurent assez attentistes sur le continent ?
Depuis un certain nombre d’années, nous essayons de sensibiliser les différents protagonistes de l’écosystème sur la vraie puissance de la 5G. Nous essayons surtout de préparer les scénarios d’usage. Nous avançons. La 5G arrivera cette année dans certains pays et l’année prochaine dans d’autres. Dans tous les cas elle arrive. Mais pour bénéficier de la vraie puissance de cette technologie, il faut préparer les cas d’usage qui la mettent en valeur. On trouvera des scénarios essentiellement Business-to-Business (B2B) qui impacteront avec plus de force l’économie numérique et l’économie en général. Nous préparons déjà ces cas d’usage avec les gouvernements, les régulateurs télécoms, les opérateurs télécoms, les start-up, etc.
Nous essayons de montrer la voie, les opportunités, ce qui est faisable dans le pays et aussi partager l’expérience, les meilleures pratiques d’autres pays ou régions.
Au regard de l’impact du numérique sur le secteur social, est-ce que l’Afrique est prête pour des scénarios d’usage de la 5G qui ne sont pas essentiellement B2B ?
Sur la 5G, il y a une multitude de scénarios qui ne sont pas forcément tous réussis d’un pays à un autre. Ça peut marcher dans d’autres mais pas dans les autres. Dans tous les cas, nous voyons des scénarios évidents dans plusieurs pays d’Afrique. En Afrique du Sud par exemple, dans les mines, la 5G a été adoptée pour améliorer la sécurité des travailleurs. Il n’est plus nécessaire que les conducteurs d’engins type excavateurs, camions et autres soient présents sur le site. Ils sont installés dans des salles et pilotent ces véhicules à distance grâce à la 5G. C’est un scénario réel qui peut être reproduit ailleurs. D’autres scénarios qui ont bien marché dans d’autres pays et dont on voit l’efficacité, c’est la numérisation des ports. Il y a plusieurs ports à travers le monde qui ont adopté la 5G. Elle a contribué à l’amélioration du travail et cela a eu un impact sur l’économie. Pour plusieurs ports africains, augmenter leur efficacité avec la 5G aura un impact bénéfique immédiat sur l’économie de leur pays.
Au niveau des consommateurs particuliers, est-ce que l’introduction de la 5G est pertinente actuellement en Afrique ?
Oui, c’est pertinent. Il y a des scénarios qui demandent une bande passante plus importante. Pendant la Covid-19 nous avons expérimenté l’éducation à distance. Aujourd’hui elle a évolué et l’éducation à distance nous permet désormais d’être plus présent dans les établissements d’apprentissage. La 5G peut également être très intéressante dans les scénarios de divertissement. Par exemple à Barcelone, nous avons montré que l’expérience client lors de la visualisation d’une rencontre sportive peut complètement changer parce que vous ne serez plus seulement limité à l’angle de vue de la caméra que le réalisateur va choisir mais vous pourrez bouger par vous-même l’image pour choisir l’angle de vue qui vous satisfait. Vous pourrez vous focaliser sur un individu en particulier, une partie précise du terrain grâce à des caméras ultra haute définition qui diffuseront l'événement à 360 degrés.
Même dans le gaming, une industrie qui gagne en valeur, la 5G aura un impact sur l’expérience client. Il y aura une possibilité d’immersion même dans le jeu. L’industrie commerciale en profitera aussi avec les centres commerciaux virtuels qu'on peut visiter depuis chez soi. Il y a une multitude de scénarios. Après chaque pays développera les scénarios qui correspondent à ses besoins, qui cadrent avec la culture locale et les prérequis locaux.
Le mobile joue un grand rôle dans l’accès à la connectivité en Afrique. Qu’est-ce qui explique qu’un smartphone 5G coûte plusieurs fois plus cher qu’un 4G ?
Le premier point c’est que les composants d’un téléphone 5G sont plus complexes en matière de performances que ceux d’un téléphone 4G. Il y a beaucoup plus de complexité mais pas que ça. Vous verrez également que les mêmes composants 5G vont perdre en valeur au cours des années. On ne va pas comparer les composants 4G et 5G mais uniquement les 5G entre eux au cours du temps et on constatera qu’il y aura un effet d’amortissement sur cette technologie. Ceux qui font de la recherche et développement investissent énormément d’argent pour arriver à des standards et à des brevets. Et ces coûts doivent être amortis et du coup il faudra un certain volume de composants produits pour que ces coûts-là soient amortis. C’est pour cela qu’avec l’augmentation du nombre d’abonnés 5G à travers le monde 1 milliard le coût du téléphone 5G est en train de baisser. Aujourd’hui on pourra parler de téléphone 5G de moins de 200 dollars, ce qui n’était pas le cas l’année dernière. L’effet d’amortissement déployé à grande échelle permet véritablement d’amortir les coûts de recherche investis les années précédentes. Ceci est valable pour toutes les organisations qui ont contribué à élaborer ces composants. Il faut retenir que les fabricants de composants ne sont pas les fabricants de téléphones.
En gardant à l’esprit que la connectivité et le cloud charrient une vaste quantité de données personnelles, commerciales, financières, etc., que fait Huawei pour garantir que les infrastructures qu’elle déploie ne sont pas à risque ?
La cybersécurité c’est la base de notre travail. Tous les services que nous offrons en matière de numérisation, de connectivité, etc. n’ont plus de sens si nous n’arrivons pas à les protéger. La confiance entre un utilisateur et le système qu’il utilise, si elle est rompue, il n'y a pas de développement. Huawei accorde un intérêt important à cette question et cela date de plus de vingt ans. Huawei a mis en place des mécanismes de gestion de la cybersécurité depuis de longues années. Les gens en parlent déjà un tout petit peu parce qu’il y a eu une augmentation de l’usage d’Internet mais nous sommes présents sur ce segment bien avant. Nous avons fourni des équipements dans plus de 176 pays et il y a plus de trois milliards de personnes qui transitent sur nos réseaux. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir la moindre défaillance ou encore un souci de qualité de nos produits. Concrètement, nous opérons à travers divers aspects.
D’abord nos produits sont conçus « security by design ». Ça veut dire que la question de la protection de l'utilisateur du produit ou du service est intégrée dès sa conception. Actuellement chez Huawei nous sommes conformes à tous les standards internationaux en matière de cybersécurité. Nous avons des procédures extrêmement rigoureuses lors du déploiement et de la maintenance de réseaux, couplés à des examens mensuels. Ces processus nous permettent d’éviter tous types d'erreurs humaines. Nous avons également déployé plusieurs centres de transparence à travers le monde –- sept —, dans lesquels tous nos produits et solutions sont ouverts à tous nos partenaires qui peuvent tester leur intégrité, leur robustesse.
Propos recueillis par Muriel Edjo
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« Nous croyons vraiment que le digital peut permettre à l’Afrique de croître plus rapidement »
Le gouvernement angolais veut faire de son futur aéroport l’un des meilleurs sur le continent. Pour cela, l’exécutif a confié sa numérisation à une entreprise internationale déjà expérimentée dans le domaine.
Indra, une entreprise espagnole spécialisée dans la fourniture de services numériques, équipera le nouvel aéroport de M'Banza Congo, en Angola, des systèmes terrestres et aériens nécessaires à son fonctionnement. L’entreprise a annoncé le mardi 14 mars l’obtention d’un contrat de 12,5 millions d'euros à cet effet.
We will equip the new M’Banza Congo airport in Angola with the ground and air systems required to operate it. @PTExpo #PTExpoConf #Airports #Aviation #Mobility https://t.co/ZFD7dq7Ihc pic.twitter.com/cbJ2UWlTld
— Indra (@IndraCompany) March 14, 2023
« Le nouvel aéroport rejoindra ceux de Luanda, Catumbela et Lubango qu'Indra a déjà équipés de ses solutions, rendant la mise en œuvre plus facile, plus rapide et plus efficace et créant un réseau hautement numérisé dans le pays », a expliqué Berta Barrero, directrice générale de l'activité Mobilité d'Indra.
Dans le cadre de ce nouveau contrat, Indra installera des systèmes opérationnels de communication, de sécurité et de tour de contrôle au sein de l’aéroport. Au cours de la première phase, l’entreprise déploiera ses systèmes AODB-InBase, RMS-InUse, FIDS-InFlight, qui ont été conçus pour recueillir des données sur les plans de vol, l'allocation des ressources dans l'aéroport, ainsi que pour fournir des informations aux passagers.
Indra déploiera également un système d'enregistrement et d'embarquement à l'aéroport et installera des réseaux de données, de téléphonie, Wi-Fi et tetra. Le contrat inclut également la mise en place de systèmes de surveillance vidéo en circuit fermé, un contrôle d'accès, des rayons X, une sécurité périmétrique, un système de sonorisation ainsi que des technologies de contrôle du stationnement.
Côté piste, Indra déploiera entre autres sa solution ManagAir, l'une des technologies de gestion de l'espace aérien les plus matures, les plus robustes, les plus efficaces et les plus souples qui existent et avec laquelle elle a modernisé des centres de contrôle sur cinq continents.
Il faut signaler que Indria n'intervient pas qu'en Angola sur le continent. L'entreprise a également mis en œuvre ses solutions dans des aéroports de pays tels que le Kenya, la Tunisie, le Ghana et le Mozambique, où ce type de projet visant à équiper les infrastructures aéroportuaires de toutes les technologies nécessaires est plus fréquent.
Samira Njoya
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Les start-up africaines jouent un rôle vital dans la croissance économique et le développement du continent. Elles créent des emplois, résolvent des problèmes et ont un impact positif sur la société. Leur financement revêt donc une importance plus que jamais capitale.
Flat6Labs, la principale société de capital-risque de la région MENA, a annoncé le mardi 14 mars le lancement de l'Africa Seed Fund (ASF), un nouveau fonds d’amorçage doté de 95 millions USD visant à soutenir la croissance et le développement des start-up technologiques en phase de démarrage en Afrique.
Le communiqué de Flat6Labs, renseigne que l'Africa Seed Fund sera axé sur trois principaux territoires d'investissement, à savoir l’Afrique du Nord, l’Afrique de l'Ouest et l’Afrique de l'Est et investira dans plus de 160 start-up technologiques africaines au stade de démarrage dans les cinq prochaines années avec des parts allant de 150 000 à 500 000 $.
« Le continent africain présente un énorme potentiel inexploité et des opportunités commerciales uniques, et constitue l’une des régions les plus propices à l’investissement dans la technologie et l’innovation. Nous mettrons à profit notre expérience et nos connaissances en guidant les créateurs de start-up vers la création d’entreprises véritablement évolutives, prêtes à l’investissement et basées en Afrique », a déclaré Ramez El-Serafy, commandité de l’ASF.
Ces dernières années, l’écosystème africain a beaucoup progressé. Selon « l’Africa Venture Capital Report 2022 » de Partech, le financement du secteur africain est passé de 6 milliards USD en 2021 à 6,5 milliards USD en 2022, une croissance de 8 %.
L'Africa Seed Fund apportera aux entreprises qui le rejoindront un financement de démarrage, un soutien commercial régional, un accès à un réseau régional de mentors expérimentés, ainsi qu'un soutien réglementaire et logistique pour la mise en place et le développement de leurs activités. Deux groupes seront constitués chaque année, chacun comptant entre 10 et 15 start-up en moyenne. Les premiers investissements dans les start-up retenues sont prévus avant la fin de l'année 2023.
Flat6Labs attribuera également des fonds d'amorçage à des fondateurs confirmés, indépendamment du programme. A en croire le communiqué, l'afflux important de capitaux provenant de l'ASF est susceptible de créer plus de 14 000 emplois, d'apporter un soutien à plus de 1 200 fondateurs, dont 20 % de femmes, et de générer un chiffre d'affaires de plus de 700 millions USD.
Samira Njoya
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