Le phénomène des nomades numériques s’est accru pendant la période de la Covid-19. Les autorités sud-africaines veulent attirer certains de ces travailleurs sur leur territoire.
Le ministère sud-africain de l’Intérieur a publié des projets d'amendements aux réglementations existantes en matière d'immigration afin d'inclure deux nouvelles catégories de visas : un visa pour le travail à distance et un visa pour les compétences essentielles. L’annonce a été faite par le président de la République sud-africaine Cyril Ramaphosa dans son infolettre de la semaine dernière.
« Un travailleur à distance qui souhaite travailler en Afrique du Sud tout en étant employé par une société étrangère peut recevoir un tel visa. L'expérience internationale montre que les employés possédant des compétences essentielles contribuent à l'amélioration de la productivité et de l'innovation, ainsi qu'à l'amélioration de la compétitivité des entreprises pour lesquelles ils travaillent », a indiqué Cyril Ramaphosa.
Les nomades numériques sont des individus qui utilisent les technologies de l'information et de la communication pour travailler à distance, souvent en voyageant fréquemment. Ce mode de vie a explosé pendant la pandémie au point de devenir un courant important de l’ère post-Covid-19. En Afrique, des pays comme le Cap-Vert, Maurice ou encore les Seychelles proposent déjà ce type de visa pour se placer sur ce marché riche de 35 millions de personnes dans le monde, d’après les données de Statista, une plateforme allemande de données et d'intelligence économique.
Rappelons qu’il faut remplir un certain nombre de critères pour être éligible à ce type de visa. Entre autres, les qualifications, les compétences linguistiques, l'expérience professionnelle et l'existence d'une offre d'emploi sont des paramètres qui pourront influencer une délivrance ou non dudit visa. Le nomade numérique doit également avoir un revenu annuel minimum d'au moins 1 million de rands (environ 53 088 $) pour vivre convenablement dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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