Dans plusieurs secteurs stratégiques du développement de l’Afrique, le numérique a un fort potentiel transformateur. Diverses solutions adaptées ont déjà été développées par les jeunes. Ils n’attendent que la confiance des autorités pour mener le continent à sa révolution.

Lors de son voyage au Bénin, mercredi 27 juillet, le président de la République française Emmanuel Macron (photo, à droite) a échangé avec la jeunesse tech innovante locale à Sèmè City, la Cité internationale de l’innovation et du savoir. Lors de cet entretien, la Dr Vèna Arielle Ahouansou (photo, à gauche), fondatrice de la HealthTech Kea Medicals, a partagé avec lui sa vision d'un système de santé numérique africain.

Assise aux côtés du ministre béninois des Affaires étrangères, Aurélien Agbenonci (photo, au centre), et du président français, Vèna Arielle Ahouansou a exprimé son désir d’une collaboration des talents d'Afrique et d'Europe pour créer un système de santé primaire numérique intégré et homogène qui profite à « une seule race de personnes, la race humaine. »

La jeune femme qui milite pour un meilleur accès des populations aux soins de santé de qualité travaille depuis 2017 à la réalisation de cette ambition à travers l’identification médicale universelle. Via Kea Medicals, elle a développé une plateforme numérique qui interconnecte les différentes structures de santé (hôpitaux, pharmacie, laboratoires, assurances, entités étatiques). 

Au Bénin et même au Mali, où la plateforme de Kea Medicals est déjà présente en partenariat avec Orange, la start-up permet aux patients d’être pris en charge efficacement, peu importe le centre de soins dans lequel ils se rendent. En un clic, les médecins traitants peuvent accéder à leur historique médical grâce à leur identité médicale universelle enregistrée sur la plateforme centralisée.  

Diplômée de la faculté de médecine de l’université béninoise de Parakou en 2017, Vèna Arielle Ahouansou révèle que l’idée de l’identité médicale universelle du patient résulte des nombreux décès évitables, dont elle a été témoin pendant son stage de médecine. Le décès de trop pour elle a été celui de Charlotte.

« Un soir au Bénin, j’étais de garde dans un hôpital de référence, quand j’ai reçu Charlotte, une jeune femme d’environ 27 ans. Elle venait de donner naissance à des jumeaux dans un hôpital de banlieue. Malheureusement, la délivrance a entraîné une hémorragie lors de l’accouchement », raconte-t-elle. La jeune femme qui avait besoin d’une transfusion sanguine est décédée après dix minutes d’attente parce qu’il fallait retrouver l’information relative à son groupe sanguin.

Pour que pareille situation ne se reproduise plus, ainsi que bien d’autres qui surviennent à cause d’une mauvaise gestion de l’information essentielle, Arielle Ahouansou a fait de la bonne gestion des données médicales des patients son combat. 

Muriel Edjo

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L’industrie start-up d’Afrique suscite aujourd’hui l’intérêt croissant de nombreux investisseurs locaux et étrangers. Les tech innovateurs africains savent de mieux en mieux vendre leurs idées. Mais pas dans tous les marchés.

Avec 83 millions $ de financement attirés par ses start-up de 2019 à juin 2022, la sous-région Afrique centrale demeure l’écosystème start-up le plus faible d’Afrique. Les innovations existent, se multiplient, mais ne suscitent pas l’intérêt des investisseurs comme dans les autres sous-régions que sont l’Afrique du Nord, de l’Est, de l’Ouest et australe.

Selon la plateforme The Big Deal, le montant total mobilisé par les start-up d’Afrique centrale qui regroupe le Cameroun, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Burundi, Sao Tomé et Principe, la Guinée équatoriale, le Congo et la République démocratique du Congo ne représentent qu’environ 0,8 % des 9,8 milliards $ mobilisés par les start-up du continent entre 2019 et juin 2022.

« La région manque d'un champion qui pourrait attirer l'attention et les capitaux chez ses voisins », indique The Big Deal. Avec 37 millions $ levés depuis 2019, le Congo  « ne joue pas dans la même ligue que les " Big Four " (Kenya, Égypte, Nigeria et Afrique du Sud, Ndlr), mais se classe plutôt au niveau du Rwanda ou de la Côte d'Ivoire », poursuit la plateforme. Sa première place en Afrique centrale est due à la start-up web3 Jambo qui a clôturé avec succès un tour de table de 7,5 millions $ en février 2022 et un autre tour de série A de 30 millions $ en mai.

En comparant les cinq sous-régions africaines, c’est l’Afrique de l’Ouest qui est championne avec plus de 4,2 milliards $ mobilisés entre 2019 et juin 2022. Le Nigeria y règne en maître avec plus de 3,6 milliards $ captés. L’Afrique de l’Est vient en second avec plus de 2,3 milliards $ mobilisés. Ici, c’est le Kenya qui trône avec plus de 1,9 milliard $ levé par les start-up locales.

L’Afrique australe est le troisième écosystème start-up le plus performant d’Afrique en matière de levée de capitaux. Il a enregistré plus de 1,8 milliard $ de 2019 à juin 2022. L’Afrique du Sud le domine avec plus de 1,7 milliard $ capté par ses start-up. Enfin, l’Afrique du Nord occupe la quatrième place avec près de 1,5 milliard $ mobilisé. L’Égypte y détient la première place avec 1,25 milliard $ mobilisé.

En Afrique centrale, bien que le volume de financement mobilisé par les start-up soit très faible, il est tout de même en croissance continue depuis 2019. Il est passé de 7 millions $ à 11 millions $ en 2020 puis à 24 millions$ en 2021. Au terme du premier semestre 2022, il était déjà de 41 millions $. 

Muriel Edjo

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Au cours des cinq dernières années, l’industrie start-up d’Afrique a enregistré une croissance dans le volume des investissements captés. Le Nigeria a toujours occupé la première place. Le pays veut se donner tous les moyens pour faire plus.

Mercredi 20 juillet, le Sénat de la République fédérale du Nigeria a approuvé le projet de loi sur les start-up, introduit au Parlement en mars dernier par la présidence de la République et l’écosystème tech innovant national. Désormais, il ne manque plus que l’accord de la Chambre des représentants à qui le texte juridique est déjà soumis pour sa validation. Après, le chef de l'Etat n'aura plus qu'à le signer.

A travers le projet de loi sur les start-up, l’objectif est de « fournir un environnement propice à l'établissement, au développement et à l'exploitation d'une start-up au Nigeria. Favoriser le développement et la croissance des talents liés à la technologie et positionner l'écosystème de start-up du Nigeria comme principal pôle de technologie numérique en Afrique, disposant d'excellents innovateurs dotés de compétences de pointe et d'une capacité exportable », explique le gouvernement.

C’est depuis octobre 2021 que le gouvernement s’est lancé dans la mise en place d’un cadre réglementaire propice à l’éclosion des entreprises tech innovantes. Actuellement, les start-up nigérianes sont celles qui attirent le plus d’investissements en Afrique. Elles ont réussi à prospérer dans un environnement d’affaires bâti à coups de batailles de longue haleine, menées par le secteur privé. Aujourd’hui, au regard de l’impact sur la croissance économique des Etats que plusieurs analystes attribuent aux start-up à l’ère du numérique, le secteur public est décidé à leur fournir un cadre d’expression plus favorable.

Dans son projet de loi sur les start-up en gestation, le Nigeria a prévu plusieurs facilités qui contribueront à accélérer leur maturité. Parmi celles-ci, figure un label qui accordera aux entreprises qui l’obtiendront des incitations fiscales, des facilités financières à travers un fonds dédié à l’amorçage, des facilités douanières. Le gouvernement accorde aussi une grande attention à la formation.

Une fois le projet de loi adopté, le Nigeria rejoindra la liste des quelques Etats africains qui se sont déjà dotés d’une réglementation spécifique aux start-up. Y figurent le Sénégal, la Tunisie ou encore le Mali.

Muriel Edjo 

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Les solutions healthtech émergent en Afrique pour aider les populations à accéder plus aisément aux soins. Au Cameroun, un entrepreneur s’est lancé dans l’aventure en proposant une alternative intéressante.

Healthlane est une plateforme numérique développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des services de soins de qualité à des prix abordables au Cameroun et au Nigeria. La start-up a été fondée en 2020 par Alain Nteff, un ingénieur camerounais qui n’est pas à son premier essai dans l’univers des start-up spécialisées dans le secteur de la santé. En 2020, Healthlane a réussi à lever 2,4 millions $ pour accélérer sa croissance.

La start-up dispose d’une application sur iOS et sur Android où il est possible de prendre rendez-vous en cas de maladie. Des soins de santé aux soins préventifs, elle embarque toutes les fonctionnalités pour prendre en charge les patients. L’analyse corporelle, la santé cardiaque, le contrôle du diabète, l’immunité, la vérification rénale ou encore le contrôle du foie sont autant de tests qui sont effectués pour maintenir le patient en bonne santé.

Il faut débourser entre 50 000 FCFA et 250 000 FCFA pour souscrire à l’un des forfaits d'utilisation concoctés pour les patients. En effet, un bilan de santé premium revient à 50 000 FCFA, le patient aura droit à une cinquantaine de tests préventifs, alors que le pack santé complet revient à 250 000 FCFA. Même si le patient dispose d’une assurance maladie, il peut toujours opter pour la solution Healthlane.

Depuis son lancement, la jeune pousse revendique plus de 500 tests préventifs effectués, plus de 10 000 plans de soins curatifs et plus de 10 000 vaccins administrés. En 2020, elle a participé à la cohorte d’hiver de l’accélérateur californien de start-up Y Combinator. La Healthtech s’annonce au Kenya et en Côte d’Ivoire dans les prochains mois.

Adoni Conrad Quenum

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Les autorités ghanéennes sont engagées depuis quelques années dans un projet de numérisation du pays. L’objectif est d’accélérer l'adoption des technologies numériques et l'innovation par les secteurs productifs clés de l’économie.

Le Ghana s’est doté de sa première plateforme de pharmacie électronique à l'échelle nationale. L’annonce a été faite par la présidence du pays, le lundi 18 juillet sur son site Internet.

Dénommée « plateforme nationale de pharmacie électronique (NEPP) », elle est constituée d’une fusion numérique de plusieurs pharmacies agréées dans tout le pays. L’initiative permettra aux populations « d'avoir accès aux médicaments prescrits et de les acheter en passant une commande avec un téléphone mobile via l'application de la pharmacie électronique, le site Web ou un code court, et de se faire livrer le médicament à l'endroit demandé », indique la note gouvernementale.

« L'introduction de la plateforme nationale d'e-pharmacie est destinée à rendre les médicaments disponibles de manière sûre et sécurisée, à réduire le poids des coûts et à gagner du temps », a expliqué le vice-président de la République, le Dr Mahamudu Bawumia.

D’après le ministère ghanéen de la Communication, bien que le taux de pénétration des téléphones portables soit supérieur à 100% dans le pays, les populations n’ont pas encore pleinement adopté les TIC dans leur vie quotidienne ou dans les opérations commerciales. « Les utilisateurs d'Internet au Ghana représentent toujours moins de 10 % de la population totale et l'utilisation du haut débit mobile est extrêmement faible », révèle le ministère.

Depuis quelques années, le gouvernement a lancé sa stratégie e-Transform Ghana afin d’accroître l'accès au haut débit, à améliorer l'efficacité et la qualité de certains services publics numériques et à renforcer l'écosystème d'innovation numérique au Ghana pour aider à créer de meilleurs emplois et une meilleure économie. Selon la Banque mondiale, le secteur est devenu l’un des plus performants du pays avec une croissance moyenne de 19% par an entre 2014 et 2020.

NEPP s’inscrit dans le cadre de cette stratégie de transformation numérique. Elle vise à améliorer le ciblage des ressources gouvernementales, conduisant à une utilisation plus efficace des fonds publics et à améliorer l'efficacité et la couverture des services publics prioritaires, en particulier dans les zones rurales et mal desservies. Elle favorisera également l'esprit d'entreprise et créera des emplois grâce à l'entrepreneuriat facilité par les TIC.

Jean-Marc Gogbeu

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La jeune femme fait déjà partie des acteurs qui contribuent au développement social en RD Congo. Grâce à la technologie, elle milite pour la sécurité sanitaire des femmes enceintes.

Née à Goma en République démocratique du Congo (RDC), Joséphine Ndeze (photo) est une entrepreneure locale. Diplômée de l’Institut supérieur de programmation et d’analyse, elle y a obtenu une licence en génie logiciel en 2021. Elle est directrice des opérations et cofondatrice d’Uptodate Developers.

Fondée en 2019, Uptodate Developers est une start-up qui fait la promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication en développant des applications mobiles et web destinées à résoudre des problèmes de la communauté.

La société, qui organise également des formations et des concours pour initier le plus grand nombre de personnes à l’utilisation des solutions informatiques, a développé l’application mobile SOS-Mamas. Présentée en 2021 à Paris au salon international du numérique VivaTech 2021 par Joséphine Ndeze, la solution lutte contre la mortalité des femmes enceintes.

L’application est connectée à un bracelet intelligent qui contrôle les signes vitaux de la femme qui le porte et transfère les informations, en temps réel, à un fournisseur de services de santé d’urgence.

Lauréate de la troisième édition de Miss Geek Africa en 2019, elle est depuis la même année ambassadrice du Next Einstein Forum (NEF), une conférence non gouvernementale organisée en Afrique depuis 2013 pour renforcer l’enseignement et la recherche scientifique, mettre en valeur les meilleurs jeunes scientifiques d’Afrique et soutenir un développement mené par la science. En juin 2022, elle s’est vue attribuer le prix « Congo UNITES pour l’espoir » dans la catégorie « Sciences et technologies » pour Uptodate Developers. 

Melchior Koba

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L’entrepreneur congolais s’est lancé dans cette aventure avec des fonds propres en ayant recours aux services de développeurs indiens. Fin prête, sa solution est utile à plus d’un millier de personnes dans son pays natal.

Lisungui Pharma est une plateforme numérique développée par une jeune pousse congolaise. Cette healthtech permet entre autres de géolocaliser les pharmacies dans un rayon de dix kilomètres, de connaître la disponibilité des produits et leur prix ou encore de recevoir des alertes pour les traitements. La start-up a été fondée en 2015 par un natif de Pointe-Noire, Rufin Ovoula Lepembe. Il a eu recours à des développeurs indiens pour créer le premier prototype de la solution.

« J’ai fait du vécu, une opportunité […] Il s’agissait surtout de savoir si mon idée pouvait se concrétiser dans une application. Bien sûr, du fait de sa conception low cost, l’application comportait un certain nombre de bugs. Mais ce prototype a montré que le concept tenait la route, il ne restait plus qu’à améliorer la forme », a indiqué Rufin Ovoula Lepembe.

Présente également au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Cameroun et au Congo, la solution embarque une application mobile, disponible uniquement sur Android, où toutes les fonctionnalités sont accessibles. L’utilisateur a l’obligation de créer un compte pour accéder aux services et d’activer la localisation pour que l’application fonctionne normalement. Il faut signaler que ce paramètre permet également de montrer l’itinéraire à suivre pour se rendre dans une des pharmacies de garde ou dans celles situées dans un rayon de dix kilomètres.

En 2016, le natif de Pointe-Noire a remporté le premier prix du concours d’entreprise de la fondation congolaise Perspectives d'Avenir ; en 2018, il a été sélectionné parmi les lauréats du programme de la fondation Tony Elumelu avec une dotation de 10 000 $. Rufin Ovoula Lepembe espère que sa solution sera présente dans une vingtaine de pays dans les prochaines années.

Adoni Conrad Quenum

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Après le décès de sa mère malade, il a eu l’idée de créer une plateforme d’assurance santé 100 % numérique. Son objectif est de garantir les soins aux parents loin de soi et d’éviter à d’autres personnes de vivre la même triste expérience.

Bertrand Nkengne (photo) est un ingénieur logiciel diplômé de l’université de technologie de Compiègne en France. Également titulaire d’un certificat supérieur en entrepreneuriat et innovation du Babson College aux États-Unis et d’un master dans le même domaine à HEC Paris, il est le président-directeur général d’Izikare.

Fondé en 2018, Izikare met à la disposition de la diaspora africaine une plateforme numérique qui leur permet d’inscrire leurs proches en Afrique à une assurance santé facilement. La société travaille avec plus de 300 professionnels, 500 centres de santé, 300 laboratoires, une multitude de pharmacies en Afrique. La souscription minimale à l’assurance est de 0,50 euro par jour.

« Izikare fournit une carte d’assurance électronique et physique pour vos proches qui sont en Afrique. Cela leur offre la possibilité d’être soigné sans avancer d’argent lorsqu’ils sont malades, en ayant accès à un réseau de professionnels de santé avec qui nous sommes partenaires, dans les hôpitaux, les laboratoires, les cliniques, les pharmacies, mais aussi les opticiens », déclarait Bertrand Nkengne, le fondateur de la société, à Forbes en 2021.

L’idée d’une telle entreprise émane d’une expérience personnelle qu’a vécue Bertrand Nkengne. Sa maman étant malade pendant qu’il était en France, il envoyait de l’argent à ses parents présents au Cameroun pour les soins. Une bonne partie de cet argent a plutôt été utilisée à d’autres fins. Sa maman est décédée.

Pendant la Covid-19, la société de Bertrand Nkengne a fourni gratuitement aux médecins et aux assurés africains une plateforme de soins appelée AlloDocta qui facilite la téléconsultation médicale, la délivrance de carnet de santé numérique et la fourniture d’un système d’ordonnances sécurisées. Avant Izikare, Bertrand Nkengne avait déjà cofondé en 2006 Cyslog, un éditeur de logiciels basé en France. 

Melchior Koba

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AfyaRekod, une start-up kényane spécialisée dans la gestion des dossiers de santé, a annoncé le jeudi 7 juillet le lancement de son portail universel automatisé pour les patients. Cette plateforme, basée sur la blockchain et l’intelligence artificielle, permet aux professionnels de santé d’avoir un accès en temps réel aux dossiers de santé de leurs patients. « Notre outil permet désormais aux patients de créer un portail avec toutes leurs données de santé et surtout donne aux patients des droits souverains de propriété sur leurs données. Le patient se connecte et voit toutes les informations de l'hôpital. Ils n'ont pas à demander à l'hôpital ou à mendier des informations. C'est leur droit d'y avoir accès », a déclaré John Kamara, président-directeur général d’AfyaRekod.

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La pandémie Covid-19 a démontré la capacité des innovateurs africains à tirer parti des solutions tech pour transformer la fourniture de soins de santé et des médicaments sur le continent. Avec les investissements adéquats, ils peuvent révolutionner l’ensemble du secteur de la santé.

La société Southbridge A&I, spécialisée dans le conseil stratégique, opérationnel et financier des opérateurs économiques et sociaux ; en partenariat avec Salient Advisory, orientée dans la mise en œuvre des approches transformatrices dans le secteur de la santé et SCIDaR, une organisation à but non lucratif de conseil et de mise en œuvre de systèmes de santé ; a lancé le programme « Investing in Innovation » (i3). Il s’agit d’un fonds de 7 millions $ destiné à soutenir 30 entreprises technologiques de la santé par an sur deux ans.

Les candidatures pour la première cohorte de 30 entreprises sont ouvertes depuis le mercredi 22 juin et seront clôturées le 14 août ;  le programme débutera le 19 septembre. L'adresse pour candidater est http://www.innovationsinafrica.com.

Le programme I3 cible des innovateurs en phase de démarrage ou de croissance sur tout le continent, ayant un impact tangible sur la santé publique que ce soit en matière de disponibilité, d’accessibilité, de qualité ou de transparence des flux des produits de santé publique. Les entreprises sélectionnées auront droit à une subvention systématique de 50 000 $, ainsi qu’un programme d’accès aux marchés grâce à des évènements organisés sur tout le continent.  

L’accélérateur Impact Lab a été sélectionné pour coordonner le processus de sélection et suivre les entreprises tout au long du programme en  Afrique francophone.  Startupbootcamp AfriTech s’occupera de l’Afrique Australe, Villgro Africa de l’Afrique de l’Est et Co-creation Hub (CcHUB) de l’Afrique de l’Ouest. 

La Fondation Bill et Melinda Gates, l’Agence de développement de l'Union africaine (AUDA NEPAD), la branche africaine de l’Organisation mondiale de la santé Afro (WHO AFRO), le groupe allemand de recherche et de fabrication biopharmaceutique Merck (MSD) et l’entreprise américaine de développement et de commercialisation de produits de santé AmerisourceBergen sponsorisent le programme. 

Muriel Edjo

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