Pour améliorer les services de santé fournis aux patients en Ouganda, le Dr Davis Musinguzi a créé une plateforme de télémédecine baptisée Rocket Health. Sa start-up ayant récemment levé un financement de 5 millions de dollars, il ambitionne à court terme de s’étendre en Afrique de l’Est.

Diplômé en gestion des soins de santé, le Dr Davis Musinguzi (photo), un entrepreneur ougandais dans le domaine de la HealthTech, a d’abord travaillé comme spécialiste de la santé numérique à l'UNICEF où il concevait, gérait et évaluait des programmes d'informatique et de technologies de la santé pour des ministères de la Santé, des organisations internationales et des institutions universitaires. Il s’est lancé dans l’entrepreneuriat en 2006, en dirigeant une équipe spécialisée dans la vente de compléments de nutrition. Il a ensuite travaillé sur la conception d’un stéthoscope à partir d’un téléphone mobile, qui sera récompensé en 2012 par le prix Microsoft Imagine Cup.

Plus tard, il a participé à une compétition télévisée, Inspire Africa, où il a remporté un financement de 50 000 dollars du Warid Entrepreneurship Fund, ce qui lui a permis de démarrer The Medical Concierge Group (TMCG), une start-up qui exploite le service de télémédecine Rocket Health Africa Corp depuis 2012. L’idée est née du profond désir d’améliorer les services fournis aux patients, en développant une plateforme qui leur permettrait d’avoir un meilleur pronostic dès le début de la maladie. S'associant à John Mark Bwanika, Fiona Nuwamanya, Hope Achiro et William Lubega, tous issus du secteur de la santé, Davis Musinguzi a lancé Rocket Health.

La start-up de télémédecine est spécialisée dans la fourniture de services de santé en ligne, assistée par l’intelligence artificielle (IA). Travaillant avec des médecins dans des centres de contact, elle assure les livraisons du dernier kilomètre d'ordonnances en pharmacie, des prélèvements, des tests en laboratoire, avec des cliniques équipées de dispositifs médicaux connectés. Rocket Health mène également des activités de conseil et de recherche en santé numérique pour des organisations et des projets de santé en Afrique.

Durant son parcours, Davis Musinguzi a d'abord fait face à la réticence des clients et des membres potentiels du personnel qui n’étaient pas habitués aux services de télémédecine. Grâce au bouche-à-oreille, la plateforme a rapidement atteint de nombreux clients. L’entrepreneur emploie une trentaine de médecins qui fournissent des services à 40 000 clients répertoriés sur la plateforme de Rocket Health. Avec la pandémie de Covid-19, la start-up a vu sa demande grimper, atteignant un chiffre record d’environ 400 000 consultations virtuelles par an.

Le travail du Dr Davis Musinguzi a été reconnu dans le domaine de la santé numérique par Google, Microsoft, Ashoka, Alibaba, la CNUCED, le Commonwealth, Ericsson, la BAD et Deutsche Telekom, entre autres. Début mars, Rocket Health a levé un financement de série A d’un montant de 5 millions de dollars pour développer son service de télémédecine en Afrique. Le tour de financement de la start-up a été mené par Creadev, une société d'investissement, avec la participation d'investisseurs africains, Grenfell Holdings et LoftyInc Capital Management. Ce tour de table porte le total des fonds levés par Rocket Health à 6,2 millions de dollars.

La prochaine étape pour Davis Musinguzi est l'expansion de Rocket Health en Afrique de l’Est pour les deux années à venir, en commençant par le Kenya.

Aïsha Moyouzame

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Depuis la pandémie de la covid-19, l’accès aux soins de santé, déjà difficile sur le continent, a été encore plus compliqué. Avec des hôpitaux bondés par les malades de la Covid-19, les consultations en ligne ont été une alternative partout dans le monde.

Kena Health est une application sud-africaine qui permet aux citoyens de la nation arc-en-ciel de discuter avec des professionnels de la santé depuis leur smartphone. Disponible sur Play Store et App Store, les utilisateurs peuvent s'inscrire et obtenir des conseils, des diagnostics, des ordonnances, des notes de maladie et même des orientations vers un pathologiste spécialisé ou d’autres lieux de soins, si nécessaire.

Kena Health est une branche de Healthforce, une healthtech basée en Afrique du Sud qui améliore les soins de santé grâce à des équipes cliniques multidisciplinaires dirigées par des infirmières dans plus de 450 cliniques à travers le pays. Healthforce revendique plus de 1,5 million de consultations dirigées par des infirmières et 135 000 consultations virtuelles de médecins au cours des 4 dernières années.

Saul Kornik, fondateur et PDG de Kena Health, explique que « l’objectif est d’améliorer l’accès à des soins de qualité en réduisant les coûts. En créant une application axée sur les soins de santé en équipe, nous sommes en mesure d’y parvenir, tout en améliorant réellement la qualité des résultats de santé pour chaque patient ».

Sur Kena Health, il est possible de discuter avec l’assistante virtuelle prénommée Linda qui recueille les informations générales sur l’état de santé du patient, lesquelles vont figurer dans son dossier sécurisé. Les trois premières consultations sont gratuites et à partir de la quatrième, elle est facturée à hauteur de 160 rands (environ 11 dollars).

Les consultations se font en ligne par messages ou par appel vidéo où le patient peut décrire à l’infirmière ses symptômes. Si l’état du patient requiert un médecin, l’infirmière transfère directement la communication à un médecin pour une meilleure prise en charge. Les services de Kena sont disponibles de 8 à 18 heures du lundi au vendredi, de 8 à 14 heures le samedi, et inaccessibles le dimanche.

Adoni Conrad Quenum

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La plateforme thérapeutique a levé 2,1 millions de dollars pour étendre ses activités dans la zone MENA en intégrant de nouvelles fonctionnalités. O7 Therapy a mis en place un réseau de psychiatres et de psychothérapeutes multilingues pour aider les utilisateurs à faire face à leurs problèmes de santé mentale.

La start-up égyptienne de technologies de la santé O7 Therapy a levé 2,1 millions de dollars auprès d’un groupe d’investisseurs. Ce financement vise à promouvoir la santé mentale et le bien-être en milieu professionnel. L'entreprise compte également se développer dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord tout en intégrant de nouvelles fonctionnalités et innovations de produits.

O7 Therapy est une plateforme en ligne et un réseau organisé de psychiatres et de psychothérapeutes arabophones triés sur le volet, ainsi qu’un réseau de référence de cliniques et d’hôpitaux spécialisés pour soutenir les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale dans la région MENA. La plateforme fournit une psychothérapie en ligne en utilisant des protocoles fiables pour le cryptage et le stockage des données, dans un cadre convivial. O7 Therapy a ainsi révolutionné la définition du soutien en ligne et fournit des services de santé mentale collaboratifs aux personnes arabophones à travers le monde.

La start-up a été fondée en 2019 par l’Egyptien Ashraf Bacheet (photo). L'entrepreneur en série et PDG s’est associé au professeur adjoint de psychiatrie et fondateur de Nine Psychology, Dr Ashraf Adel, et à l'entrepreneur en logiciels Nader Iskander. Ashraf Bacheet a étudié dans diverses institutions telles que l’école allemande du Caire, l’université du Caire, l'université du Maryland, et au Chartered institute of marketing du Royaume-Uni.

Avec plusieurs diplômes en sciences pharmaceutiques, en entrepreneuriat technologique, et en marketing et communication, à la tête d’une entreprise familiale dans le domaine pharmaceutique, Ashraf a développé sa passion pour l’entrepreneuriat social en rejoignant une ONG mondiale en tant que directeur du Moyen-Orient. Il offre également ses services en tant que consultant et mentor auprès de plusieurs start-up.

Nader Iskander, cofondateur de la start-up, a souligné qu'investir dans la santé mentale profite aux gens dans tous les aspects de leur vie, y compris l'école, le travail, la maison, la famille, les amis et même la santé physique. Cela améliore l'efficacité des entrepreneurs, des PME, des entreprises et du personnel gouvernemental, ce qui a un impact économique favorable sur les pays.

Les programmes de bien-être des employés pour les entreprises sont dispensés selon une méthodologie B2B2E distinctive qui donne la priorité à l'effet des difficultés de santé mentale sur le lieu de travail, en se concentrant sur l'augmentation des connaissances et de la sensibilisation, la création d'environnements sûrs et favorables et la mise en œuvre d'initiatives de bien-être mental. 

Ruben Tchounyabe

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En Afrique, la densité médicale est en dessous des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Mais, depuis quelques années, l’alternative la plus intéressante est le recours aux solutions qu'offrent les start-up spécialisées dans les technologies médicales.

La plateforme de santé numérique Altibbi, fondée en Jordanie en 2008 et spécialisée en consultation médicale en ligne, va introduire des services d'administration de médicaments et de diagnostic en Égypte. Cette décision est consécutive à l’annonce, le lundi 28 mars via un communiqué, de la réussite d’un tour de table de série B d’un montant de 44 millions $ mené par des investisseurs comme Foundation Holdings, Hikma Ventures et d’autres investisseurs providentiels.

Jalil Lebadi (photo, à gauche), PDG et cofondateur d'Altibbi, explique « qu’après tant d'années, son entreprise a réussi à percer le système et aujourd'hui, c’est l'entreprise de santé numérique la plus autorisée du monde arabe. Elle dispose de licences à Dubaï, en Arabie saoudite et en Égypte. Elle travaille avec le gouvernement dans le cadre d'une table ronde visant à réglementer les plateformes de télésanté et de santé numérique ».

La healthtech (start-up spécialisée dans les technologies de la santé) vise à créer une expérience médicale complète grâce à sa plateforme qui peut permettre aux utilisateurs de recevoir des ordonnances, des médicaments et même des tests de laboratoire effectués à leur domicile. Elle veut capitaliser sur la faible concurrence sur le marché en raison des réglementations élevées dans cette partie du monde.

En plus de sa plateforme web, Altibbi possède une application mobile, disponible sur App Store, Play Store et AppGallery. Pour profiter des services de la start-up, il faudra s’inscrire puis se connecter avec un numéro de téléphone et un code de vérification. Le patient a ainsi accès à plus de 10 000 médecins sur une plateforme accessible 24 heures sur 24 et tous les jours de la semaine. Altibbi a reçu le premier prix dans la catégorie santé par l'Arab E-Content Award à Bahreïn en 2013.

Adoni Conrad Quenum

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Pour Diekola Sulu, le diabète n’est pas une maladie fatale. Après avoir été diagnostiqué du diabète de type 2, il a décidé de faire usage de la technologie en créant ManageAm, une appli pour aider à une meilleure gestion de cette maladie.

En 2006, Diekola Sulu (photo) a été diagnostiqué avec un diabète de type 2. À l’époque, il ne faisait pas attention à son mode de vie et avait très peu d’informations sur la maladie jusqu’à ce qu’il voit son état de santé se détériorer, relate-t-il sur Ventures Africa. Il a donc commencé à s’éduquer sur sa condition et s’est rendu compte que le diabète pouvait être contrôlé. Cette prise de conscience a suscité en lui un nouvel objectif, celui de sensibiliser les populations et d’aider les personnes atteintes à mieux se prendre en charge.

Le fondateur de la Self Healthcare Empowerment Initiative (SHEI) a vécu au Royaume-Uni avant d’entamer une longue carrière de travail avec le gouvernement qatari où il était chargé de gérer et mettre en œuvre des programmes de soins de santé. Durant son parcours professionnel, il a découvert que son pays d'origine, le Nigéria, et les pays du Moyen-Orient avaient un problème commun de manque d’éducation, de médicaments et d’outils adéquats pour aider à diagnostiquer et à traiter la maladie.

En 2016, il a décidé de lancer SHEI afin de sensibiliser les populations. Cependant, il a réalisé que les activités sur le terrain ne permettaient pas d’atteindre le maximum de personnes. Pour lui, il devenait évident de faire usage des nouvelles technologies pour toucher un plus grand nombre de personnes à distance. En juillet 2018, il a lancé sur fonds propres et avec l’appui de partenaires stratégiques, l'application ManageAm.

La gestion du diabète demandant beaucoup d’efforts entre équilibrer les routines, suivre les analyses de sang, planifier l'exercice et le régime, les médicaments, gérer les taux de glycémie, ManageAM se veut une plateforme unique pour l'autogestion de la maladie. Elle aide ainsi les utilisateurs à atteindre leurs objectifs de santé à court et long terme. Elle permet également de calculer efficacement leurs progrès tout en facilitant la prise de décision pour un mode de vie sain, sans oublier de s'engager efficacement auprès de leur médecin pour le traitement et le suivi.

Dans un contexte où 24 millions d’Africains vivent avec le diabète, selon les données de 2021 de la Fédération internationale du diabète (FID), l'application ManageAm ambitionne de se positionner en tant qu’outil indispensable en matière de prévalence de cette maladie, et pour favoriser l'auto-éducation par le biais des appareils connectés.

Aïsha Moyouzame

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Le groupe télécoms français Orange a annoncé, mercredi 30 mars, le lancement d’un nouveau service de télémédecine baptisé DabaDoc Consult. Il est le fruit de sa collaboration avec DabaDoc, la start-up marocaine spécialisée dans la gestion de rendez-vous médicaux en ligne. DabaDoc Consult, c’est l’ouverture du service de vidéo-consultation lancée au Maroc en mars 2020, en pleine pandémie, sur l’ensemble des marchés Orange en Afrique.

À travers DabaDoc Consult, Orange donne à la diaspora africaine le pouvoir d’offrir des vidéo-consultations médicales à leurs proches résidant dans les pays d’origine. « Un processus simple et fluide a été mis au point conjointement par les équipes DabaDoc et Orange Link », explique le groupe télécoms.

« Le client, issu de la diaspora, désireux d’offrir un DabaDoc Consult doit ainsi se connecter à la plateforme "Transfert Pays" d’Orange, choisir le montant de consultation qu’il souhaite offrir, puis régler la prestation via sa carte bancaire. Le bénéficiaire du DabaDoc Consult reçoit alors instantanément un code qu’il peut utiliser en guise de règlement de sa vidéo consultation sur la plateforme », précise Orange.

DabaDoc est le fruit de l’ingéniosité de Zineb Drissi Kaitouni (photo) et Driss Drissi Kaitouni. La plateforme web mobile fondée en 2014 a déjà permis à des milliers de personnes d’accéder aux spécialistes de la santé au Maroc, en Tunisie et en Algérie. Le patient s’y enregistre au préalable. Pour une consultation, il doit sélectionner la spécialité médicale concernée, renseigner la ville, le médecin le plus proche de lui, choisir un créneau horaire. Une fois le rendez-vous pris, un message de confirmation indiquant la date et l’heure de celui-ci est envoyé par mail et par SMS au patient.

En mai 2015, la plateforme est devenue payante pour les professionnels de la santé. Zineb Drissi Kaitouni explique que « les prix varient entre 450 dirhams [122,5 USD] si le médecin souscrit pour un mois, 300 dirhams/mois pour une souscription de 3 mois et 225 dirhams/mois pour une année ».

En avril 2021, Orange Afrique et Moyen-Orient est entré au capital de la start-up à travers une opération de levée de fonds. La société télécoms y a immédiatement mis à contribution son expertise technologique et des solutions de paiement pour permettre de développer des solutions digitales qui apportent rapidement des bénéfices concrets aux patients et à tout l’écosystème de santé africain.

DabaDoc, disponible en français et en arabe, a déjà reçu de nombreuses distinctions telles que le troisième prix de la meilleure start-up du Maroc au Seedstars World en mai 2014. Elle a remporté la première place du concours GIST, compétition organisée en partenariat avec le US Department of State en octobre 2014… Sa cofondatrice Zineb Drissi Kaitouni a été nommée parmi les trois meilleures entrepreneures d’Afrique en 2016.

Adoni Conrad Quenum

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Développé depuis 2019, l’outil technologique a le potentiel de sauver la vie de millions de femmes à travers le continent. La jeune Nigériane à son origine a travaillé dessus afin d’éviter à d’autres familles la triste histoire qu’a vécue la sienne.

Nextwear Technology, une entreprise nigériane spécialisée dans la technologie de la mode, envisage de mettre sur le marché en juillet son « Smart Bra », un soutien-gorge intelligent. L’innovation de Kemisola Bolarinwa (photo), ingénieure en robotique, a été développée pour contribuer à la lutte contre le cancer du sein en améliorant le diagnostic précoce. Le soutien-gorge est doté de petits capteurs à ultrasons fonctionnant sur batterie. Synchronisés avec une application mobile, ils scannent les seins et le résultat peut être transmis à un médecin pour interprétation. 

Smart Bra est le résultat de 4 années de recherche. Kemisola Bolarinwa a eu cette idée en 2017, après le décès de sa mère des suites d'un cancer du sein à l'University College Hospital d'Ibadan. Elle explique que le diagnostic tardif de la maladie a retardé sa prise en charge. « Dans son service à l'hôpital, j'ai vu des femmes de différents groupes d'âge, même des adolescentes, gémir de douleur à cause du cancer du sein. C'est à ce moment-là que j'ai senti que je devais apporter ma contribution pour lutter contre la maladie », a-t-elle raconté.

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Le soutien-gorge intelligent doit être porté pendant un maximum de 30 minutes pour que le scan soit efficace. Kemisola Bolarinwa explique que les femmes pourraient utiliser l'appareil en toute sécurité dans le confort de leur foyer, au lieu de se rendre chez le médecin pour subir un dépistage du cancer du sein comme c’est le cas actuellement. Il pourra aussi être utilisé par les centres de santé qui n’ont pas toujours assez de moyens financiers pour acquérir des équipements de radiologie et mammographie. Dans les communautés pauvres, le Smart Bra peut aussi servir plusieurs fois.

Nextwear Technology a déjà effectué un test local de son innovation qui a obtenu une précision d'environ 70 %. La jeune Nigériane travaille encore dessus pour atteindre 95 à 97 % de précision. L’équipe espère que le soutien-gorge contribuera à protéger les Nigérianes et les autres Africaines. Avec 129 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le cancer du sein est actuellement le type de cancer le plus répandu chez les femmes en Afrique subsaharienne. Les estimations de survie après 5 ans sont proches ou inférieures à 50 % dans cette région, souligne l’OMS. 

Ruben Tchounyabe

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Trouver le bon médecin, la bonne pharmacie, payer son médicament en ligne… Hosto a été conçue par Holden Opolo Mbany pour permettre aux patients gabonais d’être en interaction avec les professionnels de santé.

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Le fondateur de la start-up Genity Sarlu a de grandes ambitions avec son innovation. Il ne veut pas seulement apporter un confort aux malades de son pays, mais contribuer également à une bonne prise en charge de tous ceux du continent.

En République démocratique du Congo, de nombreuses personnes atteintes de drépanocytose souffrent encore de complications liées à la maladie à cause d’une mauvaise prise en charge résultant d’un faible accès aux spécialistes. Les malades des zones reculées connaissent plus de difficultés. C’est pour résoudre cette situation que vivent une grande partie des drépanocytaires dans le pays, qu’Arnold Wogbo, fondateur de la start-up Genity Sarlu, a créé l’application AnemiApp.

Diplômé en Génie électronique, Arnold Wogbo révèle avoir eu l’idée de son application après avoir travaillé avec l’ONG "Réseau Drépano SS" comme chargé de la communication. Il dit y avoir remarqué, en questionnant les drépanocytaires, qu’ils avaient beaucoup de besoins mais pas assez de spécialistes pour y répondre.

Disponible sur Android, l’application fournit à ses utilisateurs, qui doivent d’abord s’y inscrire au préalable, plusieurs conseils d’hygiène pour limiter les crises liées à la maladie, améliorer leur quotidien. Les informations sur les médicaments, les vaccins, le dépistage, les transfusions sanguines et les grands évènements de santé, disponibles sur l’application, proviennent de médecins, du ministère de la Santé, de nutritionnistes. Il est également possible d’accéder à un répertoire et à une géolocalisation des pharmacies et des centres de santé compétents pour la prise en charge des malades.

Accéder au service ne nécessite pas d’avoir un smartphone. Ceux qui ont des téléphones basiques peuvent procéder par un code USSD. Opérationnelle à Kinshasa, en attendant une couverture nationale, Anemiapp en a été développée par la start-up Genity Sarlu. Elle génère des revenus grâce aux divers abonnements des utilisateurs et aux commissions tirées de ses prestations.

Lauréat 2020 de l’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud de la fondation Pierre Fabre et champion du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient en 2018 (Poesam), Arnold Wogbo souhaite étendre la présence de son application hors de la capitale Kinshasa et de la RD Congo.

Adoni Conrad Quenum

 

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La modicité des moyens financiers des populations est l’une des causes de prolifération des médicaments de la rue en Afrique. Permettre à des familles démunies d'avoir aussi accès à des produits sûrs, sans débourser un sou, est l'ambition que s'est fixée Adama Kane, avec l'assistance de professionnels de santé.

Il y a sept ans, Adama Kane lançait Jokkosanté, sa solution numérique de pharmacie communautaire pour permettre à un plus grand nombre de Sénégalais d’accéder à des médicaments de qualité sans nécessairement dépenser de l’argent. Aujourd’hui, le service profite à des milliers de personnes.

Jokkosanté est simple. Toute personne qui dispose dans ses armoires de restes de médicaments encore consommables peut les déposer dans des centres de santé publics qui vont les trier et les mettre à disposition des plus démunis. Le déposant, inscrit au préalable sur l’application web mobile JokkoSanté, reçoit une notification par SMS qui lui indique les points gagnés, équivalant à la valeur des produits donnés. Ces points pourront être dépensés auprès de pharmacies pour acquérir d’autres médicaments ou transférer à d’autres personnes qui voudront acquérir des médicaments.

Pour ceux qui n’ont pas de médicaments à échanger, JokkoSanté a mis en place un mécanisme de financement croisé. Sur la plateforme, les entreprises, les ONG et les associations peuvent financer le don de médicaments à des segments de population de leur choix, afin d’améliorer leur visibilité et leur impact social. Cette visibilité de leurs activités est garantie au moment de la réception par le membre bénéficiaire du SMS qui l’informe de l’offre de médicaments sur son ordonnance par une entreprise précise.

La plateforme, qui implique des structures et professionnels de santé, vise trois objectifs qui sont : mettre fin au gaspillage de médicaments ; éliminer la vente illicite de médicaments ; et aider les populations les plus démunies à avoir une meilleure santé. L’idée de JokkoSanté est née en 2013 dans l’esprit d’Adama Kane. « Notre premier bébé est venu au monde en 2013 et, un mois avant sa naissance, ma femme et moi étions en train de ranger notre chambre pour lui faire un peu de place. Comme nous avions eu des difficultés pour avoir ce premier bébé, nous avions accumulé une quantité importante de boîtes de médicaments, dont la plupart étaient encore intactes et non utilisées. C’est l’image de tous ces médicaments dont d’autres personnes ont certainement besoin qui a déclenché l’idée de créer une pharmacie communautaire digitale », explique-t-il.

JokkoSanté a bénéficié du financement d'amorçage d’Orange pour le développement de l’application bêta et le lancement de la phase expérimentale. Orange a aussi mis à disposition de la start-up ses plateformes de service pour les échanges SMS et USSD. Le service a remporté plusieurs distinctions, notamment le certificat « Recognition of Excellency » de l’Union internationale des télécommunications, l’African Entrepreneurship Award pour le meilleur projet africain dans un domaine inexploré et pour la protection de l’environnement en 2015. En 2016, il a décroché le prix de l’Observatoire de la e-santé de la Fondation Pierre Fabre ainsi que le Grand Prix toutes catégories confondues du concours international des Trophées de la e-santé organisé par Castres-Mazamet Technopole. 

Ruben Tchounyabe

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