La grande expérience qu’il a acquise au fil des années lui vaut aujourd’hui d’être membre affilié de l’Académie africaine des sciences. Il a su lier ses recherches en biologie humaine aux technologies de l’information et de la communication.
Titulaire d’un doctorat en microbiologie et immunologie, obtenu en 2011 à la Northwestern University Feinberg School of Medicine de Chicago, le Ghanéen Yaw Bediako (photo) est le président-directeur général de Yemaachi Biotechnology. Il fait de l’immunogénomique, de la bio-informatique et de l’intelligence artificielle des atouts pour la détection précoce et la guérison du cancer en Afrique.
La société qu’il a fondée en 2020, avec David Hutchful, Joyce Ngoi et Yaw Attua-Afari, est basée à Accra, au Ghana, avec des bureaux à Washington, DC. En mars 2021, il a réussi à sécuriser un financement de 3 000 000 $ auprès d’investisseurs tels qu’Y Combinator, V Square Capital, VestedWorld, V8 Capital Partners, Tencent, LoftyInc Capital Management, LifeLine Family Heritage Fund et Ethan Perlstein. Les fonds seront pour le développement de Yemaachi Biotechnology.
Yaw Bediako s’est investi dans Yemaachi Biotechnology pour donner à l’Afrique une place dans la recherche en génomique et en oncologie. Il estime qu’elle a l’intelligence et les données pour cela. « La création d’un ensemble de données qui présente la plus grande diversité génomique peut permettre des découvertes rapides qui ont des implications à long terme pour la recherche sur le cancer, le développement de médicaments et les soins aux patients, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier », a déclaré Yaw Bediako.
Le PDG de Yemaachi Biotechnology totalise plusieurs années d’expérience dans la recherche génétique contre le cancer. Il est actuellement chargé de recherche au Centre ouest-africain de biologie cellulaire des agents pathogènes infectieux sis à l’Université du Ghana. À Londres, il fut pendant quatre ans chercheur postdoctoral à l’Institut Francis Crick. Il a été assistant de recherche pendant un an à la Calvin Institute of Technology en Indonésie, tout comme à la Van Andel Institute aux États-Unis.
Au regard de son engagement, Yaw Bediako a été récemment sélectionné pour être membre affilié de l’Académie africaine des sciences. Il est également un des membres exécutifs de l’Initiative scientifique africaine, projet visant à faciliter et à promouvoir la mise en réseau de jeunes scientifiques africains du monde entier.
Melchior Koba
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Pour Diekola Sulu, le diabète n’est pas une maladie fatale. Après avoir été diagnostiqué du diabète de type 2, il a décidé de faire usage de la technologie en créant ManageAm, une appli pour aider à une meilleure gestion de cette maladie.
Pendant longtemps, divers acteurs publics ont déployé des plateformes de santé qui n'ont pas contribué à une prise en charge efficace des patients à travers le pays. Le gouvernement, de plus en plus préoccupé par la prise en charge inclusive des malades, est décidé à mettre fin à cette cacophonie.
Au cours d’une communication publique, samedi 9 avril, Khalid Ait Taleb (photo), le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, a annoncé le lancement prochain d’un système national de santé en ligne (e-santé). Il permettra l’accès égal des citoyens aux dossiers de santé et autres services en ligne.
À travers la nouvelle plateforme, le gouvernement veut mettre fin au système fragmenté de santé en ligne existant, mis en œuvre par les hôpitaux universitaires, les autorités sanitaires régionales et les différents programmes nationaux de santé, a déclaré Khalid Ait Taleb. En effet, au niveau national, deux programmes possèdent des plateformes électroniques établies. Il s’agit du Programme national de santé maternelle et infantile et celui de lutte contre la tuberculose.
L’idée d’un système national intégré d’e-santé est une recommandation de l'Université Mohammed V de Rabat. Dans un rapport de synthèse sur la santé électronique au Maroc dressé par son Centre d'innovation en e-santé, l’institution académique a évalué le système national de santé, identifié les opportunités et les défis des solutions d'e-santé qui cadrent bien avec la stratégie de transformation numérique menée ces vingt dernières années par le gouvernement.
Le ministre de la Santé et de la Protection sociale a souligné que les solutions innovantes de santé en ligne, pendant la crise de Covid-19, ont accru la résilience et la réactivité du système de santé du pays. Il a affirmé que la télémédecine et l'accès en ligne aux services de santé sont conformes au cadre légal du pays pour la protection des données personnelles et l'exercice de la médecine.
Ruben Tchounyabe
Le diabète est une maladie métabolique caractérisée par une élévation anormale chronique de la glycémie. Les personnes atteintes de ce mal doivent être rigoureusement suivies et c’est ce que propose la solution égyptienne Otida.
En Égypte, l’application Otida aide les patients atteints de diabète à gérer leur quotidien en étant leur nutritionniste, coach de fitness ou encore médecin. L’objectif de cette solution e-santé est de permettre aux patients de maintenir leur glycémie à des niveaux normaux, sans médicaments ni chirurgie, mais grâce à un programme unique adapté pour chacun. La start-up a réussi un tour de table d’un montant de 340 000 $ dans le but d’améliorer la vie de 5 000 patients diabétiques en Égypte et au Moyen-Orient.
Ahmed Tawfic (photo, à gauche), fondateur et président-directeur général d’Otida, explique « qu’avec le niveau de technologie aujourd’hui, il est inacceptable que des patients diabétiques aient encore du mal à trouver le programme de traitement adapté à chacun d’eux ».
Pour profiter des services de la healthtech, il faut au préalable s’inscrire sur la plateforme web en renseignant des informations personnelles comme l’email, le numéro de téléphone, le nom, le poids ou encore la taille. Les patients reçoivent un kit de mesure de glucose (kit CGM) qui mesure leur glycémie toutes les 15 minutes pendant 10 jours. Ils sont tenus de garder leurs habitudes alimentaires pour permettre d’avoir une idée objective de leur métabolisme.
Quand les données sont recueillies, l’appareil les envoie directement sur le cloud de la start-up. Les spécialistes d’Otida y ont accès et sont capables de dire après analyse de ces données ce qui est bon et ce qui est mauvais pour le corps de chaque patient. Ils concoctent ainsi un plan d’action individuel pour suivre chacun des patients d'une façon plus efficace. Pour un abonnement de 3 mois, la start-up fixe des objectifs qui répondent aux priorités du patient. Chacun se voit attribuer un coach sportif qui est disponible 24 heures sur 24.
La méthode Otida se résume ainsi à une thérapie nutritionnelle et un coaching personnel dans le but d’éviter les complications liées au diabète comme les maladies cardio-vasculaires, les lésions oculaires, les lésions aux pieds... Le service coûte 3 500 livres égyptiennes, environ 190 $.
Adoni Conrad Quenum
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Egyptian healthcare startup O7 Therapy recently raised US$2.1 million in a seed round, according to a release issued Monday (April 4). With the proceeds, the startup plans to support mental health and expand in the MENA while developing new features and innovative products.
O7 Therapy is an online platform and network of hand-picked Arabic-speaking psychiatrists and psychotherapists. It is also a referral network of specialized clinics and hospitals that take care of people with mental health issues in the MENA region. The platform provides online psychotherapy in a friendly environment using reliable encryption and data storage protocols. In doing so, O7 Therapy revolutionized online health support and provides collaborative mental health services to Arabic-speaking people around the world.
It was founded in 2019 by Egyptian serial entrepreneur Ashraf Bacheet (photo) in partnership with assistant professor of psychiatry Dr. Ashraf Adel and software entrepreneur Nader Iskander. Ashraf Bacheet studied at various institutions such as the German School of Cairo, Cairo University, the University of Maryland, and the UK Chartered Institute of Marketing.
“Our Investment in mental wellbeing improves the lives of individuals in all areas of life; their student life, work, homes, family, friends, and even physical health. This in turn improves the performance of entrepreneurs, SMEs, corporate and government employees, positively affecting countries economically, ” says Nader Iskander.
According to an official release, their “Employee Wellness Programs for organizations are provided through a unique B2B2E model, prioritizing the impact of mental health challenges in the workplace, focusing on raising awareness and understanding, creating safe and supportive spaces, and implementing strategies that promote mental wellbeing.”
With several degrees and certificates in pharmaceutical sciences, tech entrepreneurship, and marketing and communication, Ashraf Bacheet runs a family business operating in the pharmaceutical industry. He also offers consultancy and mentorship services to startups.
In 2011, he started developing his passion for social entrepreneurship by joining a “global NGO as their Middle East Director.”
Ruben Tchounyabe
Pour améliorer les services de santé fournis aux patients en Ouganda, le Dr Davis Musinguzi a créé une plateforme de télémédecine baptisée Rocket Health. Sa start-up ayant récemment levé un financement de 5 millions de dollars, il ambitionne à court terme de s’étendre en Afrique de l’Est.
Diplômé en gestion des soins de santé, le Dr Davis Musinguzi (photo), un entrepreneur ougandais dans le domaine de la HealthTech, a d’abord travaillé comme spécialiste de la santé numérique à l'UNICEF où il concevait, gérait et évaluait des programmes d'informatique et de technologies de la santé pour des ministères de la Santé, des organisations internationales et des institutions universitaires. Il s’est lancé dans l’entrepreneuriat en 2006, en dirigeant une équipe spécialisée dans la vente de compléments de nutrition. Il a ensuite travaillé sur la conception d’un stéthoscope à partir d’un téléphone mobile, qui sera récompensé en 2012 par le prix Microsoft Imagine Cup.
Plus tard, il a participé à une compétition télévisée, Inspire Africa, où il a remporté un financement de 50 000 dollars du Warid Entrepreneurship Fund, ce qui lui a permis de démarrer The Medical Concierge Group (TMCG), une start-up qui exploite le service de télémédecine Rocket Health Africa Corp depuis 2012. L’idée est née du profond désir d’améliorer les services fournis aux patients, en développant une plateforme qui leur permettrait d’avoir un meilleur pronostic dès le début de la maladie. S'associant à John Mark Bwanika, Fiona Nuwamanya, Hope Achiro et William Lubega, tous issus du secteur de la santé, Davis Musinguzi a lancé Rocket Health.
La start-up de télémédecine est spécialisée dans la fourniture de services de santé en ligne, assistée par l’intelligence artificielle (IA). Travaillant avec des médecins dans des centres de contact, elle assure les livraisons du dernier kilomètre d'ordonnances en pharmacie, des prélèvements, des tests en laboratoire, avec des cliniques équipées de dispositifs médicaux connectés. Rocket Health mène également des activités de conseil et de recherche en santé numérique pour des organisations et des projets de santé en Afrique.
Durant son parcours, Davis Musinguzi a d'abord fait face à la réticence des clients et des membres potentiels du personnel qui n’étaient pas habitués aux services de télémédecine. Grâce au bouche-à-oreille, la plateforme a rapidement atteint de nombreux clients. L’entrepreneur emploie une trentaine de médecins qui fournissent des services à 40 000 clients répertoriés sur la plateforme de Rocket Health. Avec la pandémie de Covid-19, la start-up a vu sa demande grimper, atteignant un chiffre record d’environ 400 000 consultations virtuelles par an.
Le travail du Dr Davis Musinguzi a été reconnu dans le domaine de la santé numérique par Google, Microsoft, Ashoka, Alibaba, la CNUCED, le Commonwealth, Ericsson, la BAD et Deutsche Telekom, entre autres. Début mars, Rocket Health a levé un financement de série A d’un montant de 5 millions de dollars pour développer son service de télémédecine en Afrique. Le tour de financement de la start-up a été mené par Creadev, une société d'investissement, avec la participation d'investisseurs africains, Grenfell Holdings et LoftyInc Capital Management. Ce tour de table porte le total des fonds levés par Rocket Health à 6,2 millions de dollars.
La prochaine étape pour Davis Musinguzi est l'expansion de Rocket Health en Afrique de l’Est pour les deux années à venir, en commençant par le Kenya.
Aïsha Moyouzame
Depuis la pandémie de la covid-19, l’accès aux soins de santé, déjà difficile sur le continent, a été encore plus compliqué. Avec des hôpitaux bondés par les malades de la Covid-19, les consultations en ligne ont été une alternative partout dans le monde.
Kena Health est une application sud-africaine qui permet aux citoyens de la nation arc-en-ciel de discuter avec des professionnels de la santé depuis leur smartphone. Disponible sur Play Store et App Store, les utilisateurs peuvent s'inscrire et obtenir des conseils, des diagnostics, des ordonnances, des notes de maladie et même des orientations vers un pathologiste spécialisé ou d’autres lieux de soins, si nécessaire.
Kena Health est une branche de Healthforce, une healthtech basée en Afrique du Sud qui améliore les soins de santé grâce à des équipes cliniques multidisciplinaires dirigées par des infirmières dans plus de 450 cliniques à travers le pays. Healthforce revendique plus de 1,5 million de consultations dirigées par des infirmières et 135 000 consultations virtuelles de médecins au cours des 4 dernières années.
Saul Kornik, fondateur et PDG de Kena Health, explique que « l’objectif est d’améliorer l’accès à des soins de qualité en réduisant les coûts. En créant une application axée sur les soins de santé en équipe, nous sommes en mesure d’y parvenir, tout en améliorant réellement la qualité des résultats de santé pour chaque patient ».
Sur Kena Health, il est possible de discuter avec l’assistante virtuelle prénommée Linda qui recueille les informations générales sur l’état de santé du patient, lesquelles vont figurer dans son dossier sécurisé. Les trois premières consultations sont gratuites et à partir de la quatrième, elle est facturée à hauteur de 160 rands (environ 11 dollars).
Les consultations se font en ligne par messages ou par appel vidéo où le patient peut décrire à l’infirmière ses symptômes. Si l’état du patient requiert un médecin, l’infirmière transfère directement la communication à un médecin pour une meilleure prise en charge. Les services de Kena sont disponibles de 8 à 18 heures du lundi au vendredi, de 8 à 14 heures le samedi, et inaccessibles le dimanche.
Adoni Conrad Quenum
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La plateforme thérapeutique a levé 2,1 millions de dollars pour étendre ses activités dans la zone MENA en intégrant de nouvelles fonctionnalités. O7 Therapy a mis en place un réseau de psychiatres et de psychothérapeutes multilingues pour aider les utilisateurs à faire face à leurs problèmes de santé mentale.
La start-up égyptienne de technologies de la santé O7 Therapy a levé 2,1 millions de dollars auprès d’un groupe d’investisseurs. Ce financement vise à promouvoir la santé mentale et le bien-être en milieu professionnel. L'entreprise compte également se développer dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord tout en intégrant de nouvelles fonctionnalités et innovations de produits.
O7 Therapy est une plateforme en ligne et un réseau organisé de psychiatres et de psychothérapeutes arabophones triés sur le volet, ainsi qu’un réseau de référence de cliniques et d’hôpitaux spécialisés pour soutenir les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale dans la région MENA. La plateforme fournit une psychothérapie en ligne en utilisant des protocoles fiables pour le cryptage et le stockage des données, dans un cadre convivial. O7 Therapy a ainsi révolutionné la définition du soutien en ligne et fournit des services de santé mentale collaboratifs aux personnes arabophones à travers le monde.
La start-up a été fondée en 2019 par l’Egyptien Ashraf Bacheet (photo). L'entrepreneur en série et PDG s’est associé au professeur adjoint de psychiatrie et fondateur de Nine Psychology, Dr Ashraf Adel, et à l'entrepreneur en logiciels Nader Iskander. Ashraf Bacheet a étudié dans diverses institutions telles que l’école allemande du Caire, l’université du Caire, l'université du Maryland, et au Chartered institute of marketing du Royaume-Uni.
Avec plusieurs diplômes en sciences pharmaceutiques, en entrepreneuriat technologique, et en marketing et communication, à la tête d’une entreprise familiale dans le domaine pharmaceutique, Ashraf a développé sa passion pour l’entrepreneuriat social en rejoignant une ONG mondiale en tant que directeur du Moyen-Orient. Il offre également ses services en tant que consultant et mentor auprès de plusieurs start-up.
Nader Iskander, cofondateur de la start-up, a souligné qu'investir dans la santé mentale profite aux gens dans tous les aspects de leur vie, y compris l'école, le travail, la maison, la famille, les amis et même la santé physique. Cela améliore l'efficacité des entrepreneurs, des PME, des entreprises et du personnel gouvernemental, ce qui a un impact économique favorable sur les pays.
Les programmes de bien-être des employés pour les entreprises sont dispensés selon une méthodologie B2B2E distinctive qui donne la priorité à l'effet des difficultés de santé mentale sur le lieu de travail, en se concentrant sur l'augmentation des connaissances et de la sensibilisation, la création d'environnements sûrs et favorables et la mise en œuvre d'initiatives de bien-être mental.
Ruben Tchounyabe
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En Afrique, la densité médicale est en dessous des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Mais, depuis quelques années, l’alternative la plus intéressante est le recours aux solutions qu'offrent les start-up spécialisées dans les technologies médicales.
La plateforme de santé numérique Altibbi, fondée en Jordanie en 2008 et spécialisée en consultation médicale en ligne, va introduire des services d'administration de médicaments et de diagnostic en Égypte. Cette décision est consécutive à l’annonce, le lundi 28 mars via un communiqué, de la réussite d’un tour de table de série B d’un montant de 44 millions $ mené par des investisseurs comme Foundation Holdings, Hikma Ventures et d’autres investisseurs providentiels.
Jalil Lebadi (photo, à gauche), PDG et cofondateur d'Altibbi, explique « qu’après tant d'années, son entreprise a réussi à percer le système et aujourd'hui, c’est l'entreprise de santé numérique la plus autorisée du monde arabe. Elle dispose de licences à Dubaï, en Arabie saoudite et en Égypte. Elle travaille avec le gouvernement dans le cadre d'une table ronde visant à réglementer les plateformes de télésanté et de santé numérique ».
La healthtech (start-up spécialisée dans les technologies de la santé) vise à créer une expérience médicale complète grâce à sa plateforme qui peut permettre aux utilisateurs de recevoir des ordonnances, des médicaments et même des tests de laboratoire effectués à leur domicile. Elle veut capitaliser sur la faible concurrence sur le marché en raison des réglementations élevées dans cette partie du monde.
En plus de sa plateforme web, Altibbi possède une application mobile, disponible sur App Store, Play Store et AppGallery. Pour profiter des services de la start-up, il faudra s’inscrire puis se connecter avec un numéro de téléphone et un code de vérification. Le patient a ainsi accès à plus de 10 000 médecins sur une plateforme accessible 24 heures sur 24 et tous les jours de la semaine. Altibbi a reçu le premier prix dans la catégorie santé par l'Arab E-Content Award à Bahreïn en 2013.
Adoni Conrad Quenum
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Pour Diekola Sulu, le diabète n’est pas une maladie fatale. Après avoir été diagnostiqué du diabète de type 2, il a décidé de faire usage de la technologie en créant ManageAm, une appli pour aider à une meilleure gestion de cette maladie.
En 2006, Diekola Sulu (photo) a été diagnostiqué avec un diabète de type 2. À l’époque, il ne faisait pas attention à son mode de vie et avait très peu d’informations sur la maladie jusqu’à ce qu’il voit son état de santé se détériorer, relate-t-il sur Ventures Africa. Il a donc commencé à s’éduquer sur sa condition et s’est rendu compte que le diabète pouvait être contrôlé. Cette prise de conscience a suscité en lui un nouvel objectif, celui de sensibiliser les populations et d’aider les personnes atteintes à mieux se prendre en charge.
Le fondateur de la Self Healthcare Empowerment Initiative (SHEI) a vécu au Royaume-Uni avant d’entamer une longue carrière de travail avec le gouvernement qatari où il était chargé de gérer et mettre en œuvre des programmes de soins de santé. Durant son parcours professionnel, il a découvert que son pays d'origine, le Nigéria, et les pays du Moyen-Orient avaient un problème commun de manque d’éducation, de médicaments et d’outils adéquats pour aider à diagnostiquer et à traiter la maladie.
En 2016, il a décidé de lancer SHEI afin de sensibiliser les populations. Cependant, il a réalisé que les activités sur le terrain ne permettaient pas d’atteindre le maximum de personnes. Pour lui, il devenait évident de faire usage des nouvelles technologies pour toucher un plus grand nombre de personnes à distance. En juillet 2018, il a lancé sur fonds propres et avec l’appui de partenaires stratégiques, l'application ManageAm.
La gestion du diabète demandant beaucoup d’efforts entre équilibrer les routines, suivre les analyses de sang, planifier l'exercice et le régime, les médicaments, gérer les taux de glycémie, ManageAM se veut une plateforme unique pour l'autogestion de la maladie. Elle aide ainsi les utilisateurs à atteindre leurs objectifs de santé à court et long terme. Elle permet également de calculer efficacement leurs progrès tout en facilitant la prise de décision pour un mode de vie sain, sans oublier de s'engager efficacement auprès de leur médecin pour le traitement et le suivi.
Dans un contexte où 24 millions d’Africains vivent avec le diabète, selon les données de 2021 de la Fédération internationale du diabète (FID), l'application ManageAm ambitionne de se positionner en tant qu’outil indispensable en matière de prévalence de cette maladie, et pour favoriser l'auto-éducation par le biais des appareils connectés.
Aïsha Moyouzame