Grâce aux diverses compétitions organisées sur le continent, les tech entrepreneurs se subliment pour proposer des solutions numériques intéressantes. L’étape sénégalaise du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient n’a pas dérogé à la règle.

Doom Yaye est une plateforme numérique développée par une jeune pousse sénégalaise du même nom. Elle permet aux femmes enceintes et aux nouvelles mères de s’informer sur la santé maternelle. La plateforme dispose également d’une boutique en ligne où il est possible de faire des courses pour bébé et pour la nouvelle mère. La start-up, basée à Dakar, a été fondée par Awa Diop.

La solution dispose d’une plateforme web sur laquelle on retrouve tout ce qui se rapporte à la femme enceinte et à la mère. Divers articles de blog sont accessibles sans inscription préalable sur la plateforme. Ces articles traitent de divers sujets et mettent en relief les situations variées que peuvent affronter une femme enceinte, du premier trimestre à la confession de sa valise de maternité. Outre cette période, beaucoup d’informations sont accessibles sur l’enfant et la vie de mère du premier jour jusqu’aux huit ans de l’enfant.

La plateforme dispose d’un commerce en ligne où il est possible d’acheter vêtements, chaussures, livres, jouets, etc. Des articles pour bébé et tout ce dont on a besoin pour concocter une valise de maternité sont disponibles sur la plateforme. En dehors de l’achat, Doom Yaye propose la location de divers objets de puériculture et de loisirs pour enfant tels qu’un trotteur, une baignoire, de la vaisselle ou encore une chaise haute. La durée de location est de 48 heures à 6 mois. La start-up souligne que tous les articles loués sont désinfectés.

Pour effectuer des achats ou des locations, la possession d’un compte s’impose. Il faudra fournir diverses informations et créer un mot de passe pour entériner l’inscription. En 2022, Doom Yaye remporte le prix de la douzième édition du Prix Orange de l’entrepreneur social au Sénégal. La start-up empoche un chèque d’un montant de 5 millions FCFA (7 405 USD) et valide son billet pour participer à la phase finale regroupant 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient.

Adoni Conrad Quenum

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Après la réussite de la première cohorte de 30 startups de 10 pays africains et sur l'excellente collaboration avec le gouvernement du Rwanda, le Hub panafricain est à recherche de la prochaine cohorte d'innovateur.

Le HealthTech Hub Africa, un centre panafricain de soutien aux start-up de technologies médicales, a récemment annoncé le lancement de la deuxième édition d'Africa HealthTech Challenge, un concours qui prime et accompagne les start-up les plus prometteuses d'Afrique qui s’attaquent aux défis de santé de la population. Les candidatures sont recevables à l’adresse https://thehealthtech.org/application-form/ jusqu’au 22 octobre.

Pour cette nouvelle édition, l’incubateur sélectionnera 40 start-up : 30 start-up de croissance et 10 scale-up. Pour être éligibles, les start-up devront s’intéresser à quatre thématiques, à savoir la santé cardiovasculaire, le cancer du sein, la santé et les soins virtuels, et l'optimisation de la prise de décision basée sur les données.

Elles devront également avoir des équipes constituées d'au moins deux employés à temps plein et être enregistrées dans un pays africain. Les équipes constituées des deux sexes seront priorisées. Les start-up de croissance doivent s’assurer de ne pas faire partie d'un autre programme d'accélération la même année.

Les 30 start-up choisies au terme de la sélection bénéficieront d’un programme d’accélération de 10 mois qui comprend entre autres un mentorat de 2 mentors bénévoles par start-up, d’un coaching et un accès à une plate-forme interactive d'accompagnement, d’une invitation à des rencontres de réseautage et à des événements hybrides à travers l'Afrique et au-delà.

Les  10 scale-up bénéficieront des mêmes avantage en plus d’un accès gratuit à des services juridiques de classe mondiale, à la comptabilité, au marketing, à l'acquisition de talents, à une collecte de fonds accélérée, une formation et une exposition aux médias.

Les trois meilleures start-up HealthTech recevront respectivement 50 000 $, 30 000 $ et 20 000 $ en subventions de la Fondation Novartis.

Samira Njoya

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Malgré les efforts des autorités publiques et de diverses associations et organisations, l’accès aux soins sur le continent est toujours difficile. Les diverses solutions développées par les start-up s’avèrent des alternatives intéressantes.

Appy Saude est une plateforme numérique développée par une start-up angolaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs d’accéder aux pharmacies et aux établissements de santé en cas de problèmes de santé. L’objectif de la jeune pousse est de connecter les populations aux professionnels de santé, aux médicaments et aux savoir-faire dont ils ont besoin grâce aux outils numériques. La healthtech a été fondée en 2017 par Pedro Beirao.

« Nous essayons d'améliorer l'accessibilité aux services de santé en utilisant les outils numériques dont nous disposons aujourd'hui. Notre vision est de connecter tout le monde à notre service de santé, ce pour quoi travaillent la plupart des ONG et des gouvernements », a indiqué Pedro Beirao (photo, à droite).

La solution dispose d’une application mobile sur Android et sur iOS. Depuis un smartphone embarquant l’un ou l’autre de ces systèmes, il est possible d’accéder à toutes les fonctionnalités d’Appy Saude. Après téléchargement, il faut s’inscrire sur la plateforme en fournissant des informations telles que le nom, le prénom, le mail, puis créer un mot de passe.

L’application se comporte comme un marché de produits pharmaceutiques, des articles de beauté aux divers médicaments pour maladies en passant par les vitamines. On y retrouve également les unités de soins comme les cliniques, les cabinets de soin ou encore des laboratoires. Toutes ces unités sont notées par les internautes qui s'y sont déjà rendus, ils font un retour d’expérience en commentaires. L’utilisateur d’Appy Saude saura exactement à quoi s’attendre en se rendant dans un endroit X plutôt qu’à un endroit Y.

La start-up s’est alliée avec l’opérateur mobile Unitel pour atteindre plus de monde dans la société angolaise. Comme l’explique Pedro Beirao, « En termes d'expansion, nous considérons les opérateurs mobiles comme une partie importante de notre croissance et de la numérisation des services de santé. Ils ont une couverture partout, ils recherchent des solutions que les gens peuvent utiliser pour accéder aux soins de santé ou à d'autres services numériques, et ils peuvent aider à collecter des données sur les pharmacies et les médecins sur notre plateforme ouverte ».

En 2019, Appy Saude a réussi une levée de fonds d’un montant d’un million de dollars pour s’étendre au Rwanda et en Afrique du Sud. En février 2019, Appy Saude a été sélectionnée pour présenter sa solution lors de l’Africa Startup Summit à Kigali. En 2020, elle est lauréate du prix ITU Virtual Digital World SME Awards. En 2022, elle fait partie des trente start-up africaines sélectionnées pour participer au programme panafricain « Investir dans l'innovation (i3) ». Financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, chacune des jeunes pousses recevra une enveloppe de 50 000 $. Par ailleurs, la solution a déjà été téléchargée, ne serait-ce que sur le Play Store d’Android, plus de 50 000 fois.

Adoni Conrad Quenum

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Les tech entrepreneurs africains surfent sur la vague de la révolution technologique en cours. Ils proposent de nombreuses solutions numériques qui sont des alternatives intéressantes aux problèmes inhérents à leur pays et parfois au continent.

Luka Pharma est une solution numérique développée par une jeune pousse congolaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les personnes malades ou leurs proches, de retrouver une pharmacie géographiquement proche de sa position où les médicaments recherchés sont disponibles. La start-up a été fondée par Charlotte Nsongo.

La solution dispose d’une application disponible uniquement sur Android. Depuis son téléphone, l’utilisateur télécharge l’application puis il crée un compte avec ses informations personnelles pour accéder aux fonctionnalités. Entre autres, il est possible de connaître le programme des pharmacies de garde, de rechercher directement un médicament dans la barre de recherche, d’activer un rappel pour les prises de médicament ou encore de discuter avec un pharmacien.

Pour utiliser la solution, il suffit d’appuyer sur le bouton « + » situé en bas à droite de l’application pour créer une nouvelle ordonnance. Il faut ajouter les médicaments présents sur l’ordonnance physique sur l’application puis valider. En moins de 3 minutes, vous recevrez les réponses des pharmacies plus ou moins proche de votre position et vous pourrez consulter le retour de chaque pharmacie et avoir son numéro et sa localisation. En fonction de la distance et des prix pratiqués, vous opterez pour l’un ou l’autre des enseignes.

En ce qui concerne les pharmacies, la start-up offre la possibilité d’augmenter leur visibilité. Les propriétaires peuvent présenter leur firme aux utilisateurs de l’application, mettre en avant le prix de certains médicaments ou encore proposer des médicaments alternatifs pour certaines pathologies.

En 2022, la start-up a été récompensée en remportant le premier prix de la sixième édition du Prix Orange de l’entrepreneur social de l’année en RDC. « C'est un honneur de remporter ce premier prix et nous remercions Orange RDC, qui nous permet d'avoir cette belle opportunité et de sauver plus de vie, car nous voulons à présent passer à une certaine vitesse pour qu'il y ait plus d'accès à l'information sur les médicaments. Ce prix est une récompense qui nous offre l'opportunité de développer notre business », a indiqué Charlotte Nsonga.

Luka Pharma enregistre quelques centaines de téléchargements sur PlayStore. Elle a des retours positifs sur la plateforme de téléchargement et une note de 4,6. Avec cette récompense, elle pourrait gagner éventuellement en visibilité et être plus utile aux Congolais.

Adoni Conrad Quenum

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A travers sa fintech ClinicPesa, il s’est investi depuis cinq ans dans l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Son engagement lui a déjà valu en 2022 une place au sein de deux programmes d’accélération internationaux.

Onyancha Chrispinus (photo) est un entrepreneur et un informaticien ougandais. Avec son master en ingénierie logiciel obtenu en 2015 à l’École polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse, il a fondé la fintech ClinicPesa avec Anyango Sharon. La start-up propose à ses utilisateurs des services de micro-crédit pour faciliter leur accès aux soins de santé de qualité.

Lancée en 2016, la start-up, dont Onyancha Chrispinus est par ailleurs le président-directeur général, propose à ses clients une plateforme numérique à travers laquelle ils peuvent économiser de l’argent qui sera utilisé pour des besoins de santé. L’argent permet de régler des factures médicales, d’acheter des médicaments au besoin, dans des cliniques, hôpitaux ou pharmacies enregistrés.

L’entreprise a également développé ClinicPesa Mama’s, une plateforme d’épargne destinée exclusivement à la santé maternelle. Accessible par Mobile Money, le service permet aux femmes enceintes et aux couples de mettre de l’argent de côté pour préparer l’arrivée de leur bébé. L’argent peut servir entre autres à constituer la layette, à assurer le transport médical, à régler les frais d’hôpitaux, etc.

Boursier 2019 du MIT D-Lab Scale-Ups — le programme de mentorat sur mesure de renforcement des capacités, de formation en conception inclusive, de réseautage et de subvention de l’Institut technologique du Massachusetts (MIT) aux États-Unis —, Onyancha Chrispinus est entré dans la vie active en 2011. Il est recruté comme développeur de logiciels par creativeDNA, entreprise technologique ougandaise spécialisée dans le développement de services mobiles et numériques.

Après une promotion au poste d’ingénieur logiciel principal en 2012, il devient quatre ans plus tard le directeur général de la société. Parallèlement à ses fonctions chez creativeDNA, Onyancha Chrispinus s’engage auprès de l’entreprise informatique anglaise Packt comme auteur et instructeur jusqu’en mars 2017. Un an avant, il s’est lancé dans l’entrepreneuriat technologique.

En septembre 2022, la start-up d’Onyancha Chrispinus fait partie des 60 sélectionnées pour participer à la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund pour l’Afrique. Elle fait aussi partie des 30 start-up en phase de démarrage ou de croissance qui bénéficieront du programme panafricain « Investir dans l’innovation » (i3) financé par la fondation Bill & Melinda Gates.

Melchior Koba

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Lancé par le cabinet Southbridge A&I et ses partenaires pour la healthtech en Afrique, le programme d’une durée de deux ans vise à révéler les innovations locales qui ont le potentiel pour changer le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement et des systèmes de santé.

Lundi 26 septembre, Investing in Innovation Africa, une initiative panafricaine de soutien aux jeunes de la chaîne d'approvisionnement de la santé en Afrique, a dévoilé la liste des 30 start-up africaines retenues pour la première cohorte du programme « Investir dans l'innovation » (i3) financé par la fondation Bill & Melinda Gates et parrainée par Merck Sharp & Dohme (MSD).  

Elles sont sept nigérianes, cinq kényanes, trois sud-africaines, trois marocaines, deux zimbabwéennes, deux ougandaises, une camerounaise, une angolaise, une congolaise, une ivoirienne, une ghanéenne, une rwandaise, une sénégalaise, une tunisienne.

Les start-ups sélectionnées sont en phase de démarrage ou de croissance et proposent des solutions innovantes notamment pour la distribution de médicaments et des équipements médicaux, la gestion et le financement des stocks, l'authentification, la traçabilité, la gestion des déchets médicaux. Elles recevront chacune une subvention de 50 000 dollars et un soutien pour catalyser des partenariats axés sur la croissance avec les donateurs, les leaders d’industrie et les institutions. Elles bénéficieront également d'un programme d'accès aux marchés en participant à divers événements qui seront organisés tout au long de l'année. 

Selon Efosa Ojomo, directeur de la prospérité mondiale à l'Institut Clayton Christensen et membre du comité directeur de l'i3, « l'accent mis par i3 sur l'ingéniosité africaine n'a que trop tardé — soutenir les innovations locales, créatrices de marché, pour qu'elles soient mises à l'échelle permettra au continent de réaliser des gains de santé, de générer de la prospérité et de surmonter les crises futures ».

Samira Njoya

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L’accès à la santé est encore difficile sur le continent. En plus des efforts étatiques, les tech entrepreneurs améliorent la situation en développant des solutions pour aider les populations face aux divers problèmes.

Damu-Sasa est une solution d’e-santé développée par une start-up kényane du même nom. Elle permet de prendre en charge l’approvisionnement en sang, de gérer les stocks, les transfusions et même l’hémovigilance. La start-up a été fondée en 2017 par Francis Kilemi et Ochieng Ogunde.

La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement dans le PlayStore, doit s’inscrire en fournissant des informations usuelles. L’inscription faite, l’utilisateur se retrouve dans une communauté de donneurs de sang où il est possible de discuter grâce à la fonction « chat ».

C’est donc grâce à cette base de données des donneurs de sang que la healthtech peut approvisionner les hôpitaux en sang, même en cas d’urgence. Chaque donneur peut, en quelques clics, accéder à l’historique de ses dons et éventuellement savoir s’il a été contacté pour un prochain don. Avec cette approche, Damu-Sasa revendique avoir travaillé avec 179 hôpitaux, touché 34 161 personnes et enregistré 44 527 donneurs dans 38 comtés du Kenya.

En 2020, pendant la période de la Covid-19, la start-up a reçu une subvention de 20 000 $ de Villgro Africa, incubateur et investisseur d'impact opérant dans le secteur de la santé, pour améliorer ses capacités. Pendant cette période, Matunda Nuancham, président du conseil d’administration de la healthtech a déclaré que Damu-Sasa vise « à améliorer le nombre de donneurs de sang potentiels et à atténuer, dans la mesure du possible, les pénuries de sang persistantes ».

En 2022, la start-up s’est associée à l’université de Nairobi pour améliorer la gestion des services de transfusion sanguine au Kenya. Elle a été également sélectionnée parmi les 30 healthtech de l’initiative i3. Elles recevront le soutien de plusieurs organisations dont la fondation Bill et Melinda Gates.

Adoni Conrad Quenum

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En Afrique, l'e-santé ou santé numérique est en pleine expansion. Elle contribue à la démocratisation de l'accès aux soins pour des millions de personnes. Au Maroc, le numérique va désormais intervenir dans la prise en charge de l’hémophilie.

Les autorités sanitaires marocaines ont procédé ce jeudi 22 septembre au lancement de la première base de données électronique de l’hémophilie et des maladies hémorragiques constitutionnelles. Le projet est le résultat d’une convention de partenariat signée entre le CHU Ibn Sina de Rabat et les laboratoires Novo nordisk pharma le 16 avril 2021.

Le projet porté par le service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital des enfants et la section hémophilie du CHU Ibn Sina permettra de répertorier les patients atteints d’hémophilie, et d’organiser le parcours du patient atteint de cette maladie en vue d’assurer l’hospitalisation. Il permettra également d'éclairer les décideurs sur la prise en charge de l’hémophilie et des autres maladies hémorragiques constitutionnelles et d'assurer le suivi des effets des stratégies nationales mises en place.

Selon Abdelkader Errougani (photo, au centre), directeur du CHU Ibn Sina de Rabat, la création de cette base de données électronique va « apporter une nouvelle fois notre soutien aux patients hémophiles et aux professionnels de la santé tout en sensibilisant un maximum de personnes autour de cette maladie qui est, pour le moment, incurable ».

Le projet est organisé sur deux axes, la mise en place d’un système informatique de collecte et de partage d’informations sur l’hémophilie et la création de capsules éducatives sur l’hémophilie utilisables sur plusieurs plateformes (TV, smartphone, Web, etc.).

L'hémophilie est une maladie hémorragique héréditaire due à l’absence ou au déficit d’un facteur de la coagulation. Selon les estimations de l'OMS, plus de 3 000 personnes seraient touchées par l'hémophilie au Maroc, mais le nombre de personnes qui se rendent dans les hôpitaux ne dépasse pas les 1 200.

La base de donnée va offrir aux patients et à leur entourage « des solutions innovantes, tant sur le plan médicamenteux que dans l’amélioration de la prise en charge au sens large. Mettre à la disposition des professionnels de santé un outil tel que cette base de données permettra à la communauté médicale et scientifique marocaine d’améliorer significativement le suivi, la prise en charge et la condition du patient hémophile au Maroc », explique Silvère Aubriot, directeur général des laboratoires Novo Nordisk Maroc.

Ce nouveau projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de la Santé et de la Protection sociale, qui prévoit dans l'axe 23 de son Plan national santé 2025 la mise en place d'un système national intégré de données sanitaires.

Samira Njoya

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En Afrique, l’accès aux soins de qualité est encore assez difficile pour diverses raisons. Les autorités mettent en place moult programmes pour aider leurs populations et les tech entrepreneurs recourent à la technologie pour proposer des alternatives intéressantes.

mTomady est une plateforme numérique développée par une jeune pousse malgache éponyme. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux soins de santé en souscrivant à une assurance maladie depuis leur smartphone grâce au mobile money.

mTomady a été initialement lancée en 2019 pour permettre aux femmes enceintes et aux jeunes mères d'accéder à un portefeuille de santé mobile et à des bons numériques pour des soins subventionnés. En tant qu’entité morale, elle a été constituée en 2020 par Elsa Rajemison, Julius Emmrich et Samuel Knauss pour dorénavant s’occuper de tout le monde.

La start-up vise à « construire et à mettre en œuvre une technologie qui réduit les obstacles financiers aux soins de santé et accélère les progrès vers la couverture sanitaire universelle ». Selon Julius Emmrich, « mTomady permet à un individu et à sa famille d’accéder à différents programmes de protection financière pour la santé en possédant une simple carte SIM ».

Après l’inscription au programme via un code USSD ou par des agents de santé, l’utilisateur peut payer ses cotisations en plusieurs tranches ou en une seule fois depuis son compte mobile money. En cas de maladie, il reçoit de l’argent mobile dans son portefeuille de santé mTomady. Les fonds présents sur ce portefeuille, différents de ceux de son compte mobile money principal, serviront uniquement pour des dépenses de santé, l’achat d’un médicament ou à éventuellement payer des cotisations.

En 2020, la start-up s’est vu décerner le prix de l’innovation du Global Health Hub Germany. En 2022, mTomady figure dans la liste des 43 start-up africaines du programme Social & Inclusive Business Camp de l’Agence française de développement. Elle prévoit de s’étendre dans d’autres pays africains, en l’occurrence en Ouganda et au Ghana où elle sera intégrée dans le menu USSD de la caisse nationale d’assurance.

Adoni Conrad Quenum

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Dans une Afrique qui se numérise, les données de santé revêtent aujourd’hui un caractère hautement stratégique. Exploitées judicieusement, elles ouvrent la voie à des analyses avancées, à la modélisation des maladies et à l'amélioration des prévisions.

Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) et l’alliance Smart Africa accéléreront l'utilisation des technologies numériques dans l’amélioration des soins et le renforcement des systèmes de santé sur le continent. Les deux parties ont annoncé le lundi 19 septembre la signature d’un accord de collaboration à cet effet, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York.

L'accord signé mettra l'accent sur la connexion de tous les établissements et personnels de santé d'Afrique d'ici 2030, en faisant progresser la protection, la portabilité, l'interopérabilité et la gouvernance des données de santé. Smart Africa et Africa CDC travailleront aussi avec les États membres de l'Union africaine au développement de la santé numérique.

« L'innovation numérique en matière de santé recèle un grand potentiel pour élargir l'accès, améliorer la qualité et réduire le coût des services de santé à travers le continent. Nous nous engageons à tirer pleinement parti du potentiel de la technologie pour faire progresser le nouvel ordre de santé publique en Afrique », soutient le Dr Ahmed Ogwell Ouma (photo, à droite), directeur général par intérim d’Africa CDC.

En Afrique où l’accès aux soins de santé de qualité demeure faible selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le numérique a une fois de plus démontré ses nombreux avantages lors de la crise de Covid-19. Sa capacité à apporter des soins de qualité aux populations, même éloignées, d'aider à anticiper de potentielles futures crises font de la santé numérique un service de haute valeur qu’il devient urgent d’adopter pour garantir le développement économique et social sur le continent.

Mêmes de nombreux grands groupes financiers et investisseurs étrangers ont compris l’importance que jouera la santé numérique dans le prochain cycle de croissance de l’Afrique. Cette reconnaissance se traduit par le volume croissant d’apport financier que les HealthTech ont mobilisé en Afrique au cours des quatre dernières années. Il est passé de 18 millions $ en 2018  à 230 millions $ en 2021 selon Partech.

Lacina Koné (photo, à gauche), le directeur général de Smart Africa, a exprimé sa conviction que « l'avenir des soins de santé en Afrique est d'abord numérique, propulsé par la mobilité et une population croissante de natifs du numérique qui exigent de jouer un rôle plus proactif dans leur santé et leurs soins ».

Muriel Edjo

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