Il est un entrepreneur passionné par l’innovation robotique. Son entreprise est la première du Moyen-Orient et d’Afrique à s’être lancée dans l’industrie de la robotique de réadaptation.
Bahy Elnesr (photo) est un entrepreneur technologique égyptien diplômé de la Higher Technological Institute où il a obtenu en 2019 un bachelor en ingénierie mécatronique. Il est le président-directeur général et un cofondateur de la start-up Nureab qui est spécialisée dans le domaine de la fabrication de robots de réadaptation en Afrique et au Moyen-Orient.
Fondé en 2020 par Bahy Elnesr, Hasnaa Jamal et Khaled Baheiy, Nureab exploite les dernières technologies au service des personnes souffrant de handicaps moteurs pour faciliter leur parcours et améliorer leur vie. Les appareils de réadaptation motrice que la start-up fabrique permettent aux malades d’optimiser le processus de récupération avec peu de douleurs et une fonction de mouvement maximale afin de produire des résultats positifs.
Bahy Elnesr a également cofondé The Flankers, une start-up égyptienne et un centre d’innovation dans le domaine de la robotique, de l’intelligence artificielle et de la science aérospatiale, dont il a été le directeur de la technologie jusqu’en 2021. Depuis 2015, l’entreprise a innové avec plus de six produits et développé 63 projets avec plus de 30 partenaires nationaux et internationaux. The Flankers revendique d’être la première entreprise égyptienne à développer un nouveau nano satellite en utilisant les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il a effectué plusieurs stages dans différentes entreprises industrielles. En 2016, il a travaillé pour la German Auto Service Egypt pendant deux mois. En 2017, il a passé un mois dans l’industrie pétrolière et gazière chez Bapetco et dans la compagnie EgyptAir. Il a travaillé durant deux mois à la Belayiem Petroleum Company et un mois à l’Amal Petroleum Company.
En 2018, après un nouveau passage à Bapetco et à la Belayiem Petroleum Company, il a également effectué un stage dans la société énergétique italienne Eni. En avril 2019, il a participé au salon international des inventions de Genève.
Melchior Koba
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La santé mentale est un sujet tabou dans la plupart des sociétés africaines. Pourtant, d’après un rapport de l’Organisation mondiale de la santé publié en 2017, plus de 29 millions d’Africains souffrent de dépression.
Nguvu est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les patients atteints de problèmes mentaux, de consulter des spécialistes de leurs affections en ligne via un ordinateur ou un smartphone. La start-up a été lancée en 2020 par Joshua Koya et Juliet Odumusu.
« Nos clients peuvent communiquer par texte, audio et vidéo directement dans l'application avec leurs thérapeutes et sont en mesure de programmer des séances vidéo en direct avec leurs thérapeutes appariés. C'est particulièrement utile dans une période comme celle-ci, post-pandémie. Les effets de la pandémie de Covid-19 ont rendu la thérapie de santé mentale plus importante que jamais », a déclaré en 2021 Joshua Koya.
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C’est donc via ses applications accessibles sur Android et sur iOS, que les utilisateurs se connectent pour accéder aux divers services de la healthtech. Avant cette étape, il faudrait, après téléchargement, s’inscrire et passer un test avant d’être éventuellement mis en contact avec un thérapeute. Il faudrait choisir entre une séance vidéo ou une textothérapie. La version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois.
Certaines fonctionnalités sont gratuites sur Nguvu. Elle propose par exemple des dépistages de santé mentale gratuitement. Par ailleurs, les patients devront débourser environ 3 000 nairas (environ 6,5 $) pour souscrire au plan d’abonnement hebdomadaire de thérapie par message. Pour le mois, l’addition monte à 10 000 mairas, le trimestre coûte 27 000 nairas alors que l’abonnement annuel est fixé à 100 000 nairas. Une séance de vidéothérapie est par contre tarifée à 7 500 nairas et 4 séances à 27 000 nairas.
Nguvu opère au Nigeria et au Kenya et rêve de conquérir le monde d’ici quelques années. « Notre vision est de construire de manière extensive des solutions technologiques qui tournent autour de la prévention des troubles mentaux et de la correction des troubles existants », affirme Joshua Koya.
Adoni Conrad Quenum
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Cette opération devrait permettre d’accélérer la conception de nouveaux modèles de médicaments et de vaccins basés sur l’intelligence artificielle et le machine learning, au sein des plateformes de BioNTech.
La start-up tunisienne d'intelligence artificielle InstaDeep appartient désormais à BioNtech, une société allemande de biotechnologie spécialisée dans le développement et la fabrication d'immunothérapies actives dans le traitement des maladies graves.
Le laboratoire allemand a annoncé, par la voie d’un communiqué publié le mardi 10 janvier, l'acquisition d’InstaDeep pour un montant d'environ 362 millions de livres sterling (405 millions d'euros), en espèces et en actions de BioNTech, dans le cadre de sa stratégie pour devenir un pionnier dans la découverte des médicaments pilotés par l'intelligence artificielle.
We aim to strengthen the “tech” in BioNTech with our agreement to acquire @instadeepai to support our strategy to build world leading capabilities in #AI- and #ML-driven #drugdiscovery and development of next-generation immunotherapies and vaccines. https://t.co/xIfF7mvZMB pic.twitter.com/XHh0Y009fK
— BioNTech SE (@BioNTech_Group) January 10, 2023
« L'IA progresse de manière exponentielle et notre mission chez InstaDeep a toujours été de faire en sorte qu'elle profite à tous. Nous sommes très enthousiastes à l'idée d'unir nos forces et de devenir une seule et même équipe avec BioNTech, avec qui nous partageons la même culture d'innovation technologique profonde et l'accent mis sur l'impact humain positif », a déclaré Karim Beguir (photo, à gauche), PDG et cofondateur d'InstaDeep.
La start-up tunisienne basée à Londres avec des filiales à Tunis, Paris, Nairobi, Lagos, Cape Town et Dubaï s’est associée à BioNtech il y a un an. En janvier 2022, InstaDeep avait annoncé avoir développé et testé avec BioNTech un système de détection précoce des variants de la Covid-19. Le calculateur permettant d’en anticiper le potentiel infectieux.
Après une collaboration fructueuse, la société allemande a décidé d'acquerir InstaDeep. Selon le Financial Times, il s'agirait de son plus gros contrat. Les actionnaires d'InstaDeep pourront également recevoir jusqu'à environ 200 millions de livres sterling supplémentaires dans le futur en fonction de leurs performances, a précisé BioNTech. En outre, 240 employés de la start-up devraient être intégrés aux effectifs de BioNTech.
Samira Njoya
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C’est une entrepreneure qui a fait de la santé et du bien-être des populations son combat quotidien. Diplômée en nutrition, elle sensibilise, à travers sa start-up, sur les maladies liées au mode de vie afin de pousser les Rwandais à se nourrir sainement.
La Rwandaise Peace Ndoli (photo) est une nutritionniste et une entrepreneure. Diplômée d’un bachelor en nutrition humaine et diététique obtenu en 2020 à l’université du Rwanda, elle est étudiante en master à l’université de l’équité en santé mondiale (UGHE). Le 10 décembre 2022, elle a remporté le grand prix du concours Hanga Pitchfest.
Le grand prix du concours Hanga Pitchfest, obtenu en défendant la start-up Lifesten Health, fait d’elle l’innovateur de l’année, battant ainsi les quatre autres concurrents présents à la finale de la compétition. Comme récompense, Peace Ndoli reçoit 50 000 dollars. « Incroyable n’est pas suffisant pour décrire cela. Je n’ai jamais pensé que j’en sortirais la meilleure, mais je peux dire que j’avais de l’espoir et que j’ai fait ce que je pouvais faire en me donnant à 100 % », a-t-elle déclaré, ravie, à The New Times dans une interview exclusive.
Lifesten Health, dont elle est une cofondatrice et la directrice des opérations, est une entreprise de technologies médicales dont l’objectif est de sensibiliser et d’améliorer les connaissances sur les maladies liées au mode de vie, tout en favorisant des modes de vie plus sains grâce à des innovations technologiques. La plateforme de santé numérique de l’entreprise fournit des solutions web et mobiles pour aider les gens à gérer leur nutrition, leur conscience, leur santé et leur bien-être.
Avant Lifesten Health, Peace Ndoli a pris le temps d’acquérir une riche expérience professionnelle en travaillant avec divers établissements de santé dans le but d’améliorer les résultats nutritionnels et les changements de comportement. Elle a commencé sa carrière professionnelle en tant que membre du conseil d’administration de la start-up de technologie de la santé Nutrirwanda de 2017 à 2021.
En 2018, elle a passé quatre mois à l’hôpital du district de Kabutare en tant que nutritionniste. A partir de décembre 2020 et pendant cinq mois, elle a occupé le même poste dans l'ONG World Vision. En avril 2021, Peace Ndoli devient boursière du programme JASIRI qui sélectionne, développe et investit dans des entrepreneurs en herbe à fort potentiel.
Melchior Koba
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La Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un hub aérien en Afrique de l’ouest. Pour y parvenir, le gouvernement a sollicité l'expertise de la start-up californienne Zipline, considérée comme le leader mondial de la livraison logistique instantanée par drones.
Zipline, une société américaine de livraison de produits médicaux qui conçoit, fabrique et exploite des drones de livraison, va déployer ses services dans les prochains jours en Côte d’Ivoire. La société a récemment reçu le certificat d’exploitation des aéronefs automatisés (CEAT) délivré par l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) de la Côte d’ivoire.
Le CEAT, qui est une condition essentielle pour le vol de tout aéronef automatisé dans le pays, a été présenté le vendredi 6 janvier lors d’une cérémonie, sous l’égide du ministère des Transports et du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
A en croire Diop Boubakar, représentant du ministère des Transports, la Côte d’ivoire a placé le transport aérien au cœur de ses priorités dans son plan de développement pour l'émergence. « Pour ce faire, la mission assignée au girecteur général de l'ANAC par le ministère des Transports est de faire de notre pays un hub aérien en Afrique de l'Ouest et du Centre avec un développement conséquent des infrastructures aéronautiques et aéroportuaires. C'est un défi que l'Agence vient de réussir en octroyant cette certification qui est une première en Afrique francophone », a-t-il déclaré.
C’est en décembre 2021 que Zipline a décidé d’étendre ses services en Côte d’Ivoire. La société avait annoncé la signature d’un accord de partenariat avec le ministère ivoirien de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture sanitaire universelle. L’accord qui est en cours prévoit que Zipline livre des vaccins, des médicaments, des produits sanguins et d’autres fournitures médicales aux établissements de santé dans tout le pays, y compris dans les zones reculées et difficiles d'accès. Le partenariat devrait déboucher sur la création de nombreux emplois pour les autochtones, car Zipline devrait trouver des talents locaux pour gérer les centres de distribution.
Dans le cadre de ce partenariat, Zipline devrait également construire et exploiter quatre centres de distribution à partir desquels les produits sanguins, les vaccins et les produits médicaux seront stockés et distribués à plus de 1 000 établissements de santé à travers le pays. Le premier centre de distribution situé à Daloa devra être mis en service dans les semaines à venir.
Depuis qu’elle a commencé à effectuer des livraisons de drones médicaux au Rwanda en 2016, Zipline n’a cessé d’étendre ses activités de logistique médicale instantanée à d’autres pays africains, comme le Ghana, le Nigeria et le Kenya.
Samira Njoya
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Dans le but réduire les IST et les MST chez les jeunes en Afrique, certaines organisations ont uni leurs forces pour mettre en place une solution numérique. L’objectif est de sensibiliser les jeunes en utilisant leurs smartphones comme canal de diffusion.
Hello Ado est une solution numérique développée par l’Organisation non gouvernementale sénégalaise Réseau africain de l’éducation, de la santé et de la citoyenneté (ONG RAES), de l’UNESCO Dakar et de l’Alliance nationale contre le Sida (ANCS). Elle permet d’éduquer les jeunes d’Afrique Centrale et de l’Ouest à renforcer leurs connaissances en matière de droits et de santé sexuels et reproductive, à communiquer ou encore à les diriger vers les services de santé, de protection et de soutien dont ils peuvent avoir besoin. L’application a été lancée le 12 novembre 2020.
Elle est uniquement disponible sur Android et compte à ce jour plus de 10 000 téléchargements sur le Play Store. Elle dispose de contenus audios, vidéos et écrits qui répondent à de nombreuses questions que les jeunes se posent de nos jours. Après téléchargement, il faut s’inscrire ce qui permet à l’utilisateur de poser des questions, en l’occurrence dans le forum, lorsqu’il ne retrouve des réponses aux préoccupations qui le taraudent.
En effet, outre les divers conseils disponibles, l’application permet de localiser en ligne les centres de santé les plus proches, de discuter avec des jeunes des questions de sexualité, de droit sur la santé sexuelle et reproductive. Il y a des modérateurs qui essayent de garder tout le monde sur le droit chemin afin que les discussions restent dans le cadre éducatif.
La version Bêta de l’application a été testée auprès des jeunes au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en République Démocratique du Congo. Plus de 400 jeunes ont participé aux tests pour améliorer le fonctionnement de la solution avant son déploiement et sa mise à disposition du grand public. D’autres tests ont également été effectué pendant le premier trimestre 2021 au Gabon et Cameroun. In fine, Hello Ado est disponible dans tous les pays francophones d’Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les mouvements de lutte contre les agressions sexuelles ont drastiquement augmenté. A l’échelle de leur royaume, pour donner la voix aux victimes et éventuellement prévenir ces actes, les autorités marocaines ont mis en place une solution numérique.
Kolonamaak est une plateforme d’écoute et d’accompagnement développée par les autorités marocaines à l’endroit des femmes et des filles en situation de vulnérabilité. Le but est de « signaler tout abus ou violence dont seraient victimes les femmes et les filles, et de les orienter vers les autorités compétentes ».
La solution a été lancée le 29 janvier 2020 et elle a été mise en place sur instructions de Son Altesse royale la princesse Lalla Meryem, présidente de l’Union nationale des femmes de Maroc (UNFM).
Kolonamaak dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Toutes les femmes marocaines devraient la télécharger, car elle permet de se faire localiser en cas de problème. Il suffit de composer le 8350 pour prendre contact avec des personnes habilitées pour leur apporter l’aide nécessaire et les orienter vers les autorités compétentes.
De plus, le projet pense à leur vie après un traumatisme important. Entre autres, elle offre divers conseils sur « les possibilités d’emploi, de formation, de création d’entreprise ou encore des projets générateurs de revenus aux niveaux local et régional ».
La version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois depuis son lancement.
Adoni Conrad Quenum
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L'e-santé, la télémédecine ou santé numérique, est en pleine expansion en Afrique subsaharienne. Elle y contribue à la démocratisation de l'accès aux soins pour des millions de personnes. Cependant le secteur n’est pas suffisamment financé d’où son retard de développement.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et ses partenaires du secteur privé vont soutenir la transformation de la santé numérique dans les pays d’Afrique subsaharienne. Un fonds catalytique de 50 millions de dollars baptisé Digital Health Impact Accelerator (DHIA) a été mis sur pied à cet effet.
L’annonce du lancement dudit fond a été faite lors du sommet Africa HealthTech Summit à Kigali, au Rwanda, en marge de la deuxième Conférence internationale sur la santé publique en Afrique qui s’est tenue du mardi 13 au jeudi 15 décembre.
Soulignant l’importance de ce financement, Rob Cryer, gestionnaire des Services technologiques des pays au Fonds mondial et responsable du fonds catalytique DHIA, a déclaré que « ce fonds permettra de renforcer davantage les systèmes de données régionaux et mondiaux et la capacité de surveillance pour la prise de décision axée sur les données, de fournir de meilleurs soins aux patients et de transformer des millions de vies ».
« Depuis sa création, le Fonds mondial a joué un rôle clé dans le renforcement des systèmes de santé numériques et des données en matière de santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ces outils sont essentiels pour vaincre les maladies infectieuses et prévenir les futures menaces sanitaires », a-t-il ajouté.
En effet, la santé numérique n’est pas encore totalement développée et exploitée en Afrique subsaharienne. La crise sanitaire de la Covid-19 a permis tout de même de stimuler ce secteur de la médecine. Depuis lors, des initiatives e-santé novatrices se sont multipliées du fait du nombre d’utilisateurs de téléphones portables. La GSM Association estime que d’ici 2025, il y a aura au moins 634 millions d’utilisateurs de mobile en Afrique subsaharienne. Des données qui montrent que le numérique a déjà pris une place importante dans les habitudes des consommateurs, mais aussi bientôt dans les habitudes des patients.
Le Fond mondial et ses partenaires privés, à travers le fonds catalytique DHIA, ambitionnent de soutenir les pays d'Afrique subsaharienne afin qu’ils puissent accélérer et mettre à l’échelle des solutions de santé numériques qui comprennent, entre autres, un accès plus étendu à Internet, des systèmes d’information renforcés pour le partage des données, une plus grande utilisation des technologies mobiles, des outils numériques centrés sur le patient et des identifiants uniques propres aux patients.
Samira Njoya
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Avec la révolution technologique, les solutions d’e-santé se multiplient et s’imposent dans certains pays du continent comme des alternatives intéressantes pour maintenir les populations en bonne santé.
MyHealth Africa est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les patients, de prendre rendez-vous avec des médecins spécialistes de diverses affections. La healthtech, basée à Nairobi, a été fondée en 2017 par Ryan Marincowitz. Elle a récemment levé un montant de 1 million $ pour, entre autres, soutenir sa croissance sur le continent et au-delà.
« Les capitaux levés au cours de cette période seront utilisés pour nous aider à nous développer en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud, afin de nous rapprocher de notre objectif de transformer la manière dont les patients du monde entier accèdent aux services de santé spécialisés. L'avenir de la technologie de la santé en Afrique et sur les marchés émergents est brillant, et nous sommes ravis d'être à l'avant-garde, ouvrant la voie à des services de santé de qualité dans la région et au-delà », a indiqué Ryan Marincowitz.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, devra créer un compte pour accéder aux diverses fonctionnalités. Néanmoins, sur la plateforme web, il est possible de surfer pour en apprendre davantage sur le système. Il peut voir plusieurs profils de médecins où il est renseigné un certain nombre d’informations comme la spécialité, les langues parlées, les disponibilités, etc. En fonction de votre affection, de la langue que vous parlez, vous portez votre choix sur un spécialiste plutôt qu’un autre.
L’application a été téléchargée plus d’un millier de fois, selon Play Store. Quant à la start-up, elle revendique environ 26 000 visites médicales, en intégrant plus de 1 500 professionnels de santé, cliniques et hôpitaux dans le monde entier. Avec cette levée de fonds, les ambitions de MyHealth Africa sont revues à la hausse. Elle compte investir plusieurs marchés africains et asiatiques d’ici l’année prochaine.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement du Burkina Faso, en partenariat avec des organismes internationaux, a misé sur le numérique pour renforcer le système de santé du pays à travers une application innovante qui propose des services de santé sur mobile.
Mardi 29 novembre, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Kargougou, a lancé à Kombissiri la phase pilote des activités du Mhealth-Burkina, un logiciel de santé numérique destiné à améliorer la santé de la population par le numérique.
Le projet Mhealth-Burkina qui va démarrer ses activités dans deux districts sanitaires, dont celui de Boromo, vise à collecter et à transmettre à travers des téléphones portables des données de la prise en charge intégrée des maladies.
S’exprimant sur l’importance du projet, Robert Lucien Kargougou a déclaré que la santé communautaire constitue plus que jamais la priorité majeure du système de santé. « Nous avons des zones dans lesquelles les agents de santé ne peuvent pas arriver et ce sont des agents de santé à base communautaire qui assurent l’offre de soins. Donc il était important pour nous de digitaliser leurs activités à travers cet outil Mhealth-Burkina, qui permet de collecter toutes les activités que ces agents de santé à base communautaire réalisent au quotidien », a-t-il déclaré.
C’est en 2019 que le Burkina Faso, en partenariat avec l’Unicef et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a développé une application mobile de numérisation des données, baptisée « mHealth ». L’objectif est d’améliorer la prise en charge et le suivi des patients, ainsi que le contrôle des stocks de médicaments sur place.
L’application, qui fonctionne hors connexion, transfère par SMS les données collectées sur un serveur sécurisé, accessible aux équipes du centre de santé de la commune, au district sanitaire, à la direction régionale et au niveau central.
Selon le ministre, le lancement du logiciel dans ces communes marquera le début de l’opérationnalisation effective de la numérisation des activités des agents de santé à base communautaire. Une quinzaine de modules seront intégrés dans le logiciel de santé Mhealth-Burkina. Ce qui permettra aux agents de santé communautaire de faire remonter leurs données de façon instantanée.
D’ici à 2023, sept régions devraient disposer du système mHealth, soit environ 7 500 agents de santé. L’objectif à terme est de couvrir l’ensemble des villages, situés à plus de 5 kilomètres d’un établissement sanitaire.
Samira Njoya
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