En Afrique, le secteur de la fintech attire beaucoup de capitaux. La principale raison est le faible taux d’inclusion financière des populations et les fintech offrent des alternatives intéressantes aux institutions financières traditionnelles.

Motito est une plateforme numérique développée par une start-up ghanéenne éponyme. Elle aide ses utilisateurs à différer les paiements, c'est-à-dire à acheter maintenant et payer plus tard (BNPL). La start-up a été fondée en 2020 par Tobi Martins.

« Les lèche-vitrines deviennent de véritables clients payants et augmentent la valeur de votre commande et votre clientèle jusqu'à 40 % », indique la start-up.

Grâce à ses partenaires, la plateforme permet à ses utilisateurs d’acheter dans divers magasins et de payer en plusieurs fois. Elle dispose d’une application mobile, sur Android et sur iOS, d’où tous les services proposés sont accessibles. Il suffit ainsi de s’inscrire et d’activer son compte en renseignant les informations demandées à chacune des étapes du processus.

Une fois le compte activé, il est possible de se rendre dans l’une des boutiques en ligne et d’effectuer des achats. Motito propose des plans de paiement sur mesure pour faciliter le quotidien de ses utilisateurs. La période maximale sur laquelle la start-up étend les paiements différés est de trois mois.

Avec la difficulté d’accès aux crédits sur le continent, les solutions comme Motito s’imposent pour lutter contre l’exclusion financière. En juin 2022, la fintech a été sélectionnée avec huit autres start-up africaines pour participer à la deuxième édition du Norrsken Impact Accelerator.

Adoni Conrad Quenum

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Lancé pendant la crise de la Covid-19, le fonds de capital-risque Launch Africa a investi dans plus d’une centaine de start-up à travers le continent. Aujourd’hui, elle fait face à une situation qui n’était pas initialement prévue.

Launch Africa, un fonds de capital-risque axé sur les start-up africaines, a annoncé le mardi 14 juin la clôture de son fonds sur un montant de 36,3 millions $. Les fonds ont principalement été investis dans 108 jeunes pousses business-to-business et business-to-business-to-customer dans près de 21 pays du continent.

George Zachariah, associé directeur de Launch Africa, explique que son entité a fait le choix d’investir dans un plus grand nombre de start-up plutôt que de s’occuper du suivi comme le font les autres capital-risqueurs. « Si nous devions réserver une partie importante de notre fonds pour les suivis comme le font de nombreux autres fonds, nous ne serions pas en mesure de couvrir l'ensemble du continent et de multiples régions et produits ».

Avec plus de 238 investisseurs particuliers et institutionnels originaires de 40 pays, Janade du Plessis, chef du financement chez Launch Africa, a déclaré que « l’équipe travaillait avec les fondateurs et des conseillers experts pour accélérer les opportunités de sortie pour les investisseurs ». Et il poursuit : « la fourniture de notre stratégie de sortie en ces temps difficiles inspire la confiance des investisseurs et apporte des avantages significatifs à l'écosystème technologique africain ».

Il faut noter que plus de 38 % des investissements ont été effectués dans des start-up appartenant au secteur de la fintech, 16 % au commerce électronique et aux places de marché, 13 % aux technologies de la santé, 12 % à la logistique et la mobilité, 11% à l'analyse de données/l’intelligence artificielle (IA) et 7 % à l'edtech.

Adoni Conrad Quenum

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Après ses études supérieures en France, il est rentré au Togo pour mettre l’expertise acquise au service du développement. Les solutions de paiement qu’il a mises sur le marché enregistrent du succès et lui valent la confiance de nombreuses entreprises. 

Edem Adjamagbo (photo) est un entrepreneur technologique togolais. Ingénieur en informatique décisionnelle, il est diplômé de l’école Polytech de Nantes en France. En 2014, il a fondé la fintech Semoa Group dont il est également le président-directeur général. 

Semoa Group conçoit et développe des systèmes de paiement innovants adaptés au contexte socioéconomique africain. L’objectif que s’est fixé Edem Adjamagbo est de « digitaliser le cash et booster l’e-commerce sur un continent en pleine mutation numérique », puis de « se positionner comme une alternative à la carte bancaire et au mobile money ». 

Semoa Group a commencé ses activités avec une simple plateforme en ligne de transfert d’argent mobile vers l’Afrique, qui s’est diversifiée au fil des années et permet aujourd’hui aux clients de régler des factures. La start-up propose déjà des bornes de paiements « Semoa Kiosque » à travers lesquelles les usagers peuvent régler leurs factures et éviter de longues files d'attente. Ils introduisent des espèces dans la borne, règlent leur facture et retirent la monnaie.

Les solutions développées par la société sont déjà utilisées par plusieurs entreprises comme Gozem, Ecobank, BMCE Capital, Moov Africa, la compagnie financière Cofina ou encore RMO Job Center. 

Le parcours entrepreneurial d’Edem Adjamagbo a commencé en 2012 alors qu’il était encore étudiant. Il fonde cette année-là AEConsult, une société de conseil qui accompagne les entreprises dans les choix stratégiques numériques. Deux ans plus tard, quand il achève ses études et crée Semoa Group, il décide toutefois d’enrichir son expérience professionnelle en parallèle.

Il a travaillé en tant que consultant en business intelligence pour Sopra Steria, une entreprise qui aide ses clients à mener leur transformation digitale, comme consultant en business intelligence. Son retour en Afrique en 2016 s’est fait par le Congo où il a occupé le poste de chef de projet de la Grande école du numérique du Congo (GENC). Depuis 2018, il est formateur vacataire à l’université de Lomé en parallèle à ses activités entrepreneuriales. Il a été récompensé à plusieurs occasions, notamment en 2018 quand il a reçu le prix de l’entrepreneur de la diaspora et le prix Fintech Africa of the Year. 

Melchior Koba

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La gestion de son budget peut rapidement devenir un problème pour un adolescent qui vit loin du cocon familial. Au Nigeria, des entrepreneurs se sont penchés sur le sujet en mettant en place une alternative intéressante.

Sproutly est une plateforme financière développée par une start-up nigériane éponyme. Elle permet aux adolescents de disposer d’un compte d'épargne basé sur une application et une carte de débit liée, avec la possibilité pour les parents de suivre leurs dépenses. La fintech, fondée en 2021 par Pierre Nwoke (photo), Maxwell Agu et Prince Akachi, est basée aux États-Unis et au Nigeria.

Pierre Nwoke explique que l’idée de Sproutly lui est venue alors qu’il devait ouvrir un compte bancaire pour son frère alors que ce dernier était encore adolescent. « Nous avons mis environ trois mois à rechercher des options viables préexistantes et des alternatives que les gens utilisent actuellement, comme les banques numériques offrant quelque chose de proche de ce que nous voulions construire, et ce fut un voyage incroyable et révélateur », a-t-il déclaré. Et il poursuit « Nous avons fini par le faire après un an, tout en utilisant  l'une de mes banques et ma carte de débit pendant toute la période où il a essayé d'ouvrir un compte ».

La solution dispose d’une application mobile disponible sur Android et sur iOS d’où la plupart des services sont accessibles. Les parents disposent d’une autre version depuis laquelle ils peuvent contrôler les dépenses de leur enfant et mettre des garde-fous en cas de besoins. Sproutly peut aussi aider à effectuer l’éducation financière d’un adolescent, à accéder à des prêts spécifiques dans le but de subvenir aux besoins des enfants ou encore à la gestion des frais de scolarité.

Pour accéder à ces services, il faut s'inscrire en renseignant un certain nombre d’informations personnelles. Il est important de signaler que la carte Mastercard mise à la disposition de l’adolescent permet d’utiliser uniquement le montant qui y a été rechargé. La jeune start-up développe d’autres services comme l’organisation d’ateliers dans les écoles pour former les enfants sur la gestion financière dès le bas âge.

Adoni Conrad Quenum

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Les fintechs prolifèrent sur le continent dans le but d’aider les populations à accéder au financement. La fintech nigériane Indicina, fondée en 2018, attire de nouveaux investisseurs.

La fintech Indicina a annoncé, lundi 6 juin, la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. L’objectif est de permettre aux entreprises spécialisées dans les crédits d’en offrir à grande échelle à leurs clients. L’opération a été menée par le capital-risqueur Target Global avec la participation d’autres start-up nigérianes comme Kuda, Kippa ou encore Edukoya.

Yvonne Johnson (photo), cofondatrice de la société, explique qu’Indicina veut « que les prêteurs soient mieux informés des décisions concernant le crédit afin qu'ils puissent accéder plus rapidement au marché avec leur produit numérique. Nous n'avons donc jamais eu de modèle commercial incluant notre bilan, avec lequel nous avons toujours travaillé avec les prêteurs ».

La fintech, fondée en 2018 par Carlos del Carpio, Jacob Ayokunle, Yemi Ajao, Yvonne Johnson, est également présente au Kenya. Elle propose des solutions technologiques basées sur l’apprentissage automatique pour aider les populations à être éligibles dans les processus d’octroi de crédit. Les entreprises spécialisées dans les crédits peuvent ainsi utiliser leur interface de programmation pour valider les dossiers des prêts de leurs clients et également offrir des sommes plus importantes.

La fintech revendique plus de 100 clients actifs, plus de 3 milliards de nairas (7,2 millions $) de prêts traités et plus de 700 millions de nairas de prêts décaissés. Depuis son lancement en 2018, Indicina a levé au total 7,2 millions $ pour améliorer sa technologie et attirer des talents.

Adoni Conrad Quenum

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Son parcours professionnel dans le secteur de la data lui a permis de bâtir une plateforme qu’elle veut sécurisée et efficace. Elle fait aussi de l’éducation financière une priorité pour donner à un plus grand nombre d’Africains l’opportunité d’investir dans de nouveaux actifs financiers.

Nelly Chatue-Diop (photo) est une informaticienne et entrepreneure camerounaise spécialisée dans la fintech. Titulaire d’un diplôme d’ingénieure en informatique et télécommunications de CPE Lyon en 2004, elle est la fondatrice et présidente-directrice générale d’Ejara, une plateforme d’investissement mobile basée sur la blockchain en Afrique francophone.

Créé en 2020, le service orienté vers le continent donne aux Africains l’opportunité d’investir à des coûts abordables dans plusieurs actifs, que ce soit des actions fractionnées ou des cryptomonnaies. Ejara offre aussi à ses utilisateurs des possibilités d’épargne par Mobile Money à partir de 100 FCFA (0,16 USD) depuis son smartphone. Des cours d’éducation financière sont aussi proposés par la start-up.

Nelly Chatue-Diop — qui est aussi titulaire d’un master en administration des affaires, finance d’entreprise, marchés financiers et stratégie obtenu en 2007 à HEC Paris, et d’un autre en finance obtenu en 2008 à l’École de commerce de Londres — explique « qu’Ejara est issu d’une vision que j’ai, qui est de permettre à chacun, où qu’il se trouve en Afrique, de pouvoir créer, augmenter et protéger sa richesse et son épargne ».

Avant Ejara, Nelly Chatue-Diop a multiplié les investissements pour se faire une place dans la tech et contribuer au développement de l' Afrique. En 2014, elle a cofondé Booper, une entreprise française qui fournit aux commerçants de détail des solutions technologiques d’optimisation des prix par l’utilisation du big data, de l’intelligence artificielle (IA) et des analyses prédictives. En 2018, elle a cofondé Nzinghaa Lab, un studio camerounais spécialisé dans les projets IA et blockchain. En 2021, elle est également l’un des fondateurs de Sewelo Africa Digital Training, un fournisseur de formation en ligne garantissant aux apprenants une multitude de débouchés professionnels.

Les initiatives entrepreneuriales de Nelly Chatue-Diop ont été ponctuées de passages dans diverses entreprises. Elle a débuté sa carrière professionnelle en 2004 comme ingénieure logiciel chez Accenture avant de rejoindre la banque Credit Suisse en 2007. De 2008 à 2011, elle travaille chez  Revenue Management Solutions (RMS), une entreprise d'analyse des modes de consommation. Franprix l’accueille de 2011 à 2015 puis c’est Darty de 2015 à 2017.

De 2017 à 2020, elle occupe le poste de directrice des données chez BetClic Group, la société de pari sportif en ligne. De 2020 à 2021, Nelly Chatue-Diop occupe le poste de présidente du Conseil de Giotto.ai, un projet d’utilisation de l’intelligence artificielle qui implémente des algorithmes inspirés de la topologie afin de répondre aux lacunes actuelles du machine learning pour la rendre plus fiable et intuitive dans des domaines comme la science des matériaux, les neurosciences ou la biologie.  

Grâce à ses multiples expériences professionnelles, Nelly Chatue-Diop a été récompensée de plusieurs distinctions. En 2013, elle a été lauréate du prix de la femme engagée dans la grande distribution en France. Elle a été nommée dans le Top 10 des directeurs de la donnée en Europe en 2018. En 2020, elle a fait partie de la liste mondiale des femmes de pouvoir dans la data du CDO Magazine et dans le Top 100 mondial des Visionnaires de la donnée.  

Melchior Koba

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Cet ancien cadre du groupe télécoms MTN a été reconnu, il y a quelques jours, par l’organisation internationale de journalisme à but non lucratif axée sur la technologie, Rest of World, comme l’un des 100 leaders mondiaux de la tech.

Dare Okoudjou (photo) est un entrepreneur béninois opérant dans le domaine de la fintech en Afrique. Il est le fondateur et le président-directeur général de MFS Africa, le plus grand centre d'interopérabilité d'argent mobile sur le continent. Il connecte près de 320 millions de portefeuilles mobiles afin d’offrir aux fournisseurs de services financiers une plus grande portée à leurs produits destinés aux populations non bancarisées ou sous bancarisées. 

Titulaire d’un master scientifique en ingénierie télécom obtenu en 1999 à Télécom Paris, en France en 1999 et d’un master en administration des affaires à l’Insead Business School de France en 2005, Dare Okoudjou  a fondé MFS Africa en 2009 avec l’ambition de faciliter aux Africains les paiements à travers le monde.

Il explique à cet effet que « si vous vous connectez à n’importe quel portefeuille mobile quelque part dans le monde, à commencer par l’Afrique, cela devrait suffire pour effectuer des transactions avec n’importe qui d’autre dans le monde. C’est la grande mission de l’entreprise ».

Pour mener à bien sa vision, le chef d’entreprise a réussi en novembre 2021 à lever 100 millions $ lors d’un tour de table de série C. Le financement mobilisé en fonds propres auprès d’investisseurs tels qu'AfricInvest FIVE, Goodwell Investments, LUN Partners Group, CommerzVentures, Allan Gray Ventures, Endeavor Catalyst, Endeavor Harvest ou encore ShoreCap III, avec un emprunt assuré par Lendable et Norsad, est investi dans l’expansion des activités à de nouveaux territoires en Afrique.

Dare Okoudjou a lancé MFS Africa après trois ans passés chez l’opérateur de téléphonie mobile MTN Group, où il a développé la stratégie de paiement mobile et dirigé sa mise en œuvre dans 21 pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Il a débuté sa carrière professionnelle en 1999 chez PricewaterhouseCoopers (PwC) en tant que consultant en télécommunication. 

En 2017, Dare Okoudjou a rayonné avec MSF Africa qui a été désignée comme l’une des 10 entreprises les plus innovantes au monde par Fast Company. En 2020, il a été reconnu par le réseau d’entrepreneurs Endeavour comme l’un des entrepreneurs à fort impact dans le monde. En 2021, il a été bénéficiaire de la bourse Legatum du Massachusetts Institute of Technology aux côtés de 12 autres fondateurs africains d’entreprises à fort impact. 

Melchior Koba

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A son actif, l’entrepreneur en série cumule une dizaine d’années d’expérience dans divers secteurs d’activités. Sa start-up fait partie du top 15 des fintechs africaines sélectionnées pour prendre part au salon VivaTech. 

Cyril Owona (photo) est un entrepreneur camerounais qui travaille dans l’industrie des technologies de l’information et des services. Il est le président-directeur général de Dreamcash, une fintech basée à Yaoundé qu’il a fondée en 2020 avec Fabrice Atangana. Ensemble, ils développent des solutions numériques innovantes qui permettent aux consommateurs de contrôler leurs finances à partir de leurs smartphones. 

La société a déjà produit l’application MiQo, un outil financier permettant aux personnes non bancarisées de bénéficier de tous les services offerts par une banque, y compris les microcrédits. Avec MiQo, Cyril est finaliste de l’AfricaTech Awards aux côtés de 44 autres innovateurs africains. Ce concours dédié aux start-up africaines, qui en est à sa première édition, se tiendra à Paris, en marge du salon VivaTech prévu du 15 au 18 juin.

« C’est une belle source de motivation pour une jeune équipe qui, grâce au travail acharné de plusieurs années et à divers sacrifices, se dévoue quotidiennement pour développer des solutions technologiques qui contribuent efficacement à une plus grande inclusion financière dans les marchés émergents », a déclaré Cyril Owona sur sa page LinkedIn. 

Le parcours entrepreneurial de Cyril Owona démarre en 2016, au Canada, avec Innovation Services-Conseil International Inc (ISCI). Cette entreprise est un cabinet d’experts-conseils qui propose ses services à des entreprises œuvrant généralement dans le secteur des technologies de l’information. En 2017, il fonde aussi CPAI Inc, une société privée panafricaine basée au Québec et dont l’ambition est de contribuer à la transformation numérique de l’Afrique.

Depuis février 2021, Cyril Owona est le directeur et le cofondateur de Sewelo Africa Digital Training, une start-up de formation en ligne, d’embauche et d’entrepreneuriat basée à Paris. 

Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, le directeur général d’Odesia, une entreprise de tourisme qui offre des séjours en villages vacances, des résidences de tourisme, des hôtels et des campings en France, a travaillé dans plusieurs sociétés. Titulaire d’un Master professionnel en gestion des ressources humaines de l’École des sciences et techniques commerciales (ESTC) en France, il a débuté sa carrière professionnelle en 2006 chez Alpha Fund en tant que gestionnaire de projet. Il y est par la suite devenu directeur de succursale. Après Alpha Fund, il a travaillé pendant un an à ANEO, une agence de conseil qui accompagne les entreprises dans leurs transformations organisationnelles et digitales. Il occupait le poste de recruteur TI.  

Melchior Koba

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Avec la démocratisation d’Internet et la crise de la Covid-19, la transformation numérique s’est accélérée sur le continent. Les solutions numériques, notamment financières, émergent pour aider les populations dans leur quotidien.

SingPay est une plateforme numérique mise en place par la Société d’incubation numérique du Gabon (SING SA), une entreprise spécialisée dans l’innovation numérique. Elle permet aux autres entreprises de digitaliser leurs paiements et d’améliorer les processus de paiements. L’entreprise, fondée en 2018, est dirigée depuis lors par Yannick Ebibie (photo).

« L’objectif de SingPay est de faciliter l’intégration des moyens de paiement dans les différentes solutions d’un écosystème digital en croissance, en baissant un certain nombre barrière à l’entrée, notamment pour les projets en démarrage et les projets de l’administration publique », peut-on lire sur la plateforme.

La solution permet ainsi aux diverses start-up et entreprises de briser la barrière de l’exclusion financière. Les populations peuvent accéder aux services proposés en ligne même si elles ne disposent pas de cartes bancaires ou des moyens de paiement exclusifs des institutions financières traditionnelles. Des paiements mobiles money peuvent être effectués depuis la plateforme d’une entreprise ou d’une start-up sans le moindre problème.

SingPay ne reçoit aucuns frais pour les projets qui n’ont pas encore atteint 25 millions FCFA (environ 40 000 $) de transactions. Au-delà de ce montant, elle perçoit 2,5 % par transaction ; et si la solution numérique est commandée par l’administration publique, elle perçoit seulement 1,5 %. SingPay réévalue le statut de chaque firme utilisant son interface de programmation chaque année.

La solution a été sélectionnée cette année parmi plus de 300 start-up pour faire partie du Top 45 des start-up pour la première édition des AfricaTech Awards. Elle figure dans la catégorie fintech avec quatorze autres jeunes pousses issues du continent.

Adoni Conrad Quenum

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Son expérience professionnelle d’une quinzaine d’années dans la finance lui a offert l’opportunité de mettre en oeuvre son propre projet innovant. La banque numérique qu’il a lancée en 2019 se porte plutôt bien.

Babs Ogundeyi (photo) est un jeune entrepreneur nigérian, fondateur et président-directeur général de Kuda Bank. Avec Musty Mustafa, il a lancé sa start-up en 2017 sous le nom Kudimoney. En 2019, il a réussi à lui faire obtenir une licence bancaire pour mieux concrétiser son ambition de rendre les services bancaires plus accessibles au plus grand nombre en Afrique.

Aujourd’hui, Kuda Bank, via son application mobile, permet aux Nigérians ordinaires de gérer leurs comptes de dépenses et d'économiser de l'argent sans les frais bancaires traditionnels depuis Internet. Babs Ogundeyi affirme que l’entreprise peut même « offrir des prêts aux clients salariés instantanément tant que leur salaire est avec Kuda ».

Titulaire d’une licence en études commerciales et comptabilité obtenue à l’université Brunel de Londres, Babs Ogundeyi a démarré sa carrière professionnelle en 2002 en se lançant directement dans l’entrepreneuriat. Il a fondé Motor Trader Nigeria, un magazine de petites annonces automobiles qu’il a revendu un an plus tard à une entreprise de presse du pays. 

Il rejoint ensuite le cabinet d'audit et d'expertise comptable PricewaterhouseCoopers Nigeria. Il y occupera le poste de directeur des engagements. Il partira en 2010 pour rejoindre la société d’investissement immobilier Redbrick Ltd comme partenaire. Il quittera le secteur privé en 2011 pour rejoindre le public, aux côtés du gouverneur de l’État d’Oyo. Au cours des cinq ans qui suivront, il occupera les fonctions de responsable de levée de capitaux puis de directeur de la banque de l’État.

En 2021, le tech entrepreneur a réussi à lever 55 millions $ pour renforcer sa présence au Nigeria. Il considérait alors le pays comme « un marché important » et affirmait vouloir y consolider l’entreprise – qui a atteint une valorisation de 500 millions $ – avant de penser à une expansion internationale.

Ce tour de table de série B, codirigé par Valar Ventures et Target Global, auquel ont pris part SBI Investment et des investisseurs providentiels, porte l'ensemble des financements mobilisés à 91,6 millions $ depuis 2019.

Melchior Koba

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