Les technologies numériques sont une priorité pour le développement économique et social de l’Afrique. L’Union africaine à travers l’agenda 2063 a dressé un ensemble de programmes et initiatives clés jugés essentiels pour accélérer la croissance économique et le développement du continent.

La Commission de l'Union africaine (CUA) et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé le jeudi 17 novembre au siège de la CUA à Addis-Abeba, en Éthiopie, un accord de subvention pour la mise en œuvre la première phase du projet « Upstream » pour le développement du marché numérique en Afrique.

D’une valeur de 9,73 millions de dollars, le financement de la BAD vise à soutenir la mise en œuvre par la CUA des projets d'économie numérique visant à renforcer un marché numérique continental unique. Il soutient également la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine et de la Stratégie de transformation numérique pour l'Afrique.

« La pandémie de Covid-19 a souligné l'importance des technologies numériques et de l'économie numérique dans son ensemble, et à cet égard, l'Afrique devrait voir grand en ce qui concerne le développement numérique, l'économie numérique et les grandes opportunités d'intégration et de croissance économique », a déclaré Albert M. Muchanga (photo, à droite), commissaire au développement économique, au commerce, au tourisme, à l'industrie et aux minéraux de la CUA.

Le projet Upstream mis en place par la Commission de l'Union africaine a été pensé pour combler les lacunes mises en évidence dans l'écosystème de l'économie numérique africaine pendant la Covid-19. La première phase, qui s’étendra de 2023 à 2026, se concentrera sur trois composantes principales, à savoir : les catalyseurs numériques ; l'adoption du commerce numérique et du commerce électronique ; et les actions de soutien. Plus précisément, le projet contribuera à renforcer les cadres (stratégique, politique, réglementaire et conceptuel) et les dimensions transversales (genre, changement climatique et résilience) pour le développement de l'économie numérique africaine. Ces cadres constituent un substrat essentiel pour guider la mise en place d'un marché numérique unique à travers le continent africain d'ici 2030.

A terme, le projet contribuera à la mise en œuvre de facilitateurs numériques (accès universel à l'infrastructure à large bande, cloud africain souverain, marché numérique africain, etc.), de programmes de promotion du commerce électronique et numérique pour les moyennes, petites et microentreprises et les start-up. Il contribuera également à créer un écosystème propice à la confiance numérique, aux compétences et aux réseaux d'experts africains.

Selon Abul B. Kamara (photo, à gauche), le directeur général adjoint de la BAD pour la région de l'Afrique de l'Est, le projet permettra également de créer des opportunités d'emploi pour des millions de jeunes Africains, ce qui est essentiel pour la stabilité et la prospérité du continent. Il assurera également la transformation numérique des économies et offrira de nouvelles opportunités pour accroître le commerce intra-africain et stimuler la croissance économique.

Samira Njoya

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Dès 2050, plus de 2 milliards de femmes et d’hommes vivront sur le continent africain, où l’on verra éclore les prochaines mégapoles. Il est donc important que la jeunesse soit formée dès maintenant pour assurer le développement du continent.

Huawei, un fournisseur mondial d'équipements et d'infrastructures TIC, a ouvert le lundi 14 novembre un parc technologique dans la capitale angolaise, Luanda. Inauguré par le chef de l'Etat angolais, João Lourenço (photo, au centre), le parc aura pour objectif de former des ingénieurs locaux à la technologie Huawei, transformer le pays en hub technologique et accélérer la numérisation de la région.

« Avec des initiatives de ce type, nous contribuerons grandement au développement technologique du pays », a déclaré Mário Oliveira le ministre des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale.

« Nous contribuerons également au développement de services modernes dans les secteurs les plus variés de l'économie nationale, en mettant l'accent sur la modernisation des services publics, de l'industrie, de l'agriculture, des ressources minérales et pétrolières et autres, en vue de la transformation technologique du pays, au niveau des normes internationales, pour augmenter l'employabilité et réduire la pauvreté », a-t-il ajouté.

Construite sur une superficie de 32 000 mètres carrés, l'infrastructure comprend trois centres, dont le premier est destiné à la formation des talents et des ingénieurs angolais. Le second est orienté vers l'innovation, tandis que le troisième vers les expériences technologiques avancées. Il dispose également d'un centre de données et de solutions de téléphonie pour la 3G, la 4G et la 5G, ainsi que pour les panneaux solaires destinés aux particuliers et aux entreprises.

Il faut dire que l’Afrique demeure un continent où Huawei est en pleine expansion malgré les obstacles qu’il rencontre en Europe et aux Etats-Unis. Présent en Afrique depuis plus de 20 ans, le groupe chinois par la voix du vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern African, Adnane Ben Halima, a récemment réitéré son engagement à poursuivre l'accompagnement du continent africain dans son processus de transformation digitale. Le géant de la technologie prépare en ce moment le déploiement de la 5G dans plusieurs pays du continent.

A Luanda, le groupe a signé un protocole d'accord avec le ministère des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale visant à former plus de 10 000 talents locaux dans le domaine des TIC au cours des cinq prochaines années. La formation se déroulera dans les académies du géant chinois en Angola, en Afrique du Sud et en Chine.

Samira Njoya

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La technologie et les communications de l'information contribuent à l'évolution de la stratégie informatique et de réseau des hôpitaux. L’interconnexion des hôpitaux permet, entre autres, aux médecins et aux services médicaux de communiquer plus aisément et efficacement avec les patients.

Cinq formations sanitaires du Burkina Faso seront interconnectées via le Réseau informatique national de l'administration (RESINA) dans les prochains mois. Le ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, et son collègue en charge de la Santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, ont visité ce mardi 15 novembre les installations de l’interconnexion du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, à Ouagadougou.

Les cinq formations sanitaires concernées par la première phase de ce projet sont situées dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Il s’agit du CHU-pédiatrie Charles de Gaulle, CHU Tengandogo, CHU Yalgado Ouédraogo, CMA Pissy, CHU Souro Sanou. « Le besoin était énorme. Avec cette interconnexion, l’offre en santé connaîtra évidemment une nette amélioration », a déclaré le ministre de la Santé au terme de la visite.

Financé par le Fonds pour l’accès et le service universel (FASU) à hauteur de 439 275 650 FCFA (695 000 $), et mis en oeuvre par l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC), le projet consiste en la desserte en fibre optique, la fourniture et installation des équipements actifs, l’interconnexion des bâtiments internes par fibre optique, le renforcement du réseau local, la configuration et mise en service pour l’accès aux ressources du RESINA. 

Il faut signaler que les hôpitaux du Burkina Faso font l'objet de plusieurs critiques depuis des années. Des directeurs des formations sanitaires se plaignent constamment du système de travail qui est encore très archaïque et qui gagnerait à être numérisé. Des plaintes qui ont été prises en compte par le gouvernement qui a institué des projets dans ce sens ; selon la ministre de la Transition digitale, « l’informatisation intégrale du secteur de la santé sera une réalité dans un avenir très proche ».

Le projet d'interconnexion est l’aboutissement de la volonté des autorités de la Transition de poursuivre la modernisation des formations sanitaires. Ce premier pas améliorera les travaux de télémédecine, la collecte et l’informatisation des données. A long terme, il permettra de réduire considérablement la prise en charge des patients, de transférer les images radiologiques entre structures sanitaires et facilitera la gestion des centres hospitaliers.

Samira Njoya

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L’Afrique veut tirer parti du numérique pour accélérer sa croissance économique. Pour y parvenir, les pays agissent en communauté afin d’obtenir des résultats performants, parmi lesquels la création de millions d’emplois à travers le continent.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) va se doter d’un Programme Régional de Développement de l’Economie Numérique (PRDEN). C’est l’une des initiatives approuvées par les ministres en charge de l’économie numérique des Etats membres de l’UEMOA réunis le vendredi 11 novembre à Cotonou.

D’un coût total de 121 milliards FCFA (190 millions $), le programme, jugé ambitieux et innovant, a pour objectif de contribuer à l'accroissement de l'utilisation des services numériques dans les activités économiques et sociales au sein de l'espace communautaire.

« On a commencé par des projets pilotes en donnant des ressources aux Etats membres dans le cadre des cases numériques et de la digitalisation des services. Et sur les ressources de la commission, par exemple pour la gouvernance, on a déjà un avant-projet de cadre législatif réglementaire qu’on soumet aux Etats pour leur approbation », a déclaré Abossé Akue-Kpakpo, le directeur de l’économie numérique de la Commission de l’UEMOA.

Selon Abossé Akue-Kpakpo, l’Afrique de l’Ouest a fait des efforts remarquables ces dernières années en ce qui concerne l’économie numérique. Dans une vidéo publiée au début de cette année par l’UEMOA, le directeur de l’économie numérique informe que près de 94 % de la zone a un abonnement cellulaire, et près de 40 % ont accès à Internet. On note également plus de 80 millions de comptes mobile money demeurent actifs, soit 63 % de la population, ce qui génère plus de 2,7 milliards de transactions pour une valeur cumulée annuelle de plus de 29 000 milliards FCFA soit environ 47 milliards de dollars.

Le PRDEN, à travers ses quatre principaux axes, entend à cet effet renforcer la gouvernance du secteur de l'économie numérique, améliorer l'accès des usagers aux services numériques, accroître l'offre de service numérique et enfin promouvoir l'innovation et la recherche. 

Le programme va s’étaler sur la période 2023-2027 et sera financé par des bailleurs de fonds. Une table ronde sera organisée dans ce sens au cours du second trimestre de l’année 2023. L’un des résultats phares attendus est la digitalisation de 120 services publics dans les Etats membres.

Signalons qu'à l’issue des travaux, les ministres en charge du numérique ont également approuvé le projet de décision portant création du Comité des Régulateurs du Numérique des Etats membres de l’UEMOA et le projet de directive relative à l’utilisation de masse du numérique.

Samira Njoya

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Le numérique se présente comme une composante essentielle de la relance économique post-Covid-19 de l’Afrique et même de sa croissance future. Pour y arriver, il est nécessaire que toutes les zones géographiques disposent d’une connexion Internet de qualité.

La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé le jeudi 10 novembre qu’elle comptait investir 10 millions de dollars dans le cadre de sa coopération avec le Bandwidth & Cloud Services Group (BCS Group), une société spécialisée dans la fibre optique.

L’investissement vise à faire bénéficier à plus de 2,5 millions de personnes vivant dans des régions reculées de l'est de la République démocratique du Congo d'une connectivité numérique transformée grâce à un réseau de fibres optiques mis en place par la BCS.

« La Banque européenne d'investissement s'est engagée à accélérer la numérisation en Afrique et elle est heureuse de renforcer son partenariat avec BCS pour transformer les réseaux de fibre optique à haut débit en RDC. L'extension de la dorsale en fibre optique permettra aux communautés locales de bénéficier du haut débit mobile et aux hôpitaux et écoles d'être connectés au reste du monde », a déclaré Thomas Östros, vice-président de la Banque européenne d'investissement.

Si l’on s’en tient au rapport de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) intitulé « The State of Mobile Internet Connectivity 2020 », la RDC est l’un des pays du continent africain qui détient encore le plus grand écart de connectivité entre les zones rurales et urbaines. La demande en connectivité dans le pays s'est développée après la Covid-19 et pousse les entreprises locales et même internationales à y investir. Liquid Technologies, Facebook, CSquared se sont engagés à construire des réseaux de fibre optique dans le pays avec pour but d’améliorer l’accès des populations au haut débit et à des coûts plus abordables.

Le nouvel investissement de BCS, soutenu par la BEI, permettra de connecter des zones actuellement mal desservies par les télécommunications à haut débit. Le projet contribuera à la construction de 1 200 km de fibre qui font partie des 20 000 km que BCS prévoit de construire en Afrique australe, centrale et orientale au cours des 3 prochaines années.

Plusieurs résultats sont attendus à la fin du projet. Selon le communiqué de la BEI, une meilleure numérisation de la zone ouvrira de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs locaux et soutiendra la création d'emplois et des connexions télécoms directes vers 319 écoles et 70 hôpitaux et centres de santé.

Samira Njoya

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L’Etat ivoirien multiplie les actions pour favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes à travers les TIC.  L’objectif est de réduire le chômage et favoriser l’innovation technologique dans le pays.

Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly (photo, à droite), et le ministre du commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba (photo, à gauche), ont procédé le jeudi 10 novembre au lancement officiel du projet « Employment4Youth / L’Industrie 4.0 pour favoriser l’emploi des jeunes en Tunisie et en Côte d’Ivoire ».

En collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et financé par le ministère de la Coopération économique et du Développement de la République fédérale d’Allemagne (BMZ), le projet vise à soutenir et à renforcer les capacités des acteurs du secteur des TIC et de l’agro-industrie, dans le but de bénéficier des opportunités de la quatrième révolution industrielle (4IR) et de contribuer à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes à travers l’adoption des nouvelles technologies au sein des chaînes de valeurs cibles.

« L’ambition de notre pays est de faire en sorte que l’économie numérique soit un secteur porteur à travers la création d’emplois pour la jeunesse et la favorisation des investissements », a fait savoir Amadou Coulibaly, avant de souligner que l’objectif du gouvernement à l’horizon 2030, est de faire de la Côte d'Ivoire un Etat entièrement numérique avec zéro papier.

En 2011, le gouvernement ivoirien a engagé plusieurs réformes dans le secteur numérique dont l’adoption de la Stratégie nationale du numérique qui repose sur 7 différents piliers, comporte 32 réformes, 96 projets sur la période 2021-2025 pour un budget de 2 000 milliards de francs CFA (3,15 milliards USD). Plus récemment, le 26 septembre, l’Etat a mis sur pied le Comité national de digitalisation chargé, entre autres, de fixer les grandes orientations en matière de digitalisation des services pour une transformation numérique réussie.

Le projet Employment4Youth s’inscrit, selon Amadou Coulibaly, dans cette stratégie et épouse la vision de la transformation structurelle de l’économie du pays telle que portée par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, avec pour objectif de faire de la transformation digitale une véritable solution à l’employabilité des jeunes. L’initiative sera basée sur l’industrie 4.0 ou industrie du futur qui utilise l’intelligence artificielle, le big data, les technologies numériques, la blockchain, le commerce électronique, etc. Elle permettra de créer 13 000 emplois, dont 3 000 directs, d’ici 2025 dans le secteur privé (transformation sociale et écologique, énergies renouvelables, TIC, agro-industrie, etc.), à hauteur de 30 millions USD.

Samira Njoya

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La transformation numérique et la demande en connectivité à haut débit s’accélèrent à travers l’Afrique. Le gouvernement algérien s’est donné pour mission de garantir l’Internet à toute la population. 

Karim Bibi Triki (photo), le ministre de la Poste et des Télécommunications de l’Algérie, a déclaré lundi 7 novembre que le pays connaîtra des avancées considérables en matière d’Internet dans les deux prochaines années. Alors qu’il était invité sur la Radio nationale chaîne 3, le ministre a annoncé que les foyers connectés à Internet vont quasiment doubler. 

 « D’ici 2024, deux tiers des foyers algériens seront raccordés au réseau de connexion Internet fixe. La bande passante internationale a été doublée durant les deux dernières années. Nous sommes sur le point de finaliser une première opération d’extension de câbles sous-marins, ce qui nous permettra de rajouter 5 Tb/s aux capacités existantes avant la fin de l’année en cours », a déclaré le ministre.

Le gouvernement algérien intensifie ses efforts depuis quelques années pour faire migrer le maximum d’abonnés vers une connexion via la fibre optique. Selon le ministre, le secteur est passé, en moins de 2 ans, de 72 000 foyers abonnés à la fibre optique jusqu’au domicile (FTTH) à 450 000 aujourd'hui. Des travaux de remplacement des câbles en cuivre par la fibre optique sont en cours et permettront d’offrir un service de meilleure qualité à plus de foyers.

De 3,5 millions, le nombre de foyers raccordés au réseau Internet en Algérie augmentera d'environ 50 % à l’horizon 2024 pour atteindre le seuil des six millions. Le ministère de la Poste et des Télécommunications a fixé un objectif de raccordement de 500 000 nouveaux foyers d’ici la fin d’année.

Pour atteindre tous ces objectifs, le gouvernement s'est allié aux micro-entreprises algériennes. En 2021, plus de 1 900 lots de réalisation avaient été signés avec les micro-entreprises. Ces dernières ont reçu, selon le ministre, un plan de charge avoisinant les 2,6 milliards de dinars, soit 18,5 millions $, contribuant ainsi à « assurer une ressource financière à ces entreprises pour continuer à s'activer dans de bonnes conditions ».

Samira Njoya

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Un an après le premier financement, l’organisation internationale basée aux Etats-Unis va accorder des capitaux supplémentaires à deux associations qui travaillent pour l’inclusion numérique en Afrique.

Internet Society Foundation, l’organisation mondiale qui favorise l’accès à Internet à travers des projets et des financements, a annoncé, le mardi 8 novembre, l’octroi d’une troisième vague de subventions pour promouvoir l’inclusion numérique au Bangladesh, en Colombie et au Sénégal.

A travers son programme SCILLS (Strengthening Communities, Improving Lives and Livelihoods), l’organisation entend œuvrer au profit de cinq projets innovants dans les trois pays. « Le programme SCILLS traduit notre engagement à promouvoir une transformation numérique équitable par le développement des aptitudes à l’usage d’Internet. Nous sommes heureux de renouveler notre soutien à ces cinq projets qui promeuvent l’inclusion numérique au sein des communautés au Bangladesh, en Colombie et au Sénégal », a déclaré Sarah Armstrong, directrice exécutive de l’Internet Society Foundation. 

Au Sénégal, la fondation va subventionner deux grands projets à hauteur de 400 000 $ environ. Le premier, CTIC (Croissance TIC) Dakar est un accélérateur de croissance qui recevra  249 493 dollars pour former 30 entrepreneurs en phase de démarrage et à fort potentiel de croissance en compétences entrepreneuriales et numériques et leur faciliter l’accès à un financement.

La fondation va également subventionner la SENUM (Synergie pour l’Education aux Numériques et aux Médias), une association qui a pour mission de former et sensibiliser les jeunes, leurs parents, et les enseignants sur l’usage pédagogique du numérique. Les 149 421 dollars octroyés à l’association seront utilisés pour former des enseignants à l’utilisation d’Internet afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et aider les élèves à acquérir des compétences en TIC au moyen de « clubs tech » et de hackathons inter-lycées.

Le programme SCILLS, qui est établi dans un seul pays d’Afrique pour le moment, sera étendu au Ghana en 2023. Le nouveau financement accordé au Sénégal est le deuxième de la fondation. En 2021, l'Association Jeunesse Espoir, la Fondation Simplon et la SENUM avaient bénéficié de subventions l’Internet Society Foundation. Le financement avait permis d’aider des populations dans plusieurs villes du Sénégal à acquérir des compétences numériques indispensables à l’amélioration scolaire et économique.

Samira Njoya

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Le développement du secteur industriel fait partie des priorités du gouvernement égyptien. En 2021, le secteur industriel a enregistré un taux de croissance de 6,5 % et a contribué à hauteur de 17 % au produit intérieur brut (PIB).

Le gouvernement égyptien et la société e-finance vont lancer une plateforme industrielle numérique. Un protocole de coopération a été signé le mercredi 2 novembre à cet effet entre le ministère du Plan et du Développement économique, le ministère du Commerce et de l'Industrie, et la société cotée en bourse e-finance.

Le protocole de coopération vise à concevoir la plateforme industrielle numérique égyptienne et à fournir des services de conception, de gestion et d'exploitation pour ladite plateforme. L’objectif est de contribuer à offrir de meilleurs services aux investisseurs et aux fabricants, et à accélérer le processus d'exploitation et de gouvernance des procédures requises via un système numérique.

Les entreprises pourront  utiliser la plateforme pour tester les services nouvellement développés avant de les présenter officiellement à leurs clients. La plateforme propose également d'autres services tels que des plateformes cloud, une infrastructure sécurisée, l'Internet des objets, des applications de cybersécurité, l'intelligence artificielle, le big data, etc.

Comme plusieurs pays africains, l’Egypte a fait de la transformation numérique un facteur clé de son développement. Depuis 2017, le pays est devenu un pôle d’attraction pour de grandes compagnies technologiques. Cette attraction croissante est due à de nombreux processus stratégiques adoptés par le gouvernement pour réaliser la quatrième révolution industrielle.

La nouvelle plateforme est donc l’une des actions entreprises par l’Etat pour accélérer les efforts de transformation numérique existants pour les parties prenantes, à savoir les institutions gouvernementales, les institutions financières bancaires et non bancaires, le secteur privé.

Selon le communiqué annonçant cette signature, la plateforme sera lancée lors de la conférence du Caire sur les TIC, qui se tiendra du 27 au 30 novembre 2022, en collaboration avec les pionniers mondiaux de la transformation numérique tels que Pure Storage, Dell, IBM, Cisco, Redhat, Huawei et bien d'autres.

La signature du protocole s'inscrit dans le cadre de la Vision 2030 de l'Egypte et de sa stratégie de transformation numérique, qui visent à renforcer le développement économique et social dans tous les secteurs et à faire du pays un pôle numérique d'excellence en Afrique.

Samira Njoya

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L’allègement du poids du cartable est une préoccupation pour le gouvernement en Algérie. Afin d’habituer les élèves aux TIC et mettre fin aux souffrances causées par les lourds cartables, une version numérique du manuel scolaire va entrer en vigueur dans le pays.

Le secteur de l’éducation en Algérie va franchir une nouvelle étape dans les prochains jours. Le ministre de l’Éducation nationale Abdelhakim Belabed a affirmé que la date de mise en œuvre du livre numérique sera fixée avant la fin de la semaine. Le ministre l’a déclaré samedi 5 novembre, lors d’une conférence des cadres de l'Administration centrale et des directeurs de l'Education, tenue en visioconférence.

 « Plus de 3 millions d’élèves scolarisés en troisième, quatrième et cinquième années du primaire seront débarrassés du poids du cartable, grâce aux mesures approuvées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », a déclaré le ministre avant d'appeler les responsables de son secteur à faciliter l’acquisition du manuel numérique par les parents d’élèves.

En Algérie, la question du poids du cartable revient au-devant de la scène à chaque rentrée scolaire. Jugés trop lourds, les syndicats ont proposé à plusieurs reprises une révision du système éducatif comme une solution pour remédier au problème du poids des cartables des élèves en Algérie.

En septembre, le ministre de l’Education nationale avait déclaré que plusieurs « mesures inédites » avaient été prises par le gouvernement pour trouver des solutions définitives au problème. La plus importante d’entre elles est la mise à disposition de tablettes électroniques au profit de plus de 1600 établissements à travers le pays.

Grâce à ces tablettes, les élèves bénéficieront gratuitement de la version numérique du manuel scolaire qui leur proposera de nombreuses ressources supplémentaires telles que des vidéos, sons, animations et des fonctionnalités interactives.  

Il faut noter que ces mesures sont inscrites dans le programme gouvernemental approuvé par les deux chambres du Parlement. Elles entrent dans le cadre du projet de généralisation de l’utilisation des tablettes tactiles dans les établissements scolaires dès la rentrée scolaire 2022/2023 qui a débuté en septembre.

Samira Njoya

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