Le Soudan du Sud poursuit la digitalisation de son système de gestion foncière. De quoi améliorer sensiblement le service public en la matière dans un pays où, comme ailleurs en Afrique, les problèmes de propriété foncière sont encore source de nombreux litiges chez les populations.

Le ministère sud-soudanais des Terres, du Logement et du Développement urbain a conclu le vendredi 16 septembre un contrat avec Trinity Technologies Company pour numériser l'enregistrement des terres dans le pays. Selon Michael Makuei Lueth, le ministre de l’Information, de la Communication, des technologies et des Services postaux, ce contrat intervient après l’annulation d’un précédent contrat avec une autre entreprise.

« Une société avait été approuvée pour numériser l'enregistrement des terres, il s'agissait de la société Ailal, qui a reçu le contrat pour numériser et enregistrer les terres, mais elle a échoué », a-t-il déclaré. « Le cabinet a approuvé le changement et Trinity Technologies est maintenant l'organisme accepté pour poursuivre l'enregistrement numérique des terres », a ajouté Michael Makuei Lueth.

Le nouveau contrat à effet immédiat donne le droit à Trinity Technologies Company de démarrer le processus de numérisation qui va permettre la gestion rationnelle et durable des parcelles de terrain dans le pays. Le projet permettra également à l’État d'avoir une transparence sur les activités foncières, de conserver électroniquement toutes les données collectées dans une base de données accessible à tous les pouvoirs publics et de résoudre les conflits fonciers qui minent le pays depuis plusieurs années.

D’après une enquête menée en 2014 par l’Union africaine (UA), les litiges fonciers portant notamment sur la propriété, l’occupation et l’utilisation des terres faisaient partie des griefs accumulés au Soudan du Sud. Cette enquête avait conclu à la nécessité d’intégrer une réforme foncière dans les processus de justice transitionnelle.

Ce projet d’envergure est un grand pas pour le Soudan du sud qui accuse beaucoup de retard dans le secteur du numérique. En 2021, le pays occupait la dernière place du classement des Nations unies des pays d’Afrique selon le niveau de numérisation des services publics.

Samira Njoya

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Les jeunes sont des agents essentiels du changement et des moteurs de la transformation en Afrique et dans le monde. Cependant, un bon nombre d’entre eux font face à des obstacles qui les empêchent d'atteindre leur plein potentiel.

Le ministère égyptien de la Jeunesse et des Sports, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a inauguré le dimanche 18 septembre, au El Waily Youth Centre du Caire, son premier laboratoire d’innovation pour développer l'innovation sociale, les compétences numériques et l'esprit d'entreprise chez les jeunes, y compris les réfugiés et les migrants. Avec le soutien du Bureau de la coopération internationale de l'ambassade de Suisse et de l'ambassade des Pays-Bas en Égypte, le gouvernement égyptien envisage de créer au total six laboratoires.

« Ces centres d'innovation joueront un grand rôle dans la promotion de l'innovation sociale, des compétences numériques et de l'entrepreneuriat afin de soutenir ces jeunes. Nous voulons avoir un laboratoire d'innovation dans chaque centre de jeunesse pour fournir un soutien et une formation aux jeunes afin qu'ils trouvent des idées appropriées pour leurs propres projets de démarrage », a déclaré Ashraf Sobhy, le ministre de la Jeunesse et des Sports.

Chaque centre, géré par le ministère de la Jeunesse et des Sports, va offrir une formation diplômante à plusieurs jeunes Égyptiens et non Égyptiens afin de contribuer à leur autonomisation socio-économique et les soutenir dans leur parcours de l'apprentissage à la rémunération. 

Selon une note de la Banque mondiale consacré aux jeunes sans emploi en Égypte, le pourcentage de jeunes âgés de 15 à 29 ans n'ont pas d'emploi et ne suivent pas d'études ni de formation (les « NEET » pour not in employment, education or training) s’élève à 40,7 %. En outre, 43,8 % des jeunes hommes âgés de 24 à 29 ans dans cette situation sont titulaires d’un diplôme universitaire. Pour réduire ces chiffres, le gouvernement égyptien a mis en place ce modèle de laboratoire d’innovation qui est une extension du programme « Meshwary » qui favorise l'employabilité et l'autonomisation des jeunes y compris les personnes handicapées. Lancé en 2008, le programme a permis à 400 000 jeunes d'acquérir des compétences de vie et d'employabilité.

Les six laboratoires seront donc d'une grande importance pour l'économie égyptienne, car ils contribueront selon le ministre à « poursuivre nos efforts pour soutenir l'idée de l'esprit d'entreprise et encourager les jeunes innovateurs, dans tous les gouvernorats égyptiens, à découvrir, affiner et nourrir leurs talents tout en dirigeant ces talents vers les bonnes voies qui servent le développement national ».

 

Tous ces projets lancés par le gouvernement égyptien entrent dans le cadre de la vision 2030 de l'Égypte, de la Stratégie des Nations unies pour la jeunesse et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine. 

Samira Njoya

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Les diasporas africaines représentent un atout. Outre les flux financiers vers leurs pays d’origine, elles contribuent, grâce aux expériences acquises à l’étranger et à leur maîtrise du contexte local, à la croissance économique du continent en y créant des entreprises et en stimulant l’innovation.

La ministre des Communications et de la Numérisation, Ursula Owusu-Ekuful, était invitée au sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada qui s’est tenu du 11 au 17 septembre 2022 à Toronto au Canada. Dans son discours, la ministre a présenté plusieurs opportunités d'investissement dans le secteur des technologies numériques au Ghana, dans le but d'inciter les tech entrepreneurs ghanéens de la diaspora canadienne à venir investir dans le pays.

« Nous profitons de notre position de pays anglophone pour attirer des contrats d'externalisation des processus d'affaires de back-office des États-Unis, du Canada et d'Europe. Plusieurs ghanéens occupent déjà ces emplois et s'en sortent merveilleusement bien depuis le confort de leur foyer », a déclaré la ministre avant d’ajouter que le numérique était « un domaine qui a le potentiel de se développer davantage avec les investissements de la diaspora. Cela contribuera à faire des jeunes des entrepreneurs et à résoudre le problème du chômage des jeunes dans le pays ».

Selon, Ursula Owusu-Ekuful, les exportations canadiennes vers le Ghana ont augmenté de 8,97 % par an ces 25 dernières années, passant de 23,8 millions de dollars en 1995 à 372 millions de dollars actuellement. Tandis que les importations canadiennes en provenance du Ghana se sont chiffrées à environ 100 millions de dollars.

Pour combler cet écart, selon la ministre, les entrepreneurs de la diaspora devraient développer des partenariats avec les entrepreneurs locaux en formant les jeunes et en leur donnant le savoir-faire et les compétences nécessaires pour qu'ils puissent travailler à l'échelle mondiale, grâce à la technologie numérique et aux plateformes construites au Ghana.

Le gouvernement du Ghana de son côté met en œuvre un ensemble de projets dans le secteur numérique pour rendre la jeunesse autonome. Parmi ces nombreux projets, le « Girls in ICT » qui existe depuis dix ans et offre des compétences numériques aux jeunes filles dans le domaine des TIC. La ministre a également évoqué le programme « Ghana Cares Obatampa », un projet conçu pour stabiliser, revitaliser et créer des emplois et de la prospérité pour les ghanéens sur une période de trois ans dans l'ère post-Covid.

Pour terminer, Ursula Owusu-Ekuful a listé les opportunités d’investissement pour la diaspora. Les domaines prioritaires selon elle sont dans les secteurs du commerce, du tourisme, de l'agriculture, de la santé, mais aussi des technologies numériques qui se sont avérées être le principal moteur d'un développement plus significatif et durable pour tout pays.

Le sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada est une initiative du Ghana Investment Promotion Center (GIPC) qui vise à engager stratégiquement la diaspora ghanéenne dans le but d'attirer ses investissements à long terme et ses partenariats pour le développement du Ghana.

Samira Njoya

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Google et la SFI estiment que l’économie numérique pourrait générer 180 milliards $ à l’économie africaine d’ici 2025. Cependant, de nombreux pays risquent de rater cette opportunité du fait de leur retard dans la transformation numérique. L’entraide entre États peut toutefois l’éviter.

La Côte d’Ivoire et le Cap-Vert songent à collaborer dans le secteur du numérique. La question a été abordée par le ministre ivoirien de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly (photo, à droite), et le secrétaire d'État à l'Innovation et à la Formation technique du Cap-Vert, Pédro Fernándes Lopes (photo, à gauche), lors d’une rencontre entre les deux hommes le jeudi 15 septembre à Abidjan.

Amadou Coulibaly,  a déclaré que la Côte d’Ivoire a beaucoup à apprendre du Cap-Vert. Le pays est classé parmi les meilleurs d’Afrique en matière d’indice de développement du e-gouvernement (EGDI). À la huitième place selon les dernières données des Nations unies, le Cap-Vert affiche de bons résultats que ce soit en termes de service en ligne, d’infrastructures de télécommunications, de capital humain.

Selon le 12e rapport de la Banque mondiale, la contribution totale de l’économie numérique en Côte d’Ivoire pourrait s’élever à plus de 20 milliards de dollars d’ici 2050, soit 10 % du PIB. Le secteur de l’économie numérique aurait déjà généré 3 000 emplois directs et 5,5 milliards $ de contribution totale dans l’économie équivalant à 3 % du PIB.

Pédro Fernándes Lopes a souligné pour le compte du Cap-Vert que la Côte d’Ivoire, peut lui apporter beaucoup. « Nous sommes certes un petit pays, mais avec de grands objectifs, et nous pensons que la Côte d’Ivoire est un partenaire fort qui peut nous aider dans ce sens ».

Le secrétaire d'Etat à l'Innovation et à la Formation technique du Cap-Vert a profité de l’audience que lui a accordée le ministre ivoirien de la Communication et de l’Economie numérique pour l’inviter « à découvrir bientôt, le Parc technologique du Cap-Vert ».  L’infrastructure de soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat numérique, réalisée grâce à un financement de la Banque africaine de développement (BAD), devrait être achevée d’ici la fin de l’année.

Samira Njoya

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La Banque mondiale considère l’identification numérique des populations comme essentielle. Elle favorise l’acquisition et la gestion efficace de données utiles dans la mise en œuvre des politiques publiques.  Dans de nombreux pays africains, une absence de stratégie freine encore sa mise en œuvre.

Le Premier ministre de la République de Guinée, Bernard Goumou, a convié les acteurs publics et privés à l’élaboration du cadre juridique et technique de l’identifiant unique. Lors du Conseil des ministres présidé jeudi 15 septembre par le président de la transition, chef de l’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya, il a expliqué l’importance de cet outil dans la transformation numérique que mène le pays et la nécessité de garantir un certain nombre de prérequis pour son succès.

Selon Bernard Goumou, de nombreux départements ont déjà mis en place des systèmes biométriques fonctionnels. Cela se traduit actuellement par l’établissement des documents d’état civil, passeport, titre de séjour, permis de conduire, le registre de l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES), et le registre de base WURI (Identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest).

Mais le chef du gouvernement déplore la fragmentation de ces systèmes d’identification avec des systèmes informatiques en silos qui ne dialoguent pas et qui ne couvrent qu’une partie des résidents en Guinée. Pour le Premier ministre, il se pose aussi un problème de qualité des services, de niveau de décentralisation, de disponibilité des infrastructures d’hébergement, de protection des données à caractère personnel.

Au regard de l’urgence de la question de l’identifiant unique qui doit contribuer à améliorer la gouvernance publique, l’accès des populations aux services, le Premier ministre prescrit la célérité dans le travail des acteurs publics et privés conviés à la réflexion sur le cadre légal et technique de l’identifiant unique. Il souhaite que leurs différentes propositions soient validées dans un délai de deux semaines pour leur mise en œuvre.

Bernard Gomou souhaite ensuite que la commission gouvernementale sur l’identifiant unique, valide dans les plus brefs délais les termes de référence, le budget et le projet de décret afférent à ce projet pour transmission au chef de l’Etat.

Muriel Edjo

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Le marché des centres de données en Afrique a explosé avec la pandémie de coronavirus. La demande en services gérés a augmenté au regard de la transformation numérique accélérée du continent. Raxio se positionne pour une part de ce marché à fort potentiel.

Raxio Group, un constructeur et exploitant de centres de données neutres, a procédé au démarrage des travaux de construction de son centre de données de Kinshasa. Annoncé pour la première fois en mars 2021, la société a organisé ce jeudi 15 septembre la cérémonie de pose de la première pierre de ce qui, selon elle, est le premier centre de données de colocation neutre de qualité Tier 3 en République démocratique du Congo.

Selon Robert Mullins, président du groupe Raxio, « ce type d’infrastructures est plus que jamais important pour le pays, alors que l’accès à Internet, aux solutions de connectivités ainsi que la transformation digitale progressent rapidement et durablement. Et comme pour tous nos autres datacenters, clients et partenaires sont toujours au cœur de la procédure de conception et notre souhait est que ce premier datacenter certifié tier 3 de la RDC et totalement neutre en connectivité puisse apporter la solution critique qui manquait au pays en termes d’infrastructures numériques ».

Prévu pour une inauguration à la fin 2023, ce premier datacenter de Raxio à Kinshasa est conçu pour être une infrastructure à la pointe de la technologie répondant aux standards internationaux avec une capacité IT prévue de 1,5 MW pouvant accueillir près de 400 Racks. Il permettra d’améliorer le flux entre les créateurs de contenus locaux et internationaux, mais également d’améliorer la connexion Internet et la rendre plus accessible financièrement à tous les utilisateurs.

Selon le rapport « Data Center Market in Africa – Industry Outlook and Forecast 2020-2025 » , le marché des datacenters en Afrique devrait progresser à un rythme annuel supérieur à 12 % au cours de la période 2020-2025 et devrait atteindre une valeur de 3 milliards USD. Raxio veut profiter de ce marché florissant pour établir 10 à 12 investissements dans des centres de données à travers l’Afrique. Pour le moment, le portefeuille du groupe comprend Raxio Ouganda, Éthiopie, Mozambique, Côte d’Ivoire et Tanzanie.

Pour les membres du gouvernement, le centre de données en construction est en parfait alignement avec le plan stratégique du gouvernement de doter le pays d’infrastructures numériques de normes et standards internationaux, tel que repris dans le plan national du numérique horizon 2025.

Samira Njoya

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Le partenariat  entre les deux entreprises est une solution à plusieurs problèmes parmi lesquels la transparence ainsi que les longues files d'attente des clients pour accéder aux agents.

Le service de transfert d'argent et de paiement mobile du groupe Orange, Orange Money, et la société de paiement panafricaine Cellulant ont signé un partenariat pour permettre les transferts de carte bancaire à portefeuille pour 8 banques au Botswana.

Selon le communiqué publié le lundi 12 septembre sur le site web de la fintech, le nouveau service Orange Money Card-To-Wallet va contribuer positivement à la croissance du secteur informel et des services financiers, « l’introduction de Card-To-Wallet s'aligne sur notre stratégie d'inclusion financière qui est centrée sur la fourniture de solutions pertinentes et pratiques répondant aux besoins quotidiens de nos clients, ainsi que sur nos priorités visant à placer nos clients au premier plan », a déclaré le DG d'Orange Money Botswana, Seabelo Pilane. 

Dans son rapport 2021 intitulé « L'état des paiements instantanés en Afrique : Progrès et perspectives », l'organisation indépendante AfricaNenda affirme que les comptes de paiement mobile en Afrique en 2020 ont connu un volume total de 27,5 milliards de transactions et une valeur totale des transactions de 495 milliards de dollars.  Soit une augmentation de 15 % et 23 % respectivement, en glissement annuel, par rapport à 2019.

Le service déjà disponible pour tous les clients d'Orange Botswana possédant un compte bancaire, leur permettra de transférer des fonds de leurs comptes par le biais de leurs cartes bancaires directement dans leurs portefeuilles Orange Money via le site Web d'Orange Botswana, suivant un processus qui est alimenté par la plateforme de paiements de Cellulant, Tingg. Bien que la plupart des banques du Botswana disposent d'applications mobiles, certaines n'offrent pas encore cette option à leurs clients. Il suffira juste à l’expéditeur d’avoir une carte SIM Orange enregistrée, tandis que le destinataire aura besoin d'un compte Orange Money.

Cette solution offre donc aux clients des banques davantage d'options et leur permet de transférer de l'argent facilement et en toute transparence en gagnant beaucoup plus de temps.

Selon Bathusi Beleme, directrice nationale de Cellulant au Botswana, ce partenariat avec Orange va « alimenter les paiements de leur service Card-to-Wallet. Cette initiative s'inscrit dans notre stratégie visant à étendre nos services aux commerçants du Botswana afin de les aider à numériser leurs paiements ».

Samira Njoya

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En Afrique, le développement des compétences numériques est au cœur des préoccupations gouvernementales. Des initiatives sont mises sur pied dans le but d'accroître les compétences des jeunes en technologie numérique, de réduire le chômage et d’augmenter les capacités d’entrepreneuriat numérique.

L’Alliance Smart Africa Digital Academy (SADA) a lancé au Bénin, une académie numérique nationale, en vue de promouvoir les compétences numériques dans le pays. Un protocole d’accord a été signé à cet effet le jeudi 8 septembre entre le directeur général de Smart Africa, Lacina Koné (photo, à droite), et la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soule Zoumarou (photo, à gauche).

Selon Lacina Koné, « SADA est une réponse directe à la pénurie de compétences numériques à laquelle le Bénin et l'Afrique en général sont confrontés […] La SADA Bénin est là pour soutenir l’agenda visant à placer les compétences numériques au cœur du développement socio-économique actuel et futur de l’Afrique ».

Dans le cadre de ce partenariat, la formation de 40 formateurs dans les domaines de l'intelligence artificielle et de la cybersécurité a déjà été lancée. Ces formateurs formeront à leur tour d'autres formateurs afin de constituer un vivier de compétences numériques solides. Tout au long de ce partenariat, la SADA prévoit également des formations avancées en TIC à destination des cadres et des enseignants.

Grâce aux réformes et aux projets phares du Programme d’action du gouvernement, le Bénin a fait un bond de 20 places entre 2016 et 2020 dans le classement mondial des États qui placent le numérique au cœur de leur gouvernance. Il est aujourd’hui le numéro un ouest-africain de la fourniture de services publics en ligne, selon un sous-indicateur de l’indice onusien de développement de l’e-gouvernement (EGDI).

L'initiative SADA au Bénin sera donc un soutien essentiel à la stratégie du secteur numérique du Bénin, qui vise à transformer le pays en un hub de services numériques en Afrique de l'Ouest.  Pour le ministère du Numérique, l’alliance va « renforcer les initiatives qui ont été déjà prises par la République du Bénin dans le cadre de son programme d’action et ouvrir des perspectives sur d’autres domaines de coopération et de renforcement ».

C'est la 4e académie nationale lancée par la SADA depuis le début de l'année après le Congo, le Rwanda et le Ghana. L’alliance envisage lancer dans les prochains mois des académies similaires au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Tunisie, au Kenya et en République démocratique du Congo, à Djibouti et en Sierra Leone.

Depuis le début de ses activités en août 2020, en se concentrant sur le module de renforcement des capacités des décideurs (CBDM), SADA a formé environ 3 000 décideurs et responsables politiques à travers 26 pays sur des sujets liés à la transformation numérique et aux technologies émergentes en vogue. L'objectif est de former plus de 22 000 personnes d'ici 2023 dans les pays partenaires.

Samira Njoya

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Le Nigeria dispose d'importantes ressources agricoles et les femmes représentent pratiquement la moitié des agriculteurs dans le pays. Des projets sont mis en œuvre pour leur permettre de devenir autonomes et profiter de l'économie numérique.

Les femmes rurales bénéficieront d’une plateforme numérique dans les prochains mois. La ministre fédérale des Affaires féminines, Pauline Tallen, l’a annoncé le mercredi 7 septembre lors de la visite de Beatrice Eyong, la nouvelle représentante de l'ONU Femmes au Nigeria et à la CEDEAO.

Pour la ministre, des projets basés sur l’autonomisation des femmes comme celui-ci devraient bénéficier de plus de ressources, car « une fois qu'une femme est autonome, le foyer et le mode de vie de sa famille changeront et la nation sera en meilleure santé et plus prospère […] Si le gouvernement pouvait se concentrer davantage sur l'autonomisation des femmes, cela ne changerait pas seulement la vie des femmes, mais relancerait l'économie ».

La future plateforme permettra aux agricultrices d'avoir une vue d’ensemble sur le cycle de vie d'une entreprise et fournira des équipements pour les aider à éviter les ventes de détresse, à recevoir des prix plus élevés et à réduire les pertes après récolte. Elle va également permettre de « renforcer les capacités économiques et financières des communautés rurales, de les initier à l'économie numérique et de mieux les préparer au changement climatique » a déclaré la représentante de l'ONU Femmes.

Selon la Banque mondiale, des différences importantes entre les zones rurales et urbaines dans la répartition des revenus ont un impact sur les femmes, en particulier les 54 des 80,2 millions de femmes nigérianes qui vivent et travaillent dans les zones rurales et fournissent 60 à 79 % de la main-d'œuvre rurale. Par conséquent, l'augmentation de la pauvreté rurale s'est traduite par une augmentation de la pauvreté féminine. 

Pour réduire ces chiffres, le ministère des Affaires féminines a lancé le projet d'autonomisation économique des femmes, soutenu par la Banque mondiale et connu sous le nom de « Nigeria for Women Project (NFWP) ». La plateforme numérique s’inscrit dans le cadre de ce projet national de cinq ans qui vise à garantir de meilleures opportunités de subsistance pour 324 000 femmes au Nigeria.

Selon Béatricre Eyong, le programme a été adopté par les agricultrices au Mali, au Sénégal et dans d'autres pays d'Afrique.

Samira Njoya

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Dans leur dernier rapport mondial sur le développement du gouvernement numérique, les Nations unies classent le Maroc parmi les meilleurs en Afrique. Les autorités nationales, conscientes que beaucoup restent à faire pour conserver cette place et progresser encore, multiplient les investissements.

À travers l’Agence marocaine de développement du numérique (ADD), le royaume s’est doté d’une plateforme numérique d’interopérabilité des services publics. Elle lui permettra de faciliter l'échange sécurisé et transparent de données et de documents entre toutes les administrations, agences et institutions publiques. L’objectif est de simplifier les processus, d'adapter les services aux besoins des citoyens et de rationaliser les procédures.

Grâce à cette plateforme fournie par la société Minsait, spécialisée en conseil en transformation numérique et en technologies, tous les systèmes d'information des administrations du gouvernement pourront communiquer quelles que soient leurs caractéristiques technologiques.

« L'interopérabilité entre les différents systèmes permet de réduire les cycles de traitement et la mise à disposition de la documentation préalablement délivrée à l'une des administrations connectées, ainsi que de réduire les erreurs humaines et les coûts », explique Minsait dans un communiqué le lundi 5 septembre.

La plateforme d’interopérabilité des services publics rentre dans le cadre des investissements du gouvernement marocain pour la transformation numérique de l’administration publique. À travers le plan Maroc Digital, le royaume s’est fixé comme objectif un taux de satisfaction des citoyens et des entreprises, vis-à-vis des services rendus par l’administration, de plus de 85 % d’ici 2025 grâce à la transformation des « interactions avec l’administration publique, via la digitalisation de bout en bout des parcours citoyen/entreprise prioritaires ».

Actuellement, le registre social unique (RSU), le système de gestion scolaire MASSAR et certains programmes sociaux sont opérationnels sur la plateforme d'interopérabilité, qui est un système ouvert « Internet des objets » (IoT) doté de capacités « Big Data ».

Elle permet une intégration et un partage simples des informations provenant de différents systèmes, applications et appareils. Elle facilite également le cryptage des communications pour protéger la confidentialité et l'intégrité des informations.

Muriel Edjo

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