La transformation numérique, accélérée par la pandémie de Covid-19, touche tous les secteurs économiques et entraîne le développement de nouveaux métiers numériques. Les institutions et gouvernements se mettent ensemble pour multiplier les mains-d'œuvre dans le secteur.

Mercredi 7 décembre, la secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo (photo, à gauche) et le président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Serge Ekue (photo, à droite), ont signé un accord-cadre de coopération pour soutenir la transformation numérique dans les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

L’accord signé permettra à la BOAD de concevoir un véhicule financier, mobilisant plusieurs dizaines de millions d’euros, que les pays concernés pourront utiliser pour permettre à la population en particulier des jeunes et les femmes de suivre des formations au numérique.

« Lors du XVIIIe Sommet de la Francophonie à Djerba, les chefs d’Etat et de gouvernement ont longuement délibéré sur la transformation numérique. Ils ont conclu que l’appropriation du numérique par les jeunes francophones – et notamment les jeunes filles – constituait un enjeu vital pour l’avenir de la Francophonie et de l’Afrique. Avec plus de 70 % de leur population nationale qui est âgée de moins de trente ans, les pays de l’Afrique de l’Ouest doivent mettre la formation au numérique tout en haut de leur agenda. Avec cet accord, l’OIF et la BOAD vont les y accompagner », a expliqué Louise Mushikiwabo.

L’accord signé entre les deux organisations rentre dans le cadre du programme « D-CLIC, formez-vous au numérique avec l’OIF ». Lancé en janvier 2022 suite à l’adoption de la Stratégie de la Francophonie numérique 2022-2026, D-CLIC a déjà mis en place 57 parcours de formation professionnalisante aux métiers du numérique dans 10 pays africains francophones.

Le projet offre également des solutions en matière de renforcement de capacités des agents publics dans le domaine de la gouvernance du numérique, et proposera dès 2023 un ensemble d’outils visant à sensibiliser et initier au numérique les personnes les plus éloignées de cette réalité nouvelle.

Samira Njoya

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Le gouvernement congolais accorde une importance particulière au numérique. Depuis la création du ministère du Numérique, plusieurs actions sont nées avec pour objectif de faire du numérique un levier d'intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social.

La République démocratique du Congo (RDC) vient de faire un pas de plus vers le développement du secteur numérique. Mardi 6 décembre, l'Assemblée nationale a déclaré recevable le projet de loi portant Code du numérique en RDC. Il a été présenté et défendu par Désiré-Cashmir Eberande Kolongele (photo), ministre du Numérique.

Selon le ministre du Numérique, « l'adoption de ce cadre juridique a pour but de réguler la nouvelle économie numérique pour sécuriser l'investissement dans ce secteur et d'encadrer ce vaste domaine en recherchant un point d'équilibre entre, d'une part, les principes de liberté, notamment la liberté d'économie, d'expression, d'information, de réunion et d'opinion et, d'autre part, la protection de la vie privée ainsi que la protection de l'ordre public ».

En effet c’est le 26 aout, que le président de la République Félix Tshisekedi a instruit  l'adoption du Code du numérique qui régira la transformation 2.0 de la RDC, c'était lors d’un Conseil des ministres. Le 14 octobre le gouvernement l’a adopté après qu’il a été défendu par le ministre en charge du Numérique et qu’il a bénéficié des commentaires et recommandations de certaines organisations internationales évoluant dans ce secteur.

Le projet de loi adopté par l’Assemblée nationale met l’accent entre autres sur la cybersécurité, la mise en place d'un régime juridique applicable aux activités et services numériques, la mise en place des organismes, établissements publics spécifiques devant accompagner la mise en œuvre et le contrôle de l'écosystème numérique que sont : l’Autorité de régulation du secteur du numérique, l'Autorité nationale de certification électronique, l'Autorité de protection des données, l'Agence nationale de cybersécurité. Le code numérique s'intéresse également à la consécration des règles organisant la sécurité et la protection pénales des systèmes d'information numériques.

Il faut noter que la nouvelle loi, qui est désormais en examen approfondie, viendra compléter la loi du 25 novembre 2020 relative aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication, qui avait montré des faiblesses du fait qu’elle ne prend pas en compte la protection des données à caractère personnel, la cybersécurité et la cybercriminalité.

Samira Njoya

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La transition numérique est l’une des préoccupations majeures du gouvernement de la République démocratique du Congo depuis quelques années. Pour favoriser cette transition, il est nécessaire d’assainir l’espace cybernétique marqué par des menaces de plus en plus transfrontalières.

La République démocratique du Congo (RDC) a adopté le projet de loi autorisant la ratification de la convention de l’Union africaine (UA) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. La décision a été prise au cours de la 79e réunion du Conseil des ministres du gouvernement congolais tenue le vendredi 2 décembre par visioconférence.  

Le projet de loi permettra à la RDC de consolider son arsenal juridique pour protéger son cyberespace et bénéficier d’une meilleure coopération internationale. La décision de son adoption intervient un mois après que le chef de l’Etat a donné l’instruction à son gouvernement à travers le ministre du Numérique « de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour permettre la ratification par notre pays de la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel dite convention de Malabo », avait-il déclaré le 14 octobre lors du 73e conseil des ministres.

Lors du même Conseil, le président de la République avait également instruit l’opérationnalisation de l’Agence nationale de cybersécurité et avait validé la stratégie nationale de la cybersécurité. L’objectif étant de bâtir et disposer d’un écosystème cybersécuritaire solide qui sera capable de faire face aux menaces multiformes.

Signalons que la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel a été adoptée en juin 2014 à Malabo en Guinée Equatoriale. C’était lors de la 23e Session ordinaire du Sommet de l’UA.

Elle vise à renforcer et harmoniser les législations actuelles des Etats membres et des Communautés économiques régionales (CER) en matière de TIC dans le respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme et des peuples. Elle vise également à créer un cadre normatif approprié correspondant à l’environnement juridique, culturel, économique et social africain et souligne que la protection des données personnelles et de la vie privée est un « enjeu majeur de la société de l’information », et que tout traitement de données personnelles doit respecter un équilibre entre libertés fondamentales, promotion et usage des TIC, intérêts des acteurs publics et privés.

Samira Njoya

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Le Nigeria ambitionne de numériser l’ensemble des services administratifs et favoriser l’accès à Internet dans tout le pays. Pour y arriver le gouvernement noue des relations avec d’autres pays qui partagent les mêmes objectifs à l’instar du Vietnam.

Le vice-président du Nigeria Yemi Osinbajo (photo, à gauche) vient d’effectuer une visite de travail en République socialiste du Vietnam. L’homme politique a été reçu le lundi 5 décembre par son homologue vietnamienne, Madame Võ Thị Ánh Xuân (photo, à droite), au palais présidentiel de Hanoï.

Les deux pays ont signé par la même occasion un accord de coopération en matière de défense et ont exprimé leur détermination à approfondir leurs relations bilatérales de longue date, en travaillant ensemble, dans les domaines de l'économie numérique, des télécommunications, entre autres.

Selon Yemi Osinbajo, « il existe de vastes possibilités de coopération et de collaboration, notamment dans le domaine de l'économie numérique et des télécommunications. Nous sommes impatients d'accélérer le processus, en veillant à ce que ces accords soient signés, car ils sont essentiels aux collaborations que nous verrons entre nos pays dans les années à venir », a-t-il déclaré.

La nécessité d'une meilleure collaboration entre le Nigeria et le Vietnam était au centre des discussions de la rencontre de ce lundi. Les deux pays possèdent chacun un grand potentiel en matière d’économie numérique et de télécommunication dans leur continent respectif. Dans son rapport « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government », le département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA) indique que le Vietnam occupe le 86e rang sur 193 pays avec un indice d’e-gouvernement élevé. Le Nigeria quant à lui occupe la 140e place mondiale avec un indice d’e-gouvernement moyen. 

La collaboration bilatérale entre les deux pays permettra donc au Nigeria de bénéficier de l’expérience poussée du Vietnam dans la numérisation des services, le déploiement des services de télécommunications, pour permettre à toute la population du pays de bénéficier des services administratifs en cours de numérisation.

« Près de 120 millions de nos concitoyens ont mis en service des équipements ou des appareils de télécommunications. De plus, la connectivité à large bande s'est considérablement améliorée. Nous espérons que d'ici 2025, nous aurons une connectivité à large bande pour l'ensemble de nos plus de 200 millions d'habitants », a ajouté le vice-président. 

Samira Njoya

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Selon Interpol, l’Afrique a enregistré une hausse soutenue des cyberattaques en 2020, notamment une augmentation de 238 % de celles ciblant les plateformes bancaires en ligne. Alors que l’usage d’Internet s’intensifie, la cybersécurité devient un secteur stratégique.

Au cours des dix dernières années, l’investissement de l’Afrique dans l’Internet à haut débit et la transformation numérique a progressivement augmenté au regard du besoin qui s’est développé. Aujourd’hui, cet investissement a contribué à la croissance du taux de pénétration d’Internet, de 9% en 2012 à plus de 30% en 2022, et à l’atteinte par 48 pays du continent d’un indice de développement de l’e-gouvernement fort et moyen. Mais cette adoption du numérique n’est pas sans risques. Bien qu’elle ait mûri de nombreuses opportunités dans la santé, l’éducation, le commerce, le divertissement, elle a également accentué les risques liés à la cybercriminalité.

Dans son rapport « The downsides of digital revolution: Confronting Africa’s evolving cyber threats », Global Initiative Against Transnational Organized Crime indique que l’Afrique est actuellement sous la menace de quatre grandes catégories de dangers que favorise le développement d’un numérique mal maîtrisé. Elles sont susceptibles d'avoir un effet croissant sur les conflits, la paix et la sécurité en Afrique si le virage numérique n’est pas négocié convenablement.

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Il s’agit du crime organisé qui s’appuie de plus en plus sur le numérique pour améliorer ses activités, les diversifier ; le sabotage des infrastructures critiques qui comprend les tentatives d'affaiblir ou de détruire les infrastructures, le matériel ou les systèmes nationaux, gouvernementaux ou militaires, de pénétrer le secteur financier, le secteur de l'énergie à travers l'Afrique ; le cyberespionnage et les tentatives de pénétration de système pour extraire des informations sensibles ; l'innovation dans les conflits armés ou l'utilisation de la technologie numérique pour faciliter la violence organisée, comme la prolifération de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux pour susciter un mouvement de foule ou le déploiement de véhicules aériens sans pilote.

Ces menaces cybercriminelles bénéficient jusqu’à présent d’un terreau fertile dû à la faible protection du cyberespace africain. Seuls 18 des 54 pays d'Afrique ont élaboré des stratégies nationales de cybersécurité, qui sont nécessaires pour définir l'ampleur et la portée des défis liés à la cybersécurité d'un pays, attribuer des responsabilités à l'échelle du gouvernement pour la surveillance et la réponse aux menaces, et un soutien externe direct.

22 pays africains disposent d'équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT) — des groupes d'intervenants et d'experts clés qui suivent les menaces majeures et aident les pays à se remettre d'incidents de sécurité importants. Seuls 15 pays africains ont ratifié la Convention de Budapest sur la cybercriminalité ou la Convention de l'Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données qui renforcent la coopération internationale en matière de cybercriminalité.

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Etat d’adoption de cyberstratégie et de CIRT en Afrique. (Source : UIT)

Parmi les recommandations énumérées par Global Initiative Against Transnational Organized Crime, pour déjouer les pièges du monde numérique, figure entre autres une plus grande sensibilisation des acteurs publics et privés aux question de sécurité numérique, le développement d’une main-d’œuvre qualifiée, l'amélioration du cadre réglementaire et technique, davantage de coopération au plan international et régional. Dans le cas contraire, l’Afrique pourrait rater les 180 milliards $ que l’économie numérique a le potentiel de générer pour le produit intérieur brut d’ici 2030 d’après Google et la Société financière internationale (SFI).  

Muriel Edjo

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L’Algérie poursuit sa marche vers la transformation numérique des services. Tous les secteurs sont concernés, y compris le secteur du commerce. Désormais les entreprises devront se doter de la technologie du code-barres, pour commercialiser les produits à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Le secteur du commerce en Algérie connaîtra d’importantes réformes dans les prochains mois. L’une d’entre elles est l’apposition obligatoire du code-barres sur tous les produits fabriqués localement, importés ou destinés à l’exportation.

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig (photo), l’a annoncé le samedi 3 décembre lors de la journée d'information sur le code-barres, organisée à l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur à Alger.

Soulignant l’importance de cette nouvelle réforme, le ministre Kamel Rezig a déclaré que le code-barres a pour rôle de « faciliter le processus d’exportation des produits, en évitant la falsification ». Cette réforme fait suite à l’arrêté interministériel (Commerce et Industrie) du 16 février 2021 portant règlement technique fixant les conditions et les modalités applicables à l’apposition du code-barres sur les produits destinés à la consommation humaine.

En effet, c'est en août 2020 que le ministre avait annoncé l’élaboration prochaine d’un texte réglementaire relatif au « code-barres emballeur ». Il avait affirmé que durant les 5 prochaines années, « tous les produits algériens fabriqués localement, emballés et destinés à la consommation humaine seront codifiés une fois l’opération obligatoire ».

A ce jour, 11 410 entreprises opérant sur le marché national ont obtenu le code-barres, à leur demande, qui est ainsi apposé sur plus de 500 000 produits destinés à la consommation humaine. Les autres entreprises sont appelées à se mettre à jour car « une fois le délai dépassé, les produits ne possédants pas de code-barre, seront considérés comme illégaux et interdits à la commercialisation », a déclaré le ministre.

Signalons que le code-barre qui est une donnée numérique ou alphanumérique sous forme de barres et d’espaces joue plusieurs rôles. De façon générale, il permet d’identifier un article afin de connaître son origine, son emplacement et la quantité disponible. Il permet également d’assurer la gestion informatisée du stock pour avoir une meilleure gestion des stocks et des approvisionnements. Il permet aussi d’assurer une meilleure traçabilité du producteur au consommateur.

Samira Njoya

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Le gouvernement sénégalais veut faire émerger son écosystème TIC et réussir la transformation numérique du pays dans les prochaines années. Pour y parvenir, des outils sont mis à jour pour suivre l’évolution des projets et détecter les innovations technologiques.

L’Observatoire national du numérique (ONN) va se doter d’une plateforme actualisée en vue de favoriser l’éclosion des entreprises du savoir numérique et les aider à tirer leur épingle du jeu. Un atelier de présentation du projet s’est tenu le vendredi 2 décembre à Dakar, sous l’égide du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique.

Le projet d’une valeur de 3 millions de dollars sera conduit par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en partenariat avec Bureau régional de l’Unesco pour l'éducation en Afrique (BREDA), le Bureau régional de l’Unesco à Dakar, et l’antenne sénégalaise d’Internet Society (ISCO).

Selon le secrétaire général du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Isaac Cissokho, le secteur du numérique est en plein développement au Sénégal il est donc plus qu’important de « créer un environnement qui puisse entraîner de l’émulation entre les différents acteurs de l’écosystème ».

La future plateforme devra à cet effet permettre de mieux apprécier l’état d’utilisation des Technologies de l’information et de la Communication (TIC) ainsi que les principaux usages qu’en font les Sénégalais. Elle permettra également de mieux mesurer le niveau d’accès du citoyen sénégalais aux données numériques. Enfin, elle rendra disponible l’information numérique harmonisée et de haute qualité pour la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques sur le secteur des télécommunications/TIC.

En amont de la refonte de la plateforme, une étude sur les usages et services numériques commanditée par le PNUD sera réalisée dans l’ensemble du territoire. L’objectif est de « définir les différents usages et services numérique qui sont au Sénégal et dans la sous-région pour faire en sorte que ce secteur soit créateur de valeur ».

Samira Njoya

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Les institutions qui œuvrent dans l’humanitaire rencontrent généralement des problèmes  quand elles travaillent dans les zones d’instabilité, d’insécurité et de difficultés logistiques. Avec l’aide des TIC, des solutions sont testées pour faciliter la gestion des projets à distance.

L’Angola vient de rejoindre l’initiative RASME (Remote Appraisal, Supervision, Monitoring and Evaluation), un outil qui optimise la collecte de données sur les projets conduits dans des zones reculées. La Banque africaine de développement (BAD) a procédé le jeudi 1er décembre au lancement de l’initiative en Angola, après une session de formation de trois jours à Luanda, la capitale.

RASME, qui est en effet une suite d’outils et un ensemble de processus de collecte de données numériques en temps réel, a été mis sur pied afin de permettre à la Banque, à ses clients et partenaires de développement de mieux préparer les projets, de rendre compte des progrès et d'évaluer l'impact de manière ouverte et transparente.

Selon Pietro Toigo, le directeur national du Groupe de la Banque africaine de développement pour l'Angola, « ce projet peut améliorer considérablement la collecte de données que nous utilisons pour évaluer l'efficacité de notre travail de développement ici en Angola. Il était important que nous lancions RASME en partenariat avec le gouvernement de la République d'Angola », a-t-il déclaré.

RASME est le fruit d’un partenariat entre le Département des technologies de l’information de la Banque africaine de développement (CHIS), l'initiative Geo-Enabling de la Banque mondiale pour le suivi et la supervision et la Fondation KoBoToolbox, une organisation non gouvernementale affiliée à la Harvard Humanitarian Initiative.

Grâce à RASME, le personnel de la BAD, notamment les chefs de projets et de secteurs, les responsables de programmes nationaux et régionaux, et les représentants du gouvernement pourront désormais compiler les informations liées aux projets issues directement du terrain, à l’aide d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable, de drones et de satellites. Les données peuvent être recueillies sous différents formats : texte, vidéo, graphiques et même réponses à des sondages.

A ce jour, RASME a été déployé dans quatorze pays d’Afrique, parmi lesquels le Gabon, le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Mozambique. Selon Dra Rossana Silva, chef du département de la Coopération économique internationale au ministère angolais des Finances, « garantir des rapports ouverts et transparents sur nos initiatives de développement est au cœur de notre mission. RASME est une amélioration importante de notre capacité à le faire »

Samira Njoya

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Le gouvernement du Burkina Faso, en partenariat avec des organismes internationaux, a misé sur le numérique pour renforcer le système de santé du pays à travers une application innovante qui propose des services de santé sur mobile.

Mardi 29 novembre, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Kargougou, a lancé à Kombissiri la phase pilote des activités du Mhealth-Burkina, un logiciel de santé numérique destiné à améliorer la santé de la population par le numérique.

Le projet Mhealth-Burkina qui va démarrer ses activités dans deux districts sanitaires, dont celui de Boromo, vise à collecter et à transmettre à travers des téléphones portables des données de la prise en charge intégrée des maladies.

S’exprimant sur l’importance du projet, Robert Lucien Kargougou a déclaré que la santé communautaire constitue plus que jamais la priorité majeure du système de santé. « Nous avons des zones dans lesquelles les agents de santé ne peuvent pas arriver et ce sont des agents de santé à base communautaire qui assurent l’offre de soins. Donc il était important pour nous de digitaliser leurs activités à travers cet outil Mhealth-Burkina, qui permet de collecter toutes les activités que ces agents de santé à base communautaire réalisent au quotidien », a-t-il déclaré.

C’est en 2019 que le Burkina Faso, en partenariat avec l’Unicef et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a développé une application mobile de numérisation des données, baptisée « mHealth ». L’objectif est d’améliorer la prise en charge et le suivi des patients, ainsi que le contrôle des stocks de médicaments sur place.

L’application, qui fonctionne hors connexion, transfère par SMS les données collectées sur un serveur sécurisé, accessible aux équipes du centre de santé de la commune, au district sanitaire, à la direction régionale et au niveau central.

Selon le ministre, le lancement du logiciel dans ces communes marquera le début de l’opérationnalisation effective de la numérisation des activités des agents de santé à base communautaire. Une quinzaine de modules seront intégrés dans le logiciel de santé Mhealth-Burkina. Ce qui permettra aux agents de santé communautaire de faire remonter leurs données de façon instantanée.

D’ici à 2023, sept régions devraient disposer du système mHealth, soit environ 7 500 agents de santé. L’objectif à terme est de couvrir l’ensemble des villages, situés à plus de 5 kilomètres d’un établissement sanitaire.

Samira Njoya

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Ces dernières années, le secteur des start-up égyptiennes a véritablement prospéré. Pour avoir de meilleurs résultats, le gouvernement s’est engagé à soutenir cet écosystème, ce qui pousse les investisseurs à manifester un intérêt croissant pour ces entreprises.

L'Agence égyptienne de développement de l'industrie des technologies de l'information (ITIDA) a annoncé, vendredi 25 novembre, la signature d’une convention de partenariat avec 500 Global, l'une des sociétés de capital-risque les plus actives au monde. L'accord de trois ans va permettre à la société d’ouvrir un bureau en Egypte, son tout premier en Afrique, et de renforcer les capacités de 200 start-up ainsi que la création d'un fonds d'investissement pour soutenir les start-up en Egypte.

« Nous sommes ravis de nous associer à ITIDA pour proposer les programmes de classe mondiale de 500 Global, qui ont produit huit de nos 49 licornes, ainsi qu'un programme d'éducation au risque adapté aux responsables des accélérateurs. En tant qu'investisseurs de longue date dans le pays, nous avons la plus grande confiance dans le potentiel du marché égyptien et souhaitons être un élément clé de son écosystème en pleine croissance », a déclaré Courtney Powell (photo, à gauche), directrice des opérations et associée directrice de 500 Global.

En effet, l'écosystème égyptien des start-up s'est imposé comme l'un des quatre plus grands de l'Afrique en très peu de temps. Ces start-up ont attiré près de 500 millions de dollars de financement en capital-risque en 2021, plus du double du montant de 2020. Elles ont également permis le développement de secteurs clés à l'instar des transports publics, des énergies alternatives et renouvelables, de l’agroalimentaire et de l’e-commerce.

L’accord signé vise à fournir aux jeunes pousses prometteuses basées en Egypte les outils dont elles ont besoin pour réussir, et à former les gestionnaires d'accélérateurs en herbe, créant ainsi les conditions nécessaires pour favoriser une communauté régionale d'innovateurs.

Selon Amr Talaat (photo, au centre), ministre égyptien des Communications et des Technologies de l'information, ce partenariat s'inscrit dans le cadre de la volonté du ministère d'établir une coopération avec les principaux acteurs mondiaux. Ceci dans le but « de créer un réseau inclusif et solide d'experts et d'investisseurs, afin d'accélérer la croissance du secteur local des start-up et de stimuler l'esprit d'entreprise fondé sur l'innovation », a t-il déclaré.

Samira Njoya

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