Depuis 2018, l’ultra haut débit se développe en Afrique. Son déploiement se fait d’ailleurs plus rapidement que prévu par divers cabinets spécialisés internationaux. Comme MTN, son grand rival sud-africain, 2022 marque l'année d'entrée officielle d'Orange sur ce segment riche d'opportunités sur le continent.
L’opérateur de téléphonie mobile Orange Botswana a procédé au lancement commercial de la 5G, jeudi 10 novembre, à Gaborone. Le pays est ainsi devenu le tout premier marché 5G d’Orange en Afrique. Le services télécoms ultra haut débit sera disponible dans les régions de Gaborone et Francistown, couvrant 30 % de la population à partir du 11 novembre 2022. D’autres villes suivront début 2023.
D’après Jérôme Hénique, le directeur général d’Orange Moyen-Orient et Afrique, le lancement de la technologie 5G au Botswana permettra au groupe télécoms « d’étendre cette technologie et d’acquérir de l’expérience pour d’autres pays d’Orange en Afrique. Les avantages et l’impact potentiel du lancement de la 5G sont prometteurs ».
D’une part, le lancement de la 5G « contribuera à promouvoir l’inclusion numérique en Afrique, ce qui se traduira par une croissance socio-économique et par la création d’emplois. D’autre part, il permettra de veiller à ce que l’Afrique s’approprie les outils modernes de gestion numérique afin de connecter chaque citoyen africain à l’Internet d’ici 2030, conformément à la stratégie de transformation numérique pour l’Afrique de l’UA [Union africaine] (2022 - 2030) », a-t-il affirmé.
La 5G, grâce à son très haut débit et à sa faible latence, permettra la mise en place de nouveaux services disruptifs dans des domaines tels que la télémédecine, les véhicules connectés, les villes connectées, les jeux vidéo, les maisons intelligentes, la réalité virtuelle et augmentée. La 5G offrira également de nouvelles possibilités aux entreprises, aux innovateurs et à la société dans son ensemble.
Le 27 janvier 2021, lors de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux à la presse d’Orange, à Issy-les-Moulineaux, l’ancien président-directeur général, Stéphane Richard, annonçait l’investissement du groupe télécoms dans la 5G en Afrique « probablement dès la deuxième moitié de 2021 et en 2022 ». Des propos prudents au regard du cadre réglementaire qui tardait encore à s’adapter aux nouvelles réalités de plusieurs marchés télécoms africains.
Une prudence qui n’avait pas toutefois douché l’optimisme d’Orange pour l’avènement de la 5G en Afrique puisque l’entreprise télécoms s’est assurée la même année de la capacité de plusieurs de ses marchés à adopter la technologie. La technologie avait ainsi été testée avec succès au Sénégal, au Mali ou encore en Tunisie.
A travers le lancement de la 5G au Botswana, Orange voit une plus grande contribution de l’entreprise dans la promotion de l’innovation et de l’inclusion numérique au niveau national. La société estime qu’elle répond à l’ambition du gouvernement de tirer parti des innovations de la quatrième révolution industrielle (4RI), dans le but de transformer le Botswana en une économie inclusive, davantage fondée sur la connaissance.
Pour Néné Maiga (photo, au centre), la directrice générale d’Orange Botswana, « la connectivité 5G est une occasion incroyable. Cela va changer la façon dont les clients vivent la connectivité ».
Muriel Edjo
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Par le passé, les opérateurs télécoms ont peu investi dans les zones rurales en Afrique, car peu attrayantes économiquement. Avec l’économie numérique qui s’accélère sur le continent, plusieurs acteurs procèdent déjà à un repositionnement stratégique.
A travers sa filiale Orange Côte d’Ivoire, le groupe Orange a annoncé, le mardi 8 novembre, la signature d’un accord de service avec la société Vanu, Inc. pour étendre sa couverture réseau en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Liberia. Le projet débutera avec la mise en place de 1 070 sites, dont 700 en Côte d’Ivoire, 170 au Burkina Faso et 200 au Liberia. Le partenariat entre Orange et Vanu inclura la fourniture de mises à niveau technologiques et sera basé sur le modèle innovant « Network-as-a-Service » (NaaS).
Selon Nafy Coulibaly (photo), la directrice générale adjointe d’Orange chargée des opérations en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Liberia, « Orange va déployer ses services en améliorant/augmentant stratégiquement sa couverture réseau afin que personne ne soit laissé pour compte. Notre objectif est en effet de fournir un accès libre et gratuit aux services numériques, en tout lieu et au plus grand nombre […] de rendre les services numériques accessibles aux millions d’habitants des zones rurales de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Liberia qui n’étaient pas couvertes jusqu’alors ».
Le partenariat entre Orange Côte d’Ivoire et Vanu, Inc. s’inscrit dans le cadre du programme IDEAL d’Orange, dont l’objectif est l’extension de la couverture réseau dans les zones rurales à 20 millions de personnes grâce à la construction de 5 000 sites en quatre ans. Les zones rurales d’Afrique où résident encore une grande partie de la population, faiblement couvertes en réseaux télécoms, représentent une niche de marché à fort potentiel de croissance pour les opérateurs télécoms.
En renforçant sa présence dans les zones rurales de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Liberia, le groupe Orange se donne les moyens d’accroître son nombre d’abonnés dans ces différents marchés. En devenant le principal fournisseur de services dans ces zones, il renforcera aussi la portée de ses services numériques.
Muriel Edjo
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Cinq ans après le décès prématuré de son premier satellite national, le gouvernement angolais annonce le lancement de Angosat-2 livré depuis le 26 juillet dernier.
Angosat-2, le satellite angolais construit par la Russie sera mis en orbite le mercredi 12 octobre. C’est ce qu’a déclaré le mardi 4 octobre Mário Augusto da Silva Oliveira, le ministre angolais des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale (MINTTICS).
Le satellite sera lancé depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan par l'intermédiaire de l'Agence spatiale fédérale russe (Roscosmos). Il résulte du protocole complémentaire au contrat signé entre la Russie et l’Angola qui prévoyait la construction d’un nouvel engin de remplacement en cas d’échec du premier satellite Angosat-1 d’une valeur de 327,6 millions de dollars.
Selon le directeur général du Bureau national de gestion du programme spatial angolais (GGPEN), Zolana João, Angosat-2 sera sept fois plus rapide que son prédécesseur Angosat-1, qui avait été perdu quelques heures après son lancement en 2017.
Avec un haut débit de transmission de données (HTS), fournissant 13 gigaoctets dans chaque région éclairée (zones de portée du signal du satellite), le nouveau satellite va assurer la couverture complète du territoire national et fournira des services de télécommunications (téléphonie, Internet, télémédecine, diffusion et radiodiffusion). Il couvrira l'ensemble du continent africain, en particulier l'Afrique australe et sera basé sur la plateforme Eurostar-3000 avec une durée de vie nominale de 15 ans.
Le lancement d'Angosat-2, entre dans le cadre de la stratégie spatiale nationale de la République d’Angola 2016-2025 et contribuera à unifier et à développer l'Afrique. « Nous voulons avoir une industrie spatiale nationale forte qui sert les intérêts de notre économie et apporte des avantages, non seulement pour l'Angola, mais comme un moyen de créer des synergies dans notre région tout en favorisant l'établissement d'une Afrique unie », a déclaré le ministre.
Samira Njoya
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La formation des jeunes au numérique en Afrique, leur employabilité et leur préparation aux futurs métiers sont au cœur des actions des opérateurs télécoms. Des centres de formations sont mis sur pied à cet effet.
L’opérateur de téléphonie mobile Orange et la coopération allemande (GIZ) ont inauguré un nouvel « Orange Digital Center ». Le centre technologique a été officiellement ouvert le lundi 3 octobre au Liberia en présence de Brelotte Ba, le directeur général adjoint d’Orange Afrique et Moyen-Orient. Basé à Monrovia, le centre, ouvert à tous, est entièrement dédié au développement des compétences numériques et à l’innovation.
« Je suis très fier d’inaugurer ce jour, le 11e Orange Digital Center au Liberia, qui fait partie du réseau des 32 Orange Digital Centers du Groupe Orange, qui seront déployés non seulement en Afrique et au Moyen-Orient, mais également en Europe. L’objectif est de démocratiser l’accès au numérique pour les jeunes, diplômés ou non diplômés, leur donner accès aux dernières compétences technologiques pour renforcer leur employabilité, et les préparer aux emplois de demain », a expliqué Brelotte Ba.
L’espace bâti sur superficie de 715 m2, réunit les 4 programmes stratégiques du groupe Orange, une Ecole du Code, un atelier de fabrication numérique FabLab Solidaire de la Fondation Orange, un accélérateur de start-up Orange Fab, soutenu par Orange Ventures, le fonds d'investissement du Groupe Orange. L’ensemble des programmes comprend une formation pratique à 90% sur le numérique, l’accompagnement pour les porteurs de projets, l’accélération des start-up et l’investissement dans ces dernières.
Le digital center opérationnel depuis janvier 2022, a déjà accueilli plusieurs formations et événements numériques et ambitionne déployer des Orange Digital Center Club, extensions de l’Ecole du Code au sein des universités partenaires dans les régions. L’objectif est d’offrir au plus grand nombre de jeunes l’accès aux nouvelles technologies et les aider à les utiliser pleinement.
C’est le 11e Orange Digital Center d’Afrique et du Moyen-Orient, après la Tunisie, le Sénégal, l’Ethiopie, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Egypte, la Jordanie, Madagascar et le Maroc. Il s’inscrit pleinement dans la démarche d’Orange en faveur de l'inclusion numérique et vise, selon Jakob Haselhuber, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Liberia à « encourager chaque personne à tirer parti des opportunités du numérique et travailler dur pour combler le fossé numérique »,
Samira Njoya
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La préparation des différents marchés télécoms africains à l’avènement de l’ultra haut débit mobile se poursuit. Entre tests de la technologie sur le terrain et espaces dédiés à sa découverte, les opérateurs télécoms multiplient les actions pour sensibiliser sur ses enjeux et ses opportunités.
L’opérateur de téléphonie mobile Orange Côte d’Orange a inauguré son tout premier 5G Lab. L’espace d’expérimentation et de découverte de la technologie mobile a été officiellement ouvert ce mardi 20 septembre en présence de Christel Heydemann, la directrice générale du groupe Orange. Basé au Smart Store des Deux Plateaux à Cocody, à Abidjan, le laboratoire est dédié aux entreprises, aux start-up et aux professionnels du numérique.
Jérôme Hénique, le directeur général d'Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA), a expliqué « qu’à l’instar de l’Orange Digital Center inauguré il y a un an, l’Orange 5G Lab va permettre d’accélérer la pénétration de cette technologie auprès des entreprises en Côte d’Ivoire. Elles vont non seulement pouvoir bénéficier de l’expertise et des outils mis en place ici, à Abidjan, mais elles auront également accès aux retours d’expérience des plus de 1 500 entreprises et collectivités qui ont eu accès à un Orange 5G Lab dans le monde – dont 127 ont d’ores et déjà pu mettre en œuvre une expérimentation autour de leurs propres cas pratiques ».
Concrètement, le site accueillera un espace de démonstrations de cas d’usages 5G de différents secteurs d’activité, des conférences, des formations, des séances de co-working, de co-innovation et des sessions de mise en application pratiques de la 5G.
L’Orange 5G Lab de Côte d’Ivoire est le second ouvert par le groupe en Afrique, après celui du Sénégal en juillet dernier. Par contre, c’est le quinzième du groupe à l’échelle mondiale. Il traduit une préparation du marché local à l’ultra haut débit qu’Orange Côte d’Ivoire souhaite lancer dans le pays en 2023. Actuellement, douze opérateurs télécoms proposent déjà la 5G dans dix marchés en Afrique.
« Nous sommes conscients que la 5G constitue une nouvelle opportunité pour les entreprises souhaitant diversifier, optimiser ou dynamiser leur activité. Pour les accompagner, il est primordial que cet espace offre des outils clé en main et permette d’évaluer de façon pratique les résultats de ces expérimentations. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de notre engagement historique en faveur de l’inclusion numérique. Encourager l’innovation et participer à la création de valeur au sein de l’écosystème local, tels sont nos objectifs », a affirmé Mamadou Bamba, le directeur général d’Orange Côte d’Ivoire.
Muriel Edjo
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Karine Doret, la directrice Digital & Expérience Client d’Orange Moyen-Orient/Afrique, a confié à We Are Tech les ambitions de l’entreprise à travers la digitalisation de son service client. Elle a également évoqué les différents investissements consentis par l’entreprise pour accroître la couverture réseau dans ses marchés africains et permettre aux consommateurs d’être satisfaits au quotidien.
Qu'est ce qui justifie la digitalisation des offres et services engagés par Orange en Afrique ?
La crise sanitaire a fait émerger de nouveaux usages à travers tout le continent, les besoins de nos clients, leurs usages et leurs attentes ont évolué.
Pendant la crise de la covid19, les infrastructures de télécommunications se sont révélées plus essentiels que jamais pour les gouvernements, les entreprises et les familles. Au début de la crise, on a pu observer le trafic data augmenter de 60% dans certains pays. Et sur l’année 2020, nous avons constaté globalement un quasi-doublement de la consommation data mobile par utilisateur.
Les opportunités du digital sont multiples, par exemple, dans l’éducation, les MOOC deviennent la norme. L’utilisation des services financiers mobiles ne cesse de croître avec deux tiers des transactions mobile money à travers le monde qui se font sur le continent africain (source : Financial Industry Summit 2021). Les entreprises donnent une place de plus en plus importante au télétravail qui devient également la norme. Cette accélération du digital initié par la crise sanitaire ne s’infléchit pas, bien au contraire, les besoins et les attentes de nos clients quant à leurs usages digitaux ne font que croître.
Chez Orange Afrique et Moyen-Orient, nous croyons vraiment que le digital peut permettre à l’Afrique de croître plus rapidement, de former sa jeunesse, d’autonomiser ses entrepreneurs, de contourner les obstacles liés au manque d’infrastructures et de transport. L’accélération de cette adoption est essentielle pour relever les nombreux défis auxquels le continent est confronté.
En tant qu’opérateur, Orange se doit d’être leader sur ce sujet, les clients attendent que la digitalisation soit un vecteur de simplicité dans tous les aspects de leur vie et c’est ce que nous efforçons de faire en digitalisant l’ensemble de nos parcours et interactions clients. Un exemple concret : il existe au Cameroun, un chatbot sur WhatsApp qui facilite la collecte des documents d’identité client grâce à une photo prise depuis son smartphone, c’est simple, sécurisé et efficace. Le client n’a plus à se déplacer et perdre son temps, la satisfaction clients a augmenté de + de 100% sur ce parcours grâce à la simplicité du parcours et un délai de traitement quasi en temps réel.
Quels sont actuellement l’éventail des services digitalisés par Orange et les pays dans lesquels ils sont disponibles ?
Aujourd’hui, l’éventail d’offres et services digitalisés est vaste. Commençons par nos applications mobiles, à date, 13,5 millions de clients utilisent « My Orange » pour gérer facilement ses lignes mobiles et fixes. Lancée en 2016, cette application gratuite et téléchargeable sur IOS, Android et en Web app est disponible dans 17 pays et propose des services tels que la souscription à des offres voix et data, le transfert d’argent, la consultation de son solde etc. Depuis 2021, elle s’est enrichie avec le service « My Place », disponible dans 8 pays et qui propose des contenus de divertissement (film et série, jeux, musiques, informations…).
En complément, nous proposons également une application Orange Money pour digitaliser les transactions financières de nos clients, avec cette application nos clients détiennent un E-wallet leur permettant de faire du transfert d’argent dans leur pays ou à l’international, de payer leur facture ou des marchands de manière simple et sécurisé. De plus, nous avons enrichi notre application d’un QR code qui simplifie leur expérience dans plusieurs pays. Ils peuvent également souscrire à une offre de micro-crédit comme par exemple en Côte d’ivoire, à Madagascar et au Sénégal.
Dans 12 pays, nos clients peuvent commander leur mobile en ligne ainsi que des accessoires télécoms et Internet. Et depuis mars 2022, Orange Cameroun a créé un espace Business permettant aux clients professionnels d’accéder à un catalogue d’offres dédiées. Cette proposition d'e-commerce s’enrichit avec la proposition d’offres proposant un parcours client 100% digital, de la commande jusqu’à la livraison, ainsi que toute l’assistance. À date, cette offre est disponible en Jordanie « Jood », mais aussi au Maroc. Des offres similaires sont prévues prochainement en Égypte, Côte d’ivoire et Sénégal.
Notre démarche ne se limite pas aux offres et services, nous digitalisons l’ensemble de notre relation clients. Des bots sont disponibles dans 12 pays d’Afrique et du Moyen-Orient : Maroc, Jordanie, Sénégal, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Cameroun, Burkina Faso, Égypte, Tunisie, Mali et le dernier né en République démocratique du Congo.
Ces bots sont accessibles sur le portail web, WhatsApp, Facebook Messenger, Twitter et dans l’application My Orange. Conçus au départ pour faire de l’informationnel (consultation de son offre, de son solde voix et data…), les chatbots évoluent aujourd’hui vers du transactionnel (transfert d’argent, recharge de la ligne...). En effet, en Guinée, au Cameroun et en Jordanie, il est désormais possible, en plus de l’assistance client, d’acheter des produits et services à travers le chatbot.
Cette démarche de digitalisation des offres a également été initiée pour le B2B afin de développer des outils de « selfcare » à destination des clients professionnels.
En Afrique, le taux de pénétration de l’Internet avoisine 30%. Que prévoit Orange en termes de couverture réseau pour permettre à tous l’accès à ses services digitaux ?
Chaque année, nous investissons près d’1 milliard d’euros dans les infrastructures et réseaux. Nos réseaux 2G/3G sont déployés dans les 17 pays africains et fournissent de la connectivité à 139 millions de clients. La 4G Orange est disponible quasiment partout dans notre footprint et on compte plus de 40 millions de clients sur cette technologie. Nous envisageons aussi bientôt de lancer la 5G, déjà en tests dans plusieurs pays. La 5G aura l’avantage de désengorger les réseaux mobiles 2G, 3G saturés, notamment dans les zones densément peuplées.
Nous investissons aussi fortement dans le très haut débit fixe, notamment la fibre optique, pour répondre à la forte demande des entreprises et des États, en termes de connectivité. Nous avons aussi déjà déployé la fibre (FTTx) dans 7 pays : Maroc, Égypte, Jordanie, Côte d'Ivoire, Sénégal, Burkina et Mali pour les résidences et les entreprises.
Pour soutenir la croissance des usages, nos investissements sont aussi orientés vers les infrastructures internationales, sous-marines ou terrestres. Les câbles sous-marins ACE, Main One, 2Africa, Djoliba sont des projets qui illustrent notre engagement à renforcer la connectivité en Afrique. Orange fait partie du consortium « 2Africa », composé notamment de Facebook et China Mobile, qui finance la construction du plus long câble sous-marin du monde à date, avec 45 000 km, et qui boostera la connectivité à l’intérieur de l’Afrique.
Pour ceux qui ne peuvent encore accéder à ces services digitalisés, quelles alternatives leur sont proposées pour jouir aussi d'un service client de qualité ?
L’expérience clients est au cœur de notre stratégie, nous sommes un opérateur Digital & Humain. Notre objectif est de démocratiser au maximum le digital tout en restant au quotidien à proximité de nos clients grâce aux 5 000 employés de nos services clients.
Leur rôle est d’accompagner au mieux nos clients dans l’évolution de leurs usages et l’adoption de nouvelles technologies, nous adaptons notre organisation aux usages de nos clients, par exemple il est aujourd’hui possible de contacter nos agents par téléphone ou via WhatsApp ou Facebook Messenger. Dans l’ensemble de nos pays, c’est nos clients qui choisissent ce qu’ils leur convient le mieux !
Le digital qu’Orange prône dans ses activités économiques, il le revendique également dans ses activités sociales. Quelles sont les principales actions entreprises par l’opérateur dans ce volet ?
Nous avons lancé des Orange Digital Centers : un écosystème entièrement dédié à l’innovation qui regroupe dans un même lieu : une école du code, un Fablab Solidaire, atelier de fabrication numérique de la Fondation Orange et Orange Fab, l’accélérateur corporate de start-up. L’ensemble de ces programmes sont gratuits, ouverts à tous, allant de la formation des jeunes au numérique, en passant par l’accompagnement de porteurs de projets, jusqu’à l’accélération de start-up et l’investissement dans ces dernières. À date, nous avons déjà formé plus de 100 000 jeunes au numérique dans ces centres.
Nous avons, partout où nous sommes en Afrique et au Moyen-Orient, un fort engagement sociétal qui se traduit à travers nos activités business, mais aussi par les multiples actions de nos Fondations en local qui compte à ce jour 1 400 écoles numériques et plus de 170 Maisons Digitales pour former les femmes au numérique.
Propos recueillis par Muriel Edjo
De nos jours, l'Internet est un outil indispensable pour les étudiants. Les autorités font le nécessaire pour améliorer la qualité de ce service au sein des établissements universitaires.
Abdelbaki Benziane, ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a annoncé le samedi 16 juillet, lors des travaux de la Conférence nationale des universités à Annaba, le renforcement du processus de numérisation des campus. Il se manifestera par la multiplication par 10 du débit Internet dans les établissements de l'enseignement supérieur et de recherche à compter de janvier 2023.
Selon le ministre, « la numérisation constitue un choix stratégique et l’université est en voie de gagner ce pari en vue d’en faire un outil pour la gestion, l’évaluation et la concrétisation de la performance à l’université ». Il a également rappelé que cette action fait suite à la mise en place du système d'information intégré « Progrès » et des plateformes numériques, dont l’objectif est de renforcer la gouvernance dans la gestion pédagogique, la recherche, les ressources humaines et la vie des étudiants.
Cette accélération du processus de numérisation s’inscrit dans le cadre des instructions du président algérien sur la numérisation de tous les établissements sous tutelle des différents ministères. Bien que l’Algérie ait commencé la numérisation de plusieurs secteurs depuis plusieurs années, la pandémie a en effet donné un coup d’accélérateur à la transformation numérique partout dans le monde. Les pays africains ne sont pas restés en marge de cette révolution et continuent leur marche en avant avec divers projets de numérisations.
L’augmentation du débit de l’Internet va entre autres permettre aux étudiants de gagner du temps pour les recherches avec la réduction considérable de la latence, d’améliorer l’accès à un plus grand nombre ou encore d’impacter de façon positive la qualité de leurs travaux.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement fédéral nigérian veut accélérer la pénétration de la connectivité dans le pays. Toutefois, cette ambition est ralentie par l’insuffisance d’infrastructures dans le secteur des TIC.
Dapo Abiodun, gouverneur de l’État d’Ogun au Nigeria, a inauguré le jeudi 14 juillet la première usine de fabrication de câbles de fibre optique d’Afrique de l’Ouest. Dénommée Coleman Wire and Cable Fibre Optic Company, l’usine a été construite par le fabricant de fils et de câbles Coleman Technical Industries Limited (CTIL), en partenariat avec la société américaine Corning Inc.
George Onafowokan, directeur général de CTIL, a expliqué que cette initiative est une réponse à l’appel du gouvernement fédéral pour un développement rapide de la pénétration de la numérisation dans l’économie nigériane. La société ambitionne de devenir la plus grande usine de câbles à fibres optiques d’Afrique d’ici septembre 2023. À cet effet, elle envisage de renforcer les capacités du pays, de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale et d’environ 50 % du continent.
La construction de cette usine s’inscrit dans le cadre du « Nigerian National Broadband Plan (NNBP) 2020-2025 » dévoilé par le gouvernement fédéral en mars 2020. Ce programme vise notamment une pénétration de la large bande de 70 % et une couverture de 90 % de la population d’ici 2025. L’augmentation de la pénétration de la large bande est nécessaire au regard des ambitions nigérianes d’e-gouvernement, de transformation numérique et d’économie numérique.
Selon la Nigerian Communications Commission (NCC), plus de 35 millions de personnes n’ont actuellement pas accès aux services de télécommunications au Nigeria, malgré les investissements croissants dans le secteur des TIC. Une situation qui est notamment due « à l’insuffisance de l’infrastructure de connectivité sans fil et par fibre optique » dans le secteur.
Selon M. Abiodun, la fabrication locale de câbles à fibres optiques facilitera la transformation numérique des différents secteurs de l’économie nigériane. « Elle stimulera l’innovation technologique, l’avancement des processus d’enseignement et d’apprentissage dans nos institutions académiques, améliorera les soins médicaux, facilitera l’accès aux données et améliorera la connexion Internet. Cela va sans aucun doute donner un coup de pouce à l’innovation de notre administration en matière d’infrastructure de l’économie numérique », a déclaré le gouverneur.
Isaac K. Kassouwi
Le besoin en connectivité s’est accéléré à travers le monde dès 2020. Dans plusieurs pays, l'Internet est aujourd’hui considéré comme un service de base au même titre que l’eau potable et l’électricité. En Afrique, cette perception est porteuse de nombreux changements sur le marché télécoms.
La société technologique suédoise Ericsson indique que l’Afrique subsaharienne enregistrera 78 % d’abonnements Internet mobile haut débit au cours des cinq prochaines années. Dans son rapport de mobilité de juin 2022, elle explique que cela sera dû aux abonnements 4G qui continueront d’augmenter. Rien qu’en 2021, le nombre d'abonnements mobile dans cette technologie a crû de 26 %.
Pour Ericsson, cette forte croissance de la 4G devrait se poursuivre au cours de l'année 2022 portée par la migration des consommateurs vers les appareils adaptés. « Le trafic de données mobiles 3G continue d'augmenter, mais la majorité de la croissance du trafic devrait se faire dans la 4G », souligne l’entreprise. Mais il faut préciser que la 3G enregistrera encore la majorité des abonnements mobiles en 2027, soit 40 % contre 28 % pour la 4G. Pour ce qui est de la 5G, l’ultra haut débit, elle représentera 10 % des abonnements Internet mobile en 2027.
Source : Ericsson.
Dans certains marchés comme l'Afrique du Sud et le Kenya, où ont été effectuées de récentes attributions de fréquence, les fournisseurs de services ont pu étendre la couverture et la capacité des réseaux 3G/4G, ce qui a entraîné une augmentation des abonnements au haut débit mobile. Avec le changement des habitudes de consommation d’Internet induit par la crise de Covid-19, Ericsson estime que le trafic data moyen par smartphone en Afrique subsaharienne devrait atteindre 11 gigaoctets par mois d’ici 2027.
L’Afrique sera le seul marché mondial où la 2G aura encore une présence conséquente en 2027. La technologie représentera près de 20 % des abonnements mobiles contre une moyenne d’environ 7 % sur l’ensemble des autres continents.
Muriel Edjo
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La transformation numérique du Ghana avance de plus en plus. Plusieurs services publics sont déjà accessibles en ligne. Mais ils demeurent encore largement adressés aux populations urbaines. Dans un souci d’inclusion, mettre fin à la faible couverture télécoms de l’arrière-pays est nécessaire.
Au Ghana, le gouvernement s’est engagé à améliorer l’accès des populations des zones rurales à la connectivité à haut débit. Pour y parvenir, il s’est engagé à investir la somme de 155 millions €. C’est Ursula Owusu-Ekuful, la ministre des Communications et de l’Économie numérique, qui l’a affirmé, mardi 7 juin, en marge de la Conférence mondiale de développement des télécommunications de l’Union internationale des télécommunications (UIT) qui se tient du 6 au 16 juin à Kigali au Rwanda.
Ce sont 3 millions de Ghanéens des zones rurales que le gouvernement veut connecter à Internet d’ici 2023 grâce à ce nouvel investissement. 6 000 villages sont ciblés. 2 016 sites télécoms ont déjà été bâtis jusqu’ici dans l’optique d’atteindre cet objectif. Des mesures réglementaires ont également déjà été prises pour garantir la réalisation avec succès de ce projet de connectivité rurale, notamment le partage d’infrastructures et « l'itinérance nationale permettant à tout utilisateur d'accéder aux services d'appel d'urgence et à large bande dans nos communautés rurales, non desservies et mal desservies, quel que soit leur fournisseur de services », a déclaré Ursula Owusu-Ekuful.
La connectivité rurale que va développer le gouvernement contribuera à l’inclusion numérique. Un plus grand nombre de personnes pourront accéder aux services publics en ligne depuis leur téléphone mobile, ainsi que saisir des opportunités qu’offrent l’e-commerce, le transfert d’argent en ligne. Les populations jusqu’ici privées de connectivité Internet de qualité pourront s’informer aisément sur des offres d’emploi ou tout autre sujet d'intérêt, s’éduquer, etc.
Selon l’UIT, un accroissement de 10 % du taux de pénétration du haut débit en Afrique entraînerait une augmentation de 2,5 % du PIB par habitant. Pour le Ghana, le projet de connectivité rurale est également porteur de nombreux enjeux économiques.
Selon le Digital Report 2022 de We Are Social et Hootsuite, la population totale du Ghana était de 32,06 millions de personnes en janvier 2022, pour une population urbaine de 58,6 % contre 41,4 % de ruraux. 16,99 millions d'internautes étaient enregistrés dans le pays pour un taux de pénétration d'Internet de 53,0 %.
Hormis l’amélioration de l’accès à Internet pour les populations, Ursula Owusu-Ekuful a par ailleurs réitéré l'engagement du Ghana à améliorer leurs compétences numériques pour leur permettre d'utiliser les services et solutions numériques publics et privés qui se multiplient.
Muriel Edjo
Lire aussi : Sénégal : Orange met le téléport de Gandoul au cœur de sa fourniture du haut débit par satellite en Afrique
L'Internet est aujourd’hui au cœur du développement en Afrique. Mais une grande partie de la population demeure non couverte du fait de l’éloignement des infrastructures télécoms. Les opérateurs voient dans le satellite un investissement plein d’opportunités.
À travers le téléport de Gandoul, la Société nationale des télécommunications (Sonatel) – filiale du groupe Orange – renforcera la couverture de sa connectivité à haut débit au Sénégal. Mardi 17 mai, lors de la journée internationale des télécommunications, l'opérateur a lancé les activités de remise en service du téléport en parallèle de la célébration de ses cinquante ans.
La société télécoms a prévu de s’appuyer sur ce centre de télécommunications pour apporter l’Internet par satellite à un plus grand nombre de Sénégalais, particulièrement ceux installés dans les zones rurales et éloignées des infrastructures de fibre optique et des tours télécoms.
Au téléport de Gandoul, Sonatel opèrera la passerelle « O3b mPOWER » de la Société Européenne des Satellites (SES), fournisseur luxembourgeois de services télécoms par satellites, qui comprend une constellation initiale de onze satellites de haute performance, un logiciel intelligent et une infrastructure au sol étendue. En février 2022, les deux entreprises ont signé un accord de service à cet effet.
Inauguré le 5 avril 1972 par le président Léopold Sédar Senghor, le téléport de Gandoul, qui a été réhabilité successivement en 1991, puis en 2003 et en 2020, a accueilli la première antenne satellite intercontinentale d’Afrique. Il a opéré les premières communications par satellite au Sénégal et en Afrique. En 1978, la station avait permis l’automatisation de l'essentiel des communications internationales du Sénégal ; elle a contribué en 1981 à la réussite du programme de la navette spatiale Columbia de la NASA.
Sonatel a affirmé que « la constellation satellitaire O3b mPOWER de plusieurs térabits de capacité et son infrastructure terrestre automatisée peuvent générer des milliers de faisceaux dynamiques pour délivrer aux clients des services de connectivité à des débits de plusieurs gigabits par seconde et à faible latence sans précédent en Afrique ». De quoi faciliter l’accès de millions de Sénégalais à divers services publics et privés en ligne. Il n'est pas exclu que Sonatel étende son offre de service à d'autres pays d'Afrique de l'Ouest.
Muriel Edjo
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Depuis 2020, le gouvernement nigérian s’est fixé comme objectif d’atteindre un taux de pénétration du haut débit de 70% en 2025. Il multiplie, à cet effet, les contacts avec les acteurs à même de contribuer à une entrée sans heurts des populations dans la quatrième révolution industrielle.
La Commission des communications du Nigeria (NCC) et Google Global Services Nigeria se disent déterminés à travailler ensemble pour un accès au haut débit en permanence. L’annonce a été faite lors d'une visite de courtoisie d’une délégation de l’entreprise de services Internet dans les locaux du régulateur télécoms, jeudi 14 avril à Abuja. L’objectif était d’échanger sur les possibles actions communes susceptibles de propulser la transformation numérique à travers le pays et l’Afrique.
Le vice-président exécutif et directeur général de la NCC, Umar Garba Danbatta, a souligné l’importance d’une telle synergie et la nécessité de rendre les initiatives des deux parties plus percutantes via une coopération renforcée pour un impact quantifiable et remarquable. La directrice de Google Afrique de l’Ouest, Juliet Ehimuan, s’est pour sa part réjouie de l’approche consultative qu’a toujours adopté le régulateur télécoms, dans la formulation de politiques pour la fourniture optimale de services de télécommunications qui auront un impact sur le numérique et la dynamique économique du pays.
La visite de Google Global Services Nigeria chez la NCC est intervenue quelques jours après la rencontre du 7 avril avec le ministre des Communications et de l’Économie numérique, Isa Ali Pantami, en prélude à l’atterrissement du câble sous-marin de fibre optique Equiano d’ici fin avril. À travers cette infrastructure télécoms à haut débit, Googles Global Services Nigeria veut garantir à la forte population nigériane un accès à une connectivité data de haute qualité en ligne avec les ambitions du gouvernement de porter le taux de pénétration du haut débit à 70 % d’ici 2025, et de garantir l’inclusion numérique de tous.
Umar Garba Danbatta s’est dit optimiste sur le fait que cet investissement de Google au Nigeria aura un impact sur le développement socioéconomique du pays. Il a d’ailleurs émis le vœu qu’Equiano dispose de points d’atterrissage supplémentaires dans l’arrière-pays, grâce à des efforts de collaboration avec les sociétés d’infrastructure agréées, pour réduire considérablement les coûts des données et compléter ainsi les efforts de la Commission visant à garantir la disponibilité de l’Internet haut débit partout.
Ruben Tchounyabe
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Depuis 2020 la pandémie de Covid-19 a accéléré l’adoption des paiements numériques en Afrique. Les opérateurs de télécommunication renforcent leurs offres de services financiers pour faciliter les achats pour les populations.
La société de télécommunications Orange Egypt a signé un accord exclusif avec la société de paiement électronique Visa. L’accord annoncé sur le compte Twitter de l’opérateur télécoms, le mardi 12 avril, vise à fournir aux clients d’Orange Cash des solutions de paiements numériques exclusives par le biais de cartes bancaires virtuelles et physiques.
اورنچ مصر توقع اتفاقاً حصرياً مع شركة "فيزا" العالمية لتوفير حلول دفع رقمي مبتكرة وحصرية لعملاء محفظة "اورنچ كاش" لتسهيل إتمام جميع تعاملاتهم المالية بطريقة أسرع واكفاء واكثر أماناً.
— Orange Egypt (@Orange_Egypt) April 12, 2022
رقم التسجيل الضريبي
205-006-930 pic.twitter.com/jStfKmG5rZ
À travers ce partenariat d’une durée de cinq ans, Visa va lier ses services et produits au portefeuille Orange Cash. Cela permettra aux clients d’Orange Egypt d’effectuer des transactions d'achat en ligne et en magasin en utilisant les différents services de paiement de Visa, aussi bien au niveau national qu’international, à partir du portefeuille d'Orange Cash. Il permettra également de développer le service de code QR pour aider les commerçants à accepter les paiements à partir du portefeuille numérique.
Le partenariat avec Visa s’inscrit dans le cadre de la volonté d’Orange de « fournir à ses clients des fonctionnalités nouvelles et uniques pour faciliter leurs paiements quotidiens et leur faire gagner du temps et de l'énergie ». Pour Visa, l’initiative s'inscrit dans le cadre de ses plans visant à « diversifier les méthodes de paiement, à encourager les paiements numériques et à soutenir l'évolution de l'Égypte vers une économie sans numéraire ». La société avait signé en mai 2017 un protocole d’entente avec les autorités égyptiennes pour développer l'infrastructure nécessaire pour faire du pays un centre régional du paiement numérique.
Ce nouveau partenariat permettra aux clients d’Orange Egypt d'effectuer des transactions financières de manière simple, rapide, efficace et sûre. Il permettra également à l’opérateur d’attirer de nouveaux clients et d’améliorer sa position sur le marché du paiement numérique en Égypte. Visa Inc., quant à lui veut saisir « l’extraordinaire opportunité » que lui offre cette collaboration pour poursuivre ses ambitions de croissance.
Ce partenariat contribuera également aux efforts de l'État égyptien pour passer au cashless alors que pays est engagé depuis 2016 dans un processus de transformation numérique, qui s’est accéléré en raison de la pandémie de Covid-19.
Isaac K. Kassouwi
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Au cours des quatre dernières années, le satellite est devenu une alternative prisée par les opérateurs pour connecter les communautés éloignées. Mais elle présente aussi des limites. AST SpaceMobile propose une solution pour franchir ces obstacles.
Le groupe télécoms français Orange a signé, vendredi 25 mars, un protocole d’accord non contraignant avec la société AST SpaceMobile, pour tester son réseau cellulaire à large bande basé dans l’espace dans l’un de ses marchés africains. Le service d’AST SpaceMobile, qui sera déployé à travers le satellite BlueWalker 3, permettra aux populations de se connecter directement au réseau sur leur mobile via les fréquences standard 3GPP, sans passer par un équipement supplémentaire au sol.
Chris Ivory (photo), le directeur commercial d’AST SpaceMobile, explique qu’à travers cette solution directement applicable, l’entreprise « cherche non seulement à combler les lacunes de la couverture cellulaire à large bande pour des millions d’abonnés existants, mais aussi à étendre le service mobile à des zones qui n’en ont actuellement que peu ou pas du tout ».
Orange, comme plusieurs opérateurs télécoms, multiplie actuellement les solutions pour répondre à la demande en services télécoms de qualité qui se développe en Afrique. Le satellite est une option qui est déjà mise en œuvre. Mais elle présente des limites dans la mesure que les équipements au sol sur lesquels sont retransmis le signal ne permettent pas toujours de couvrir avec efficacité les populations installées dans les zones reculées.
Grâce à la technologie spatiale d’AST SpaceMobile, Orange pourra apporter le signal partout il faudra. Le consommateur pourra directement se connecter au réseau. Le protocole d’accord entre Orange et AST SpaceMobile ouvre la voie à des discussions pour un potentiel accord sur l’utilisation par l’opérateur télécoms du réseau de satellites BlueBird que prépare le fournisseur de services télécoms spatiales.
Adoni Conrad Quenum
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