Djibouti dispose actuellement d’un seul centre de données opérationnel. Il s’agit du Djibouti Data Center (DDC), une infrastructure Tier 3 qui a été mise en service en 2013.
Le constructeur de centre de données PAIX Data Centres a annoncé, le mardi 14 mai, avoir créé une coentreprise avec le Fonds souverain de Djibouti (FSD). Le partenariat vise à construire un centre de données neutre vis-à-vis du cloud et des opérateurs à Djibouti pour répondre à la demande croissante dans les domaines de la connectivité, des réseaux de diffusion de contenu, des réseaux sociaux et de l’informatique dématérialisée.
Dénommé JIB1, le nouveau centre de données disposera d’environ 50 000 pieds carrés (environ 4 645 mètres carrés) d’espace utilisable. Il aura également jusqu’à 5 mégawatts de capacité informatique. La mise en service de la première phase de l’installation est prévue pour 2026.
Le JIB1 viendra renforcer l’infrastructure télécoms de Djibouti dans un contexte de transformation numérique accélérée. Le pays est connecté à dix câbles sous-marins avec trois autres en cours de construction. Toutefois, il ne dispose que d’un seul centre de données : le Djibouti Data Center (DDC). Cette infrastructure Tier 3 a été lancée en 2013.
« Au cœur de l’économie numérique africaine, Djibouti joue un rôle stratégique en facilitant la connectivité entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. PAIX Djibouti servira de catalyseur pour l’inclusion numérique et le développement économique, en permettant aux entreprises de débloquer de nouvelles opportunités et de réaliser leur plein potentiel à l’ère du numérique », a déclaré Jean-André Gbarssin (photo), directeur général du FSD.
Isaac K. Kassouwi
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Le Nigeria veut étendre son réseau à fibre optique à 125 000 km au moins pour assurer une couverture complète et offrir des services Internet haut débit à l'ensemble de sa population.
Le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani, a annoncé le mardi 14 mai l'approbation d'un véhicule à usage spécial (SPV). Il contribuera à la construction d’un réseau de 90 000 kilomètres supplémentaires de fibres optiques terrestres qui complètera l'actuelle infrastructure nationale de haut débit. Cette décision, obtenue lors de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) cette semaine, ouvre de nouvelles perspectives pour les Nigérians en général, notamment pour l'écosystème numérique florissant des start-up du pays.
After today’s Federal Executive Council meetings, we have secured 2 approvals that offer significant opportunities for Nigerians in general, but also specifically for our digital startup ecosystem.
— Dr. 'Bosun Tijani (@bosuntijani) May 14, 2024
The first is the launch of a Special Purpose Vehicle (SPV) that will support the… pic.twitter.com/gIRmCv7iZ9
« S'appuyant sur nos travaux existants avec l'Alliance pour le haut débit, cette connectivité accrue permettra de combler le fossé actuel en matière de non-consommation en connectant plus de 200 000 institutions éducatives, sanitaires et sociales dans tout le Nigeria. Cela permettra d'inclure une partie plus grande de notre société dans les avantages de la connectivité Internet », a déclaré le ministre sur X.
En collaboration avec des partenaires du gouvernement et du secteur privé, le SPV construira la couverture supplémentaire en fibre optique nécessaire pour porter la dorsale de connectivité du Nigeria à un minimum de 125 000 kilomètres, par rapport à la couverture actuelle d'environ 35 000 kilomètres. A la livraison, il s'agira de la troisième plus longue dorsale terrestre en fibre optique d'Afrique, après celles de l'Egypte et de l'Afrique du Sud.
Cette extension de l'infrastructure de fibre optique devrait avoir un impact significatif sur l'économie nigériane. Elle augmentera la pénétration d'Internet à plus de 70%, réduira potentiellement le coût de l'accès à Internet de plus de 60% et inclura au moins 50% des 33 millions de Nigérians actuellement exclus de l'accès à Internet. De plus, elle pourrait entraîner une croissance du PIB de 472,6 milliards de dollars en 2022 à 502 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années.
Samira Njoya
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Il y a deux mois, une dizaine de pays d'Afrique centrale et de l'Ouest expérimentaient une perturbation du service Internet de plusieurs jours. Le désagrément s'est à nouveau produit.
Le réseau Internet connaît des perturbations dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est depuis le dimanche 12 mai. NetBlocks, une organisation britannique qui observe les cas de restriction d’Internet dans le monde, attribue l’incident à des défaillances affectant les systèmes de câbles sous-marins SEACOM et EASSY qui desservent la région.
⚠ Confirmed: Network data show a disruption to internet connectivity in and around multiple East #Africa countries; the incident is attributed to failures affecting the SEACOM and EASSY subsea cable systems 📉 pic.twitter.com/8TsAvKrOe6
— NetBlocks (@netblocks) May 12, 2024
Selon Netblocks, les perturbations affectent des millions d’utilisateurs, notamment en Tanzanie, au Mozambique, au Malawi, au Burundi, au Rwanda, à Madagascar, aux Comores, en Ouganda, en Somalie et au Kenya. La Sierra Leone, pays d’Afrique de l’Ouest, est également touchée par les perturbations, quoique légèrement.
C’est la deuxième fois cette année que l’Internet connaît des perturbations en Afrique en raison d'incidents sur les câbles sous-marins qui desservent le continent. En mars dernier, des pannes similaires sont intervenues sur les câbles WACS, MainOne, ACE, SAT3, Seacom/TGN, AAE1 et EIG. Une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et australe ont été affectés. Certains câbles n’ont pas encore été réparés jusque-là.
Dans les pays touchés, des actions ont été entreprises pour régler la situation, aussi bien au niveau des opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès à Internet que des autorités publiques. Nape Moses Nnauye, ministre tanzanien des TIC, a déclaré : « Des mesures sont activement prises pour résoudre ce dysfonctionnement. En attendant le rétablissement complet du service, l’accès à Internet et aux communications internationales sera maintenu à un niveau réduit grâce à des solutions alternatives ».
Isaac K. Kassouwi
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La Gambie aura une stratégie de transformation avec une d’identification numérique ce mois
Les centres de données s’imposent comme des infrastructures primordiales pour l’adoption des services cloud en mettant à la disposition des utilisateurs du stockage en ligne, la puissance de calcul, les logiciels, les serveurs ou encore les applications.
Entre 2012 et 2022, le nombre de centres de données en Afrique de l’Ouest et de l’Est est passé de 9 à 134. C’est ce qu’à rapporter la Banque mondiale dans son rapport intitulé « Digital Progress and Trends Report 2023 » publié en mars 2024.
« Le financement du développement des centres de données augmente afin de combler les déficits de financement. En Afrique, où l'on estime qu'un investissement annuel compris entre 4 et 7 milliards $ est nécessaire pour combler le déficit de centres de données dans la région, la Société financière internationale pour le développement des Etats-Unis fournit un financement de 300 millions $ à Africa Data Centres [un fournisseur panafricain de centres de données] pour soutenir l'expansion et le développement de sept centres de données existants et nouveaux dans cinq pays africains », explique l’institution onusienne.
La révolution technologique en cours sur le continent, couplée à l’accélération de la transformation numérique due à la pandémie de la Covid-19, a rendu indispensable les infrastructures numériques, en l’occurrence les centres de données. De plus en plus de fournisseurs de renommée mondiale se sont installés sur le continent, ce qui a logiquement fait grimper le nombre de ces infrastructures en Afrique.
Entre autres, les américains Raxio Data Centres, Digital Realty, Oracle, le français Orange ou encore le chinois Huawei se sont implantés dans plusieurs pays du continent noir. Les acteurs locaux tels que Africa Data Centres, Paix Data Centres, Onix Data Centres ou encore MainOne continuent également leur expansion sur le continent. Outre les acteurs privés, les gouvernements des pays africains, en quête de souveraineté numérique, investissent aussi dans ces infrastructures.
Pour rappel, d’après les chiffres du rapport « Cloud Computing Market » publié en décembre 2023 par MarketsandMarkets, un cabinet américain spécialisé dans les études de marché, le marché mondial du cloud devrait passer de 626,4 milliards $ en 2023 à 1 266,4 milliards $ d'ici 2028, avec un taux de croissance annuel composé de 15,1 %. De bon augure, mais l’Afrique et le Moyen-Orient représentent des parts marginales, en comparaison à l’Amérique du Nord, leader incontesté du secteur, d’après la même source.
Adoni Conrad Quenum
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Les pannes sur les câbles sous-marins sont récurrentes en Afrique, ce qui représente d’importantes pertes financières pour les différents acteurs du marché des télécommunications sur le continent. En investissant dans le secteur, des changements significatifs pourraient survenir.
La Guinée et la Gambie seront bientôt reliées par un deuxième câble sous-marin à fibre optique. La ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Rose Pola Pricemou (photo, à gauche), et son homologue gambien, Ousmane Bah (photo, à droite), ministre des Communications et de l'Economie numérique, ont signé à cet effet un mémorandum d'entente le mercredi 24 avril à Banjul.
Ce mémorandum vise à mutualiser les efforts et les ressources en vue de la réalisation d'une étude de faisabilité pour la mise en place d'un nouveau câble sous-marin. La future infrastructure sera financée par la Banque mondiale dans le cadre du Projet régional d'intégration numérique en Afrique de l'Ouest (WARDIP).
Dans le cadre de ce mémorandum d'entente, les deux pays bénéficieront d'une réduction des charges liées au projet. Par exemple, la Guinée pourrait voir ses dépenses réduites de plus de 40 %. L’initiative témoigne de la volonté des deux nations de renforcer leur coopération pour un avenir numérique plus accessible et prospère.
Il est à noter que la Gambie et la Guinée sont actuellement connectés au câble ACE (Africa Coast to Europe), dont ils dépendent principalement pour les services Internet à haut débit. Les pannes fréquentes sur cette infrastructure entraînent des perturbations des services, ce qui rend urgent pour les deux nations de se connecter à un deuxième câble sous-marin capable de prendre le relais.
Le déploiement du deuxième câble sous-marin devrait non seulement permettre d'améliorer la qualité des services de télécommunications à haut débit, mais aussi d'étendre la portée de ces services à des milliers de personnes supplémentaires et de réduire les coûts. Le projet devrait également accélérer les ambitions de transformation numérique dans les deux pays.
Samira Njoya
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Plusieurs pannes d’Internet sont survenues en 2024 sur le continent sur les câbles sous-marins à fibre optique. Un fournisseur de câbles a pris ses dispositions en investissant dans une autre technologie.
Seacom, un fournisseur panafricain de câbles sous-marins, a lancé des services Internet par satellites en Afrique du Sud par le biais de satellites en orbite basse (LEO). L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le lundi 15 avril.
Dans le cadre de cette initiative, la société panafricaine s'est associée au fournisseur britannique d'Internet par satellites, Eutelsat Oneweb. Cette collaboration vise à offrir une connectivité Internet de qualité, en particulier aux entreprises, pour répondre aux besoins croissants en matière de connectivité haut débit sur le continent africain.
L’introduction du service Internet par satellites par Seacom intervient dans un contexte où les pannes se multiplient au niveau des câbles sous-marins, perturbant la connectivité dans différentes régions du continent. En février dernier, l’entreprise a connu des perturbations sur son réseau de câbles dans la mer rouge, affectant notamment la connectivité Internet entre l’Afrique et l’Europe et dans des pays comme l’Egypte ou encore le Kenya. En Mars, des incidents techniques sont survenus sur la côte ouest-africaine au niveau des câbles WACS, MainOne, ACE et SAT3, ce qui a empêché les populations d’une dizaine de pays d’accéder à Internet.
L’Internet par satellites est devenu une alternative de choix pour faire face aux différents incidents. Seacom a opté pour la technologie LEO avec des satellites orbitant autour de la Terre à environ 2 000 kilomètres ou moins. Elle offre une latence réduite pour des communications plus rapides et une meilleure couverture pour les régions éloignées.
« L'objectif final est de faire du service LEO une offre de valeur essentielle pour les organisations de toutes formes et de toutes tailles. La connectivité est en passe de devenir un service de gros composé de différentes technologies qui fonctionnent ensemble pour répondre aux besoins des clients et offrir le temps de disponibilité et les performances que l'on attend des leaders du marché », a indiqué Alpheus Mangale (photo), président-directeur général du groupe Seacom.
Adoni Conrad Quenum
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La Russie est un partenaire technologique de référence en Afrique, ayant accompagné plusieurs pays dans la conception de leurs satellites. Le Mali, qui partage ces ambitions, s'est également tourné vers ce pays.
Le Mali et la Russie travaillent actuellement sur plusieurs projets dont la mise en œuvre est imminente. Ces projets comprennent notamment le lancement d'un satellite de télécommunications et l'utilisation des engins spatiaux russes pour surveiller le territoire malien. Une délégation malienne dirigée par le ministre des Finances, Alousséni Sanou, s'est récemment rendue à Moscou à cet effet, afin de discuter du plan d'action de ces différents projets.
Mission ministérielle en République Fédérale de RUSSIE, conduite par le ministère de l’Economie et des Finances .
— Ministère de l'Economie et des Finances du Mali (@MEF_Mali) March 23, 2024
Rencontre avec les partenaires Russes dans le cadre de l’établissement d’une carte géologique.https://t.co/HcMzPPNK9X pic.twitter.com/rVz7Ty8Tzn
« Il faut nécessairement un délai de 4 ans pour la construction du satellite et ensuite pour pouvoir le lancer. Pour ce faire, le Mali doit se doter de spécialistes dans tous les domaines. Nous avons convenu d'un programme de formation de dix étudiants par an pendant 4 ans dans les domaines spécialisés concernant les satellites […] Il est également question d'envoyer une série de spécialistes pour approfondir les connaissances et acquérir une certaine expertise en matière d'activité aérospatiale », a déclaré Alousséni Sanou.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un mémorandum d'entente signé l'année dernière entre le gouvernement malien et la société Glavkosmos, une filiale de l'Agence spatiale russe (Roscosmos). En plus d'accompagner le Mali dans la fabrication de son propre satellite, cet accord prévoit la mise à disposition du pays d'un satellite russe pour répondre aux besoins en matière de sécurité, de télécommunications et d'autres secteurs favorisant le développement national.
Bamako pourra également utiliser les images satellitaires pour avoir une idée précise de l'impact humain sur l'environnement. Elles aideront également les dirigeants à mieux traquer les terroristes et à les neutraliser. Il convient de noter que cette initiative intervient quelques mois seulement après la libération de la région de Kidal, en proie au terrorisme depuis une dizaine d'années.
Samira Njoya
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Dans le cadre des stratégies de développement de l'Afrique, sortir les femmes de la précarité financière est un axe important. Plusieurs acteurs présents sur le continent contribuent de diverses manières.
La Fondation Orange Côte d’Ivoire (FOCI) et Orange Bank Africa (OBA) ont franchi une nouvelle étape vers l'autonomisation des femmes entrepreneurs en signant une convention pour la création du Fonds maisons digitales femmes pour l'autonomisation des femmes (Fomdaf). Cette initiative, annoncée lors d'une cérémonie de signature le jeudi 21 mars 2024, vise à fournir un soutien financier aux femmes entrepreneurs vulnérables afin de les aider à réaliser leur plein potentiel dans le monde des affaires.
Ce fonds de garantie d’une valeur de 100 millions FCFA (165 700 $), fournis par la Fondation Orange Côte d’Ivoire et gérés par Orange Bank Africa, vise à offrir un accès accru à des financements aux femmes bénéficiaires du projet Maisons Digitales. Grâce à cette garantie, les femmes entrepreneures éligibles pourront accéder à des prêts allant jusqu'à un total de 500 millions de francs CFA. Chaque auditrice pourra emprunter entre 1 et 20 millions de francs CFA, avec des conditions de remboursement flexibles s'étalant sur une période de 6 à 24 mois, à un taux d'intérêt compétitif de 8,5% l'an.
« Aujourd’hui, 32% des clients d’Orange Bank sont des femmes […] Nous passons désormais à une autre étape avec ce fonds qui va accompagner les femmes dans leur croissance », a souligné Alexandre Oro, secrétaire général d’Orange Bank.
La cérémonie de signature a également été marquée par la remise des Prix Coups de Coeur Ô Féminin, une initiative lancée en 2017 par la Fondation Orange Côte d’Ivoire pour soutenir les femmes formées au sein des Maisons Digitales dans leurs projets d'entrepreneuriat. Ces prix, répartis en trois catégories, offrent des cagnottes allant jusqu'à 10 000 euros (environ 6 500 000 francs CFA) pour les lauréates, renforçant ainsi leur accès au financement et leur capacité à concrétiser des idées innovantes.
Notons qu’à ce jour, seulement 48 projets ont été financés pour 6 871 femmes formées. Un chiffre qui souligne l’importance du chemin à parcourir pour atteindre pleinement l'objectif d'autonomisation économique des femmes en Côte d'Ivoire.
Moutiou Adjibi Nourou
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Le haut débit est un élément clé du programme de développement du Zimbabwe axé sur la transformation numérique. Le gouvernement, en partenariat avec le secteur privé, cherche à renforcer l'infrastructure de télécommunications nationale pour offrir un accès Internet abordable à toute la population.
Le gouvernement zimbabwéen a annoncé le jeudi 7 mars le lancement de la deuxième phase du projet ferroviaire de fibre optique. Ce projet, mis en œuvre par le fournisseur d'infrastructures de télécommunications en gros Bandwidth & Cloud Services Group (BCS), vise à améliorer la connectivité entre les villes du Zimbabwe en déployant la fibre le long des voies ferrées nationales.
Cette phase étendra la fibre optique sur 800 km, reliant le village de Somabhula à la capitale Harare via la ville de Gweru. Elle couvrira également les axes Bulawayo - Plumtree et Harare - Mutare. La première phase du projet, lancée en 2022, a déjà déployé 1 180 km de fibre de la ville frontalière de Beitbridge, dans la province du Matabeleland, à la ville de Victoria Falls, dans le nord du pays. Le coût de l'infrastructure réseau s'est élevé à 18 millions de dollars, et la prochaine phase devrait coûter le même montant.
Ce projet s'aligne sur l'ambition stratégique du gouvernement de faire du Zimbabwe une société à revenu intermédiaire supérieur autonome et prospère d'ici 2030, en s'appuyant sur le numérique. Il s'inscrit également dans le programme national du haut débit pour la période 2023-2030, qui prévoit plusieurs projets de déploiement d'infrastructures financés par l'État et les investisseurs privés. Ce programme devrait accélérer la pénétration du haut débit dans le pays et en réduire le coût.
A terme, le système de fibre optique couvrira l'ensemble du réseau ferroviaire du pays, de Rutenga à Chikwalakwala, avant de s'étendre à la Zambie et à la région. Selon l'honorable Owen Ncube, ministre d'Etat aux Affaires provinciales et à la Décentralisation, ce projet garantit que le Zimbabwe sera connecté au reste du monde, ce qui est une avancée positive dans le cadre de l'initiative « Vivre sans laisser de place ni de personne au bord de la route ».
Samira Njoya
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Il y a sept mois, la société télécoms a acquis la licence pour le super haut débit à près de 57 millions $. Son objectif est de révolutionner les usages sur le marché télécoms local et demeurer l’opérateur leader.
Au Sénégal, Sonatel (Orange) a introduit des offres commerciales de connectivité 5G fixe pour les clients résidentiels et entreprises à partir de ce mercredi 6 mars. Dans un communiqué publié le mardi 5 mars, la société de téléphonie mobile a indiqué qu’elle ajoutera bientôt des offres d’Internet mobile pour le très haut débit.
Sonatel, 1er opérateur à lancer la 5G d’Orange au Sénégalhttps://t.co/qT9zqnoRoI #Orange5G
— Groupe Sonatel (@GroupeSonatel) March 6, 2024
Avec la 5G, Sonatel promet à ses clients « des vitesses de téléchargement et de streaming instantanées, ainsi qu’une réactivité accrue pour les applications en temps réel, telles que les jeux en ligne, la réalité virtuelle, la télémédecine, l’e-éducation et bien d’autres ». La société les invite d’ailleurs à venir découvrir « les possibilités infinies » de la technologie dans un laboratoire dédié situé au niveau de l’Orange Digital Center (ODC) de Dakar.
Le lancement de la 5G commerciale par Sonatel intervient environ sept mois après que la société a acquis la première licence d’exploitation de l’ultra haut débit au Sénégal auprès de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) pour 34,5 milliards de francs CFA (57 millions $). L’entreprise télécoms se préparait pour déployer la technologie depuis 2020. Elle a confirmé sa capacité à y arriver en décembre 2021 à travers un deuxième test réussi. En juillet 2022, elle a lancé son laboratoire 5G.
Sur le segment la 5G, Sonatel devance ses principaux concurrents Expresso Sénégal et Saga Africa Holding Limited (Free). Ce dernier a acquis sa licence d’exploitation en décembre 2023 pour 13,5 milliards FCFA.
Cette avance devrait notamment permettre à Sonatel d’augmenter ses revenus et de renforcer sa position de leader sur le marché télécoms sénégalais. Selon les données de l’ARTP, Orange comptait 12,5 millions d’abonnés à la téléphonie mobile au troisième trimestre 2023 pour une part de marché de 56,47 %. Expresso et Free contrôlaient respectivement 16,8 % et 23,89 % du parc national d’abonnés à la téléphonie mobile. Sur le segment de l’Internet, Orange détenait une part de marché de 66,52 %.
Isaac K. Kassouwi
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Inspiré par l’écosystème Weixin/WeChat de Tencent et son milliard d'utilisateurs mensuels actifs, Orange Middle East and Africa a décidé de signer un partenariat stratégique.
L’opérateur télécoms Orange veut doubler l’adoption de sa super-app Max it d’ici 2025. Le groupe français a décidé à cet effet de signer un partenariat avec le chinois Tencent Cloud le mardi 27 février lors du Mobile World Congress à Barcelone, en Espagne.
📣 Nous sommes ravis d'annoncer notre partenariat stratégique avec @TencentGlobal pour enrichir la super-application Max it avec des mini-applications innovantes. Ensemble, nous visons à améliorer l'expérience utilisateur. 🌍💡📲
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) February 27, 2024
📇 https://t.co/itFALFRzNc#OrangeAfrica #MWC24 pic.twitter.com/kH4WTdiVL7
Orange utilisera « Tencent Cloud’s Mobility framework et la solution Tencent Cloud Mini Program Platform (TCMPP) afin de créer une plateforme ouverte pour Max it permettant d’intégrer une large gamme de mini-apps au sein de sa super-app ». L’objectif est d’enrichir l’écosystème de Max it et d’améliorer l’expérience client et partenaire pour les entreprises et les populations d’Afrique et du Moyen-Orient.
S’exprimant sur le partenariat, Jérôme Hénique, directeur général d’Orange Middle East and Africa, explique que : « ce partenariat avec Tencent Cloud est une étape clé dans notre vision d’offrir des services innovants et à haute valeur ajoutée à nos utilisateurs. Enrichir Max it avec des mini-apps innovantes est essentiel pour renforcer sa proposition de valeur, augmenter sa pénétration auprès des clients d’Orange et de ceux qui ne le sont pas, et amplifier notre impact social ».
Max it, lancée en novembre dernier, est une super application mobile développée par Orange qui regroupe tous les services d’Orange et de ses partenaires. La firme française veut positionner sa super-app dans cette partie du monde comme un hub de tous les services sur mobile. Déployée dans une demi-douzaine de pays à son lancement, elle s’élargira à huit autres destinations au premier trimestre de cette année avant de couvrir tous les pays où le groupe est présent avant la fin de l’année.
Adoni Conrad Quenum
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L’inclusion financière numérique est un sujet important sur le continent africain. L’accès limité des populations africaines à certains services financiers ont motivé un partenariat stratégique.
Visa, une entreprise américaine opérant dans les technologies financières, et la GSMA Mobile for Development Foundation [GSMA Foundation (la GSMA étant l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie)] ont annoncé le lundi 26 février au Mobile World Congress à Barcelone, en Espagne, le lancement de l’initiative Digital Finance for All (DFA). L’objectif est d’accélérer l’inclusion financière numérique pour 20 millions de personnes en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
La DFA mettra en place des ressources techniques pour assurer l’éducation financière des femmes, des petits exploitants agricoles et des propriétaires de nano, micro et petites entreprises, dans les pays des régions concernés, pour les aider à accéder aux services d'argent mobile et à les adopter.
We’re thrilled to announce @GSMAMobileMoney's strategic partnership with @Visa. #MobileMoney drives #finclusion globally, yet digital financial literacy hurdles remain. With @Visa, @GSMAMobileMoney is committed to breaking down digital and financial barriers and fostering… pic.twitter.com/1z2ETaxBhC
— GSMA Mobile for Development (@GSMAm4d) February 26, 2024
« Chez Visa, nous pensons que les paiements numériques sont essentiels pour inclure tout le monde dans l'économie numérique en aidant à fournir un accès aux moyens de subsistance économiques. En collaboration avec la GSMA Foundation, nous cherchons à renforcer les capacités des communautés mal desservies à travers le monde et à leur fournir un accès égal afin d'aider à construire un meilleur avenir financier pour tous », a indiqué Chiagozie Nwabuebo, vice-président de la croissance mondiale et de l'impact social chez Visa.
Bien qu’en constante progression ces dix dernières années, le taux de bancarisation en Afrique est le plus faible au monde. De plus en plus d’Africains se sont tournés vers le mobile money et avec la prolifération des fintech sur le continent, ce moyen de paiement numérique est devenu indispensable dans cette partie du monde.
Selon le rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2023 » de la GSMA, le nombre de comptes mobile money en Afrique a progressé de 17 % à 763 millions pour un volume de transactions avoisinant les 832 milliards $, en croissance de 22 % par rapport à 2021. En Amérique latine et en Asie, ces chiffres ont également progressé mais dans une moindre proportion.
Ashley Olson Onyango (photo, à gauche), responsable de l'inclusion financière et de l'agro-technologie à la GSMA, explique que « l'argent mobile peut jouer un rôle transformateur en faisant progresser l'inclusion financière et la résilience pour les près de 2 milliards de personnes qui ne sont toujours pas bancarisées dans le monde. Cependant, le manque de connaissances numériques et financières est un obstacle majeur à l'accès aux services financiers numériques ».
Adoni Conrad Quenum
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Après un atterrissage à Dakar au Sénégal et à Accra au Ghana, respectivement en novembre et décembre dernier, l’infrastructure télécoms poursuit sa route à travers la sous-région d’Afrique de l’Ouest.
Le câble sous-marin de fibre optique 2Africa a atterri a Lagos au Nigeria. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le jeudi 8 février par Bayobab (anciennement MTN GlobalConnect), l’un des partenaires investisseurs dans l’infrastructure télécoms au même titre qu’Orange, Meta ou encore China Mobile International.
2Africa sera le septième système sous-marin de fibre optique auquel le Nigeria sera connecté. Le pays tire déjà une partie de sa connectivité à haut débit des câbles Equiano de Google, SAT3, MainOne, Glo1, Africa Coast to Europe (ACE) et West Africa Cable System (WACS). Ce nouvel atout représente la contribution du secteur privé dans le projet d’amélioration de l’accès au haut débit initié depuis 2020 par le gouvernement. L’objectif est la couverture de 90% du territoire national d’ici 2025.
Alors que l’économie numérique se développe au niveau mondial, l’accès de la connectivité à haut débit demeure un défi en Afrique où elle a pourtant la capacité de libérer de nombreuses opportunités de développement. Les réseaux sont encore largement concentrés dans les zones urbaines. Une situation qui entrave la réduction de la fracture numérique, au cœur de la bataille pour l’inclusion que mènent de nombreuses organisations comme l’Union internationale des télécommunications depuis 30 années.
Au Nigeria en particulier, l’importance du haut débit n’est plus à démontrer. L’impact que le service a sur l’écosystème start-up national se traduit depuis dix ans par le dynamisme de ses tech entrepreneurs dont les solutions répondent à des besoins locaux pratiques et réels. Le Nigeria est aujourd’hui l’un des écosystèmes start-up qui attire le plus d’investissements étrangers en Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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Les pays africains investissent de plus en plus dans l’industrie spatiale. Ils s’allient également à d’autres pays ambitieux dans le secteur pour développer leurs compétences.
Nilesat, une compagnie égyptienne de satellites, a annoncé le mercredi 9 février la signature d’un protocole d’accord avec Es'hailSat, un opérateur qatari de satellites de communication. L’objectif des deux entreprises est d’offrir aux populations de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA) plusieurs services via leurs satellites tels que le streaming vidéo, la connectivité, les télécommunications ou encore les technologies numériques.
التعاون أمر أساسي: تمثل اجتماعات سهيل سات مع شركاء الاتصالات والأقمار الصناعية الاستراتيجيين في جمهورية مصر العربية خطوة مهمة نحو النمو المتبادل في صناعة الأقمار الصناعية. حيث تلتزم سهيل سات ببناء علاقات قوية ودائمة في منطقة الشرق الأوسط وشمال أفريقيا pic.twitter.com/CV08iTjd5A
— Es'hailSat (@eshailsat) February 7, 2024
« Nous sommes ravis de nous associer à Es'hailSat pour offrir une gamme complète de solutions satellitaires à nos clients dans la région MENA. [...] Ce partenariat représente un développement important dans l'industrie satellitaire de la région. En combinant l'expertise et les ressources des deux entreprises, Nilesat et Es'hailSat sont bien placés pour répondre aux besoins évolutifs des clients de la région et contribuer à sa croissance économique », a déclaré Sameh Katta, président-directeur général de Nilesat.
Depuis quelques années, on observe un regain d’intérêt des pays africains pour le secteur spatial. Selon « Annual Space Industry Annual Report 2023 » publié par Space in Africa, une société d'analyse et de conseil axée sur l'industrie africaine de l'espace et des satellites basée au Nigeria, les pays africains ont alloué 425,01 millions $ au financement des activités spatiales en 2023. L’Egypte, l’un des leaders de ce domaine sur le continent, n’est pas en marge de regain d’intérêt.
Pour rappel, l'Agence spatiale égyptienne (EgSA) a lancé la semaine dernière le satellite expérimental NExSat-1. Selon des propos de Sherif Sedk, directeur général de l'EgSA en décembre dernier, deux autres satellites, (AfdevSat (African Development Satellite) et SPNEX (Space Plasma Nanosatellite Experiment), seront lancés en 2024. L’objectif est de devenir une référence dans l’industrie spatiale.
Adoni Conrad Quenum
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