Grâce à la boucle régionale de fibre optique qu’elle construit en s’interconnectant avec ses voisins, la Tanzanie veut former une large boucle régionale qui lui permettra d’offrir à ses populations une connectivité à très haut débit de haute qualité et à des coûts abordables.
La Tanzanie connectera l’Ouganda à sa dorsale nationale à haut débit pour les technologies de l’information et de la communication (NICTBB). Cela fait partie des clauses d’un protocole d'accord signé entre la Tanzania Telecommunications Corporation (TTCL) et la National Information Technology Authority Uganda (NITA-U) le vendredi 29 septembre, pour renforcer la coopération entre les deux nations dans le domaine des TIC.
L’accord d'une valeur de 28,8 millions $ aura une durée de 15 ans et sera mis en œuvre par la NITA-U et la TTCL.
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— Nape Moses Nnauye (@Nnauye_Nape) September 29, 2023
« Les liaisons TIC avec l’Ouganda créeront une autre possibilité de connexion avec d’autres pays. Le gouvernement continuera d’investir dans la gestion des infrastructures afin d'accroître la productivité », a déclaré Nape Nnauye, le ministre de l’Information, de la Communication et des Technologies de l’information de la Tanzanie, avant d’ajouter que l’accord offre une occasion importante d’établir dans les mois à venir une connexion entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du sud.
Ce partenariat entre la Tanzanie et l'Ouganda dans le domaine des TIC est le fruit de la visite de la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan en Ouganda en mai 2022. Elle avait convenu avec son homologue ougandais Yoweri Museveni d'intégrer les dorsales TIC des deux pays afin d'offrir de meilleurs services Internet.
A en croire Chris Baryomunsi, le ministre ougandais des TIC et de l'Orientation nationale, le protocole d’accord permettra de transformer la vie de la population en leur offrant des opportunités. Il permettra également de stimuler la croissance économique dans les deux pays grâce à l'utilisation des TIC.
La liaison par fibre optique que la Tanzanie va réaliser avec l'Ouganda interviendra après celle actuellement en cours avec le Malawi. En début de ce mois, la Tanzanie a signé un accord avec les autorités malawites pour tirer son infrastructure nationale de fibre optique jusqu’à la ville frontalière de Kasumulo. Une fois l’interconnexion achevée, l'Ouganda rejoindra la liste des pays avec lesquels la Tanzanie partage une interconnexion. Y figurent le Burundi, le Kenya, le Mozambique ou encore le Rwanda.
Samira Njoya
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Face à la transformation numérique, les investissements se multiplient en Afrique pour garantir une connectivité de qualité aux populations. Au cours des trois dernières années, de nouvelles infrastructures télécoms ont été mises en service à cet effet.
La demande en services Internet à haut débit a augmenté depuis 2020 en Afrique. Ce besoin a actuellement une incidence directe sur la capacité de transmission du continent qui enregistre le taux de croissance annuel composé (CAGR) le plus rapide du monde au cours des trois dernières années, selon la Commission du haut débit de l’Union internationale des télécommunications (UIT), dans son rapport « The State of Broadband 2023 Digital Connectivity A Transformative Opportunity ».
Une dizaine de nouveaux systèmes sous-marins de fibre optique ont en effet été mis en service sur le continent entre 2020 et 2023, renforçant la bande passante totale disponible de plus de 70 térabits. Aux câbles tels que le South Atlantic Inter Link, Orval, METISS, DARE1, EllaLink, Maroc Telecom West Africa, Equiano, 2Africa, etc., se sont également ajoutés des milliers de kilomètres de fibre optique terrestre déployés par divers fournisseurs comme Liquid Telecom. A cela s’ajoutent les capacités data des systèmes de communication par satellite nationaux et internationaux comme Eutelsat, YahClick, Intelsat, Starlink, OneWeb, etc.
Source : Broadband Commission
Les données de la société technologique Ericsson sur l’Afrique sub-saharienne, qui abrite plus de la moitié de la population du continent, quantifient le besoin en connectivité qui soutient l’accroissement de la capacité de transmission du continent. Dans son Mobility Report de juin 2020, l’entreprise suédoise indique que le trafic Internet mensuel par smartphone dans la région était de 1,9 gigabits (GB) en 2019. En juin 2022, ce trafic mensuel a grimpé à 4,7 GB. Ericsson estime que cette croissance du volume de demande atteindra 19 GB en 2028, uniquement pour les consommateurs particuliers.
Cependant, ce rapide taux de croissance annuel de la capacité de transmission à haut débit ne profite pas toujours à toutes les populations africaines qui sont pourtant couvertes à 83% par un réseau télécoms (49% par la 4G et près de 30% par la 3G), selon l’UIT. Le taux d’accès à Internet est de seulement 33% (87% en Europe, 81% aux Etats-Unis, 61% en Asie-Pacifique) malgré un potentiel de connectivité à haut débit important. Plusieurs obstacles freinent encore la pleine exploitation des divers investissements Internet réalisés par les Etats et les fournisseurs de services. Parmi ceux-ci, la cherté des services à haut débit d'entrée de gamme. Ils sont encore largement au-dessus du seuil fixé par la Commission du haut débit : moins de 2% du revenu national brut mensuel par habitant.
Source : UIT
Le coût d’accès aux téléphones adaptés à l’Internet mobile est également un autre obstacle. Dans son étude « To Luxury To Lifeline. Reducing the cost of mobile devices to reach universal internet access » portant sur 70 pays du monde, Alliance for Affordable Internet (A4AI) a dressé une carte thermique qui révèle les marchés où le prix d’un smartphone est le plus accessible. L'accès aux ordinateurs est également coûteux. Seul 1% de la population africaine est connecté au haut débit fixe à domicile (35% en Europe, 23% aux Etats-Unis, 17% en Asie-Pacifique) sur près de 2,5 millions de km de fibre optique déjà déployés sur le continent.
Source: Alliance for Affordable Internet
D'après l'UIT, l'Internet est actuellement un catalyseur de développement économique et social dont l'importance n'est plus à démontrer. L'Agence onusienne affirme qu'améliorer le taux de pénétration du haut débit mobile et fixe de 10% correspond respectivement à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,5% et 1,5%.
Muriel Edjo
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En 2021, Starlink a entamé des négociations avec les autorités de certains pays africains afin d’obtenir les autorisations nécessaires pour y fournir ses services de connectivité par satellite. Poursuivant le même objectif, l’entreprise s’associe aux entreprises africaines ayant des ambitions convergentes.
Le fournisseur panafricain de connectivité à haut débit Paratus a annoncé, le vendredi 22 septembre, la conclusion d’un accord en tant que distributeur des services Internet à haut débit de Starlink sur le continent africain.
Dans le cadre dudit accord, Paratus fournira Starlink à ses clients, à travers le continent, au fur et à mesure que les licences d'exploitation seront accordées à Starlink en Afrique. Dans l’immédiat, Starlink sera disponible auprès de Paratus au Mozambique, au Kenya, au Rwanda et au Nigeria, avant d'être étendu à d'autres pays.
« L’accord avec Starlink renforce notre offre de services LEO (low earth orbit) en Afrique et confirme notre capacité et notre portée considérables sur le continent. Il renforce notre objectif de collaborer avec des entités qui partagent notre vision de la transformation des entreprises et des communautés africaines », a déclaré Martin Cox, directeur commercial du groupe Paratus.
Pour Starlink, le nouvel accord s’inscrit dans sa stratégie d’expansion qui vise à apporter les services Internet à haut débit par satellite partout sur la planète, y compris dans les zones reculées et enclavées, donc difficiles d’accès pour les réseaux terrestres des opérateurs mobiles.
Ainsi, le partenariat entre Paratus et Starlink devrait contribuer à renforcer la concurrence sur le marché de l’Internet en Afrique et y favoriser l’inclusion numérique. Selon un rapport publié en 2022 par l’Union internationale des télécommunications (UIT), en 2021, 33% des Africains utilisaient Internet contre 63% pour la moyenne mondiale. Des chiffres qui ont largement augmenté en 2022 avec l'arrivée de nouveaux opérateurs télécoms et la construction de nouvelles infrastructures dans plusieurs pays.
Samira Njoya
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Le fournisseur de services Internet haut débit Starlink a exprimé son intérêt de conquérir le marché africain d’ici 2024. Jusqu'à présent, la société a lancé des opérations dans cinq pays et cherche à faire de même au Tchad avec des plans pour étendre sa portée à 23 marchés africains.
L’Autorité tchadienne de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP) a lancé un avertissement aux individus qui commercialisent et exploitent illégalement les terminaux Starlink dans le pays. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux le vendredi 22 septembre, le régulateur de télécoms, met en garde les contrevenants contre les sanctions prévues par la loi en cas de poursuite des activités sus-citées.
« Sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et une amende allant de 100 000 000 [162 500 USD] à 200 000 000 de francs ou de l’une des deux peines le fait de fournir ou de faire fournir au public un service de communication électroniques sans l’autorisation prévue à la présente loi ou de maintenir en violation une décision de suspension ou de retrait de cette autorisation », informe le communiqué rappelant ainsi l’article 113 de la loi n° 014/PR/2014 portant sur les communications électroniques.
Le communiqué du l’ARCEP intervient alors que le réseau Starlink est de plus en plus utilisé au Tchad. Sur les réseaux sociaux, les utilisateurs approuvent les nouveaux services qui selon eux viennent combler la fracture numérique dans le pays en fournissant un accès Internet à des communautés mal desservies à un coût abordable.
Pour l’autorité de régulation des télécoms, le problème réside au niveau de la licence que devrait obtenir préalablement Starlink avant de lancer ses activités dans le pays. Rappelons qu'il y a deux jours, l'ARCEP a tenu une réunion de concertation sur le dossier de demande de Fournisseur d’accès à Internet (FAI) par Satellite au Tchad de Starlink. La réponse devrait être donnée dans les prochains jours.
Au Tchad, l'utilisation légale de Starlink devrait stimuler le secteur numérique et offrir une connexion Internet haut débit à une population qui se plaint constamment de la mauvaise qualité et des coûts élevés d’Internet.
Samira Njoya
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L’accès au haut débit est considéré par l’Union internationale des télécommunications comme un indicateur de développement. Alors que la digitalisation s’accélère en Afrique, assurer la connectivité des populations revêt plus qu’un enjeu économique.
La réparation des câbles sous-marins de fibre optique West African Cable System (WACS), South Africa Transit 3 (SAT3) et Africa Coast to Europe (ACE), endommagés au début du mois d’août 2023, est achevée. Les trois infrastructures télécoms à haut débit qui relient la côte ouest de l'Afrique à l'Europe avaient été sectionnées au large des côtes de la République démocratique du Congo à la suite d'un éboulement dans un canyon sous-marin. Les réparations ont été effectuées par le navire câblier Léon Thévenin, arrivé en Afrique du Sud le 21 août.
Openserve la branche Internet haut débit du groupe télécoms sud-africain Telkom, qui est par ailleurs l’un des membres du consortium des câbles WACS et SAT3 — a attesté le mercredi 20 septembre de la fin avec succès des réparations.
« L'achèvement de ces travaux est une bonne nouvelle pour les utilisateurs d'Internet, car cela signifie qu'il y a plus de capacité disponible et que la résilience du réseau est améliorée », a déclaré Openserve.
A cause de la rupture des trois câbles sous-marins de fibre optique, c’est une capacité data totale de 154,5 térabits par seconde (Tbps) dont étaient privés les fournisseurs d’accès à Internet et les consommateurs depuis plus d’un mois. Soit 20 Tbps pour le système ACE qui connecte dix pays africains ; 120 Tbps pour le SAT3 et 14,5 Tbps pour le WACS qui connectent ensemble onze pays africains.
Pour certains pays comme le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire qui accueillent tous ces câbles, le désagrément causé par l’incident sur les infrastructures télécoms a été quelque peu plus rude. Mais les solutions alternatives adoptées par les opérateurs ont permis de préserver la continuité des services Internet.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que les câbles SAT3, WACS ou encore ACE sont endommagés. En 2017 et 2020 les câbles avaient été sectionnés, entravant la continuité des activités commerciales dans plusieurs pays. Pour y remédier définitivement, de nombreux pays multiplient leur accès aux systèmes sous-marins, d’autres font le choix du satellite.
Alors que l’Internet est aujourd’hui considéré, par les Nations unies, comme un service de base à même de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), la diversification des sources de connectivité doit désormais revêtir plus qu’un enjeu économique pour les Etats africains.
Samira Njoya
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Le fournisseur de services Internet haut débit Starlink a exprimé son intérêt de conquérir le marché africain d’ici 2024. Jusqu'à présent, la société a lancé des opérations dans cinq pays et cherche à faire de même au Zimbabwe avec des plans pour étendre sa portée à 23 marchés africains.
Le gouvernement zimbabwéen exige d'Elon Musk le respect des procédures s'il veut lancer Starlink, sa société de fourniture d’Internet par satellite dans le pays. L'Autorité de régulation des postes et télécommunications du Zimbabwe (POTRAZ) a mis en garde à cet effet les utilisateurs et les revendeurs de Starlink au Zimbabwe.
Selon le régulateur télécoms, pour lancer ses activités dans le pays, Starlink, la filiale de la société américaine SpaceX, peut soit demander une licence, soit s'associer à une entreprise locale enregistrée en tant qu'opérateur de réseau public. Dans ce cas « l'opérateur satellite et l'opérateur de réseau local concluent un accord d'opérateur de réseau virtuel (VNO), qui doit être approuvé par l'Autorité, afin de garantir que l'opérateur de réseau public satisfait aux exigences légales et réglementaires stipulées dans la licence », a déclaré la POTRAZ.
Rappelons que c’est en décembre 2022 que Starlink avait annoncé le lancement de ses activités au Zimbabwe. Sur son site web, Starlink avait indiqué qu’il prévoyait de desservir la région à partir du quatrième trimestre 2023. Ainsi, selon le régulateur, si ce calendrier reste inchangé, l’entreprise devrait déjà avoir soumis une demande de licence à ce jour.
L'arrivée de Starlink au Zimbabwe devrait permettre de stimuler le secteur numérique et de fournir une connexion Internet haut débit à la population qui se plaint sans cesse de la mauvaise qualité et des coûts élevés d’Internet dans le pays .
Samira Njoya
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La demande en connectivité à haut débit croît dans plusieurs pays d’Afrique. Les gouvernements qui entrevoient dans le numérique de nombreuses opportunités s’attèlent aujourd’hui à la satisfaire pour garantir une future transformation économique et sociale efficace.
La société technologique chinoise Huawei a livré à LeoneCom – société nationale responsable de la gestion, de la maintenance et de la commercialisation de l’infrastructure nationale de fibre optique - le réseau national de fibre optique dont la mise en place lui avait été confiée.
Lors de la cérémonie, qui s’est tenue le jeudi 17 août, Salima Bah, la ministre sierra-léonaise des Communications, de la Technologie et de l'Innovation, a déclaré que la livraison de l’infrastructure télécoms à haut débit représente une étape décisive vers la fourniture à la population d'un accès transparent et pratique à Internet. Selon elle, cette évolution contribuera à autonomiser davantage les citoyens, à stimuler la croissance économique et à favoriser l’innovation dans divers secteurs.
La livraison du réseau national de fibre optique par LeoneCom est le fruit de la finalisation de la seconde phase de construction de l’infrastructure télécoms qui portait sur un tronçon de 690 km, confiée à Huawei en 2019. Au cours de cette phase, il avait été prévu l’installation de la fibre optique dans des régions non connectées. Cela offrirait aux opérateurs de réseaux mobiles et fournisseur de services Internet l’opportunité d'augmenter leurs capacités et de proposer des services 3G et 4G de qualité.
La Sierra Leone avait obtenu un prêt financier de 30 millions $ d’Exim Bank of China pour mener à bien cette seconde phase de réalisation du réseau national de fibre optique dont la finalité est de faire entrer la Sierra Leone dans l’économie numérique.
En 2019, le gouvernement sierra-léonais a lancé la Stratégie nationale d'innovation et de numérisation (NIDS) (2019-2029) dont l’objectif est, entre autres, d’accélérer le développement des services numériques, l’innovation numérique, l’appropriation de l'Intelligence artificielle (IA). La qualité de l’internet a été identifiée comme l’un des axes majeurs de cette transformation numérique profonde du pays.
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Depuis 2020, les autorités sud-soudanaises, bien conscientes qu'il ne peut y avoir d'économie numérique durable sans accès à un internet de qualité et abordable, prennent des mesures pour consolider les capacités du pays en matière de données.
Le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit, et son homologue kényan William Ruto ont signé le samedi 19 août à Nairobi, un protocole d'accord pour la mise en œuvre d'un câble à fibre optique. En vertu de cet accord, l'infrastructure à très haut débit reliera Eldoret, dans le nord-ouest du Kenya, à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
Selon, William Ruto, ces projets d'infrastructure communs amélioreront la connectivité, favoriseront l'intégration et stimuleront le commerce intrarégional entre les deux pays.
The signing of a deal on the establishment of a fibre optic cable along the Eldoret-Juba Road validates Kenya’s commitment to strengthening its ties with South Sudan. pic.twitter.com/KcOPaRRN9k
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) August 19, 2023
La mise en place de la fibre optique reliant les deux pays s’inscrit dans le cadre du projet Lamu Port-South Sudan-Ethiopia-Transport Corridor (LAPSSET). Le projet consiste en la réalisation de sept projets d'infrastructures clés avec pour objectif d’atteindre la croissance économique et la prospérité, la réduction du déficit d'infrastructures des trois pays concernés, à savoir le Kenya, le Soudan du Sud et l’Ethiopie.
Il faut signaler que le Kenya et le Soudan du Sud ne sont pas à leur première interconnexion par fibre optique. Dans le cadre du projet régional de facilitation du transport, du commerce et du développement en Afrique de l'Est, Juba avait bénéficié d'une interconnexion en fibre optique avec le Kenya. En octobre 2020, 630 km de câble à fibre optique avaient déjà été déployés à la frontière entre les deux pays grâce à un financement de la Banque mondiale et du gouvernement kényan.
A terme, cette nouvelle interconnexion permettra de relier la capitale sud-soudanaise au reste du monde. Elle permettra également de réduire le coût élevé de l'internet ; ce qui améliorera considérablement la communication et le commerce transfrontalier.
Samira Njoya
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Des opérateurs de télécommunications présents dans plusieurs marchés d’Afrique ont annoncé de nouvelles perturbations dans la fourniture de l’accès à Internet aux consommateurs. Cette situation résulte d’un nouvel incident sur le système sous-marin des fibres optiques SAT3 et WACS.
Un glissement de terrain sous-marin dans le canyon du Congo, l'un des plus grands canyons sous-marins du monde, a récemment endommagé les câbles sous-marins West African Cable System (WACS) et South Atlantic 3 (SAT-3).
Selon les rapports sur l'état du réseau, SAT-3 a été coupé le matin du dimanche 6 août, tandis que WACS a été coupé plus tard dans la soirée causant ainsi un ralentissement des services Internet dans plusieurs pays d’Afrique parmi lesquels le Sénégal, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Bénin.
Dans un communiqué, Openserve, un fournisseur d'infrastructure chargé de la vente en gros des lignes fixes, a confirmé les ruptures et a fait savoir qu’il travaillait avec ses partenaires du consortium pour faciliter la restauration des câbles.
« Le réseau Openserve reste robuste grâce à nos investissements dans d'autres capacités de câbles internationaux, c'est pourquoi tous les services de transit IP d'Openserve (WebReach) ont été automatiquement réacheminés, ce qui permet à nos clients de continuer à bénéficier d'une connexion sans faille », informe le communiqué.
La réparation des câbles a été confiée au navire câblier Léon Thévenin, mais le processus risque de prendre un certain temps. Selon les experts, il faudra probablement un mois, pour que le navire se rende sur le site de l'incident, en fonction des conditions météorologiques.
Pour rappel, le West Africa Cable System (WACS) comporte quatre paires de fibres, 15 stations terminales et une longueur totale de 16 000 kilomètres. Il appartient à un consortium de 18 opérateurs de télécommunications internationaux. SAT-3 est un système de câble plus ancien, opérationnel depuis 2001 avec une capacité de 120 Gbps.
Samira Njoya
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En Afrique, le faible taux de pénétration d’Internet s’explique en partie par la cherté des outils de communications. Alors que l’inclusion numérique reste faible sur le continent, des investisseurs français et maliens ont décidé de s’attaquer à cet obstacle.
Danew Talla Electronics (DTE), la coentreprise de droit malien formée par la société française Danew et l’entreprise malienne Talla télécom, a installé une usine d’assemblage d’ordinateurs et de tablettes électroniques à Niaréla, dans le district de Bamako.
L’usine a été inaugurée le lundi 17 juillet par le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, en présence de plusieurs membres du gouvernement et de personnalités du secteur des TIC et des télécoms.
L’inauguration tant attendue de la ligne d’assemblage de Pcs,de tablettes et de téléphones de la société #DanewTallaElectronics a eu lieu ce 17 juillet 2023 sous la Présidence du Premier Ministre Monsieur Choguel Maiga #innovation pour tous! #Primature #digital #madeinmali 🇲🇱 pic.twitter.com/MChg4sggkw
— Danew Talla Electronics (@LallaDembl43422) July 18, 2023
Le président de Danew Talla Electronics, Renaud Amiel, a indiqué que la nouvelle usine a été réalisée en 18 mois avec l’appui du gouvernement qui a déjà investi 550 600 000 FCFA (934 000 $) dans le projet. L’objectif est de passer à 2 000 000 000 FCFA à l’horizon 2026.
La mise en place de cette usine s’inscrit dans le cadre de la stratégie de DTE de multiplier les investissements dans le secteur du numérique au Mali. Elle cadre également avec la vision du président de la transition du Mali de contribuer à la réalisation de la politique des 3D, à savoir : défense, diplomatie et développement.
Rappelons que le projet avait été annoncé en juin 2022 par le président du groupe DTE à la sortie d’une audience avec le Premier ministre. Renaud Amiel avait alors fait savoir que l’entreprise envisageait de proposer des ordinateurs portables et des tablettes de type « Notebook » d’une qualité durable avec un coût moyen de 65 000 FCFA avec des modèles allant jusqu’à 100 000 FCFA.
A ce jour, les objectifs de l’entreprise sont les mêmes et sont encore mieux définis. La société ambitionne de produire 100 000 tablettes dès la 1re année et 500 000 à l’horizon 2025, ce qui permettra de créer près de 1 300 emplois dans le pays et de mettre en place un réseau de réparation, de maintenance et d’appui aux grands projets de numérisation au Mali.
L’entreprise a déjà embauché une cinquantaine de jeunes et assemblé, reconditionné ou customisé 4 000 tablettes, ordinateurs portables et smartphones, depuis le 1er juin dernier, date de l’installation de la ligne d’assemblage.
Selon le premier ministre, le fonctionnement de l’usine aura à coup sûr un impact pour l’économie nationale en matière de paiements d’impôts, de taxes et de droits, de cotisations sociales, de réduction des importations de matériels informatiques et par conséquent de sorties de devises.
Samira Njoya
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Après son déploiement au Mozambique il y a quelques semaines, Starlink se lance à la conquête du marché kényan. La firme américaine poursuit son expansion sur le continent noir.
Dans un tweet publié le mardi 18 juillet, le fournisseur américain d’Internet haut débit et à faible latence par satellite Starlink a annoncé son déploiement au Kenya. Son fondateur, le milliardaire d’origine sud-africaine Elon Musk, a utilisé le même canal pour confirmer l’information quelques instants plus tard.
C’est avec Karibu Connect, un fournisseur de solutions de connectivité Internet en Afrique de l'Est, que Starlink amorce sa conquête du marché kényan. Les Kényans devront débourser 6 500 shillings kényans (45,86 $) par mois avec un coût matériel unique de 89 000 shillings pour accéder au service.
Starlink is now available in Kenya 🛰️🇰🇪 → https://t.co/6CoOHINioP pic.twitter.com/NlfDryZ8mA
— Starlink (@Starlink) July 18, 2023
John Thuo, président-directeur général de Karibu Connect, explique que « le partenariat avec Starlink représente une avancée substantielle dans notre mission qui consiste à fournir un accès à Internet abordable et de haute qualité dans tous les coins du Kenya. [...] Le déploiement de la technologie innovante de Starlink révolutionnera la façon dont le Kenya rural s'engage dans la communauté mondiale, en favorisant le progrès social et en stimulant la croissance économique ».
La firme américaine suit son calendrier de déploiement sur le continent africain dont le but est de couvrir une vingtaine de pays avant la fin de l’année. Déjà présente au Nigeria, au Rwanda et au Mozambique, Starlink a déjà obtenu des licences d’exploitation au Malawi, en Zambie et en Sierra Leone. Avec sa constellation de plus de 3 500 satellites, la société peut couvrir des zones reculées difficiles à atteindre pour les fournisseurs traditionnels de service Internet.
Par ailleurs, Starlink fera face à de la concurrence sur son segment. Safaricom, le leader du marché kényan des télécommunications, a annoncé le lundi 17 juillet qu’elle utilisera les satellites d’AST SpaceMobile, un autre fournisseur américain d’Internet haut débit par satellite, pour améliorer son service d’Internet mobile dans le pays avec un accent sur les zones reculées.
Adoni Conrad Quenum
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Le Sénégal va rejoindre dans les prochains jours le cercle des pays africains utilisant la 5G. A l'issue d’un processus d’appel à candidatures récemment lancé, c'est la Sonatel qui a été choisie pour commercialiser cette technologie cellulaire à haut débit.
L’Autorité sénégalaise de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a attribué provisoirement la licence 5G au groupe Sonatel à travers sa marque commerciale Orange. Abdou Karim Sall (photo, à droite), le directeur général de l’organisme de régulation, l’a annoncé le lundi 17 juillet lors d’une conférence de presse à Dakar.
L' artp a attribué la 5G à la Sonatel. L'opérateur historique a déboursé 34,5 milliards de CFA pour avoir la technologie de la cinquième génération(5G). L’Autorité de Régulation des Télécommunications et Postes (ARTP) avait lancé la procédure d’appel à candidature pour… pic.twitter.com/pZo1TlpdMf
— A.P.S - Sénégal (@APS_Senegal) July 17, 2023
Selon le directeur de l’ARTP, la Sonatel a déboursé 34,5 milliards FCFA (52,7 millions d’euros) pour la technologie de cinquième génération. « L’objectif principal est de permettre à tous les opérateurs qui le souhaitent de disposer de la licence 5G pour le grand bonheur des utilisateurs [...] On avait fixé un prix de réserve de 19,5 milliards FCFA. Quand nous avons procédé au dépouillement nous avons retenu que la Sonatel par rapport à son offre qui était conforme », a déclaré Abdou Karim Sall.
En effet, l’ARTP avait lancé le 31 mai dernier, un appel d’offres pour les opérateurs intéressés par cette technologie. Trois opérateurs, Free, la Sonatel et Expresso, avaient présenté des offres à l’ARTP pour obtenir une licence 5G, une norme de réseau de téléphonie mobile qui succède à la 4G.
A l'issue du dépouillement, les opérateurs Free et Expresso n'ont pas respecté la clause du prix de réserve fixé à 19,5 milliards de francs CFA faisant de la Sonatel l’heureux attributaire.
Ainsi, pour finaliser la procédure et lancer la commercialisation de la 5G, le groupe Sonatel devra dans les prochains jours signer la convention de concession et les cahiers des charges aux côtés des ministères en charge des Télécommunications et des Finances. S’en suivra un décret du président de la République, et une autorisation définitive délivrée par l’ARTP.
Il convient de rappeler que l’avènement de la 5G au Sénégal permettra à la Sonatel de répondre à la demande croissante des consommateurs en connectivité à haut débit et aux nouveaux modes de consommation numérique issus notamment de la Covid-19.
Samira Njoya
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A Dakar, l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) est passée à l’enseignement en ligne à la mi-juin. Pour renforcer son offre, des partenariats sont signés par l’université qui multiplie les efforts pour satisfaire des milliers d’étudiants.
L'université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et la Société nationale des télécommunications du Sénégal (SONATEL) ont signé, le vendredi 14 juillet à Dakar, une convention de partenariat. Ladite convention vise à mettre en œuvre le programme « Pass UCAD » ayant pour objectif de fournir un accès gratuit en ligne aux étudiants et aux enseignants de l'UCAD, grâce à la SONATEL.
#UCAD et le @GroupeSonatel ont signé ce 14 juillet 2023, une convention de partenariat, une étape importante dans leur collaboration. Le programme "Pass Ucad" fournira un accès gratuit en ligne aux étudiants et aux enseignants de l'UCAD. #compublique #Sénégal #Kebetu pic.twitter.com/L1nAguvfDK
— Université Cheikh Anta Diop de Dakar (@UCAD_Senegal) July 15, 2023
Par ailleurs, le directeur général de la Sonatel, Sékou Dramé (photo, à droite), a annoncé la mise en place d’une plateforme permettant aux étudiants de continuer les cours en ligne. « Dès la semaine prochaine, elle sera mise en œuvre. Cette plateforme va permettre aux étudiants de s’identifier et d’accéder à ce "Pass UCAD" spécifique émis pour les étudiants et qui va leur permettre de se connecter gratuitement à la plateforme d’enseignement en ligne mis en place par l’université jusqu’au 31 Octobre ».
Cette décision de fournir un pass gratuit aux étudiants intervient un mois après que le gouvernement sénégalais a décidé d’adopter l’enseignement en ligne dans les universités publiques du pays après de fortes manifestations liées à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Au cours de ces actes de violence, plusieurs universités avaient été détruites, dont six facultés de l’UCAD.
Ainsi, ce nouveau partenariat permettra de soutenir l'éducation et favorisera l'accès à Internet pour les étudiants de l'UCAD. Il permettra également aux étudiants de bénéficier de ressources éducatives, de recherches en ligne, de renforcer leurs compétences numériques et de se préparer à l'avenir numérique.
Samira Njoya
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Le Burundi s’apprête à rejoindre le cercle fermé des pays africains à déployer la 5G. Des investissements sur les réseaux sont prévus afin d’accueillir cette technologie qui apportera potentiellement un vent de croissance au commerce et aux services basés sur des modèles reposant sur l’Internet.
Le lancement commercial de la technologie mobile de cinquième génération (5G) au Burundi est prévu pour juillet 2024. C’est ce qu’indique le chronogramme établi par l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT) dans sa « Feuille de route du déploiement de la cinquième génération du mobile (5G) au Burundi ».
Selon l’ARCT, « le premier volet consiste à assurer la disponibilité des bandes de fréquences identifiées pour la 5G mais qui sont aujourd’hui utilisées pour d’autres usages, par les mécanismes de réaménagement et partage des dites bandes. Le deuxième volet consiste à la planification des bandes de fréquences attribuées à la5G et le troisième volet consiste à attribuer les fréquences libérées et planifiées d’ici la fin 2025 ».
Pour répondre aux exigences de la 5G en termes de trafic à écouler, l’ARCT prévoit d’assigner à chaque opérateur une bande continue de 60 à 100 MHz dans les bandes inférieurs à 6 GHz et d’au moins 800 MHz dans les bandes d'ondes millimétriques (supérieur à 6 GHz). A partir de décembre prochain, le régulateur prévoit également de libérer du spectre dans les bandes 700 MHz, 2,3 GHz, 2,5 GHz, 3,5 GHz et 26 GHz, avec l'octroi d'autorisations pour tester la 5G à partir de janvier 2024.
Le déploiement de la 5G au Burundi est un élément essentiel de la stratégie de numérisation de l’économie nationale pour favoriser la croissance de l’inclusion numérique. A en croire l’ARCT dans sa feuille de route, la 5G ne correspondra pas à une simple augmentation des débits, mais sera le moteur de la numérisation de l’économie.
Elle permettra l’apparition de nouveaux usages notamment grâce à la diminution du temps de latence ouvrant ainsi la voie à de nouvelles possibilités et applications surtout celles liées à l’Internet des Objets et aux objets connectés d’une manière générale.
Selon le rapport « 5G in Africa : Realising the potential » de la GSMA, les réseaux de téléphonie mobile 5G devraient représenter, sur l’ensemble de leur chaîne de valeur, une contribution économique de 26 milliards de dollars en Afrique d’ici 2030.
Samira Njoya
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