Le premier jalon du câble sous-marin Medusa vient d’être posé avec la signature du contrat de construction. Long de plus de 8 700 km, le nouveau câble reliera dix pays de l’Afrique du Nord et du Sud de l’Europe d’ici 2025.
Orange, Alcatel Submarine Networks (ASN), Elettra Tlc et Medusa ont annoncé, lundi 3 juillet, le lancement des travaux de construction du système de câble sous-marin Medusa. Cette étape marque le début d'un projet ambitieux qui permettra de renforcer la connectivité à travers toute la Méditerranée dans les prochaines années.
𝐌𝐞𝐝𝐮𝐬𝐚 - 𝐂𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐜𝐭 𝐢𝐧 𝐅𝐨𝐫𝐜𝐞🎉🍾@ASN_Comm, Elettra Ltc., @orange and #Medusa are pleased to announce the coming into force of the construction contract for the #Medusa.https://t.co/GtqX9ahm4H
— Medusa Submarine Cable System (@MedusaSCS) July 3, 2023
Cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du programme « Mécanisme pour l’interconnexion en Europe » (MIE), Medusa sera le premier et le plus long câble sous-marin à relier tous les pays de la Méditerranée. Long de plus de 8 700 km, le système reliera les deux rives de la Méditerranée. Il disposera de 16 points d’atterrissage dans différents pays que sont le Portugal, le Maroc, l’Espagne, l’Algérie, la France, la Tunisie, l’Italie, la Grèce, Chypre et l’Egypte.
En ce qui concerne les travaux, Elettra Tlc démarrera sans délai les opérations de survey (sondage des fonds marins). La fabrication et l’installation du câble s’étaleront sur 2024 et 2025. Orange quant à lui fournira des infrastructures d’atterrissement en France, en Tunisie et au Maroc. La mise en service de la nouvelle infrastructure est prévue pour le 4e trimestre de l'année 2025.
En reliant l’Afrique du Nord et l’Europe du Sud, ainsi que plusieurs îles de la Méditerranée, notamment la Sicile, la Crète et Chypre, le système de câble sous-marin Medusa créera des opportunités sans précédent pour la collaboration, l’innovation et le développement économique. Il constituera également un pont efficace entre les régions de la Méditerranée et de l’Atlantique, facilitant une communication et une coopération accrues dans toutes ces zones.
Le nouveau câble renforcera également l'infrastructure nationale de télécommunications des pays africains concernés, à un moment où les opérateurs de télécommunications ont besoin de plus de capacité pour répondre à la demande croissante de connectivité à haut débit et étendre la couverture de leurs réseaux. A en croire Paul Gabla (photo, à gauche), directeur des ventes et du marketing d’ASN, Medusa « apportera une connectivité Internet à haut débit et une communication sans faille dans la région, ouvrant un monde d’opportunités pour les entreprises, les communautés et les individus dans toute la région méditerranéenne ».
Samira Njoya
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En intégrant l’Union africaine des télécommunications, le Togo vise une coopération accrue avec d'autres pays africains, permettant des échanges d'expertise et de bonnes pratiques pour promouvoir le développement durable du secteur télécoms sur le continent.
Le Togo vient de franchir une étape importante dans le domaine des télécommunications en Afrique. L’Assemblée nationale a voté le vendredi 30 juin à l’unanimité la loi autorisant le pays à adhérer à l’Union africaine des télécommunications (UAT).
Le Togo devient ainsi le 52e Etat membre de cette organisation créée 1999 dans le but de défendre les intérêts des Etats africains au sein des instances de l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Selon Cina Lawson, la ministre togolaise de l’Economie numérique et de la Transformation digitale, l’adhésion du Togo à l’UAT, permettra au pays de devenir membre à part entière de cette organisation.
« Nous nous réjouissons de l’adoption de cette loi, car cette adhésion constitue une étape très importante dans notre engagement pour l’intégration régionale et le développement des télécommunications en Afrique. En adhérant à l’UAT, le Togo quitte le statut d’observateur pour devenir un membre à part entière, ce qui lui donne le droit de solliciter le soutien de l’organisation pour faire valoir ses positions ou défendre ses intérêts au sein de l’Union internationale des télécommunications (UIT) », a-t-elle déclaré.
En rejoignant l’UAT, le Togo pourra profiter de nombreux avantages fournis par l’organisation à ses membres, notamment un cadre approprié pour formuler des politiques et des stratégies efficaces visant l’amélioration de l’accès aux infrastructures et aux services de l’information, la protection des intérêts des Etats membres dans les conférences mondiales de prise de décisions, le soutien apporté aux initiatives visant l’intégration des marchés régionaux, le soutien dans l’investissement pour la mise en oeuvre des infrastructures TIC et le développement des capacités institutionnelles et humaines.
Ainsi, en ayant une voix forte au sein de l’UAT et de l’UIT, le Togo pourra contribuer activement aux décisions clés et aux politiques qui façonneront l’avenir des télécommunications dans le pays. Il aura également la possibilité de solliciter des postes au sein de l’UAT et de l’UIT, et de veiller au respect des règles relatives à la diffusion des émissions radiophoniques des autres pays sur le territoire togolais.
Samira Njoya
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Les nouvelles technologies, la hausse de la consommation de données et le déploiement des réseaux 4G et 5G en Afrique accentuent le besoin d'infrastructures télécoms. Le gouvernement et les partenaires internationaux s’activent pour combler ces besoins dans un contexte de transformation numérique.
La Société financière internationale (IFC) a annoncé le lundi 26 juin dans un communiqué avoir accordé un prêt de 60 millions $ au gestionnaire de tours télécoms Eastcastle Infrastructure. Ce dernier utilisera ces fonds pour accroître la connectivité numérique en République démocratique du Congo (RDC), l'un des pays les moins connectés d'Afrique subsaharienne.
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— Trigon Metals (@trigonmetals) June 28, 2023
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« Nous sommes très heureux qu'à la suite de sa prise de participation au capital d'Eastcastle, l'IFC ait mis à la disposition de nos opérations en RDC une enveloppe de financement par emprunt à long terme de 60 millions de dollars. Ce montant, qui s'ajoute aux 34 millions de dollars de la Standard Bank of South Africa, nous permettra de franchir le cap des 1 000 tours en RDC », a déclaré Peter Lewis, cofondateur et directeur d'Eastcastle Infrastructure Ltd.
Selon le communiqué, le financement comprend 30 millions de dollars provenant du financement propre de l'IFC et 30 millions de dollars supplémentaires mobilisés auprès du Fonds d'infrastructure pour l'Afrique émergente (EAIF). Il s’inscrit dans la stratégie d’Eastcastle visant à construire un maximum de pylônes partagés en RDC afin de promouvoir l'économie numérique dans la région. Il fait suite au premier financement accordé par l'IFC à Eastcastle en 2021 pour soutenir les plans de croissance de l'entreprise en Afrique subsaharienne.
Ainsi, la société louera ses nouvelles tours aux opérateurs de réseau mobile et autres fournisseurs de services numériques de la RDC, ce qui leur permettra d’étendre leur couverture et de réduire leurs coûts d'exploitation et leur consommation d'énergie grâce au partage de ces infrastructures.
Rappelons que la RDC compte 48,4 millions d’abonnés à la téléphonie mobile pour un taux de pénétration de 50,9% selon les dernières données de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC). Le nombre d’utilisateurs d’Internet mobile quant à lui s’élève à 22,6 millions, soit un taux de pénétration de 23,8%. L'extension du réseau de tours télécoms d'Eastcastle devrait ainsi contribuer à améliorer la qualité et la couverture des services télécoms dans le pays.
Samira Njoya
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Seacomobtientunprêtde207millions$ de la SFI pour étendre son réseau et ses services en Afrique
Cet investissement est l'aboutissement de négociations initiées en mai 2022 entre la SFI et Seacom. Le fournisseur de services de télécommunications par fibre optique négociait une aide financière de 260 millions $ de la SFI pour un projet d'expansion en Afrique d'environ 563 millions de dollars.
La société financière internationale (SFI) a annoncé le jeudi 22 juin dans un communiqué avoir accordé un prêt à long terme de 207 millions de dollars à la société d'infrastructure numérique et de services informatiques Seacom.
Cette dernière utilisera les fonds pour étendre la couverture de son réseau de fibre optique et de ses services basés sur le cloud dans sept pays d'Afrique subsaharienne, notamment Djibouti, le Kenya, la Mozambique, le Rwanda, l’Afrique du Sud, la Tanzanie et l'Ouganda.
« Le partenariat avec SEACOM aidera l'entreprise à développer l'infrastructure numérique et les services basés sur le cloud dont elle a tant besoin pour connecter de manière significative davantage de personnes et d'entreprises sur le continent », a déclaré Sarvesh Suri, directeur régional de la SFI pour l'infrastructure et les ressources naturelles en Afrique.
Selon le communiqué, le financement comprend 70 millions de dollars provenant du financement propre de la SFI, 42,24 millions de dollars de cofinancement mobilisés auprès d'investisseurs institutionnels par le biais du Programme de portefeuille de cofinancement géré (MCPP) de la SFI, et l'équivalent de 94,76 millions de dollars levés auprès de Nedbank Limited et de la Mauritius Commercial Bank.
Le financement accordé à Seacom rentre dans le cadre sa stratégie numérique en Afrique visant à investir dans la croissance des opérateurs de tours indépendants, des centres de données et du haut débit, et à soutenir les opérateurs de téléphonie mobile, principalement dans les Etats fragiles et pays à faible revenu de l'Association internationale de développement (LIC-IDA). L’objectif est de permettre une connectivité omniprésente, fiable et abordable dans le continent.
Ainsi, cet investissement permettra d’augmenter l'accès à des services informatiques de qualité pour les entreprises africaines. Il permettra également à Seacom de soutenir la transformation numérique de 24 000 entreprises dans la région d'ici 2027, en augmentant l'accès à l'Internet et aux services de cloud et de cybersécurité.
Samira Njoya
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Avec la transformation numérique, les entreprises africaines ont besoin de plus de capacités pour soutenir leurs activités. Les entreprises locales et étrangères multiplient les investissements dans ce sens afin de mieux répondre à la demande croissante sur le continent.
Africa Data Centres (ADC), une filiale de Cassava Technologies Group spécialisée dans la construction et l’exploitation de centres de données, a été choisie par le London Internet Exchange (LINX) comme point de présence (PoP) pour le nouveau centre d'interconnexion d'Afrique de l'Est, LINX Nairobi.
La nouvelle collaboration vise à améliorer la connectivité et soutenir la croissance numérique de la région, a annoncé l’entreprise dans un communiqué le mercredi 21 juin.
Africa Data Centres has joined forces with @LINX_Network Nairobi, the interconnection hub for East Africa. As a full point of presence (PoP), we are thrilled to enhance connectivity and support the region's digital growth. https://t.co/osm6tvMSAx
— Africa Data Centres (@africa_dc) June 21, 2023
« Avec LINX Nairobi, nous ne créons pas seulement un hub pour le Kenya, mais pour toute l'Afrique de l'Est. La région, qui connaît une croissance rapide, est très demandeuse d'une interconnectivité améliorée, à faible latence et à grande vitesse. LINX Nairobi ne servira pas seulement les réseaux locaux, mais attirera également les fournisseurs d'accès à Internet internationaux et les hyperctalculateurs », a déclaré Nurani Nimpuno, la responsable de l'engagement mondial pour LINX.
Cette nouvelle intervient après l’annonce d’un partenariat stratégique le mois dernier entre les deux organisations, ADC et LINX, afin d'assurer la croissance et les opportunités sur de nouveaux marchés en Afrique, d'améliorer la connectivité et d'apporter des services numériques aux citoyens.
Selon le communiqué, ce nouveau partenariat permettra aux clients basés sur le centre de données d'Africa Data Centres à Nairobi (NBO1) d’avoir un accès direct à la nouvelle communauté de peering de LINX Nairobi par le biais d'une seule connexion croisée. Ces clients bénéficieront également de services supplémentaires tels que l'assistance 24 heures sur 24 et l'accès au portail de LINX. En outre, les réseaux qui se connectent à LINX Nairobi à partir de n'importe quel centre de données pourront établir des accords de peering, ce qui favorisera un écosystème numérique solide et garantira un trafic local.
LINX Nairobi, qui devrait être mis en service dans les prochaines semaines, est le premier point d'échange Internet (IXP) interconnecté et multisite de la région. La plateforme est conçue aux mêmes normes que LINX au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, offrant redondance et résilience aux réseaux qui s'y connectent.
Samira Njoya
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En Afrique, plusieurs millions de personnes sont encore privées de l’accès à Internet à haut débit. La situation, qui résulte de plusieurs facteurs tels que l’inaccessibilité du mobile adéquat et la faible couverture télécoms, représente un danger pour l’inclusion numérique porteuse de développement.
La société angolaise LiraLink Tecnology et l'entreprise chinoise ZTE ont signé mardi 13 juin un accord de partenariat pour l'implantation d'une usine de téléphones mobiles en Angola. L’usine de montage qui doit être opérationnelle en 2024 se focalisera sur la production d’appareils 4G et 5G.
Sous la supervision de Mário Oliveira, le ministre des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale, les documents qui entérinent cet accord ont été paraphés par le directeur général de LiraLink, Walter João et le vice-président du groupe ZTE, Ni-Fei, en marge du Forum international sur les technologies de l'information et de la communication de l'Angola (ANGOTIC), qui s’est tenu du 12 au 14 juin.
Le bien-fondé de cette usine de montage de smartphones résulte de la volonté de mettre des téléphones de qualité, à des prix abordables sur le marché. Dans son rapport « From luxury to lifeline : Reducing the cost of mobile devices to reach universal internet access » publié en 2020, l’Alliance for Affordable Internet (A4AI) jugeait que le coût des smartphones est encore assez élevé.
Dans les 187 pays étudiés, le coût moyen mondial d'un smartphone représente environ 26 % d'un revenu mensuel moyen par habitant, soit 104 $ selon A4AI. Certains pays et régions présentent un coût encore plus élevé.
Par exemple, en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, le coût moyen d’un smartphone dépasse 40 % du revenu mensuel moyen par habitant. « Pire encore, dans les pays les moins avancés, une personne moyenne devrait consacrer plus de la moitié de son revenu mensuel à l’achat d’un smartphone. Les habitants des pays à faible revenu doivent dépenser près de 70 % de leur revenu mensuel moyen pour acheter le smartphone le moins cher disponible sur le marché ».
Selon Lúcia Yang, la directrice de la zone commerciale de la ZTE, l’usine de montage de smartphones qui sera mise sur pied disposera également d'un centre d'assistance pour répondre aux besoins des clients.
Muriel Edjo
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Après la condamnation d’Ousmane Sonko, les autorités sénégalaises avaient décidé de bloquer Internet et les réseaux sociaux pour limiter la diffusion des messages de haine. La situation a évolué depuis lors.
Dans un communiqué publié le mardi 6 juin, Moussa Bocar Thiam, ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a annoncé le rétablissement de l’Internet mobile sans distinction de plages horaires. Les réseaux sociaux, en l’occurrence Facebook, YouTube ou encore TikTok sont quant à eux toujours restreints.
« Le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique informe que la connexion Internet des données mobiles est rétablie sans distinction de plages horaires. Les opérateurs de téléphonie ont été requis aux fins de mettre en œuvre la mesure », peut-on lire dans le communiqué.
Pour rappel, c’est dans l’après-midi du 4 juin que les autorités sénégalaises ont décidé de suspendre de façon temporaire Internet dans le pays. Cette décision a été justifiée par « la diffusion de message haineux et subversifs dans un contexte de trouble à l’ordre de public dans certaines localités du territoire national ».
En effet, les manifestations se sont multipliées dans les villes du pays, notamment dans la capitale Dakar, après la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko, président du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), pour « corruption de la jeunesse », ce qui le rend inéligible pour les prochaines élections présidentielles au Sénégal.
Par ailleurs, malgré le blocage des plateformes de réseaux sociaux, les Sénégalais ont recours à des réseaux privés virtuels pour y accéder pour diffuser divers messages et partager la situation dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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La 5G présente de nombreuses opportunités pour l’économie des pays africains. Avec la demande numérique en pleine explosion, les autorités congolaises veulent apporter une meilleure connectivité favorable aux innovations.
L'opérateur de télécommunications Orange a annoncé, le mardi 6 juin, le lancement du premier test de son réseau 5G en République démocratique du Congo (RDC).
Le pays, connecté à la fibre optique d’Orange depuis février, bénéficie déjà d’une bande passante de qualité supérieure qui sera certainement multiplié avec l'avènement de la 5G.
« En mettant le cap sur cette nouvelle technologie, Orange traduit sa volonté d’offrir à ses clients entreprises et particuliers une connexion Internet mobile très haut débit à travers la dernière génération de réseaux mobiles, et ceci pour répondre au besoin sans cesse croissant en connectivité », indique le communiqué d’Orange à cet effet.
Orange RDC, leader de l’internet mobile, est fier d'annoncer le 1er Test 5G en RD Congo. #ORANGERDC#TEST5G#OMEA pic.twitter.com/L9o63tWFJ0
— Orange RDC (@Orange__RDC) June 5, 2023
Au-delà de l’amélioration de la vitesse de connexion, l'arrivée de la 5G en RDC devrait faciliter l’émergence d’un immense écosystème IoT (Internet des objets) dans lequel les réseaux pourront répondre aux besoins en communication de milliards d’objets connectés, grâce à un compromis équilibré entre vitesse, latence et coût.
Cette amélioration de la réactivité offrira également de nouvelles perspectives aux utilisateurs. On peut compter parmi celles-ci l’émergence du cloud gaming en permettant d’accéder à des plateformes de jeux directement sur son smartphone avec une expérience fluide et agréable.
En RDC, l’introduction de la 5G associée à de nouvelles technologies telles que le big data, l’IA, la réalité augmentée vise à densifier la contribution du secteur des télécoms à l’économie du pays. Un secteur à fort potentiel qui a enregistré, selon l’Observatoire du marché de la téléphonie mobile de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) une croissance de 7,18 % au troisième trimestre 2022.
Samira Njoya
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C’est en 2020 qu'Orange a lancé Djoliba, le premier backbone panafricain d'Afrique de l'Ouest, dans le but de soutenir l’écosystème numérique et répondre aux besoins croissants de connectivité dans la région.
Angola Cables, un fournisseur de connectivité à haut débit par fibre optique en Angola, et la société de télécommunications Orange ont récemment conclu un accord de partage d'infrastructure sur le réseau ouest-africain de fibre optique Djoliba. La collaboration permet à Angola Cables de s’appuyer sur le réseau Djoliba d’Orange pour renforcer sa présence sur les marchés francophones d'Afrique de l'Ouest.
« L'accès à des services numériques et en nuage efficaces et sécurisés est une condition essentielle pour toute entreprise dans l'économie du gigaoctet d'aujourd'hui. L'accès au réseau Djoliba de l'Afrique de l'Ouest et à notre infrastructure sous-marine robuste élargit la capacité des entreprises à accéder aux marchés internationaux et offre des destinations de trafic élargies en Afrique de l'Ouest et dans d'autres parties du monde », a déclaré Rui Faria, le directeur commercial mondial d'Angola Cables.
Le réseau Djoliba a été dévoilé en 2020 par Orange. C’est le premier réseau offrant une sécurisation complète en Afrique de l'Ouest avec plus de 10 000 km de réseau terrestre à fibres optiques, couplé à 10 000 km de câble sous-marin, des offres à très haut débits (jusqu'à 100 Gbit/s) et 99,99% de taux de disponibilité. Ce réseau couvre 16 points de présence avec un maillage de près de 155 sites techniques, et relie 300 points de présence en Europe, en Amérique et en Asie.
Ainsi, grâce à cette collaboration, Angola Cables combinera cette nouvelle capacité à celle issue de son réseau mondial composé de câbles sous-marins internationaux tels que WACS, SACS, MONET, EllaLink. Ce qui permettra à la société d’offrir aux entreprises de la région une connectivité sécurisée et à faible latence, des services numériques et des services de cloud.
Il faut noter que ce partenariat rentre dans le cadre de la stratégie lancée par Angola Cables en 2020 visant à multiplier des partenariats et investissements afin de répondre à la demande croissante en connectivité à haut débit, aussi bien en Afrique qu’à l’étranger.
Samira Njoya
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Depuis 2020, le trafic Internet s’intensifie sur le continent au même titre que la demande en connectivité à haut débit. Les pays se tournent vers les points d’échanges Internet qui offrent encore plus d’avantages.
L’Organisation non gouvernementale « Internet pour tous » et l'entreprise allemande DE-CIX, en partenariat avec l'Agence du développement du numérique (ADN), vont procéder ce lundi 22 mai à Kinshasa au lancement de « l'Africa Congo Internet Exchange » (ACIX), le plus grand point d'échange Internet d’Afrique centrale basé en République démocratique du Congo.
Tout est prêt au Pullman pour lancement du plus grand point d’échange Internet d’Afrique Centrale, ACIX , Africa Congo Internet Exchange fera de la RDC l’autoroute du numérique Africain. #InternetPourTous #AfricanCongoInternetExchange #ADN #ACIX #DECIX #Congo #Internet #RDC pic.twitter.com/tvioDVmU1Z
— ACIX RDC (@acix_rdc) May 22, 2023
« Africa Congo Internet Exchange fournira un écosystème d'interconnexion pour l'Afrique centrale afin de répondre aux besoins croissants d'interconnexion des entreprises et des utilisateurs finaux ; des connexions abordables de haute qualité pour une meilleure expérience utilisateur et pour un avenir numérique plus interconnecté », peut-on lire sur le portail Web de l’ACIX.
Le lancement de l’ACIX intervient dans un contexte marqué par l’intensification du trafic Internet à travers le continent soutenue par la transformation numérique et les nouveaux modes de consommation numériques des populations. De plus, la République démocratique du Congo est le deuxième pays le plus grand d’Afrique avec neuf pays frontaliers ayant des ambitions clairement affichées en matière de connectivité transnationale et continentale.
La mise sur pied de l’ACIX rentre également dans le cadre de l’expansion africaine de la Deutscher Commercial Internet Exchange (DE-CIX), le plus important point d’échange Internet (IXP) au monde en termes de trafic.
Selon l’Internet Society (Isoc), l’Afrique devrait investir davantage dans des points d’échange Internet pour améliorer la connectivité sur le continent et réduire les coûts d’accès en se basant sur l’expérience du Nigeria et du Kenya. Les deux pays, qui n’échangeaient que 30 % du trafic Internet localement, sont passés à près de 70 % en 2020 grâce aux IXP.
Les IXP, en permettant l’échange local de trafic Internet, permettent d'économiser sur les coûts de transit IP internationaux importants, récurrents et coûteux ; réduisent les coûts de l’Internet, tout en améliorant significativement la qualité et la disponibilité de la connectivité et par ricochet les revenus des fournisseurs d’accès Internet.
Samira Njoya
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Le Sénégal s’apprête à rejoindre le cercle très fermé des pays africains à déployer la 5G. Le pays qui s’est toujours illustré par son avant-gardisme dans l’innovation se montre disposé à basculer dans l’ultra haut débit.
Le déploiement commercial de la technologie mobile de cinquième génération (5G) au Sénégal devrait être effectif au cours de l'année. Le vendredi 5 mai à Saly, à l’occasion du 6e forum d’échanges et de partage avec les médias, le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des Postes (ARTP), Abdou Karim Sall, a annoncé l'attribution d'ici fin juillet des licences aux opérateurs télécoms.
« Avant la fin du mois de juillet, nous aurions déjà bouclé le processus d’attribution pour des extensions de licences […] Nous avons déjà échangé avec tous les opérateurs. Nous leurs avons indiqué la nécessité de doter le Sénégal de la 5G », a-t-il déclaré.
En décembre 2021, la Sonatel avait confirmé sa capacité à offrir la 5G au Sénégal à travers un second test de la technologie. Son rival Free a lancé une phase expérimentale de l’ultra haut débit à partir de juin 2022 avec l’appui technique d’Ericsson. Par ailleurs, le Sénégal a accueilli en juillet 2022 le tout premier laboratoire 5G d’Orange (Orange 5G Lab) en Afrique.
Ainsi, l'avènement de la 5G au Sénégal devrait permettre de développer certains secteurs économiques, parmi lesquels le gaming en ligne, une activité génératrice de revenus stimulée par la disponibilité croissante d'appareils mobiles abordables, l'amélioration de l'accès à Internet et la naissances des plateformes de jeux en ligne.
De plus, l'Afrique a un grand potentiel de marché pour les jeux. Avec de bonnes stratégies et un bon marketing, les entreprises pourraient gagner beaucoup d'argent grâce au gaming en ligne. Selon un rapport du cabinet Mordor Intelligence, le marché du jeu en Afrique devrait afficher un taux de croissance annuel composé d'environ 12 % au cours de la période 2021-2026.
Signalons que le Sénégal est l’un des pionniers en Afrique subsaharienne à disposer officiellement d’un cadre légal, professionnel et de promotion de l’eSport.
Samira Njoya
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Le faible taux de pénétration d’Internet et la demande croissante pour le haut débit ont attiré de nombreux investisseurs internationaux et locaux en République démocratique du Congo. Pour satisfaire la population, les entreprises s’unissent et développent des stratégies communes.
CSquared, une société spécialisée dans la construction et l’exploitation de réseau de fibre optique en Afrique, et Raxio, un opérateur de gestion de centres de données à travers l’Afrique, ont signé le vendredi 21 avril à Kinshasa un protocole d’accord visant à améliorer la connectivité Internet en République démocratique du Congo.
RAXIO RDC et CSquared s'allient pour renforcer la connectivité de tous les centres de données Raxio en RDC, avec un impact majeur sur l'expérience digitale et l'utilisation d'Internet. Objectif : soutenir la transformation digitale du pays avec des infrastructures de pointe. pic.twitter.com/Chb8fakUBm
— Raxio RDC (@RaxioR) April 24, 2023
Yannick Sukakumu (photo, à gauche), le directeur général de Raxio en RDC, explique que le protocole d’accord apporte la pièce manquante à Raxio pour servir ses clients dans le pays. Il permettra à CSquared RDC de connecter les différents centres des données Raxio afin de permettre à tous les clients de bénéficier de la meilleure connexion Internet.
Le partenariat s’inscrit dans le cadre de l’ambition de Raxio visant à déployer un certain nombre des centres de données pour pouvoir héberger des équipements informatiques, des infrastructures critiques de communication, entre autres. Pour CSquared, cette collaboration fait partie d’une stratégie cohérente visant à étendre son empreinte à toute l’Afrique dans un contexte marqué par la forte demande en connectivité à haut débit sur le continent.
« En mettant en place les infrastructures telles que la fibre optique et des centres de données, en les connectant avec les solutions et services technologiques existant, nous pensons que cela forme un écosystème qui va soutenir le développement de la créativité de nos jeunes qui en ont pertinemment besoin », a déclaré Alain Malanda (photo, à droite), le directeur-pays de CSquared RDC
Samira Njoya
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La connectivité est certes présente en Afrique, mais demeure à des vitesses assez limitées. Les opérateurs de télécommunications renforcent leurs infrastructures à haut débit pour mieux y répondre.
Mauritius Telecom, le plus important fournisseur d'accès à Internet et distributeur de services cellulaires de l'île Maurice, a annoncé le vendredi 24 mars la pose du câble sous-marin à fibre optique T3 à Maurice. La première extrémité de la nouvelle infrastructure a atterri le jeudi 23 mars 2023 à la station d'atterrissage de Baie-du-Jacotet, dans la région de Bel Ombre, sur l'île de l'océan Indien. L’autre extrémité atterrira plus tard cette année à Amanzimtoti, dans la province du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud.
« Avec l'adoption rapide d'applications et de services tels que l'informatique en nuage, les objets connectés, le streaming vidéo et autres, il était essentiel pour Mauritius Telecom de mettre en place l'infrastructure et la capacité nécessaires », a déclaré Kapil Resaul, PDG de Mauritius Telecom.
Long de 3 200 km, le câble T3 dispose d’une capacité de 18 térabits par seconde, garantissant à Mauritius Telecom un réseau plus fiable, plus robuste et redondant. Sa mise en service est prévue pour fin 2023 et sa durée de vie est estimée à 25 ans.
T3 est une reprise partielle du projet de câble sous-marin IOX qui devait relier Maurice à l'Afrique du Sud et à l'Inde. Annoncé pour la première fois en 2017, il a été abandonné en 2019. Il s'ajoutera donc aux câbles sous-marins existants de Mauritius Telecom, à savoir South Africa Far East (SAFE) et Lower Indian Ocean Network (LION), mis en service respectivement en 2002 et 2009.
Rappelons que Mauritius Telecom est détenu à 40 % par Orange SA à travers la société Rimcom Ltd, le gouvernement conserve plus de 30 % et la banque locale SBM détenant environ 19 %.
Samira Njoya
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Le Burkina Faso comme plusieurs autres pays d’Afrique est engagé dans le processus de transition numérique. Le pays ambitionne de faire du numérique un instrument de transformation de la société afin d’accélérer le développement socioéconomique.
Le gouvernement du Burkina Faso a choisi la société Bridge Fiber Solutions (BFS) pour exploiter et gérer la dorsale nationale des télécommunications du pays. La société a lancé ses activités commerciales à Ouagadougou le vendredi 10 mars en présence de la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo-Sabané (photo, au centre).
S’exprimant sur cette nouvelle étape vers une transition numérique effective, Aminata Zerbo-Sabané a déclaré que « le gouvernement a fait un important investissement en construisant ce backbone national qui permet de mailler l’ensemble du territoire en fibre optique pour pouvoir mettre à la disposition des entreprises et de l’administration publique, une connexion haut débit, dans le but d’accélérer cette digitalisation ».
Ainsi, grâce à l’agrément du gouvernement, BFS devient l’unique gestionnaire du réseau backbone public du Burkina Faso. Il devra dans le cadre de cette nouvelle mission fournir aux sociétés télécoms et autres entités différents services tels que la location de capacité ; la location de fibre noire ; la location de longueur d’onde ; la location de fourreaux, ainsi que l’accès à Internet. Il pourra aussi investir dans la modernisation et l’extension du réseau au besoin.
Pour rappel, le projet de la technologie backbone national des télécommunications a été lancé en 2016 par le gouvernement avec pour objectif de développer la connectivité nationale et internationale à large bande en interconnectant les 45 provinces du Burkina Faso par une fibre optique d’une longueur de 3 000 km.
Selon Boris Compaoré le directeur de BFS, ce lancement d’activité est le début d’un long processus qui vise à court terme à réduire la fracture numérique et à offrir des services d’accès à Internet de qualité et à des conditions favorables aux différentes entreprises du numérique et à l’administration, ceci à des coûts très compétitifs.
Samira Njoya
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