La plateforme thérapeutique a levé 2,1 millions de dollars pour étendre ses activités dans la zone MENA en intégrant de nouvelles fonctionnalités. O7 Therapy a mis en place un réseau de psychiatres et de psychothérapeutes multilingues pour aider les utilisateurs à faire face à leurs problèmes de santé mentale.

La start-up égyptienne de technologies de la santé O7 Therapy a levé 2,1 millions de dollars auprès d’un groupe d’investisseurs. Ce financement vise à promouvoir la santé mentale et le bien-être en milieu professionnel. L'entreprise compte également se développer dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord tout en intégrant de nouvelles fonctionnalités et innovations de produits.

O7 Therapy est une plateforme en ligne et un réseau organisé de psychiatres et de psychothérapeutes arabophones triés sur le volet, ainsi qu’un réseau de référence de cliniques et d’hôpitaux spécialisés pour soutenir les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale dans la région MENA. La plateforme fournit une psychothérapie en ligne en utilisant des protocoles fiables pour le cryptage et le stockage des données, dans un cadre convivial. O7 Therapy a ainsi révolutionné la définition du soutien en ligne et fournit des services de santé mentale collaboratifs aux personnes arabophones à travers le monde.

La start-up a été fondée en 2019 par l’Egyptien Ashraf Bacheet (photo). L'entrepreneur en série et PDG s’est associé au professeur adjoint de psychiatrie et fondateur de Nine Psychology, Dr Ashraf Adel, et à l'entrepreneur en logiciels Nader Iskander. Ashraf Bacheet a étudié dans diverses institutions telles que l’école allemande du Caire, l’université du Caire, l'université du Maryland, et au Chartered institute of marketing du Royaume-Uni.

Avec plusieurs diplômes en sciences pharmaceutiques, en entrepreneuriat technologique, et en marketing et communication, à la tête d’une entreprise familiale dans le domaine pharmaceutique, Ashraf a développé sa passion pour l’entrepreneuriat social en rejoignant une ONG mondiale en tant que directeur du Moyen-Orient. Il offre également ses services en tant que consultant et mentor auprès de plusieurs start-up.

Nader Iskander, cofondateur de la start-up, a souligné qu'investir dans la santé mentale profite aux gens dans tous les aspects de leur vie, y compris l'école, le travail, la maison, la famille, les amis et même la santé physique. Cela améliore l'efficacité des entrepreneurs, des PME, des entreprises et du personnel gouvernemental, ce qui a un impact économique favorable sur les pays.

Les programmes de bien-être des employés pour les entreprises sont dispensés selon une méthodologie B2B2E distinctive qui donne la priorité à l'effet des difficultés de santé mentale sur le lieu de travail, en se concentrant sur l'augmentation des connaissances et de la sensibilisation, la création d'environnements sûrs et favorables et la mise en œuvre d'initiatives de bien-être mental. 

Ruben Tchounyabe

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En Afrique, la densité médicale est en dessous des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Mais, depuis quelques années, l’alternative la plus intéressante est le recours aux solutions qu'offrent les start-up spécialisées dans les technologies médicales.

La plateforme de santé numérique Altibbi, fondée en Jordanie en 2008 et spécialisée en consultation médicale en ligne, va introduire des services d'administration de médicaments et de diagnostic en Égypte. Cette décision est consécutive à l’annonce, le lundi 28 mars via un communiqué, de la réussite d’un tour de table de série B d’un montant de 44 millions $ mené par des investisseurs comme Foundation Holdings, Hikma Ventures et d’autres investisseurs providentiels.

Jalil Lebadi (photo, à gauche), PDG et cofondateur d'Altibbi, explique « qu’après tant d'années, son entreprise a réussi à percer le système et aujourd'hui, c’est l'entreprise de santé numérique la plus autorisée du monde arabe. Elle dispose de licences à Dubaï, en Arabie saoudite et en Égypte. Elle travaille avec le gouvernement dans le cadre d'une table ronde visant à réglementer les plateformes de télésanté et de santé numérique ».

La healthtech (start-up spécialisée dans les technologies de la santé) vise à créer une expérience médicale complète grâce à sa plateforme qui peut permettre aux utilisateurs de recevoir des ordonnances, des médicaments et même des tests de laboratoire effectués à leur domicile. Elle veut capitaliser sur la faible concurrence sur le marché en raison des réglementations élevées dans cette partie du monde.

En plus de sa plateforme web, Altibbi possède une application mobile, disponible sur App Store, Play Store et AppGallery. Pour profiter des services de la start-up, il faudra s’inscrire puis se connecter avec un numéro de téléphone et un code de vérification. Le patient a ainsi accès à plus de 10 000 médecins sur une plateforme accessible 24 heures sur 24 et tous les jours de la semaine. Altibbi a reçu le premier prix dans la catégorie santé par l'Arab E-Content Award à Bahreïn en 2013.

Adoni Conrad Quenum

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Pour Diekola Sulu, le diabète n’est pas une maladie fatale. Après avoir été diagnostiqué du diabète de type 2, il a décidé de faire usage de la technologie en créant ManageAm, une appli pour aider à une meilleure gestion de cette maladie.

En 2006, Diekola Sulu (photo) a été diagnostiqué avec un diabète de type 2. À l’époque, il ne faisait pas attention à son mode de vie et avait très peu d’informations sur la maladie jusqu’à ce qu’il voit son état de santé se détériorer, relate-t-il sur Ventures Africa. Il a donc commencé à s’éduquer sur sa condition et s’est rendu compte que le diabète pouvait être contrôlé. Cette prise de conscience a suscité en lui un nouvel objectif, celui de sensibiliser les populations et d’aider les personnes atteintes à mieux se prendre en charge.

Le fondateur de la Self Healthcare Empowerment Initiative (SHEI) a vécu au Royaume-Uni avant d’entamer une longue carrière de travail avec le gouvernement qatari où il était chargé de gérer et mettre en œuvre des programmes de soins de santé. Durant son parcours professionnel, il a découvert que son pays d'origine, le Nigéria, et les pays du Moyen-Orient avaient un problème commun de manque d’éducation, de médicaments et d’outils adéquats pour aider à diagnostiquer et à traiter la maladie.

En 2016, il a décidé de lancer SHEI afin de sensibiliser les populations. Cependant, il a réalisé que les activités sur le terrain ne permettaient pas d’atteindre le maximum de personnes. Pour lui, il devenait évident de faire usage des nouvelles technologies pour toucher un plus grand nombre de personnes à distance. En juillet 2018, il a lancé sur fonds propres et avec l’appui de partenaires stratégiques, l'application ManageAm.

La gestion du diabète demandant beaucoup d’efforts entre équilibrer les routines, suivre les analyses de sang, planifier l'exercice et le régime, les médicaments, gérer les taux de glycémie, ManageAM se veut une plateforme unique pour l'autogestion de la maladie. Elle aide ainsi les utilisateurs à atteindre leurs objectifs de santé à court et long terme. Elle permet également de calculer efficacement leurs progrès tout en facilitant la prise de décision pour un mode de vie sain, sans oublier de s'engager efficacement auprès de leur médecin pour le traitement et le suivi.

Dans un contexte où 24 millions d’Africains vivent avec le diabète, selon les données de 2021 de la Fédération internationale du diabète (FID), l'application ManageAm ambitionne de se positionner en tant qu’outil indispensable en matière de prévalence de cette maladie, et pour favoriser l'auto-éducation par le biais des appareils connectés.

Aïsha Moyouzame

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Le groupe télécoms français Orange a annoncé, mercredi 30 mars, le lancement d’un nouveau service de télémédecine baptisé DabaDoc Consult. Il est le fruit de sa collaboration avec DabaDoc, la start-up marocaine spécialisée dans la gestion de rendez-vous médicaux en ligne. DabaDoc Consult, c’est l’ouverture du service de vidéo-consultation lancée au Maroc en mars 2020, en pleine pandémie, sur l’ensemble des marchés Orange en Afrique.

À travers DabaDoc Consult, Orange donne à la diaspora africaine le pouvoir d’offrir des vidéo-consultations médicales à leurs proches résidant dans les pays d’origine. « Un processus simple et fluide a été mis au point conjointement par les équipes DabaDoc et Orange Link », explique le groupe télécoms.

« Le client, issu de la diaspora, désireux d’offrir un DabaDoc Consult doit ainsi se connecter à la plateforme "Transfert Pays" d’Orange, choisir le montant de consultation qu’il souhaite offrir, puis régler la prestation via sa carte bancaire. Le bénéficiaire du DabaDoc Consult reçoit alors instantanément un code qu’il peut utiliser en guise de règlement de sa vidéo consultation sur la plateforme », précise Orange.

DabaDoc est le fruit de l’ingéniosité de Zineb Drissi Kaitouni (photo) et Driss Drissi Kaitouni. La plateforme web mobile fondée en 2014 a déjà permis à des milliers de personnes d’accéder aux spécialistes de la santé au Maroc, en Tunisie et en Algérie. Le patient s’y enregistre au préalable. Pour une consultation, il doit sélectionner la spécialité médicale concernée, renseigner la ville, le médecin le plus proche de lui, choisir un créneau horaire. Une fois le rendez-vous pris, un message de confirmation indiquant la date et l’heure de celui-ci est envoyé par mail et par SMS au patient.

En mai 2015, la plateforme est devenue payante pour les professionnels de la santé. Zineb Drissi Kaitouni explique que « les prix varient entre 450 dirhams [122,5 USD] si le médecin souscrit pour un mois, 300 dirhams/mois pour une souscription de 3 mois et 225 dirhams/mois pour une année ».

En avril 2021, Orange Afrique et Moyen-Orient est entré au capital de la start-up à travers une opération de levée de fonds. La société télécoms y a immédiatement mis à contribution son expertise technologique et des solutions de paiement pour permettre de développer des solutions digitales qui apportent rapidement des bénéfices concrets aux patients et à tout l’écosystème de santé africain.

DabaDoc, disponible en français et en arabe, a déjà reçu de nombreuses distinctions telles que le troisième prix de la meilleure start-up du Maroc au Seedstars World en mai 2014. Elle a remporté la première place du concours GIST, compétition organisée en partenariat avec le US Department of State en octobre 2014… Sa cofondatrice Zineb Drissi Kaitouni a été nommée parmi les trois meilleures entrepreneures d’Afrique en 2016.

Adoni Conrad Quenum

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Développé depuis 2019, l’outil technologique a le potentiel de sauver la vie de millions de femmes à travers le continent. La jeune Nigériane à son origine a travaillé dessus afin d’éviter à d’autres familles la triste histoire qu’a vécue la sienne.

Nextwear Technology, une entreprise nigériane spécialisée dans la technologie de la mode, envisage de mettre sur le marché en juillet son « Smart Bra », un soutien-gorge intelligent. L’innovation de Kemisola Bolarinwa (photo), ingénieure en robotique, a été développée pour contribuer à la lutte contre le cancer du sein en améliorant le diagnostic précoce. Le soutien-gorge est doté de petits capteurs à ultrasons fonctionnant sur batterie. Synchronisés avec une application mobile, ils scannent les seins et le résultat peut être transmis à un médecin pour interprétation. 

Smart Bra est le résultat de 4 années de recherche. Kemisola Bolarinwa a eu cette idée en 2017, après le décès de sa mère des suites d'un cancer du sein à l'University College Hospital d'Ibadan. Elle explique que le diagnostic tardif de la maladie a retardé sa prise en charge. « Dans son service à l'hôpital, j'ai vu des femmes de différents groupes d'âge, même des adolescentes, gémir de douleur à cause du cancer du sein. C'est à ce moment-là que j'ai senti que je devais apporter ma contribution pour lutter contre la maladie », a-t-elle raconté.

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Le soutien-gorge intelligent doit être porté pendant un maximum de 30 minutes pour que le scan soit efficace. Kemisola Bolarinwa explique que les femmes pourraient utiliser l'appareil en toute sécurité dans le confort de leur foyer, au lieu de se rendre chez le médecin pour subir un dépistage du cancer du sein comme c’est le cas actuellement. Il pourra aussi être utilisé par les centres de santé qui n’ont pas toujours assez de moyens financiers pour acquérir des équipements de radiologie et mammographie. Dans les communautés pauvres, le Smart Bra peut aussi servir plusieurs fois.

Nextwear Technology a déjà effectué un test local de son innovation qui a obtenu une précision d'environ 70 %. La jeune Nigériane travaille encore dessus pour atteindre 95 à 97 % de précision. L’équipe espère que le soutien-gorge contribuera à protéger les Nigérianes et les autres Africaines. Avec 129 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le cancer du sein est actuellement le type de cancer le plus répandu chez les femmes en Afrique subsaharienne. Les estimations de survie après 5 ans sont proches ou inférieures à 50 % dans cette région, souligne l’OMS. 

Ruben Tchounyabe

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Trouver le bon médecin, la bonne pharmacie, payer son médicament en ligne… Hosto a été conçue par Holden Opolo Mbany pour permettre aux patients gabonais d’être en interaction avec les professionnels de santé.

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Le fondateur de la start-up Genity Sarlu a de grandes ambitions avec son innovation. Il ne veut pas seulement apporter un confort aux malades de son pays, mais contribuer également à une bonne prise en charge de tous ceux du continent.

En République démocratique du Congo, de nombreuses personnes atteintes de drépanocytose souffrent encore de complications liées à la maladie à cause d’une mauvaise prise en charge résultant d’un faible accès aux spécialistes. Les malades des zones reculées connaissent plus de difficultés. C’est pour résoudre cette situation que vivent une grande partie des drépanocytaires dans le pays, qu’Arnold Wogbo, fondateur de la start-up Genity Sarlu, a créé l’application AnemiApp.

Diplômé en Génie électronique, Arnold Wogbo révèle avoir eu l’idée de son application après avoir travaillé avec l’ONG "Réseau Drépano SS" comme chargé de la communication. Il dit y avoir remarqué, en questionnant les drépanocytaires, qu’ils avaient beaucoup de besoins mais pas assez de spécialistes pour y répondre.

Disponible sur Android, l’application fournit à ses utilisateurs, qui doivent d’abord s’y inscrire au préalable, plusieurs conseils d’hygiène pour limiter les crises liées à la maladie, améliorer leur quotidien. Les informations sur les médicaments, les vaccins, le dépistage, les transfusions sanguines et les grands évènements de santé, disponibles sur l’application, proviennent de médecins, du ministère de la Santé, de nutritionnistes. Il est également possible d’accéder à un répertoire et à une géolocalisation des pharmacies et des centres de santé compétents pour la prise en charge des malades.

Accéder au service ne nécessite pas d’avoir un smartphone. Ceux qui ont des téléphones basiques peuvent procéder par un code USSD. Opérationnelle à Kinshasa, en attendant une couverture nationale, Anemiapp en a été développée par la start-up Genity Sarlu. Elle génère des revenus grâce aux divers abonnements des utilisateurs et aux commissions tirées de ses prestations.

Lauréat 2020 de l’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud de la fondation Pierre Fabre et champion du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient en 2018 (Poesam), Arnold Wogbo souhaite étendre la présence de son application hors de la capitale Kinshasa et de la RD Congo.

Adoni Conrad Quenum

 

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La modicité des moyens financiers des populations est l’une des causes de prolifération des médicaments de la rue en Afrique. Permettre à des familles démunies d'avoir aussi accès à des produits sûrs, sans débourser un sou, est l'ambition que s'est fixée Adama Kane, avec l'assistance de professionnels de santé.

Il y a sept ans, Adama Kane lançait Jokkosanté, sa solution numérique de pharmacie communautaire pour permettre à un plus grand nombre de Sénégalais d’accéder à des médicaments de qualité sans nécessairement dépenser de l’argent. Aujourd’hui, le service profite à des milliers de personnes.

Jokkosanté est simple. Toute personne qui dispose dans ses armoires de restes de médicaments encore consommables peut les déposer dans des centres de santé publics qui vont les trier et les mettre à disposition des plus démunis. Le déposant, inscrit au préalable sur l’application web mobile JokkoSanté, reçoit une notification par SMS qui lui indique les points gagnés, équivalant à la valeur des produits donnés. Ces points pourront être dépensés auprès de pharmacies pour acquérir d’autres médicaments ou transférer à d’autres personnes qui voudront acquérir des médicaments.

Pour ceux qui n’ont pas de médicaments à échanger, JokkoSanté a mis en place un mécanisme de financement croisé. Sur la plateforme, les entreprises, les ONG et les associations peuvent financer le don de médicaments à des segments de population de leur choix, afin d’améliorer leur visibilité et leur impact social. Cette visibilité de leurs activités est garantie au moment de la réception par le membre bénéficiaire du SMS qui l’informe de l’offre de médicaments sur son ordonnance par une entreprise précise.

La plateforme, qui implique des structures et professionnels de santé, vise trois objectifs qui sont : mettre fin au gaspillage de médicaments ; éliminer la vente illicite de médicaments ; et aider les populations les plus démunies à avoir une meilleure santé. L’idée de JokkoSanté est née en 2013 dans l’esprit d’Adama Kane. « Notre premier bébé est venu au monde en 2013 et, un mois avant sa naissance, ma femme et moi étions en train de ranger notre chambre pour lui faire un peu de place. Comme nous avions eu des difficultés pour avoir ce premier bébé, nous avions accumulé une quantité importante de boîtes de médicaments, dont la plupart étaient encore intactes et non utilisées. C’est l’image de tous ces médicaments dont d’autres personnes ont certainement besoin qui a déclenché l’idée de créer une pharmacie communautaire digitale », explique-t-il.

JokkoSanté a bénéficié du financement d'amorçage d’Orange pour le développement de l’application bêta et le lancement de la phase expérimentale. Orange a aussi mis à disposition de la start-up ses plateformes de service pour les échanges SMS et USSD. Le service a remporté plusieurs distinctions, notamment le certificat « Recognition of Excellency » de l’Union internationale des télécommunications, l’African Entrepreneurship Award pour le meilleur projet africain dans un domaine inexploré et pour la protection de l’environnement en 2015. En 2016, il a décroché le prix de l’Observatoire de la e-santé de la Fondation Pierre Fabre ainsi que le Grand Prix toutes catégories confondues du concours international des Trophées de la e-santé organisé par Castres-Mazamet Technopole. 

Ruben Tchounyabe

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L’Agence Ecofin dresse le bilan et une analyse des levées de fonds des start-up africaines au cours des deux premiers mois de 2022. Une année déjà marquée par une flopée de deals, mais aussi, une hausse des montants reçus, des signaux d'une nouvelle série de records après les performances de l’exercice 2021.

Alors que l’année 2021 s’est conclue par un record absolu en matière de levées de fonds, l’écosystème start-up africain a le vent en poupe en ce début d’année. Après un premier mois de janvier prolifique, Février s'est inscrit dans le même trend des records. Jamais le niveau des investissements n’a été aussi haut sur les deux premiers mois de l’année.

Selon des données combinées de la plateforme Africa : The Big Deal et de l’Agence Ecofin, au moins 1,2 milliard $ ont été déjà levés par les jeunes pousses opérant en Afrique cette année. À titre de comparaison, ce chiffre n’a pas excédé les 400 millions $ en 2021 sur la même période. L’an dernier, il a fallu cinq mois pour atteindre ce niveau d’investissements, et neuf mois en 2020. A ce rythme, les injections de fonds dans les start-up africaines pourraient atteindre plus de 7 milliards $ en 2022, soit près du double des réalisations de 2021.

159 opérations, 2 big deals

La confiance des investisseurs dans l’univers de l’entrepreneuriat et de l'innovation africaine va crescendo. Quelque 159 opérations ont marqué ce début d’année, c’est presque le double du nombre de deals recensés à la même période en 2021 (83 opérations recensées). Les tours d’amorçage continuent de se tailler la part du lion. Et même si les rondes de petites tailles semblent tenir le pari, les opérations plus avancées maintiennent également le cap.

D’abord, les séries A se sont multipliées. On en recense déjà au moins 9. Autre fait intéressant, l’écosystème a battu en deux mois, le record du nombre de séries D sur une année calendaire, avec les opérations du Ghanéen mPharma (35 millions $) qui fournit des médicaments en dépôt aux pharmacies et la fintech nigériane Flutterwave (250 millions $). L’autre opération d’envergure est le tour de table de 100 millions $ d’InstaDeep, la start-up tunisienne, spécialiste de l’intelligence artificielle, qui travaille dans la biotech.

 La fintech toujours en tête

Menée par la licorne nigériane, devenue la plus importante start-up africaine en matière de valorisation, la fintech africaine démarre 2022 sur les chapeaux de roue. Pas moins de 50 opérations sur les 160 dénombrées concernaient les solutions de technologies financières, soit 20 de plus qu’en 2020 à la même période. Les investissements dans le secteur ont franchi la barre des 530 millions $. A la même période en 2021, la fintech n’avait capté que 150 millions $. 

Derrière la fintech, les solutions en matière d’énergie et d’eau sont celles qui ont attiré le plus d’opérations, au total 22 transactions, mais des deals, dans leur grande majorité, de petites tailles pour un total de seulement de 26 millions $. Ce montant reste deux fois plus faible que celui de 2021 (plus de 50 millions $)

 

Des Percées et des baisses

En collectant 91 millions $ en février, le Sud-Africain des communications mobiles et du chat-commerce, Clickatell, a fortement contribué à la percée du secteur des télécoms, média Entertainment. Ce progrès est également à l’actif de Poa Internet, le fournisseur d’accès à Internet kényan qui a annoncé en janvier le premier closing de son tour de financement de 28 millions $, une opération menée par Africa50. Au total, le secteur timide en 2021, a déjà reçu sur les deux premiers mois, en seulement 6 opérations, six fois plus d’investissements que pendant toute l’année 2021. Cependant, certains secteurs comme l’EdTech et le recrutement ou l’e-santé ont perdu du terrain en glissement annuel.

 

 Le Nigeria, la start-up nation africaine

Avec plus de 34% des deals, le Nigeria continue de consolider son hégémonie dans  l’univers start-up africain, drainant trois fois plus d’investissements qu’à fin février 2021.  Les start-up opérant au Nigeria ont reçu au total 392 millions $, soit environ 32% des levées de fonds globaux. Ces financements sont allés dans leur plus grande majorité à la fintech (335 millions $, un peu près de 85%), ce qui représente plus de 70% des fonds levés par le secteur au cours de la période sous-revue.

De leur côté, le Kenya, l’Egypte, l’Afrique du sud, de loin les poursuivants directs de la première économie africaine en termes de PIB, suivent le pas. Ensemble, ces “top start-up nations africaines” concentrent plus de 80% des financements reçus des capital-risqueurs axés sur l’Afrique.

 

 

Qui investit dans les start-up africaines ?

Plus de 320 investisseurs ont déjà participé aux différents cycles de financement des start-up africaines durant ces deux premiers mois de l'année.

Alors que de plus en plus d’investisseurs à travers le monde se tournent vers l’Afrique, ce sont les sociétés américaines de capital-risque qui semblent les plus actives sur le continent. Elles sont citées au moins 180 fois dans les cycles de financement de ce début d’année. La première place revient à l’accélérateur californien Y Combinator qui apparaît dans 14 opérations. L’US African Development Foundation (USADF), nouvellement arrivé sur le marché africain, monte déjà sur la deuxième marche du podium. Les investisseurs asiatiques eux sont menés par le Japon. Le Japonnais Kepple Africa Ventures continue d’étendre ses intérêts sur le continent alors que d’importants acteurs nippons, notamment SoftBank Group font leur première semence sur le continent depuis 2019. 

Au-delà de tout, l’Afrique se finance en partie, en témoigne la présence marquée d’investisseurs africains traditionnels tels que le Mauricien Launch Africa (13 deals en 2022 et 80 depuis 2019), et le Nigerian LoftyInc Capital Management (8 deals, 54 depuis 2019). Aussi, de nouveaux capital-risqueurs comme le Nigerian All On (13 deals) émergent-ils.

 

 

Fiacre E. Kakpo

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Bien que leur nombre soit encore très réduit, elles multiplient les initiatives fortes pour se fédérer et briser les barrières qui les ont retenus jusqu’à présent. Formation, réseautage, financement sont au cœur de la stratégie panafricaine d’éveil en cours de déploiement avec le soutien de divers partenaires.

Dans son rapport « 2021 AFRICA TECH VENTURE CAPITAL », Partech révèle qu’un total de 134 start-up fondées par des femmes enregistrées en 2021 a effectué un tour de table contre 47 opérations financières comptabilisées en 2020, soit une croissance de +285%. Les start-up fondées par des femmes ont réalisé 20% des 681 tours de table enregistrés l’année dernière, en croissance de 7% comparé à 2020 (13%). Elles ont obtenu 834 millions $, en croissance  de +281% par rapport à 2020. Ce montant représente 16% du total des 5,2 milliards $ d’investissement levés en 2021 par des start-up, en hausse de 2% par rapport à 2020 (14%).

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Pourcentage de fonds levés et de tours de tables effectués par des tech entrepreneurs africaines (Source : Partech)

Bien que ces données montrent une progression dans le volume d’investissements captés par les tech entrepreneurs africaines d’une année à une autre, Briter Bridges déplore tout de même un niveau très faible au cours des neuf dernières années.

Beaucoup reste à faire

Dans son rapport « In Search Of Equity Exploring Africa’s Gender Gap in Startup Finance » publié en octobre 2021, Briter Bridges indique qu'entre janvier 2013 et mai 2021, un total de 1 112 start-up opérant à travers l'Afrique ont mobilisé un total de 1,7 milliard $ de financements de démarrage. Parmi ces entreprises, 75% avaient des équipes exclusivement masculines, 9% des équipes exclusivement féminines et 14% des équipes fondatrices mixtes. « Seulement 3% des financements de démarrage sont allés à des équipes fondatrices entièrement féminines, contre 76% pour les équipes entièrement masculines », souligne la société de recherche axée sur les données, basée à Londres et fondée en 2018. Selon elle, cela signifie que pour chaque « dollar investi dans des équipes fondatrices entièrement féminines, les équipes entièrement masculines ont reçu 25 $ ».

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Volume d’investissement levé par genre de fondateur (Source : Briter Bridges)

Sur la faible présence des tech entrepreneurs africaines dans le captage de l’investissement, Partech et Briter Bridges s’accordent à dire qu’elle s’explique en partie par la faible présence des femmes dans les segments porteurs comme la Finance, la logistique, le transport. Elles préfèrent en majorité les secteurs du commerce de détail et des services, qui nécessitent moins de capitaux et présentent moins d'obstacles à l'entrée. De plus, les tech entrepreneurs masculins, d’abord plus nombreux, sont également plus susceptibles d'opérer dans des sous-secteurs qui attirent moins d'investissements tels que l'edtech ou la healthtech, accentuant la concurrence.

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La représentation du genre dans les différents secteurs tech (Source : Briter Bridges)

Il y a aussi le tempérament des investisseurs. « Même lorsqu'elles travaillent dans des secteurs suscitant un grand intérêt de la part des investisseurs, les équipes entièrement féminines sont toujours moins susceptibles de recevoir un financement que les équipes entièrement masculines, et elles reçoivent des montants plus faibles lorsqu'elles obtiennent un financement », note Briter Bridges. Enfin, plusieurs autres types d’obstacles entravent encore une plus grande présence des femmes dans la tech industrie africaine, notamment la faible présence des jeunes filles dans les filières scientifiques (STEM) ; un réseau d’affaires plus faible, essentiellement composé de femmes. Mais des initiatives se multiplient pour aider les tech innovatrices à surmonter ces barrières.

Formation et financements ciblés

Au cours des dix dernières années, le soutien aux Africaines dans le numérique a gagné en intérêt. La transformation numérique s’accélérant au fil des ans, les formations dans les compétences numériques à leur endroit se sont multipliées. De nombreux partenaires internationaux et locaux comme la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD), la Banque africaine de développement (BAD) ou encore la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA), la Fondation Bill et Melinda Gates, Google, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) s’y sont impliqués. De son côté, depuis 2015, Orange a investi dans des maisons digitales dans ses 16 marchés d’Afrique pour former les femmes aux compétences numériques, en plus des programmes dédiés que le groupe soutient déjà. Des pôles de financement ciblés ont également déjà été lancés par divers acteurs, notamment Alitheia Capital, fonds de capital-investissement de 100 millions de dollars, cofondé par Tokunboh Ishmael et Polo Leteka Radebe. Il y a FirstCheck Africa, collectif d'investisseurs et fonds d'investissement dirigés par des femmes et axés sur les femmes, cofondé par Eloho Omame et Emmanuel Bocquet. Il y a aussi WeFundWomen, communauté d'investissement intelligente fondée par Hope Ditlhakanyane pour les start-up en Afrique en les connectant à des capitaux démocratisés. Akazi Capital de Liebe Jeannot, est un fonds d'impact « crowdfunding », qui investit jusqu'à 250 000 $ dans des entreprises en phase de démarrage détenues et dirigées par des femmes en Afrique subsaharienne.                         

Muriel Edjo

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