Il y a six ans, il a décidé de mettre ses compétences informatiques et son expérience professionnelle internationale au service des pays africains. Aujourd’hui, il a à son actif plusieurs clients et distinctions.
L’entrepreneur technologique marocain Badr Idrissi est le président-directeur général d’Atlan Space, une entreprise qu’il a cofondée en 2016 avec Younes Moumen. La société est spécialisée dans le développement de drones autonomes grâce à l’Intelligence artificielle. L’entreprise a été lancée pour aider les États africains à se doter à moindres coûts d’équipement de surveillance pour combattre les crimes environnementaux, notamment la pêche illégale.
Dans un entretien accordé à Médias24, l’ingénieur en télécommunications et réseaux, diplômé en 2005 de l’École nationale des sciences appliquées du Maroc, explique que « certains pays, surtout en Afrique, manquent de moyens technologiques à prix abordables pour surveiller et protéger efficacement leurs océans et leurs ressources halieutiques ». Il souligne par contre que « les pays développés utilisent plusieurs outils performants parmi lesquels les avions légers, la surveillance satellitaire et d’autres basés sur des technologies qui coûtent des millions, voire des dizaines de millions $ ».
En 2021, Badr Idriss a mené avec succès une levée de 10 millions de dirhams (1 000 000 USD) qui a contribué à la diversification des secteurs d’intervention de la société : la déforestation, la désertification ou l’activité minière illégale, l’amélioration de ses solutions. En février dernier, Atlan Space a d’ailleurs lancé un nouveau produit.
Selon Badr Idrissi, l’objectif de la start-up est de participer au « développement, à travers la technologie civile, de la surveillance de larges zones géographiques pour identifier des anomalies ou des risques environnementaux ou liés à la vie humaine ».
Pour la contribution d’Atlan Space au service de l’environnement, Badr Idrissi a obtenu plusieurs distinctions, notamment le Marine Protection Prize de la National Geographic Society ou encore l’African Entrepreneurship Award. Cette année, Atlan Space a fait partie des 45 start-up en compétition pour l’AfricaTech Awards organisé durant l’édition 2022 de Viva Technology du 15 au 18 juin.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Badr Idrissi a travaillé comme ingénieur système sénior chez Siemens, spécialiste des solutions des réseaux chez Nokia ou encore comme chargé de compte sénior à Microsoft.
Melchior Koba
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Son expérience de trois dans les cours de soutien à domicile lui a permis de mesurer l’ampleur du besoin et de développer une solution pour y répondre. L’engouement des parents pour la qualité de son service lui a valu diverses récompenses au fil des années.
Maxime Malieh (photo) est un informaticien camerounais. Diplômé de la faculté de génie industriel de l’université de Douala, où il obtient une maîtrise en génie informatique en 2020, il fonde en avril 2019 Prepdia.com.
Prepdia est une plateforme en ligne qui met des tuteurs professionnels et fiables à la disposition de parents d’élèves des écoles maternelles, primaires, et secondaires. Elle permet ainsi à travers ces précepteurs d’accroître les performances scolaires des jeunes apprenants via des cours de soutien à domicile. La réservation et le paiement d’un répétiteur se font par le biais de l’application.
« Nous utilisons la technologie pour rassembler une grande variété de tuteurs potentiels, en vérifiant minutieusement leurs antécédents et compétences, via un système semi-automatisé. Nous suivons les progrès des étudiants mensuellement en encourageant nos tuteurs à faire des évaluations mensuelles. De plus, nous utilisons les commentaires des parents comme un moyen de surveiller nos tuteurs », explique Maxime Malieh.
Le problème que Maxime Malieh a décidé de résoudre résulte de la frustration exprimée par plusieurs parents dans la recherche de répétiteurs qualifiés et de bonne moralité. Les recherches durent souvent des mois pour trouver le bon professionnel, ce qui est pénible déplore l’entrepreneur.
Nommée dans la catégorie meilleure et plus innovante solution numérique du Cameroun dans l’apprentissage et l’éducation, au World Summits Awards en 2019, Prepdia a également permis à Maxime Malieh de remporter le deuxième prix du concours de présentation de microentreprises Afro Hustler la même année. En 2020, le jeune entrepreneur a remporté le troisième prix au Startup Innovation Challenge de l’OIC-Kribi.
Pour Maxime Malieh qui a débuté son parcours professionnel en 2018 comme développeur Web chez Multiconcept Ltd, l’idée de Prepdia.com provient du fort besoin en soutien scolaire à domicile qu’il a constaté pendant ses études universitaires au cours desquelles il exerçait aussi comme répétiteur.
Melchior Koba
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Guidé par le besoin constant d’améliorer la qualité des soins de santé dans son pays et en Afrique, il s’est lancé dans l’innovation numérique. Aujourd’hui, il est une figure influente de la scène HealthTech nigériane et mondiale.
Imodoye Abioro (photo) est un entrepreneur et médecin nigérian. Diplômé de l’université d’Ibadan en 2018, il est également un développeur autodidacte de logiciels IBM Cloud. Il est le fondateur et président-directeur général de Healthbotics Ltd.
Healthbotics est une entreprise qui développe des solutions numériques de gestion médicale. Elle s’est démarquée à travers deux produits. Le premier, la banque de sang intelligente Lend an Arm, créée en 2017, connecte les donneurs et les hôpitaux aux banques de sang. Avec cette solution mobile et web, les donneurs et receveurs peuvent discuter entre eux, organiser ou rejoindre des collectes et trouver la banque de sang la plus proche.
Le tech entrepreneur a eu cette idée après le décès d’un ami suite à une hémorragie massive en salle d’urgence dans un hôpital où travaillait en tant que médecin de garde. « Cette perte m’a presque brisé et j’étais donc motivé à faire quelque chose à propos de certains de ces problèmes permanents auxquels sont confrontés nos hôpitaux et notre système de prestation de soins », explique Imodoye Abioro.
Le deuxième produit développé par Healthbotics, Mediverse, est un logiciel de dossiers de santé électronique à commande vocale soutenu par une blockchain. Il permet aux médecins et infirmiers de saisir et de récupérer les dossiers des patients vocalement sur n’importe quel appareil.
Grâce à ces deux innovations, Imodoye Abioro a remporté plusieurs prix en 2020, notamment l’AI for development Challenge, le prix du jeune innovateur aux World Summit Awards du SMSI des Nations unies, le concours African App Launchpad Cup. En 2021, il s’est vu décerné le troisième prix du jeune innovateur africain pour la santé de l’International Federation of Pharmaceutical Manufacturers & Associations.
En 2018, Imodoye Abioro a cofondé Bimi Online for africa, une plateforme d’agrégation d’informations de santé, dont il fut jusqu’en décembre 2019 le directeur des nouvelles technologies. Il a aussi été de 2019 à 2020 le directeur de la technologie de Future Food Project, une start-up technologique axée sur l'avenir des protéines.
Melchior Koba
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Il était promis à une carrière en santé publique et surveillance épidémiologique. Cependant, il a préféré l’entrepreneuriat digital. Aujourd’hui, il se voit comme un créateur de start-up. Son objectif est de contribuer au développement de solutions efficaces pour des besoins bien définis en Afrique.
Diplômé de l’École nationale des techniciens en santé de l’université de Parakou du Bénin où il a obtenu sa licence en 2012, Amos Avocè (photo) est un entrepreneur digital béninois. En 2022, il s’est lancé dans la transformation d’idées innovantes en start-up. Il a fondé à cet effet 229Founders, sa start-up studio.
Le jeune homme précise que 229Founders n’est pas « un incubateur ni un accélérateur, encore moins un coworking space. Nous sommes des start-ups builders ». Il souligne d’ailleurs que les incubateurs et accélérateurs « couvent les start-up, mais nous les créons ».
Concrètement, Amos Avocè et son équipe identifient un besoin pour lequel une solution efficace et viable est élaborée. La start-up studio recherche ensuite via un avis à manifestation d’intérêt des cofondateurs intéressés par la thématique. Ces derniers acquièrent une part du capital de la future start-up et la développent pour sa mise sur le marché avec l’accompagnement de 229Founders.
Amos Avocè n’est pas un novice sur la scène tech béninoise. En 2017, il s’est illustré en co-fondant Bénin FinTech (BFT). La start-up accompagne les institutions financières dans leur transformation digitale. Elle est l’opératrice de la solution SmartPay qui permet aux systèmes financiers décentralisés de digitaliser leurs processus d’épargne, de tontine, de suivi et de demande de crédit. À travers BFT, il a également développé SmartAgri, un système de facilitation du processus de demande et d’octroi du Crédit Agricole.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Amos Avocè a travaillé au sein du Groupe ADS (Africa Development Solutions) qui recherche, identifie et promeut des solutions propices au développement de l’Afrique. Il y a d’ailleurs été le représentant au Bénin, au Togo et au Burkina et a participé activement au déploiement du programme Akon Lighting Africa du chanteur américain d’origine sénégalaise.
Sa carrière professionnelle, il l’a démarrée en 2011 au Sénégal chez Give1Project. L’organisation à but non lucratif était spécialisée dans l’accompagnement des jeunes dans le leadership au sein de leurs communautés.
Melchior Koba
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Son retour au Mali lui a permis de mettre sur pied l’une des plus grandes entreprises du pays, proposant des services diversifiés à travers le monde. Son ambition de contribuer à la transformation de son pays et du continent, au cœur de son aventure entrepreneuriale, demeure intacte vingt ans plus tard.
Amadou Diawara (photo) est un informaticien et entrepreneur franco-malien. Titulaire d’un master en gestion des projets informatiques, sciences informatiques et de l’information, il est le fondateur et président-directeur général du groupe Famib, qu’il présente comme un centre de recherche technologique, d'innovation et d'industrie créative.
Alors qu’il travaillait en France comme chef de bureau du transporteur aérien WFS (Worldwide Flight Services), il est contraint de rentrer au Mali en 2010 suite à des problèmes de famille. C’est sur place qu’il prend conscience de l'ampleur des différents besoins du marché local et fonde le groupe Famib qui connaîtra un développement soutenu au fil des ans. L’entreprise a déjà une présence au Mali, en Côte d’Ivoire, en France, au Niger, au Rwanda, au Canada et aux USA.
Aujourd’hui, Amadou Diawara est à la tête de plusieurs initiatives à travers le groupe Famib. Il dirige Famib Consulting, une filiale spécialisée dans le conseil en services ; Delta Challenge spécialisée dans la conception de solutions numériques intégrées ; la plateforme d'intelligence collective Cluster Digital Africa.
Il a aussi lancé la place de marché Kingui Express et le réseau social Kingui Social ; le système de paiement par porte-monnaie électronique Xaalisi ( créatrice des cryptomonnaies Xaalisi, Mali Wari) et de la plateforme d’échange Kingui Coin ; l’incubateur en ligne Famiblabs dédié à l’accompagnement d'entreprises et de porteurs de projet d’entreprise ; l’université virtuelle du Mali.
Décoré de la médaille de chevalier de l’ordre national du Mali, Amadou Diawara, qui se considère « comme un digital transformer (transformateur numérique) pour l'Afrique » reste déterminé à « apporter le fruit de mes recherches en termes d'innovation et d'industrie créative à mon continent. Je pense qu'avec le concours de tous, nous pouvons rendre possibles des perspectives inimaginables ».
Melchior Koba
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L’idée née pendant ses études supérieures, mise en œuvre plus tard, lui vaut aujourd’hui une renommée internationale. Grâce à elle, il a contribué à sauver de nombreuses vies sur le continent.
Sedric Degbo (photo) est un médecin et un entrepreneur béninois. Diplômé de la faculté de médecine de l’université d’Abomey-Calavi du Bénin en 2017, il est le fondateur et président-directeur général de Rema (Réseau d’échange entre médecins d’Afrique). Il pense que « l’échange et la collaboration médicale ont toujours permis de sauver des vies ». Il propose de digitaliser cela afin qu’il soit plus efficace. Il a reçu plusieurs prix pour la pertinence de cette innovation.
La start-up propose un service de collaboration médicale à distance, de solidarité et d’intelligence collective entre médecins qui exercent sur le continent. À travers sa plateforme mobile, elle donne à ces confrères l’opportunité d’échanger, de collaborer en temps réel sur des cas pratiques, afin de prendre les meilleures décisions médicales dans l’intérêt des patients. La plateforme, professionnelle et sécurisée, enregistre déjà une communauté active de plus de 6 000 médecins. En majorité d’Afrique de l’Ouest.
« Rema a véritablement démarré en 2016, lors d’une recherche pour la fin de mes études de médecine, où je suis tombé complètement par hasard sur un article scientifique évoquant l’incidence des erreurs médicales dans le monde. Les conclusions étaient vraiment alarmantes, j’ai donc décidé par curiosité de m’intéresser au cas de l’Afrique », explique Sedric Degbo, qui est depuis septembre 2021 membre du conseil d’administration de Bluemind Foundation, une organisation à but non lucratif qui s’est donné pour mission de déstigmatiser la santé mentale et de rendre les soins accessibles en Afrique.
Le jeune médecin, qui a travaillé de 2016 à 2019 à Caritas Internationalis, souligne que « les chiffres avancés par plusieurs auteurs faisaient étalage d’événements indésirables liés aux soins, un problème majeur de santé publique sur notre continent. Après analyse, on se rend compte qu’au-delà des limites organisationnelles du système sanitaire africain, ces chiffres sont dus au faible niveau d’information des médecins, à l’isolement des médecins, à la distance et au manque de moyens de communication adapté entre eux ».
Pour la plateforme Rema, Sedric Degbo a été récompensé à plusieurs reprises. En 2019, il a été lauréat du premier prix Inwidays à Casablanca et du premier prix BreizhAfrica à Paris. Il a également reçu le deuxième prix Afric'Up à Tunis. En 2020, il a reçu le prix Solidarité Covid-19 de l’Organisation internationale de la francophonie. Cette année 2022, il figure dans le Top 50 mondial des voix les plus influentes de l’industrie de la santé selon le magazine américain Medika Life.
Melchior Koba
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Ses débuts dans l’entreprise familiale ont développé son sens des affaires. Il a par la suite pu le mettre au service de sa propre société technologique. Les clients qu’il sert aujourd'hui viennent de partout dans le monde.
Habib Hassim (photo) est un entrepreneur malgache. Titulaire d’un master en gestion internationale de l’ESSEC Business School de France, il est le fondateur et le président-directeur général de SmartOne Group. La start-up née en 2012 est spécialisée dans le traitement et la valorisation de la donnée, les solutions d’intelligence artificielle, les projets liés à la création et à l’utilisation de la donnée.
La société, qui a débuté comme un centre d’appels à Madagascar, a aujourd’hui développé de l’expertise dans plusieurs secteurs, notamment la mobilité, le commerce électronique, l’agriculture et l’environnement, la pharmacie, la santé et la bioscience, la sécurité et l’entretien, les médias, le tourisme, les services TIC et les finances. Elle met à la disposition des entreprises et des administrations des outils intelligents qui améliorent la prise de décision et leur gestion.
Le 10 juin 2022, Habib Hassim a vu sa crédibilité croître davantage avec la confiance que lui a témoignée le groupe télécoms Orange. Il a signé une convention de partenariat avec la filiale malgache pour la mise en œuvre d’un programme commun de formation en intelligence artificielle. L’objectif est de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes Malgaches éloignés de la formation universitaire et de l’emploi.
Le parcours professionnel d’Habib Hassim a démarré en 2011 dans l’entreprise familiale Food & Beverage Madagascar. C’est d’ailleurs au sein de cette société de distribution de produits agroalimentaires qu’est née l'idée de SmartOne Group.
L’expérience qu’il s'est ensuite forgée au fil des années, dans l’accompagnement des entreprises à l’international et la compréhension des besoins des jeunes investisseurs, lui a valu en 2019 de rejoindre les cadres du gestionnaire de fonds de capital-investissement Inside Capital Partners.
Melchior Koba
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Après une courte expérience professionnelle en France, comme consultant en markéting et stratégie web puis chef projet chez SQLI Group, il rentre au pays pour investir. Un choix qui lui a réussi au regard des succès qu’il a enregistrés au cours des 18 dernières années.
Serigne Barro (photo) est le président-directeur général de la start-up People Input. Créée en 2002, l’agence de conseil en transformation numérique, basée à Dakar, met en œuvre des solutions technologiques innovantes et guide les entreprises dans les choix stratégiques, la création de technologies innovantes à même de leur conférer un avantage concurrentiel.
« Nous créons des sites Internet, accompagnons le client sur la Toile et optimisons sa visibilité, notamment à travers les réseaux sociaux », affirme l’entrepreneur sénégalais titulaire d’un master en commerce international de l’Institut supérieur du commerce (ISC) de Paris.
Après des débuts difficiles, il a su convaincre plusieurs clients avec son expertise qui lui vaut aujourd’hui une présence internationale. « À notre arrivée sur le marché, les entreprises ne comprenaient pas nos services et n’en voyaient donc pas l’intérêt. Il fallait les convaincre et les conscientiser », explique Serigne Barro, dont la société est déjà présente au Cameroun, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.
Primé à de nombreuses reprises avec People Input, Serigne Barro a remporté, entre autres, le prix de la meilleure initiative TIC de l’UEMOA en 2012, puis les prix de la meilleure société TIC au Sénégal en 2013, de la meilleure agence digitale au Sénégal et de la meilleure solution entreprise en Afrique de l’Ouest en 2016.
Co-fondateur en 2014 de l’agence de communication créative Voice Africa, une coentreprise formée avec Dentsu SSA (un groupe de communication), il y est directeur de la région Afrique francophone depuis janvier 2018. Son action en faveur du numérique au Sénégal lui a valu d’être nommé en 2020 membre du Conseil national du numérique.
Melchior Koba
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Il a fait irruption dans le monde des affaires à 11 ans et a fondé sa véritable première entreprise à 18 ans. Aujourd’hui il est l’une des success-stories les plus connues dans son pays. Le numérique et l'entrepreneuriat sont deux passions qu'il a su conjuguer.
Ulrich Sossou (photo) est un entrepreneur béninois, fondateur et président-directeur général de Botamp. La solution d’automatisation du marketing et d’engagement client à travers des applications de messagerie est basée aux États-Unis.
Elle permet, entre autres, aux entreprises de diffuser des messages personnalisés à un grand nombre de clients, de mener des sondages et des enquêtes, de planifier des rendez-vous et de diriger des campagnes marketing.
Titulaire d’une licence en système informatique et logiciel de l’École supérieure de commerce et d’administration des entreprises (ESCAE) du Bénin et d’une licence professionnelle en réseaux informatiques et télécommunication de l’École supérieure de technologie et de gestion (ESTG) du Bénin, Ulrich Sossou s’est fait un nom dans son pays à travers divers investissements numériques.
Entrepreneur en série, Ulrich Sossou s’est lancé dans les affaires à 11 ans. « Je n'avais pas d'ordinateur et je n'avais pas d'argent pour m'en acheter un. J'ai aidé le propriétaire à réparer ses ordinateurs et en retour, je pouvais naviguer gratuitement sur internet », explique-t-il.
Il a démarré véritablement son parcours entrepreneurial en 2006 avec Takitiz, une entreprise spécialisée dans le web design. En 2011, il a développé un système de cours en ligne pour l'École de commerce de l’université de Stanford. En 2014, il s’est lancé dans FlyerCo, une solution marketing pour les agents immobiliers qui a été vendue deux ans plus tard à une société américaine. La même année, il a cofondé l’incubateur, promoteur d'entreprises TekXL.
En 2015, il participe à concevoir Ecce Africa, un média en ligne qui met en avant l'innovation en Afrique francophone ; Happierco, solution cloud de gestion des performances des employés verra le jour en 2016.
Au cours de sa courte expérience professionnelle dans d’autres entreprises, il a travaillé comme développeur de logiciel web pour Blue Mandala Communications, il a été aussi vice-président de l’ingénierie chez Etrilabs. Il est actuellement directeur de l’ingénierie chez Orbit.
Melchior Koba
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Durant son parcours professionnel à l’étranger, il a été témoin de l’importance des TIC dans l’amélioration des performances d’une entreprise. Avec son expertise technologique, il a décidé d’investir dans ce domaine dans son pays.
Henri Ousmane Gueye (photo) est un informaticien et un entrepreneur sénégalais. Il est le président-directeur général de la start-up Eyone qu’il a cofondée en 2015 avec John Diatta. L’entreprise basée à Dakar est spécialisée dans la création de logiciels, le conseil et l’architecture des systèmes d’information. C’est un fournisseur de solutions qui accompagne les entreprises dans la numérisation de leurs activités.
Détenteur d’un master en génie logiciel informatique obtenu en 2006 en France, à l’École pour l’informatique et les techniques avancées (EPITA), Henri Ousmane Gueye s’est déjà illustré avec son entreprise à travers de multiples collaborations qu’il a décrochées dans le domaine de la santé. Le ministère de la Santé et de la sécurité sociale est l’un de ses partenaires, tout comme divers hôpitaux où il a numérisé la gestion des prestations du personnel, la facturation, etc.
« Les patients perdent beaucoup de temps dans le cadre de leur prise en charge à répondre aux mêmes questions et à refaire souvent les mêmes examens. Et même les professionnels ont des problèmes pour disposer des données de qualité », déplore l’entrepreneur sénégalais qui relève à quel point ses solutions numériques peuvent être utiles.
Au cours des six dernières années, Henri Ousmane Gueye a travaillé au développement d’Eyone qui est aujourd’hui présente à l’international. Il revendique une présence en France, au Mali, en Côte d'Ivoire, au Cameroun et au Gabon.
Le succès d’Eyone a déjà valu à son PDG plusieurs distinctions, notamment le prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient en 2017. Il a été deuxième du même concours au niveau national.
L’expertise grâce à laquelle Henri Ousmane Gueye a bâti Eyone est le fruit d’une carrière professionnelle débutée en 2006. Il a travaillé tour à tour chez Capgemini en tant qu’ingénieur logiciel, consultant chez Lyxor Asset Management, consultant chez BNP Paribas Arbitrage, une filiale boursière de BNP Paribas SA.
Melchior Koba
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Il veut contribuer à l’amélioration des performances et de la compétitivité du secteur agricole qui fournit des moyens de subsistance à une grande partie de la population et soutient l’économie nationale.
Titulaire d’un diplôme d’ingénierie en sciences informatiques, de l’information et services apparentés obtenu au groupe IFPG-ISFPT d’Abidjan Plateau en 2006, l'entrepreneur ivoirien Jean-Delmas Ehui (photo) est le président-directeur général de la start-up ICT4dev. Il l’a fondée en 2012 avec son frère Sausthène Guy Ehui.
ICT4dev conçoit des plateformes et outils de gestion web, mobile et SMS et développe aussi des services technologiques adaptés aux besoins dans divers secteurs. Ces dernières années, c’est surtout dans le secteur de l’agriculture qu’il s’est illustré.
L’un des projets phares à travers lequel Jean-Delmas Ehui s’est fait connaître est « Lôr Bouôr ». Il repose sur cinq services principaux : une application de gestion des coopératives agricoles ; une application SMS de diffusion et de consultation des prix et des tendances des produits sur les marchés urbains et ruraux ; un serveur vocal pour la diffusion des informations agricoles en langues locales, un marché virtuel qui regroupe vendeurs et clients ; un portail web d’informations, de formation et de mise en relation dédié aux acteurs du monde agricole.
D’après Jean-Delmas Ehui, tout l’intérêt des TIC réside dans leur impact sur la transformation des secteurs qui les adoptent. Elles contribuent à rendre agriculture ivoirienne « plus performante et compétitive ». Président du comité d’organisation du hackathon CivAgriHack depuis 2018, l’ingénieur est aussi le cofondateur de Yafigue, une start-up d’impression numérique.
Finaliste des Africa’s Business Heroes et lauréat du TEF Entrepreneurship Program en 2015, il commence sa carrière professionnelle en 2007 au Centre d’études et de recherches appliquées d'Abidjan comme responsable du département des TIC. Il a par la suite enrichi son expérience professionnelle à divers postes de responsabilité comme coordonnateur technique de l’opération d’identification des coopératives de la Chambre nationale d’agriculture de Côte d’Ivoire ou consultant TIC de l’Afritac, un centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international.
Melchior Koba
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Après ses études supérieures en France, il est rentré au Togo pour mettre l’expertise acquise au service du développement. Les solutions de paiement qu’il a mises sur le marché enregistrent du succès et lui valent la confiance de nombreuses entreprises.
Edem Adjamagbo (photo) est un entrepreneur technologique togolais. Ingénieur en informatique décisionnelle, il est diplômé de l’école Polytech de Nantes en France. En 2014, il a fondé la fintech Semoa Group dont il est également le président-directeur général.
Semoa Group conçoit et développe des systèmes de paiement innovants adaptés au contexte socioéconomique africain. L’objectif que s’est fixé Edem Adjamagbo est de « digitaliser le cash et booster l’e-commerce sur un continent en pleine mutation numérique », puis de « se positionner comme une alternative à la carte bancaire et au mobile money ».
Semoa Group a commencé ses activités avec une simple plateforme en ligne de transfert d’argent mobile vers l’Afrique, qui s’est diversifiée au fil des années et permet aujourd’hui aux clients de régler des factures. La start-up propose déjà des bornes de paiements « Semoa Kiosque » à travers lesquelles les usagers peuvent régler leurs factures et éviter de longues files d'attente. Ils introduisent des espèces dans la borne, règlent leur facture et retirent la monnaie.
Les solutions développées par la société sont déjà utilisées par plusieurs entreprises comme Gozem, Ecobank, BMCE Capital, Moov Africa, la compagnie financière Cofina ou encore RMO Job Center.
Le parcours entrepreneurial d’Edem Adjamagbo a commencé en 2012 alors qu’il était encore étudiant. Il fonde cette année-là AEConsult, une société de conseil qui accompagne les entreprises dans les choix stratégiques numériques. Deux ans plus tard, quand il achève ses études et crée Semoa Group, il décide toutefois d’enrichir son expérience professionnelle en parallèle.
Il a travaillé en tant que consultant en business intelligence pour Sopra Steria, une entreprise qui aide ses clients à mener leur transformation digitale, comme consultant en business intelligence. Son retour en Afrique en 2016 s’est fait par le Congo où il a occupé le poste de chef de projet de la Grande école du numérique du Congo (GENC). Depuis 2018, il est formateur vacataire à l’université de Lomé en parallèle à ses activités entrepreneuriales. Il a été récompensé à plusieurs occasions, notamment en 2018 quand il a reçu le prix de l’entrepreneur de la diaspora et le prix Fintech Africa of the Year.
Melchior Koba
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Après divers emplois juridiques occupés en France, où il acquiert de l’expérience, il rentre en Côte d’Ivoire et se lance dans l’entrepreneuriat. Son idée d’associer ses compétences au numérique a séduit plus d’un sur le continent et susciter même l’intérêt d’investisseurs étrangers.
Youssouf Ballo (photo) est un entrepreneur et un juriste ivoirien. Titulaire d’une maîtrise en droit international des affaires, commerce et droit fiscal de l’institut universitaire d’Abidjan ; d’un master I en droit des affaires et du patrimoine de l’université de Toulouse 1 Capitol ; et d’un master II en droit des affaires et fiscalité de l’INSEEC de Bordeaux ; il est le président-directeur général de Legafrik.
La start-up qu’il a cofondée en 2017 avec le développeur full stack Daouda Diallo est opératrice d'une plateforme web éponyme qui aide les entrepreneurs dans les procédures juridiques requises pour créer leur entreprise. La plateforme fournit son expertise juridique et comptable dans les 17 pays de l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires).
À travers Legafrik, les entrepreneurs bénéficient d’une réduction de 20 % sur tous les documents juridiques, les procédures, la rédaction des documents de constitution de société et les formalités d’immatriculation. Ils ont également accès au réseau d’avocats de la start-up et bénéficient de tarifs préférentiels pour consulter l’un des membres. La solution mise en œuvre par ce passionné de numérique est née de son désir de pallier l’absence de documents et d’aide disponibles en ligne pour les porteurs de projets.
« Beaucoup d’entrepreneurs ont des besoins juridiques au moment de la création de leur entreprise, et ils n’ont pas toujours les moyens de se rendre chez un comptable ou un notaire pour effectuer ces démarches », explique Youssouf Ballo. « Ceux qui entreprennent eux-mêmes les formalités passent par le guichet unique, se lançant ainsi dans un processus souvent chronophage et complexe dans la mesure où les porteurs de projet manquent généralement d’information sur les documents à rassembler et la façon de compléter leur dossier. C’est à ce moment que Legafrik intervient », confie-t-il.
Un an après le lancement de la start-up qui fait des émules, Youssouf Ballo accueille legalstart.fr, une plateforme française de services juridiques en ligne, dans le capital de Legafrik. Le jeune homme d’affaires pense dès lors à une expansion africaine, et des pays comme le Bénin, le Sénégal, le Cameroun sont envisagés.
Youssouf Ballo qui est aussi le président-directeur général de Toosign, un éditeur logiciel de solutions de signatures électroniques légales et sécurisées, une start-up qu’il a fondée en 2018, a développé son expertise juridique dans diverses entreprises. En 2015, il a travaillé comme juriste fiscaliste au sein du cabinet d’avocats COJC basé à Bordeaux.
Il a été juriste d’entreprise chez Acrelec, une entreprise technologique axée sur la réinvention de l’expérience client pour les marques de restauration et de vente au détail en France, de septembre 2015 à février 2016. Bénévole à l’association « Les amis du numérique pour l’Afrique et le développement », il a figuré parmi les 35 jeunes entrepreneurs africains qui font bouger la Francophonie en 2018.
Melchior Koba
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Il n’a aucune compétence numérique propre, mais une réelle passion pour les technologies et leur pouvoir transformateur. C’est cette passion qui l’a amené à s’entourer des bons profils pour mettre en œuvre ses projets tech innovants.
Inventeur et entrepreneur camerounais, Vincent Onana Binyegui (photo) est le concepteur et développeur des tablettes éducatives solaires Teachmepad. La start-up qu’il a fondée en 2016, Teachmepad Mobile Limited, pour les promouvoir est née de sa volonté de contribuer à l’accès de tous à une éducation de qualité. Surtout en zone rurale où l’accès à l’électricité et à Internet demeure encore un défi.
La tablette éducative Teachmepad garantit aux écoliers et élèves l’accès aux contenus éducatifs, à Wikipédia sans Internet. L’idée est née en 2014 alors qu’il mène des recherches de terrain dans certaines régions enclavées du Cameroun et de plusieurs autres pays comme la Centrafrique, dans le cadre de ses études à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).
Le jeune homme, titulaire d’un brevet de technicien supérieur en banque et finance, d’un bachelor en gestion et d’un master en relations internationales, prend ainsi conscience du manque conséquent d’enseignants en zones rurales reculées et de la difficulté d'assurer de ce fait la scolarisation de milliers d’enfants.
« Teachmepad est une tablette que nous avons conçue pour résoudre les insuffisances de l’accès au système éducatif dans les zones reculées, traversant un certain nombre de problèmes : l’accès à Internet, aux écoles, au contenu éducatif et à l’électricité », explique Vincent Onana Binyegui qui s’engage pour faire bouger les choses grâce à l’innovation technologique.
Après le lancement de Teachmepad Mobile Limited, son impact positif sur le secteur stratégique de l’éducation lui a valu plusieurs distinctions et récompenses. En 2016 il a reçu le Grand Prize Winner of Projects Contest décerné par la fondation DRIMP Youth Forum, le Bantu Prize of Innovation décerné par Bantu Development Initiative eV Deutsch. En 2017, il a figuré dans le Top 5 des start-up africaines de l’année 2017 de Bonjour Idée. Il a également remporté le Prix Hackathon de la meilleure start-up 2017 organisé lors du forum international sur l’économie numérique au Cameroun. En 2018, il a été lauréat du Prix Jeunesse de la Francophonie 35.35.
Sa carrière professionnelle, Vincent Onana Binyegui l’a débuté par deux stages successifs à la Société de presse et d’éditions du Cameroun (SOPECAM) en 2008 et à LeSage Cameroun de 2010 à 2011 avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.
En 2012, le jeune camerounais a d’abord cofondé Chartered Finance & Co., société spécialisée entre autres dans les finances en technologies, le business development et l’investissement des projets. Puis en 2014 il lancé VOB Research, une start-up dont l’objectif est d’apporter des solutions concrètes aux difficultés que rencontrent les populations africaines grâce à l’innovation technologique.
Melchior Koba
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