Suite à l’échec de sa première start-up, il a persisté et s’est à nouveau lancé dans le même segment d’activité avec quelques améliorations. Sa nouvelle entreprise lui a déjà valu la confiance de plusieurs investisseurs.
David Gonahasa (photo) est un entrepreneur et un économiste ougandais. Diplômé de l’université de Makerere en 2006, il est le directeur général de la start-up de voyage Tripesa qu’il a cofondé en 2021 avec Thomas Karugaba et Raymond Byaruhanga.
Tripesa est née à la suite de la faillite de Roundbob — une plateforme de tourisme en ligne née en 2013 et qui regroupait un ensemble d’entreprises de voyages et de tourisme — pendant la crise de Covid-19 qui a touché le monde en 2020. La nouvelle start-up offre aux petites et moyennes entreprises du secteur touristique africain une solution à travers laquelle optimiser leurs activités tout en améliorant leur rentabilité.
« Les petites entreprises doivent être en mesure d’emballer le tourisme et de distribuer numériquement une splendide expérience touristique pour qu’elle se vende, sinon elles risquent de perdre le marché au profit des quelques acteurs plus importants. Ce que fait Tripesa, c’est uniformiser les règles du jeu, permettant aux petits opérateurs de tirer parti de la technologie pour échapper aux limites du marché et faire évoluer leurs activités », expliquait David Gonahasa lors d’un entretien avec TechCabal en août 2022.
Regroupant 260 entreprises touristiques d’Ouganda et du Kenya, Tripesa a obtenu en août un financement de pré-amorçage de plusieurs milliers de dollars afin d’étendre ses activités à de nouveaux pays d’Afrique. Parmi les investisseurs présents à cette levée de fond, Future Africa, Eric Osiakwan, Consonance Investment Managers, LTNT Investissement.
L’intérêt de David Gonahasa pour le tourisme a aussi développé sa sensibilité pour la préservation de la faune. En 2021, il a cofondé The Naturalist, une entreprise qui tire parti de la technologie numérique pour contribuer à la protection de la richesse faunique, avec Fidelis Kanyamunyu et Terence Chambati. La société de conservation est à l’origine du projet Home of the Gorillas, dont l’objectif est de générer des revenus alternatifs aux trekkings pour financer la préservation des gorilles.
David Gonahasa fut Bénéficiaire de la bourse Alibaba e-founders en 2018. En 2007, il a été directeur de compte de Creaxion Rwanda, un service de publicité. Lauréat du prix de l’innovation de l’année 2017 organisé par The MTN Innovations Awards, David Gonahasa a aussi été en 2008 le gestionnaire du service à la clientèle de MAAD Advertising. Il rejoindra plus tard Real Marketing Uganda comme directeur stratégique.
Il se lancera dans l’aventure de Roundbob deux ans après avoir occupé la fonction de directeur du marketing de la plateforme de paiement universelle Mobicash Africa. Après un passage chez SMEHUB, une plateforme de gestion d’entreprise, en tant que consultant principal, il lance Tripesa.
Melchior Koba
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Il contribue activement à l’écosystème du capital-risque sur le continent africain. À son actif, plus de onze années d’expérience dans ce domaine, acquises dans diverses banques et fonds d’investissements à l’international.
Bruce Nsereko-Lule (photo) est un investisseur nigérian. Titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2017 à la Strathclyde Business School de Glasgow et d’un bachelor en économie et en politique obtenu à l’université de Loughborough en 2008, il est depuis le 6 septembre l’un des trois associés généraux du fonds de capital-risque de démarrage Seedstars Africa Ventures.
Dans ses nouvelles fonctions, son rôle consistera à aider le fonds panafricain qui investit dans divers secteurs à forte croissance en Afrique subsaharienne, notamment la Tech, à déployer davantage de capital et à fournir un soutien technique aux entrepreneurs en Afrique. Il va mettre son expérience et les réseaux qu’il s’est construit en tant que capital-risqueur sur le continent noir à la disposition du fonds qui y a déjà investi 5,3 millions $.
Après sa nomination, Bruce Nsereko-Lule a déclaré à TechCrunch que Seedstars Africa Ventures continuera à apporter son soutien au financement des entreprises innovantes. Jusqu’à ce qu’elles atteignent « une croissance appropriée, et probablement la rentabilité et ait des opportunités de sortie et d’expansion », a-t-il affirmé.
Avant de rejoindre Seedstars Africa Ventures, Bruce Nsereko-Lule était le directeur de l’investissement au sein du fonds de capital-risque Chandaria Capital basé à Nairobi. Il y a dirigé les investissements de démarrage et la gestion du portefeuille de 38 entreprises évoluant en Afrique (pour la majorité), en Amérique du Sud et en Asie.
Bruce Nsereko-Lule a été entre 2020 et 2022 membre du comité consultatif sur les investissements du Catalyst Fund Inclusive Digital Commerce Accelerator de BFA Global. Il a aussi siégé au comité exécutif du distributeur de produits alimentaires aux hôtels, restaurants et bureaux en Afrique, Get It.
Membre du conseil consultatif de la société d’édition et de médias Start-up Guide en 2020, il a commencé sa carrière professionnelle à la banque d’investissement kényane Dyer & Blair Investment Bank en 2004 en tant que stagiaire. Il est ensuite devenu analyste au sein du gestionnaire de finance Credit Suisse à Londres entre 2008 et 2014, avant de rejoindre le comité d’investissement de la société de capital-risque Ramure au Kenya en 2019.
Melchior Koba
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L’ancien propriétaire de bar aux États-Unis s’est lancé dans le taxi dans son pays pour offrir aux populations des services de transport sécurisés et pratiques. Il a récemment obtenu la confiance de Google et compte atteindre de nouveaux horizons en Afrique.
Habtamu Tadesse (photo) est un entrepreneur éthiopien. Titulaire d’un bachelor en économie obtenu en 2013 à l’université du Massachussets à Boston aux États-Unis, il est le fondateur en 2016 de l’entreprise ZayRide, dont il est aussi le président-directeur général.
ZayRide connecte les usagers aux chauffeurs de taxi via son application mobile téléchargeable sur smartphones Android et iOS. Hormis l’application mobile, l’entreprise dispose d’un centre d’appel et fournit des services de livraison et d’ambulance. Ainsi, ZayRide revendique ses services de taxis, de livraison et d’ambulance sûrs et pratiques.
ZayRide est le fruit d’une expérience personnelle. Pendant qu’il était aux États-Unis, Habtamu Tadesse a travaillé quelque temps comme chauffeur Uber. Conscient du problème d’insécurité lors des attentes de taxis ou de transports en commun observé dans son pays, il a décidé de reproduire ce qu’il a pu apprendre chez Uber, avec quelques adaptations aux réalités de l’Éthiopie.
« Nous essayons de remédier aux moyens de transport dangereux, coûteux et peu pratiques existants en déployant une application innovante d’appel de taxis conçue pour fonctionner sur l’Internet lent de l’Afrique », expliquait-t-il au cours d’une interview accordée à Tech In Africa en 2018.
Moins de deux ans après sa création, ZayRide revendiquait déjà plus de 30 000 utilisateurs et a d’ailleurs reçu plusieurs distinctions parmi lesquelles le titre de start-up au plus grand potentiel d’impact sur le marché par Traction Camp Nairobi au Kénya en 2017. La tech entreprise fait partie des 60 start-up sélectionnées pour la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund 2022 pour l’Afrique. Elle recevra un financement compris entre 50 000 et 100 000 $ et bénéficiera d’un programme de formation de 6 mois pour améliorer sa croissance.
Avant ZayRide, Habtamu Tadesse était propriétaire du Basha Restaurant and Bar à Boston ; un établissement qu'il a cofondé avec son frère. Ils l’ont vendu en 2015. C’est grâce à cet argent qu’il a pu financer son projet de service de mobilité.
Melchior Koba
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Il a plus de 20 ans d’expérience managériale dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Il a travaillé au sein de grands groupes sur le plan national et international. Le gouvernement algérien lui a fait confiance pour l’aider à faire éclore l’écosystème tech local.
Sid Ali Zerrouki (photo) est un ingénieur algérien en sécurité de l’information. Il est le directeur général d’Algeria Venture, le premier accélérateur de start-up public du pays. C’est à lui qu’incombe la charge d’identifier et d’accompagner les innovateurs locaux à fort potentiel dont le succès contribuera à faire de l’Algérie un carrefour technologique, à transformer son économie.
Lors d’un entretien accordé à Euronews, il déclarait qu’Algeria Venture donne aux tech innovateurs les moyens d'accéder au marché avec des solutions de qualité, d’attirer des investisseurs locaux et internationaux qui leur garantiront le développement de leurs affaires.
En avril 2022, Algeria Venture a d’ailleurs lancé à Alger le programme d’accélération Boost Competencies Entrepreneurship Program (BCEP) en partenariat avec le réseau Google for start-up Moyen-Orient et Afrique du Nord. Au cours de cette première promotion, le programme a permis de développer les capacités de 14 start-up venues de sept wilayas algériennes.
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en sécurité informatique de l’université Mentouri de Constantine, d’un master en administration des entreprises, gestion et opérations de l’université Paris Dauphine et d’un exécutive MBA en affaires internationales et commerce de l’École supérieure de commerce de la Sorbonne, Sid Ali Zerrouki a pris la tête d’Algeria Venture en 2021.
Avant de prendre la tête d’Algeria Venture, Sid Ali Zerrouki a été de septembre 2020 à avril 2021 sénateur et conseil exécutif du comité mondial des start-up au sein de la World Business Angels Investment Forum. Sa carrière professionnelle a commencé à la Sonatrach, une entreprise pétrolière et gazière publique, en 1998. Il y a occupé le poste de directeur de projet informatique avant de rejoindre l’entreprise de services pétroliers Schlumberger en 2001 en tant que Foreur SDP.
En 2002, Sid Ali Zerrouki devient directeur du déploiement réseau de la société de télécommunication OTA (Djezzy) jusqu’en 2009. Il est ensuite affecté au même poste chez VEON, maison-mère d’OTA, au Burundi. Trois ans plus tard, il est consultant du cabinet de conseil TIM Consulting au Kenya. En 2013, il rejoint le bureau Moyen-Orient et Afrique du Nord de Huawei en Algérie en tant que directeur de livraison et de service.
Après un passage à Millicom en Tanzanie de 2014 à 2016, il rejoint Cybercom Group comme responsable principal de son programme d’audit. La société a été acquise par le suédois Knowit. En décembre 2016, Sid Ali Zerrouki est recruté comme directeur des opérations de l’entreprise algérienne Confidential. En 2017 Revotech le nomme directeur général. Il dirigera Rail Telecom Spa de 2018 à 2021.
Melchior Koba
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Formé au Burkina Faso, avec une quinzaine d’années d’expérience professionnelle dans le pays, ses compétences se sont affinées à divers postes de responsabilité. L’expertise technique acquise aussi bien dans le secteur public que privé lui vaut aujourd’hui la confiance du gouvernement.
Pousga Martin Kiendrébéogo (photo) est un ingénieur burkinabé spécialisé en sécurité des systèmes d'information informatiques. Il est depuis le mercredi 7 septembre le nouveau directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). C’est lui qui assurera désormais, avec ses équipes, la protection de l’ensemble des réseaux numériques et informatiques de l'État contre tous types d’intrusions et d’attaques.
Titulaire d’un master en cybersécurité obtenu en 2020 au Burkina Faso à l’École supérieure d’informatique de l’université Nazi Boni et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en technologies de l’information obtenu en 2014 à l’université Pr Joseph Ki-Zerbo, Pousga Martin Kiendrébéogo accède à la tête de l’ANSSI après six années au poste de directeur de la cybersécurité au sein de l'agence qui a été créée en 2013.
Le nouveau poste qu’occupe Pousga Martin Kiendrébéogo est le fruit d’un parcours professionnel d’une quinzaine d'années démarré en en décembre 2007 au ministère de l’Économie et des Finances. Il est recruté comme développeur d’applications. À ce poste, il a d’ailleurs participé à la mise en place du Circuit intégré des financements extérieurs, une application qui contribue à améliorer la gestion des finances publiques.
En 2014, il est promu au poste de chargé de contrôle à la direction générale des services informatique au sein du même ministère. En 2016, le groupe Coris Bank International le débauche pour lui confier la responsabilité de sa plateforme monétique. En 2017, il rejoint à nouveau l’administration publique burkinabè lorsqu’il est nommé directeur de la cybersécurité à l’ANSSI.
Melchior Koba
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Elle fait d’un meilleur accès au financement des entrepreneures africaines une priorité. Active dans le secteur de l’investissement à l’international depuis plus d’une vingtaine d'années, elle a réussi à développer le réseau adéquat pour y parvenir.
Tokunboh Ishmael (photo) est la cofondatrice et la directrice générale d’Alitheia Capital, un fond d’investissement et société de conseil professionnel lancé en 2007 et dont le soutien aux innovateurs technologiques africains ne cesse de croître au fil des années.
Titulaire de nombreux diplômes, notamment d’un master en méthodes de calcul avancées obtenu à l’université Queen Mary de Londres en 1991, d’un master en administration des affaires et études commerciales obtenu en 1996 à l’École de commerce NYU Stern et d’un master en finance et stratégie obtenu en 1997 à l’École de commerce de Londres, la Nigériane a comme vision l’investissement « dans l’équité et l’inclusion pour créer de la richesse et transformer des vies ».
Très portée en effet sur les questions d’égalité de chance et de genre, Tokunboh Ishmael a cofondé en 2015 le fonds d’investissement Alitheia IDF de 100 millions $. Il fournit un capital aux PME à forte croissance détenues par des femmes, dirigées par des femmes ou au service de femmes.
« Toujours attirée par les eaux inexplorées, j’ai été l’une des premières pionnières de l’investissement à impact, une visionnaire qui a vu le potentiel des fintech en Afrique et qui a ouvert la voie pour injecter une conscience de genre dans le processus d’investissement », explique-t-elle sur sa page LinkedIn.
Titulaire de la certification CFA (Chartered Financal Analyst) et de la Yale World Fellow en 2013, Tokunboh Ishmael a été présidente de l’Association africaine du capital-investissement et du capital-risque (AVCA) de 2008 à 2011. Cette entité à but non lucratif promeut, développe et stimule l'investissement en Afrique.
En 1988, Tokunboh Ishmael a débuté sa carrière professionnelle à Londres chez Amerada Hess comme analyste d’affaires. Elle occupera ensuite la même fonction chez Citibank puis à BSG Consulting. De 1997 à 2000, elle a travaillé comme banquière d’investissement au sein du cabinet américain de services financiers Morgan Stanley.
Un an plus tard, l’investisseur en capital-risque en phase de démarrage Sussex Place Ventures l’engage en tant que responsable des investissements. Elle le quitte en 2003 pour rejoindre Aureos Capital au Nigeria en tant que partenaire. De 2005 à 2007, elle dirige Avante Capital. En parallèle, elle lance Alitheia IDF avec Polo Leteka en 2014. En 2007, elle fonde Alitheia Capital avec Olajumoke Akinwunmi.
Melchior Koba
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Pour l’entrepreneur Togolais, ce sont les habitants eux-mêmes qui ont le pouvoir de créer les solutions durables qui répondront à leurs besoins. Pour les aider à penser et bâtir la ville intelligente à l’africaine que rêve l’architecte, il a mis à leur disposition un cadre de travail adéquat.
Le Togolais Sénamé Koffi Agbodjinou (photo) est le fondateur WoeLab, le premier FabLab togolais. Créé en 2012, il accueille, forme, incube et accélère des projets de start-up à forte valeur ajoutée.
Issu du projet Hub Cité de l'ONG l'Africaine d'architecture qu’il a créée en 2010 pour réfléchir à un modèle de Smart City à l'africaine, ville adaptée aux réalités du continent, le chercheur indépendant, anthropologue et architecte formé à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Villette en France voit dans WoeLab un cadre où « les petites gens peuvent investir pour réaliser leur potentiel créatif ».
Cette vision a vite séduit de nombreux porteurs de projets innovants qui sont aujourd’hui nombreux à être passés par WoeLab. Urbanattic pour l’agriculture urbaine et bio ; Woebots pour l’invention de robots agricoles ; SysWoe qui est un service financier proposant une monnaie alternative pour dynamiser l’économie locale ; Scope qui fait le tri et le recyclage des déchets, dont les plastiques.
L’un des grands projets de start-up incubés par WoeLab est W.Afate 3D Printer, la première imprimante 3D africaine fabriquée à partir de déchets électroniques recyclés.
Avec une crédibilité gagnée à l’internationale, Sénamé Koffi Agbodjinou s’est vu confier par divers acteurs l’organisation de plusieurs rencontres tech comme le Nasa International Space Apps Challenge, le FabJam, l'Arduino Day, le Global Data Fest, l'Hack4Dev, les Open Source Circular Economy Days, etc.
Des activités qui s’ajoutent à celles déjà menées par le WoeLab à l’instar des communautés Open Street Map §Togo et JerryClan-Togo, ArchiCamp, BlogCamp Togo, BootWoeCamp…
Melchior Koba
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Après des études aux Etats-Unis, la jeune femme a occupé dès 2003 divers postes dans plusieurs entreprises financières et institutions de renommée internationale à travers le monde. Aujourd’hui, elle arbore plusieurs casquettes au sein de l’écosystème tech africain.
Andreata Muforo (photo) est associée chez TLCom Capital LLP depuis 2013. Au sein de la société d’investissements en capital d’amorçage et de croissance dans les start-up technologiques, elle est chargée de l’évaluation du caractère durable des investissements et gère de ce fait le volet ESG (environnemental, social et de gouvernance) de TLCom Capital LLP.
La Zimbabwéenne, diplômée d’économie en 2004 au Grinnell College aux Etats-Unis, titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2009 à l’Ecole supérieure de commerce de l’université de Stanford aux Etats-Unis, est aussi la directrice exécutive de la Fondation TIDE, une organisation à but non lucratif parrainée par TLCom et axée sur l'amélioration de l'écosystème entrepreneurial en Afrique subsaharienne.
Grâce aux investissements de TLCom, Andreata Muforo est également au conseil d’administration de plusieurs start-up comme Twiga Foods, une plateforme d’approvisionnement mobile, ou Autochek, une start-up de contrôle technique automobile via le numérique.
Mentor pour le réseau Endeavor, une communauté mondiale d’entrepreneurs et d’investisseurs à fort impact, et fervente défenseuse de la place des femmes dans l’entrepreneuriat technologique, Andreata Muforo a débuté sa carrière professionnelle en 2003 en tant qu’analyste au sein de l’entreprise financière américaine Citi. En 2004, elle rejoindra le cabinet NERA Economic Consulting.
La Banque africaine de développement (BAD) lui ouvrira ses portes en 2009. Elle y officiera en tant que chargée d'investissement au sein du département du secteur privé en Tunisie. Elle a participé à la structuration d'opérations de financement de projets et évalué les investissements de la BAD dans des fonds de capital-investissement.
Quelques mois plus tard, la même année, elle sera débauchée par la société de fusions-acquisitions basée au Kenya, Horizon Africa Capital Limited comme gestionnaire de financement corporatif.
Melchior Koba
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C’est sa deuxième entreprise à succès depuis son entrée dans le monde professionnel en 2008. Au cours des douze dernières années, elle a gagné en expertise, renommée internationale et en distinctions.
Hilda Moraa est une tech entrepreneure kényane. Elle est la fondatrice de la Fintech Pezesha. Lancée officiellement en 2016, la société facilite l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) d’Afrique au crédit de roulement à travers sa plateforme numérique qui accueille de nombreuses banques et institutions financières.
La jeune femme, titulaire d’un master en entrepreneuriat obtenu en 2011 à l’université d’agriculture et de technologie Jomo Kenyatta du Kenya et diplômée en technologie de l’information commerciale de l’université de Strathmore, estime qu’en soutenant financièrement les PME, elles gagnent en efficacité.
« En résolvant le problème des petites et moyennes entreprises qui obtiennent un fonds de roulement ainsi qu’une cote de crédit, je pense que nous pouvons doter les propriétaires d’entreprises d’actifs afin qu’ils puissent être compétitifs et commercer à l’échelle nationale », déclarait Hilda Moraa en mars 2022 à la rédaction de Google in Africa.
Figurant parmi les 50 récipiendaires du Black Founder Fund Afrique 2021 de Google, Hilda Moraa fut, dix ans plus tôt, la présidente-directrice générale et la fondatrice de Weza Tele, une entreprise qui fournissait, jusqu’à sa cession en 2016, des solutions de distribution pour le dernier kilomètre.
Auteure du livre A Kenyan Startup Journey en 2015, Hilda Moraa est depuis juin 2022 membre du conseil d’administration de la Konza Technopolis Development Authority, dont la mission est le développement d’une ville intelligente durable et d'un écosystème d’innovation au Kenya.
Le premier contact d'Hilda Moraa avec le monde professionnel remonte à 2008. Elle rejoint alors la société Techbiz comme stagiaire informatique en gestion d’actifs et mise en œuvre de progiciel de gestion intégrée (ERP). Elle devient ensuite coordonnatrice du laboratoire informatique de l’université de Strathmore la même année. L’année suivante, elle est recrutée chez Coca-Cola Kenya comme analyste de base de données et développeuse d’innovations.
En 2011, Hilda Moraa devient stratège en innovation et chercheure principale en TIC chez iHub Nairobi. De 2017 à 2021, elle est membre du conseil d’administration de la Station F, un campus de start-up sis à Paris. En parallèle, en 2020, elle a fait partie du comité consultatif sur les TIC et les innovations Covid-19 du Kenya créé par le ministère des TIC, de l’Innovation et de la Jeunesse.
Boursière de la promotion 2019 de la Obama Foundation Leaders, Hilda Moraa s’est faite remarquer positivement au fil des années par son action en faveur de l’entrepreneuriat. Considérée en 2016 comme l’un des dix 10 meilleurs pionniers de la technologie en Afrique par The Guardian, présente dans le top 40 des femmes de moins de 40 ans à succès dans le domaine de la technologie de Business Daily, membre du top 30 des innovateurs émis par Quartz Africa, Hilda Moraa a reçu de DFS Lab le Prix de la meilleure fintech axée sur les femmes en 2019.
Melchior Koba
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La jeune tech entrepreneure qui s’est spécialisée dans le domaine de la santé, au cours des six dernières années, a aujourd’hui plusieurs distinctions à son actif. Ils témoignent de son impact positif sur la vie des populations en Afrique.
Melissa Bime (photo) est une infirmière camerounaise. Diplômée de l’université de Buea au Cameroun, de l’université américaine de Stanford en santé maternelle et infantile en 2019, elle est la cofondatrice et présidente-directrice générale d’Infiuss Health.
La start-up fondée en 2016 était à l’origine une banque de sang en ligne née de la volonté de réduire la mortalité due à la pauvreté des hôpitaux en produit sanguin. Après une sensibilisation réussie sur le don de sang, elle est devenue un partenaire pour de nombreux centres de santé au Cameroun. Une initiative qui lui a valu plusieurs distinctions, notamment le prix Cartier Women’s Initiative Awards 2018 d’une valeur de 100 000 $, le prix de l’accès inclusif à la santé de l’USAID.
Depuis 2020, Melissa Bime a fait muter sa start-up en entreprise de gestion d’essais cliniques pour les hôpitaux, les laboratoires pharmaceutiques, etc., en Afrique.
« Nous développons des solutions hautement spécifiques à l'étude et très flexibles qui permettent aux sponsors de trouver les bons participants, sites et chercheurs principaux afin qu'ils puissent mener des études de recherche clinique entièrement à distance ou hybrides », lit-t-on sur le site de la nouvelle entreprise.
« Si vous êtes une entreprise travaillant sur un essai médical et essayant de comprendre comment diversifier les cohortes de participants, nous offrons une alternative moins chère que le recrutement aux États-Unis », déclare la cofondatrice d’Infiuss Health.
Lauréate du concours 43North qui s’est déroulé en octobre 2021, Melissa Bime qui s’est formée en entrepreneuriat à l'Institut européen d'administration des affaires (Insead) de Fontainebleau en France a obtenu un prix de 500 000 $. Elle a déménagé son entreprise à Buffalo, dans l’état de New York, depuis janvier 2022.
Melchior Koba
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Pour les entreprises, une ressource humaine efficace est l’une des conditions du succès. Mais cela prend parfois beaucoup de temps pour identifier les bonnes personnes à mettre aux bonnes places. Avec la technologie numérique, HrFlow.ai rend le processus plus aisé.
Mouhidine Seiv (photo) est un entrepreneur et un data scientist mauritanien. En 2016, il a fondé l’entreprise HrFlow.ai, autrefois Riminder.net. Titulaire d’un master en deep learning obtenu en 2015 à l’Ecole normale supérieure de Paris, il a aussi un diplôme d’ingénierie en physique théorique, mathématique appliquée et informatique de CentraleSupélec.
Via HrFlow.ai qui utilise l’intelligence artificielle, Mouhidine Seiv s’est donné pour mission d’aider les entreprises à recruter des talents à partir d’une analyse des données RH (ressources humaines) mises à sa disposition.
HrFlow.ai permet « aux recruteurs d’identifier trois fois plus de talents et de s’entretenir avec quatre fois moins de candidats grâce à l’analyse de millions de CV à travers le monde. Nous avons, pour ce faire, développé des algorithmes basés sur la technologie du “deep learning” afin d’évaluer et de classifier chaque aspect du profil du candidat : expérience, projets, formation. Cette technique nous permet d’atteindre des pertinences inégalées », expliquait Mouhidine Seiv en 2017, dans les colonnes de Décideurs Magazine.
Au-delà de l’accompagnement au recrutement, HrFlow.ai aide aussi les entreprises et les fournisseurs à se conformer au règlement général sur la protection des données, aux réglementations sur la confidentialité, aux contraintes de consentement algorithmique et aux exigences d’équité avec des fonctionnalités prédéfinies.
Avec une carrière entrepreneuriale de six ans, il a déjà collaboré avec plus d’une centaine d’entreprises dans l’automatisation de la gestion de leurs données de ressources humaines. Ancien professeur adjoint invité à CentraleSupélec pour son expertise en deep learning, Mouhidine Seiv a été classé en 2017 par Leade.rs parmi les 8 entrepreneurs émergents de moins de 30 ans à suivre en France.
Ancien élève de Stanford Startx, il a été reconnu par le Magazine Forbes comme l’une des 30 personnalités africaines inspirantes de moins de 30 ans qui ont marqué l’année 2021.
Melchior Koba
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La présidente du pôle start-up de la Fédération marocaine des TIC et de l’Offshoring (APEBI) a choisi de rentrer au pays après avoir vécu le rêve américain, pour avoir un impact sur la population et contribuer au développement.
Zineb Drissi Kaitouni (photo) est entrepreneure marocaine et analyste financière de formation. Titulaire d’un master en finance générale obtenu en 2008 à HEC Montréal au Canada, elle est la présidente-directrice générale de DabaDoc.
Elle a cofondé la HealthTech en 2014 avec Driss Drissi Kaitouni. L’entreprise facilite l’accès aux soins de santé grâce à sa plateforme numérique de gestion et d’optimisation en ligne des rendez-vous médicaux. Aujourd’hui, près de 8 millions de personnes l’utilisent dans plusieurs pays d’Afrique pour caler des rendez-vous avec plus de 10 000 professionnels de santé dans plus 100 spécialités.
« Cette plateforme, initialement destinée à gérer les agendas des professionnels de santé et digitaliser le parcours du patient, a aussi permis de digitaliser les dossiers médicaux des patients et offrir une plateforme fiable et sécurisée de consultation vidéo aux médecins qui ont opté pour cet outil avant-gardiste », explique Zineb Drissi Kaitouni au journal La Nouvelle Tribune en mars 2022.
Ancienne analyste de Goldman Sachs, une entreprise financière américaine, de 2003 à 2006, Zineb Drissi Kaitouni cofonde d’abord la start-up Ruby’s en 2012 à Londres puis rentre au Maroc en 2014 avec l’ambition de contribuer au développement local.
Elle s’intéresse au secteur de la santé après avoir constaté la grande pénibilité rencontrée par les populations pour accéder aux médecins, du fait de l’indisponibilité régulière des assistantes, des cabinets bondés à cause de la mauvaise gestion des patients. Elle voit dans le numérique un moyen de mieux solutionner ces défis.
Grâce à DabaDoc, Zineb Drissi Kaitouni a plusieurs fois été primée au plan national et international. Elle a été entre autres lauréate du premier prix de la GIST (Global Innovation for Science and Technology) Competition en 2014. Elle a gagné le troisième prix du concours de la SeedStars World la même année.
En 2015, Aspen-Blackstone a sélectionné DabaDoc parmi les 10 meilleures start-up de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). En 2019, Zineb a été nominée en tant que pionnière de la technologie par le Forum économique mondial et a même décroché la distinction « Endeavor Entrepreneur ».
Le succès de Dabadoc a valu à Zineb Drissi Kaitouni l’intérêt d’Orange Afrique et Moyen-Orient. L’opérateur télécoms est entré au capital de la start-up en avril 2021 à travers une opération de levée de fonds. Il y a introduit ses solutions de paiement pour améliorer son accessibilité au plus grand nombre, en plus de développer de nouveaux services comme la téléconsultation lancée en juin dernier en Côte d’Ivoire.
Melchior Koba
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Son expertise dans le domaine de l’inclusion numérique lui a permis de se distinguer plusieurs fois à l’international. Une fois encore, elle lui donne l’opportunité de se démarquer et de contribuer au développement.
Le Nigérian Gbenga Sesan (photo) est ingénieur électronique et tech entrepreneur. Mardi 16 août, il a été nommé par Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), parmi les dix membres du premier groupe de direction du Forum sur la gouvernance d’Internet (FGI) pour un mandat de deux ans.
Réagissant à sa nomination, le diplômé de l’université Obafemi Awolowo du Nigeria s’est dit « honoré et impatient de servir le monde aux côtés de dirigeants de haut niveau et d’influencer également la politique numérique à l’échelle mondiale ». Un pouvoir conséquent pour le directeur exécutif de Paradigm Initiative, une entreprise qui œuvre pour l’inclusion numérique et la défense des droits numériques, présente au Nigeria, Cameroun, Kenya, Zambie, Zimbabwe et Sénégal.
La désignation de Gbenga Sesan au sein du groupe de direction du FGI fait suite à un appel à candidature auquel il a répondu et au terme duquel il a été retenu parmi plusieurs prétendants au poste. Cette nouvelle expérience internationale s’ajoutera à celle déjà acquise de 2008 à 2012 comme membre du comité des eLeaders des Nations unies sur la jeunesse et les TIC. Pendant ces quatre années, parallèlement à ses fonctions dans Paradigm Initiative, il a travaillé avec de jeunes experts sélectionnés de diverses régions du monde sur la contribution des jeunes dans l'espace TIC mondial.
Gbenga Sesan a aussi été membre de plusieurs comités présidentiels, notamment celui sur l'harmonisation des secteurs des technologies de l'information, des télécommunications et de la radiodiffusion en 2006 et celui sur l’élaboration de la feuille de route pour la réalisation d'une infrastructure de services à large bande universels accélérés en 2013.
Depuis 2020, il est chercheur non-résident du Digital Civil Society Lab de l’université de Stanford aux Etats-Unis. Bénéficiaire de plusieurs bourses, notamment la Cyber Stewards Fellow, la Crans Montana Forum Fellow, l'Archbishop Desmond Tutu Leadership Fellow, il jouit d’une grande expérience comme consultant numérique pour plusieurs entités internationales comme Microsoft.
Il a conseillé l’Organisation mondiale de la santé sur la confidentialité des données pendant les premiers jours de la pandémie du coronavirus et conseille le Forum économique mondial sur son projet d’opérationnalisation de la confiance, afin d’élaborer une politique de données respectueuse des droits pour les entreprises.
Le parcours professionnel de Gbenga Sesan a démarré en 2001 à la Junior Achievement Nigeria, la branche locale de la Junior Achievement Worldwide qui est un réseau mondial d'organisations dédiées à l'autonomisation des étudiants en matière de littératie financière, de préparation au travail, d'entrepreneuriat et de littératie numérique.
Melchior Koba
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Le jeune chef d’entreprise a la ferme ambition de contribuer à l’inclusion financière et au développement économique dans son pays. Sa solution numérique de paiement revendique déjà plus de 70 000 utilisateurs.
Jules Kadher Kaboré (photo) est un informaticien et entrepreneur burkinabé. Titulaire d’une licence en informatique obtenue en 2021 à l’université de Californie, Santa Cruz (UCSC), il est cofondateur et président-directeur général de Sank Business.
La start-up, créée en juillet 2020 avec l’économiste Dramane Kiendrebeogo et officiellement lancée en janvier 2021, a développé une application de paiement mobile nommée Sank Pay. Elle donne aux utilisateurs la possibilité de déposer et de transférer de l’argent en toute sécurité et sans frais. Les utilisateurs peuvent également obtenir des prêts et effectuer des retraits d’argents facturés à hauteur de 1 % du montant.
« Notre vision à Sank Business, c’est de faire en sorte que le Burkina Faso fasse partie des pays africains dont l’économie est purement digitale d’ici 2025 », déclarait Jules Kader Kaboré en décembre 2021. La solution revendique déjà plus de 70 000 utilisateurs.
Sank Business met également des cartes de paiement personnalisées, sans date d’expiration et renouvelables à souhait, à la disposition des clients dans ses différentes agences. Ces cartes permettent à ceux qui ne possèdent pas de smartphones ou Internet d’effectuer des opérations financières sans espèces.
L’aventure Sank Business, Jules Kadher Kaboré l’a démarrée après avoir accumulé quelques années d’expérience aux États-Unis. En 2016, il a été stagiaire développeur web chez Ignition 72, une entreprise de stratégie, de conception, de développement, d’analyse, de test, de marketing et d’accessibilité web basée dans le Maryland. De septembre à décembre 2018, il a été tuteur en mathématiques au Laney College en Californie.
En 2019, il a développé l’application dénommée « Coucou-Africa » avec d’autres étudiants burkinabés installés aux États-Unis. La solution à travers laquelle il était possible de vendre et d'acheter permettait aussi de communiquer et même d’accéder aux nouvelles d’Afrique.
Melchior Koba
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