Présent dans 18 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, le groupe Orange, à travers divers programmes, est investi dans l’accélération de la transformation numérique. Pour cela, il met en place des compétitions technologiques pour accompagner les projets porteurs.
OptiGuide, une start-up jordanienne opérant dans les technologies de la santé, a remporté le mardi 20 février la première édition du grand prix international Orange Summer Challenge (OSC) 2023. La compétition opposait les lauréats nationaux du concours Orange Summer Challenge de onze pays d’Afrique et du Moyen-Orient. La cérémonie de remise du trophée international a été organisée par Orange Middle East and Africa (OMEA) à Casablanca au Maroc.
👏🏼Congrats à OptiGuide #OrangeDigitalCenter Jordan,grand gagnant Prix International de l’#OSC2023 en Afrique Moyen-Orient!Ce bracelet intelligent d’assistance pour les malvoyants,alliant IoT et IA,est une véritable innovation🌍 Bravo aux 11projets finalistes et aux 256… pic.twitter.com/95iyBeL2yk
— Asma Ennaifer (@AsmaEnnaifer) February 21, 2024
L’équipe d’OptiGuide, composée de six jeunes talents, s’est illustrée devant ses concurrents en proposant un bracelet intelligent d’assistance pour malvoyant. Couplé à une application mobile basée sur l’intelligence artificielle, il améliore leur sécurité en identifiant les obstacles et les dangers potentiels en temps réel.
Orange Summer Challenge est un concours organisé par les Orange Digital Centers sous forme d’un stage de trois mois où les jeunes talents proposent des projets technologiques dans divers secteurs, sous un thème. L’édition de cette année a porté sur « l'intelligence artificielle et l'Internet des objets : un duo gagnant pour affronter les enjeux de demain ! ». Lors de cette édition 2023, 253 jeunes ont pris part au concours pour un total de 46 projets technologiques innovants proposés dans les secteurs de l’environnement, la santé, l'éducation ou encore l'agriculture.
Les Orange Digital Centers qui abritent le programme OSC sont des infrastructures d’accès gratuit. Ils donnent à toux ceux qui souhaitent se familiariser avec le monde du numérique l’opportunité de développer leurs compétences ou de se faire accompagner dans un parcours professionnel.
Adoni Conrad Quenum
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La lutte contre la cybercriminalité nécessite une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes, qu'elles appartiennent au secteur public ou privé. En Afrique, de nombreux partenariats se mettent en place dans cette optique.
L'Agence africaine de police criminelle (AFRIPOL) et Group-IB, une société russe spécialisée dans la cybersécurité, ont signé un protocole d'accord le mardi 20 février à Alger, visant à intensifier la lutte contre la cybercriminalité en Afrique.
🤝 AFRIPOL and Group-IB have signed a Memorandum of Understanding to strengthen #cybersecurity efforts in #Africa. Together, we're committed to combating #cybercrime and ensuring a safer digital space for all. Learn more: https://t.co/qOWwspAkcb pic.twitter.com/F34ZINKmQM
— Group-IB Global (@GroupIB) February 20, 2024
Selon Jalel Chelba (photo, à droite), directeur exécutif par intérim d'AFRIPOL, cet accord « va permettre aux pays africains de lutter contre la cybercriminalité de manière plus efficace et efficiente, renforçant ainsi la confiance dans le cyberespace africain ».
Dans le cadre de cette collaboration, Group-IB partagera ses avancées technologiques et son expertise en cyberinvestigations, ingénierie inverse et gestion des incidents avec le personnel d'AFRIPOL dans tous les Etats membres africains.
Cette collaboration aboutira également au développement et à la mise en œuvre d'initiatives conjointes entre le Groupe-IB et AFRIPOL, mettant l'accent sur la surveillance des cybermenaces, la prévention des activités de fraude et de phishing, le suivi des détails de paiement compromis et le renforcement de la sensibilisation aux cybermenaces, entre autres.
Cet accord s'inscrit dans l'engagement mutuel des deux parties en faveur de la lutte contre la cybercriminalité et le renforcement de la cybersécurité en Afrique. Selon le rapport « Cybersecurity in Africa - a call to Action » publié le 20 juin 2023 par le cabinet américain de conseil en stratégie Kearney, l'Afrique enregistre des pertes directes estimées à 3,5 milliards de dollars par an en raison des attaques, sans compter les opportunités d'affaires manquées dues à l'atteinte à la réputation. Ces pertes considérables soulignent un faible niveau de cyber-résilience dans la région.
Samira Njoya
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Alors que les financements en capital-risque dans le secteur technologique africain ont été en recul en 2023 par rapport à 2022, les initiatives locales se mettent en place pour donner un nouvel élan au secteur qui reste attractif.
Sawari Ventures, une société égyptienne de capital-risque, prévoit le lancement d’un fonds d’un montant de 150 millions $ pour financer les start-up égyptiennes, rapporte le média Waya le lundi 19 février. L’annonce a été faite par un cofondateur de la firme de capital-risque, Hani Al Sanbati.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition de Sawari Ventures de donner un nouvel élan à l’écosystème technologique égyptien alors qu’elle entrevoit une éventuelle croissance de divers secteurs de la tech en Egypte dans les années à venir. La société donne la priorité aux fintech, aux edtech, aux healthtech, aux technologies vertes ou encore aux projets de deep tech. Elle a déjà investi dans plus de 500 start-up dans le monde arabe depuis sa création en 2010.
La mise en place d’un tel fonds intervient dans un contexte où les levées de capitaux ont été en recul sur le continent. L’Egypte, bien que faisant partie des écosystèmes africains les plus matures, n’a pas échappé à cette tendance baissière. D’après le rapport « 2023 Africa Tech Venture Capital » publié en janvier 2024 par Partech Africa, les jeunes pousses égyptiennes ont levé 433 millions $, en recul de 45 % par rapport à 2022.
Adoni Conrad Quenum
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Le Maroc a réalisé des avancées majeures dans la transformation numérique. Pour davantage satisfaire la population, le gouvernement est allé chercher l'expertise des Etats-Unis qui se classe parmi les pays les plus développés en matière de numérique dans le monde.
Une délégation marocaine dirigée par la secrétaire générale du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Sarah Lamrani, effectue depuis le dimanche 11 février une visite de travail initiée par l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA).
As part of the high-level official mission organized by the @USTDA the delegation from @Ministere_TNRA met with representatives of @nutanix and @Equinix on Monday, February 19, 2024, which are companies operating in managing and securing #databases. pic.twitter.com/xL6G4RPcNE
— Ministère Délégué auprès du CG chargé de la TN&RA (@Ministere_TNRA) February 20, 2024
Selon Sarah Lamrani, la visite avait pour but « d'explorer la possibilité d’établir des partenariats avec des entreprises américaines pour développer et renforcer l’écosystème numérique au Maroc. Cela pourrait inclure des collaborations dans les domaines de la technologie, de l’innovation et du développement des compétences ».
Au cours de cette visite, la délégation a rencontré une vingtaine de responsables de grandes entreprises technologiques et de start-up locales, dont IBM, Juniper Network, Microsoft, Oracle, Cisco, Cloudera, Google Cloud Services, Palo Alto Networks, Amazon Web Services et Zscaler. Les discussions ont porté sur des sujets tels que les services d’administration électronique, les centres de données, le cloud computing, l’intelligence artificielle et la cybersécurité.
Cette visite était également l’occasion pour la délégation marocaine de présenter les grandes orientations stratégiques du plan Maroc Digital 2030, actuellement en cours de finalisation, ainsi que les réalisations du pays dans le secteur. La délégation a également lancé un appel aux grandes entreprises intéressées par les opportunités de croissance et d’expansion dans un marché émergent comme le Maroc.
Il convient de rappeler que les Etats-Unis et le Maroc entretiennent depuis plusieurs années des relations visant un développement mutuel dans le domaine des TIC. Plusieurs entreprises américaines, notamment Microsoft, Oracle et Cisco, ont investi dans le développement du capital humain du pays.
Samira Njoya
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Dans le but d’aider les conducteurs traditionnels de taxi face à l’influence croissante des applications de transport à la demande, les autorités ghanéennes lancent une initiative concurrente qui leur est dédiée.
L’application « Tap & Go Transport » sera mis en service ce lundi 19 février. L’annonce a été faite la semaine dernière par le vice-président ghanéen, Mahamudu Bawumia. L’objectif est de formaliser et d’harmoniser le secteur du transport informel avec le lancement d'une solution publique de transport à la demande.
L’application, disponible sur iOS et sur Android, se décline en deux versions : l’une pour les utilisateurs et l’autre pour les chauffeurs de taxi. Les utilisateurs pourront commander des taxis pour effectuer leurs courses et de leur côté, les chauffeurs recevront les alertes lorsqu’un utilisateur optera pour leur service. Il faut également signaler que sur Tap and Go, les utilisateurs ont le choix entre les voitures privées qui fonctionnent comme des taxis et les taxis compteurs traditionnels de la ville.
Le secteur des transports est en pleine mutation sur le continent avec la prolifération des applications en ligne de mobilité. Les start-up africaines opérant dans le secteur ont levé 48 millions $ en 2023, d’après les données de Partech Africa ; selon la plateforme allemande de données et d'intelligence économique Statista, le chiffre d'affaires du « Ride-hailing & Taxi » devrait atteindre cette année 4,13 milliards $.
En décembre dernier, lors des tests de Tap and Go, Nana Nimako Asiamah, le président du Syndicat des transports routiers privés du Ghana (GPRTU), a expliqué que « le lancement de cette application, grâce au soutien et aux efforts du vice-président Bawumia, est une intervention opportune pour sauver notre activité ». Pour rappel, l’application a été testée dans plusieurs zones de la capitale Accra comme l'aéroport, East Legon, l'université du Ghana, Circle/Kaneshie ou encore Dansoman.
Adoni Conrad Quenum
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La pandémie de Covid-19 a mis en lumière l'importance cruciale de la transformation numérique pour le développement économique, poussant de nombreuses initiatives à éclore sur le continent africain.
La Commission économique pour l’Afrique (CEA) et Google ont signé, le lundi 19 février, un protocole d'accord en marge de l'édition 2024 du Forum des entreprises africaines (Africa Business Forum) qui se tient à Addis-Abeba en Ethiopie. Cet accord vise à favoriser et à accélérer la transformation numérique en Afrique.
At #ABF2024 , @ClaverGatete, @ECA_OFFICIAL Exec Secretary and @DoronAvni1 , @Google's VP Government Affairs & Public Policy sign agreement that will see the two institutions foster and accelerate #DigitalTransformation in Africa. This is in line with the @_AfricanUnion Digital… pic.twitter.com/y35y7b5WWL
— ECA (@ECA_OFFICIAL) February 19, 2024
S’exprimant sur le bien-fondé de cette initiative, Claver Gatete (photo, à droite), secrétaire exécutif de la CEA, a fait savoir qu'elle avait le potentiel de produire des résultats significatifs pour relever les défis numériques et réduire la fracture numérique en Afrique. Il a également souligné le rôle central de Google dans l'amélioration de la connectivité en Afrique, le soutien aux innovateurs et aux entrepreneurs africains, ainsi que le renforcement des capacités numériques.
Dans le cadre de ce partenariat, les deux parties collaboreront sur trois domaines clés. Tout d'abord, elles se concentreront sur le développement des start-up, avec pour objectif de permettre à 1 million de start-up de générer 100 milliards de dollars de revenus d’ici 2033. Ensuite, elles se consacreront à la formation des jeunes en TIC, avec des projets visant à former 5 000 jeunes étudiants africains et 200 enseignants en informatique et en robotique. Cette formation vise à soutenir leur participation à des compétitions mondiales, telles que l'Olympiade de la robotique, et à accroître la représentation de l'Afrique dans ce domaine.
Enfin, les deux partenaires travailleront pour renforcer la cybersécurité dans la région. Cela se fera par des dialogues avec les fonctionnaires, des ateliers de formation, des recherches collaboratives et le partage des meilleures pratiques en matière de cybersécurité. A terme, ces initiatives contribueront à réduire la fracture numérique en Afrique en promouvant le développement et l'abordabilité des infrastructures, un environnement réglementaire sain, et en favorisant les compétences numériques.
Samira Njoya
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La fracture numérique au Nigeria persiste malgré les progrès. Environ 40 % de la population n'a pas accès à Internet, principalement en raison de l'absence d'infrastructures dans les zones rurales. Le gouvernement s'efforce de réduire cet écart en lançant de nouvelles initiatives.
Le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani (photo), a annoncé le lundi 19 février le lancement du « Projet 774 LG Connectivity », une initiative visant à remédier à l'accès limité à Internet et au numérique en connectant à Internet l'ensemble des 774 secrétariats des gouvernements locaux du Nigeria.
As part of our plans to foster inclusive development and promote access to digital public infrastructure in government, I am happy to announce the launch of Project 774 LG Connectivity.
— Dr. 'Bosun Tijani (@bosuntijani) February 19, 2024
The project which will leverage the existing infrastructure of the @NigComSat1R and… pic.twitter.com/mMxLKIT4MT
« L'objectif principal du projet est de favoriser le développement inclusif et l'accès à l'infrastructure publique numérique dans les bureaux du gouvernement situés dans tout le Nigeria, y compris dans les régions les plus éloignées du pays qui étaient auparavant mal desservies ou non desservies », informe la note du ministère.
Le projet, cofinancé par Nigerian Communications Satellite Limited (NIGCOMSAT) et Galaxy Backbone, est placé sous la supervision du ministère fédéral des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique. Il s'inscrit en droite ligne du programme « Renewed Hope » du président Bola Ahmed Tinubu et du plan stratégique du ministère.
Le projet fournira aux gouvernements locaux un accès Internet fiable et abordable, favorisant ainsi des services publics efficaces et la transparence. En tant que fondement de la gouvernance au niveau local, les secrétariats des gouvernements locaux joueront davantage un rôle crucial dans le façonnement du paysage socio-économique du pays.
Cette initiative contribuera également à l'inclusion numérique dans le pays et à la création d’au moins 300 emplois directs à mesure que le projet sera déployé à l'échelle nationale, et potentiellement davantage d'emplois indirects grâce à l'augmentation de l'accès numérique.
Samira Njoya
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L'hébergement des données est essentiel pour un continent de plus en plus connecté. Les grandes entreprises technologiques investissent dans l'infrastructure Internet de la région, mais il est crucial pour certains pays de préserver leur souveraineté numérique face à l'influence croissante des acteurs mondiaux de la technologie.
Atlas Cloud Services, une filiale de l'université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), et HCLSoftware, une société multinationale indienne de conseil en technologies de l'information, ont conclu un accord de partenariat le jeudi 15 février à Ben Guérir a annoncé l'agence marocaine de presse MAP.
Ce partenariat vise à soutenir les entreprises dans leur transition numérique en leur facilitant l'accès à des services cloud de haute performance. Dans le cadre de cette collaboration, un service de messagerie localisé au Maroc sera mis en place pour assurer la communication de données sensibles et garantir leur souveraineté. Cette solution répond spécifiquement aux besoins des entreprises en offrant une messagerie professionnelle performante, adaptable en matière de capacité et de performance.
De plus, cette collaboration inclura une messagerie instantanée fiable pour sécuriser les échanges professionnels intra et inter-entreprises, ainsi qu'une solution de visioconférence pour faciliter les échanges et améliorer la productivité des collaborateurs. Enfin, un espace de stockage et de partage de données permettra la conservation et l'accès aux données en temps réel depuis n'importe quel lieu et appareil. Le partenariat prévoit également le déploiement d'un système de recherche de l'université, ainsi que la promotion de la recherche scientifique et de la formation.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre des actions du gouvernement marocain et de ses partenaires visant à renforcer la souveraineté numérique du Maroc. Le pays dispose déjà de plusieurs infrastructures dédiées et a ouvert en mars 2021, au sein de l'UM6P, l'African Supercomputing Center, l’une des infrastructures de pointe les plus puissantes d'Afrique. En juillet dernier, le Maroc avait également annoncé l'interdiction de l'hébergement de ses données sensibles à l'étranger.
Samira Njoya
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Au cours des dernières années, le gouvernement égyptien a fortement investi dans le secteur numérique. Cet engagement significatif témoigne de l'importance capitale de l'externalisation pour stimuler les exportations numériques de l'Egypte et favoriser sa croissance économique.
L'Autorité de développement de l'industrie des technologies de l'information (ITIDA) et le réseau mondial Mashreq Global Network, basé aux Emirats arabes unis, ont récemment signé un accord de coopération en marge du Sommet mondial des gouvernements tenu à Dubaï. Cet accord vise à créer 300 emplois pour des professionnels égyptiens qualifiés dans les services bancaires numériques, sur une période de trois ans.
Exciting news from Dubai! Egypt's ITIDA & Mashreq Global Network to expand business services, hiring 300 employees over 3 years, boosting Egypt's role as an offshoring hub. #Egypt #ICT #Offshoring #DigitalTransformation 🚀🌍 pic.twitter.com/319ltFzoli
— ITIDA (@ITIDA) February 13, 2024
En plus de créer des emplois, cet accord permettra à Mashreq d'étendre ses opérations en Egypte, notamment dans des domaines tels que l'analyse des données, l'informatique décisionnelle et l'audit interne. Ces services seront ensuite exportés d'Egypte vers les clients de la banque Mashreq aux Emirats arabes unis.
Selon Amr Talaat, le ministre égyptien des Télécommunications et des Technologies de l'information, l'accord reflète l'attractivité du secteur des TIC, qui est devenu une cible pour les entreprises internationales désireuses de développer leurs activités, et s’inscrit en droite ligne de la stratégie numérique de l'Egypte pour le développement de l'industrie de l'externalisation 2022-2026, lancée en février 2022 par le gouvernement. Cette stratégie vise à doubler les exportations numériques et à créer 34 000 emplois axés sur l'exportation d'ici 2025.
Rappelons que les investissements de l'Egypte dans le secteur des exportations de services numériques ont rapporté 6,2 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 26,5 % par rapport aux 4,9 milliards de dollars enregistrés en 2022. Le pays vise à atteindre près de 9 milliards de dollars d'ici 2026.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays en Afrique subsaharienne, le Lesotho est confronté à de nombreux défis en matière d'éducation numérique. Cependant, avec l'aide de pays plus avancés dans ce domaine, le gouvernement espère améliorer significativement la situation dans les années à venir.
Le ministre de l'Education et de la Formation au Lesotho, Ntoi Rapapa (photo), a récemment annoncé la signature d'un protocole d'accord avec les Emirats arabes unis pour soutenir l'éducation numérique dans son pays. Cette collaboration, conclue en marge du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, vise à créer des écoles numériques au Lesotho, illustrant ainsi l'engagement commun des deux nations à autonomiser et à équiper les communautés pour l'ère numérique.
Dans le cadre de ce partenariat, le gouvernement émirati étendra son programme « Digital School » au Lesotho. Lancée en 2020 par Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, le Premier ministre des Emirats arabes unis, cette initiative vise à garantir une innovation continue et à promouvoir l'apprentissage numérique grâce à des modules basés sur le jeu et l'apprentissage adaptatif piloté par l'intelligence artificielle.
Le partenariat s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement du Lesotho visant à moderniser l'éducation nationale. Selon les données officielles, seules 5 % des 1 480 écoles primaires du pays ont actuellement accès à des équipements d'éducation numérique. Il est donc crucial de combler ce fossé.
Au Sommet mondial des gouvernements, le ministre a également abordé la question de la numérisation d'autres secteurs au Lesotho, notamment l'administration. Selon Ntoi Rapapa, seulement trois des 18 ministères du Lesotho utilisent actuellement des pratiques de gouvernance électronique. La stratégie mise en place prévoit la numérisation de l'ensemble de ces ministères au cours des deux à cinq prochaines années.
Samira Njoya
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Au Togo, la course vers la numérisation s’accélère depuis la mise en place de l’Agence Togo Digital, une agence gouvernementale chargée des projets numériques. Pour de meilleurs résultats, le pays est à l’assaut des partenaires.
Le Togo et le Kazakhstan ont récemment décidé d'étendre leur coopération bilatérale dans le domaine des Technologies de l'information et de la communication (TIC). Un protocole d'accord a été signé à cet effet entre Cina Lawson, ministre de l'Economie numérique du Togo, et Bagdat Mussin, ministre Kazakh du Développement numérique, en marge de la sixième édition du Forum « Digital Almaty », qui s'est déroulée du jeudi 1er au samedi 3 février.
#DigitalAlmaty2024 a été une riche expérience !
— Cina Lawson (@cinalawson) February 13, 2024
Nous avons partagé les progrès et les défis du #Togo en matière de transformation numérique avec d'éminents dirigeants. Les discussions ont été fructueuses et ont mis en lumière les initiatives innovantes mises en place au Togo !… pic.twitter.com/KucuSafAtM
Dans le cadre de ce partenariat, le Kazakhstan accompagnera le Togo dans la mise en œuvre des projets de sa stratégie numérique « Togo Digital 2025 », notamment la numérisation de l'administration et des services destinés aux citoyens.
Le nouveau partenariat s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle politique de collaboration entre les deux pays. Il intervient quelques jours avant une mission de prospection effectuée du 8 au 10 février par une délégation kazakhstanaise au Togo ; elle fait suite aux échanges engagés par Faure Gnassingbé et Kassym-Jomart Tokaïev.
En travaillant avec le Kazakhstan, le Togo ambitionne de s'inspirer des avancées du pays dans l'e-gouvernance. Le pays asiatique a lancé en 2006 un portail e-Gov baptisé eGov.kz, qui rassemble plus de 200 services automatisés dans divers domaines tels que la santé, la protection sociale, l'aide à l'emploi et la documentation de la population. Ces efforts ont valu au Kazakhstan le 28e rang mondial en matière de gouvernance en ligne, selon un sous-indicateur de l'indice onusien de développement de l'e-gouvernement (EGDI).
Tout comme le Kazakhstan, le Togo a également mis en ligne en 2022 son portail national des services publics dont les premiers services sont désormais effectifs, notamment la demande de passeport, permis de construire, raccordement à l’électricité, carte de séjour, e-visa, etc.
Samira Njoya
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La demande en compétences numériques devrait croître plus rapidement en Afrique subsaharienne que sur les autres marchés mondiaux, selon la Société financière internationale. Il est donc urgent de multiplier les formations pour préparer la jeunesse à ces opportunités croissantes.
Le gouvernement malgache et les Emirats arabes unis ont signé, le mardi 13 février, une convention de partenariat visant à former plus d'un million de jeunes aux nouvelles technologies dans le cadre des projets « DIGITAL SCHOOL » et « CODERS INITIATIVE ». L’initiative a été annoncée lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, en présence du président malgache, Andry Rajoelina (photo).
L'objectif de cette convention est de révolutionner l'éducation des jeunes en utilisant les technologies modernes pour élargir les opportunités éducatives. « L’avenir se résume en la préparation de nos générations futures à faire face aux défis avec des armes technologiques innovantes qui forgeront leur monde de demain. L’espoir de toute une génération repose entre nos mains, nous les leaders d’aujourd’hui. Notre devoir est de les accompagner pour un avenir meilleur », a déclaré le président.
Dans le cadre de ces projets, des centres de formation numériques seront mis en place à Madagascar pour offrir une méthode d'apprentissage flexible, adaptée aux besoins de chaque apprenant. Ces centres utiliseront l'intelligence artificielle avancée et des applications numériques pour développer les connaissances et les compétences des étudiants, en complément du programme national.
Digital School, déjà implantée dans huit pays dont la Mauritanie et l'Egypte, a été lancée en 2020. A ce jour, elle a formé plus de 1 500 formateurs et accueilli plus de 60 000 étudiants. En juin dernier, elle a renforcé sa présence en Mauritanie en inaugurant 66 centres d’apprentissage numérique dans le but de diffuser des compétences et des solutions en éducation numérique dans la région arabe.
A Madagascar, la mise en place des centres de formation numérique permettra d'optimiser la chance des jeunes à intégrer le monde professionnel contribuant ainsi à la réduction du taux de chômage dans le pays.
Samira Njoya
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En lançant une série de projets numériques, le gouvernement angolais vise à répondre aux attentes des citoyens en matière de services électroniques, notamment en simplifiant l'accès à certains services publics. La réalisation de ces projets requiert cependant une connexion Internet de qualité.
La mise en œuvre du Programme d'accélération numérique de l'Angola (PADA) est confrontée à des perturbations, en partie dues au faible taux d'accès à Internet dans le pays. Meick Afonso (photo, au centre), directeur général de l'Institut de modernisation administrative (IMA), a souligné cette problématique lors de la deuxième séance de consultation publique sur le PADA, le vendredi 9 février à Luanda.
Il a adressé ce défi aux dirigeants des entreprises publiques et privées, aux ONG et à la société civile, soulignant que pour que cette transformation soit réussie, il est essentiel que chaque citoyen soit connecté.
Le PADA, une initiative gouvernementale visant à promouvoir la transformation numérique en Angola, est financé à hauteur de 300 millions de dollars par la Banque mondiale. Son objectif est de favoriser l'inclusion numérique, d'élargir l'accès aux services publics et de stimuler l'économie numérique, dans le but de transformer le pays en une société totalement numérisée et de résoudre les problèmes liés à l'obtention de documents administratifs.
Le déploiement d'une connexion Internet de qualité est crucial pour ce processus, et des efforts sont en cours dans ce sens, notamment avec la récente connexion du pays au câble sous-marin à fibre optique 2Africa de Meta et l'obtention d'un prêt de 249 millions de dollars de la part de la Chine pour un projet national de haut débit.
Selon les statistiques de l'Institut angolais des communications (INACOM), le pays compte actuellement 10,08 millions d'utilisateurs d'Internet. Toutefois, selon un rapport de l'Union internationale des télécommunications (UIT) datant du 15 décembre, l'Angola est classé au 24e rang en Afrique en termes de développement des TIC, avec seulement 44,1 points sur 100.
Samira Njoya
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La pandémie de Covid-19 a rendu urgente l'adoption de l'enseignement numérique par les écoles, exigeant l'intégration de technologies et des méthodes pédagogiques modernes. L’objectif est de préparer les élèves aux défis actuels et futurs d'une société numérique en constante évolution.
LafargeHolcim, une entreprise multinationale suisse spécialisée dans la fabrication de matériaux de construction au Maroc, a présenté le vendredi 9 février son initiative les « Classes connectées », une réponse proactive à la problématique de l'abandon scolaire dans le pays.
Cette initiative vise à promouvoir l'éducation de proximité et à offrir un accès aux nouvelles technologies, permettant aux élèves de bénéficier d'une variété de ressources éducatives en ligne, comme l'indique LafargeHolcim dans un communiqué.
« Nous sommes ainsi investis dans différents projets permettant de soutenir l’éducation des jeunes générations et enfants des communautés riveraines proches de nos sites, avec une attention particulière à toutes les actions permettant d’éviter l’abandon scolaire », a déclaré Zineb Bennouna, directrice communication et RSE de LafargeHolcim Maroc.
Le nouveau programme s'étalera sur trois ans et concernera toutes les écoles proches des différents sites de LafargeHolcim. Lancée depuis le début de l'année 2023 dans plusieurs villes du royaume, notamment Meknès, Tanger, Tétouan, Oujda, Agadir, Laâyoune et Casablanca, cette initiative permettra dans un premier temps à 26 écoles et 13 000 élèves de bénéficier de matériels informatiques de qualité, comprenant des ordinateurs fixes et portables, des tableaux interactifs, des imprimantes, des rétroprojecteurs et une connexion WiFi.
Ce projet s'intègre dans le cadre du programme de responsabilité sociale « N'Bniouw l'7ayat » de LafargeHolcim Maroc, qui aspire à établir un environnement éducatif inclusif et propice à la rétention des enfants des communautés locales, renforçant ainsi la lutte contre l'abandon scolaire. En complément des initiatives gouvernementales visant à numériser les services éducatifs et à améliorer la qualité du système éducatif, ce programme privé ambitionne d'offrir une contribution significative à l'éducation des jeunes générations, en mettant l'accent sur l'égalité des chances et l'accessibilité à l'apprentissage.
Samira Njoya
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