Le gouvernement de transition au Gabon a amorcé un nouvel élan en mettant l'accent sur le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC). Des projets qui étaient autrefois en suspens sont actuellement relancés, marquant ainsi une nouvelle dynamique dans le secteur.
Le Gabon souhaite relancer la construction de sa cybercity sur l'île Mandji. Le mercredi 13 mars, une délégation du ministère de l'Economie numérique, dirigée par le ministre Bonjean Frédérik Mbanza, et un investisseur de la holding coréenne M.K. International Inc. se sont rendus sur le site de cette future cité numérique destinée à attirer les principaux acteurs de l'économie numérique au Gabon.
Ce projet, annoncé en 2012 par le gouvernement de l'ancien président, visait à regrouper huit technopoles sur un même site. Il s'agit entre autres de la Gabon Internet City (GIC), la Gabon Hosting Zone (GHZ), la Gabon Outsourcing Zone (GOZ), la Gabon Media City (GMC), la Gabon Studio City (GSC), et la Gabon Tech Zone (GTZ).
Par exemple, la GIC devrait être une plateforme d'attraction pour les entreprises internationales des TIC, favorisant la promotion et le développement de l'e-commerce et des téléservices. Des entreprises telles que Google, Microsoft, Cisco Systems, IBM, HP, Dell, Siemens, Sony Ericsson, Telemedicine.com, RAFT, Resintel, etc. y sont attendues.
La relance des activités autour de la cybercity de l'île Mandji s'inscrit dans les nouveaux objectifs du gouvernement de transition, visant le développement économique du pays à travers un investissement dans l'innovation numérique et technologique pour créer un cadre propice au développement des start-up.
A cet effet, le gouvernement a signé en janvier un accord de prêt de 68,5 millions de dollars avec la Banque mondiale pour la réalisation de différents projets numériques, dont la fourniture de services publics en ligne, la mise en place d'un système d'identité unique pour tous les citoyens, la construction d'un centre de données, entre autres.
Samira Njoya
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En Afrique, l'absence de centralisation des données des patients pose des défis majeurs pour la santé publique. Pour y remédier, de nombreux pays optent pour la numérisation, améliorant ainsi la coordination des soins, réduisant les erreurs médicales et renforçant les systèmes de santé.
La ministre sénégalaise de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye (photo), a procédé au lancement officiel du dossier patient unique, le jeudi 14 mars, à l'hôpital Abass Ndao à Dakar. La nouvelle plateforme numérique vise l’élimination du papier dans les hôpitaux et l'optimisation de la coordination entre les médecins et les structures de santé.
Une étape pilote est en cours dans six hôpitaux avant une implémentation à l'échelle nationale. Zéro papier et une meilleure coordination entre les professionnels de santé sont les objectifs visés. #SantéDigitale #DossierPatientUnique #Sénégal pic.twitter.com/hSSRAwJAuH
— Ministère de la Santé et de l'Action Sociale (@santegouv_sn) March 14, 2024
« Ce projet promet des avantages majeurs tels que la centralisation des données médicales, la sécurité des informations personnelles, la réduction des délais d'attente, la facilitation des rendez-vous via SMS, et l'amélioration des statistiques de santé », a déclaré le ministère dans un communiqué.
La phase pilote du projet est lancée dans six hôpitaux du pays (Abass NDAO, Hôpital Idrissa POUYE de Grand Yoff, les hôpitaux de Matam, Kaolack, Kaffrine et Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba) et s’étendra sur l'ensemble du territoire national.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du Programme national de digitalisation du système de santé (PDSS) au Sénégal. Le programme, soutenu à hauteur de 30 milliards FCFA (49,8 millions USD) par la Banque mondiale, prévoit également d’équiper, de connecter et d’interconnecter les établissements hospitaliers du pays.
Une fois mise en place, l’initiative permettra au Sénégal d'être aux standards internationaux dans la gestion de l’information médicale. Grâce à la numérisation des informations, tous les médecins seront informés des antécédents médicaux du patient, des résultats d'examens, des prescriptions médicales, des allergies, des vaccinations, des consultations et hospitalisations antérieures, ainsi que de toute autre information médicale pertinente.
Samira Njoya
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L’intelligence artificielle devient incontournable pour l’analyse des données dans le cadre de la fourniture de services numériques destinés aux citoyens. Un travail en synergie est plus que jamais nécessaire pour optimiser le travail administratif.
Sénégal Numérique SA (Senum SA), l’organisme public chargé de la gestion des infrastructures numériques de l’Etat, a annoncé le mercredi 13 mars la signature d’un partenariat avec la communauté des passionnés de data sciences et d’IoT au Sénégal, Galsen AI. Le partenariat vise l'hébergement des plateformes IA de Galsen AI sur les infrastructures de Senum SA, le déploiement de programmes dédiés et le co-développement de services innovants basés sur l'IA.
Sénégal Numérique SA scelle un partenariat stratégique avec Galsen AI, acteur majeur de l'écosystème de l'intelligence artificielle au Sénégal. Cette alliance permettra l'hébergement de leurs plateformes IA sur nos infrastructures, le déploiement de programmes dédiés et le… pic.twitter.com/5cLdFZmACR
— Sénégal Numérique S.A. (Ex-ADIE) (@SN_Numerique) March 13, 2024
« Le Sénégal et l’Afrique ne devraient pas rater le train de l’histoire de cette technologie et devraient avoir leur mot à dire sur la révolution de l’IA. Cet accord va générer des projets innovants et des solutions utiles pour le Sénégal », a déclaré Cheikh Bakhoum (photo, à gauche), le directeur de Senum SA.
L’initiative s'inscrit dans le cadre du GalsenIALab, une branche de la communauté qui se consacre aux projets innovants en IA. Elle intervient à un moment où Sénégal Numérique SA a mis en place InnovLab, un laboratoire de recherche de veille technologique et d’innovation.
Ainsi, dans le cadre du partenariat qui durera trois ans, les deux entités exploreront des cas d'usage liés à l'intelligence artificielle afin de les appliquer dans des contextes à valeur ajoutée pour Sénégal Numérique. L’organisme réfléchit entre autres à la conception d'un système d'analyse de sentiments permettant de recueillir des informations sur la qualité des services qu’il offre au public en analysant des données provenant des réseaux sociaux.
Selon le communiqué de Sénégal Numérique SA, « le partenariat permettra à long terme d’accélérer l'adoption l’intelligence artificielle au Sénégal pour la transformation numérique et la souveraineté technologique du Sénégal ».
Samira Njoya
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La transformation numérique en cours au Congo progresse dans la bonne direction. Pour obtenir de meilleurs résultats, le pays travaille avec des partenaires clés qui ont une plus grande expérience.
L'Agence de développement de l'économie numérique (ADEN), un établissement public chargé de promouvoir l'innovation et la transformation numérique en République du Congo, a signé le mercredi 13 mars une convention de partenariat avec une filiale de la société anglaise Regalli SA. Cette convention vise à mettre en place une plateforme numérique facilitant la communication gouvernementale.
J'ai parrainé la signature de la convention de partenariat entre l' @adencongobzv et https://t.co/FC3NZaM6FR l'ambition demeure toujours celle d'arrimer le Congo au développement de l'économie numérique https://t.co/eZbT5JM0Wf https://t.co/1vpSiP8mqM pic.twitter.com/eC1Y6s07gD
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) March 13, 2024
Dans le cadre de ce partenariat, la société anglaise préfinancera et apportera son expertise pour le déploiement de la plateforme, qui disposera d'une base de données locale. Cette plateforme permettra aux citoyens de bénéficier de services publics et privés en ligne.
« Nous avons espoir qu’avec Regalli, les usagers vont commencer à bénéficier des services en ligne leur permettant d’accéder aux services de base de l’Etat, avec un focus particulier sur l'e-commerce car, avec l’opérationnalisation prochaine de la Zlecaf [Zone de libre-échange continentale africaine], les produits de nos artisans doivent être visibles à l’international », a déclaré Héliodore Francis Alex Gouloubi (photo, à droite), le directeur général de l’ADEN.
La nouvelle convention s'inscrit dans le cadre du Projet de transformation numérique du Congo lancé en janvier 2023 par le gouvernement. Le projet prévoit entre autres la mise en place d’un portail unique pour les services en ligne aux citoyens, et de multiples systèmes d’information pour mieux gérer les services aux citoyens. Le projet prévoit également d'accroître la disponibilité du haut débit mobile 3G pour 404 000 personnes supplémentaires, offrir à 3 000 personnes la possibilité d'acquérir des compétences numériques certifiées de base à avancées, et permettre à 75 000 personnes par jour d'accéder aux services numériques.
La mise en ligne de cette plateforme devrait contribuer à la diversification de l’économie dans le secteur numérique mais aussi dans la création de l’emploi au Congo. Les services numériques mis en ligne permettront également de rendre visibles les entreprises et services congolais à l’international.
Samira Njoya
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La technologie biométrique est devenue une priorité absolue en raison de la montée en puissance de l'usurpation d'identité sur le continent africain. Les pays s'efforcent de se mettre à jour en utilisant cette nouvelle technologie.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'est engagée à accompagner le Burkina Faso dans la mise en œuvre de son identifiant unique électronique de base. Une délégation de l'OIM, dirigée par Damien Thuriaux, chef de la gouvernance de l'immigration et des frontières, a rencontré la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane (photo, au centre), le mardi 12 mars.
« Avec la ministre chargée de la Transition digitale, nous avons discuté principalement sur les différentes opportunités que nous avons c’est-à-dire tout ce qui est gestion des identités en matière de numérisation. Nous avons surtout échangé sur les différents chantiers que le Burkina a mis en œuvre et sur comment pourrait être notre apport à la réalisation de ces chantiers », a déclaré Damien Thuriaux.
Dans le cadre de cette future collaboration, le Burkina Faso identifiera les domaines dans lesquels il pourra bénéficier de l'expertise de l'OIM. Il pourrait s'agir de l'établissement de la carte d'identité nationale et du passeport afin que ces documents répondent aux normes internationales.
La visite de la délégation de l'OIM intervient quelques jours après la validation de l'avant-projet de loi sur l'identification électronique de base au Burkina Faso. Ce système, entrepris depuis 2018, vise notamment à identifier une personne de manière unique en associant les données biographiques minimales et les données biométriques. Il est destiné à fournir l'assurance de l'identité unique d'une personne sans remettre en cause les attributs et valeurs légaux des autres justificatifs tels que la carte d'identité nationale ou le passeport.
Le système d'identification électronique au Burkina Faso sera mis en place dans le cadre du Projet d'identification unique pour l'intégration régionale et l'inclusion en Afrique de l'Ouest (WURI) financé par la Banque mondiale. Il vise à augmenter le nombre de personnes disposant d'une preuve d'identité unique reconnue par le gouvernement, ce qui facilite l'accès aux services sociaux de base. Le projet prend en compte le Bénin, le Burkina-Faso, le Sénégal, le Niger et la Côte d'Ivoire.
Samira Njoya
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La transformation numérique engagée en République démocratique du Congo prévoit la modernisation des procédures administratives. En adoptant des pratiques plus efficaces et transparentes, le pays ambitionne de créer un environnement propice à la croissance économique et au bien-être de la population.
Le Fonds de Garantie de l'Entrepreneuriat au Congo (FOGEC) a annoncé, le mercredi 6 mars, la signature d’un accord de coopération avec la fintech néerlandaise MoneyPhone. L’objectif de cet accord est de faciliter la numérisation du processus de demande de garantie de prêt aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) en République démocratique du Congo (RDC).
Très prochainement, les projets pourront être soumis en ligne grâce à une plateforme numérique révolutionnaire qui sera mise en place par MoneyPhone en collaboration avec le #FOGEC dans le cadre de la numérisation du processus des demandes de garantie des prêts proposés FOGEC. pic.twitter.com/2bVhgxQmaw
— FOGEC RDC (@FogecRdc) March 6, 2024
Dans le cadre de ce partenariat, les deux entités mettront en œuvre une solution numérique qui permettra aux PME de bénéficier d’un processus de demande plus rapide pour les services financiers fournis par le FOGEC. Cela simplifiera le processus en remplaçant la méthode traditionnelle de soumission de demande en personne. Le projet a une valeur d’environ 2 millions de dollars.
Cette nouvelle initiative s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique 2025 et du Programme national de développement de l'entrepreneuriat. Ces programmes visent à capitaliser les entreprises, faciliter l’accès au crédit, améliorer le climat des affaires, numériser les procédures administratives, multiplier les entreprises et réduire le chômage.
La mise en place de cette nouvelle plateforme devrait contribuer à professionnaliser les services offerts par le FOGEC et favoriser ainsi l’entrepreneuriat et la croissance économique en RDC.
« Il s'agit des jeunes et nous disons aux jeunes : aujourd’hui, vous n'avez plus d'obstacles. Grâce à cette application qui sera mise en place, il vous suffira d'avoir un téléphone et une connexion pour présenter vos business plans. Grâce à cela, vous serez financés directement. Finie l'exclusion, vive la cohésion et la transparence », a déclaré Hélène Gakuru Bukara (photo, à droite), directrice générale du FOGEC.
Samira Njoya
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L’entreprise technologique chinoise explore de nouvelles niches dont le potentiel commence à se révéler en Afrique, portée par la transformation numérique qui se renforce dans plusieurs marchés.
L’Egypte abritera une nouvelle zone cloud public de Huawei en Afrique. Ce sera la seconde du continent, après celle d'Afrique du Sud. L’entreprise technologique chinoise travaille sur ce projet depuis l’année dernière et devrait le voir aboutir d’ici la fin de l'année prochaine. Lors d’une rencontre avec la presse le mardi 27 février à Barcelone, l’information a été dévoilée par Jeremy Lin, le vice-président exécutif de la région Huawei Northern Africa qui englobe vingt-huit pays.
A ses côtés durant cet échange, Adnane Ben Halima, le vice-président chargé des relations publiques pour la région Huawei Northern Africa, a apporté quelques précisions supplémentaires. Plusieurs facteurs justifient le choix de l’Egypte pour accueillir cette nouvelle zone cloud. « Il y a la taille du marché égyptien qui représente déjà une opportunité pour Huawei. C’est également un pays où l’usage des services cloud se développe rapidement, encouragé par la vision de transformation numérique du gouvernement », a expliqué Adnane Ben Halima. Il y a aussi la position stratégique de l’Egypte comme carrefour de plusieurs infrastructures terrestres et sous-marines de connectivité à haut débit. Géographiquement, le pays offre également une possibilité d'ouverture sur l’Afrique de l’Ouest, centrale et de l’Est.
« Chez Huawei nous sommes fournisseurs de cloud sur deux aspects. Nous fournissons de l'infrastructure pour les clients qui veulent acheter des solutions. Mais nous sommes aussi fournisseurs de cloud public. Cela veut dire que nous avons la même offre qu’Amazon, Microsoft Azure, etc. Nous avons des cloud en Chine, en Irlande, en Europe de l’Est, etc. Nous choisissons des pays dans lesquels nous avons de l’infrastructure qui est connectée à la région qui va y accéder afin que l’usage se fasse de manière pérenne », a poursuivi Adnane Ben Halima.
La taille du marché global du cloud computing qui était de 405,3 milliards $ en 2022 devrait atteindre 1 465,8 milliards $ en 2028 avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 23,9 %, selon un rapport de la société d'études de marché et de conseil The Insights Partners. Cette croissance sera alimentée par la demande croissante de solutions numériques avancées et par l'adoption de technologies telles que l'intelligence artificielle (IA), la 5G, l'Internet des objets (IoT) et l'informatique en périphérie. Les régions d'Asie-Pacifique, d'Amérique du Nord et d'Europe sont actuellement les principales contributrices à cette croissance, mais l'Afrique, avec son adoption croissante des technologies numériques et son soutien gouvernemental accru, est également sur une trajectoire ascendante.
La nouvelle zone cloud de Huawei en Egypte viendra s’ajouter aux 85 autres zones que compte déjà l’entreprise, réparties sur trente régions. Elle lui permettra de répondre de manière locale aux besoins croissants des marchés africains en offre cloud à prix abordables.
Muriel Edjo
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En concluant plusieurs accords avec l’Estonie, l’Angola aspire à dynamiser le développement de son secteur numérique. L’Estonie, qui a fait ses preuves en tant que modèle dans le secteur, s'impose donc comme le partenaire idéal pour la réalisation de cet objectif.
Digital Nation, un organisme de conseil en transformation numérique en Estonie, et l'Institut angolais pour la modernisation administrative (IMA) ont signé le vendredi 8 mars un protocole de coopération lors de la visite du président estonien Alar Karis (photo, à gauche) en Angola.
Cet accord vise à renforcer la coopération entre les deux pays en matière de gouvernance numérique et de modernisation administrative, entre autres. Il fait suite à un précédent accord signé le 14 avril 2023 à Tallinn, en Estonie, entre le chef de la Maison civile du président de la République d'Angola, Adão de Almeida, et le ministre estonien des Entreprises et des Technologies de l'information, Kristjan Järvan.
Proud to have witnessed Estonian company #DigitalNation & the Institute for Administrative Modernization sign a memorandum of cooperation during my visit in #Angola. Digital Nation will become IMA's framework partner in laying the foundations for digitalization in coming years. pic.twitter.com/KGZcYNsFX8
— Alar Karis (@AlarKaris) March 8, 2024
Dans le cadre de cette collaboration, les deux parties mettront en œuvre une série d’initiatives en exploitant les compétences et les expertises de chacune dans le domaine du numérique. D’autres domaines de coopération d'intérêt commun pour le développement du numérique seront identifiés au fur et à mesure de la mise en œuvre du partenariat.
Cette initiative devrait contribuer à accélérer l’ambition du gouvernement angolais de devenir un leader numérique en Afrique, en s’inspirant de l’expérience estonienne en matière de dématérialisation, de débureaucratisation et de numérisation de l’administration publique. Le protocole donnera également aux entreprises estoniennes la possibilité d’entrer sur le marché angolais et plus largement africain.
Samira Njoya
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L'économie numérique africaine est en pleine expansion, avec une valeur estimée à 712 milliards de dollars d'ici 2050, représentant ainsi 8,5 % du PIB continental. Ce secteur en plein essor justifie la mise en œuvre d'initiatives visant la transformation numérique dans de nombreux pays d'Afrique.
Le ministère guinéen des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique a conclu deux accords importants le vendredi 8 mars, à la Chambre de Commerce des Etats-Unis à Washington DC, avec les entreprises américaines Cisco et Cybastion.
Ces accords, signés lors d'une visite officielle d'une délégation du ministère chargé de l'Economie numérique aux Etats-Unis, ont pour but d'accompagner la Guinée dans la mise en œuvre de ses politiques et stratégies nationales en matière de numérisation et de cybersécurité.
Des représentants du ministère guinéen des postes, des télécommunications et de l'économie numérique ont signé aujourd'hui des accords historiques avec les entreprises américaines Cisco et Cybastion afin d'améliorer l'infrastructure numérique de la Guinée, de renforcer la… https://t.co/iO4HvaIqs8
— @embassyconakry (@EmbassyConakry) March 8, 2024
Le premier accord, signé avec Cisco Systems, Inc., vise à répondre au besoin urgent de renforcer les compétences au sein de l'administration publique pour moderniser les services publics et sécuriser les systèmes d'information. Il prévoit la formation et la qualification des citoyens en informatique et en cybersécurité par le biais du programme Networking Academy de Cisco. Cette initiative découle d'un processus initié en septembre 2023, avec la visite de Youssouf Mohamed Aribot, directeur général de l'Agence nationale de digitalisation de l'Etat (ANDE), au siège de Cisco à San Francisco, afin de concrétiser une collaboration entre la société américaine et le gouvernement guinéen.
Le deuxième accord, signé avec Cybastion, vise à fournir une expertise et une assistance pour la recherche et la mobilisation des financements nécessaires à la réalisation de nombreux projets de numérisation de l'Etat et dans le domaine de la cybersécurité.
Ces deux accords représentent une avancée majeure pour la Guinée dans la concrétisation de ses objectifs en matière de numérisation et de cybersécurité. Ils interviennent peu de temps après que la Banque mondiale a octroyé un financement de 60 millions de dollars au pays pour la réalisation de divers projets numériques dans le cadre du Programme d’intégration numérique régionale de l’Afrique de l’Ouest (DTfA/WARDIP).
Samira Njoya
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Le phénomène de désinformation n’est pas nouveau. Mais son ampleur a changé avec les nouvelles technologies. La propagation est plus rapide, les personnes touchées plus nombreuses, les effets plus importants.
Dans ses perspectives mondiales de cybersécurité 2024, le World Economic Forum (WEF) estime que l’Intelligence artificielle (IA) va marquer un tournant dans le paysage de la cybercriminalité. En effet, au-delà des attaques sur les systèmes informatiques, la manipulation de l’information constituera l’un des grands défis du monde connecté.
Bien que les attaques sur les infrastructures critiques représentent toujours un risque majeur de sécurité, elles peuvent toutefois être maîtrisées. Or, les bouleversements sociaux et politiques qui peuvent découler de la manipulation profonde de l’information par les nouvelles technologies sont de nature à nuire à la stabilité économique de divers secteurs d’activité, pays, régions du monde sur une plus longue durée.
L’inquiétude, la peur, le repli identitaire, la crise de confiance publique etc. sont autant de situations que les deepfakes peuvent créer, entretenir et accentuer à travers la planète pour en faire des armes contre les gouvernements et entre les pays. A travers cette nouvelle approche, c’est le cœur et l’esprit de personnes qui constituent les systèmes politiques, économiques et sociaux qui sont piratés. Dans une note de septembre 2023, le département américain de la Défense qualifiait les deepfakes de menaces contre la sécurité nationale.
Talents recherchés
Dans un contexte mondial de pénurie de compétences en cybersécurité – 4,7 millions de personnes travaillaient dans le domaine de la cybersécurité à l'échelle internationale en 2022, mais le déficit mondial s’élève à 3,4 millions selon l’organisation à but non lucratif International Information Systems Security Certification Consortium (ISC2) – l’émergence rapide de l’IA et son incidence sur la réalité accentue la pression sur le besoin en professionnels de cyberdéfense.
L'entreprise américaine de conseil et de recherche en technologies de l'information et de la communication Gartner prédisait en 2023 que le nombre de cyberattaques et d'attaques d’ingénierie sociale contre les personnes augmentera d’ici 2025 à cause de ce manque criard de talents. Elle affirmait que les humains seront de plus en plus considérés comme le point d’exploitation le plus vulnérable.
Alors que l’IA réinvente tout en intensifiant les menaces cybercriminelles, elle ouvre également un champ d’opportunités nouvelles pour des millions de jeunes sur tous les continents. En Afrique en particulier, où l’écosystème des start-up est actuellement dominé par l’offre de services dans les secteurs de la finance, du commerce, de la santé, de l’éducation, de l’énergie, etc., une nouvelle génération de cyber talents capables d’identifier et d’authentifier les vrai-faux pourrait voir le jour.
Les Etats peuvent contribuer à leur éclosion en réfléchissant dès à présent à diverses stratégies qui les préparent à cette nouvelle technologie et à ses opportunités, mais aussi aux menaces. Dans son indice de préparation à l’IA 2023, le cabinet de conseil en technologies de l'information et de la communication Oxford Insights indique que seuls trois pays d’Afrique ont déjà adopté une stratégie relative à l’IA. Il s’agit du Rwanda, du Sénégal et du Bénin. L’Ethiopie et le Nigeria y travaillent déjà.
Muriel Edjo
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La compétition s'intensifie sur le marché en plein essor des centres de données en Afrique. Les entreprises locales et étrangères augmentent leurs investissements dans les infrastructures pour répondre à la demande croissante de services cloud sur le continent.
EcoCloud, l'un des principaux fournisseurs de solutions pour centres de données au Kenya, et G42, un groupe technologique émirati spécialisé dans l'intelligence artificielle, ont signé un protocole d'accord à Nairobi le mercredi 6 mars. Cet accord vise à exploiter le vaste potentiel géothermique inexploité du Kenya en établissant le premier centre de données alimenté par l'énergie géothermique.
The collaboration between Kenya's EcoCloud and the UAE's G42 to construct a data centre will catalyse Kenya’s emergence as a global digital hub. The first-ever data centre powered by geothermal energy, establishes a new benchmark for eco-friendly infrastructure and positions… pic.twitter.com/0kr3ivNPsf
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) March 6, 2024
« Ce centre de données alimenté par la géothermie constitue une étape importante dans la réalisation du potentiel du Kenya en tant que pôle numérique mondial et dans la réalisation de notre mission consistant à rendre l'intelligence artificielle accessible à tous, partout », a déclaré Peng Xiao (photo, à gauche), PDG du groupe G42.
Le nouveau centre de données débutera avec une charge informatique initiale de 100 MW, qui sera augmentée au fil des années pour atteindre 1 gigawatt. Il pourra être utilisé dans les télécommunications et d'autres secteurs. Sa mise en œuvre s'inscrit dans le cadre de la stratégie numérique du pays visant à faire du Kenya un hub technologique phare de la sous-région est-africaine en particulier et du continent en général.
Le protocole d'accord entre les deux entités permettra d'inaugurer une nouvelle ère de cloud computing et de services d'IA. L'initiative promet de libérer des opportunités économiques sans précédent, de stimuler l'innovation et de faire progresser l'économie numérique pour positionner le Kenya comme le centre de l'innovation technologique en Afrique et un acteur compétitif sur la scène mondiale.
En réponse aux exigences environnementales, cette installation réduira également la dépendance du Kenya aux combustibles fossiles, diminuera les émissions de carbone et contribuera à la conservation de l'environnement. « En exploitant l'énergie géothermique, nous répondons non seulement aux besoins de la région en matière de données, mais nous fixons également une nouvelle norme pour les infrastructures respectueuses de l'environnement », a déclaré Amos Siwoi, PDG d’EcoCloud.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays africains, le Burkina Faso est tourné depuis plusieurs années vers la numérisation de ses services. Cependant, il rencontre des défis liés au manque de ressources nécessaires pour une transformation numérique optimale.
Le Conseil suprême de l'économie arabo-africaine (CSEAA) s'engage à soutenir le Burkina Faso dans le développement de divers secteurs, notamment la transition numérique et l'économie numérique. Une délégation du CSEAA, dirigée par son président Hani Hassani Abuzaid (photo, à gauche), a rencontré la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane (photo, à droite), le lundi 4 mars pour discuter de cette collaboration.
« La rencontre a porté sur la transformation digitale de la société et de l’économie et nous avons abordé plusieurs sujets qui concernent la transition numérique au Burkina Faso. Il y a eu un engagement de collaboration pour que le Conseil suprême de l'économie arabo-africaine apporte son expertise, tout l’écosystème qu’il a, pour appuyer la transition numérique au Burkina Faso, et nous avons déjà pris l’engagement de commencer dès la semaine prochaine », a déclaré Hani Hassani Abuzaid.
Dans le cadre de cette coopération, l'organisation accompagnera les autorités burkinabè dans le développement des infrastructures numériques, de l'ossature nationale, et de la stratégie de couverture globale du réseau d'accès aux communications. Il encouragera également la construction de centres de données et la promotion des plateformes de paiement numérique.
Cette collaboration s'inscrit dans la volonté du gouvernement burkinabè de faire du numérique un moteur de transformation sociale et économique pour accélérer le développement du pays. Le Conseil suprême de l'économie arabo-africaine (CSEAA), fort de son expertise, accompagnera le Burkina Faso dans cette démarche. Avec plus de 1 800 entreprises membres, le CSEAA est une organisation panarabe composée d'entreprises privées expérimentées dans le partenariat pour le développement économique et intéressées par la promotion des projets d’investissement.
Samira Njoya
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En février 2023, l’estonien Bolt a annoncé un investissement de 500 millions $ sur les deux prochaines années pour accélérer sa croissance en Afrique. Depuis le début de l’année 2024, la start-up multiplie les expansions sur le continent.
La start-up estonienne d’e-mobilité Bolt s’est lancée au Caire, en Egypte. L’annonce a été faite par le cofondateur Martin Villig dans un post sur X le lundi 4 mars.
L’Egypte est le quinzième pays dans lequel Bolt s’étend, le deuxième en Afrique du Nord après la Tunisie en 2019. La jeune pousse compte s’imposer sur ce marché en supprimant pendant les six premiers mois sa commission de 15% perçus chez les chauffeurs et en offrant une réduction de 50% aux clients.
.@BoltApp launched in #Cairo, Egypt this week ahead of my #LEAP24 visit for #Mobility talks in Saudi Arabia. Read about Bolt's plans for MENA expansion.
— Martin Villig 🇪🇪 (@waldec) March 4, 2024
PS. @koodjohvi @Kunnapas open for MENA partnerships for teaching new coding talent by 🇪🇪 experiencehttps://t.co/E7sq7OqRyJ
Eduard Suchanek, directeur régional de Bolt pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, affirme : « l'entrée de Bolt dans l'une des plus grandes économies d'Afrique du Nord souligne notre engagement à révolutionner la mobilité dans la région. En proposant des services de covoiturage adaptés aux besoins des particuliers et des entreprises, Bolt vise à offrir aux Egyptiens des options de transport pratiques, fiables et abordables ».
Bolt soutient sa croissance sur le continent dans un contexte marqué par le ralentissement des financements dans le secteur technologique. Les investissements ont diminué de 54 % à 2,3 milliards $, selon les données du fonds de capital-investissement Partech Africa. Cette tendance baissière a affecté la plupart des segments dont l’e-mobilité où le total de capital levé est passé de 195 millions $ en 2022 à 48 millions $ en 2023, soit une chute de plus de 75 %, d’après la même source. La start-up estonienne a déjà mis en place son plan de croissance en décidant dès février 2023 d’investir 500 millions $ sur le continent africain sur les deux prochaines années.
Avec sa nouvelle expansion en Egypte, Bolt veut conquérir l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient (MENA), une région où elle est peu présente et qui est dominée par l’américain Uber et l’émirati Careem.
Adoni Conrad Quenum
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Cette nouvelle session vient enrichir davantage la disponibilité du continent africain en une main-d’œuvre qualifiée dans le segment du divertissement cinématographique, en plein essor.
Le jeudi 29 février 2024, s’est tenue le lancement officiel de la 2e cohorte du programme de formation « Afro VFX » dans les locaux de l’Orange Digital Center (ODC), sis dans la commune du plateau à Abidjan.
Initié par EM&MB en partenariat avec l'ODC et l'Ambassade du Canada, le programme AFRO VFX se distingue par ses trois piliers fondamentaux à savoir la formation de jeunes talents, la production d'œuvres cinématographiques de qualité et le soutien au développement de l'industrie en Afrique. Pour cette deuxième cohorte, trente jeunes auront l'opportunité de se former intensivement aux bases des effets spéciaux (VFX) pendant quatre mois, avec pour objectif de dynamiser les industries créatives du secteur audiovisuel dans la région. A la fin de cette formation, les jeunes effectueront des stages pratiques en entreprises locales et dans le réseau de studios partenaires d’Afro VFX.
En Afrique de l’Ouest, près de 3 400 films sortent des studios de production chaque année, tirés principalement de l’industrie cinématographique nigériane, faisant de cette région la plus productive en matière de production audiovisuelle sur le continent, selon Statista. Pour Eric M’Boua et Dedy Bilamba, cofondateurs d'EM&MB, Afro VFX se positionne comme « un partenaire clé de l’écosystème VFX en Afrique francophone ».
Pour rappel, trois apprenants issus de la première cohorte ont été lauréats du concours « Sony Talent League by THU 2022 », grâce à une série d’animation 3D intitulée « Djossi Heroes », qui met en lumière des travailleurs informels indépendants, dotés de super pouvoirs.
Depuis plusieurs années, Orange Digital Center s'investit dans le soutien à de jeunes Ivoiriens, en leur fournissant une assistance technique pour développer leurs compétences et donner vie à leurs projets. C’est dans cette optique que Habib Bamba, directeur de la transformation du digital et des médias, a déclaré que « le programme Afro VFX est l’illustration parfaite de l’engagement d’Orage Digital Center dans les industries créatives et culturelles, afin de faire du numérique une opportunité pour tous, et ainsi de contribuer au développement de l’industrie cinématographique ».
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