Le Sénégal s'investit pleinement dans la numérisation intégrale de son système de santé. Dans l'optique d'atteindre ses objectifs rapidement, le gouvernement multiplie des initiatives avec tous les acteurs du secteur.
Sénégal Numérique SA (Senum SA), une société chargée de la gestion des infrastructures numériques de l’Etat, et le ministère de la Santé et de l’Action sociale ont signé, le mardi 30 janvier à Dakar, une convention de partenariat. Cette entente stratégique vise à accélérer la transformation numérique du secteur de la santé au Sénégal.
🌐✨ Nous sommes ravis d'annoncer la signature d'une convention de partenariat de trois ans avec le Ministère de la Santé et de l'Action Sociale du Sénégal! Cheikh BAKHOUM, DG de Sénégal Numérique SA, et le Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, à la tête du MSAS, ont scellé cette… pic.twitter.com/Yfoz4K27Iq
— Sénégal Numérique S.A. (Ex-ADIE) (@SN_Numerique) January 31, 2024
« Dans cette convention, nous avons repris les activités, avec notamment l’hébergement des données de santé, parce que jusqu’ici, une partie de ces données étaient hébergées à l’étranger, elles vont désormais être hébergées au Sénégal notamment dans les centres nationaux de ressources », a déclaré Cheikh Bakhoum (photo, à gauche) le DG de Senum SA.
Dans le cadre de cette coopération qui durera 3 ans, Senum SA soutiendra la mise en œuvre de tous les projets numériques du secteur, l'hébergement des données dans le data center national, l'amélioration de la connectivité des structures de santé, entre autres. Il s’agira également d’augmenter les capacités d’hébergement et les bandes passantes pour les dossiers relevant de la santé numérique, notamment le dossier patient partagé (Dpp), la télémédecine, le système d’information hospitalière, le système géographique de santé, la numérisation du médicament, la numérisation des processus de la santé communautaire et la gouvernance électronique de la santé.
La signature de cette convention de partenariat s'inscrit dans le cadre du programme de digitalisation du système de santé (PDSS) 2023-2027, une initiative nationale lancée par le gouvernement. Ce programme bénéficie d'un soutien financier substantiel de la Banque mondiale, avec une contribution de 50 millions de dollars. Cette collaboration intervient à un moment où le pays intensifie la construction de centres de données dédiés au stockage et à l'hébergement des informations nationales. Le dernier ajout à cette infrastructure est un data center de type tier 3, récemment établi à Diamniadio.
Samira Njoya
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Yodawy, une plateforme de pharmacie en ligne, a annoncé la semaine dernière la réussite d’un tour de table d’un montant de 10 millions $. C'est la société de capital-investissement Ezdehar Management, basée en Egypte, qui a apporté les fonds en échange d'une participation minoritaire dans le capital de la healthtech. Yodawy les utilisera pour élargir sa clientèle, augmenter ses capacités technologiques de traitement des ordonnances et créer une plus grande valeur sur le marché des services de santé.
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Dawa Mkononi, une start-up tanzanienne opérant dans les technologies de la santé, a annoncé la semaine dernière la réussite d’un tour de financement d’armorçage. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé. Les fonds seront utilisés pour débloquer l'accès aux médicaments dans les communautés africaines les plus reculées.
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A travers cette prise de participation, la BAD soutient indirectement des entreprises en phase de démarrage qui figurent parmi les moins financées d’Afrique. Cette initiative survient dans un contexte marqué par la baisse de 36 %, à 3,2 milliards $, des levées de fonds des start-up africaines en 2023.
Dans une démarche résolue en faveur de l'innovation et du développement économique sur le continent, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le mercredi 17 janvier à Abidjan, une participation de 10,5 millions de dollars au capital de Seedstars Africa Ventures, a annoncé la BAD dans un communiqué. Cette initiative vise à soutenir financièrement le fonds de capital-risque dans ses investissements ciblés en faveur des entreprises d'Afrique subsaharienne innovantes à fort potentiel de croissance.
Ledit communiqué précise que la BAD a contribué à hauteur de 7 millions de dollars de ses ressources ordinaires, complétés par 3,5 millions de dollars provenant du programme Boost Africa de l'Union européenne. Cette injection de fonds permettra à Seedstars Africa Ventures de s'étendre sur le continent et d'attirer d'autres investisseurs, renforçant ainsi l'écosystème entrepreneurial en Afrique.
Seedstars Africa Ventures concentrera ses investissements, évalués à 75 millions de dollars, sur des start-up en phase d'amorçage et de démarrage. Avec des investissements initiaux d'environ 250 000 euros (272 000 USD), le fonds prévoit également des injections de capitaux supplémentaires pouvant atteindre 5 millions d'euros pour soutenir la croissance des entreprises. L'accent sera mis sur des secteurs cruciaux tels que l'inclusion financière, les technologies de la santé, l'énergie hors réseau prépayée, les plateformes de vente au détail, et les chaînes de valeur agroalimentaires.
L'initiative devrait contribuer à la création de plus de 9 000 emplois à temps plein, avec une attention particulière à la promotion de l'emploi féminin. Alignés sur les objectifs de Boost Africa, ces investissements stimuleront également les secteurs clés tels que l'agriculture, la santé, l'industrialisation et l'énergie hors réseau, consolidant ainsi les efforts de la BAD en faveur de la réduction de la pauvreté, du développement durable et de l'intégration régionale.
Samira Njoya
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Il cumule plus de 30 années d’expérience dans la gestion de projets informatiques en France et en Tunisie. Il est à la tête de plusieurs entreprises technologiques, dont Keeplyna qui développe des solutions healthtech pour faciliter l’inclusion médicale en Afrique.
Imed Elabed (photo) est un informaticien tunisien titulaire d’un diplôme d’ingénieur en sciences informatiques, de l’information, et services apparentés obtenu en 1990 à Télécom Paris. Il est le fondateur et le président-directeur général de Keeplyna, une start-up spécialisée dans la conception et le développement de solutions de technologie médicale.
Fondée en 2018, Keeplyna est l’entreprise éditrice de la plateforme de santé numérique et de consultation médicale à distance Tobba.tn. Cette dernière connecte les patients de tous les pays du monde aux médecins tunisiens par appels vidéo. Elle gère la prescription d’ordonnance numérique et permet l’échange de documents comme les résultats d’analyse et de radiographie dans un espace sécurisé de la plateforme.
Tobba.tn possède son propre espace privé pour gérer des dossiers médicaux numériques. Elle offre la réalisation d’analyses médicales à domicile et au bureau. La plateforme propose également un réseau social médical où les patients peuvent poster des publications et des questions et interagir avec une communauté. Via son espace de santé SantéLyna, elle permet aux utilisateurs de profiter d’une banque d’information de santé.
Imed Elabed a aussi fondé, en 2008, la start-up Weentime. Cette dernière propose une solution de gestion de congés et de l’activité des employés pour les entreprises, que ce soit les retards, les absences ou les sorties.
Actuellement, Imed Elabed est le directeur général d'IT SERV, un groupe numérique actif dans l’ingénierie logicielle et dans le conseil. Il est aussi le président d’INFOTICA, le patronat officiel des entreprises de services numériques en Tunisie, et de Get’IT, un groupement d’intérêt économique (GIE) dans le numérique en Afrique.
La carrière professionnelle de l’entrepreneur a commencé en 1989 dans l’entreprise technologique Capgemini où il occupait le poste de chef de projet. En 1994, il rejoint l’entreprise informatique ST2i comme chef de projet informatique. En 1997, il y a été promu au poste de directeur associé. En 2009, il devient le secrétaire général adjoint d’ATUGE (Association des Tunisiens des grandes écoles), un réseau de plus de 4 000 personnes. Il y a travaillé jusqu’en 2011.
Melchior Koba
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Docteur en ingénierie biomédicale, il travaille à l’amélioration des services de radiologie. Avec Intixel qui utilise l’intelligence artificielle, il permet aux radiologues de réduire les erreurs de diagnostic, d’augmenter leur production et de diminuer le risque de progression des maladies.
Né au Caire en Egypte en 1986, Mustafa Elattar (photo) est un expert du génie biomédical, de l’analyse d’images, de l’imagerie médicale et de l’intelligence artificielle. Il est le fondateur et président-directeur général d’Intixel, une entreprise spécialisée dans les solutions d’intelligence artificielle pour l’imagerie médicale.
Mustafa Elattar est titulaire d’un master en communication et technologie de l’information obtenu en 2010 à la Nile University et d’un doctorat en ingénierie biomédicale et physique obtenu en 2016 à l’université d’Amsterdam.
Fondée en 2018, Intixel permet aux entreprises d’imagerie médicale d’exploiter la puissance de l’intelligence artificielle pour améliorer leurs produits. Grâce à elle, fonctionnant comme un second œil, les radiologues détectent plus vite les anomalies, réduisant ainsi les erreurs de diagnostic.
Aussi, Intixel aide les radiologues à se concentrer sur les patients à haut risque, boostant leur productivité. En augmentant la productivité, elle leur permet d’analyser plus de patients par jour et de réduire le risque de progression des maladies dû aux longues listes d’attente.
Assistant professeur à la Nile University depuis 2017, Mustafa Elattar a travaillé comme assistant de recherche et doctorant à l’Academic Medical Center entre 2012 et 2016. En 2016, il est devenu boursier postdoctoral du Netherlands Cancer Institute. Entre 2017 et 2018, il était le chef de la recherche de Myocardial Solutions Inc., une société de technologie médicale qui s’efforce de transformer le continuum des soins cardiaques et cancéreux.
Mustafa Elattar est l’auteur de plus de 68 articles de journaux et publications de conférences, diffusant ses idées et ses innovations en matière de recherche. En 2019, il a remporté le pitch deck et le prix de meilleure start-up Health-tech au Takeoff Istanbul International Startup Summit. Il a reçu le prix Fareed Bader au Forum mondial des entrepreneurs et des investissements (WEIF).
Son entreprise était dans le top 5 des start-up au Young Business Hub Entrepreneurship Investment Summit de Bahreïn. En 2022, il a reçu le prix de l’impact IVLP décerné par le département d’Etat américain pour un projet de hackathon d’intelligence artificielle qu’il a lancé pour le compte de la Nile University.
Melchior Koba
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Sa carrière dans l’industrie pharmaceutique lui a permis d’acquérir une expertise précieuse dans l’économie de la santé. En 2019, il fonde une application pour faciliter l’accès aux soins de santé pour les personnes défavorisées en Afrique.
Brice Kitio Dschassi (photo) est un pharmacien et économiste de la santé avec plus de 15 ans d’expérience. Il est le fondateur et le président-directeur général de WiiQare, une start-up congolaise qui a pour mission d’améliorer l’accès aux soins de santé pour les personnes en Afrique en connectant les fournisseurs de soins de santé, les patients et les payeurs.
C’est en 2020 qu’il fonde WiiQare, une solution innovante de paiement et d’épargne santé basée sur la fidélité et les récompenses. Cette dernière permet aux gens de prendre le contrôle de leurs soins de santé grâce à des moyens faciles et amusants de constituer une épargne santé, et donne aux hôpitaux un moyen transparent de recevoir les paiements des patients.
WiiQare vise à répondre aux besoins des populations qui n’ont pas accès à une couverture sociale ou à une assurance santé, ou qui font face à des difficultés financières pour se soigner. La plateforme permet également de réduire les risques de corruption ou de détournement des fonds envoyés par les expatriés.
Brice Kitio Dschassi est titulaire d’un doctorat en pharmacie obtenu en 2001 à l’université Claude Bernard Lyon 1 et d’un master en pharmaco-épidémiologie et pharmacovigilance obtenu à l’université de Bordeaux en 2005. Il est aussi diplômé de l’université Paris-Sud où il a obtenu en 2005 un master en santé publique (MPH) spécialisé en méthodologie et statistiques.
Entre 2005 et 2009, il était chargé de cours en pharmaco-épidémiologie à l’université Claude Bernard Lyon 1. Parallèlement, il a été le chef de projet de la Haute autorité de santé, une autorité publique française indépendante à caractère scientifique qui développe la qualité dans le champ sanitaire, social et médico-social.
En 2009, il a rejoint l’entreprise pharmaceutique Sanofi et y a travaillé pendant six ans. En 2016, il devient le directeur chargé de l’économie de la santé mondiale et de recherche sur les résultats de Lundbeck. Lundbeck est une entreprise pharmaceutique spécialisée dans les maladies du cerveau.
Melchior Koba
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Dans le but de faciliter la prise en charge des patients et d'accroître l’efficacité du système sanitaire, la numérisation du secteur est devenue indispensable. Les pays africains se tournent vers des partenaires stratégiques à cause des ressources que requièrent cette action.
Le Millennium Challenge Corporation (MCC), une agence américaine d’aide bilatérale créée par le Congrès en 2004, a annoncé le lundi 11 décembre qu’il aidera le Lesotho à se doter d’un système national de santé numérique. Il permettra de mieux suivre l’évolution de la santé des populations, en l’occurrence celle des personnes atteintes du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA), du paludisme et de la tuberculose.
« Le MCC fera des investissements majeurs dans l'équipement des soins de santé primaires et l'infrastructure de santé numérique, à partir de début 2024. Nous prévoyons également un incubateur de données de santé et d'innovation afin de créer une demande publique pour des données de santé de qualité. [..] Le MCC prévoit de travailler avec le ministère de la Santé pour concevoir et mettre en œuvre un système de santé numérique pleinement opérationnel, dans tous les domaines de la maladie, en s'appuyant sur les bases établies par le Plan d’urgence du président des Etats-Unis pour la lutte contre le SIDA (Pepfar) », a indiqué un communiqué officiel.
La numérisation du système national de santé du Lesotho découle du succès enregistré par le pays avec la numérisation des données du projet Pepfar, lancé en 2003 et autorisé à nouveau en 2018, avec l'appui financier des Etats-Unis et du Fonds mondial pour mettre fin au SIDA, à la tuberculose et au paludisme. Uniquement destiné aux femmes enceintes atteintes de VIH, le Pepfar a permis un meilleur suivi clinique, avec des données actualisées en temps réel.
« L'élaboration d'un système national de santé numérique interopérable, durable et capable de fonctionner dans des environnements à faible connectivité et à faible consommation d'électricité ne manquera pas de poser des problèmes », peut-on lire dans le communiqué.
Adoni Conrad Quenum
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Elle est une force motrice dans le domaine de la santé en Afrique. Grâce à son entreprise Kaaro Health, elle s’efforce de combler le fossé entre les soins de santé urbains et ruraux, apportant ainsi des soins de qualité à ceux qui en ont le plus besoin.
Angella Kyomugisha (photo) est une entrepreneure sociale et une spécialiste de la gestion financière qui œuvre pour améliorer l’accès aux soins de santé dans les zones rurales d’Afrique. Diplômée de la Kyambogo University où elle a obtenu en 2013 un bachelor en économie et statistiques, elle est une cofondatrice, une coprésidente-directrice générale et la directrice financière de Kaaro Health.
Son parcours entrepreneurial a été inspiré par une expérience traumatisante lorsqu’elle a failli perdre sa vie et celle de son bébé né prématurément. Elle a alors réalisé les inégalités de santé auxquelles sont confrontées les femmes rurales en Ouganda et a décidé de créer Kaaro Health.
« Mon bébé et moi avons passé trois mois à nous battre pour notre vie. En bref, nous avons survécu, mais ce fut très traumatisant. Je ne comprenais pas ce que les femmes vivant dans les zones rurales enduraient », a déclaré l’entrepreneure en 2023.
Fondée en 2014, Kaaro Health déploie des « cliniques-conteneurs », dotées d'énergie solaire, de matériel de laboratoire et d’une connexion Internet, fonctionnant comme des centres de télésanté pour les villages qui n’ont pas de clinique dans un rayon de 25 km.
Kaaro Health propose aussi une formation ciblée en gestion financière à ses clients actuels et potentiels afin qu’ils disposent des compétences nécessaires pour développer et pérenniser leurs activités. Son objectif est de permettre aux entrepreneurs du secteur médical et à leur PME de fournir des soins médicaux de plus en plus sophistiqués aux communautés rurales et périurbaines.
Membre du conseil d’administration de Delight Children’s Health Rights Initiative, une organisation non gouvernementale qui se consacre à la défense des droits de la mère et de l’enfant, Angella Kyomugisha a été responsable de mission bancaire à Centenary Bank entre 2013 et 2014. En aout 2014, elle devient la cheffe de projet de Smart Telecom, un opérateur de téléphonie mobile, et un an après, elle est nommée responsable de la collecte de fonds du forum des éducatrices africaines.
En 2021, Angella Kyomugisha a reçu le prix Women Empowerment Award de la Fondation Bayer. Elle a été sélectionnée comme l’une des boursières du Cartier Women’s Initiative en 2023. Ces récompenses montrent son engagement envers l’innovation et l’amélioration de l’accès aux soins de santé en Afrique.
Melchior Koba
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En Afrique, le manque d’infrastructures sanitaires adéquates, ainsi que de personnel soignant, compromet la fourniture et l’accès aux services de santé. Avec l’arrivée de l’IA, les acteurs espèrent pallier ces problèmes.
La Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, a récemment annoncé un partenariat avec Kera Health Platforms, une start-up sénégalaise spécialisée dans le domaine de l'e-santé. Le nouvel accord vise, entre autres, à combler l’insuffisance de professionnels et d’établissements de santé et à améliorer l’écosystème de soins de santé en Afrique de l’Ouest.
« Alors que l'Afrique est sur le point de connaître une explosion démographique, tirer parti des technologies dans le domaine de la santé n'est pas seulement une opportunité, c'est un impératif. Grâce à cette collaboration avec SFI, nous sommes prêts à accélérer l'intégration de l'IA, améliorant ainsi l'accessibilité des soins de santé et les résultats en la matière sur l'ensemble du continent », a déclaré Moustapha Cissé, fondateur et PDG de Kera Health Platforms.
Dans le cadre du partenariat, la SFI soutiendra financièrement Kera afin d’utiliser davantage l’IA pour gérer les dossiers de santé électroniques (DSE), les résultats de laboratoire, les données pharmaceutiques, les dossiers médicaux intelligents et les produits d'assurance-maladie.
Selon les responsables de la SFI, l’initiative s’inscrit dans le cadre de sa stratégie d'investissement visant à faire face à un nombre insuffisant de professionnels et d'établissements de santé, ainsi qu'à une faible couverture d'assurance-maladie en Afrique. « Le continent enregistre l'un des plus faibles ratios médecins-population au monde, avec environ 1,5 professionnel de santé pour 1 000 personnes. Au Sénégal, en 2020, on comptait en moyenne moins d'un médecin pour 10 000 habitants », explique la SFI.
La technologie développée grâce à ce partenariat permettra ainsi d'améliorer, à moindre coût, la fourniture de soins de santé en mettant à disposition des patients, des professionnels de santé et d'autres partenaires, des informations utiles.
Samira Njoya
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