Face aux besoins de médecins dans certaines régions du continent, l’e-santé s’impose comme une alternative fiable. Des jeunes pousses opérant sur ce segment émergent en Afrique pour aider les populations à se soigner convenablement.

Esante Company est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse burkinabè. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les patients, d’accéder à des soins de santé en ligne avec son application mobile. La jeune pousse, basée à Ouagadougou, a été fondée en 2021 par Yves Patrick Yanogo.

L’application mobile est uniquement accessible sur Android. L’utilisateur devra se créer un compte après téléchargement avec ses informations personnelles. Après cette étape, il pourra accéder aux services proposés par la healthtech que sont la prise de rendez-vous en ligne, la téléconsultation, l’établissement de dossier médical numérique ou encore l’accès aux conseils médicaux sur diverses thématiques.

Pour prendre rendez-vous, l’utilisateur recherche la spécialité médicale dans laquelle il veut se faire examiner puis il opte pour l’un des médecins de la plateforme. Il choisit ensuite la date et l'horaire qui lui convient pour la consultation. Si elle doit se dérouler en ligne, il faudra qu’il se connecte à la salle d’attente dix minutes avant l’heure du rendez-vous. Via une visioconférence depuis un ordinateur ou un smartphone, il pourra décrire ses symptômes au médecin qui prendra les mesures nécessaires pour le soigner.

Pour un médecin opérant sur la plateforme, c’est tout aussi aisé puisqu’avec son agenda numérique, il est possible de bien planifier ses journées, ses semaines et même ses mois de travail. Il voit afficher les rendez-vous des patients depuis son tableau de bord, ce qui lui permet d’être maître de son temps. L’application intègre également des fonctionnalités qui permettent de bien suivre les patients, de prescrire les ordonnances et d’accéder aisément aux dossiers médicaux de ses patients de n’importe où.

En décembre 2023, Yves Patrick Yanogo déclarait que la jeune pousse était en collaboration avec certains hôpitaux de la ville de Ouagadougou avec pour objectif de couvrir tout le pays. Par ailleurs, il a également évoqué les difficultés rencontrées par la jeune pousse. Outre la culture du digital qui n’est pas encore ancrée au sein des populations, il a souligné la faible couverture d’Internet dans son pays. Au début de l’année 2023, le taux de pénétration d’Internet s’élevait à 21,6 %, d’après les données de DataReportal.

Adoni Conrad Quenum

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A travers cette prise de participation, l’IFC soutient indirectement des entreprises en phase de démarrage qui figurent parmi les moins financées d’Afrique. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par une baisse de 36 %, à 3,2 milliards $, des levées de fonds des start-up africaines en 2023.

La Société financière internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a annoncé le lundi 25 mars un investissement de 10,5 millions de dollars dans le fonds 4DX Ventures destiné aux entreprises technologiques en Afrique. Cet investissement a été réalisé par la nouvelle plateforme lancée en novembre 2022 par l’IFC pour renforcer les écosystèmes de capital-risque en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie centrale et au Pakistan.

« En soutenant le développement d'écosystèmes technologiques dans les marchés émergents, la plateforme de capital-risque de l'IFC vise à améliorer l'accès aux services clés, à stimuler la compétitivité des entreprises et à promouvoir la création d'emplois grâce à la transformation numérique », a déclaré Mohamed Gouled, vice-président des industries à l'IFC.

L’investissement de l’IFC dans le fonds 4DX Ventures s’inscrit dans le cadre de l’engagement commun de soutenir les entrepreneurs technologiques dont les innovations aideront l'Afrique à faire un bond en avant dans des domaines critiques tels que le climat, les soins de santé, la fintech, le commerce électronique et l'éducation.

Il intervient dans un contexte marqué par une baisse de 36 % (d'après le cabinet d'études TechCabal Insights), à 3,2 milliards de dollars, des levées de fonds des start-up africaines en 2023. Selon les données de l’IFC, l'Afrique fait partie des régions les moins desservies par le capital-risque, ne recevant que 2 % du volume mondial des opérations de capital-risque au troisième trimestre de 2023.

Ainsi, cet investissement devrait davantage soutenir les entreprises africaines en phase de démarrage sur le continent. Elle permettra d'aider les start-up technologiques prometteuses à créer des entreprises transformatrices et à avoir un impact durable sur le développement du continent.

Samira Njoya

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Motivée par sa volonté de révolutionner la télémédecine en Afrique centrale, une ancienne banquière s’est lancée dans le monde entrepreneurial en mettant en place une solution d’e-santé.

AfriWell Health est une solution healthtech développée par une jeune pousse congolaise. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les patients, de se mettre en relation avec des professionnels de la santé pour des soins. La start-up, basée dans la ville de Pointe-Noire, a été fondée en 2022 par Joelle Itoua Owona. En mars 2023, AfriWell Health a levé un montant non dévoilé auprès de Google for Startups pour soutenir sa croissance.

La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur pourra ainsi la télécharger dans Play Store et puis s’inscrire avec ses informations personnelles. Il aura ainsi accès aux divers services de la healthtech tels que la prise de rendez-vous en ligne avec un médecin généraliste ou un spécialiste, la consultation en ligne...

Les médecins d’AfriWell Health se situent partout dans le monde, d’où la consultation en ligne est indispensable pour faciliter l’utilisation de la solution. L’objectif de Joelle Itoua Owona avec sa healthtech est de combler le déficit de médecins en Afrique, en particulier au Congo. Le patient dispose ainsi d’un dossier médical numérique, ce qui permet aux médecins, du généraliste aux spécialistes, d’avoir une idée de son historique médical.

Il faut souligner que la jeune pousse permet également aux Congolais de la diaspora de faire bénéficier des soins de santé à leurs proches au Congo. AfriWell Health permet également d’avoir la liste des pharmacies de garde de la ville de Pointe-Noire. La liste est mise à jour tous les lundis ce qui permet aux patients de ne pas perdre du temps pour l’achat de leurs médicaments.

Adoni Conrad Quenum

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30Med, une healthtech égyptienne dont le but est de combler le fossé entre les sociétés pharmaceutiques et les médecins en facilitant la présentation de nouveaux médicaments grâce aux vidéos itératives, a annoncé la semaine dernière la réussite d’un tour de table d’un montant non dévoilé. Elle utilisera les fonds pour poursuivre le développement de sa plateforme et étendre sa portée au sein de la communauté médicale.

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En Afrique, l'absence de centralisation des données des patients pose des défis majeurs pour la santé publique. Pour y remédier, de nombreux pays optent pour la numérisation, améliorant ainsi la coordination des soins, réduisant les erreurs médicales et renforçant les systèmes de santé.

La ministre sénégalaise de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye (photo), a procédé au lancement officiel du dossier patient unique, le jeudi 14 mars, à l'hôpital Abass Ndao à Dakar. La nouvelle plateforme numérique vise l’élimination du papier dans les hôpitaux et l'optimisation de la coordination entre les médecins et les structures de santé.

« Ce projet promet des avantages majeurs tels que la centralisation des données médicales, la sécurité des informations personnelles, la réduction des délais d'attente, la facilitation des rendez-vous via SMS, et l'amélioration des statistiques de santé », a déclaré le ministère dans un communiqué.

La phase pilote du projet est lancée dans six hôpitaux du pays (Abass NDAO, Hôpital Idrissa POUYE de Grand Yoff, les hôpitaux de Matam, Kaolack, Kaffrine et Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba) et s’étendra sur l'ensemble du territoire national.  

L’initiative s’inscrit dans le cadre du Programme national de digitalisation du système de santé (PDSS) au Sénégal. Le programme, soutenu à hauteur de 30 milliards FCFA (49,8 millions USD) par la Banque mondiale, prévoit également d’équiper, de connecter et d’interconnecter les établissements hospitaliers du pays.

Une fois mise en place, l’initiative permettra au Sénégal d'être aux standards internationaux dans la gestion de l’information médicale. Grâce à la numérisation des informations, tous les médecins seront informés des antécédents médicaux du patient, des résultats d'examens, des prescriptions médicales, des allergies, des vaccinations, des consultations et hospitalisations antérieures, ainsi que de toute autre information médicale pertinente.

Samira Njoya

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MDaaS Global, une start-up nigériane opérant dans l’e-santé, a annoncé le mercredi 6 mars la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. Les fonds permettront à la jeune pousse de développer sa technologie et d’étendre BeaconHealth Diagnostics, son réseau de soins de santé, aux 36 Etats du Nigeria.

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La santé sexuelle et reproductive est toujours un sujet tabou dans les sociétés africaines. Pour aider un tant soit peu les femmes, une doctorante en médecine a décidé, avec son équipe, de mettre en place une solution sur mesure pour les femmes.

« Elles » est une solution numérique développée par un groupe de jeunes béninois dirigée par Viviane Oké (photo), une médecin béninoise en fin de formation à la faculté des sciences de la santé de Cotonou. Elle permet aux femmes d’accéder via une application mobile aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive. La première version test de l’application a été mise en ligne en novembre 2022 et le lancement officiel est prévu pour le 30 mars.

« Nous travaillons à contribuer à la réduction des inégalités du genre en matière de santé, favoriser l'autonomie et l'épanouissement des femmes, faire des hommes des alliés de la santé des femmes et renforcer la recherche sur la santé et le bien-être féminin », a indiqué Viviane Oké à We Are Tech Africa.

L’application est, pour l’instant, uniquement accessible sur Android (la version iOS est en cours de développement). L’utilisatrice, après téléchargement, devra cliquer sur « je n'ai pas de compte » et suivre les instructions pour s’inscrire sur la plateforme. Après cette étape, elle pourra accéder aux divers services proposés par Elles tels que le suivi du cycle menstruel ; l’accès à diverses informations sur les méthodes contraceptives, la planification familiale, les maladies et les infections sexuellement transmissibles ou encore l’envoi d’alertes de notification pour l’autopalpation mammaire pour prévenir le cancer du sein.

L’utilisation de l’application est gratuite mais, selon Viviane Oké, des services payants feront bientôt leur apparition sur la plateforme mobile. Entre autres, elle a évoqué la possibilité pour les utilisatrices de discuter avec des professionnels de la santé comme probablement l'un des premiers services payants d’Elles.

Depuis sa mise en ligne en 2022, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois. La jeune pousse revendique plus de 2 000 utilisateurs dans plus d’une vingtaine de pays africains avec une prédominance des sous-régions d’Afrique centrale et de l’Ouest.

Adoni Conrad Quenum

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Ilara Health, une start-up kényane opérant dans les technologies de la santé, a annoncé le mardi 13 février la réussite d’un tour de table d’un montant de 4,2 millions $. Les fonds seront utilisés pour, entre autres, développer sa technologie et s’étendre sur de nouveaux marchés dans la sous-région est-africaine.

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Dans le but d’aider les populations à accéder facilement aux soins de santé, un tech entrepreneur a mis en place une solution qui permet d’accéder aux soins de santé à la demande.

Afya Care est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux soins de santé dans les hôpitaux et les centres de santé, ainsi qu'aux médicaments dans les pharmacies en payant depuis un portefeuille numérique. La start-up, précédemment connue sous le nom de Yenni, a été fondée en 2014 par Boubacar Sagna.

La plateforme dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, peut se créer un compte avec ses informations personnelles puis accéder aux divers services proposés sur la plateforme. Entre autres, il est possible de payer les consultations, les médicaments ou une assurance santé... La healthtech dispose d’un réseau de professionnels dans chaque secteur qui permet à ses utilisateurs d’accéder plus ou moins aisément aux services qu’elle offre.

Le portefeuille numérique d’Afya Care se recharge par mobile money (Orange money et Wave). Les fonds, une fois sur le compte Afya Care, ne peuvent être utilisés que pour les services que proposent la start-up, comme payer ses soins, ceux d’un tiers ou participer aux campagnes de crowdfunding pour aider des tiers. La jeune pousse revendique plus d’un millier de médecins et de pharmaciens dans son réseau de professionnels de la santé.

« Grâce à Afya Care, vous pouvez faire don de crédits santé à des tiers. Vous vous assurez ainsi, d'une part, que la personne qui reçoit ne peut utiliser les crédits santé que pour acheter des médicaments ou se soigner et, d'autre part, que les soins reçus proviennent d'un réseau certifié, afin d'éviter toute possibilité d'utilisation de médicaments contrefaits », indique la healthtech.

Boubacar Sagna rêve d’étendre sa start-up sur d’autres marchés de la sous-région ouest-africaine. La Guinée, le Mali ou encore la Côte d’Ivoire sont des destinations évoquées par le startuper. Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus d’une centaine de fois, d’après les données de Play Store.

Adoni Conrad Quenum

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Dans le but d’aider les populations de leur pays à disposer d’un carnet de santé numérique, trois jeunes togolais ont mis en place une application sur mesure.

KondjiGbalē est une solution healthtech développée par une jeune pousse togolaise. Elle permet aux utilisateurs de se mettre en relation avec les professionnels de la santé via ses plateformes web et mobile. La start-up, basée à Lomé, a été fondée en 2018 par trois jeunes togolais. Yvon Koudam, l’un des fondateurs, en est le président-directeur général.

« C’est d’abord un carnet de santé numérique, une sorte de passeport de santé. C'est ensuite une plateforme qui doit permettre au patient de bien gérer ses antécédents médicaux. Au médecin, il facilite le diagnostic et rend plus facile et rapide tout ce qui entre dans le processus de traitement d'un patient. La plateforme dispose de 4 canaux à savoir un site web, une application mobile, un centre d'appel en langues locales et un menu USSD. Les deux derniers sont destinés aux zones qui ne sont pas connectées ou sous couverture Internet », a indiqué Yvon Koudam.

L’application mobile est accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, devra s’inscrire en fournissant ses informations personnelles. Après cette étape, il pourra accéder aux divers services de la healthtech tels que le dossier médical partagé dans lequel on retrouve toutes les informations se rapportant à la santé de l’utilisateur ; la téléconsultation qui permet de prendre des rendez-vous en ligne et de faire une consultation avec des médecins en cas de problèmes de santé ; la commande et la livraison de médicaments en ligne ; les alertes pour la prise des médicaments et la pharmacie de garde. Cette dernière permet de géolocaliser et de prendre contact avec les pharmacies de garde les plus proches de la situation géographique de l’utilisateur.

La healthtech a reçu plusieurs récompenses depuis son lancement. En 2019, KondjiGbalē décroche les premiers prix au Pitch Your Startup Idea du Fenes et au Togo Innovation Challenge. L’application mobile a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store.

Adoni Conrad Quenum

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