Dans le but d’aider les entreprises à atteindre leur plein potentiel, des entrepreneurs africains mettent en place divers outils numériques. Au Kenya, une fintech propose une solution intéressante de gestion financière d’une entreprise.

Boya est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet aux entreprises d’émettre des cartes de dépenses et de les suivre via une application web et mobile. La start-up a été fondée en 2019 par Robert Nyangate et Alphas Sinja.

L’application mobile, disponible sur Android et sur iOS, permet aux entreprises d’avoir une idée, en temps réel, des dépenses des employés. L’accès à l’application requiert une inscription. Le compte Boya créé, il peut être associé aux cartes de dépenses émises par l’entreprise. Il faut noter que c’est avec l’américain Visa que la solution kényane a décidé de travailler. Toutes les cartes sont donc estampillées Visa.

Outre le contrôle et le suivi des dépenses, la carte Boya offre un découvert instantané lorsque l’entreprise en a besoin. La limite de découvert augmente à mesure que des transactions sont effectuées sur Boya. De plus, la fintech dispose d’un service d’assistance disponible, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avant, pendant et après toute transaction. Il est possible d’activer et de désactiver la carte depuis l’application.

La fintech a été sélectionnée pour participer à la cohorte d'hiver 2022 de l’accélérateur californien, basé dans la Silicon Valley, Y Combinator. C’est une opportunité pour la firme kényane de trouver des investisseurs en plus des capitaux que l’accélérateur injectera dans la start-up.

Adoni Conrad Quenum

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Avec pour ambition de se développer en Éthiopie, au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Zambie, un marché comportant près de 500 millions d’individus, des entrepreneurs soudanais proposent une alternative aux solutions existantes et aux institutions financières traditionnelles.

Bloom est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet d’accéder à des services financiers, en l’occurrence d'effectuer des épargnes en dollars et des opérations financières en livres soudanaises, depuis un smartphone. La fintech a été fondée en 2021 par Ahmed Ismail, Youcef Oudjidane, Khalid Keenan et Abdigani Diriye. Elle a réussi en juillet 2022 un tour de table d’un montant de 6,5 millions $ pour soutenir sa croissance.

Ahmed Ismail explique que « le plan est de se développer dans le pays, puis de s'étendre à d'autres marchés. Nous prévoyons d'être sur au moins un marché avant la fin de l'année et quelques autres au début de l'année prochaine ». L’objectif est d’aider les Soudanais à mieux gérer la dévaluation croissante de leur monnaie.

La fintech dispose d’une application mobile, accessible sur Android et sur iOS. Elle est également téléchargeable depuis la plateforme web de Bloom en scannant le code QR présent sur la homepage. La création d’un compte est gratuite et le processus commence par l’enregistrement avec son numéro de téléphone. « Les services bancaires sont fournis par l'Export Development Bank, qui est agréée par la Banque centrale du Soudan et est membre du Fonds de sécurité des dépôts bancaires de la Banque centrale du Soudan », indique la plateforme.

Bloom revendique plus de 100 000 utilisateurs. Elle a signé des partenariats stratégiques comme celui avec le géant américain Visa qui a d’ailleurs investi dans son tour de table pour accompagner son développement dans la région. En mars 2022, la fintech a été sélectionnée pour participer à la cohorte d'hiver 2022 de l’accélérateur californien Y Combinator.

Adoni Conrad Quenum

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Moins d’un an après le lancement de ses activités, la start-up Duplo décroche son deuxième financement de démarrage en vue de l’élargissement de son secteur d’activité.

Duplo, la plateforme B2B qui facilite les paiements entre entreprises africaines a levé 4,3 millions de dollars de fonds d'amorçage. Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de We Are Tech le mercredi 31 août, l’entreprise indique que ces fonds supplémentaires serviront à lancer de nouveaux produits et s'étendre à de nouveaux secteurs d'activité au Nigeria.

Selon Yele Oyekola, PDG et cofondateur de Duplo, il y a eu beaucoup d'innovations dans les paiements de consommation en Afrique ces dernières années, « mais les paiements interentreprises sont restés largement inchangés. Nous croyons fermement qu'il existe une grande opportunité de catalyser la croissance et de maximiser les opportunités commerciales à travers le continent en éliminant les goulots d'étranglement qui entravent la circulation fluide de l'argent entre les entreprises, et nous sommes ravis d'avoir levé des fonds auprès de ce groupe d'investisseurs passionnants pour réaliser cette transformation si nécessaire ».

Cette levée de fonds fait suite à l’obtention en février d’un financement de démarrage par la fintech fondée en septembre 2021. Elle avait reçu le soutien de l'accélérateur Y Combinator et de la société panafricaine de capital-risque Oui Capital. Les fonds avaient été débloqués pour créer un système d'exploitation financier pour les entreprises B2B au Nigeria.

Grâce à ce second investissement, Duplo va accroître ses activités et travailler désormais avec les équipes financières des entreprises de taille moyenne et plus. « Quand on pense aux paiements sur le continent ou même au Nigeria, par exemple, on se concentre beaucoup sur les commerçants qui collectent les paiements des clients. Et du point de vue du commerce interentreprises, les start-up les aident uniquement à collecter et à payer. Pourtant, il y a une valeur énorme à les aider à suivre et à réconcilier les paiements en temps réel, et c'est là que nous jouons un rôle important », indique l’entreprise.

Selon la Banque mondiale, les paiements interentreprises en Afrique subsaharienne représentent un marché de 1 500 milliards de dollars. Mais le processus d'émission et de réception des paiements reste largement manuel, ce qui le rend coûteux et très inefficace pour les entreprises.

La plateforme veut remédier à cette situation. Depuis le lancement de ses activités, elle permet aux entreprises de réduire jusqu'à 50 % du temps consacré aux tâches administratives telles que le rapprochement des comptes et jusqu'à 85 % les coûts liés aux paiements. Au cours des 3 derniers mois, Duplo affirme avoir augmenté de 1 000 % le nombre d'entreprises sur sa plateforme. Le volume total des paiements a également augmenté de 4 200 % au cours des 5 derniers mois.

Samira Njoya

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En Afrique, les petites entreprises sont quotidiennement confrontées à des défis d 'accès à un crédit commercial abordable. Les levées de fonds des fintech de prêt sont une opportunité pour ces dernières d’acquérir des capitaux et développer leurs activités.

La plateforme de prêt numérique évolutive Pezesha a annoncé le mardi 30 août, l’obtention d’un investissement de présérie A de 11 millions $.

« Nous sommes ravis d'attirer des investisseurs institutionnels dirigés par le Women's World Banking Capital Partners (WWBCP II) pour soutenir nos plans de croissance et faire passer notre mission à la vitesse supérieure. Nous sommes également ravis que WWBCP II investisse intentionnellement dans les femmes, ce qui nous permet de cimenter l'inclusion dans nos plans de croissance comme une voie durable vers notre vision de construire l'infrastructure de prêt aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) d'Afrique », a déclaré Hilda Moraa, fondatrice de Pezesha.

Créée en 2017 au Kenya, Pezesha relie les petites et moyennes entreprises aux fonds de roulement grâce à une approche collaborative. La plateforme connecte les banques, les IMF (institution de microfinance) et autres institutions ou réseaux financiers avec des PME de qualité. Ce qui favorise « une inclusion financière significative et réduit toute inégalité dans l'accès aux services financiers formels », indique le site web de l’entreprise. Pezesha propose également des cours d'éducation financière et des conseils en matière d'endettement aux  MPME qui ne remplissent pas les conditions requises pour obtenir un prêt, afin d'améliorer leur score de crédit et leur permettre d'emprunter de manière responsable au fur et à mesure de leur progression dans l'échelle financière de Pezesha.

Ces capitaux supplémentaires constitués de 6 millions $ de capitaux propres et 5 millions $ de prêts vont donner la possibilité à Pezesha d’accentuer ses opérations sur ses principaux marchés d’Afrique de l’Est mais aussi d’explorer des opportunités de développement sur de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne.

La fintech revendique à ce jour plus de 200 000 partenaires et plus de 100 000 prêts attribués aux MPME au Kenya, en Ouganda et au Ghana.

Samira Njoya

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Un an après le lancement de ses activités, la plateforme Grey obtient des capitaux supplémentaires qui serviront à étendre ses activités en Afrique de l’Est.

La start-up nigériane Grey, spécialisée dans les services bancaires numériques, a annoncé le lundi 29 août son premier tour de table d’un montant de 2 millions de dollars.

Ces fonds de démarrage permettront à la fintech de se lancer sur de nouveaux marchés et d'étendre sa gamme de produits aux envois de fonds, aux paiements de personne à personne et d'entreprise à entreprise, pour les paiements transfrontaliers africains avec des frais réduits.

« Nous voulons faire un travail d'impact pour améliorer la façon dont l'Afrique en tant que continent interagit avec l'argent à travers ses frontières. Je suis ravi que nous ayons acquis une base d'utilisateurs étendue et farouchement fidèle », a indiqué Idorenyin Obong (photo, à gauche), cofondateur de Grey.

Lancée en 2021 sous le nom d'Aboki Africa, la start-up permet à ses utilisateurs de créer gratuitement un compte bancaire étranger en dollars américains, en livres sterling et en euros, d'envoyer de l'argent au Royaume-Uni et en Europe et de recevoir des paiements de plus de 88 pays.

« Nous porterons également à six le nombre total de devises locales prises en charge sur notre application. Cet ajout signifie que les clients de Grey au Nigeria et au Kenya peuvent envoyer de l'argent vers des comptes mobile money en Ouganda », a déclaré la structure.

Sur sa plateforme, Grey revendique environ 100 000 utilisateurs individuels. La société fait savoir que le volume de ses transactions a augmenté de 200 % depuis le début de l'année, ce qui l'a encouragée à créer Grey Business pour compléter cette croissance axée sur les consommateurs et étendre ses services au-delà des transferts de fonds et des paiements de personne à personne.

Notons que le tour de table d'amorçage a été mené par Y Combinator, Soma Capital, Heirloom Fund, True Culture Fund et plusieurs autres investisseurs de renom.

Samira Njoya

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C’est sa deuxième entreprise à succès depuis son entrée dans le monde professionnel en 2008. Au cours des douze dernières années, elle a gagné en expertise, renommée internationale et en distinctions.

Hilda Moraa est une tech entrepreneure kényane. Elle est la fondatrice de la Fintech Pezesha. Lancée officiellement en 2016, la société facilite l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) d’Afrique au crédit de roulement à travers sa plateforme numérique qui accueille de nombreuses banques et institutions financières.

La jeune femme, titulaire d’un master en entrepreneuriat obtenu en 2011 à l’université d’agriculture et de technologie Jomo Kenyatta du Kenya et diplômée en technologie de l’information commerciale de l’université de Strathmore, estime qu’en soutenant financièrement les PME, elles gagnent en efficacité.

« En résolvant le problème des petites et moyennes entreprises qui obtiennent un fonds de roulement ainsi qu’une cote de crédit, je pense que nous pouvons doter les propriétaires d’entreprises d’actifs afin qu’ils puissent être compétitifs et commercer à l’échelle nationale », déclarait Hilda Moraa en mars 2022 à la rédaction de Google in Africa.

Figurant parmi les 50 récipiendaires du Black Founder Fund Afrique 2021 de Google, Hilda Moraa fut, dix ans plus tôt, la présidente-directrice générale et la fondatrice de Weza Tele, une entreprise qui fournissait, jusqu’à sa cession en 2016, des solutions de distribution pour le dernier kilomètre.

Auteure du livre A Kenyan Startup Journey en 2015, Hilda Moraa est depuis juin 2022 membre du conseil d’administration de la Konza Technopolis Development Authority, dont la mission est le développement d’une ville intelligente durable et d'un écosystème d’innovation au Kenya.

Le premier contact d'Hilda Moraa avec le monde professionnel remonte à 2008. Elle rejoint alors la société Techbiz comme stagiaire informatique en gestion d’actifs et mise en œuvre de progiciel de gestion intégrée (ERP). Elle devient ensuite coordonnatrice du laboratoire informatique de l’université de Strathmore la même année. L’année suivante, elle est recrutée chez Coca-Cola Kenya comme analyste de base de données et développeuse d’innovations.

En 2011, Hilda Moraa devient stratège en innovation et chercheure principale en TIC chez iHub Nairobi. De 2017 à 2021, elle est membre du conseil d’administration de la Station F, un campus de start-up sis à Paris. En parallèle, en 2020, elle a fait partie du comité consultatif sur les TIC et les innovations Covid-19 du Kenya créé par le ministère des TIC, de l’Innovation et de la Jeunesse.

Boursière de la promotion 2019 de la Obama Foundation Leaders, Hilda Moraa s’est faite remarquer positivement au fil des années par son action en faveur de l’entrepreneuriat. Considérée en 2016 comme l’un des dix 10 meilleurs pionniers de la technologie en Afrique par The Guardian, présente dans le top 40 des femmes de moins de 40 ans à succès dans le domaine de la technologie de Business Daily, membre du top 30 des innovateurs émis par Quartz Africa, Hilda Moraa a reçu de DFS Lab le Prix de la meilleure fintech axée sur les femmes en 2019. 

Melchior Koba

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Dans le but d’aider les petites et moyennes entreprises à économiser des ressources, des entrepreneurs kényans ont décidé de mettre en place une solution pour externaliser la gestion de certains départements d’une entreprise.

Workpay est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle aide les petites et les moyennes entreprises du continent à gérer leur ressource humaine et la paie. La start-up, fondée en 2019 par Jackson Kibigo et Paul Kimani, a déjà levé plus de 2,4 millions $ pour entre autres soutenir sa croissance sur le continent.

Paul Kimani a expliqué que « les investissements ont donné l'opportunité d'adapter leurs outils de gestion des ressources humaines et de traitement de la paie aux petites et moyennes entreprises et de les étendre aux entreprises clientes de toute l'Afrique de l'Est. Nous avons la chance d'avoir le soutien de personnes incroyables dans notre mission de faciliter la gestion et la rémunération des employés des entreprises à travers l'Afrique ».

La solution dispose d’une application accessible sur Android et iOS. Elle permet d’accéder aux divers services web et de suivre en temps réel et depuis son smartphone ses équipes ; sans oublier le suivi précis du temps de travail, l’embauche des meilleurs talents du continent, l’obtention des informations en temps réel sur les dépenses ou encore la gestion des performances.

La start-up propose plusieurs forfaits et s’adapte aux entreprises afin de leur faire profiter du maximum de services disponibles. « Nous pensons que toutes les entreprises ne sont pas identiques. Par conséquent, nos forfaits et nos prix sont différents pour chaque entreprise », indique la plateforme. Avec ce modèle économique, elle revendique travailler avec plus de 500 entreprises dont la licorne nigériane Flutterwave.

Adoni Conrad Quenum

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Le développement de l’économie numérique à travers le monde a également suscité l’apparition de nouvelles activités professionnelles. Dans de nombreux pays, ils ont entraîné de nouveaux défis sur divers aspects, notamment légal, fiscal ou encore déontologique.

Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Économie de la connaissance et des Start-up, Yacine El Mahdi Oualid (photo), a apporté des précisions quant au projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat que prépare son département. Jeudi 18 août, sur sa page Facebook, il a expliqué que le texte juridique qui exclut les professions libérales, les activités réglementées ainsi que les artisans sera bientôt présenté au Parlement. Il tentera d’encadrer de nouvelles activités économiques qui ont émergé avec l'émergence de l'économie numérique.

Parmi les métiers numériques dans l’ère du temps que couvrira le nouveau cadre légal figurent entre autres celui des influenceurs web, e-marketistes, développeurs d'applications web et téléphoniques, infographes, etc. Le ministre indique que cette loi apportera plusieurs avantages tels que « l’inscription en ligne, une comptabilité simplifiée, un régime fiscal préférentiel, la couverture sociale, l’ouverture d’un compte bancaire commercial, la possibilité de localiser l’activité sur le lieu de résidence ou dans des espaces de travail partagés ».

Approuvé par le gouvernement lors du Conseil des ministres du mercredi 13 juillet, le projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat est né pour restreindre de potentielles dérives suscitées par divers auto-entrepreneurs numériques. Le 9 août 2021, la justice algérienne avait condamné quatre jeunes influenceurs web à six mois de prison pour escroquerie et association de malfaiteurs dans l’affaire Future Gate, une agence fictive d’accompagnement estudiantine dans des universités étrangères à laquelle ils avaient prêté leur influence.

Selon le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, la loi sur l'auto-entrepreneuriat encouragera l'esprit d'entreprise, facilitera l'accès des jeunes au marché du travail par le biais du travail indépendant, réduira le nombre de personnes actives sur le marché parallèle, facilitera l'exportation des services numériques, contribuera à l’économie nationale.

Muriel Edjo

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Les commerces de proximité sont très développés en Afrique, mais la gestion au quotidien peut s’avérer difficile pour les propriétaires. Des solutions fintech ont été mises au point pour leur donner un coup de main.

Weebi est une solution fintech développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle se comporte comme une ardoise numérique multilingue et permet aux commerçants de suivre clairement leurs affaires. La solution a été lancée en 2015 par Pierre Gancel, Cheikh Sene et Kande Diaby.

« Nous nous sommes rendu compte qu’il manquait des outils aux commerçants pour gérer en toute transparence et efficacement leur caisse », indique Cheikh Sene. Et Kande Diaby, statisticien et analyste, poursuit : « les échanges marchands se retrouvent vraiment simplifiés grâce à Weebi. Cela permet de gérer la clientèle ainsi que la caisse de façon sécurisée et plus juste. Il n’y a plus de litiges avec le client sur la bonne tenue des comptes ».

La start-up fournit au client un kit composé d’une tablette et d’une imprimante. La tablette embarque l’application, disponible sur Android et iOS, qui fonctionne comme une calculatrice. Chaque client dispose d’une fiche avec la liste de ses achats. S’il paie comptant ou prend un crédit, le commerçant le signale. Il pourra aisément faire ses comptes plus tard.

Weebi donne également la possibilité au client de recharger son compte. Lequel est alors débité au fur à mesure qu’il réalise des achats. Les équipes de la start-up sont souvent déployées sur le terrain pour porter assistance aux commerçants en cas de problèmes. En ce qui concerne les tarifs, il faudra débourser entre 99 900 FCFA (151,4 USD) et 149 000 FCFA pour recevoir la tablette, le socle antivol, l’imprimante et l’application.

Depuis son lancement, Weebi a reçu plusieurs distinctions. Entre autres, on peut citer le prix de l'Innovation numérique en janvier 2017 (Tigo / Reach for Change), le Digital Africa Challenge en 2017 (Agence française de développement / BPIFrance), ou encore le hackathon l'Arbre à palabre en décembre 2017 à Abidjan (Société Générale). Avec ces distinctions, les fondateurs prévoient de se lancer au Burkina Faso, en Guinée, au Gabon, en Angola et en Éthiopie dans les prochaines années.

Adoni Conrad Quenum

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Dans les zones rurales de l’Afrique, les institutions financières sont considérées comme des solutions des plus nantis. De ce fait, de nombreux Africains se tournent vers les alternatives mises en place par les entrepreneurs locaux.

Save est une solution fintech développée par la jeune pousse rwandaise Exuus. Elle permet aux particuliers de souscrire à des cotisations via des associations villageoises d’épargne et de crédit, dans le but de s’autonomiser financièrement. La start-up a été fondée en 2014 par Steve Shema et a levé au total 575 000 $ pour lancer ses activités.

« Le manque d'accès aux services financiers pour les populations pauvres et vulnérables limite leur accès à une gamme de services et d'opportunités et, par conséquent, exacerbe leur vulnérabilité, les bloquant dans des cycles de pauvreté […] Pour briser ce cycle, depuis des décennies, les personnes à faible revenu des zones urbaines et rurales créent des groupes d'épargne », a indiqué Steve Shema.

Grâce à l’application mobile Save, accessible sur Android et iOS, à la plateforme web et à la version avec code USSD, la solution responsabilise les membres des différentes associations villageoises d’épargne et de crédit. Après cotisations, un membre peut demander un crédit dans le but de lancer ou de développer son entreprise. Au sein de chaque groupe d’épargne un comité est préalablement choisi pour traiter les demandes.

Il est possible qu’un utilisateur appartienne à plusieurs groupes d’épargne. Il peut suivre ses épargnes depuis le tableau de bord de l’application. L’envoi ou la réception des fonds entre les portefeuilles de groupe et les particuliers n’est pas tarifé sur Save. La fintech propose une grille tarifaire pour tout type d’utilisateurs. Pour faire partir d’un groupe, il faut fournir sa pièce d’identité et disposer d’un portefeuille mobile money actif.

En février 2019, la jeune pousse a fait partie des dix start-up présentées lors des Africa Startup Summit à Kigali. Son fondateur prévoit d'exporter le modèle dans d’autres pays de l’Afrique de l’Est dans les cinq prochaines années. Pour l’instant Save exploite « le marché de 64 millions dollars » que représente le Rwanda.

Adoni Conrad Quenum

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