Dans le but de faciliter les collectes de fonds pour des projets, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution technologique.
Nobuk est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs de collecter des fonds pour divers projets. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2022 par Jani Landman et Elvis Bando.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois. L’utilisateur, après téléchargement, clique sur le bouton « Login » puis « Sign up » pour créer son compte. Il aura besoin de remplir ses nom et prénoms, son adresse e-mail, son numéro de téléphone puis créera un mot de passe. Après cette étape, il peut créer ses projets où il définit le type de collecte et l’objectif de la collecte ou pas. Un lien de paiement sera mis à sa disposition après le processus et il pourra partager cela sur les réseaux sociaux ou l’envoyer directement à ses cibles via divers canaux de communication.
Le paiement via le lien de paiement partagé ne nécessite pas le téléchargement d’une application. En cliquant sur le lien, les contributeurs peuvent payer par mobile money ou par virement bancaire et télécharger le reçu de paiement en un clic. Que ce soit pour les dons, les levées de fonds, les cotisations ou encore les paiements de groupe, Nobuk peut être utile à ces fins. La solution permet également de suivre tous les paiements qui affluent et envoie des rappels pour signaler l’atteinte d’un objectif ou une quelconque anomalie.
Même si le téléchargement et la création d'un compte sont gratuits, l’utilisation de la solution est payante. La jeune pousse propose des abonnements mensuels allant de 500 shillings kényans (environ 3,79 $) à 2 500 shillings kényans. Ces différents abonnements offrent des avantages tels que le paiement hors ligne avec USSD, le paiement via WhatsApp, la personnalisation de l’image des liens différents de paiement ou encore le nombre de contributeurs autorisés à participer aux projets.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les plateformes d’e-commerce à atteindre leur plein potentiel, une tech entrepreneure a mis en place une solution pour révolutionner le segment sur le continent.
Dukka est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’automatiser les opérations quotidiennes depuis ses plateformes web et mobile. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2020 par Keturah Ovio. Elle a levé 1,5 million $ pour soutenir sa croissance.
La solution dispose d’une application accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, crée un compte et accède aux divers services de Dukka. Entre autres, la start-up permet de gérer les stocks, de générer des factures et des reçus électroniques, d’accepter toute forme de paiement numérique choisie par les clients ou encore d’accéder à des outils de comptabilité simples.
« Qu'il s'agisse d'un solopreneur ou d'une entreprise de taille moyenne avec du personnel et plusieurs sites, la technologie de Dukka transforme n'importe qui en marchand. [...] Notre écosystème permet à quiconque de payer et d'être payé, de gérer les stocks, de suivre les ventes et les dépenses sur un ou plusieurs sites, d'obtenir des micro-instructions sur les performances de l'entreprise et de vendre en ligne. Les consommateurs sont en mesure de découvrir, d'acheter et de dépenser en toute sécurité auprès de commerçants vérifiés », a indiqué Keturah Ovio.
Dukka veut mettre en place tout un écosystème pour faciliter l’éclosion d'e-commerce. En effet, les start-up opérant sur ce segment se développent de plus en plus sur le continent. Selon les données de Partech Africa, elles ont capté 298 millions $ en capitaux propres en 79 deals au cours de l’année 2023. Seul le segment de la technologie financière fait mieux avec ses 852 millions $ en 113 deals.
« Nous avons accueilli plus de 100 000 utilisateurs sur notre plateforme, dont plus de 90 000 au Nigéria. Nous avons lancé notre solution d'infrastructure de paiement au second semestre 2023 auprès de quelques centaines de clients qui nous ont vraiment aidés à définir notre modèle de tarification et à affiner notre stratégie de monétisation », ajoute Keturah Ovio.
Adoni Conrad Quenum
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Bien qu’elle ait passé de nombreuses années aux Etats-Unis, elle reste très attachée à son pays, le Nigeria. Elle souhaite contribuer au développement de l’Afrique en créant des solutions technologiques qui facilitent l’accès aux services financiers pour tous sur le continent.
Fara Ashiru Jituboh (photo) est une informaticienne et une entrepreneure nigériane. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale d’Okra, une start-up financière ouverte qui permet aux entreprises et aux développeurs du continent africain de créer des solutions financières innovantes.
Créée en 2020, Okra facilite l’interconnexion des comptes financiers des particuliers avec leurs applications préférées, tout en offrant aux entreprises un accès sécurisé aux données financières et aux paiements grâce à une intégration unique. Cette plateforme regroupe diverses institutions financières, y compris des banques.
La start-up sert de pont entre les entreprises, les institutions financières et les utilisateurs au sein d’un écosystème financier unifié et inclusif. L’objectif de l’entrepreneure et de son associé David Peterside, à travers cette entreprise, est de numériser les services financiers en Afrique.
Fara Ashiru Jituboh a grandi aux Etats-Unis. Elle est diplômée de la North Carolina Agricultural and Technical State University où elle a obtenu en 2010 un bachelor en informatique. En 2014, elle a cofondé la start-up Shixels Studios, une entreprise de développement de logiciels, dont elle a été la directrice technique jusqu’en 2019.
Après l’obtention de son diplôme, Fara a travaillé comme analyste et développeuse d’applications chez JP Morgan Chase de février à juin 2011. Elle a également été ingénieure logicielle pour diverses entreprises, dont ImageQuix, GottaPark, Digital Additive, Dorsata et Pexels. En 2019, elle a travaillé comme consultante chez Canva qui venait d’acquérir Pexels.
Melchior Koba
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Les commerçants du secteur informel sont exclus du système financier traditionnel en Afrique. Des tech entrepreneurs, conscients de ce problème, ont mis en place une solution qui permet de proposer des alternatives aux institutions financières traditionnelles.
Proboutik est une solution fintech développée par la start-up sénégalaise ProXalys. Elle permet aux commerçants de proximité, opérant généralement dans le secteur informel, de numériser leurs opérations financières. La solution a été lancée en 2021 et Thierno Sacko et Abdoulaye Faye. En janvier 2024, ProXalys a levé 500 000 $ pour, entre autres, soutenir la croissance de Proboutik.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois. L’utilisateur, après téléchargement, s’inscrit avec son numéro de téléphone. Il peut accéder aux services que propose la fintech que sont la gestion de la trésorerie, la gestion du portefeuille des clients, le suivi en temps réel des créances et des dettes, le rappel automatisé des paiements via SMS ou la production de rapports et de relevés de compte.
« L'application enregistre toutes vos transactions à paiement différé, garantissant une traçabilité transparente et une meilleure gestion de vos opérations commerciales », explique la jeune pousse. Outre ces services cités supra, Proboutik offre un financement aux utilisateurs en fonction des crédits qu’ils ont eux-mêmes accordés à leurs clients. Le but est de faciliter la croissance du commerce de l’utilisateur et d’éviter qu’il soit confronté à des tensions financières.
La fintech propose deux types d’abonnements à ses utilisateurs : un abonnement mensuel facturé à 990 FCFA (environ 1,63 $) et un autre annuel à 10 000 FCFA. Le jeudi 23 mai, Proboutik a été sélectionnée avec 19 autres fintech africaines pour la deuxième cohorte du programme d’accélération de Visa, une entreprise américaine spécialisée dans les paiements numériques.
Adoni Conrad Quenum
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L’accès au financement demeure l’une des difficultés auxquelles les start-up sont confrontées, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient. Leur soutien stimule l'innovation, crée des emplois et dynamise l'économie numérique régionale.
Orange Ventures, l’entité de capital-risque du groupe Orange, et Digital Africa une initiative panafricaine qui soutient les entreprises africaines en phase de démarrage ont signé, le jeudi 23 mai, un accord de partenariat en marge du salon technologique Vivatech qui se tient à Paris. L’initiative vise à co-investir dans des start-up issues du réseau Orange digital centers (ODC) en Afrique et au Moyen-Orient.
[PR] @Orange_Ventures and Digital Africa commit to jointly invest in startups from the “Orange Digital Centers” network in Africa and the Middle East: https://t.co/i0dDWMLQKL#VivaTech pic.twitter.com/KRfVMAtOXz
— Orange Group Press Office (@OrangeGroupPR) May 23, 2024
« Les Orange Digital Centers sont de véritables catalyseurs d'innovation où les idées prennent forme et où les rêves deviennent réalité. En associant nos forces avec Orange Ventures et Digital Africa, nous donnons aux start-up africaines les moyens de prospérer et de laisser leur empreinte dans un monde numérique en pleine expansion », a déclaré Asma Ennaifer (photo, à gauche), directrice exécutive RSE, communication et du programme Orange Digital Center d’Orange Afrique et Moyen-Orient.
Le partenariat s'inscrit dans l'engagement résolu d’Orange Ventures et de Digital Africa à intensifier leurs investissements dans les start-up accélérées par le réseau ODC. Il consolide également l'accord stratégique conclu en juin 2023 entre Orange et Digital Africa, visant à faciliter le financement et l'accompagnement des start-up du réseau ODC.
Dans le cadre de la collaboration, les partenaires pourront désormais doubler les fonds engagés par l'une des deux parties, grâce à une instruction conjointe des dossiers de candidature et à une possibilité de financement commun, via Fuzé, un dispositif d’investissement mis en œuvre par Digital Africa. Cette nouvelle étape, impliquant Orange Ventures, devrait permettre de soutenir un nombre croissant d’entrepreneurs africains du réseau ODC dès les premières phases de leur développement, en leur offrant un financement et un accompagnement complets.
La précédente collaboration a permis dès la première année de financer cinq start-up du réseau ODC. Chacune d'elles a reçu des financements allant jusqu'à 50 000 euros dans le cadre du programme Fuzé de Digital Africa.
Samira Njoya
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Dans le but de faciliter le quotidien des populations, en l’occurrence pour la prise en charge des maladies ou des sinistres, un tech entrepreneur a mis en place une solution insurtech.
Casava est une solution insurtech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des polices d’assurance en ligne. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2016 par Bode Pedro. En février 2022, elle a levé un montant de 4 millions pour améliorer sa technologie et développer ses activités dans le but de fournir une assurance abordable aux Nigérians et aux autres Africains.
S’exprimant en 2022 sur les raisons qui ont poussé son entreprise de capital-risque à investir dans l’insurtech nigériane, Avi Eyal, associé général chez Entrée Capital, a indiqué : « l'équipe de Casava a développé un produit unique et perturbateur qui, selon nous, a le potentiel de transformer le marché de l'assurance en Afrique. Nous avons confiance en l'équipe de Casava qui a tout ce qu'il faut pour devenir des leaders dans ce domaine ».
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par le navigateur et se rendre sur la plateforme web de Casava pour accéder aux différents services. La jeune pousse dispose de deux services pour les particuliers que sont Health Insurance et Health Cash. Le premier est une assurance maladie qui permet d’avoir des soins dans plus de 400 hôpitaux partenaires de Casava. Des soins dentaires aux opérations chirurgicales, Health Insurance prend en charge une large variété de maladies. Quant à Health Cash, c’est un service qui permet à l’utilisateur de se faire rembourser les frais de santé à chaque fois qu’il reçoit des soins de santé en raison d'un accident.
En ce qui concerne les entreprises, l’insurtech propose également deux principaux services que sont Credit Life et Business Gro. Le premier « couvre votre entreprise contre le fardeau financier d'une tragédie soudaine à laquelle sont confrontés les emprunteurs. Nous vous remboursons ce qu'ils doivent ». Business Gro, par contre, permet d’accéder aux prêts commerciaux ou encore aux diverses assurances pour entreprises.
Adoni Conrad Quenum
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Glint Ventures, une société égyptienne de conseil et d’investissement, a annoncé le lundi 13 mai la première clôture de Glint Fund II, son deuxième fonds de capital-risque, à hauteur de 3 millions $. L’objectif est de soutenir les start-up égyptiennes avec des enveloppes allant de 250 000 $ à 500 000 $.
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OpenseedVC, une entité basée au Royaume-uni qui soutient les entreprises technologiques en Afrique et en Europe, a annoncé le lundi 20 mai la clôture de son premier fonds d’amorçage à 10 millions $. L’entité utilisera les fonds pour soutenir les start-up en Afrique et en Europe opérant dans l’e-commerce, la fintech, la healthtech, la productivité, etc.
« Notre thèse est qu'en soutenant des opérateurs expérimentés dès le début de leur parcours avec le bon capital et le soutien d'opérateurs pairs, vous pouvez construire un portefeuille diversifié qui génère des rendements incroyables pour les investisseurs et fournit un soutien crucial aux opérateurs ambitieux lorsqu'ils en ont le plus besoin », a indiqué Maria Rotilu (photo), fondatrice d’OpenseedVC.
1/5🚀 We’ve got exciting news!
— OpenseedVC (@openseedvc) May 20, 2024
We're delighted to announce the launch of @OpenseedVC, early believers in experienced operators as they take the leap to start their technology companies 🚀#preseed #tech #angel #europe #africa #openseedvc
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Malgré leur importance dans le tissu entrepreneurial et leur rôle moteur en matière de développement économique, les PME d’Afrique subsaharienne souffrent d’un accès très limité aux financements formels.
Proxtera, une entreprise de technologie financière basée à Singapour, a annoncé le mercredi 15 mai la conclusion d'un partenariat avec la Banque de développement du Ghana (DBG). C'était en marge du sommet 3iAfrica qui s’est tenu à Accra. Ce partenariat vise à mettre en place une plateforme numérique dotée de 100 millions de dollars pour octroyer des prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) du Ghana.
Kwamina Duker, directeur général de la DBG, a souligné que cette plateforme permettra de rendre le processus d'obtention de prêts beaucoup plus rapide et efficace, contribuant ainsi à réduire la prime de risque du taux d'intérêt appliqué aux PME au fil du temps. « Si aujourd'hui, il faut environ trois à six mois pour obtenir un prêt, avec une énorme quantité de documentation, et que nous pouvons réduire cela à un délai de traitement littéralement en temps réel de 24 heures... alors nous pouvons apprécier les avantages de la numérisation », a-t-il déclaré.
Dans le cadre de ce partenariat, la DBG, via la plateforme numérique Proxtera, offrira aux PME bénéficiaires des prêts pour la croissance et l'expansion. Les PME éligibles doivent être détenues par des citoyens ghanéens et opérer dans le pays, avec un plan financier bancable, notamment dans des secteurs clés tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière, les technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que d'autres secteurs à forte valeur ajoutée.
Ce partenariat entre la DBG et Proxtera marque un tournant majeur dans le cheminement du Ghana vers l'inclusion financière numérique. En facilitant l'accès au financement pour les PME, cette collaboration contribuera à stimuler la croissance économique du Ghana et à créer des opportunités d'emploi, tout en renforçant le tissu économique du pays. Il est important de noter que la stratégie nationale d'inclusion financière et de développement, élaborée en collaboration avec la Banque mondiale, vise à accroître l'inclusion financière à 85 % en 2023, contre 58 % en 2020.
Samira Njoya
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MNZL, une start-up égyptienne qui opère dans les technologies financières, a annoncé la semaine dernière la réussite d’un tour de table d’un montant de 3,5 millions $. Les fonds seront utilisés pour développer sa technologie et soutenir sa croissance sur le marché local.
« MNZL va au-delà d'un simple ajustement ; il s'agit d'une véritable révolution dans l'accès au crédit. Ce changement permet non seulement aux familles de se prendre en charge en leur offrant un levier financier, mais il contribue également à une plus grande prospérité économique dans la région », a déclaré M. Saleh.
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