Neuf ans après le lancement de ses activités, iProcure multiplie les levées de fonds. La plateforme a mobilisé à ce jour environ 17,2 millions $ pour accroître ses activités.
La start-up kényane iProcure, spécialisée dans les technologies agricoles, a récemment obtenu un financement de série B de 10,2 millions de dollars dirigé par Investisseurs & Partenaires.
« Nous allons allouer une partie des ressources à l'introduction de produits moins chers et de meilleure qualité que nous fournirons à des acteurs internationaux », a déclaré Stefano Carcoforo, cofondateur et directeur des données et de la croissance d’iProcure.
Le financement, structuré sous forme de dettes et de capitaux propres, va permettre à la plateforme agricole d’étendre ses activités dans d’autres pays d’Afrique de l’Est, notamment l’Ouganda et la Tanzanie. Il permettra également à iProcure de lancer une offre de crédit permettant aux détaillants agricoles d'acheter des fournitures à crédit.
Créée en 2013, iProcure connecte actuellement 5 000 agro-commerçants à des producteurs agricoles et envisage de renforcer sa base de partenaires et détaillants, et d'accroître sa livraison du dernier kilomètre. L’entreprise supprime les multiples niveaux d'intermédiaires dans la chaîne d'approvisionnement agricole traditionnelle et fournit des informations technologiques sur les niveaux d'approvisionnement et les prix. En plus des services d'approvisionnement et du « last mile delivery » aux négociants en produits agricoles, iProcure fournit des informations commerciales et une gestion des stocks basée sur les données tout au long des chaînes d'approvisionnement.
Pour Abel Boreto, directeur adjoint des investissements chez Novastar Ventures, l’entrée d’iProcure sur les marchés de la Tanzanie et de l'Ouganda apportera sans aucun doute une immense valeur ajoutée au secteur agricole.
Samira Njoya
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Le développement de l’économie numérique à travers le monde a également suscité l’apparition de nouvelles activités professionnelles. Dans de nombreux pays, ils ont entraîné de nouveaux défis sur divers aspects, notamment légal, fiscal ou encore déontologique.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Économie de la connaissance et des Start-up, Yacine El Mahdi Oualid (photo), a apporté des précisions quant au projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat que prépare son département. Jeudi 18 août, sur sa page Facebook, il a expliqué que le texte juridique qui exclut les professions libérales, les activités réglementées ainsi que les artisans sera bientôt présenté au Parlement. Il tentera d’encadrer de nouvelles activités économiques qui ont émergé avec l'émergence de l'économie numérique.
Parmi les métiers numériques dans l’ère du temps que couvrira le nouveau cadre légal figurent entre autres celui des influenceurs web, e-marketistes, développeurs d'applications web et téléphoniques, infographes, etc. Le ministre indique que cette loi apportera plusieurs avantages tels que « l’inscription en ligne, une comptabilité simplifiée, un régime fiscal préférentiel, la couverture sociale, l’ouverture d’un compte bancaire commercial, la possibilité de localiser l’activité sur le lieu de résidence ou dans des espaces de travail partagés ».
Approuvé par le gouvernement lors du Conseil des ministres du mercredi 13 juillet, le projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat est né pour restreindre de potentielles dérives suscitées par divers auto-entrepreneurs numériques. Le 9 août 2021, la justice algérienne avait condamné quatre jeunes influenceurs web à six mois de prison pour escroquerie et association de malfaiteurs dans l’affaire Future Gate, une agence fictive d’accompagnement estudiantine dans des universités étrangères à laquelle ils avaient prêté leur influence.
Selon le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, la loi sur l'auto-entrepreneuriat encouragera l'esprit d'entreprise, facilitera l'accès des jeunes au marché du travail par le biais du travail indépendant, réduira le nombre de personnes actives sur le marché parallèle, facilitera l'exportation des services numériques, contribuera à l’économie nationale.
Muriel Edjo
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Depuis la crise de la Covid-19, le travail à distance est rentré dans les habitudes de nombreuses entreprises. Se tourner vers des employés vivant dans des pays étrangers ne fait plus peur, ce qui est une aubaine pour les chercheurs d’emplois.
Talenteum est une solution développée par une start-up mauricienne du même nom. Elle permet aux entreprises de recruter des talents en ligne dans tous les pays d’Afrique. La jeune pousse a été fondée par Nicolas Goldstein et John Benatouil dans le but d’aider les start-up et les entreprises qui ne disposent pas de services de ressources humaines.
Que l’entreprise soit à la recherche d’un comptable, d’un développeur ou d’un chef de projet, il est possible de retrouver le profil sur Talenteum. La firme mauricienne dispose d’une communauté active, riche en talents africains. Il suffit aux entreprises de souscrire à un abonnement mensuel ou annuel sur la plateforme pour lancer un processus de recrutement.
Les boutons « je cherche un emploi » et « je veux recruter » sont accessibles depuis la home page. Pour recruter, l’entreprise remplit un formulaire où elle suit des instructions. Elle fournira toutes les informations pertinentes sur le profil de l’employé recherché. Talenteum, à son tour, va publier l’annonce et collecter les CV correspondants. Un premier tri est effectué en faisant passer des entretiens aux présélectionnés.
Talenteum a été classée au Palmarès 2019 de MyAfricanStartup.com parmi 100 start-up africaines. En 2020, elle a participé au World Summit for Migration and Development et a fait partie des finalistes et ses fondateurs se sont rendus en Équateur pour présenter leur solution lors du Migration Challenge dirigée par l'OIE (Organisation internationale des employeurs) et Seedstars.
Adoni Conrad Quenum
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L’île Maurice est l’un des pays qui disposent d’un bon écosystème pour l’émergence des start-up. Des tech entrepreneurs s’y réfugient pour domicilier leur entreprise ou pour lancer des solutions technologiques intéressantes.
Bongéni est une plateforme numérique développée par une start-up mauricienne du même nom. Elle permet aux particuliers et aux entreprises d’accéder à des services de livraison et de déménagement à la demande. La start-up a été fondée en 2019 par Philipp Demidoff.
« Nous avons été positivement surpris par la diversité d'utilisation de la plateforme. Les gens commandent tout : du déjeuner à la livraison de fleurs en passant par le déménagement d'appartements et de meubles […] Ce nouveau type de relations économiques, qui a été rendu possible par l'adoption généralisée des smartphones compatibles GPS, a le potentiel d'améliorer la vie des gens, de contribuer à réduire les disparités dans la répartition des richesses et, en même temps, d'avoir un impact positif sur l'environnement », indique Philipp Demidoff.
Grâce à l’application mobile compatible sur Android et sur iOS, les utilisateurs peuvent aisément accéder aux divers services proposés par la jeune pousse. Que ce soit la livraison en pharmacie, la livraison d’achats, la livraison de meubles, le déménagement d'entrepôt ou encore d’appartement, Bongéni rend tous ces services abordables, prévisibles et flexibles.
La jeune pousse propose également une fonction qui permet d’obtenir le devis avant validation de la course. Il faudrait néanmoins renseigner le type de véhicule, la date et l'heure pour obtenir un devis instantané. Une fonction qui permet de suivre son colis en temps réel est également disponible sur l’application. Pour l’instant, Bongéni ne dispose pas d’un plan d’expansion géographique. Elle se concentre sur le marché mauricien qu’elle juge complexe et espère un tour de table pour soutenir sa croissance sur l'île.
Adoni Conrad Quenum
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L’industrie start-up d’Afrique suscite aujourd’hui l’intérêt croissant de nombreux investisseurs locaux et étrangers. Les tech innovateurs africains savent de mieux en mieux vendre leurs idées. Mais pas dans tous les marchés.
Avec 83 millions $ de financement attirés par ses start-up de 2019 à juin 2022, la sous-région Afrique centrale demeure l’écosystème start-up le plus faible d’Afrique. Les innovations existent, se multiplient, mais ne suscitent pas l’intérêt des investisseurs comme dans les autres sous-régions que sont l’Afrique du Nord, de l’Est, de l’Ouest et australe.
Selon la plateforme The Big Deal, le montant total mobilisé par les start-up d’Afrique centrale qui regroupe le Cameroun, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Burundi, Sao Tomé et Principe, la Guinée équatoriale, le Congo et la République démocratique du Congo ne représentent qu’environ 0,8 % des 9,8 milliards $ mobilisés par les start-up du continent entre 2019 et juin 2022.
« La région manque d'un champion qui pourrait attirer l'attention et les capitaux chez ses voisins », indique The Big Deal. Avec 37 millions $ levés depuis 2019, le Congo « ne joue pas dans la même ligue que les " Big Four " (Kenya, Égypte, Nigeria et Afrique du Sud, Ndlr), mais se classe plutôt au niveau du Rwanda ou de la Côte d'Ivoire », poursuit la plateforme. Sa première place en Afrique centrale est due à la start-up web3 Jambo qui a clôturé avec succès un tour de table de 7,5 millions $ en février 2022 et un autre tour de série A de 30 millions $ en mai.
En comparant les cinq sous-régions africaines, c’est l’Afrique de l’Ouest qui est championne avec plus de 4,2 milliards $ mobilisés entre 2019 et juin 2022. Le Nigeria y règne en maître avec plus de 3,6 milliards $ captés. L’Afrique de l’Est vient en second avec plus de 2,3 milliards $ mobilisés. Ici, c’est le Kenya qui trône avec plus de 1,9 milliard $ levé par les start-up locales.
L’Afrique australe est le troisième écosystème start-up le plus performant d’Afrique en matière de levée de capitaux. Il a enregistré plus de 1,8 milliard $ de 2019 à juin 2022. L’Afrique du Sud le domine avec plus de 1,7 milliard $ capté par ses start-up. Enfin, l’Afrique du Nord occupe la quatrième place avec près de 1,5 milliard $ mobilisé. L’Égypte y détient la première place avec 1,25 milliard $ mobilisé.
En Afrique centrale, bien que le volume de financement mobilisé par les start-up soit très faible, il est tout de même en croissance continue depuis 2019. Il est passé de 7 millions $ à 11 millions $ en 2020 puis à 24 millions$ en 2021. Au terme du premier semestre 2022, il était déjà de 41 millions $.
Muriel Edjo
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Depuis quelques années, la révolution technologique est en marche dans le monde. Les entrepreneurs tech proposent diverses solutions numériques pour faciliter le quotidien des populations.
Onloutou est une plateforme numérique développée par une start-up ivoirienne. Spécialisée dans la location de biens, en particulier de l’électroménager, elle permet de louer sans déposer une caution. La start-up, également présente en Guinée, au Burkina Faso et au Gabon, a été lancée en 2019 par Adams Ousmane Diaby.
La solution dispose d’une application mobile pour les utilisateurs de smartphones Android. Après inscription, l’utilisateur pourra accéder aux divers produits en location sur la plateforme. On y retrouve des niveleuses, des chargeuses, des biens immobiliers, des articles de bricolage, de l'électroménager, etc. Il est également possible de trouver des artisans tels que des carreleurs, des couturiers ou encore des décorateurs pour l’exécution d’un travail.
Les produits de la jeune pousse embarquent une composante technologique qui permet de géolocaliser les divers équipements avec la possibilité de les désactiver à distance. Le client n’aura donc pas la possibilité d’utiliser un produit au-delà du temps initial pour lequel il l’a loué, à moins de payer les coûts supplémentaires. Il faut noter que la start-up facilite l’accès à tous ses services en réduisant la paperasse au strict minimum. La carte d’identité du client est suffisante pour réaliser une transaction.
Onloutou revendique plus d’un millier de clients satisfaits par ses services et plus d’une quinzaine de récompenses. En 2019, elle a participé au Maroc au programme d'Open Innovation du groupe BCP, plus connu sous le nom de Fintech Challenge. Elle a figuré parmi les six lauréats sur plus de 1200 participants venus de plusieurs pays du monde.
Adoni Conrad Quenum
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La livraison au dernier kilomètre se développe sur le continent. Des solutions locales coexistent avec des géants du secteur pour satisfaire les besoins des populations.
Magic est une application mobile lancée en 2022 développée par une jeune pousse guinéenne. Elle permet d’effectuer des livraisons et de faire des courses pour les entreprises dans plusieurs villes guinéennes. La start-up est dirigée par Abdoulaye Diallo (photo).
« En Guinée, la plupart des familles sont à la maison et il y a toujours quelqu’un qui apporte à manger. Nous avons créé Magic en 2017 et aujourd’hui, l’entreprise est en train de grandir. Nous sommes plus de 75 personnes qui y travaillent, nous sommes présents à Conakry et autour (Coyah et Dubrééka), à Mamou, à Labé, à Kamsar et bientôt à Nzérékoré », a-t-il indiqué.
Grâce à son application, disponible sur Android et iOS, l’utilisateur peut opter pour un des nombreux services disponibles après son inscription. Que ce soit pour se faire livrer à manger, pour le dépôt d’un chèque à la banque, pour le paiement des factures, pour une course au marché ou encore pour des courses administratives, le serveur de la start-up envoie automatiquement un devis après le choix du service. La validation effectuée, un coursier s’occupe de la course dans les plus brefs délais.
L’application embarque des fonctionnalités de géolocalisation pour faciliter les courses au quotidien. Il est possible à l’utilisateur de suivre en temps réel l’exécution de sa course. Outre les entreprises guinéennes qui adhèrent aux services de Magic, la jeune pousse revendique plus d’un millier de téléchargements de son application mobile. Elle espère convaincre dans un pays où faire appel à un service professionnel spécialisé dans la livraison n’est pas encore entré dans les habitudes.
Adoni Conrad Quenum
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Au cours des cinq dernières années, l’industrie start-up d’Afrique a enregistré une croissance dans le volume des investissements captés. Le Nigeria a toujours occupé la première place. Le pays veut se donner tous les moyens pour faire plus.
Mercredi 20 juillet, le Sénat de la République fédérale du Nigeria a approuvé le projet de loi sur les start-up, introduit au Parlement en mars dernier par la présidence de la République et l’écosystème tech innovant national. Désormais, il ne manque plus que l’accord de la Chambre des représentants à qui le texte juridique est déjà soumis pour sa validation. Après, le chef de l'Etat n'aura plus qu'à le signer.
A travers le projet de loi sur les start-up, l’objectif est de « fournir un environnement propice à l'établissement, au développement et à l'exploitation d'une start-up au Nigeria. Favoriser le développement et la croissance des talents liés à la technologie et positionner l'écosystème de start-up du Nigeria comme principal pôle de technologie numérique en Afrique, disposant d'excellents innovateurs dotés de compétences de pointe et d'une capacité exportable », explique le gouvernement.
C’est depuis octobre 2021 que le gouvernement s’est lancé dans la mise en place d’un cadre réglementaire propice à l’éclosion des entreprises tech innovantes. Actuellement, les start-up nigérianes sont celles qui attirent le plus d’investissements en Afrique. Elles ont réussi à prospérer dans un environnement d’affaires bâti à coups de batailles de longue haleine, menées par le secteur privé. Aujourd’hui, au regard de l’impact sur la croissance économique des Etats que plusieurs analystes attribuent aux start-up à l’ère du numérique, le secteur public est décidé à leur fournir un cadre d’expression plus favorable.
Dans son projet de loi sur les start-up en gestation, le Nigeria a prévu plusieurs facilités qui contribueront à accélérer leur maturité. Parmi celles-ci, figure un label qui accordera aux entreprises qui l’obtiendront des incitations fiscales, des facilités financières à travers un fonds dédié à l’amorçage, des facilités douanières. Le gouvernement accorde aussi une grande attention à la formation.
Une fois le projet de loi adopté, le Nigeria rejoindra la liste des quelques Etats africains qui se sont déjà dotés d’une réglementation spécifique aux start-up. Y figurent le Sénégal, la Tunisie ou encore le Mali.
Muriel Edjo
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Les applications de services se multiplient de plus en plus sur le continent. Les entrepreneurs essaient de faciliter le quotidien de leurs compatriotes en proposant des solutions technologiques utiles.
Iya est une solution numérique développée par une jeune pousse togolaise du même nom. Elle permet de mettre en relation les artisans et les particuliers pour effectuer des tâches domestiques et elle embarque également une boutique en ligne spécialisée dans la vente de divers articles. La solution a été lancée en 2021 par Sika Kagbara, mais le projet en lui-même était en cours depuis 2020.
« Iya.com est une entreprise spécialisée dans la mise à disposition d’artisans de tout genre pour vos travaux de réparation, de rénovations, etc. Elle vise à offrir aux particuliers, entreprises et artisans le moyen le plus simple pour identifier et réaliser tous les travaux », indique la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible pour les smartphones Android. Les utilisateurs, après avoir créé un compte client en entrant un certain nombre d’informations personnelles, peuvent surfer sur la plateforme à la recherche d’un carreleur, d’un maçon, d’un peintre,d’un fleuriste…
Les artisans qui souhaitent travailler avec Iya doivent également créer un compte. C’est grâce à cela qu’ils peuvent postuler aux différentes offres présentes sur le site. La création du compte est gratuite et il est important de donner sa situation géographique puisque lors des recherches, la plateforme priorise les artisans géographiquement plus proches.
Hormis cette fonction, Iya possède une boutique en ligne où se vendent des articles tels que des accessoires de mode, des meubles, des tableaux ou encore des sculptures. L’objectif est de valoriser et de promouvoir les artisans présents sur la plateforme. Elle répertorie plus de deux cents artisans dans plusieurs secteurs.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce en ligne a pris de l’ampleur sur le continent depuis la pandémie de Covid-19. De nombreux entrepreneurs mettent en place divers modèles économiques pour atteindre la clientèle et se rendre utiles à la population.
Kasha est une plateforme d'e-commerce développée par une start-up rwandaise éponyme. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence des femmes, d'acheter et de se faire livrer des articles tels que des produits de soins menstruels, des contraceptifs, des produits pharmaceutiques ou encore des gammes de produits de beauté. La start-up, lancée en 2016 par Amanda Arch et Joanna Bichsel, a réussi à lever près de 4 millions $ pour accélérer sa croissance et s’étendre au Kenya.
Selon Joanna Bichsel, présidente-directrice générale de la jeune pousse, « l'objectif est de s'assurer que les femmes des marchés émergents obtiennent les produits, les informations et les services dont elles ont besoin pour leur santé, leurs soins personnels et leur bien-être ».
La plateforme embarque une application mobile disponible uniquement sur Android pour permettre d’effectuer les achats en toute quiétude depuis un smartphone. Si l’utilisateur ne dispose pas de smartphone pour accéder directement à la boutique en ligne, Kasha propose de passer par son centre d'appels ou d'utiliser un code USSD. Au Rwanda, il faut composer *911# et suivre les instructions afin d’effectuer les achats sans problème. Au Kenya, il faut plutôt composer le *308# pour accéder aux services de la start-up. L’utilisation d’un code USSD ne nécessite pas Internet et il est accessible à tout le monde.
En ce qui concerne les moyens de paiement, la jeune pousse propose le mobile money et les cartes bancaires. La récupération de votre colis peut s’effectuer dans un point de ramassage Kasha ou par un livreur directement à l'emplacement de votre choix. Des agents Kasha sont mis en place pour les livraisons dans les communautés éloignées, notamment celles à faible revenu.
La jeune pousse espère s’étendre dans d’autres pays de la région et veut continuer sa lutte pour l’autonomisation des femmes. Plus 50 % des cadres supérieurs sont des femmes et la jeune pousse emploie également de nombreuses femmes dans diverses communautés pour le poste d’agent Kasha.
Adoni Conrad Quenum
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