La révolution technologique insuffle au continent une certaine dynamique dans le secteur des livraisons. Des solutions numériques se multiplient pour le bonheur des populations et des entreprises.
Boxconn est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne éponyme. Elle permet aux entreprises de livrer leurs clients dans les meilleurs délais en s’occupant de la livraison au premier et au dernier kilomètre. La start-up a été fondée en 2020 par Emmanuel Asamoah, Hafeez Babatunde, Ibrahima Mounkoro, Nimrod Kgosimore. Depuis son lancement, Boxconn a pu lever 100 000 $ pour développer sa solution et s’étendre à d’autres marchés.
Emmanuel Asamoah explique, avec son équipe, qu’ils ont réalisé que « les entreprises avaient besoin d'une plate-forme centrale pour gérer toute leur logistique tout en recevant les bons de livraison via leurs propres canaux. Cela leur permet de réaliser des économies considérables et les aide à établir des relations plus solides avec leurs clients ». Avec cette solution, elles peuvent accéder à une flotte de coursiers à la demande pour convoyer diverses marchandises.
C’est ainsi que la solution Boxconn a été adoptée par plusieurs entreprises. Elle propose divers forfaits d’abonnement aux firmes et une assistance permanente 24/7. Toutes les opérations sont assurées avec un suivi direct jusqu’à livraison. La start-up revendique plus de 30 000 livraisons pour le compte de 120 entreprises. Elle a même signé des contrats avec certaines comme KFC Ghana.
La start-up pense également à fournir un service de livraison par drone pour améliorer ses services. Elle discute dans ce cadre avec des partenaires potentiels pour ajouter ce service à sa plateforme. Selon Emmanuel Asamoah, leur solution a fait économiser plus de 100 000 $ aux entreprises qui travaillent avec eux. Boxconn, déjà présent au Nigeria et au Botswana, prévoit investir le marché malien et d’autres pays du continent d’ici 2023.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce électronique est en plein essor en Afrique depuis quelques années. Pour accompagner les entreprises commerciales dans leur transformation digitale, El-dokan met à leur disposition des infrastructures technologiques hautement personnalisables avec un maximum de flexibilité.
El-dokan, une start-up qui aide les entreprises de commerce dans la conception de leurs plateformes numériques, a annoncé le lundi 5 septembre, dans un communiqué de presse, une levée de fonds de 550 000 dollars en pré-amorçage. Les fonds octroyés vont permettre à l’entreprise de développer sa technologie et étendre sa présence à l'international.
« Nous avons déjà réussi à établir une entité juridique en Arabie saoudite pour étendre nos activités de vente et de marketing à travers le Conseil de coopération du Golfe. Cette expansion devrait être suivie par le marché de l'Afrique du Sud, après avoir établi une forte empreinte dans la région MENA », a déclaré le représentant d’El-dokan.
Selon le récent rapport du Centre du commerce international (TIC) sur le potentiel du commerce électronique en Afrique, l’Egypte figure dans le top 10 des pays responsables de 94 % de toutes les activités en ligne en Afrique. Les chiffres ont connu une croissance exponentielle pendant la pandémie de la Covid-19. Depuis lors, le commerce électronique fait partie intégrante de la stratégie commerciale du pays. La plateforme de données ecommerceDB a évalué quant à elle à 5,2 milliards de dollars les revenus du commerce électronique en Egypte en 2021.
El-dokan, déjà leader dans la région MENA, veut profiter de ces chiffres sans cesse croissants pour occuper une place de choix sur le continent africain. Depuis 2014, l’entreprise fournit des interfaces de programmation d’application (API) aux grands et moyens détaillants, ainsi qu'aux start-up, leur permettant de construire des boutiques de commerce électronique hautement personnalisées et adaptées. L’entreprise les aide également à « stimuler la croissance des ventes tout en réduisant les coûts de maintenance et à atteindre les plus hauts niveaux d'efficacité opérationnelle », déclare Mohamed Yousry, directeur de la technologie et cofondateur d'El-dokan.
À ce jour, l'entreprise évalue à 45 millions de dollars, le chiffre d'affaires brut de ses clients. El-dokan revendique également la collaboration avec plusieurs clients internationaux tels que Procter & Gamble (P&G), Misr Pharmacies, Mobily, les magasins Zahran et le vendeur Apple Premium Switch Plus, ainsi que l'application de livraison de produits alimentaires Appetito.
Ce premier tour de table a été mené par un groupe d'investisseurs locaux et régionaux comprenant EFG EV et Flat6Labs, 500 Global et Hala Ventures.
Samira Njoya
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Les services de livraison se sont multipliés dans les grandes villes du continent ces dernières années. Des entrepreneurs nigérians ont décidé de prendre d’assaut une ville de moindre taille que la métropole en y proposant leur solution.
Heyfood est une solution numérique développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à plusieurs restaurants pour choisir un repas. La start-up, basée à Ibadan, a été fondée en 2021 par Taiwo Akinropo et Demilade Odetara.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Depuis un smartphone, il est possible d’y naviguer après téléchargement et inscription en tant que consommateur ou en tant que propriétaire de restaurants. Le consommateur, en fonction du choix de sa nourriture, opte pour un restaurant parmi ceux présents sur l’application. Il sera livré dans les meilleurs délais, d’après la start-up.
Le propriétaire d’un restaurant peut s’inscrire dans le but de recevoir des commandes depuis la plateforme. Avec les fonctionnalités « gestion de commandes », qui permet de recevoir et de traiter les commandes directement depuis un tableau de bord, et « paiement automatique », qui aide à reçevoir l'argent automatiquement sur un compte bancaire, Heyfood s’évertue à ce que toutes les parties soient satisfaites.
La start-up réalise des bénéfices sur chacune des livraisons effectuées. La version Android de l’application a déjà enregistré plus de 10 000 téléchargements et elle est notée 3,9 sur 5 sur PlayStore. En 2022, la start-up a été sélectionnée pour rejoindre la cohorte d’hiver d'Y Combinator, un accélérateur de start-up basé dans la Silicon Valley. L’objectif est de trouver des investisseurs.
Adoni Conrad Quenum
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Les achats en ligne, pas très prisés en Afrique, augmentent sur le continent. Ce secteur d’activité qui a révélé son potentiel social et économique pendant la Covid-19 suscite de plus en plus l’intérêt de nombreux États. Ils y voient une opportunité de toucher des marchés étrangers.
Le ministère nigérian de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement souhaite que le secteur du commerce électronique génère un revenu de 75 milliards $ par an d’ici 2025, bien mieux que les 13 milliards $ actuels. Lors de la rencontre des acteurs du secteur de l’e-commerce tenue à Abuja le week-end dernier, Suleman Audu, le directeur du département des matières premières et des exportations, représentant du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, a indiqué que le ministère a prévu des investissements adéquats pour atteindre cet objectif.
Selon Suleman Audu, « le gouvernement fédéral s’est engagé à développer une stratégie de commerce électronique conforme au plan de relance post-Covid-19, afin d'encourager les investissements dans la chaîne de valeur du commerce électronique ».
Il a reconnu que le Nigeria « n'a pas encore pleinement exploité les opportunités inhérentes à la chaîne de valeur du commerce électronique, en grande partie en raison d'investissements insuffisants, associés à des informations insuffisantes sur les opportunités du secteur et à l'incapacité du gouvernement à fournir l'environnement propice requis ».
Selon l'indice 2020 de la CNUCED sur le commerce électronique entre entreprises et consommateurs (B2C) publié en février 2021 — qui évalue le niveau de 152 pays en fonction de leur degré de préparation au commerce en ligne (capacités d’accès à des serveurs Internet sécurisés, fiabilité des services et infrastructures postaux, part de leur population qui utilise l'Internet et possède un compte auprès d'une institution financière ou d'un fournisseur de services d'argent mobile) —, le Nigeria se classait à la 8e place dans le top 10 des meilleurs marchés africains en étant 94e au niveau mondial.
À travers les revenus générés par l’e-commerce, le gouvernement du Nigeria veut réduire sa dépendance financière au pétrole. Une stratégie qui s’aligne sur les appels à la diversification économique portée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et la Banque mondiale.
Muriel Edjo
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La technologie s’impose de plus en plus dans l'évolution dans de nombreux secteurs. Dans le showbiz, des entrepreneurs nigérians ont lancé une solution pour résoudre des problèmes inhérents au secteur.
Boomkit est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle permet aux artistes indépendants de distribuer leurs musiques de façon numérique et de construire une base de fans. La start-up a été lancée en 2021 par Abiola Hamzat et Ridwan Jimoh.
« La perception des redevances a toujours été un problème pour les artistes africains, et la plupart des artistes africains finissent par perdre leurs revenus provenant des ventes de musique. Les sociétés de distribution américaines populaires comme Tunecore et CD Baby exigeront qu’un artiste fournisse un compte PayPal avant de pouvoir traiter les gains, mais malheureusement PayPal n’est pas disponible dans la plupart des pays africains », a indiqué Abiola Hamzat.
Disposant d’une application mobile accessible sur Android et iOS, Boomkit facilite la perception de ses gains via des comptes bancaires locaux. Les artistes peuvent également recevoir des financements de la part de leurs fans grâce à SupportME, une fonction intégrée à la solution numérique. « Cela crée une nouvelle source de revenus pour les artistes indépendants. Avec l’avance sur les redevances, le crédit est garanti par leurs revenus projetés sur les ventes de musique », a ajouté Abiola Hamzat.
Boomkit aide aussi à distribuer la musique sur toutes les autres plateformes numériques comme Apple Music, Spotify, TIDAL, Boomplay, Audiomack et plus de 150 magasins numériques. La plateforme compte plus de 10 000 utilisateurs et plus de 3 000 chansons ont déjà été diffusées. Elle propose aux artistes indépendants des forfaits allant de 0 à 20 $. Bien que Boomkit ne soit pas encore officiellement présent dans ces pays, des artistes du Ghana, d’Afrique du Sud, du Kenya, de la Tanzanie ou encore du Rwanda utilisent l’application. Quant à la start-up, elle prévoit se lancer au Ghana et en Afrique du Sud dans un avenir proche, selon les propos d’Abiola Hamzat.
Adoni Conrad Quenum
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Avec plus de 500 millions d’internautes, le continent africain dispose des ressources nécessaires pour abriter un réseau social influent. Des entrepreneurs locaux ont mis en place plusieurs solutions dans divers pays.
Dikalo est une plateforme numérique développée par une start-up camerounaise du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’interagir, d’échanger des messages avec n'importe qui, n'importe où et sans avoir besoin de partager leurs informations personnelles. La start-up a été fondée en 2016 par Alain Ekambi dans le but de doter les Africains d’un réseau social typiquement du continent.
L’application mobile est uniquement disponible pour les utilisateurs d’Android. Elle intègre des fonctions communes à la plupart des applications de messagerie instantanée telles que les messages texte, les fichiers multimédias ou encore les messages vocaux. Dikalo dispose également de la fonction sticker, ces autocollants qui ont révolutionné l’art de la communication sur les réseaux sociaux. On y retrouve ainsi divers stickers qui représentent des contrées africaines, par exemple les naïja stickers du Nigeria ou les zouzoukwa de Côte d’Ivoire.
Contrairement à WhatsApp, l’inscription sur l’application requiert plutôt la création d’un pseudonyme, un e-mail et un mot de passe. L’application génère après un code unique qui permet de valider l’inscription. Dikalo procède ainsi pour protéger les données personnelles des utilisateurs. L’application camerounaise essaye d’être la plus transparente possible dans la gestion des données personnelles de ses utilisateurs.
L’application revendique plus de 100 000 abonnés dont 87 000 seraient actifs. « La plupart de nos utilisateurs viennent du Cameroun et de la Côte d’Ivoire. Notre objectif principal est de devenir numéro un partout. J’adorerais que nous soyons grands dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya, le Ghana, le Nigeria, le Rwanda, l’Algérie… Nous y arriverons », indique Alain Ekambi. Il songe à y intégrer une solution de paiement mobile pour la rendre plus complète.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce électronique a pris de l’ampleur en Afrique depuis la Covid-19. Des plateformes émergent dans différentes parties du continent pour satisfaire les populations et offrir de nouvelles opportunités aux commerçants traditionnels.
Kwely est une plateforme numérique de commerce électronique business-to-business (B2B) développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle veut permettre aux producteurs locaux d’exporter aisément leurs produits. La start-up, basée au Sénégal et aux Etats-Unis, a été fondée en 2019 par Birame N. Sock (photo). Elle juge que les produits « made in africa » ont leur place sur le marché mondial et ambitionne de faire de sa plateforme l'Alibaba du continent. Elle a déjà levé 1,7 million $ pour mener à bien son projet.
Birame N. Sock explique que sa firme « s'efforce de relier les points entre les producteurs africains locaux, les consommateurs mondiaux et les acheteurs internationaux. L’objectif est d'être la principale plateforme africaine de commerce électronique B2B, qui redéfinit la perception des produits africains et la façon dont les acheteurs et les vendeurs africains effectuent des transactions entre eux et avec le reste du monde ».
Pour atteindre les producteurs locaux, la start-up a mis en place un programme d’incubation appelé Tekki. C’est la meilleure façon de rejoindre les fournisseurs de la start-up. Kwely en est à la deuxième cohorte et les objectifs sont entre autres d’améliorer l'emballage des produits locaux afin qu'ils puissent répondre aux normes requises sur les marchés internationaux, de développer une stratégie commerciale internationale évolutive et adéquate, ou encore de créer une stratégie marketing et de « Storytelling » autour des marques et des produits afin de les introduire sur les marchés ciblés.
Pour un producteur lambda, elle se charge ainsi de créer une image de marque prête pour exportation et offre des services de stratégie marketing et de distribution via sa plateforme B2B. Des produits de beauté, des aliments ou des accessoires pour la maison sont autant de produits que commercialise Kwely. C’est de cette façon qu’elle prévoit d'impacter son secteur sur le continent et atteindre son ambition de devenir l'Alibaba africain.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, le dropshipping connaît du succès dans le monde. Au Ghana, une start-up a mis en place un modèle similaire pour lancer sa solution numérique.
Tendo est une solution numérique développée par une start-up ghanéenne du même nom. Elle permet de mettre en relation les grossistes locaux et les dropshippers. La start-up a été fondée en 2020 par Felix Manford et Primerose Ruvimbo Katena. Elle a déjà levé plus de 220 000 $ pour soutenir sa croissance dans la sous-région. Tendo s’est d’ailleurs lancée sur le marché nigérian en 2022.
Felix Manford explique que « les personnes qui souhaitent vendre en ligne doivent économiser de l'argent, visiter des centaines de fournisseurs pour en trouver un de confiance et risquer de perdre leur capital en stockant des marchandises. Au-delà de cela, ils doivent supporter des coûts de logistique et d'entreposage ».
La solution supprime cette difficulté supplémentaire et permet à tout le monde de devenir commerçant. « Tendo permet à quiconque de démarrer son activité en ligne sans investir de capital », indique la plateforme. Il suffit d’ajouter des bénéfices aux produits et de les partager en ligne. Lorsque le client passe commande auprès de vous, vous le passez à votre tour sur Tendo avec les coordonnées du client. La start-up livrera en votre nom et enverra votre profit. C’est le principe du dropshipping.
Tendo dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS, de quoi travailler depuis son smartphone, de n’importe où, n’importe quand. Elle offre aussi la possibilité de devenir un fournisseur. Dans ce cas, les grossistes pourront aisément bénéficier du réseau de Tendo pour écouler rapidement leurs stocks. En 2022, la jeune pousse ghanéenne a été sélectionnée pour participer à la cohorte d’hiver de l’accélérateur californien Y Combinator.
Adoni Conrad Quenum
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Les fondateurs ont pu développer, depuis 2018, une communauté sur les médias sociaux pour aider les étudiants dans l’apprentissage de leurs cours. L’idée a évolué pour donner naissance à une solution numérique.
Stranerd est une solution edtech développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle permet aux étudiants de s’aider dans diverses matières en posant ou en répondant à des questions de cours. Les meilleurs étudiants sont d’ailleurs récompensés pour leur interaction sur la plateforme. La start-up a été fondée en 2021 par Jeremiah Godwin et Timmy Salami.
« Notre objectif est de construire la plus grande communauté d'étudiants où la collaboration et l'innovation prospèrent afin de créer des opportunités pour l'étudiant de fonctionner au plus haut niveau possible et d'apporter le plus de valeur à la communauté estudiantine. Nous avons l'intention de le faire en favorisant l'apprentissage entre pairs en donnant aux étudiants les outils nécessaires pour collaborer et résoudre leurs problèmes », a déclaré Jeremiah Godwin.
Disponible en application mobile uniquement sur Android, la solution aide à mieux se préparer pour les examens grâce à des flashcards, des notes et les diverses réponses aux questions. Les flashcards sont des cartes qui comportent des questions sur une face et les réponses sur l’autre. Les notes, quant à elles, sont des résumés précis et concis sur divers sujets dans de nombreuses matières.
L’interface de la solution est épurée et ergonomique, du genre gamifié, ce qui incite les étudiants à passer assez de temps sur la plateforme comme sur l’application. En ce qui concerne l’inscription, il faudra fournir quelques informations personnelles et créer un mot de passe pour accéder à l’univers Stranerd des études. Le modèle économique de la start-up est basé sur les services de tutorat et l’aide aux devoirs par la messagerie directe des réseaux sociaux.
L’idée est partie des réseaux sociaux, en l’occurrence une page sur Instagram, pour aboutir à une solution numérique telle qu’on la connaît. En 2022, la start-up a été sélectionnée avec 44 autres pour participer à la deuxième édition du programme d'accélération Future of Work Africa.
Adoni Conrad Quenum
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La signature électronique entre dans un cadre juridique précis au Maroc via les lois 53-05 et 43-20 du code civil. C’est dans ce cadre qu’un entrepreneur franco-marocain a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure.
DamaneSign est une solution numérique développée par une start-up marocaine éponyme. Elle permet de numériser les signatures, de les authentifier et de digitaliser les processus de contractualisation. La start-up a été fondée en 2021 par Zouhair Hamdaoui. Sa solution a été bien reçue dans l’écosystème technologique marocain, car elle est apparue quelques mois après l’adoption d’une loi sur la confiance numérique.
Zouhair Hamdaoui explique que « le produit est une solution SaaS (en ligne) qui permet de signer et faire signer des documents en toute sécurité. Nous allons créer des transactions entre l’entreprise et le client et nous jouons le rôle de tiers de confiance. Nous leur permettons de signer différents documents contractuels et gérer les transactions avec plusieurs signataires ou documents ».
La solution permet ainsi aux utilisateurs de signer et faire signer des documents en toute sécurité. Chaque signataire est invité par e-mail à signer grâce à la saisie d’un code SMS. « Un agent prépare le document (contrat, devis, facture…) pour signature électronique sur la plateforme DamaneSign. Le destinataire reçoit par e-mail les documents pour lecture et signature », indique Zouhair Hamdaoui.
Les données sont conservées dans un centre de données dans le royaume chérifien. Les utilisateurs, entreprises ou particuliers, doivent absolument disposer d’un compte sur la plateforme. Si l’inscription est effectuée au nom d’une entreprise, il faudra fournir des informations sur le nombre d’employés, l’email professionnel de celui qui renseigne les données, son poste au sein de l’entreprise, etc.
La start-up propose des packs de signatures à divers prix. Un pack de 25 signatures pour 300 dirhams (28,56 $) et un de 500 signatures pour 3 999 dirhams. Pour rappel, une signature peut inclure plusieurs signataires et documents.
Adoni Conrad Quenum
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