La start-up qu’il dirige contribue depuis six ans à une plus large visibilité des créateurs du continent à travers le monde. Le succès enregistré jusqu’ici lui donne déjà de nombreuses idées, notamment l’ouverture du service à d’autres secteurs d’activités sur le continent.

Moulaye Taboure (photo) est un jeune entrepreneur malien. Président-directeur général d’ANKA, il s’est illustré en janvier dernier avec la levée de 6,2 millions $ qui serviront à développer la plateforme de commerce en ligne qu’il a cofondé en 2016 sous le nom d’Afrikrea avec Kadry Diallo et Luc B. Perussault Diallo.

À travers ANKA, ses associés et lui facilitent la vente et l’achat de vêtements, accessoires, art et artisanat d’inspiration africaine. La solution, tout-en-un, permet aux créateurs de vendre leurs produits, de les expédier à travers le monde et d’être payés rapidement grâce à des moyens de paiement internationaux et locaux. Grâce à un tableau de bord, les commerçants peuvent également surveiller leurs ventes et leurs stocks sur la plateforme.

Moulaye Taboure est titulaire d’un master en audit et conseil en systèmes d’information de l’entreprise étendue (SIEE) de l’université Paris Dauphine-PSL. Son ambition a toujours été de montrer au monde tout ce que l’Afrique peut offrir en matière de création, et d'aider à rentabiliser l’activité des créateurs du continent. Pour toucher un plus large marché, l’ancien chef d’équipe de l’audit interne chez Alstom Group a signé en avril 2021 un partenariat avec DHL et Visa pour faciliter la livraison et le paiement partout.

En 2018, il a figuré dans le FORBES AFRICA’s Under30 qui regroupe les jeunes acteurs du changement les plus prometteurs du continent. À la tête de la start-up basée en Côte d’Ivoire, il revendique déjà plus de 500 000 visites et l’expédition d’environ 10 tonnes de marchandises par mois. Plus de 7 000 vendeurs dans 47 pays africains, des acheteurs provenant de 170 pays.

Moulaye Taboure pense déjà à la prochaine étape d’ANKA. Il ne veut plus que la plateforme se limite seulement aux acteurs de l’artisanat et de la mode, mais s’ouvre à tous les secteurs qui veulent exporter des produits africains. 

Melchior Koba 

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Depuis la Silicon Valley, l’entrepreneur algérien Noureddine Tayebi dirige Yassir, une start-up de covoiturage et de livraison à domicile. Déjà présente en Afrique, en Europe et en Amérique, elle ambitionne de diversifier son offre et de s’étendre sur les marchés francophones du sud du Sahara.

Après des études d’ingénierie en Algérie, Noureddine Tayebi (photo) s’envole pour les États-Unis en 1998 pour suivre un master en ingénierie électrique à l'université d'Urbana-Champaign dans l'Illinois. Après avoir obtenu son diplôme, il poursuit ses études à l'université de Stanford où il obtient un doctorat en génie électrique. À la fin des années 2000, il s’est installé dans la Silicon Valley et a débuté sa carrière à Intel, où il a passé plus de 8 années. Il a acquis des compétences en gestion de produit et en marketing, et a connu une véritable expérience de start-up au sein du fabricant américain de microprocesseurs et de semi-conducteurs.

Son parcours entrepreneurial, il l’a véritablement entamé en 2011, avec 23 brevets en sa possession. En 2014, il a fondé sa première entreprise baptisée InSense, spécialisée dans les nano-capteurs de mouvement, lancée grâce à deux subventions d'un montant total de 1,6 million de dollars, qui sera vendue plus tard à une entreprise de la Silicon Valley. En 2017, il a co-fondé la start-up Yassir. D’abord déployée comme une application de taxi, la plateforme s'est depuis diversifiée dans les livraisons de restauration rapide et d'épicerie avec Yassir Express, et tout récemment, avec Yassir Market dans la livraison de courses.

En 5 années d’existence, la start-up dont le chiffre d’affaires ne cesse de grimper (jusqu’à 40 % par mois), revendique 3 millions d'utilisateurs actifs à travers l’Algérie, le Canada, la France, le Maroc et la Tunisie, entre autres. Elle a contribué à créer indirectement plus de 40 000 emplois de chauffeurs et de livreurs. En novembre 2021, Yassir a bouclé une levée de fonds de 30 millions de dollars auprès d'investisseurs américains pour soutenir son développement. Jusqu'à présent, l’entrepreneur a réussi à lever 67,6 millions de dollars auprès de 30 investisseurs.

À court terme, l'ambition de Noureddine Tayebi est de développer Yassir au sud du Sahara, notamment sur les marchés francophones tels que le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Togo, le Bénin, le Mali et le Cameroun. D’après lui, l’application fonctionne déjà au Sénégal, et d'autres grands marchés du continent comme l'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Égypte.

« L'objectif est de créer la plus grande entreprise de technologie, non seulement en Afrique, mais dans le monde. Pour y arriver, il faut être présent sur de nombreux marchés », assure-t-il.

Aïsha Moyouzame

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Présenté comme la première Venture Builder au Maroc et en Afrique, le « Moroccan Retail Tech Builder » a pour but d’aider les entrepreneurs à développer des solutions digitales innovantes dans le commerce.

La plateforme de digitalisation du secteur du commerce « Moroccan Retail Tech Builder » (MRTB) a été lancée officiellement le jeudi 7 avril. Elle vise à accompagner une centaine de porteurs de projets dans le développement de solutions digitales innovantes au profit des commerçants, à travers la mise en place d’outils digitaux simples et accessibles devant permettre aux bénéficiaires de se moderniser et de créer de la valeur.

Ryad Mezzour, le ministre de l’Industrie et du Commerce, qui présidait la cérémonie, a déclaré que « cette initiative amorce le virage digital d’un secteur vital qui a joué un rôle primordial pendant la crise sanitaire et représente l’un des maillons forts de notre économie ». Pour le président de l’université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), le secteur du commerce en tant que pilier de l’économie nationale et africaine témoigne déjà de changements qualitatifs considérables dans ses modes opératoires grâce au digital.

Hicham El Habti, le président de l'UM6P, souligne que « le flot d’idées et de potentialités en la matière nous interpelle sur la nécessité d’incuber, accompagner et accélérer les start-up et les porteurs de projets prometteurs dans le retail ». Le lancement de cet incubateur de start-up s’inscrit dans le cadre du plan de relance du secteur du commerce qui fait de la digitalisation un des leviers majeurs pour la montée en compétitivité dans le domaine.

Le projet, qui met en œuvre l’accélération de la transformation numérique, la généralisation des services numériques et la simplification des procédures et formalités administratives en faveur des usagers, fait écho aux réformes économiques et institutionnelles lancées par Sa Majesté le roi Mohammed VI et qui placent le capital humain au centre de leurs priorités.

Ryad Mezzour estime que cette Venture Builder permettra au commerçant de renforcer davantage son rôle en tant qu’acteur clé de la croissance économique du pays en se modernisant, pour développer son chiffre d’affaires et gagner en compétitivité tout en améliorant son offre au service du bien-être du consommateur marocain et de ses exigences.

Grâce au MRTB, souligne Hicham El Habti, l’impulsion apportée par l’UM6P à travers son campus de start-up StartGate pourra passer à une vitesse supérieure pour un développement socio-économique à fort impact. Pour sa part, Abdelhadi Sohib, secrétaire général de la Fondation OCP, a relevé que cette plateforme d’incubation et d’accélération va servir à faire de l’écosystème entrepreneurial national un espace de coopération, qui permet aux start-up de rester ouvertes à toutes les sources de connaissance ; et permettre de mettre en œuvre les processus créatifs pour le développement d’innovations utiles pour le pays et pour tout le continent africain.

Pour remplir sa mission, le MRTB lance le recrutement de 100 start-up qui bénéficieront de son offre d’accompagnement. S’étalant jusqu’en 2024, cette offre porte sur l’accélération, la création, l’incubation et la préincubation de start-up marocaines qui sont appelées à proposer des solutions digitales innovantes au service du secteur du commerce.

Ruben Tchounyabe

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Durant la pandémie du coronavirus, la jeune entrepreneure a réussi à préserver les revenus de plus d’une centaine d’artisans marocains, à travers sa solution alternative qui leur a permis de continuer à vendre même sans ouvrir leurs boutiques et ateliers. Elle veut maintenant changer d’échelle.

Détentrice d’un diplôme de Commerce, option gestion de stratégie et marketing, obtenu à l’université McGill au Canada, Aida Kandil (photo) est la fondatrice de MyTindy. Très attachée au Maroc, son pays d’origine, elle lui témoigne cet amour à travers la plateforme numérique qui promeut à l’international l'artisanat local. Les visiteurs du monde entier peuvent y acheter bijoux, meubles, objets décoratifs, etc., directement auprès de l’artisan marocain et être livrés chez eux.

Aida Kandil a cofondé MyTindy en 2019 pour mettre en relation vendeurs et acheteurs. La start-up accompagne les artisans marocains dans leur transition numérique et la valorisation de leur activité. Elle leur fournit une formation pour mieux vendre leurs créations en tirant parti du pouvoir d’Internet tandis qu’elle s’occupe de la logistique pour la livraison des achats.

C’est en 2018 que la jeune entrepreneure, alors installée à Montréal au Canada et chargée de la stratégie de référencement en ligne pour une grande marque internationale, décide de tout quitter et de s’installer au Maroc. Après un an et un mois de service, Aida Kandil qui est née à Paris et a fait ses études entre la France, le Canada et le Maroc a voulu mettre les compétences et l’expérience acquises au fil des ans au profit d’un secteur qui l'a toujours captivé, l’artisanat marocain.

« Tout a commencé quand, à la fin de chaque séjour au Maroc, j’emportais avec moi des objets de décoration à mon retour au Canada. Mon entourage me demandait toujours où j’achetais mes produits et s’il y avait moyen de les commander, notamment en ligne. Aucune plateforme n’offrait cela à l’époque. Alors, une fois au Maroc, j’ai fait le tour des Habous pour demander aux artisans s’ils avaient des plateformes dédiées aux ventes internationales sur Internet et s’ils étaient intéressés par l’idée », révèle-t-elle sur l’origine de sa plateforme.

Aujourd’hui, Aida Kandil revendique un catalogue de 8 000 références proposées par 250 artisans sur sa MyTindy. Sa start-up, qui enregistre une clientèle à 70 % étrangère et très sensible au label écoresponsable, s’est même lancée dans des commandes personnalisées, généralement passées par des clients exigeants. L’activité qui a démarré avec des fonds propres à elle et à Chakib Yasmine, l’autre cofondateur, enregistre de plus en plus de succès. Depuis février 2022, MyTindy est d’ailleurs en quête d’investisseurs pour s’étendre dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Les trois années d’investissement d’Aida Kandil dans la valorisation de l’artisanat marocain lui ont déjà valu plusieurs distinctions au plan national et international. Avec MyTindy, elle a remporté, entre autres, le premier prix de la Startup for Good Région Méditerranée organisée par Emerging Valley en 2020, le prix de meilleure solution numérique des World Summit Awards 2020, le prix de meilleure solution numérique nationale pour un prix international dans la catégorie Affaires et commerce décerné par les World Summit Awards 2021.

Ruben Tchounyabe

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Avec la Covid-19, le marché de la consommation en ligne a enregistré de la croissance en Afrique. De nombreux acteurs internationaux ont déjà flairé de nouvelles opportunités pour répondre aux besoins des clients de plus en plus séduits par l’option d’achat à distance.

Acheter en ligne à travers le monde et recevoir son colis à sa porte, dans un point de dépôt ou de ramassage est désormais possible au Maroc, au Kenya et au Nigeria avec United Parcel Service (UPS). La société américaine de livraison de colis postaux a annoncé, lundi 4 avri, la signature à cet effet d’un accord de partenariat avec Jumia. Elle capitalisera sur la logistique d'e-commerce de cette dernière pour développer son service de livraison et se renforcer sur le continent. UPS proposera également aux clients plusieurs options de paiement, notamment le Mobile Money.

« Au début de notre voyage, il y a 10 ans, l’infrastructure logistique était l’un des aspects les plus difficiles de notre environnement opérationnel. Ce défi a été pour nous un catalyseur pour construire une plateforme de logistique inégalée en Afrique offrant à nos vendeurs et consommateurs des services de livraison fiables, pratiques et rentables. Aujourd’hui, nous aidons d’autres entreprises à surmonter ces défis en matière d’infrastructures en leur donnant accès à notre plateforme de logistique », a déclaré Apoorva Kumar, vice-président principal de la logistique chez Jumia.

Depuis 2020, la Covid-19 a changé les habitudes de consommation des populations urbaines en Afrique. L’achat en ligne de biens et services s’est renforcé, facilité par l’adoption du Mobile Money par plusieurs entreprises d’e-commerce. Le secteur de la livraison a par ricochet connu de la croissance. Dans son « Postal Economic Outlook 2021 », l’Union postale universelle (UPU) indique que le volume domestique d’envoi de colis a augmenté de 6,1 % en Afrique en 2020. Il a cependant reculé de 24,8 % à l’international, du fait des restrictions temporaires du transport aérien. L’UPU estimait une augmentation de l’activité avec le retour à la normale dans le monde.

Jumia indique qu’après le Maroc, le Kenya et le Nigeria, son partenariat avec UPS s’étendra ensuite au Ghana, en Côte d’Ivoire puis dans tous les autres marchés africains où elle a une présence. Selon Apoorva Kumar, c’est une opportunité de construire « une entreprise logistique de classe mondiale en Afrique ».

Muriel Edjo

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DP World, l’un des leaders mondiaux des solutions de chaîne d’approvisionnement, a annoncé mardi 29 mars le lancement de sa plateforme de commerce électronique de produits en gros en Tanzanie. Dénommée DUBUY.com, elle offrira aux entreprises du pays une meilleure accessibilité aux marchés internationaux. Grâce au réseau mondial de ports et de logistique de la société DP World, ce marché en ligne fournira aussi une chaîne d’approvisionnement plus sûre et fiable.

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La jeune entreprise qui a développé l’application a obtenu son label « Start-up Act » en 2020. Depuis février, elle est pensionnaire d’Orange Fab Tunisie, l’accélérateur de la société télécoms. Un encadrement qui peut lui offrir de nombreuses opportunités.

WeMove, créé en 2018 par Mariem Sellami (photo), Hichem Ben Hmida, Mohamed Khelil et Mejdi M’barek, est une place de marché de fitness et de bien-être qui propose à ses utilisateurs un large choix de cours de sport dans un réseau de salles partenaires sur toute la Tunisie. Diverses activités sportives comme le yoga, la danse ou encore la boxe sont proposées toutes les semaines par les salles partenaires. L’utilisateur peut combiner plusieurs activités en fonction de ses envies et de son budget.

Mariem Sellami explique que « plusieurs personnes ne pratiquent pas d’activité sportive, car l’accès aux salles de sport est conditionné par un abonnement qui implique un engagement financier conséquent et sans garantie. Si l’adhérent n’utilise pas son abonnement, il ne sera pas remboursé ». WeMove apporte donc une alternative qui permet d’effectuer des séances de sport à la demande sans avoir préalablement à souscrire à un abonnement.

La plateforme a opté pour le modèle « pay as you go » comme les réseaux de télécommunication. L’utilisateur recharge son compte de crédit et c’est avec ces fonds qu’il peut acheter des accès uniques à la salle de son choix depuis la plateforme. L’achat lui donne droit à un code QR qui sera scanné dans la salle de sport pour lui permettre d'accéder à son activité. Disponible sur Android et iOS, l’inscription sur l’application est gratuite pour les utilisateurs et les salles de sport. « Avec notre start-up, faire du sport c’est comme aller au cinéma ! Nos clients ont accès à une plateforme multisalles et multi-activités avec un paiement par cours et à la demande », indique Mariem Sellami.

Présente dans le Grand Tunis, l’entreprise veut s’étendre aux autres grandes villes du pays. Pour cela, les fondateurs scrutent les différentes salles de sport. Ils prévoient également de diversifier les offres en proposant des coachs indépendants et des organisateurs d’événements sportifs en plus des salles de sport.

La solution qui était à la base un simple projet de fin d’études a fini sur le podium de la 4e édition du « Samsung Fast Track », un programme d’accompagnement initié par Samsung Tunisie. L’entreprise a également été labellisée « Start-up Act » en 2020, un statut sur lequel elle capitalise pour solliciter des fonds de soutien pour son extension. Sa sélection en février dernier pour rejoindre l’accélérateur Orange Fab Tunisie lui donnera davantage de moyens techniques pour atteindre ses objectifs. 

Adoni Conrad Quenum

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Envoyer des produits de première nécessité à la famille au village, rentrer en possession de ses médicaments chez soi, sont quelques-unes des nombreuses offres que propose la solution numérique qui a de belles opportunités à saisir avec le développement de l’e-commerce en Afrique.

Depuis 2017, la start-up Colis’Mart fait son petit bonhomme de chemin en Guinée. La pandémie de coronavirus qui a insufflé du dynamisme dans le segment de l’e-commerce jusqu’ici timide dans le pays lui donne des raisons de se réjouir. La société de service numérique de livraison fondée par Sékou Lamine Coyah Bangoura, permet de livrer des colis sur tout le territoire national et même à l'international (Turquie, Émirats arabes unis, France, Chine).

C’est via son application mobile mycolismart, disponible uniquement sur Android que les fournisseurs, les livreurs et les clients sont mis en relation. Le service permet l’achat de divers types de marchandises comme les vivres, les médicaments, les vêtements, les fournitures scolaires, etc., et leur livraison ; la planification du dépôt et du retrait des vêtements à la blanchisserie ; la réservation d’envoi de marchandises selon les horaires de transport des camionnettes pour bénéficier des livraisons à prix réduit ou encore le don d’articles aux démunis dans les orphelinats. Accéder au service requiert l’ouverture d’un compte qui permet à l’utilisateur de suivre toutes ses opérations d’achat et d’expédition de colis.

Mycolismart regroupe plus de 21 livreurs à moto indépendants pour des livraisons à l’intérieur des villes, et plus de 200 camionnettes partenaires pour des livraisons interurbaines. Pour faciliter le retrait des commandes payées par Orange Money, l’application utilise les kiosques Orange Money ou encore les boutiques Orange proches du lieu de résidence des clients comme point relais. Des pharmacies sont aussi mises à contribution.

Mycolismart a décroché il y a six ans la seconde place du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (Poesam). Soit une somme de 30 000 000 de francs guinéens (près de 3 000 euros).

Adoni Conrad Quenum

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L’Agence Ecofin dresse le bilan et une analyse des levées de fonds des start-up africaines au cours des deux premiers mois de 2022. Une année déjà marquée par une flopée de deals, mais aussi, une hausse des montants reçus, des signaux d'une nouvelle série de records après les performances de l’exercice 2021.

Alors que l’année 2021 s’est conclue par un record absolu en matière de levées de fonds, l’écosystème start-up africain a le vent en poupe en ce début d’année. Après un premier mois de janvier prolifique, Février s'est inscrit dans le même trend des records. Jamais le niveau des investissements n’a été aussi haut sur les deux premiers mois de l’année.

Selon des données combinées de la plateforme Africa : The Big Deal et de l’Agence Ecofin, au moins 1,2 milliard $ ont été déjà levés par les jeunes pousses opérant en Afrique cette année. À titre de comparaison, ce chiffre n’a pas excédé les 400 millions $ en 2021 sur la même période. L’an dernier, il a fallu cinq mois pour atteindre ce niveau d’investissements, et neuf mois en 2020. A ce rythme, les injections de fonds dans les start-up africaines pourraient atteindre plus de 7 milliards $ en 2022, soit près du double des réalisations de 2021.

159 opérations, 2 big deals

La confiance des investisseurs dans l’univers de l’entrepreneuriat et de l'innovation africaine va crescendo. Quelque 159 opérations ont marqué ce début d’année, c’est presque le double du nombre de deals recensés à la même période en 2021 (83 opérations recensées). Les tours d’amorçage continuent de se tailler la part du lion. Et même si les rondes de petites tailles semblent tenir le pari, les opérations plus avancées maintiennent également le cap.

D’abord, les séries A se sont multipliées. On en recense déjà au moins 9. Autre fait intéressant, l’écosystème a battu en deux mois, le record du nombre de séries D sur une année calendaire, avec les opérations du Ghanéen mPharma (35 millions $) qui fournit des médicaments en dépôt aux pharmacies et la fintech nigériane Flutterwave (250 millions $). L’autre opération d’envergure est le tour de table de 100 millions $ d’InstaDeep, la start-up tunisienne, spécialiste de l’intelligence artificielle, qui travaille dans la biotech.

 La fintech toujours en tête

Menée par la licorne nigériane, devenue la plus importante start-up africaine en matière de valorisation, la fintech africaine démarre 2022 sur les chapeaux de roue. Pas moins de 50 opérations sur les 160 dénombrées concernaient les solutions de technologies financières, soit 20 de plus qu’en 2020 à la même période. Les investissements dans le secteur ont franchi la barre des 530 millions $. A la même période en 2021, la fintech n’avait capté que 150 millions $. 

Derrière la fintech, les solutions en matière d’énergie et d’eau sont celles qui ont attiré le plus d’opérations, au total 22 transactions, mais des deals, dans leur grande majorité, de petites tailles pour un total de seulement de 26 millions $. Ce montant reste deux fois plus faible que celui de 2021 (plus de 50 millions $)

 

Des Percées et des baisses

En collectant 91 millions $ en février, le Sud-Africain des communications mobiles et du chat-commerce, Clickatell, a fortement contribué à la percée du secteur des télécoms, média Entertainment. Ce progrès est également à l’actif de Poa Internet, le fournisseur d’accès à Internet kényan qui a annoncé en janvier le premier closing de son tour de financement de 28 millions $, une opération menée par Africa50. Au total, le secteur timide en 2021, a déjà reçu sur les deux premiers mois, en seulement 6 opérations, six fois plus d’investissements que pendant toute l’année 2021. Cependant, certains secteurs comme l’EdTech et le recrutement ou l’e-santé ont perdu du terrain en glissement annuel.

 

 Le Nigeria, la start-up nation africaine

Avec plus de 34% des deals, le Nigeria continue de consolider son hégémonie dans  l’univers start-up africain, drainant trois fois plus d’investissements qu’à fin février 2021.  Les start-up opérant au Nigeria ont reçu au total 392 millions $, soit environ 32% des levées de fonds globaux. Ces financements sont allés dans leur plus grande majorité à la fintech (335 millions $, un peu près de 85%), ce qui représente plus de 70% des fonds levés par le secteur au cours de la période sous-revue.

De leur côté, le Kenya, l’Egypte, l’Afrique du sud, de loin les poursuivants directs de la première économie africaine en termes de PIB, suivent le pas. Ensemble, ces “top start-up nations africaines” concentrent plus de 80% des financements reçus des capital-risqueurs axés sur l’Afrique.

 

 

Qui investit dans les start-up africaines ?

Plus de 320 investisseurs ont déjà participé aux différents cycles de financement des start-up africaines durant ces deux premiers mois de l'année.

Alors que de plus en plus d’investisseurs à travers le monde se tournent vers l’Afrique, ce sont les sociétés américaines de capital-risque qui semblent les plus actives sur le continent. Elles sont citées au moins 180 fois dans les cycles de financement de ce début d’année. La première place revient à l’accélérateur californien Y Combinator qui apparaît dans 14 opérations. L’US African Development Foundation (USADF), nouvellement arrivé sur le marché africain, monte déjà sur la deuxième marche du podium. Les investisseurs asiatiques eux sont menés par le Japon. Le Japonnais Kepple Africa Ventures continue d’étendre ses intérêts sur le continent alors que d’importants acteurs nippons, notamment SoftBank Group font leur première semence sur le continent depuis 2019. 

Au-delà de tout, l’Afrique se finance en partie, en témoigne la présence marquée d’investisseurs africains traditionnels tels que le Mauricien Launch Africa (13 deals en 2022 et 80 depuis 2019), et le Nigerian LoftyInc Capital Management (8 deals, 54 depuis 2019). Aussi, de nouveaux capital-risqueurs comme le Nigerian All On (13 deals) émergent-ils.

 

 

Fiacre E. Kakpo

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Au cours des six dernières années, la jeune femme de 28 ans a mûri son projet afin de lui faire gagner en crédibilité. C’est chose faite depuis l’année dernière au regard de l’intérêt qu’il a suscité auprès d’un opérateur télécoms de renom.

Trouver facilement n’importe quel professionnel en un clic, que ce soit un professeur particulier, un électricien, une nounou, un photographe et bien d’autres, est l’objectif que s’est fixé Lady Nancy Nemanzouer Nguie (photo) avec le projet numérique Service Express.

Il s’agit d’un moteur de recherche de professionnels du service au Cameroun qu’elle veut sécurisé. L’idée lui a valu la deuxième place du prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (Poesam) 2021, la somme d’1 million FCFA (près de 1500 $) et une incubation de 6 mois au sein de l’incubateur Ecolia Labs.

Service Express a germé dans l’esprit de Lady Nancy Nemanzouer Nguie il y a 6 ans. Alors étudiante en biochimie et résidente d’une cité universitaire, la jeune Camerounaise et ses voisins sont victimes d’une escroquerie de la part d’un électricien. Ils l’avaient contacté à la suite d'une coupure d’énergie qui perdurait depuis une semaine. « Cette mauvaise expérience [...] m'a donné envie de créer un espace où on pourrait en tout temps résoudre ces petits problèmes du quotidien qui peuvent vite devenir de gros obstacles », raconte-t-elle.

Après l’obtention de sa licence en biochimie, Lady Nancy Nemanzouer Nguie va donner une nouvelle orientation à sa vie en 2019 afin d’aller au bout de son idée de service. Elle rejoint l’Ecole supérieure des postes, des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (SUP’PTIC) pour une formation en management des télécoms. Elle souhaite en apprendre davantage sur l’univers technologique. « Je voulais me rapprocher plus de ma vocation d'entrepreneur », explique-t-elle.

Avec son rêve à portée de main, renforcée par la reconnaissance que lui a témoigné le jury du Poesam, Lady Nancy Nemanzouer Nguie voit déjà en sa solution une portée plus grande. Elle projette déjà de pousser la plateforme qui regroupe déjà une trentaine de professionnels issus des domaines tels que la plomberie, l’électricité, au niveau continental.

Ruben Tchounyabe

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