Dans plusieurs pays africains, l'adoption de la biométrie sort progressivement du cadre des documents d'identité. Un nombre croissant d'administrations publiques s'y intéressent au regard de son efficacité pour combattre la fraude.

La CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) vient de lancer Biosécu, une application web de reconnaissance faciale pour ses opérations de contrôle de vie  qui consistent à vérifier l’existence physique des bénéficiaires de droits (pensionnés et rentiers).

Ainsi, avec Biosécu, la société qui fournit les prestations sociales veut permettre à tout bénéficiaire de pensions ou rentes d’effectuer son opération de contrôle de vie, sans se déplacer, depuis n’importe quel endroit, grâce à la technologie de reconnaissance faciale.

« La reconnaissance faciale nous permet de confirmer que votre visage correspond parfaitement aux informations biométriques détenues par la CNSS Togo », indique l'institution de sécurité sociale.

Bancarisé progressivement depuis plusieurs années, le paiement des prestations sociales (pensions et rentes) était soumis au contrôle physique de vie qui s’effectue deux fois par an.

« L’opération de contrôle de vie, précédemment suspendue dans le cadre du respect des mesures barrières édictées par le gouvernement pour lutter contre la propagation de la Covid-19, reprend du 16 août au 31 décembre 2022 en vue du paiement des pensions et rentes du 1er semestre 2023 », a annoncé un communiqué d’Ingrid Awadé, la directrice générale de la CNSS.

« Le paiement des droits de ceux des bénéficiaires qui n’effectueront pas ladite opération sera suspendu à compter du 1er janvier 2023, conformément aux dispositions réglementaires du code de sécurité sociale », a-t-elle souligné.

Avec cette plateforme numérique de contrôle de vie biométrique, la CNSS qui est à l’avant-garde de la digitalisation au Togo, franchit un nouveau palier, elle qui, la première, avait lancé la saison des dématérialisations avec la télédéclaration et le télépaiement.

Rappelons que le contrôle de vie concerne aussi bien les bénéficiaires des droits viagers résidant sur le territoire national que ceux à l’extérieur.

Fiacre E. Kakpo

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Durant son mandat présidentiel démarré en avril 2013, Uhuru Kenyatta, le président sortant, a réussi à faire briller le Kenya sur la scène technologique et numérique internationale. Pour les cinq prochaines années, son successeur veut faire encore mieux.

Le nouveau président de la République du Kenya, William Ruto (photo), élu le 9 août dernier, croit au pouvoir catalyseur du numérique pour le développement local. Il a prévu à cet effet divers projets qui contribueront à accélérer et à concrétiser la transformation numérique du pays initiée par son prédécesseur, Uhuru Kenyatta.

Le chef de l’Etat annonce  d’ici cinq ans la construction d’un réseau de fibre optique de 100 000 km à travers le territoire national. Il garantira la disponibilité universelle du haut débit dans tout le pays. Actuellement, le réseau national de fibre optique du Kenya est d’environ 9 000 km, selon le président de la République qui prévoit aussi de porter à 80 % le taux de numérisation des services publics et d’automatisation des processus critiques du gouvernement.

Selon ses prévisions, le haut débit et la numérisation joueront un rôle essentiel « en nous permettant de réaliser d'énormes progrès dans les quatre piliers de la santé, de l'agriculture, des MPME et du financement, ainsi que dans l'amélioration de la collecte des recettes grâce à l'automatisation des systèmes de TVA ».

Soucieux de l’impact du numérique sur la création de l’emploi et la lutte contre la pauvreté, William Ruto annonce aussi la réduction du coût de l’accès à Internet pour permettre aux jeunes de se connecter davantage pour apprendre, s'informer et faire des affaires.

Un centre régional pour l’Afrique est prévu pour promouvoir le développement de logiciels destinés à l'exportation. De même, le nouveau président de la République compte développer l'industrie de l'externalisation des processus d'affaires (BPO) pour en faire un secteur d'exportation et de création d'emplois de premier plan.

William Ruto a par ailleurs affirmé que « l'administration renforcera Konza Technopolis pour rassembler l'industrie, les institutions universitaires et d'autres innovateurs pour co-investir dans les technologies émergentes afin de créer des emplois de haute qualité qui s'appuient sur l'intelligence artificielle, la robotique et d'autres technologies, et ainsi améliorer notre compétitivité régionale et mondiale ».

Cet ensemble d’investissements annoncés par le chef de l’Etat ont pour ambition principale de faire du Kenya une référence en matière de transformation numérique sur le continent d’ici 2027. Une transformation qui garantira au pays un réel développement humain, économique et social.

Les investissements numériques porteurs de cette ambitieuse vision sont estimée à 40 milliards de shillings (334 millions $). L’argent sera tiré du fonds de service universel des télécommunications. Géré par l’Autorité des communications (CA), le fonds est constitué de taxes prélevées sur les titulaires de licence, de crédits du gouvernement ainsi que de subventions et de dons.

Muriel Edjo

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Depuis quelques années, la Tunisie a placé les TIC au rang de priorité nationale. Le gouvernement envisage de digitaliser et simplifier les procédures administratives et de développer les services numériques destinés aux citoyens d'ici 2025.

La Tunisie avance sûrement vers la dématérialisation totale des actes d'état civil. Annoncé il y a quelques mois, l’acte de naissance électronique est depuis le mercredi 17 août officiel dans le pays. Un arrêté du ministre de l’Intérieur, de la ministre de la Justice et du ministre des Technologies de la communication du 16 août 2022 annonce l’effectivité de cette innovation.

Selon l’arrêté, le modèle de l’extrait de naissance sera désormais signé, cacheté par mode électronique et retiré en ligne conformément à la législation et la réglementation en vigueur, en matière de protection des documents.

« Ce document est délivré en ligne à travers la base de données centrale du système informatique de "l’état civil" », informe l’arrêté. Pendant les six prochains mois, la délivrance de l’extrait de naissance sera en phase expérimentale et les documents seront délivrés gratuitement à travers le portail numérique : www.e-bawaba.tn.

Ce nouveau projet mis en place par le gouvernement tunisien va mettre fin aux longues démarches administratives pour l’obtention d’un extrait de naissance. Avec un service de délivrance entièrement dématérialisé, et un délai d’obtention considérablement réduit.

C’est la deuxième réforme numérique de la Tunisie en un mois. Le 3 août, le ministre des Technologies de la communication a lancé le service « Mobile ID », un projet basé sur l’identité nationale numérique destiné aux citoyens via le téléphone portable.

Les deux projets mis en œuvre par le gouvernement tunisien s’inscrivent dans la stratégie nationale visant à numériser les services destinés aux citoyens dans le but de faciliter les services administratifs tout en réduisant les délais d’attente.

Samira Njoya

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La fintech américaine poursuit son expansion en Afrique et entend développer son empreinte dans la région depuis la capitale Kinshasa.

Le fournisseur de solutions électroniques de paiement Visa Inc. a ouvert un bureau en République démocratique du Congo (RDC), son premier en Afrique centrale. La délégation de la société Visa, conduite par son président directeur général Alfred Kelly, a rencontré à cet effet le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde le mercredi 10 août à Kinshasa.

Selon le PDG de Visa, l’ouverture d’un bureau en RDC était plus que nécessaire, car « c’est l’un des pays les plus dynamiques d’Afrique, et nous sommes heureux d’établir une présence locale. En travaillant en étroite collaboration avec des partenaires des secteurs public et privé, nous avons un objectif commun d’élargir l’accès au commerce numérique et de soutenir les objectifs de l’économie de la RDC ».

La présence de Visa en RDC va permettre à la société de tisser des partenariats et d’élargir l’accès du grand public à l’économie numérique en introduisant de nouvelles informations d’identification de paiement, et des solutions pour aider davantage les entreprises à utiliser les paiements numériques. « L’objectif de Visa est d’encourager tout le monde, partout, en étant le meilleur moyen de payer et d’être payé » a ajouté Alfred Kelly.

Lors d’une de ses visites dans le pays, le PDG de Visa avait signé des partenariats avec plusieurs sociétés telles que la Banque centrale de la République démocratique du Congo, des institutions financières, des fintechs, des commerçants et des opérateurs de téléphonie mobile. Dans les prochains mois, Visa devra introduire des identifiants de paiement pour plus de 150 000 clients M-PESA en RDC, mais aussi travailler avec la fintech Infoset pour son inclusion financière.

C’est le huitième bureau africain de Visa, après la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc, le Rwanda, le Kenya et le Nigeria. En 2016 lors de son arrivée à Abidjan, l’entreprise américaine avait évoqué son envie de s’étendre en Afrique francophone à cause de son grand potentiel de croissance. Mais voulait également se rapprocher physiquement de la clientèle qui est impliquée dans la croissance des paiements numériques.

Samira Njoya

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Le secteur des fintech marocaines veut rattraper le retard accusé ces dernières années. L'objectif est d'obtenir une place de choix parmi les géants africains de la fintech.

L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé le lundi 8 août le lancement de son portail « FinTech », une plateforme conçue pour accompagner les acteurs du secteur dans leurs projets et favoriser la transformation numérique dans le secteur des finances.

À travers ce portail « les entreprises marocaines de technologie financière peuvent entrer en contact avec l’AMMC en vue d’un échange d’informations. Ce point de contact permettra à l’ensemble des parties prenantes pouvant être concernées par le secteur de la fintech d’échanger avec l’Autorité sur leurs projets ainsi que sur le cadre légal et réglementaire qui leur est applicable », déclare l’AMMC.

En initiant ce portail, l’AMMC souligne sa volonté de placer les fintech au cœur de son plan stratégique 2021-2023 dans le but de favoriser le développement des nouvelles technologies qui contribuent à la transformation du secteur financier marocain, mais aussi de soutenir l’attractivité du marché des capitaux et ouvrir la voie aux innovations de l’industrie financière.

Les acteurs de l’écosystème concernés par la nouvelle plateforme sont les start-up spécialisées dans le domaine de la finance numérique, les organismes privés ou publics de types incubateurs et accélérateurs, les associations représentatives de la fintech et d'autres associations professionnelles en lien avec le secteur financier.

Cette initiative vient rejoindre d'autres lancées au Maroc en 2022. La Banque centrale du Maroc avait initié, début février, un partenariat avec CDG Invest, la branche d’investissement du groupe Caisse de dépôt et de gestion (CDG), pour promouvoir le développement des fintech au Maroc. En juin, Andrea Bises du collectif des fintech marocaines a également annoncé la création prochaine d'une plateforme d’échanges et de partenariats dans le secteur.

À travers toutes ces initiatives, l’avenir des fintech au Maroc est rassurant. Le collectif des entreprises marocaines du secteur financier veut devenir le visage de la fintech et compte œuvrer pour rattraper le retard du Maroc dans les industries de la fintech en Afrique.

Samira Njoya

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L’absentéisme des enseignants est un problème croissant et l’un des principaux problèmes dans la recherche de la qualité de l’éducation au sein des écoles d’Afrique. Le système mis en place par la RDC pourrait être l’une des solutions à ce problème.

La République démocratique du Congo veut réduire le taux d’absentéisme des enseignants dans les salles de cours. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi (photo, à gauche), a lancé le jeudi 4 août dans la commune de Gombe la mise en œuvre d'un système de pointage numérique de la présence des agents de l’administration. Désormais, les établissements primaires et secondaires placés sous son autorité seront dotés des lecteurs de cartes biométriques afin de contrôler au quotidien l’assiduité des enseignants.

Selon Tony Mwaba Kazadi, « cette action s’inscrit dans le cadre des sanctions positives après une série des sanctions punitives qui restent indispensables pour redresser ce sous-secteur autrefois en manque d’un leadership fort et d’une gouvernance exemplaire ».

« Vous êtes désormais appelés à capitaliser sur cette réforme, placée dans le cadre des avancées technologiques [...] et qui permet au ministère d’éradiquer le fléau de l’absentéisme et nous fournir des données statistiques fiables en matière d’effectifs réels du personnel. Et ça, c’est pour renforcer la gestion de l’administration scolaire. En particulier, la direction des ressources humaines est appelée aussi à nous fournir des statistiques des présences, des effectifs fiables pouvant nous permettre d’améliorer notre rendement professionnel », a ajouté le ministre.

Désormais pour certifier leur présence dans les salles de cours et dans les bureaux, les agents et cadres de l’administration devront utiliser des cartes biométriques à usage personnel qui leur ont été remises. L'objectif de ce système est de lutter contre les maux qui minent le secteur, parmi lesquels l’absentéisme et les doublons. Il permettra également de moderniser l'administration par l'usage des nouvelles technologies.

Cette réforme initiée par le chef de l’État a pour but de viabiliser l’administration publique autrefois dans la précarité. Le gouvernement de la RDC compte sur cette innovation pour en finir définitivement avec l’absentéisme prononcé des enseignants qui serait l'une des causes de la baisse du niveau intellectuel des élèves ces dernières années.

Samira Njoya

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La digitalisation du système de gestion foncière avance progressivement  en RDC. L'informatisation et la numérisation des procédures foncières permettront à court terme l'amélioration du service public en matière de conservation foncière.

La République démocratique du Congo (RDC) vient de faire un pas de plus vers la transformation numérique de ses services publics. Un nouveau contrat a été signé le mardi 2 août par le ministre des Affaires foncières, Aimé Molendo Sakombi (photo, à gauche), et la société luxembourgeoise eProseed pour la mise en œuvre du projet « e-Foncier » relatif à la sécurisation du cadastre et la modernisation des services fonciers en RDC.

Justifiant le bien-fondé de ce contrat, le ministre des Affaires foncières déclare que la cérémonie de signature « constitue un achèvement d'une longue quête du gouvernement congolais qui était à la recherche d’un partenaire fiable pour conduire le vaste chantier de la numérisation du cadastre et la sécurisation des titres fonciers et immobiliers ».

Selon lui, « la numérisation du cadastre et la sécurisation des titres fonciers et immobiliers sont la condition sine qua non pour porter les affaires foncières au diapason des attentes justifiées par son immense potentiel et donner des réponses définitives au triptyque maximisation des recettes, baisse des conflits et paix sociale qui constitue les assignations primordiales du gouvernement ».

L’accord conclu avec eProseed prévoit entre autres la construction d’une « Tour du Foncier », qui hébergera dès 2024 tous les services du ministère des Affaires foncières, du secrétariat général et du futur Centre national de la numérisation du cadastre de la RD Congo. L’entreprise créera également une plateforme e-foncier avec un format de conservation numérique reposant sur une technologie blockchain ultra sécurisée et l’intelligence artificielle qui sera le noyau de la gestion moderne du foncier congolais.

En ce qui concerne les fonds, eProseed compte mobiliser un investissement initial de 140 millions USD sans endettement de l’État ni recours à une quelconque garantie souveraine qu’il  ajoutera aux 15 millions USD affectés à la construction de la tour.

Le projet e-Foncier va permettre au gouvernement d'avoir une transparence sur les activités foncières de l'État et de faire rentrer les recettes. Il va également instaurer la sécurité foncière aussi bien pour les investisseurs que pour les particuliers ; conserver électroniquement toutes les données collectées dans une base des données accessibles à tous les pouvoirs publics ; résoudre les conflits fonciers et enfin créer des emplois.

La signature dudit contrat s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique « Horizon 2025 » qui a pour vocation de résoudre plusieurs conflits fonciers qui existent en RDC par la sécurisation des titres fonciers. La réalisation de ce grand projet va selon le ministre propulser la RDC et particulièrement son administration foncière dans une nouvelle ère qui tranchera radicalement avec les réalités actuelles. 

Samira Njoya

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La révolution des données dans l’agriculture est un atout majeur pour la transformation du secteur en Afrique. La disponibilité de données fiables est nécessaire pour une planification efficace et un suivi des politiques de développement agricole.

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (Dapsa) et l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) ont lancé, le vendredi 29 juillet à Dakar, la plateforme analytique de données agricoles dénommée Agridata. La cérémonie de lancement s’est déroulée conjointement avec la remise des prix « AgriData » décernés aux jeunes journalistes et chercheurs pour leur apport au développement agricole durable au Sénégal.

Selon Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Ipar, il était important de mettre sur pied une plateforme efficace qui permettra à tout citoyen d’avoir les indicateurs sur l’agriculture de manière très simplifiée et spécifique. « Nous avons pensé qu'il était nécessaire de mobiliser l'ensemble des producteurs et des utilisateurs des données pour que l'on puisse créer cette plateforme de référence afin que tout ce que l'on y mettra soit fiable. »

La nouvelle plateforme AgriData est dédiée au partage de statistiques et de données agricoles exhaustives, fiables et actuelles, pouvant alimenter des politiques de développement agricole fondées sur des données probantes. L’objectif de ce projet est de permettre aux divers utilisateurs d’accéder plus facilement et rapidement à l’ensemble des informations statistiques agricoles produites par les acteurs ou parties prenantes, et le tout sur une même plateforme web.

Le portail numérique aura également pour but de vulgariser l’ensemble des projets agricoles mis en œuvre au Sénégal et leur état d’avancement. « La plateforme présentera des enquêtes réalisées par des organisations nationales et internationales dans le secteur », a ajouté Cheikh Oumar Bâ.

Grâce à ce projet, le Sénégal veut être le pionnier en Afrique dans le domaine de l’exploitation des données agricoles. AgriData s’inscrit dans la dynamique d'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) du secteur d'ici 2030.

Samira Njoya

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La connaissance préalable du sol est un élément primordial dans le secteur agricole. De nouvelles technologies voient le jour en Afrique et permettent de prédire des propriétés pédologiques sur de vastes étendues à partir d'informations limitées sur les sols.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) accélérera un projet pour la cartographie numérique des nutriments des sols en Afrique subsaharienne et en Amérique centrale. Le communiqué diffusé sur le site Internet des Nations unies informe que le gouvernement des États-Unis va contribuer pour 20 millions de dollars.

« Cette contribution arrive à point nommé et nous permet d’intensifier l’utilisation de la cartographie des sols dans les régions où elle est le plus nécessaire et où nous constatons un déclin de l’utilisation des engrais en raison de la hausse des prix », a déclaré le directeur général de la FAO, QU Dongyu.

Selon le communiqué, le financement servira principalement à mettre sur pied une cartographie ciblée des nutriments du sol dans certains pays d’Afrique subsaharienne où la FAO a une expérience dans la numérisation des cartes des sols. Contrairement à la cartographie traditionnelle ou manuelle, la cartographie numérique va impliquer la création d'informations spatiales sur les sols par l'utilisation de méthodes d'observation sur le terrain et en laboratoire couplées à des systèmes d'inférence spatiale et non spatiale des sols.

Ce projet ne sera pas le premier du genre financé par la FAO en Afrique. Le communiqué renseigne que l’organisation avait soutenu il y a peu la mise à l’échelle d’un projet pionnier en Éthiopie, qui a consisté à utiliser des technologies numériques de cartographie des nutriments du sol pour générer des informations opportunes, notamment sur la manière d’optimiser l’utilisation des engrais.

Par ce projet, la FAO veut répondre aux besoins immédiats et à long terme auxquels de nombreux pays sont confrontés en raison de la flambée des prix des aliments et des engrais. Selon le communiqué, « Ce type de cartographie va améliorer l’efficacité de l’utilisation des engrais et contribuer à renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition ».

Samira Njoya

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En Afrique, les infrastructures numériques sont au cœur de l’économie numérique. Les nouveaux investissements du BII en Afrique vont permettre d’accélérer le développement du secteur.

Le mardi 27 juillet, les institutions de financement du développement du Royaume-Uni, British International Investment (BII), et des Pays-Bas, FMO (la banque néerlandaise de développement entrepreneurial), se sont engagées à investir 116 millions $ dans le quatrième fonds pour les infrastructures en Afrique (AIIF4). En qualité d’investisseur principal, British International Investment a apporté le montant le plus important, soit 76 millions, et la FMO a quant à elle engagé 40 millions de dollars.

Le fonds géré par African Infrastructure Investment Managers (AIIM) cherche à mobiliser un total de 500 millions $ dont une partie servira au développement des infrastructures numériques en Afrique, notamment des tours télécoms mobile, des centres de données et des réseaux de fibre optique.

« Depuis plus d'une décennie, BII est fière d'être un partenaire actif d'AIIM, un gestionnaire de fonds institutionnels doté d'une expertise sectorielle à long terme et d'une connaissance de terrain dans l'espace des infrastructures en Afrique. Nous sommes heureux [...] de mobiliser davantage de capitaux pour aider à atteindre la taille cible de l'AIIF4, jouant ainsi un rôle dans la satisfaction des besoins en infrastructures de l'Afrique. L'AIIF4 s'aligne clairement sur la stratégie d'infrastructure de base de BII, et nous sommes convaincus que notre capital contribuera à moderniser les villes et les services et à accélérer le développement social et la prospérité économique pour les personnes et les communautés à travers le continent », a déclaré Ryan Wagner, responsable des fonds pour les infrastructures et le climat chez British International Investment.

La transformation numérique s'est accélérée en Afrique depuis 2020, induite par la crise de Covid-19. Le besoin en connectivité à haut débit et en services numériques augmente. L'investissement dans le développement des réseaux Internet et les infrastructures de stockage et de sécurisation des données est aujourd'hui indispensable dans tous les pays.

Les infrastructures numériques que AIIF4 contribueront à développer « soutiendront le développement inclusif, amélioreront le niveau de vie des consommateurs et accéléreront la croissance économique durable dans de nombreux pays du continent », Selon BII.

Samira Njoya

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