La Tunisie figure dans le top 5 des nations africaines les mieux préparées en matière de gouvernance électronique, la base de données interactive UNeGovKB des Nations unies. Cependant des faiblesses demeurent. Idaraty veut y répondre.

A travers son site Internet Idaraty.tn, Ahmed Zoghlami est aujourd’hui une référence en matière d’orientation administrative en Tunisie. Il fournit aux usagers une aide pour plus de 1 800 procédures dans près de 3 500 administrations publiques. Sa plateforme lui a été inspirée en 2020 alors que la pandémie gagne en intensité à travers le monde. Des mesures sanitaires restrictives sont prises et les voyageurs venant en Tunisie peinent à trouver la bonne information malgré les mesures prises par le gouvernement. En août, Idaraty.tn est lancée.

« Nous avons résumé les papiers nécessaires à présenter à l’aéroport sur le portail. Chose, que l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes n’a pas réussi à communiquer convenablement… Les informations précises qu’on fournissait sur le portail ont intéressé 10 000 internautes. Un score record, qui nous a révélé qu’on devrait développer cette piste, très utile pour les utilisateurs », relate Ahmed Zoghlami.

Détenteur d’une licence fondamentale en science de l’informatique de l’université de Carthage depuis 2013, le jeune Tunisien lance Idaraty fort d’une dizaine d’années d’expérience professionnelle acquise dans la communication, la gestion de contenu, les technologies numériques. Le service à valeur ajoutée qu’il offre contribue à accéder à la bonne information depuis le confort de chez soi et à passer moins de temps dans les bureaux de l'administration publique lorsque l’on vient introduire sa demande de service.

Quelques mois après son lancement, Idaraty.tn a suscité un grand intérêt des populations qui l’ont adopté rapidement. Aujourd’hui, près de 350 000 visiteurs ont déjà été accompagnés par le portail, qui traduit même les différentes démarches administratives proposées dans les dialectes locaux. Pour Ahmed Zoghlami, « il s’agit de faciliter aussi le numérique pour la population, et de contribuer à la transformation digitale dans le pays ».

Outre les procédures administratives, Idaraty.tn permet également de se renseigner sur plusieurs autres services comme le dépistage du coronavirus ou encore les mesures sanitaires spéciales Covid-19 pour le retour des Tunisiens résidant à l’étranger. Elle intègre également un calendrier pour différents évènements fiscaux et sociaux qui touchent les personnes physiques et morales comme les dates de paiement des vignettes fiscales et de déclaration d'impôt pour les personnes physiques et morales, les fêtes religieuses, les jours fériés, etc. 

Aïsha Moyouzame

 

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Pendant longtemps, le système informatique SYDONIA a été au cœur du travail de la douane guinéenne. Aujourd’hui, l’adoption de solutions supplémentaires est en cours pour accroître davantage l’efficacité de cette administration.

La douane guinéenne a prévu d’accélérer sa transformation numérique au cours de cette année pour plus d’efficacité et une amélioration de ses performances financières. Le directeur général de cette administration, le colonel Moussa Camara (photo), l’a révélé mercredi 26 janvier lors de la cérémonie organisée pour la célébration de la journée internationale des douanes.

Il a affirmé à cette occasion que la douane va poursuivre « la dématérialisation de la procédure de dédouanement dans tous ses bureaux à travers le pays, étendre le paiement des droits et taxes en ligne et d’autres modes de paiement, étendre les possibilités d’accès aux systèmes informatiques douaniers, notamment à travers les téléphones portables, poursuivre et finaliser le déploiement de la plate-forme électronique de gestion de commerce extérieur en collaboration avec le Guichet, poursuivre l’interconnexion avec le système informatique des entités publiques et privées », selon des propos rapportés par Guinée Matin.

La douane guinéenne a entamé sa mue technologique depuis 2011. En 2015, elle a modernisé son système douanier automatisé en passant du SYDONIA++ vers SYDONIA WORLD. Pour faciliter les transactions commerciales avec les autres pays de la sous-région Afrique de l’Ouest, qui ont eux aussi engagé la modernisation de leur administration douanière, l’investissement dans des outils numériques plus avancés s’est poursuivi de manière soutenue.

Présent à la célébration organisée par la douane, Moussa Cissé, le ministre guinéen du Budget, a déclaré que l’objectif de recettes pour l’année 2022, assigné aux douanes pour la refondation de l’État, est de 12 975,746 milliards de francs guinéens (1,44 milliard $) dans le cadre du budget prévisionnel.

Adoni Conrad Quenum

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Au cours de la dernière décennie, le gouvernement marocain s’est engagé dans la transformation numérique du pays. Mais les retombées enregistrées pendant la crise de Covid-19 ont été jugées insatisfaisantes.

 

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Maroc a émis des recommandations la semaine dernière pour une transformation numérique responsable et inclusive dans le pays. Lors d’un atelier organisé, mercredi 19 janvier, l’institution constitutionnelle indépendante, mise en place le 21 février 2011 par le roi Mohammed VI, a affirmé que le respect de ces recommandations contribuera à résorber la fracture numérique patente que la crise de la Covid-19 n’a fait qu’exacerber.

Selon le CESE, bien que le Maroc a mis en œuvre des stratégies et programmes forts, notamment « Maroc Digital 2020 », et qu’il se soit également doté d’instances spécialisées dont l’Agence du développement du digital (ADD) et la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), plusieurs faiblesses et fragilités ne contribuent pas à assurer les prérequis d’une transformation digitale aboutie.

Parmi celles-ci figurent le « retard important accusé dans la mise en œuvre de politiques antérieures de transformation digitale au niveau de plusieurs secteurs tels que l’administration, la santé, l’éducation et l’industrie ; une faible couverture géographique en infrastructures Internet haut débit et très haut débit ; le caractère parcellaire et parfois inadapté du cadre législatif et réglementaire, notamment en matière de télétravail », indique le CESE.

L’avis du Conseil économique, social et environnemental intervient un mois après la visite que Jesko S. Hentschel, directeur du département Maghreb et Malte de la Banque mondiale, a effectué au Maroc pour l’examen des voies et des perspectives de coopération en matière de transformation numérique avec la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour.

Le CESE insiste sur une transformation numérique responsable et inclusive au regard de son impact sur « l’amélioration de la qualité des interactions entre citoyens et administrations, l’augmentation de la productivité et de la compétitivité de l’économie », la réduction des inégalités sociales et spatiales. 

Muriel Edjo

Les recommandations du CESE

1- Donner la priorité au digital comme moyen par défaut de la mise en œuvre des lois, réglementations et services publics et promouvoir de nouvelles applications ou nouveaux systèmes à fort impact sur le parcours des usagers (citoyens et entreprises).

2- Se doter d’un cadre réglementaire complet et adapté en matière de digitalisation, notamment en ce qui concerne le télétravail et la protection des données.

3- Améliorer la cybersécurité et la souveraineté numérique pour favoriser une transformation digitale responsable, basée sur une meilleure résilience des infrastructures, une confiance numérique renforcée, la protection des données à caractère personnel en plus de la généralisation de la signature électronique.

4- Développer des data centers souverains nationaux et régionaux, en s’appuyant sur des partenariats public-privé (PPP) pour permettre à l’Etat et aux entreprises marocaines d’héberger leurs actifs stratégiques (données et applications).

5- Œuvrer pour l’émergence d’un « écosystème » digital marocain en utilisant le levier de la commande publique et des mécanismes de financement innovants pour les acteurs du secteur, et faire bénéficier les entreprises qui investissent dans leur digitalisation d’incitations financières telles que le suramortissement et la garantie de financement par l’Etat.

6- Accélérer le déploiement du paiement mobile avec l’interopérabilité à l’échelle nationale pour rattraper le retard accusé en matière d’inclusion financière et diminuer l’usage du numéraire.

7- Intégrer les systèmes académique, économique et industriel dans la R&D en matière de transformation digitale, afin de créer des « écosystèmes » favorables au développement de startups et favoriser l’émergence d’une véritable industrie du digital.

8- Eriger l’intelligence artificielle (IA) en priorité nationale dans le chantier de la transformation digitale eu égard à son potentiel d’optimisation des coûts de production et aux réponses qu’elle apporterait aux besoins différenciés des citoyens.

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Un nouveau plan quinquennal de transformation du Bénin a été présenté le 6 janvier aux membres du gouvernement. Il place le numérique au cœur de nombreux changements, notamment dans le secteur de l’éducation.

Le gouvernement béninois accélère la numérisation du secteur de l’éducation. Il a défini, à cet effet, le cadre technique indispensable au succès de ce projet le vendredi 21 janvier, au cours d’un atelier organisé à Cotonou par la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou (photo). Y ont pris part Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire ; Eléonore Yayi Ladekan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; et Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle.

Selon Aurelie Adam Soulé Zoumarou, la rencontre a permis de définir « ensemble les fondamentaux du système d’information à mettre en place, ainsi que la gouvernance et la feuille de route du projet e-Education ». Elle a souligné que « conformément à la vision du gouvernement, le projet e-Education doit permettre d’optimiser l’apprentissage et une meilleure qualité de transmission du savoir en utilisant les outils numériques ».

Le projet e-Education est une sous-composante du Programme d’actions du gouvernement (PAG) 2021-2026, dans son cinquième axe stratégique : « promotion d’une éducation de qualité et de l’enseignement, de la formation technique et professionnelle ». Le gouvernement accélère sa mise en œuvre au regard des défis rencontrés par le secteur de l’éducation pendant la pandémie de coronavirus.

Une fois mis en œuvre, e-Education contribuera concrètement à améliorer la gouvernance et la gestion des systèmes éducatifs ; mettre en place de nouvelles pratiques d’enseignement et d’apprentissage ; améliorer le suivi et l’évolution des apprenants ; fiabiliser les certificats et diplômes ; renforcer les capacités et compétences des enseignants ; améliorer la recherche. 

Adoni Conrad Quenum

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Le nouveau défi qu’elle doit relever contribuera à une nette amélioration du cadre de collaboration entre les tribunaux, avocats, auxiliaires de justice. Une tâche qu'elle prend très à coeur.

En décembre 2021, le gouvernement marocain a nommé Samia Chakri (photo) au poste de directrice des études, de la coopération et de la modernisation au sein du ministère de la Justice. Du haut de sa vingtaine d’années d’expérience en management, conduite du changement, alignement stratégique des systèmes d’information et transformation digitale de l’administration, elle prend les commandes du chantier prioritaire qu’est la numérisation des services judiciaires.

Passionnée par l’informatique depuis toujours, c’est un rêve qui se réalise pour cette ingénieure analyste des systèmes d’information. « Durant des années, j’avais comme plan de carrière de travailler dans l’informatique. C’était une évidence, même si je n’ai pas tout de suite plongé dedans », confie-t-elle à Medias24.

Avant sa nouvelle fonction, Samia Chakri a contribué à la réforme digitale de l’administration en participant à l’élaboration de textes juridiques, dont le projet de loi sur l’administration numérique, ou encore la loi 61-16 relative à la création de l’Agence de développement du digital. Elle a supervisé la mise en œuvre de la stratégie Maroc numérique 2013, et a activement pris part aux propositions relatives à la transformation digitale de l’administration publique au Maroc. En 2020, elle a également participé à l’élaboration de plusieurs autres projets de numérisation du gouvernement.

Les défis qui l’attendent au sein du ministère marocain de la Justice sont nombreux. A peine nommée, elle travaille déjà sur divers projets, notamment la digitalisation des services juridiques au profit des usagers, des citoyens et des entreprises. Dans un premier temps, il s’agira de faciliter les démarches des citoyens dans les tribunaux. Il sera également question de permettre aux avocats et travailleurs des structures juridiques de numériser leurs activités. « La police, la gendarmerie, la douane, il faut les satisfaire. C’est pourquoi nous commençons progressivement en donnant la priorité aux usagers », précise-t-elle.

Avant d’être envoyée au ministère de la Justice, Samia Chakri a servi pendant treize ans au ministère de la Santé ; cinq ans au ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, puis deux ans environ au ministère des Finances.

Aïsha Moyouzame

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Au Ghana, le digital n'est pas un simple phénomène de mode, mais un outil sur lequel les autorités souhaitent s'appuyer pour la transformation sociale et la création de nouvelles opportunités économiques.

Dans le but d'installer un écosystème digitalisé au Ghana, un programme de 212 millions de dollars, dirigé par le gouvernement et soutenu par l'initiative pour l'économie numérique en Afrique de la Banque mondiale, est en cours d'exécution. Dénommé eTransform, il vise à fournir un accès universel aux technologies numériques, renforcer les capacités institutionnelles et à accélérer l'utilisation des services numériques dans le pays.

« Le projet eTransform soutient le programme d'entrepreneuriat numérique par le biais de trois centres technologiques : le Ghana Tech Lab, le Ghana Innovation Hub à Accra et le Kumasi Business Incubator à Kumasi. A ce jour, ils ont contribué à renforcer les compétences entrepreneuriales de plus de 11 000 jeunes. Au total, 49 start-up ont été créées et plus de 1 200 entreprises ont été soutenues grâce à l'accès à un espace de travail, au mentorat et à la formation. Ils aident également les individus et les équipes ayant des idées commerciales à passer du stade du concept à celui de l'entrée sur le marché », peut-on lire sur un compte rendu de l'évolution du projet, publié sur le site Internet de la Banque Mondiale.

Mais au-delà de l'appui au secteur privé, le gouvernement envisage de créer un écosystème favorable qui viendra absorber un processus en cours visant à digitaliser de nombreux services publics. Le projet eTransform Ghana soutient vingt ministères, départements et agences. Par exemple, le programme e-Justice est une initiative du ministère des Communications et de la Numérisation et des services judiciaires du Ghana. Ce programme utilise les technologies numériques pour transformer le système judiciaire ghanéen, en numérisant les dossiers et en appliquant des solutions en ligne pour améliorer la gestion des tribunaux et les systèmes administratifs et financiers dans les cours d'Accra, la capitale.

Le Ghana est un marché indiqué pour les services et activités associés à la digitalisation. Selon des statistiques de Hootsuite et We Are Social datant du 11 février 2021, le pays comptait en janvier de l'année dernière 31,4 millions d'habitants, dont 50,4 % étaient des internautes. A mesure que le digital s'impose comme une solution pour des activités commerciales et la gestion de la relation entre les populations et l'administration, il y a aussi derrière une progression de la demande en termes de divers services technologiques comme les équipements, les réseaux et des capacités de couverture en matière de télécommunications.

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Depuis 2020, de nombreux projets de développement de l’e-gouvernement sont en chantier en Mauritanie. Le gouvernement qui a compris l’urgence de moderniser son administration publique durant la crise de Covid-19 privilégie les partenariats stratégiques.

Le gouvernement mauritanien a signé deux protocoles d’accord avec des entreprises émiraties pour accélérer la numérisation des services publics. C'était mardi 11 janvier, lors de la journée Mauritanie de l'Expo 2020 Dubaï qui se tient aux Emirats depuis le 1er octobre 2021 jusqu’au 31 mars 2022. Le ministère mauritanien de la Transition numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’Administration l’a dévoilé mercredi 19 janvier.

Le premier protocole d’accord a été signé avec la société émiratie Tahaluf Al Emarat, spécialisée dans la fourniture de services intelligents et de produits de sécurité. Il porte entre autres sur la simplification du processus de prise de décision publique via des solutions numériques ; le renforcement des capacités des experts mauritaniens dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l'Internet des Objets, du big data et des réseaux ; l’accès aux services publics via le téléphone mobile.

Le second protocole signé avec l’entreprise émiratie Serdal Limited est orienté sur l’accompagnement du gouvernement dans l’élaboration des études de marché et des études techniques et opérationnelles (études de faisabilité) relatives à la digitalisation en Mauritanie. L’expertise servira pour plusieurs projets, notamment le développement du e-commerce, des services digitaux de la poste et la numérisation des points de passages frontaliers de la Mauritanie. Un groupe de travail sera formé par les deux parties pour fixer les conditions des prestations proposées dans le cadre de ce protocole d'accord.

Par ailleurs, un troisième protocole d’accord a été signé avec 01 Talent Africa, l’organisation fondée par Nicolas Sadirac et Deror Sultan. Il s’agit de doter la Mauritanie d'un centre d’intelligence collective appelé «Zone01». Il abritera une école de codage informatique, un centre de formation professionnelle au digital et une agence de talents du numérique.

Selon le ministère de la Transition numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration, « ces protocoles d’accord s’inscrivent dans le cadre des efforts du ministère visant à renforcer la nouvelle dynamique numérique lancée récemment par les pouvoirs publics, dans l’objectif de susciter une transformation numérique fluide, sûre et inclusive en Mauritanie, tout en stimulant l'innovation numérique et en introduisant l’e-gouvernance dans les outils de modernisation de l'Administration de la Mauritanie ».

L’expertise technique émiratie dont se dote la Mauritanie pour développer la numérisation des services publics vient s’ajouter aux nombreux investissements déjà engagés par le pays pour consolider ses atouts numériques. Parmi ceux-ci figurent notamment la construction en cours d'un data center Tier III, la finalisation, en décembre 2020, d’un réseau national de fibre optique de 4000 km. Actuellement, le pays peaufine l’élaboration de sa nouvelle stratégie de développement numérique.

En décembre dernier, le ministre de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration, M. Abdelaziz Ould Dahi, avait annoncé que 2022 verrait la numérisation de 20 services publics de base. C’est au total 110 services publics que le gouvernement envisage de numériser d'ici 2025.

Adoni Conrad Quenum

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Au cours de la dernière décennie, le gouvernement ghanéen a multiplié les actions fortes pour asseoir la bonne gouvernance dans le secteur forestier. A travers les technologies de l’information et de la communication, il se rapproche progressivement de cet objectif.

Les exploitants forestiers et bûcherons opérant au Ghana peuvent désormais procéder à l’enregistrement ou au renouvellement de leur marque de propriété en quelques clics sur Internet. La procédure a été améliorée grâce à la plateforme Electronic Property Mark Registration/Renewal System, présentée officiellement au public vendredi 21 janvier par la Commission forestière du Ghana.

Selon John Allotey, le président exécutif de la Commission forestière, « l'entrepreneur qui, par exemple, opère dans 3 régions et 5 districts devait se rendre dans les 5 districts pour présenter physiquement les documents requis et obtenir l'autorisation de tous les districts. Il ou elle devait le faire deux fois par an. En moyenne, les informations de l'industrie indiquent qu'il fallait environ 2 mois pour passer par ce processus. Avec la nouvelle application, il sera possible de renouveler cette marque de propriété en une journée dans n'importe quel district de votre choix », a-t-il expliqué.

A la suite du Electronic Property Mark Registration/Renewal System, un autre système numérique adoptée par la Commission forestière a aussi été présenté au public. Il s’agit du Electronic Ghana Wood Tracking System, destiné au suivi du bois depuis son point de récolte jusqu’au point de vente.

Samuel A. Jinapor, le ministre des Terres et des Ressources naturelles, a qualifié ces deux innovations de contribution majeure à l’amélioration de la gestion du patrimoine forestier du pays. Il a affirmé que « l’infrastructure technologique pour accéder au marché international du bois et attirer les investissements nécessaires, exige un niveau de sophistication auquel les systèmes et les normes d’hier ne peuvent répondre. Nous devons donc innover constamment et suivre le rythme des avancées technologiques nécessaires pour accéder au marché international ».

L’introduction du numérique dans la gestion forestière au Ghana entre dans le cadre de la stratégie de modernisation de l’administration publique par les technologies, démarrée par le gouvernement depuis 2016 et accélérée en 2019 avec l’adoption d’une nouvelle étape de la stratégie numérique. Le gouvernement du Ghana s’est fixé comme objectif de bannir le papier dans l’administration publique au profit du numérique d’ici 2025.

Au-delà de l’amélioration de la fourniture de services aux exploitants forestiers et bûcherons, les deux applications numériques adoptées par la Commission forestière du Ghana sont davantage une contribution du gouvernement à la lutte contre le trafic de bois illégal qui nuit à l’économie nationale. Dans son rapport d’enquête « BAN-BOOZLED : How corruption and collusion fuel illegal rosewood trade in Ghana » publié en juin 2019, l'Agence d’investigation environnementale (EIA) estimait que depuis 2012, plus de 540 000 tonnes de bois de rose - l'équivalent de 23 478 conteneurs de vingt pieds, ou environ 6 millions d'arbres - ont été illégalement récoltées et importées en Chine depuis le Ghana.

Ruben Tchounyabe

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Depuis 2018, un vaste programme de sécurisation des recettes fiscales par les technologies de l’information et de la communication est mené par l’Etat burkinabé. Chaque composante déployée au fil du temps répond à une problématique bien précise.

Le gouvernement de la République du Burkina Faso aura désormais une lecture exhaustive des potentiels revenus fiscaux à percevoir dans le secteur foncier. A travers la direction générale des impôts (DGI), il a lancé à cet effet un Système intégré de gestion du cadastre et des domaines (SYC@D) mercredi 29 décembre à Ouagadougou.

Le nouvel outil permet, entre autres, la gestion de l’ensemble des sections cadastrales d’une commune ou d’un arrondissement, des numéros des ilots et des parcelles issues des lotissements, des références cadastrales des parcelles issues des aménagements ruraux et des demandes de titres des parcelles hors lotissement. Il facilite également le suivi et la gestion cadastrale des bornages délimitations, des bornages morcellement et des bornages fusions. 

Moumouni Lougué, le directeur général des impôts, a déclaré qu’avec « SYC@D, on aura l’ensemble des données, sur le foncier rural comme le foncier urbain. Cette plateforme permettra de retracer l’ensemble des informations et de situer les différentes responsabilités ».

Dotée d’interfaces de saisie différée des processus domaniaux et fonciers, elle permettra entre autres la récupération et l’apurement du passif foncier, la gestion de la contribution foncière, la gestion centralisée de l’ensemble des informations caractéristiques d’identification unique, de classification et de contacts des contribuables, personnes physiques et morales. Elle assurera également l’archivage des documents, la génération et le suivi du stock des numéros, par nature de documents administratifs édités.

Déployée sur le G-cloud, la plateforme cloud des services de l’Etat, le système SYC@D est accessible et exploitable par les fonctionnaires de la DGI depuis un ordinateur de bureau, un ordinateur portable, une tablette et même un smartphone.

L’introduction du numérique dans la gestion des affaires cadastrales, domaniales et foncières du Burkina Faso est le fruit du projet « cadastre fiscal » validé en 2018. C’est une composante du vaste programme de sécurisation des recettes fiscales, engagé il y a six ans par la direction générale des impôts avec le lancement du portail officiel de télé-déclaration et de télépaiement des impôts et taxes eSYNTAX.

« Depuis des années, avant même les indépendances, des parcelles ont été attribuées sous format papier. Désormais, avec SYC@D, on aura les données numérisées. Toute personne intervenant sur une parcelle est identifiée. Donc, sa responsabilité est située. Egalement, le foncier est un capital. Cela permettra de sécuriser et de donner confiance aux banques, investisseurs, et les populations pourront rentabiliser leur possession foncière », a soutenu Moumouni Lougué.

Muriel Edjo

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Le gouvernement du Nigeria s’est fixé comme objectif de relever son indice de préparation au e-gouvernement et de se hisser à la 100ème place dans le classement mondial d’ici 2025. En 2020, il était 141ème sur 193 en 2020.

Au cours de l’année 2021, le gouvernement de la République fédérale du Nigeria a dépensé 152 milliards de nairas (369,3 millions $) pour numériser les services publics. C’est ce qu'a affirmé le ministre des Communications et de l'Économie numérique, Isa Ali Ibrahim, mardi 11 janvier lors de la clôture du programme élargi de renforcement des capacités sur l'e-gouvernement débuté la veille à Abuja et organisé au Centre de formation au e-gouvernement.

Selon Isa Ali Ibrahim, c’est au total de 499 projets numériques qui ont été approuvés par l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA) au cours de l'année, conformément aux objectifs politiques du gouvernement fédéral qui été exécutés. Le ministre a souligné que le montant dépensé pour la numérisation des services publics en 2021 témoigne de l’importance que le gouvernement accorde désormais à cette question. En 2019, c’est tout juste 9 milliards de nairas (21,7 millions $) qui avait été dépensés.

Le regain d’investissement de l’Etat dans l’e-gouvernement intervient après une année 2020 difficile, marquée par la Covid-19 qui a démontré l’importance du numérique dans la continuité des services publics. Le niveau moyen de préparation du Nigeria au e-gouvernement – 20ème sur 54 pays africains– selon le e-Governement Development Index 2020. et les restrictions imposées par la maladie (confinement, réduction d’effectif dans les bureaux, l’adoption du travail à distance) ont eu un impact sur le rendement global de l’administration publique.

La contribution financière au produit intérieur brut (PIB), du secteur des services administratifs et de soutien, s'est ainsi contractée de -5,31 % au 4ème trimestre 2020, contre -1,21 % au 3ème trimestre 2020 et 1,27 % au 4ème trimestre 2019, selon le rapport annuel 2020 sur le PIB, publié en février 2021 par le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigeria.

Pour les cinq prochaines années, le gouvernement nigérian a prévu d'accélérer la transformation de son administration. Il a déjà identifié les actions qui seront menées à cet effet, conscient de son incidence sur la croissance économique. Ces actions sont contenues dans le nouveau plan de développement national (NDP) 2021 – 2025 qu'avait présenté le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, mercredi 22 décembre 2021.

Muriel Edjo

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