Les relations diplomatiques entre les deux pays remontent officiellement à 1994, selon la présidence de la République sud-africaine. Au cours des dernières années, cette collaboration s’est renforcé dans divers domaines.
L'Afrique du Sud et l’Arabie saoudite, représentée respectivement par le ministre des Transports sud-africain, Fikile Mbalula (photo, à gauche), pour le compte du ministère des Communications et des Technologies numériques, et Abdullah Bin Amer Al-Sawaha (photo, à droite), le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, ont signé un mémorandum de coopération le samedi 16 octobre. Il porte sur le développement de l’économie numérique dans les deux pays.
Le mémorandum prévoit la coopération dans un certain nombre de domaines, notamment l'échange de connaissances et d'expériences sur la transformation numérique de secteurs tels que l'éducation, la santé, l'administration en ligne, tourisme, villes intelligentes, haut débit fixe et sans fil, réseaux IP et centres de données, applications Internet et services sans fil, y compris les communications par satellite.
Les deux pays coopéreront également sur plusieurs autres sujets, notamment des études et des recherches pour faciliter des projets d'investissement conjoints dans les infrastructures TIC, la communication numérique et les technologies émergentes ; la capacité et le renforcement des talents, ainsi que l'échange d'expérience dans le développement de politiques d’économie numérique.
L’accord bilatéral signé entre l’Afrique du Sud et l’Arabie saoudite est intervenu en marge de la visite de travail qu’a effectué le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, en Arabie saoudite du samedi 15 au dimanche 16 octobre, sur invitation du prince héritier et Premier ministre du royaume, Mohammad bin Salman bin Abdulaziz al Saud. Le séjour a été marqué par plusieurs activités, notamment une réunion entre les capitaines d’industrie des deux pays.
La recherche et développement, l’innovation, le soutien aux entreprises technologiques émergentes et la coopération dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l'Internet des objets, de l'informatique en nuage et du gouvernement électronique entrent aussi dans le champ du mémorandum signé entre les deux pays.
Muriel Edjo
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Le programme de numérisation du système éducatif gabonais connaît des avancées significatives. Plusieurs projets dans le domaine du e-learning sont actuellement en cours dans le pays avec pour objectif d’assurer la formation à distance et de rendre autonomes les apprenants.
L’Université numérique du Gabon (UNG) a franchi une nouvelle étape dans son processus de constitution. Le projet de loi portant création, attributions et organisation de cette université publique a été adoptée lors du Conseil des ministres le jeudi 13 octobre à Libreville.
Selon le communiqué final du conseil des ministres, l’Université numérique du Gabon sera chargée, entre autres de développer et vulgariser la numérisation des enseignements dans le système éducatif gabonais, d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans le développement des offres de formation en ligne, notamment dans la production des ressources pédagogiques numériques, de promouvoir la culture de l’entrepreneuriat et de l’innovation numérique.
Depuis l’avènement de la Covid-19, le mode d’enseignement traditionnel a été bouleversé au Gabon. Pour y faire face, des approches différentes ont été envisagées de manière spontanée, liées à la numérisation des enseignements. Ainsi donc, l’ambition de l’UNG est « d’implanter des espaces numériques ouverts dans les capitales provinciales comme des pôles académiques régionaux dédiés à l’enseignement universitaire bimodal, à savoir enseignement en distanciel et en présentiel. », précise le communiqué.
Selon les informations sur le site web de l’université, la formation à l'UNG est partiellement à distance. Une plateforme permet aux étudiants d'accéder aux ressources pédagogiques et documentaires en ligne, mais aussi à des webinaires ainsi qu'à des espaces numériques de travail. Des regroupements en mode présentiel seront utilisés pour les travaux dirigés, l'évaluation et la socialisation des apprenants.
La formation sur une durée de trois ans va donner la possibilité aux diplômés de côtoyer un vaste champ de métiers dans les domaines du e-Services. Les étudiants auront tout au long de la formation des cours en entrepreneuriat, avec une insertion chez les e-incubateurs, pour les booster dans la création d'entreprises innovantes en sciences du numérique appliquées au développement socio-économique.
Samira Njoya
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Le gouvernement a annoncé, en début de cette année, des réformes importantes dans le système éducatif au Niger. Les premières retombées de ces décisions sont déjà visibles à travers la mise sur pied de la plateforme de l’éducation nationale.
Le ministre de l'Education nationale, Pr Ibrahim Natatou (photo, au centre), a procédé le vendredi 14 octobre au lancement du portail national d’accès unifiés aux ressources numériques de l’éducation nationale du Niger baptisé « Edu-Niger ». Accessible à travers l'adresse www.portail.edu.ne, la plateforme a pour objectif d'améliorer la qualité de l'enseignement, de l'apprentissage et de renforcer la planification et la gestion de l'éducation au Niger.
S’exprimant sur l’importance de cette nouvelle plateforme, le ministre de l’Education nationale a fait savoir que l'opérationnalisation de ce portail est l’un des nombreux chantiers entrepris par le gouvernement du Niger dans le domaine du numérique. « Le portail intègre un système de messagerie via intranet et vous donne aussi la possibilité de prendre vos congés ou vos permissions sans pour autant vous déplacer de bureau en bureau avec votre demande », a déclaré le ministre.
La plateforme « Edu-Niger » a été mise sur pied pour corriger certaines failles du système éducatif tels que le manque d’informations et de statistiques fiables sur le secteur, la lenteur des démarches administratives et l’absence de communication entre les acteurs du système, les partenaires et les parents d'élèves. Il offre une multitude de services, notamment les démarches pour la création des écoles publiques et privées, pour le transfert des élèves, pour la composition des dossiers de candidature au BEPC et au BAC et pour la création d’une cantine scolaire.
La plateforme offre également des ressources numériques à travers la bibliothèque ouverte au public, des ressources diverses en lien avec l'éducation (annales, exercices divers, capsules, visites guidées, serious games…), et des ressources administratives (communiqués, arrêtés, décisions, etc.).
Il faut noter que « Edu-Niger » est l'un des résultats du projet Niger-LIRE (Learning improvement for results in education), une initiative du gouvernement nigérien financée par la Banque mondiale à hauteur de 140 millions de dollars. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale de transformation numérique du système éducatif du Niger.
Samira Njoya
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Dans le but d'accroître les activités économiques dans le pays, et relancer le tourisme frappé de plein fouet par la pandémie de la Covid-19, le gouvernement namibien va mettre en oeuvre une nouvelle initiative pour attirer les professionnels.
Le gouvernement namibien a décidé de capitaliser sur ses atouts numériques pour stimuler le secteur touristique dont la contribution au produit intérieur brut (PIB) est de 61,3 % depuis le mois d’août. Le Conseil de promotion et de développement des investissements en Namibie (NIPDB) a lancé, mardi 11 octobre, le visa namibien pour les nomades numériques (DNV) donc l’objectif est d’accueillir les « touristes intelligents » dans le pays.
DIGITAL NOMADS👋 | 🇳🇦Namibia's Digital Nomad Visa is now available and planning your trip is easy and hustle-free🙃
— Namibia Investment Promotion & Development Board (@NIPDB) October 13, 2022
Check out this exclusive offer from @GondwanaLodges for digital nomads👇#DigitalNomadVisa🇳🇦 #InvestNamibia
https://t.co/TSqVdf5iBx
S'exprimant lors du lancement du visa namibien pour les nomades numériques, Nangula Uaandja, directrice générale et présidente du Conseil de promotion et de développement des investissements en Namibie, a déclaré que ce nouveau visa a pour objectif de débloquer les opportunités qui permettront une meilleure qualité de vie pour tous les Namibiens. « Nous avons identifié qu'il existe une possibilité d'attirer et de tirer un avantage économique des personnes qui veulent travailler, vivre et voyager en Namibie, sans absorber les emplois namibiens », a déclaré M. Uaandja.
Le visa namibien pour les nomades numériques d’une validité de 6 mois est accordé aux ressortissants tous les pays du monde. Le Conseil de promotion et de développement des investissements en Namibie précise que les demandeurs de ce titre doivent remplir plusieurs critères, parmi lesquels la preuve des sources de revenus mensuels considérables supérieurs ou égales à 2 000 $. Les candidats doivent également être en possession d'une assurance maladie ou d'une assurance voyage couvrant les risques pendant leur séjour en Namibie.
Les autres atouts numériques du pays sont regroupés au sein d’un écosystème numérique propice au travail à distance bien que les coûts d’Internet soient encore très élevés en Namibie. Selon Cable.co.uk, dans son rapport « Worldwide mobile data pricing 2021. The cost of 1GB of mobile data in 230 countries », la Namibie occupe la 49e place en Afrique subsaharienne pour ce qui est du coût moyen d’accès à 1 gigabit (GB) : 22,37 $.
Selon le DataReportal, le taux de pénétration d'Internet s'élevait à 51,0 % de la population totale au début de l'année 2022. Les données d'Ookla révèlent que la vitesse médiane de connexion à l'Internet mobile en Namibie a augmenté de 5,91 Mbps (+42,3 %) au cours des douze mois précédant le début de 2022.
En outre, la Namibie affiche un indice de développement d'e-gouvernement élevé (HEGDI) et occupe la 6e place du classement des pays d’Afrique selon le niveau de numérisation des services publics.
En laçant cette initiative, la Namibie devient le 4e pays d’Afrique à offrir ce visa spécial après Maurice, les Seychelles et le Cap-Vert. Selon les statistiques de 2021 de « A Brother Abroad », il y a environ 35 millions de nomades numériques dans le monde, qui contribuent à une valeur économique globale de 787 milliards USD.
Samira Njoya
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La coopération entre le gouvernement du Nigéria et Microsoft dans le secteur numérique s’est intensifiée cette année. Après l’ouverture de son premier centre de développement africain à Lagos en mars, Microsoft s’est engagé à fournir des formations gratuites aux jeunes dans le domaine du numérique.
Le géant mondial de la technologie, Microsoft Corporation, va former cinq millions de Nigérians aux compétences numériques. Un protocole d’accord a été signé à cet effet le mercredi 12 octobre par le ministre de la Communication et de l'Economie numérique, Isa Pantami, et la multinationale américaine.
BREAKING NEWS!@NigeriaGov through Minister @ProfIsaPantami has just signed an MoU with @Microsoft to train 5 MILLION NIGERIANS with digital skills for free in line with #DigitalNigeria as part of @Microsoft CSR, the ceremony is on the sideline of #GITEX2022. pic.twitter.com/pZCrIgo0zD
— Prof. Isa Ali Pantami (@ProfIsaPantami) October 12, 2022
L’accord a été signé en marge du GITEX 2022, le Salon mondial de l’innovation qui s’est ouvert le 10 octobre à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Selon lsa Pantami, cette nouvelle offre de Microsoft contribuera à faire du pays un « Nigeria numérique » d’ici quelques années.
« Nous accordons une grande importance à l'action. Une fois les accords signés, nous veillerons à ce que la mise en œuvre commence immédiatement. Nous continuerons à fournir un environnement favorable et à veiller à ce que nos instruments réglementaires soient propices au développement et flexibles pour que Microsoft et d'autres entreprises puissent prospérer », a déclaré le ministre.
Avec une population estimée à 219 millions d'habitants, le Nigeria est désormais le plus grand marché de l'Internet en Afrique. Grâce à sa population très jeune connue pour l'innovation et la créativité, le Nigeria s’est hissé à la tête de plusieurs innovations sur le continent. En janvier 2022, il a été enregistré qu'un total de 7 licornes se portaient exceptionnellement bien sur le continent africain, et 5 d'entre elles avaient leurs racines au Nigeria. Pour toutes ces raisons, le pays attire des partenariats de qualité comme ce nouveau protocole d’accord.
D'après le ministre, le protocole consistera entre autres à la formation d'un million de demandeurs d'emploi aux compétences numériques les plus pertinentes, au perfectionnement de 1 700 maîtres formateurs et à la certification de 200 000 apprenants. Plus de 5 500 développeurs apprendront également à tirer parti des Power Apps de Microsoft pour élaborer des solutions technologiques dans le cadre du Global Power Platform Bootcamp.
En outre, dans le cadre du portail africain de compétences transformationnelles du protocole d'accord, deux millions de Nigérians bénéficieront de compétences numériques gratuites qui amélioreront leur façon de travailler, créeront des opportunités d'emploi et augmenteront la productivité. Selon Deen Yusuf, représentant de Microsoft, cette initiative permettra de créer au moins 7 000 emplois au Nigeria.
Samira Njoya
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La République centrafricaine est devenue le deuxième pays au monde à adopter le Bitcoin comme monnaie officielle, après avoir adopté une loi sur les cryptomonnaies. Pour atteindre ses objectifs, le pays engage des personnes expérimentées dans le domaine.
L’entrepreneur nigérian Tonye Anyanwu (photo, à droite) est désormais le conseiller spécial de la présidence centrafricaine sur la cryptomonnaie et l'innovation. L’expert en innovations numériques basé à Dubaï, connu sous le nom de « Génie de la cryptomonnaie », a annoncé sa nomination sur sa page Instagram le mercredi 12 octobre.
Le gouvernement de la République centrafricaine a entamé au cours des dernières années un vaste chantier dans le secteur numérique. L’Etat a déployé d’importants efforts pour améliorer les fonctions de gouvernance des finances publiques, notamment par la dématérialisation de la monnaie. Plusieurs réformes ont également été introduites pour numériser les secteurs publics et privés du pays.
En août, le chef de l'Etat a présidé le premier atelier national sur l’économie numérique et la transformation digitale. Un ensemble de recommandations en ont découlé, parmi lesquelles le développement de l’économie numérique par les usages et les compétences et l’encadrement des populations et associations sur l’économie numérique.
Pour réaliser tous ces objectifs, l’Etat a fait appel à Tonye Anyanwu, un passionné du numérique. Il sera chargé de la création, de la gestion et de la maintenance de tous les actifs numériques et de l'infrastructure blockchain, ainsi que de l'unification du système de dossiers du pays pour tous les bureaux et entités publics. « Mon bureau sera également en charge de la cybersécurité et de la gestion de la finance numérique et de la création de la monnaie numérique également », a déclaré Tonye.
Tonye Anyanwu, est PDG et fondateur de la société de solutions technologiques Connectopia Tech LLC, basée à Dubaï. Il est également le fondateur de Kamal Smart Real Estate, une société immobilière peu orthodoxe qui a introduit des technologies intelligentes dans le secteur de l'immobilier. Tonye est aussi le cofondateur de MePoint Business Services, une société spécialisée dans les services de conseil aux entreprises, qui met à profit sa connaissance approfondie du marché de Dubaï et du Moyen-Orient.
Samira Njoya
NB : Contrairement aux déclarations faites par Tonye Anyanwu sur son compte Instagram, le ministre coordonnateur de la cellule stratégique d’orientation et de suivi des grands travaux et des investissements stratégiques de la Présidence de la République de Centrafrique, Pascal Bida Koyagbele, précise que ce dernier a plutôt offert ses services en tant que consultant en solutions cryptos à ladite cellule.
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Le gouvernement capverdien ambitionne développer l’économie numérique du pays. Plusieurs projets ont été financés par l’Etat dans le cadre de « l'Agenda de transformation numérique du Cap-Vert » qui accorde une place de choix à l'économie numérique.
La Croix-Rouge capverdienne (CVCV) va numériser ses jeux sociaux, notamment la loterie, le loto et le joker pour récolter de l'argent pour ses projets humanitaires. Le projet de modernisation et de transformation numérique des jeux sociaux a été présenté par l’organisation au gouvernement le mardi 11 octobre, à Praia.
Selon le président de la Croix-Rouge capverdienne, Arlindo Carvalho (photo, à gauche), ledit projet est le résultat d'un plan stratégique qui donne une impulsion aux nouvelles technologies dans l'approche des questions humanitaires. « Il y a beaucoup de nouveautés, comme l'introduction de nouvelles technologies dans le fonctionnement des jeux, la création d'une plateforme numérique avec une composante de terminaux modernes, avec un support physique, mais aussi connectés à un réseau », a-t-il déclaré.
Le projet va permettre selon la Croix-Rouge capverdienne de changer la donne en ce qui concerne la logistique. Il mettra fin au transport des bulletins de jeu au niveau national et donnera la possibilité aux joueurs de parier, peu importe où ils se trouvent. « Les paris seront beaucoup plus faciles avec des ressources provenant de téléphones mobiles, tablettes, ordinateurs, entre autres », a ajouté Arlindo Carvalho.
Cette initiative innovante au Cap-Vert permettra à l’organisation de mobiliser plus de ressources pour des projets sociaux et humanitaires dans le pays. La CVCV envisage aussi de lancer la plateforme numérique de jeux au niveau du continent africain. L’organisation internationale prévoit, à l'avenir, de coopérer avec des plateformes mondiales de jeux.
Le projet, qui sera mis œuvre d'ici le premier trimestre 2023, s’inscrit dans l'ambition du gouvernement de transformer le Cap-Vert en hub numérique. Selon Pedro Lopes (photo, à droite), secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, l'investissement de l'Etat dans les projets numériques comme celui-ci vise à stimuler la croissance économique, élargir les opportunités, diversifier l'économie et améliorer la fourniture de services de qualité dans le secteur de l'économie numérique.
Samira Njoya
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Le Nigeria poursuit sa marche vers la numérisation de ses procédures administratives. Le gouvernement fédéral a annoncé de nouvelles mesures visant à faciliter la procédure de délivrance de passeport.
La République fédérale du Nigeria va achever la numérisation complète du processus d’établissement de son passeport d'ici décembre. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l'Intérieur, Rauf Aregbesola, lors d'un entretien avec la News Agency of Nigeria (NAN) à Abuja.
« Actuellement, nous avons encore quelques parties manuelles, car les dossiers sont encore ouverts manuellement.D'ici décembre, en particulier dans les centres de traitement des passeports les plus actifs, il n'y aura plus aucun segment manuel du traitement des passeports, chaque partie sera numérisée », a-t-il déclaré.
La décision de numériser les procédures intervient suite à de nombreuses plaintes déposées par des Nigérians au sujet des retards incessants dans l'acquisition de passeports à l'intérieur et à l'extérieur du pays. D’autres problèmes comme la corruption impliquée dans les demandes de passeport sont aussi à l’origine de cette décision du gouvernement fédéral. Selon une enquête réalisée en 2021 par SBM Intelligence, le passeport est la pièce d'identité gouvernementale la moins détenue au Nigeria car trop stressant à obtenir. Moins d'un dixième des 6 954 répondants avaient un passeport.
La nouvelle procédure permettra de réduire le temps d'obtention du passeport mais aussi les fils d'attentes dans les centres prévus à cet effet. « Je recommande, à moins qu'il n'y ait une urgence, de commencer le processus six mois avant l'expiration ou le renouvellement ou l'obtention d'un nouveau passeport », a ajouté le ministre.
Le nouveau passeport numérisé, comportera une page de données en polycarbonate et 25 dispositifs de sécurité supplémentaires. Il garantira l'élimination de l'usurpation d'identité, et réduira considérablement toutes les formes d'ingérence humaine et de corruption.
Selon le ministre, ce projet est l'une des priorités de l'administration du président Muhammadu Buhari. Il s’inscrit dans le cadre de la politique et de la stratégie nationale de l’économie numérique (NDEPS) pour un Nigeria numérique.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays africains, la Guinée a entamé la numérisation de ses documents administratifs. A travers ce nouveau projet, l’Etat entend améliorer le système d’état civil dans le but d’obtenir des statistiques qui faciliteront la planification et le développement durable au pays.
Le gouvernement de la Guinée a entamé, le mercredi 5 octobre dernier, la numérisation des documents d’état civil dans le pays. Dix communes se sont inscrites à cet effet à la phase pilote de ce projet de numérisation des actes de naissance, de mariage et de décès.
Réunis les 6 et 7 octobre 2022 à Coyah, les cadres des communes, les acteurs du système judiciaire, de la santé et des affaires religieuses ont échangé sur le processus de transformation numérique des actes d’état civil par le biais d’une application.
« Cet atelier se tient à un moment où nous sommes en train de finaliser le premier module qui consiste à numériser l’ensemble des actes existants notamment l’acte de naissance, de mariage et de décès dans les communes, ensuite constituer un fichier d’état civil à travers les actes existants et se projeter dans l’avenir pour l’enregistrement direct et automatique, informatiser des faits d’état civil. C’est l’objet qui nous réunit pour revoir ensemble avant la remise officielle dans les jours à venir de ce premier module de l’application », a déclaré Djenabou Touré la coordinatrice de la réforme et de la modernisation de l’état civil.
La Guinée rencontre beaucoup de problèmes de conservation des documents d’état civil. Des actes de vandalismes et des incendies ont causé autrefois la perte des archives de l’état civil. D’importants jalons ont été posés pour résoudre ces problèmes tels que la mise en place d’une Stratégie nationale de la réforme et de la modernisation de l’état civil 2018-2022 avec l’appui de l’Union européenne (UE). Jusqu’ici, les défis demeurent importants.
Le projet pilote consistera donc à la création d’une application qui numérisera les différents actes afin d’obtenir des documents fiables et sécurisés par un QR Code et des codes barres entre autres. Les documents seront classés dans un répertoire central dans lequel vont se trouver tous les actes sous forme de mensualité. « On a prévu aussi de migrer tous les jugements supplétifs qui se trouvent dans les tribunaux et qui n’ont jamais été transcrits par les communes. Là aussi ils vont passer en action et ce sera la même chose pour les services de santé », a expliqué Michel Luypaert, chef d’équipe de DXC la société gestionnaire de l'application.
Le projet de numérisation de l'état civil qui a démarré en avril 2021 est financé par l’Union européenne dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence. Il est mis en œuvre par l’Agence belge de développement (ENABEL) et s’étendra jusqu’à mars 2024. Le projet prévoit intervenir dans dix communes pilotes des régions de Conakry, Kindia, Mamou ainsi que les consulats de la Guinée à Paris et à Bruxelles.
Samira Njoya
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La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nécessité de se tourner vers le digital pour promouvoir le tourisme en Afrique. Cependant, les acteurs du secteur n'ont pas toujours accès au financement pour lancer leur activité.
Purple Elephant Ventures (PEV), le studio de capital-risque spécialisé dans le tourisme, vient de lever un million de dollars de fonds de pré-amorçage. Ces nouveaux capitaux serviront à créer de nouvelles start-up qui utilisent la technologie pour moderniser le secteur du tourisme.
Selon le PDG Ben Peterson, il existe très peu de start-up dans le secteur du tourisme en Afrique et ces dernières ne sont pas financées pour la plupart. « Cela m'a semblé étrange, alors j'ai commencé à chercher pourquoi c'était le cas et, au bout du compte, je suis arrivé à la conclusion qu'il s'agit d'une industrie massive avec des marges réelles, mais que son mode de fonctionnement est complètement bloqué dans les années 1970. La plupart des organisations touristiques sont à peine présentes en ligne », a-t-il déclaré.
A en croire les données de World Travel and Tourism Council (WTTC), le secteur du tourisme africain devrait connaître une croissance de 6,8 %, soit le double du taux de l'économie globale du continent, pour atteindre 279 milliards de dollars. Ainsi, 32,9 millions d’emplois seront créés, grâce à l’industrie du tourisme et du voyage, de 2019 à 2029.
Cofondée par Ben Peterson, Mikul Shah et Jan van der Does de Willebois au début de 2020, Purple Elephant Ventures a pour mission de conduire l'industrie du tourisme en Afrique vers un avenir plus vert. L’entreprise a déjà lancé deux start-up, Nomad Africa, une entreprise qui informe le marché du tourisme intérieur de l'Afrique sur les expériences de voyage durables et locales, et Elephant Bookings, une entreprise SaaS (software-as-a-service) qui aide les prestataires hôteliers africains à devenir plus efficaces en se connectant en ligne. L'entreprise prévoit de créer environ quatre start-up par an.
Le tour de table a vu la participation de grands investisseurs comme Klister Credit Corp, une société d'investissement canadienne, The Untours Foundation participants, ainsi qu'un certain nombre d'investisseurs providentiels.
Samira Njoya
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