L’application mobile « Service Public CI + » a été lancée le mardi 8 février. A travers elle, « l’usager a accès à toutes les informations sur les procédures administratives, telles que les documents à fournir, le coût, le délai de délivrance d’un document administratif. Il a également la possibilité de s’informer sur l’actualité administrative ou encore de consulter les services en ligne, l’annuaire téléphonique des services publics ainsi que leurs géolocalisations et de bénéficier de numéros SOS en cas d’urgence », explique le gouvernement. L’application est disponible sur Play Store et App Store.

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Depuis plusieurs années, le Ghana a fait de l’introduction de la technologie dans les services publics une priorité pour améliorer la gouvernance. Un nouveau succès vient d’être enregistré dans ce sens.

Le gouvernement ghanéen a lancé une carte de voyage électronique destinée aux fonctionnaires et aux représentants du gouvernement pour les voyages officiels locaux et à l'étranger. Elle permettra de mieux contrôler leurs dépenses lors de ces déplacements professionnels. Mahamudu Bawumia, vice-président de la République, a présenté le nouvel outil, vendredi 4 février, au dernier jour de la conférence annuelle du département du contrôleur et comptable général (CAGD) qui s’est tenue à Cape Coast.

Il a déclaré que « depuis l'indépendance, les agents publics reçoivent de l'argent lorsqu'ils voyagent. Ce système présente de nombreux problèmes associés, notamment les risques de transport d'espèces, la fraude dans le décaissement des avances, l'utilisation croissante des canaux de paiement sans numéraire dans de nombreuses juridictions, une surveillance et des contrôles inefficaces, etc. ».

Le vice-président de la République a estimé que la carte de voyage électronique devrait offrir plusieurs avantages, notamment « l'élimination du risque de transporter de l'argent liquide ; le retrait en temps opportun des avances ; l’amélioration du suivi et des contrôles des allocations budgétaires pour les voyages officiels afin d'éviter les dépenses excessives ».

La carte de voyage électronique, développée en collaboration avec Fidelity Bank, s’inscrit dans le cadre des investissements engagés depuis 2006 par le gouvernement pour faire des technologies de l’information et de la communication un moteur de la bonne gouvernance et du développement. Elle s’ajoute aux nombreuses autres réalisations déjà à l’actif de l’Etat pour bâtir un gouvernement « cashless », notamment la numérisation du paiement des impôts.

Mahamudu Bawumia a affirmé que « l’ère de l'argent en espèce pour les voyages dans le secteur public sera bientôt révolue, apportant plus de transparence et de responsabilité dans l'utilisation des fonds publics ».

Adoni Conrad Quenum 

Lire aussi : Ghana : Jumia signe un partenariat avec le fournisseur local de casiers intelligents LocQar

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Dans le rapport bisannuel publié en juillet 2020 par l’Organisation des Nations unies sur le gouvernement en ligne (e-gouvernement) dans le monde, l’Afrique est la région où un plus grand nombre de pays ont enregistré une amélioration de leur niveau de préparation à la gouvernance électronique. Bien que le continent ait encore un long chemin à parcourir pour se hisser au niveau des leaders mondiaux, c’est tout de même le signe d’une prise de conscience progressive par les dirigeants africains du potentiel offert par la dématérialisation des services publics.

Le gouvernement en ligne peut être appréhendé comme la mise à contribution des technologies de l’information et de la communication pour offrir aux administrés, citoyens comme entreprises, des services publics de manière plus efficace. Alors que la numérisation facilite de plus en plus le fonctionnement d’un grand nombre de secteurs économiques, l’Etat ne peut en effet plus rester en marge de cette évolution et a dû s’adapter plus ou moins rapidement à cette réalité. Loin du fantasme de « Big Brother » popularisé par Hollywood et les livres de science-fiction, la technologie utilisée correctement par le pouvoir public permet avant tout de faciliter la vie du citoyen, mais améliore aussi la gestion publique. On peut, entre autres, citer la lutte contre la corruption facilitée par l’absence de contact direct entre l’agent de l’Etat et le citoyen, la rapidité dans le traitement des demandes des administrés grâce à l’automatisation de certaines tâches, ainsi qu’une meilleure collecte des recettes publiques grâce à la transparence offerte par un système informatisé sécurisé.

Etat des lieux de l’e-Gov en Afrique

Comme le montre le dernier rapport du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, le déploiement de l’e-Gov est bien plus avancé sur tous les autres continents qu’en Afrique. L’Europe est ainsi la première région dans le classement E-Government Development Index (EGDI), avec 33 pays occupant le niveau le plus élevé de l’indice, contre 15 en Asie, 2 en Océanie et aucun en Afrique.

« Les classements en matière d'administration électronique ont tendance à être corrélés au niveau de revenu d'un pays », avance Liu Zhenmin, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des affaires économiques et sociales, pour expliquer ces différences importantes.

Le classement se base non seulement sur l’étendue et la qualité des services en ligne, mais aussi sur l'état de l’infrastructure et les capacités humaines existantes, deux derniers points où les Etats africains ont longtemps péché par le manque d’investissements. Cependant, les avancées enregistrées ces dernières années montrent une réelle volonté d’amélioration de la situation chez la plupart des gouvernements. A titre d’illustration, seuls 5 pays africains ont obtenu la note « élevé » en matière de préparation à la gouvernance électronique dans le classement de l’ONU en 2016. Quatre ans plus tard, ils étaient désormais 14, soit pratiquement le triple. La progression des pays de la région est encore plus visible quand on observe les pays appartenant au niveau le plus bas du classement. 26 pays africains s’y trouvaient en 2016, contre seulement 7 en 2020. Le premier pays du continent, l’île Maurice, est aussi passé de la 66e à la 63e place mondiale, suivi des Seychelles (83e à 76e). Ces améliorations au niveau des Etats africains, loin de se résumer à des cases à cocher dans des enquêtes ou des rapports, ont un impact positif direct sur la vie des citoyens qui mérite qu’on s’y attarde.

La success-story béninoise

Au Bénin par exemple, les avancées enregistrées en matière de dématérialisation des services publics sont beaucoup plus importantes que ce que pourrait laisser penser la progression de seulement deux places au classement de l’EGDI entre 2016 et 2020. Depuis l’arrivée au pouvoir du président Patrice Talon en 2016, des dizaines de services publics se font désormais en ligne, en ce qui concerne aussi bien le citoyen que les entreprises. Par exemple, avant la dématérialisation du casier judiciaire, l’obtention de ce document indispensable pour plusieurs procédures administratives devait se faire par le citoyen lui-même (ou une personne ayant obtenu de lui une procuration) exclusivement dans sa commune de naissance. Pour un Béninois vivant hors de sa commune d’origine, il fallait préparer un voyage et un court séjour dans ladite commune pour avoir la pièce, à défaut d’avoir un proche à qui donner procuration.

Ce service, ainsi que beaucoup d’autres comme le certificat de nationalité, le permis de construire, la carte d’identité biométrique, se fait déjà en ligne. Témoin du succès de l’initiative, le gouvernement affirme avoir délivré 100 000 casiers judiciaires en ligne de juillet 2020 à août 2021, dont 80 % en moins de 72 heures, pour près de 200 millions FCFA de recettes collectées (350 000 $). La situation n’est pas tellement différente du côté des entreprises où le Bénin est considéré comme « l’endroit le plus rapide au monde pour démarrer une entreprise sur un téléphone mobile », d’après la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Grâce à une plateforme en ligne, la création d’une société ne prend en effet que quelques heures. Si le petit pays ouest-africain n’est ni le premier ni le seul du continent où la création d’entreprises se fait en ligne, cette performance montre néanmoins que « les ressources financières ne sont pas le seul facteur critique pour faire progresser l'administration numérique ». Rappelons que c’est en s’inspirant de l’Estonie, un autre petit Etat (européen) devenu l’un des leaders mondiaux en matière de gouvernement numérique, que le Bénin poursuit la numérisation de son administration.

« La volonté politique, le leadership stratégique et l'engagement d'un pays à faire progresser les services numériques peuvent améliorer son classement comparatif », assure donc M. Zhenmin.

Opportunités et défis

En dehors des avantages déjà cités plus haut, la dématérialisation des services publics représente en elle-même une opportunité d’affaires pour les start-up. Sur un continent où la maîtrise des outils numériques n’est pas encore une réalité pour des millions de citoyens, des entrepreneurs se lancent déjà dans des services de soutien aux démarches administratives en ligne. Contre un prix forfaitaire, ils se proposent de livrer le document demandé par le citoyen en effectuant la procédure à sa place. Un service peu développé pour le moment, mais qui devrait connaître une progression au fur et à mesure de la dématérialisation définitive de certains services publics. La pandémie de Covid-19 a d’ailleurs offert un terreau fertile à ces jeunes pousses puisque les gouvernements ont rendu obligatoire l’utilisation de plateformes en ligne pour certains services publics. Ces plateformes représentent d’ailleurs une autre opportunité pour des start-up locales de se positionner, comme fournisseur d’agrégateurs de paiement ou développeurs de nouvelles solutions numériques toujours plus innovantes. L’écosystème tech des pays africains n’en sortirait que grandi.

Si les écueils habituels liés à la transformation numérique en Afrique sont bien connus, à savoir notamment le manque d’infrastructures (entraînant une faible couverture Internet) et un coût élevé de la data, d’autres contraintes sont à surmonter par les Etats qui se lancent dans la dématérialisation des services publics. Les défis de sécurité inhérents à tout système informatique sont l’une de ces contraintes, surtout en ce qui concerne les données personnelles des citoyens transitant par ces plateformes gouvernementales. Données qui, dans les pays beaucoup plus avancés en la matière, font déjà régulièrement l’objet d’attaques de pirates. De plus, l'usurpation d’identité pourrait être facilitée par la simplicité liée au processus d’obtention de certains documents administratifs. Un cadre réglementaire pour punir ces dérives est donc indispensable, de même que des mesures de prévention adaptées. 

Emiliano Tossou

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Les Béninois, détenteurs de compteur d’électricité post-payé de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE), peuvent désormais régler leurs factures en ligne, à n’importe quelle heure, depuis un endroit doté d’une connexion Internet. Le nouveau service a été officiellement présenté au public le mercredi 26 janvier au Bénin Royal Hôtel de Cotonou par la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou, et Dona Jean-Claude Houssou, le ministre de l’Energie. Pour payer, il faut se rendre à l’adresse www.sbee.bj.

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La Tunisie figure dans le top 5 des nations africaines les mieux préparées en matière de gouvernance électronique, la base de données interactive UNeGovKB des Nations unies. Cependant des faiblesses demeurent. Idaraty veut y répondre.

A travers son site Internet Idaraty.tn, Ahmed Zoghlami est aujourd’hui une référence en matière d’orientation administrative en Tunisie. Il fournit aux usagers une aide pour plus de 1 800 procédures dans près de 3 500 administrations publiques. Sa plateforme lui a été inspirée en 2020 alors que la pandémie gagne en intensité à travers le monde. Des mesures sanitaires restrictives sont prises et les voyageurs venant en Tunisie peinent à trouver la bonne information malgré les mesures prises par le gouvernement. En août, Idaraty.tn est lancée.

« Nous avons résumé les papiers nécessaires à présenter à l’aéroport sur le portail. Chose, que l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes n’a pas réussi à communiquer convenablement… Les informations précises qu’on fournissait sur le portail ont intéressé 10 000 internautes. Un score record, qui nous a révélé qu’on devrait développer cette piste, très utile pour les utilisateurs », relate Ahmed Zoghlami.

Détenteur d’une licence fondamentale en science de l’informatique de l’université de Carthage depuis 2013, le jeune Tunisien lance Idaraty fort d’une dizaine d’années d’expérience professionnelle acquise dans la communication, la gestion de contenu, les technologies numériques. Le service à valeur ajoutée qu’il offre contribue à accéder à la bonne information depuis le confort de chez soi et à passer moins de temps dans les bureaux de l'administration publique lorsque l’on vient introduire sa demande de service.

Quelques mois après son lancement, Idaraty.tn a suscité un grand intérêt des populations qui l’ont adopté rapidement. Aujourd’hui, près de 350 000 visiteurs ont déjà été accompagnés par le portail, qui traduit même les différentes démarches administratives proposées dans les dialectes locaux. Pour Ahmed Zoghlami, « il s’agit de faciliter aussi le numérique pour la population, et de contribuer à la transformation digitale dans le pays ».

Outre les procédures administratives, Idaraty.tn permet également de se renseigner sur plusieurs autres services comme le dépistage du coronavirus ou encore les mesures sanitaires spéciales Covid-19 pour le retour des Tunisiens résidant à l’étranger. Elle intègre également un calendrier pour différents évènements fiscaux et sociaux qui touchent les personnes physiques et morales comme les dates de paiement des vignettes fiscales et de déclaration d'impôt pour les personnes physiques et morales, les fêtes religieuses, les jours fériés, etc. 

Aïsha Moyouzame

 

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Pendant longtemps, le système informatique SYDONIA a été au cœur du travail de la douane guinéenne. Aujourd’hui, l’adoption de solutions supplémentaires est en cours pour accroître davantage l’efficacité de cette administration.

La douane guinéenne a prévu d’accélérer sa transformation numérique au cours de cette année pour plus d’efficacité et une amélioration de ses performances financières. Le directeur général de cette administration, le colonel Moussa Camara (photo), l’a révélé mercredi 26 janvier lors de la cérémonie organisée pour la célébration de la journée internationale des douanes.

Il a affirmé à cette occasion que la douane va poursuivre « la dématérialisation de la procédure de dédouanement dans tous ses bureaux à travers le pays, étendre le paiement des droits et taxes en ligne et d’autres modes de paiement, étendre les possibilités d’accès aux systèmes informatiques douaniers, notamment à travers les téléphones portables, poursuivre et finaliser le déploiement de la plate-forme électronique de gestion de commerce extérieur en collaboration avec le Guichet, poursuivre l’interconnexion avec le système informatique des entités publiques et privées », selon des propos rapportés par Guinée Matin.

La douane guinéenne a entamé sa mue technologique depuis 2011. En 2015, elle a modernisé son système douanier automatisé en passant du SYDONIA++ vers SYDONIA WORLD. Pour faciliter les transactions commerciales avec les autres pays de la sous-région Afrique de l’Ouest, qui ont eux aussi engagé la modernisation de leur administration douanière, l’investissement dans des outils numériques plus avancés s’est poursuivi de manière soutenue.

Présent à la célébration organisée par la douane, Moussa Cissé, le ministre guinéen du Budget, a déclaré que l’objectif de recettes pour l’année 2022, assigné aux douanes pour la refondation de l’État, est de 12 975,746 milliards de francs guinéens (1,44 milliard $) dans le cadre du budget prévisionnel.

Adoni Conrad Quenum

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Au cours de la dernière décennie, le gouvernement marocain s’est engagé dans la transformation numérique du pays. Mais les retombées enregistrées pendant la crise de Covid-19 ont été jugées insatisfaisantes.

 

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Maroc a émis des recommandations la semaine dernière pour une transformation numérique responsable et inclusive dans le pays. Lors d’un atelier organisé, mercredi 19 janvier, l’institution constitutionnelle indépendante, mise en place le 21 février 2011 par le roi Mohammed VI, a affirmé que le respect de ces recommandations contribuera à résorber la fracture numérique patente que la crise de la Covid-19 n’a fait qu’exacerber.

Selon le CESE, bien que le Maroc a mis en œuvre des stratégies et programmes forts, notamment « Maroc Digital 2020 », et qu’il se soit également doté d’instances spécialisées dont l’Agence du développement du digital (ADD) et la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), plusieurs faiblesses et fragilités ne contribuent pas à assurer les prérequis d’une transformation digitale aboutie.

Parmi celles-ci figurent le « retard important accusé dans la mise en œuvre de politiques antérieures de transformation digitale au niveau de plusieurs secteurs tels que l’administration, la santé, l’éducation et l’industrie ; une faible couverture géographique en infrastructures Internet haut débit et très haut débit ; le caractère parcellaire et parfois inadapté du cadre législatif et réglementaire, notamment en matière de télétravail », indique le CESE.

L’avis du Conseil économique, social et environnemental intervient un mois après la visite que Jesko S. Hentschel, directeur du département Maghreb et Malte de la Banque mondiale, a effectué au Maroc pour l’examen des voies et des perspectives de coopération en matière de transformation numérique avec la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour.

Le CESE insiste sur une transformation numérique responsable et inclusive au regard de son impact sur « l’amélioration de la qualité des interactions entre citoyens et administrations, l’augmentation de la productivité et de la compétitivité de l’économie », la réduction des inégalités sociales et spatiales. 

Muriel Edjo

Les recommandations du CESE

1- Donner la priorité au digital comme moyen par défaut de la mise en œuvre des lois, réglementations et services publics et promouvoir de nouvelles applications ou nouveaux systèmes à fort impact sur le parcours des usagers (citoyens et entreprises).

2- Se doter d’un cadre réglementaire complet et adapté en matière de digitalisation, notamment en ce qui concerne le télétravail et la protection des données.

3- Améliorer la cybersécurité et la souveraineté numérique pour favoriser une transformation digitale responsable, basée sur une meilleure résilience des infrastructures, une confiance numérique renforcée, la protection des données à caractère personnel en plus de la généralisation de la signature électronique.

4- Développer des data centers souverains nationaux et régionaux, en s’appuyant sur des partenariats public-privé (PPP) pour permettre à l’Etat et aux entreprises marocaines d’héberger leurs actifs stratégiques (données et applications).

5- Œuvrer pour l’émergence d’un « écosystème » digital marocain en utilisant le levier de la commande publique et des mécanismes de financement innovants pour les acteurs du secteur, et faire bénéficier les entreprises qui investissent dans leur digitalisation d’incitations financières telles que le suramortissement et la garantie de financement par l’Etat.

6- Accélérer le déploiement du paiement mobile avec l’interopérabilité à l’échelle nationale pour rattraper le retard accusé en matière d’inclusion financière et diminuer l’usage du numéraire.

7- Intégrer les systèmes académique, économique et industriel dans la R&D en matière de transformation digitale, afin de créer des « écosystèmes » favorables au développement de startups et favoriser l’émergence d’une véritable industrie du digital.

8- Eriger l’intelligence artificielle (IA) en priorité nationale dans le chantier de la transformation digitale eu égard à son potentiel d’optimisation des coûts de production et aux réponses qu’elle apporterait aux besoins différenciés des citoyens.

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Un nouveau plan quinquennal de transformation du Bénin a été présenté le 6 janvier aux membres du gouvernement. Il place le numérique au cœur de nombreux changements, notamment dans le secteur de l’éducation.

Le gouvernement béninois accélère la numérisation du secteur de l’éducation. Il a défini, à cet effet, le cadre technique indispensable au succès de ce projet le vendredi 21 janvier, au cours d’un atelier organisé à Cotonou par la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou (photo). Y ont pris part Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire ; Eléonore Yayi Ladekan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; et Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle.

Selon Aurelie Adam Soulé Zoumarou, la rencontre a permis de définir « ensemble les fondamentaux du système d’information à mettre en place, ainsi que la gouvernance et la feuille de route du projet e-Education ». Elle a souligné que « conformément à la vision du gouvernement, le projet e-Education doit permettre d’optimiser l’apprentissage et une meilleure qualité de transmission du savoir en utilisant les outils numériques ».

Le projet e-Education est une sous-composante du Programme d’actions du gouvernement (PAG) 2021-2026, dans son cinquième axe stratégique : « promotion d’une éducation de qualité et de l’enseignement, de la formation technique et professionnelle ». Le gouvernement accélère sa mise en œuvre au regard des défis rencontrés par le secteur de l’éducation pendant la pandémie de coronavirus.

Une fois mis en œuvre, e-Education contribuera concrètement à améliorer la gouvernance et la gestion des systèmes éducatifs ; mettre en place de nouvelles pratiques d’enseignement et d’apprentissage ; améliorer le suivi et l’évolution des apprenants ; fiabiliser les certificats et diplômes ; renforcer les capacités et compétences des enseignants ; améliorer la recherche. 

Adoni Conrad Quenum

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Le nouveau défi qu’elle doit relever contribuera à une nette amélioration du cadre de collaboration entre les tribunaux, avocats, auxiliaires de justice. Une tâche qu'elle prend très à coeur.

En décembre 2021, le gouvernement marocain a nommé Samia Chakri (photo) au poste de directrice des études, de la coopération et de la modernisation au sein du ministère de la Justice. Du haut de sa vingtaine d’années d’expérience en management, conduite du changement, alignement stratégique des systèmes d’information et transformation digitale de l’administration, elle prend les commandes du chantier prioritaire qu’est la numérisation des services judiciaires.

Passionnée par l’informatique depuis toujours, c’est un rêve qui se réalise pour cette ingénieure analyste des systèmes d’information. « Durant des années, j’avais comme plan de carrière de travailler dans l’informatique. C’était une évidence, même si je n’ai pas tout de suite plongé dedans », confie-t-elle à Medias24.

Avant sa nouvelle fonction, Samia Chakri a contribué à la réforme digitale de l’administration en participant à l’élaboration de textes juridiques, dont le projet de loi sur l’administration numérique, ou encore la loi 61-16 relative à la création de l’Agence de développement du digital. Elle a supervisé la mise en œuvre de la stratégie Maroc numérique 2013, et a activement pris part aux propositions relatives à la transformation digitale de l’administration publique au Maroc. En 2020, elle a également participé à l’élaboration de plusieurs autres projets de numérisation du gouvernement.

Les défis qui l’attendent au sein du ministère marocain de la Justice sont nombreux. A peine nommée, elle travaille déjà sur divers projets, notamment la digitalisation des services juridiques au profit des usagers, des citoyens et des entreprises. Dans un premier temps, il s’agira de faciliter les démarches des citoyens dans les tribunaux. Il sera également question de permettre aux avocats et travailleurs des structures juridiques de numériser leurs activités. « La police, la gendarmerie, la douane, il faut les satisfaire. C’est pourquoi nous commençons progressivement en donnant la priorité aux usagers », précise-t-elle.

Avant d’être envoyée au ministère de la Justice, Samia Chakri a servi pendant treize ans au ministère de la Santé ; cinq ans au ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, puis deux ans environ au ministère des Finances.

Aïsha Moyouzame

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Au Ghana, le digital n'est pas un simple phénomène de mode, mais un outil sur lequel les autorités souhaitent s'appuyer pour la transformation sociale et la création de nouvelles opportunités économiques.

Dans le but d'installer un écosystème digitalisé au Ghana, un programme de 212 millions de dollars, dirigé par le gouvernement et soutenu par l'initiative pour l'économie numérique en Afrique de la Banque mondiale, est en cours d'exécution. Dénommé eTransform, il vise à fournir un accès universel aux technologies numériques, renforcer les capacités institutionnelles et à accélérer l'utilisation des services numériques dans le pays.

« Le projet eTransform soutient le programme d'entrepreneuriat numérique par le biais de trois centres technologiques : le Ghana Tech Lab, le Ghana Innovation Hub à Accra et le Kumasi Business Incubator à Kumasi. A ce jour, ils ont contribué à renforcer les compétences entrepreneuriales de plus de 11 000 jeunes. Au total, 49 start-up ont été créées et plus de 1 200 entreprises ont été soutenues grâce à l'accès à un espace de travail, au mentorat et à la formation. Ils aident également les individus et les équipes ayant des idées commerciales à passer du stade du concept à celui de l'entrée sur le marché », peut-on lire sur un compte rendu de l'évolution du projet, publié sur le site Internet de la Banque Mondiale.

Mais au-delà de l'appui au secteur privé, le gouvernement envisage de créer un écosystème favorable qui viendra absorber un processus en cours visant à digitaliser de nombreux services publics. Le projet eTransform Ghana soutient vingt ministères, départements et agences. Par exemple, le programme e-Justice est une initiative du ministère des Communications et de la Numérisation et des services judiciaires du Ghana. Ce programme utilise les technologies numériques pour transformer le système judiciaire ghanéen, en numérisant les dossiers et en appliquant des solutions en ligne pour améliorer la gestion des tribunaux et les systèmes administratifs et financiers dans les cours d'Accra, la capitale.

Le Ghana est un marché indiqué pour les services et activités associés à la digitalisation. Selon des statistiques de Hootsuite et We Are Social datant du 11 février 2021, le pays comptait en janvier de l'année dernière 31,4 millions d'habitants, dont 50,4 % étaient des internautes. A mesure que le digital s'impose comme une solution pour des activités commerciales et la gestion de la relation entre les populations et l'administration, il y a aussi derrière une progression de la demande en termes de divers services technologiques comme les équipements, les réseaux et des capacités de couverture en matière de télécommunications.

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