Le Nigeria ambitionne de numériser l’ensemble des services administratifs et favoriser l’accès à Internet dans tout le pays. Pour y arriver le gouvernement noue des relations avec d’autres pays qui partagent les mêmes objectifs à l’instar du Vietnam.
Le vice-président du Nigeria Yemi Osinbajo (photo, à gauche) vient d’effectuer une visite de travail en République socialiste du Vietnam. L’homme politique a été reçu le lundi 5 décembre par son homologue vietnamienne, Madame Võ Thị Ánh Xuân (photo, à droite), au palais présidentiel de Hanoï.
Les deux pays ont signé par la même occasion un accord de coopération en matière de défense et ont exprimé leur détermination à approfondir leurs relations bilatérales de longue date, en travaillant ensemble, dans les domaines de l'économie numérique, des télécommunications, entre autres.
There are vast opportunities for cooperation and collaboration between Nigeria and Vietnam especially in the Digital Economy space. We have a growing telecoms market, possibly one of the deepest penetrations of telecoms in the developing world. pic.twitter.com/aZ5jGh5NcA
— Prof Yemi Osinbajo (@ProfOsinbajo) December 5, 2022
Selon Yemi Osinbajo, « il existe de vastes possibilités de coopération et de collaboration, notamment dans le domaine de l'économie numérique et des télécommunications. Nous sommes impatients d'accélérer le processus, en veillant à ce que ces accords soient signés, car ils sont essentiels aux collaborations que nous verrons entre nos pays dans les années à venir », a-t-il déclaré.
La nécessité d'une meilleure collaboration entre le Nigeria et le Vietnam était au centre des discussions de la rencontre de ce lundi. Les deux pays possèdent chacun un grand potentiel en matière d’économie numérique et de télécommunication dans leur continent respectif. Dans son rapport « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government », le département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA) indique que le Vietnam occupe le 86e rang sur 193 pays avec un indice d’e-gouvernement élevé. Le Nigeria quant à lui occupe la 140e place mondiale avec un indice d’e-gouvernement moyen.
La collaboration bilatérale entre les deux pays permettra donc au Nigeria de bénéficier de l’expérience poussée du Vietnam dans la numérisation des services, le déploiement des services de télécommunications, pour permettre à toute la population du pays de bénéficier des services administratifs en cours de numérisation.
« Près de 120 millions de nos concitoyens ont mis en service des équipements ou des appareils de télécommunications. De plus, la connectivité à large bande s'est considérablement améliorée. Nous espérons que d'ici 2025, nous aurons une connectivité à large bande pour l'ensemble de nos plus de 200 millions d'habitants », a ajouté le vice-président.
Samira Njoya
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Selon Interpol, l’Afrique a enregistré une hausse soutenue des cyberattaques en 2020, notamment une augmentation de 238 % de celles ciblant les plateformes bancaires en ligne. Alors que l’usage d’Internet s’intensifie, la cybersécurité devient un secteur stratégique.
Au cours des dix dernières années, l’investissement de l’Afrique dans l’Internet à haut débit et la transformation numérique a progressivement augmenté au regard du besoin qui s’est développé. Aujourd’hui, cet investissement a contribué à la croissance du taux de pénétration d’Internet, de 9% en 2012 à plus de 30% en 2022, et à l’atteinte par 48 pays du continent d’un indice de développement de l’e-gouvernement fort et moyen. Mais cette adoption du numérique n’est pas sans risques. Bien qu’elle ait mûri de nombreuses opportunités dans la santé, l’éducation, le commerce, le divertissement, elle a également accentué les risques liés à la cybercriminalité.
Dans son rapport « The downsides of digital revolution: Confronting Africa’s evolving cyber threats », Global Initiative Against Transnational Organized Crime indique que l’Afrique est actuellement sous la menace de quatre grandes catégories de dangers que favorise le développement d’un numérique mal maîtrisé. Elles sont susceptibles d'avoir un effet croissant sur les conflits, la paix et la sécurité en Afrique si le virage numérique n’est pas négocié convenablement.
Il s’agit du crime organisé qui s’appuie de plus en plus sur le numérique pour améliorer ses activités, les diversifier ; le sabotage des infrastructures critiques qui comprend les tentatives d'affaiblir ou de détruire les infrastructures, le matériel ou les systèmes nationaux, gouvernementaux ou militaires, de pénétrer le secteur financier, le secteur de l'énergie à travers l'Afrique ; le cyberespionnage et les tentatives de pénétration de système pour extraire des informations sensibles ; l'innovation dans les conflits armés ou l'utilisation de la technologie numérique pour faciliter la violence organisée, comme la prolifération de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux pour susciter un mouvement de foule ou le déploiement de véhicules aériens sans pilote.
Ces menaces cybercriminelles bénéficient jusqu’à présent d’un terreau fertile dû à la faible protection du cyberespace africain. Seuls 18 des 54 pays d'Afrique ont élaboré des stratégies nationales de cybersécurité, qui sont nécessaires pour définir l'ampleur et la portée des défis liés à la cybersécurité d'un pays, attribuer des responsabilités à l'échelle du gouvernement pour la surveillance et la réponse aux menaces, et un soutien externe direct.
22 pays africains disposent d'équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT) — des groupes d'intervenants et d'experts clés qui suivent les menaces majeures et aident les pays à se remettre d'incidents de sécurité importants. Seuls 15 pays africains ont ratifié la Convention de Budapest sur la cybercriminalité ou la Convention de l'Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données qui renforcent la coopération internationale en matière de cybercriminalité.
Etat d’adoption de cyberstratégie et de CIRT en Afrique. (Source : UIT)
Parmi les recommandations énumérées par Global Initiative Against Transnational Organized Crime, pour déjouer les pièges du monde numérique, figure entre autres une plus grande sensibilisation des acteurs publics et privés aux question de sécurité numérique, le développement d’une main-d’œuvre qualifiée, l'amélioration du cadre réglementaire et technique, davantage de coopération au plan international et régional. Dans le cas contraire, l’Afrique pourrait rater les 180 milliards $ que l’économie numérique a le potentiel de générer pour le produit intérieur brut d’ici 2030 d’après Google et la Société financière internationale (SFI).
Muriel Edjo
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L’Algérie poursuit sa marche vers la transformation numérique des services. Tous les secteurs sont concernés, y compris le secteur du commerce. Désormais les entreprises devront se doter de la technologie du code-barres, pour commercialiser les produits à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Le secteur du commerce en Algérie connaîtra d’importantes réformes dans les prochains mois. L’une d’entre elles est l’apposition obligatoire du code-barres sur tous les produits fabriqués localement, importés ou destinés à l’exportation.
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig (photo), l’a annoncé le samedi 3 décembre lors de la journée d'information sur le code-barres, organisée à l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur à Alger.
Soulignant l’importance de cette nouvelle réforme, le ministre Kamel Rezig a déclaré que le code-barres a pour rôle de « faciliter le processus d’exportation des produits, en évitant la falsification ». Cette réforme fait suite à l’arrêté interministériel (Commerce et Industrie) du 16 février 2021 portant règlement technique fixant les conditions et les modalités applicables à l’apposition du code-barres sur les produits destinés à la consommation humaine.
En effet, c'est en août 2020 que le ministre avait annoncé l’élaboration prochaine d’un texte réglementaire relatif au « code-barres emballeur ». Il avait affirmé que durant les 5 prochaines années, « tous les produits algériens fabriqués localement, emballés et destinés à la consommation humaine seront codifiés une fois l’opération obligatoire ».
A ce jour, 11 410 entreprises opérant sur le marché national ont obtenu le code-barres, à leur demande, qui est ainsi apposé sur plus de 500 000 produits destinés à la consommation humaine. Les autres entreprises sont appelées à se mettre à jour car « une fois le délai dépassé, les produits ne possédants pas de code-barre, seront considérés comme illégaux et interdits à la commercialisation », a déclaré le ministre.
Signalons que le code-barre qui est une donnée numérique ou alphanumérique sous forme de barres et d’espaces joue plusieurs rôles. De façon générale, il permet d’identifier un article afin de connaître son origine, son emplacement et la quantité disponible. Il permet également d’assurer la gestion informatisée du stock pour avoir une meilleure gestion des stocks et des approvisionnements. Il permet aussi d’assurer une meilleure traçabilité du producteur au consommateur.
Samira Njoya
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Le gouvernement sénégalais veut faire émerger son écosystème TIC et réussir la transformation numérique du pays dans les prochaines années. Pour y parvenir, des outils sont mis à jour pour suivre l’évolution des projets et détecter les innovations technologiques.
L’Observatoire national du numérique (ONN) va se doter d’une plateforme actualisée en vue de favoriser l’éclosion des entreprises du savoir numérique et les aider à tirer leur épingle du jeu. Un atelier de présentation du projet s’est tenu le vendredi 2 décembre à Dakar, sous l’égide du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique.
Le projet d’une valeur de 3 millions de dollars sera conduit par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en partenariat avec Bureau régional de l’Unesco pour l'éducation en Afrique (BREDA), le Bureau régional de l’Unesco à Dakar, et l’antenne sénégalaise d’Internet Society (ISCO).
Selon le secrétaire général du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Isaac Cissokho, le secteur du numérique est en plein développement au Sénégal il est donc plus qu’important de « créer un environnement qui puisse entraîner de l’émulation entre les différents acteurs de l’écosystème ».
La future plateforme devra à cet effet permettre de mieux apprécier l’état d’utilisation des Technologies de l’information et de la Communication (TIC) ainsi que les principaux usages qu’en font les Sénégalais. Elle permettra également de mieux mesurer le niveau d’accès du citoyen sénégalais aux données numériques. Enfin, elle rendra disponible l’information numérique harmonisée et de haute qualité pour la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques sur le secteur des télécommunications/TIC.
En amont de la refonte de la plateforme, une étude sur les usages et services numériques commanditée par le PNUD sera réalisée dans l’ensemble du territoire. L’objectif est de « définir les différents usages et services numérique qui sont au Sénégal et dans la sous-région pour faire en sorte que ce secteur soit créateur de valeur ».
Samira Njoya
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Les institutions qui œuvrent dans l’humanitaire rencontrent généralement des problèmes quand elles travaillent dans les zones d’instabilité, d’insécurité et de difficultés logistiques. Avec l’aide des TIC, des solutions sont testées pour faciliter la gestion des projets à distance.
L’Angola vient de rejoindre l’initiative RASME (Remote Appraisal, Supervision, Monitoring and Evaluation), un outil qui optimise la collecte de données sur les projets conduits dans des zones reculées. La Banque africaine de développement (BAD) a procédé le jeudi 1er décembre au lancement de l’initiative en Angola, après une session de formation de trois jours à Luanda, la capitale.
RASME, qui est en effet une suite d’outils et un ensemble de processus de collecte de données numériques en temps réel, a été mis sur pied afin de permettre à la Banque, à ses clients et partenaires de développement de mieux préparer les projets, de rendre compte des progrès et d'évaluer l'impact de manière ouverte et transparente.
Selon Pietro Toigo, le directeur national du Groupe de la Banque africaine de développement pour l'Angola, « ce projet peut améliorer considérablement la collecte de données que nous utilisons pour évaluer l'efficacité de notre travail de développement ici en Angola. Il était important que nous lancions RASME en partenariat avec le gouvernement de la République d'Angola », a-t-il déclaré.
RASME est le fruit d’un partenariat entre le Département des technologies de l’information de la Banque africaine de développement (CHIS), l'initiative Geo-Enabling de la Banque mondiale pour le suivi et la supervision et la Fondation KoBoToolbox, une organisation non gouvernementale affiliée à la Harvard Humanitarian Initiative.
Grâce à RASME, le personnel de la BAD, notamment les chefs de projets et de secteurs, les responsables de programmes nationaux et régionaux, et les représentants du gouvernement pourront désormais compiler les informations liées aux projets issues directement du terrain, à l’aide d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable, de drones et de satellites. Les données peuvent être recueillies sous différents formats : texte, vidéo, graphiques et même réponses à des sondages.
A ce jour, RASME a été déployé dans quatorze pays d’Afrique, parmi lesquels le Gabon, le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Mozambique. Selon Dra Rossana Silva, chef du département de la Coopération économique internationale au ministère angolais des Finances, « garantir des rapports ouverts et transparents sur nos initiatives de développement est au cœur de notre mission. RASME est une amélioration importante de notre capacité à le faire »
Samira Njoya
Le gouvernement du Burkina Faso, en partenariat avec des organismes internationaux, a misé sur le numérique pour renforcer le système de santé du pays à travers une application innovante qui propose des services de santé sur mobile.
Mardi 29 novembre, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Kargougou, a lancé à Kombissiri la phase pilote des activités du Mhealth-Burkina, un logiciel de santé numérique destiné à améliorer la santé de la population par le numérique.
Le projet Mhealth-Burkina qui va démarrer ses activités dans deux districts sanitaires, dont celui de Boromo, vise à collecter et à transmettre à travers des téléphones portables des données de la prise en charge intégrée des maladies.
S’exprimant sur l’importance du projet, Robert Lucien Kargougou a déclaré que la santé communautaire constitue plus que jamais la priorité majeure du système de santé. « Nous avons des zones dans lesquelles les agents de santé ne peuvent pas arriver et ce sont des agents de santé à base communautaire qui assurent l’offre de soins. Donc il était important pour nous de digitaliser leurs activités à travers cet outil Mhealth-Burkina, qui permet de collecter toutes les activités que ces agents de santé à base communautaire réalisent au quotidien », a-t-il déclaré.
C’est en 2019 que le Burkina Faso, en partenariat avec l’Unicef et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a développé une application mobile de numérisation des données, baptisée « mHealth ». L’objectif est d’améliorer la prise en charge et le suivi des patients, ainsi que le contrôle des stocks de médicaments sur place.
L’application, qui fonctionne hors connexion, transfère par SMS les données collectées sur un serveur sécurisé, accessible aux équipes du centre de santé de la commune, au district sanitaire, à la direction régionale et au niveau central.
Selon le ministre, le lancement du logiciel dans ces communes marquera le début de l’opérationnalisation effective de la numérisation des activités des agents de santé à base communautaire. Une quinzaine de modules seront intégrés dans le logiciel de santé Mhealth-Burkina. Ce qui permettra aux agents de santé communautaire de faire remonter leurs données de façon instantanée.
D’ici à 2023, sept régions devraient disposer du système mHealth, soit environ 7 500 agents de santé. L’objectif à terme est de couvrir l’ensemble des villages, situés à plus de 5 kilomètres d’un établissement sanitaire.
Samira Njoya
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Ces dernières années, le secteur des start-up égyptiennes a véritablement prospéré. Pour avoir de meilleurs résultats, le gouvernement s’est engagé à soutenir cet écosystème, ce qui pousse les investisseurs à manifester un intérêt croissant pour ces entreprises.
L'Agence égyptienne de développement de l'industrie des technologies de l'information (ITIDA) a annoncé, vendredi 25 novembre, la signature d’une convention de partenariat avec 500 Global, l'une des sociétés de capital-risque les plus actives au monde. L'accord de trois ans va permettre à la société d’ouvrir un bureau en Egypte, son tout premier en Afrique, et de renforcer les capacités de 200 start-up ainsi que la création d'un fonds d'investissement pour soutenir les start-up en Egypte.
ICT Minister Witnesses Signing of MoU on Establishing ‘500 Global’ Office in Egypt, Running Giza Creativa Innovation Hubhttps://t.co/3de6RjA3EN#Innovation #Entrepreneurship pic.twitter.com/m2pAEuj5BF
— وزارة الاتصالات وتكنولوجيا المعلومات- مصر (@MCIT_News) November 27, 2022
« Nous sommes ravis de nous associer à ITIDA pour proposer les programmes de classe mondiale de 500 Global, qui ont produit huit de nos 49 licornes, ainsi qu'un programme d'éducation au risque adapté aux responsables des accélérateurs. En tant qu'investisseurs de longue date dans le pays, nous avons la plus grande confiance dans le potentiel du marché égyptien et souhaitons être un élément clé de son écosystème en pleine croissance », a déclaré Courtney Powell (photo, à gauche), directrice des opérations et associée directrice de 500 Global.
En effet, l'écosystème égyptien des start-up s'est imposé comme l'un des quatre plus grands de l'Afrique en très peu de temps. Ces start-up ont attiré près de 500 millions de dollars de financement en capital-risque en 2021, plus du double du montant de 2020. Elles ont également permis le développement de secteurs clés à l'instar des transports publics, des énergies alternatives et renouvelables, de l’agroalimentaire et de l’e-commerce.
L’accord signé vise à fournir aux jeunes pousses prometteuses basées en Egypte les outils dont elles ont besoin pour réussir, et à former les gestionnaires d'accélérateurs en herbe, créant ainsi les conditions nécessaires pour favoriser une communauté régionale d'innovateurs.
Selon Amr Talaat (photo, au centre), ministre égyptien des Communications et des Technologies de l'information, ce partenariat s'inscrit dans le cadre de la volonté du ministère d'établir une coopération avec les principaux acteurs mondiaux. Ceci dans le but « de créer un réseau inclusif et solide d'experts et d'investisseurs, afin d'accélérer la croissance du secteur local des start-up et de stimuler l'esprit d'entreprise fondé sur l'innovation », a t-il déclaré.
Samira Njoya
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Le secteur touristique au Maroc a de beaux jours devant lui. Le gouvernement fait des efforts continus consentis pour renforcer l’attractivité dans le pays et stimuler les investissements à forte valeur ajoutée dans le secteur.
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) va apporter son soutien aux petites et moyennes entreprises marocaines (PME). L’agence onusienne a annoncé, mardi 29 novembre, dans un communiqué, qu’elle s’est associée au gouvernement marocain afin d’accompagner 10 000 PME touristiques dans leur processus de transformation numérique.
Une convention a cet effet a été signée quelques jours plutôt en marge du Conseil exécutif de l’OMT à Marrakech. « Les micros, petites et moyennes entreprises sont l'épine dorsale du secteur mondial du tourisme », a déclaré le secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili (photo, a droite).
« Ces entreprises ont été les plus durement touchées par la pandémie. Avec le soutien adéquat, ils peuvent se développer pour devenir de véritables agents du changement et aider à construire un secteur plus inclusif et durable. L'OMT est fière d'aider des milliers de petites entreprises, au Maroc et dans le monde entier, à prendre le virage du numérique et à devenir ainsi plus innovantes et compétitives », a-t-il ajouté.
En effet, le secteur touristique au Maroc a été lourdement frappé par la pandémie de la Covid-19, ce qui a considérablement fait baisser les chiffres. Selon la ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor (photo, au centre), les chiffres sont de nouveau en croissance. En juin dernier, les recettes du secteur touristique affichaient un taux de recouvrement de 71 % par rapport à 2019, une augmentation de 173 % par rapport à 2021.
Avec 2,3 millions de touristes ayant jusqu'à présent voyagé au Maroc depuis que le pays a levé son interdiction de voyage lié à la Covid en février, les arrivées dans le pays ont maintenant augmenté de 52 % par rapport à 2019.
Les petites et moyennes entreprises, quant à elles, pèsent 98 % de l’économie touristique marocaine et revêtent, ainsi, une importance stratégique. Dans ce contexte, les PME touristiques constituent un vrai fer de lance pour la résilience du secteur. D’où l’importance de cette convention qui permettra leur numérisation à travers un accompagnement sur-mesure, porté par des experts dans les nouvelles technologies.
Samira Njoya
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La question de la cybersécurité est désormais une préoccupation universelle. Pour y faire face, les pays sont obligés de se regrouper afin de prendre les mesures nécessaires pour renforcer, à tous les niveaux, la coopération et travailler ensemble pour lutter contre la cybermenace.
L’Organisation arabe des technologies de l’information et de la Communication (Aicto) est sur la voie de lancer la Stratégie Arabe pour la Cybersécurité. Ladite stratégie a été présentée ce mardi 29 novembre en marge des « Journées régionales de la confiance numérique », qui se tiennent les 29, 30 novembre et 1er décembre à Tunis en partenariat avec Huawei Technologies.
La stratégie vise à appuyer les 17 pays arabes membres (dont 10 pays africains) de l’Aicto dans la réponse aux défis cybernétiques, l’homogénéisation du cadre juridique, entre autres, pour répondre plus efficacement à la multiplication des attaques et menaces cybernétiques dans un environnement économique de plus en plus digital.
« A l’heure actuelle, on est en train de vivre une transformation digitale de tous les secteurs et une amélioration croissante de l’usage d’Internet. Si on n’assure pas la fiabilité du système, la confidentialité des informations et la protection des données personnelles, cela ne pourra se développer comme il faut. La cybersécurité reste un prérequis très important et une priorité absolue », a déclaré Adnane Ben Halima, le vice-président en charge des relations publiques pour la région Méditerranée de Huawei Northern Africa.
Cette stratégie survient un an après que les Etats membres de la Ligue arabe et l’Aicto ont convenu de tracer une vision et une stratégie de cybersécurité communes. Élaborée en collaboration avec des experts sur la question, la nouvelle stratégie a pour objectif de renforcer l'action arabe commune et booster la coopération interrégionale et mondiale en matière de sûreté et de sécurité des transformations technologiques aux niveaux stratégique, technique et organisationnel.
Présentée et appréciée par les participants du forum, la stratégie sera adoptée dans les prochains mois. Elle fait partie d’un certain nombre de projets d’envergure contenus dans le plan d’action quinquennal (2023-2027) de l’Aicto, dont l’objectif est d’atteindre une croissance uniforme et combler le gap existant en matière de cybersécurité au sein des pays membres.
Samira Njoya
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Le gouvernement guinéen a choisi l’année 2023 pour accélérer la numérisation du pays. Des projets de grandes envergures ont été annoncés par le ministre en charge des questions numériques.
Ousmane Gaoual Diallo, le ministre guinéen des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, a déclaré, lundi 28 novembre, que le pays connaîtra des avancées considérables en matière d’Internet dans les prochains mois. Alors qu’il était invité à la Radio télévision guinéenne (RTG), le ministre a annoncé que le gouvernement a déjà investi plus de 200 millions de dollars pour le déploiement de 4 400 kilomètres de fibre optique sur l'ensemble du territoire.
Le ministre a rappelé que le gouvernement travaille en ce moment pour faire passer d'un à trois le nombre de câbles optiques dans le pays dans les prochains mois. Ce qui permettra de réduire le coût de la téléphonie et des services d'Internet pour les usagers et ramener jusqu'à 500 000 francs guinéens (58 dollars) le coût de la consommation mensuelle des services de téléphonie et d'Internet, contre plus de 1,5 million de francs guinéens aujourd'hui.
Le gouvernement guinéen intensifie ses efforts depuis quelques années pour numériser le pays ; plusieurs projets sont en cours sur l'ensemble du territoire national, parmi lesquels le lancement d'une société nationale des télécoms baptisée Guinée Télécom. Selon le ministre, le gouvernement travaille avec des partenaires pour lancer Guinée Télécom, au premier semestre 2023.
Il est également prévu en 2023 la numérisation de l’administration et des différents services publics, la connexion de 300 écoles et de certaines universités à Internet. Pour la réalisation de tous ces objectifs, le colonel Mamadi Doumbouya, chef de l'Etat, président de la transition, a décrété en avril la création de l'Agence nationale de la digitalisation de l’Etat. Sa principale mission est la mise en œuvre de la politique des programmes et des projets du gouvernement, en matière de transformation numérique de l’Etat, y compris l’administration centrale, l’administration décentralisée, les collectivités locales, les institutions et organismes public, les établissements publics et sociétés publiques…
Samira Njoya
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