Dans le but de faciliter la prise en charge des patients et d'accroître l’efficacité du système sanitaire, la numérisation du secteur est devenue indispensable. Les pays africains se tournent vers des partenaires stratégiques à cause des ressources que requièrent cette action.
Le Millennium Challenge Corporation (MCC), une agence américaine d’aide bilatérale créée par le Congrès en 2004, a annoncé le lundi 11 décembre qu’il aidera le Lesotho à se doter d’un système national de santé numérique. Il permettra de mieux suivre l’évolution de la santé des populations, en l’occurrence celle des personnes atteintes du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA), du paludisme et de la tuberculose.
« Le MCC fera des investissements majeurs dans l'équipement des soins de santé primaires et l'infrastructure de santé numérique, à partir de début 2024. Nous prévoyons également un incubateur de données de santé et d'innovation afin de créer une demande publique pour des données de santé de qualité. [..] Le MCC prévoit de travailler avec le ministère de la Santé pour concevoir et mettre en œuvre un système de santé numérique pleinement opérationnel, dans tous les domaines de la maladie, en s'appuyant sur les bases établies par le Plan d’urgence du président des Etats-Unis pour la lutte contre le SIDA (Pepfar) », a indiqué un communiqué officiel.
La numérisation du système national de santé du Lesotho découle du succès enregistré par le pays avec la numérisation des données du projet Pepfar, lancé en 2003 et autorisé à nouveau en 2018, avec l'appui financier des Etats-Unis et du Fonds mondial pour mettre fin au SIDA, à la tuberculose et au paludisme. Uniquement destiné aux femmes enceintes atteintes de VIH, le Pepfar a permis un meilleur suivi clinique, avec des données actualisées en temps réel.
« L'élaboration d'un système national de santé numérique interopérable, durable et capable de fonctionner dans des environnements à faible connectivité et à faible consommation d'électricité ne manquera pas de poser des problèmes », peut-on lire dans le communiqué.
Adoni Conrad Quenum
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L’intelligence artificielle s’impose de plus en plus comme un paramètre indispensable sur divers plans dont celui militaire. Les armées y auront recours pour améliorer leur efficacité.
Les Etats-Unis soutiendront le Nigeria dans l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour lutter contre le terrorisme sur son sol. C’est ce qui ressort de la conférence de presse donnée par Paul Dean (photo), secrétaire adjoint principal du Bureau américain de contrôle des armements, de la dissuasion et de la stabilité, le jeudi 7 décembre à Abuja au Nigeria.
« Nous voulons encourager les applications positives de l'intelligence artificielle dans l'armée. L'initiative que nous avons lancée le mois dernier avec nos partenaires vise précisément à maximiser la valeur extraordinaire de l'intelligence artificielle dans les applications militaires, tout en veillant à ce que la communauté internationale se rallie à une série de normes de comportement responsable afin de réduire le risque de conséquences involontaires ou d'applications négatives », a indiqué Paul Dean.
Ce soutien intervient alors que l’armée nigériane fait face à une vague de critiques suite à une erreur d’un de ses drones qui a fait une centaine de morts civils dans l’Etat de Kaduna. Les Etats-Unis, bien que décidés à mettre en place des garde-fous quant à l’utilisation des technologies de pointe telles que l’IA dans le secteur militaire, se veulent un allié de choix pour le Nigeria dans la lutte contre le terrorisme. Pour cela, il est indispensable de soutenir l’utilisation de l’IA qui aurait pu éviter cette erreur manifeste lors du drame survenu dans l’Etat de Kaduna. Soulignons qu’Abuja fait face dans le nord du pays à plusieurs groupes terroristes, en particulier Boko Haram depuis de nombreuses années.
« Nous sommes convaincus que lorsque les Etats s'engagent à utiliser cette technologie de manière prévisible, transparente, stable et responsable, la communauté internationale sera en mesure de maximiser les avantages tout en réduisant les risques d'approches irresponsables », a expliqué le responsable américain.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la pandémie de la Covid-19, les plateformes d’apprentissage en ligne ont pris une autre ampleur. Pour former ses fonctionnaires, l’Etat tunisien s’est tourné vers cette option.
Nizar Ben Néji (photo, au centre), ministre tunisien des Technologies de la communication, a lancé le vendredi 1er décembre la plateforme « Digital Learning Academy ». L’objectif est de permettre aux 680 000 agents de la fonction publique d’accéder aux formations en ligne pour renforcer leurs compétences dans le secteur du numérique.
L’initiative, lancée par le ministère des Technologies de la communication, est dirigée par Smart Tunisian Technoparks, un technoparc tunisien spécialisé dans les technologies de l’information et de la communication.
Le lancement de la nouvelle plateforme s’inscrit dans le cadre du renforcement des compétences des fonctionnaires de l’Etat tunisien. Dans sa stratégie numérique dont l’échéance est prévue pour 2025, la digitalisation et la simplification des diverses procédures administratives et le développement des services numériques destinés aux citoyens représentent l’un des six axes majeurs. Le personnel administratif doit ainsi s’adapter aux nouvelles normes pour faciliter l’atteinte des divers objectifs. Renforcer leurs compétences dans le numérique est l’une des étapes du processus puisqu'avec l’accélération de la transformation numérique, de nombreux agents de l’Etat, à divers postes, s’adaptent tant bien que mal à l’utilisation des nouvelles technologies.
Avec « Digital Learning Academy », ils pourront suivre un panel de formations gratuites et certifiées au niveau international. Pour rappel, la plateforme est accessible à tous les employés de la fonction publique.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré la prolifération des start-up sur le continent, seulement trois pays africains, que sont la Tunisie, le Congo et le Nigeria, ont déjà mis en place un cadre légal pour les start-up. Le Kenya veut rejoindre ce groupe en 2024.
Lors de la Kenya Innovation Week (KIW) qui s’est déroulée la semaine dernière, le président kényan, William Ruto (photo, à gauche), a annoncé que le projet de loi sur les start-up, présent au Sénat depuis 2021, deviendra une loi courant 2024. L’objectif est d’aider les jeunes pousses kényanes en leur offrant, non seulement un cadre juridique adéquat pour prospérer, mais également des allégements fiscaux et une plateforme dédiée pour accéder à diverses ressources.
« D'ici mars ou avril de l'année prochaine, nous aurons une loi sur les start-up au Kenya, qui aidera nombre de nos innovateurs à réduire les risques liés à leurs innovations et à les transformer en entreprises », a indiqué William Ruto.
Malgré l’absence d’un tel cadre pour les start-up, l’écosystème technologique kényan est l’un des plus attractifs du continent. Depuis plusieurs années, les jeunes pousses kényanes, comme celles nigérianes, sud-africaines et égyptiennes, captent la majorité des investissements effectués sur le continent dans le secteur technologique. Selon l’édition 2022 du rapport intitulé « The African tech startups funding report » publié par Disrupt Africa, les start-up kényanes ont reçu environ 574,8 millions $ en 2022, 292 millions $ en 2021 et 191,4 millions $ en 2020.
La loi, si elle est promulguée, devrait permettre d’améliorer l’attractivité de l’écosystème technologique kényan, la création d'emplois et de richesses ou encore la mise en relation des instituts de recherche avec les entreprises.
Adoni Conrad Quenum
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Le Nigeria dispose d’un des écosystèmes technologiques les plus matures du continent. Pourtant, les autorités s’allient à des partenaires pour rendre cet écosystème encore plus attractif.
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé le mercredi 29 novembre l’approbation par son Conseil d’administration d’un prêt de 80 millions $ pour le programme d'incubation Ekiti Knowledge Zone (EKZ). Les fonds serviront à la construction d’un parc de technologies vertes de 20 hectares et d'infrastructures de services telles que les routes, l'électricité, l'approvisionnement en eau et les installations de traitement des eaux usées. Le gouvernement de l’Etat d’Ekiti financera le projet à hauteur de 14,8 millions $, le coût total du projet étant de 94,8 millions $.
The @AfDB_Group has approved a loan of $80 million for the Ekiti Knowledge Zone incubator programme, a project that will fund some 19,000 promising young #tech #entrepreneurs and provide skills training in #Nigeria.
— African Development Bank Group (@AfDB_Group) November 29, 2023
Learn more about it here: https://t.co/nc6rSbQ6aB pic.twitter.com/S84DQbSpO6
« La conception du projet d'Ekiti Knowledge Zone répond aux exigences des entreprises technologiques et des investisseurs potentiels, comme indiqué durant la phase de préparation, aux leçons tirées de projets similaires financés par la Banque, tels que les parcs technologiques du Cabo Verde et du Sénégal, et s'inspire des bonnes pratiques d'initiatives similaires sur le continent et à l'échelle mondiale », a indiqué Lamin Barrow, directeur général du département national de la Banque pour le Nigeria.
EKZ est un projet des autorités nigérianes qui vise à fournir un environnement propice à la recherche et au développement, aux technologies de l’information et de la communication, à l'incubation et à l'accélération des jeunes pousses technologiques, et à leurs accorder des financements de pré-amorçage et d'amorçage. L’objectif est de faire d’EKZ un important pôle technologique qui pourra créer quelque 26 000 emplois et générer des retombées économiques nettes d'une valeur de 14 millions de dollars par an.
En avril 2023, le gouvernement fédéral a conféré à EKZ le statut de « zone franche », ce qui permettra aux investisseurs privés de bénéficier de divers avantages tels que le libre rapatriement du capital, des bénéfices et des dividendes par les investisseurs étrangers ; la gratuité des terrains pendant la phase de construction ; des exonérations fiscales ; des dérogations aux droits d'importation et d'exportation ; ou encore des quotas d'expatriés pour les entreprises opérant sur place.
« Ce financement jouera un rôle crucial dans la réalisation de notre vision pour l'EKZ [...] L'EKZ n'est pas seulement une question de bâtiments ; il s'agit de construire des communautés, de créer des milliers d'emplois, y compris des opportunités pour les femmes et les jeunes, tout en alimentant le progrès de l'Etat », a indiqué Akintunde Oyebode, commissaire aux finances de l'Etat d'Ekiti.
Adoni Conrad Quenum
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Les pays africains multiplient les partenariats stratégiques pour suivre la cadence de la révolution technologique en cours dans le monde. Le royaume chérifien s’est tourné vers un géant américain.
Le ministère marocain de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation et celui chargé de la Transition numérique et de la Réforme administrative ont signé, le lundi 27 novembre, un protocole d’accord avec le géant technologique américain Oracle.
L’objectif est de développer les compétences numériques dans l’enseignement supérieur en permettant aux professeurs et aux étudiants d’accéder aux formations, aux ressources d'apprentissage et aux logiciels mis en place par la firme américaine.
وقعت السيدة الوزيرة @MezzourGhita، صباح يومه الإثنين، رفقة وزير @Minenssup، السيد @MiraouiOfficiel مذكرة تفاهم مع @Oracle الفاعل التكنولوجي الدولي، بحضور المدير العام للمجموعة بشمال إفريقيا، السيد @houcouc. pic.twitter.com/ybjlEitl2w
— Ministère Délégué auprès du CG chargé de la TN&RA (@Ministere_TNRA) November 27, 2023
« Ce protocole d'accord s'inscrit dans le cadre de la vision du ministère de la Transition numérique et de la Réforme administrative d'augmenter le nombre de compétences et de talents formés dans les métiers de la digitalisation, lui permettant d'accompagner la transformation numérique de notre pays en tant que producteur leader de solutions numériques aux niveaux régional et continental, et pour répondre aux besoins des investisseurs nationaux et internationaux », peut-on lire dans le communiqué relatif à l'accord.
La signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre de Maroc Digital, la nouvelle stratégie numérique du royaume chérifien, qui prévoit la formation annuelle de 45 000 talents dans le numérique et la conversion de 50 000 jeunes vers les métiers du numérique.
S’allier à Oracle s’inscrit parfaitement dans l’atteinte de ces objectifs puisque la firme américaine a plus d’une vingtaine d’années dans le secteur éducatif avec la création d’Oracle Academy en 2000. A l’issue des formations, les étudiants marocains pourront passer des certifications professionnelles d’Oracle dans divers domaines technologiques, ce qui améliorera leur perspective de carrière.
Adoni Conrad Quenum
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La cybersécurité est devenue, au fil des années, un sujet majeur dans les pays africains. Ils s’allient aux partenaires stratégiques pour atteindre les objectifs préalablement fixés dans le secteur.
Les autorités kényanes ont accueilli à Nairobi une délégation américaine emmenée par l’ambassadeur itinérant pour le cyberespace et la politique numérique, Nathaniel C. Fick (photo), apprend-on d’un communiqué de presse publié le lundi 27 novembre par le département d’Etat américain. La visite a eu lieu dans le cadre du deuxième dialogue américano-kényan sur le cyberespace et le numérique, dont l’objectif est de tirer parti du partenariat entre les deux pays pour promouvoir une vision positive d'un cyberespace sûr et stable.
« Les représentants américains et kényans ont discuté d'une série de sujets, dont l'engagement sur le renforcement des capacités cybernétiques et numériques, la mise en œuvre du cadre pour un comportement responsable des Etats dans le cyberespace, la collaboration dans la lutte contre la cybercriminalité, la promotion d'une infrastructure de technologies de l'information et de la communication sûre et fiable, et l'avancement de la liberté numérique », peut-lire dans le communiqué.
La cybersécurité est devenue un paramètre avec lequel les pays africains ont été contraints de composer depuis l’initiation de leur transformation numérique. Le Kenya, particulièrement depuis la prise de pouvoir de William Ruto, a mis le numérique au cœur de son processus de développement avec la multiplication des partenariats avec diverses entités du secteur technologique pour soutenir les efforts dans le secteur. En matière de cybersécurité, le pays dispose d’arguments avec la mise en place en août 2022 d’une stratégie nationale de cybersécurité et possède une équipe nationale de réponse aux incidents informatiques. Par ailleurs, Nairobi n’a pas encore ratifié la convention de Malabo sur la cybersécurité initiée par l’Union africaine.
Outre la question de la cybersécurité, les deux délégations ont également traité de sujets se rapportant à l’atteinte des objectifs du Kenya dans le secteur de l’économie numérique. Pour rappel, le pays dirigé par William Ruto dispose d’un des écosystèmes technologiques les plus matures du continent avec l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigeria.
Adoni Conrad Quenum
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Le Kenya utilisera les services cloud de Microsoft dans l'administration publique
Le Kenya multiplie les partenariats dans le secteur technologique pour accélérer sa transformation numérique. En début de semaine, les autorités ont décidé de s’allier à un géant américain sur un segment spécifique.
Stanley Kamanguya, directeur général de l’Autorité kényane des TIC (ICTA), et Phyllis Migwi, directrice nationale de Microsoft East Africa Company, ont signé le mardi 21 novembre à Nairobi, au Kenya, un protocole d’accord dans le secteur des TIC. L’objectif est de renforcer la transformation numérique en cours dans le pays et d’intégrer les services cloud de Microsoft pour améliorer la prestation des services publics avec l’adoption de la stratégie cloud-first.
La firme de Redmond devra mettre en place, d’ici février 2024, un cadre complet à cette fin. Le passage au cloud devrait permettre au pays dirigé par William Ruto de déléguer la sécurité et la protection des données de toutes ses institutions au géant américain pour les trois prochaines années, conformément aux termes du protocole.
1/4 ICT and the Digital Economy Principal Secretary, Eng. John Tanui today oversaw the signing of a Memorandum of Understanding (MoU) between ICT Authority and Microsoft East Africa Company. pic.twitter.com/7hivtqgQbH
— Ministry of Info, Comms & The Digital Economy KE (@MoICTKenya) November 21, 2023
« Je tiens à remercier Microsoft pour cet engagement qui arrive au bon moment. Nous pensons qu'à l'issue de ce partenariat, nous serons mieux sensibilisés à la cybersécurité, nous améliorerons nos compétences numériques et nous développerons des domaines technologiques clés pour un secteur numérique dynamique », a indiqué Stanley Kamanguya.
Cet accord intervient quelques mois après l’attaque subie par le portail national des services publics, eCitizen, revendiquée par le groupe hacktiviste pro-russe Anonymous Sudan. Les autorités avaient été contraintes de prendre des mesures pour gérer les diverses demandes de visas pour les étrangers, d’établissement et de renouvellement de passeports, de cartes d’identité ou encore de permis de conduire. Pourtant, le Kenya fait partie des bons élèves du continent en matière de cybersécurité. Le pays occupe la 5e place sur le plan continental et dispose d’une stratégie nationale de cybersécurité.
Par ailleurs, dans son rapport « Cybersecurity in Africa-Call to action » publié en juin 2023, le cabinet Kearney explique que la capacité du continent à résister, à s'adapter et à se rétablir face aux cyberattaques est faible. Les pays d'Afrique subsaharienne n’investissent pas assez dans la cybersécurité, environ 0,03 % de leur produit intérieur brut, alors que la référence moyenne est de 0,25 %. Avec les ambitions du Kenya dans le secteur de l’économie numérique, le pays doit se mettre au niveau et se donne trois ans au moins, soit la durée du protocole d’accord.
« En tant que leader de l'espace technologique au Kenya, Microsoft est très heureux de signer ce protocole d'accord et, en ce qui nous concerne, nous sommes impatients de voir comment nous pouvons apporter toute la puissance des services et des produits Microsoft au gouvernement pour un bénéfice mutuel », a expliqué Phyllis Migwi.
Adoni Conrad Quenum
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La transformation numérique suit son cours sur le continent. Le Bénin fait partie des bons élèves et il s’est attaqué à la numérisation d’un secteur clé de son économie.
L’Agence nationale des transports terrestres du Bénin (ANaTT) a procédé le mardi 14 novembre au lancement officiel du Système électronique de gestion du fret routier (SYGFR). Financée à hauteur de 290 millions FCFA (environ 479 480 $) par l’Agence belge de développement (Enabel), la plateforme met à disposition des divers acteurs du secteur une interface de suivi en temps réel de l’évolution de toutes les activités de transport routier, spécifiquement des marchandises.
Le SYGFR devrait aider à la délivrance des autorisations de transport et cartes de transport aux transporteurs professionnels, à l’émission de la lettre de voiture pour tout fret en provenance du Port autonome de Cotonou et autres centres générateurs de fret sur le territoire national.
#GouvBenin | #Wasexo | #TransportsBenin | 🚛 Professionnalisation du métier de transporteur : Le Bénin passe au registre électronique des entreprises de transport routier
— Gouvernement du Bénin 🇧🇯 (@gouvbenin) November 15, 2023
🌐 Retrouvez l'article intégral sur le site du Gouvernement => https://t.co/zu1HzoeE88 pic.twitter.com/yt8EUYUnhV
« Aucun secteur ne peut se développer sans une bonne organisation. C'est un pas qui est fait. Il nous faut réfléchir ensemble pour continuer à relever les défis », a indiqué Jacques Ayadji, représentant le ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable.
Depuis la prise de pouvoir de Patrice Talon en 2016, le Bénin a amorcé la numérisation de ses services avec pour objectif de devenir la plaque tournante du secteur technologique dans la sous-région ouest-africaine. La pandémie de la Covid-19 a permis d’accélérer le processus et depuis lors, plus d’un millier de services ont été numérisés. Selon l’indice de développement de l'e-gouvernement des Nations unies de 2022, le Bénin se classe à la 149e place sur 193 pays avec un score de 0,4264, un bond de 8 places par rapport à 2020.
Le SYGFR dispose de trois modules que sont la gestion de l’offre de fret, la gestion des statistiques et des tableaux de bords et la gestion de l’offre de transport. C’est ce dernier module qui a été lancé dans un premier temps. Il permettra entre autres de faciliter l’enrôlement au registre, la délivrance des autorisations de transport et des cartes de transport, la mise à jour de la base de données des conducteurs professionnels et l’enrôlement des autres acteurs de fret que sont les commissionnaires agréés en douane et les bailleurs de fret.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’accélérer leur transformation numérique, les pays africains effectuent des partenariats stratégiques. Le Rwanda s’est tourné vers un pays du Moyen-Orient.
Paula Ingabire (photo, à droite), ministre rwandaise des Technologies de l’information et de la communication et de l’Innovation, et Mohammed bin Ali Al Mannai (photo, à gauche), ministre qatari des Communications et des Technologies de l'information, ont signé le jeudi 9 novembre à Kigali un protocole d’accord dans le domaine des TIC. Le but est de renforcer la collaboration des deux Etats dans les domaines de l'infrastructure à clé publique et de la formulation de politiques et de stratégies en matière de technologies de l'information et de la communication.
« Cette collaboration témoigne de notre engagement à promouvoir l'innovation et le progrès technologique aux niveaux local et international. [...] Ce partenariat vise à renforcer les synergies en vue d'une croissance et d'un développement mutuels, en encourageant l'échange de connaissances et de ressources dans divers domaines clés du secteur des technologies de l'information et de la communication », a indiqué Mohammed bin Ali Al Mannai.
Honored to have met with H.E. Mohammed bin Ali bin Mohammed Al Mannai, Minister @MCITQatar. Today we solified our shared commitment to technological progress for socio-economic development by signing an MoU on ICT cooperation. #QABF pic.twitter.com/lmxkl1ZTp0
— Ministry of ICT and Innovation | Rwanda (@RwandaICT) November 9, 2023
Comme de nombreux pays africains, le Rwanda multiplie les partenariats pour assurer sa transition numérique avec la signature de protocoles d’accord avec Nairobi et Conakry plus tôt dans l’année. En ce qui concerne l’intelligence artificielle, la cybersécurité ou encore les villes intelligentes, les autorités rwandaises ont mené diverses actions pour développer un tant soit peu ces segments. En effet, le pays fait partie des bons élèves du continent et s’impose comme un hub technologique dans la région des Grands Lacs.
Par ailleurs, le soutien à la recherche et au développement dans le domaine de l'intelligence artificielle, l'échange d'expériences en matière de transformation numérique et de commerce électronique, la coopération dans le domaine des villes intelligentes et des flux de données transfrontaliers sont d’autres segments des TIC que prennent en compte le protocole d’accord signé.
Adoni Conrad Quenum
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Comme la plupart des secteurs, le tourisme est en pleine transition numérique. Pour réussir ce cap, certains responsables ont décidé de s’allier aux géants de la technologie pour asseoir leur stratégie.
Patricia de Lille (photo, à droite), ministre sud-africaine du Tourisme, et Alistair Mokoena (photo, à gauche), directeur national de la filiale sud-africaine de Google, ont signé le lundi 13 novembre un accord dans la ville du Cap. L’objectif est de promouvoir la nation arc-en-ciel comme une destination touristique de choix et de fournir une formation et un soutien au secteur dans le domaine numérique.
« A l'ère de la transformation numérique, la collaboration entre les géants de la technologie et les entités gouvernementales a le potentiel de remodeler les industries et d'améliorer les services publics. [...] Ce partenariat visionnaire entre Google et le ministère du Tourisme se concentre sur des échanges non monétaires afin d'exploiter les forces de chaque partie pour un bénéfice mutuel », a déclaré Patricia de Lille.
[MEDIA STATEMENT] Minister of Tourism, @PatriciaDeLille and Google sign collaborative agreementhttps://t.co/ucTyBuovTO#WeDoTourism pic.twitter.com/wnNfB7nERZ
— Dept of Tourism (@Tourism_gov_za) November 13, 2023
Ce partenariat s'inscrit dans le cadre de la mission du ministère d'améliorer l’attractivité du secteur, exploiter son pouvoir technologique et augmenter le nombre d’arrivées à des fins touristiques dans le pays pour soutenir la croissance économique et la création d'emplois. Google, qui a le plus important moteur de recherches, dispose de divers outils tels que Google Arts & Culture avec lequel la firme de Mountain View peut mettre en avant les destinations touristiques du pays, ce qui incitera les internautes à développer plus d’intérêt pour l’Afrique du Sud. Les start-up opérant dans le secteur peuvent être soutenues par des programmes Google tels que l'accélérateur de start-up et le Black Founders Fund.
« En tant qu'entreprise fière d'organiser l'information mondiale et de la rendre universellement accessible et utile, nous sommes impatients de déployer divers programmes en collaboration avec le ministère, afin d'accélérer la transformation numérique dans le secteur, d'aider à développer les compétences numériques et de mettre en valeur le tourisme sud-africain grâce à notre plateforme Google Arts & Culture », a déclaré Alistair Mokoena.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement sénégalais a lancé en 2018 un programme visant à réhabiliter les aéroports du pays. L’objectif est d’améliorer l’expérience des voyageurs et se positionner comme un hub aérien de premier plan.
Cheikh Bakhoum, le directeur général de Sénégal Numérique (SENUM SA), la société nationale chargée de la gestion des infrastructures numériques de l’Etat, et Abdoulaye Dieye, le directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD SA), ont signé le lundi 6 novembre une convention de partenariat à Dakar.
Le partenariat vise la mise en place de solutions d'infrastructures pour améliorer la connectivité et faciliter la transformation numérique de 13 aéroports au Sénégal.
Nous sommes ravis de partager avec vous les moments forts de la signature de notre convention de partenariat avec l'Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), qui s'est déroulée ce lundi 6 Novembre 2023. Cette alliance stratégique marque une étape importante dans notre… pic.twitter.com/Om95m7XzMa
— Sénégal Numérique S.A. (Ex-ADIE) (@SN_Numerique) November 6, 2023
Dans le cadre de la coopération qui durera 3 ans, SENUM SA mettra à la disposition d’AIBD une connectivité avec la fibre optique, des datacenters de dernière génération, entre autres. SENUM SA apportera également son expertise pour auditer le système d’information, accompagner les ressources humaines de l’AIBD afin de superviser les installations, mais également pour garantir la sécurité des systèmes en cas d’attaques.
La signature de cette convention de partenariat s’inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation des aéroports régionaux du Sénégal (PRAS) lancé en 2018 par le président Macky Sall. Le programme a pour objectif de faire du Sénégal un hub aérien de premier plan en Afrique.
« Je me réjouis aujourd’hui de recevoir le directeur général de Sénégal Numérique, car les institutions étatiques doivent travailler en parfaite synergie. Nous pensons que cet accord vient à son heure et nous croyons qu’il va relever le défi de mettre nos aéroports aux normes, mais également celui de les moderniser avec un bon système informatique, la sécurité et la sauvegarde de nos données », a déclaré Abdoulaye Dieye.
Samira Njoya
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Le Kenya nourrit l’ambition d’être un hub de l’économie numérique en Afrique subsaharienne. Pour y parvenir, le gouvernement a mis sur pieds des mesures visant à moderniser l’ensemble des services publics destinés aux citoyens.
La numérisation des services publics entamée au Kenya porte déjà ses fruits. Le nouveau système mis en place par le gouvernement a permis de multiplier par 6 les recettes mensuelles de l’Etat. Elles sont passées d’environ 1,5 milliards de shillings (10 millions USD) lors des années précédentes à 9 milliards de shillings (60 millions USD) actuellement, d’après le président de la République William Ruto (photo, à droite).
En marge de la Journée nationale des contribuables, vendredi 3 novembre, il a indiqué que l’Etat avait déjà numérisé 13 000 services gouvernementaux, ce qui a permis d’augmenter considérablement les recettes.
Kenya Revenue Authority Tax Day, Mombasa County. https://t.co/jjPbNZK2lf
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) November 3, 2023
« Je note avec satisfaction que l'administration fiscale a entrepris des réformes, notamment l'utilisation de la technologie pour intégrer les systèmes d'administration des contribuables et des recettes afin de permettre l'échange automatique et en temps réel de données exploitables. Je tiens à saluer ce qui a été fait. […] Nous avons eu une augmentation de près de 400 % sur la plateforme eCitoyen », a expliqué William Ruto.
Depuis son élection en juillet 2022, William Ruto et son gouvernement ont engagé une série de mesures visant à faire renflouer les caisses de l’Etat à travers divers chantiers tournés vers sa transformation numérique. Parmi ceux-ci figurent, entre autres, la numérisation totale des services publics et l’automatisation des processus critiques du gouvernement, le développement de l'e-commerce et des start-up locales.
Pour réaliser ces projets, le gouvernement du pays reçoit le soutien de la Banque mondiale, de l’Union européenne et de plusieurs autres partenaires. D’après un rapport de l'UNESCO, en collaboration avec le géant chinois de la technologie Huawei paru en 2021, l'économie digitale du Kenya devrait générer 9,24 % du PIB national d'ici 2025.
Samira Njoya
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Pour accélérer la réalisation de leurs ambitions numériques, les Etats s’associent à des partenaires fiables expérimentés dans le domaine. L’objectif est de les accompagner de manière technique dans les projets déjà identifiés.
La Commission des communications d'eSwatini (ESCCOM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont signé, le mercredi 1er novembre, un mémorandum d’accord à la Maison des Nations unies à Mbabane.
Selon un communiqué du PNUD, l’accord vise, entre autres, l'amélioration de l'accès universel à des services TIC abordables ; la fourniture de services numériques et d'autres fonctions gouvernementales ; et l’appui à la mise en œuvre effective de la stratégie numérique nationale développée sous la direction de l'ESCCOM.
UNDP has signed an MOU with @ESCCOM_eswatini on enhancing universal access to affordable ICT services in response to the digital divide that Eswatini faces, like many countries, notably the lack of affordable broadband internet.
— UNDP Eswatini (@UNDPEswatini) November 1, 2023
📌https://t.co/fEryOQHQYn #LeavingNoOneBehind pic.twitter.com/0M0vQnvGyt
« Cet accord jouera un rôle essentiel dans l'accélération de nos progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable. Ces objectifs englobent des indicateurs vitaux tels que la réduction du chômage des jeunes, le renforcement de la sécurité alimentaire, l'élargissement de l'accès aux TIC, la numérisation des services et la promotion de l'inclusion financière dans l'ensemble du pays », a déclaré Mvilawemphi Dlamini (photo, à gauche), le directeur général de l’ESCCOM.
Le nouveau protocole prévoit la création d'iHubs (hub d'innovation) et de centres d'action technologique numériques afin d'approfondir l'inclusion numérique et d'améliorer l'employabilité des jeunes. Lesdits centres seront conçus comme des guichets uniques assurant la formation aux TIC, le développement des entreprises, les relations commerciales, les services financiers et le tutorat aux entreprises.
L’accord s’inscrit dans le cadre des actions menées par l’ESCCOM pour développer le numérique et réduire la fracture numérique dans le pays. En juin, elle avait annoncé la signature d’un accord avec l’Autorité de régulation des communications du Mozambique (INCM) dans le domaine des télécoms. A terme, l’accord avec le PNUD permettra, entre autres, de réduire le fossé numérique en eSwatini en mettant un accent sur les personnes marginalisées, notamment les jeunes, les femmes et les personnes handicapées.
Samira Njoya
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