L'éclosion du numérique et de ses usages en Afrique est une réalité depuis déjà de nombreuses années. Le Maroc conscient du rôle que joue le numérique dans de nombreux secteurs multiplie les actions dans le but de profiter pleinement de ses usages.
Le ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme administrative (MTNRA) et l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ) ont signé, le vendredi 15 septembre à Rabat, deux accords de partenariat visant à promouvoir le numérique au sein de l’administration et l’inclusion numérique des très petites et moyennes entreprises (TPME) et des petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc.
(1) ترأستُ، يومه الجمعة 15 شتنبر، بمقر الوزارة مراسيم توقيع اتفاقيتي شراكة مع الوكالة الألمانية التعاون الدولي GIZ، وذلك بحضور سفير جمهورية ألمانيا الاتحادية بالمملكة المغربية، Dr. Robert Dolger, والمديرة المقيمة للوكالة الألمانية التعاون الدولي GIZ بالمغرب, Mme Kathrin Lorenz pic.twitter.com/MMc8zL3nlT
— Ghita Mezzour - غيثة مزور (@MezzourGhita) September 15, 2023
La première convention, d’un montant de 3 millions d'euros, s’étalera sur une période de 3 ans. Elle a pour but d’accompagner les agences et institutions publiques dans leurs objectifs de modernisation des services offerts aux citoyens.
Le second partenariat d’une valeur de 5 millions vise à renforcer les capacités techniques et organisationnelles des acteurs institutionnels dans le domaine de l’inclusion numérique des TPME. Il permettra de mettre en place des mécanismes visant à réduire les coûts des transactions pour les prestataires de services afin de garantir la numérisation des PME, tout en renforçant leur capacité à utiliser les services appropriés pour leur transformation numérique. Ledit accord s’étendra sur 4 ans.
Les nouveaux accords signés par le ministère de la Transition numérique s’ajoutent à plusieurs autres récemment signés avec de grandes entreprises technologiques nationales et internationales dans le but de promouvoir le numérique dans le royaume. Ils s’inscrivent dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2020, désormais Maroc Digital 2025, dont l’un des piliers est la transformation numérique de l’administration.
A en croire Ghita Mezzour (photo, au centre), la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, la modernisation de l’administration est l’un des plus grands chantiers du ministère, qui s’emploie à accroître son efficacité et sa performance, ainsi qu’à donner plus de lisibilité et de visibilité aux procédures et démarches administratives conformément aux hautes orientations royales.
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Alors que le monde continue de progresser dans l'utilisation des outils numériques, les pays africains ne sont pas en reste. De nombreux gouvernements africains s’associent aux grandes puissances afin de tirer parti de leur expérience pour accélérer l'adoption de la technologie.
Le Conseil des ministres de l’Inde, dirigé par le Premier ministre Narendra Modi (photo, à gauche), a approuvé le mercredi 13 septembre le protocole d'accord entre le ministère indien de l'Electronique et des Technologies de l'information et le ministère sierra-léonais de l'Information et des Communications.
Le protocole d'accord signé le 12 juin dernier vise à faciliter, entre les deux pays, l'échange d'expériences et de solutions basées sur la technologie numérique, y compris le célèbre « India Stack », une plateforme numérique conçue par l'Inde pour faire entrer sa population dans l'ère numérique.
« Au cours des dernières années, l'Inde a démontré son leadership dans la mise en œuvre de l'infrastructure publique numérique (IPN) et a réussi à fournir des services au public, même pendant la pandémie de la Covid-19. En conséquence, de nombreux pays ont manifesté leur intérêt pour l'expérience de l'Inde et ont conclu des protocoles d'accord avec l'Inde pour tirer parti de cette expérience », indique un communiqué du cabinet du Premier ministre indien.
En effet, ces dernières années, plusieurs pays du monde ont tourné leur regard vers l’Inde qui affichent des chiffres exceptionnels dans le secteur des TIC. En Afrique, outre la Sierra Leone, le Nigeria, l’Egypte, le Gabon, la RDC, l'île Maurice… ont récemment signé des partenariats avec des entreprises indiennes pour développer des secteurs tels que l’intelligence artificielle, les télécoms, les infrastructures numériques, etc.
Aussi, le protocole d'accord signé avec la Sierra Leone s'étendra sur une période de trois ans. Les activités envisagées dans ce protocole seront financées par les dotations de fonctionnement ordinaires de leur administration. A terme, il permettra aux deux pays d’explorer une collaboration améliorée conduisant à des opportunités d'emploi dans le domaine des technologies de l'information.
Samira Njoya
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La Tanzanie ambitionne de devenir le leader du numérique en Afrique. Pour atteindre cet objectif, l’exécutif mise sur la construction d'infrastructures numériques solides.
Le gouvernement tanzanien travaille actuellement à la mise en œuvre prochaine de plusieurs infrastructures numériques centrées sur le citoyen, notamment la construction d’un bus national de services d'entreprise (NESB), d’un centre d'innovation GovTech et d’un annuaire national des services.
Le ministre de l'Information, de la Communication et des Technologies de l'information, Nape Nnauye (photo), l’a annoncé lors de la clôture du sommet « Connect-to-Connect 2023 » qui s’est tenu du samedi 9 au dimanche 10 septembre à Zanzibar.
Dans son allocution, le ministre a précisé que bus national de services d'entreprise permettra de faciliter le partage transparent des données entre les entreprises des secteurs public et privé. Tandis que la création du centre d'innovation GovTech et de l’annuaire des services tanzaniens constitue une étape cruciale dans l'amélioration de la diffusion des services d'information pour les entités gouvernementales et privées.
Lesdites initiatives s’inscrivent dans le cadre de la « Politique nationale révisée des TIC 2023 » qui vise à créer un environnement politique solide afin de réduire l'écart de pénétration des appareils intelligents dans le pays et stimuler la transformation numérique.
« Elle cherche à renforcer l'écosystème de la recherche et de l'innovation, en encourageant les individus et les innovateurs à générer des solutions créatives pour répondre aux problèmes sociaux urgents et donne également la priorité à la cybersécurité et au développement de ressources humaines en TIC, prêtes pour l'avenir dans le pays », a déclaré Nape Nnauye.
Il est important de rappeler que la Tanzanie a récemment multiplié des partenariats avec d’autres pays et des entreprises internationales pour accélérer la transformation numérique de l’économie. Dans la même lancée, le gouvernement a annoncé de nombreux investissements dans l’Archipel de Zanzibar visant à faire de l'île un pôle d’innovation technologique par excellence en Afrique.
A en croire le ministre en charge des TIC, ces initiatives ont permis à la Tanzanie de se classer parmi les meilleurs élèves en matière de numérique en Afrique. Le pays occupe entre autres la 23e place au niveau mondial sur l'indice de maturité GovTech 2022 (GTMI) de la Banque mondiale.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays africains, la Mauritanie multiplie les actions pour le développement de l'entrepreneuriat, des start-up et des PME. Pour de meilleurs résultats, il est plus que nécessaire de mettre en œuvre un cadre régissant toutes ces actions.
Le samedi 9 septembre, le Parlement mauritanien a approuvé la Startup Act, le projet de loi sur les start-up en Mauritanie. Le ministère de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration l’a annoncé dans un communiqué publié par les médias locaux.
« La présente loi a pour objet de promouvoir la création et la promotion des start-up en Mauritanie basées sur la créativité, l’innovation, l’utilisation des nouvelles technologies, la réalisation d’une forte valeur ajoutée ainsi que d’une compétitivité au niveau national et international », informe le communiqué.
Présentée au Conseil des ministres le jeudi 7 septembre et initiée en mars 2022 par les acteurs du secteur privé et public de l'industrie technologique mauritanienne, la loi s’inscrit dans la stratégie globale de la République islamique de Mauritanie pour le développement de l’économie numérique et de l’innovation. Elle a pour principal objectif de définir un cadre juridique et institutionnel incitatif pour la création et le développement des jeunes entreprises technologiques en Mauritanie.
Selon les autorités du pays, la loi prévoit entre autres des dispositions comme des conditions d’octroi du label start-up et structures d’appui, des avantages en matière de régime douanier et fiscal, ainsi que d’autres mesures incitatives pour faciliter l’installation et le développement des start-up.
Une fois promulguée par le président de la République et mise en application, la Startup Act devrait permettre de faciliter l’accès au financement et à l’investissement, tant au niveau local qu’à l’échelle internationale, pour les start-up. L’objectif est de labelliser 300 start-up dans les cinq prochaines années ; d’accompagner une douzaine de structures d’appui à l’entrepreneuriat, en créant 3 000 emplois directs ; et de contribuer à l’économie numérique à raison d’environ 2,5 millions MRU (66 000 $) de chiffres d’affaires par start-up labellisée.
Samira Njoya
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Ces dernières décennies, l’industrie de la biométrie a connu une véritable avancée en Afrique, sans doute portée par les gouvernements et les organisations internationales. Cette évolution très appréciée découle d’un souci d’efficacité.
L’Agence nationale d’identification (ANID) du Togo va procéder à compter du mois d’octobre à une opération de recensement biométrique de la population. L’information a été rendue publique, le mercredi 30 août, par l’ANID au cours d’une conférence de presse visant à présenter le projet aux médias.
Le projet devrait durer sept mois, à raison d'un mois par région, et de deux mois pour le Grand-Lomé, région la plus peuplée du pays.
« Face à cette transformation numérique, l’identification, ou l’attribution d’un numéro d’identification unique (NIU) à toute personne physique devient la condition nécessaire », a indiqué Silété Devo, le directeur général de l’ANID.
La campagne, dont le budget est estimé à 72 millions de dollars, est en partie financée par la Banque mondiale dans le cadre d’un projet régional baptisé WURI (West Africa Unique Identification for Regional Integration and Inclusion). Il prend en compte le Bénin, le Burkina-Faso, le Sénégal, le Niger et la Côte d’Ivoire.
Au Togo, l'objectif est de procéder à l’identification numérique de 95 % de la population. Il s’agira d’enregistrer chaque citoyen avec ses marqueurs biométriques. Seront notamment pris en compte le nom et les prénoms, la photo, les empreintes digitales et les iris.
A terme, un numéro d'identification unique (NIU), un code à 12 chiffres, inintelligible, sera délivré aux résidents togolais, nationaux comme étrangers (présents sur le territoire depuis plus de six mois). Il devrait permettre de rationaliser les services gouvernementaux, d'améliorer le processus d’identification et de donner aux citoyens une identité numérique robuste, propulsant le Togo plus loin dans l’ère du numérique.
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Dans son plan de développement de l’économie numérique, le Nigeria a inscrit la numérisation des services au sein de l'administration. Chaque Etat du pays s’active pour offrir aux citoyens les services publics numériques.
Edo est devenu le premier Etat nigérian à numériser complètement son administration. Godwin Obaseki (photo), le gouverneur dudit Etat a révélé que la transition numérique en cours devrait être entièrement opérationnelle dès le 1er septembre.
S'adressant aux membres de l'Assemblée de l'Etat d'Edo (EDHA), Godwin Obaseki, a appelé la branche législative de l’Etat à suivre le mouvement de transformation engagée.
« Environ six millions de documents ont été archivés numériquement et l'objectif est que les opérations de l'Etat, y compris l'interface avec le public, soient lancées et achevées en ligne », a déclaré Godwin Obaseki.
« Dans le domaine de la numérisation, l'une des conversations que nous aurons avec vous dans quelques semaines consistera à vous demander ce que fait le bras législatif de cette administration en matière de numérisation du corps législatif. La branche exécutive est déjà en train de conclure le processus de numérisation » a-t-il ajouté.
La stratégie sans papier dans l’administration nigériane a été lancée il y a quelques années par le gouvernement fédéral. En janvier 2022, l’ancien ministre des Communications et de l'Economie numérique, Isa Ali Pantami, a déclaré que le gouvernement avait pris des mesures par le biais de la politique nationale pour un Nigeria numérique visant à assurer la migration vers un gouvernement sans papier d'ici 2030.
L’Etat d’Edo en prenant ainsi de l’avance sur les autres Etats du Nigeria ambitionne de devenir le centre numérique du pays. Pour cela, la fonction publique a été dotée de plus de 5 000 ordinateurs et des connexions à fibre optique ont été installées dans tous les bureaux du gouvernement. L’Etat a également prévu de former ses cadres en compétences numériques.
Avec la transition vers une approche sans papier, la communication dans la fonction publique de l'Etat d'Edo devrait devenir plus rapide, réduisant la charge administrative et permettant une prise de décision et des temps de réponse plus rapides.
Samira Njoya
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Le continent africain dispose de nombreux atouts, comme la jeunesse de sa population, pour devenir leader dans le domaine de l'intelligence artificielle. Si certains pays traînent à l’adopter, d’autres multiplient les efforts pour profiter pleinement de ses bénéfices dans le futur.
Le Nigeria est en voie d’élaborer une stratégie nationale d’intelligence artificielle. Le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani (photo), a invité à cet effet des chercheurs de haut niveau, nationaux ou internationaux ayant une expérience du marché nigérian, à accompagner le gouvernement dans cet énorme projet.
We’re curating a list of the top researchers of Nigerian descent from all over the world to join us in co-creating a National AI Strategy. The strategy will help shape our approach to building innovative tech solutions to our most pressing national problems…1/2 pic.twitter.com/6JpPPps3oy
— Dr. 'Bosun Tijani (@bosuntijani) August 28, 2023
« Nous dressons une liste des meilleurs chercheurs d'origine nigériane et du monde entier pour qu'ils nous rejoignent dans l'élaboration d'une stratégie nationale en matière d'intelligence artificielle. Cette stratégie contribuera à définir notre approche de l'élaboration de solutions technologiques innovantes à nos problèmes nationaux les plus urgents », a souligné le ministre sur X.
Dans un document partagé sur le même réseau social, le gouvernement fédéral du pays indique que l’IA est devenue une technologie polyvalente transformant la production et la prestation de services avec le potentiel d'avoir un impact significatif sur la croissance économique et le progrès social.
Le document affirme également que l’IA pourrait contribuer jusqu'à 15,7 mille milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2030, avec 3 mille milliards de dollars provenant de l'augmentation de la productivité et 9,1 mille milliards de dollars provenant de nouveaux produits et services.
La stratégie nationale de l’IA que le Nigeria s’apprête ainsi à élaborer vise à encourager l'innovation technologique et profiter des bienfaits de cette nouvelle technologie dans les prochaines années. En invitant les experts internationaux à participer au projet, l'objectif est selon le ministre d'améliorer le paysage technologique en intégrant les idées de ceux qui ont déjà travaillé sur le marché nigérian, ce qui conduira à des innovations plus efficaces et plus percutantes dans le domaine de la technologie.
Samira Njoya
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Les progrès des technologies numériques ont entraîné l'apparition de nouveaux risques cybernétiques. Cependant, les lois qui régissent l’utilisation des nouvelles technologies sont pour la plupart obsolètes. Il devient donc urgent d’y apporter des modifications.
Le ministère kényan de l'intérieur et de l'administration nationale (MINA) a lancé, le mardi 29 août, un appel à contributions adressés aux institutions, organisations et individus visant à recueillir leurs commentaires sur le nouveau projet de règlement relatif aux abus informatiques et à la cybercriminalité.
Le projet soumis à l’attention du public a été rédigé par un groupe de travail sur l'élaboration des réglementations nommé par le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki (photo, au centre) en mai.
The Ministry invites the public to review, suggest changes to, and provide feedback on the draft Computer Misuse and Cybercrimes (Critical Information Infrastructure and Cybercrime Management) Regulations, 2023, available here https://t.co/8mHsTsTL4v.
— Ministry of Interior | Kenya (@InteriorKE) August 29, 2023
You can submit your… pic.twitter.com/MZfABo53I6
Sur X, le ministère a fait savoir que les contributions sont acceptées entre le 29 août et le 19 septembre. « Les commentaires et les soumissions peuvent être remis en main propre ou envoyés par courrier recommandé à l'adresse physique/postale du ministère de l'Intérieur et de l'Administration nationale dans les heures ouvrables, ou envoyés à l'adresse électronique (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) », a déclaré le MINA.
Soulignons que le projet dont il est question apporte des amendements à la loi de 2018 sur l'utilisation abusive des ordinateurs et les cybercrimes. Il vise à combler les lacunes sécuritaires dans un cyberespace en constante évolution. Les amendements chercheront à freiner les menaces émergentes telles que la fraude, le piratage, les escroqueries et l'usurpation d'identité.
La loi sur l'utilisation abusive des ordinateurs et la cybercriminalité adoptée en 2018 vise à protéger la confidentialité, l'intégrité et la sécurité des systèmes informatiques ainsi que des données. En outre, cette loi devrait permettre de réduire la cybercriminalité et les infractions liées à l'informatique.
Samira Njoya
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Le Sénégal travaille durement pour numériser totalement son système de santé. Pour atteindre les objectifs escomptés, le gouvernement reçoit le soutien des organisations locales spécialisées dans le domaine.
Le secteur de la santé du Sénégal connaîtra de profondes mutations dans les prochains mois. Vingt organisations de jeunes, de femmes et de la société civile, sous la conduite d’ENDA Santé, ont lancé le vendredi 25 août à Dakar, la coalition « Transform Health Sénégal ».
La plateforme a pour but de faciliter, mutualiser et fédérer les initiatives visant à participer à la transformation numérique du secteur sanitaire au Sénégal.
🇸🇳 Lancement officiel de la Coalition Transform Health Sénégal.
— ENDA Santé (@SanteEnda) August 25, 2023
Une grande mobilisation des organisations membres de la coalition en présence du représentant du Ministre de la Santé et de l'Action sociale, des membres de la CSDOSS que ainsi que la presse.@Trans4m_Health pic.twitter.com/03shmmhlGn
« Il y a beaucoup de défis sur la question de la digitalisation et de la gouvernance des données sanitaires et nous, acteurs de la société civile, en partenariat avec tous les secteurs, nous allons travailler sur ces aspects qui sont par ailleurs des questions de droits humains et de souveraineté pour notre pays pour trouver des solutions ensemble », a déclaré Abdou Aziz Mandiang, chargé de projet à ENDA Santé.
Dans le cadre de ses activités, la coalition Transform Health Sénégal réalisera la couverture sanitaire universelle du pays en développant l'utilisation de la technologie numérique et en améliorant l'accès aux donnés sanitaires. Elle va toucher les 14 régions du Sénégal.
Pour y parvenir, Transform Health Sénégal travaillera aux côtés de l’Etat qui a mené jusqu’ici de multiples actions pour moderniser le secteur de la santé. En juin, le ministère de la Santé et de l'Action sociale avait annoncé à cet effet une subvention de 30 milliards FCFA (49,8 millions USD), de la Banque mondiale pour la réalisation du programme national de digitalisation du système de santé (PDSS).
Notons que la nouvelle coalition est soutenue par Transform Health, un mouvement mondial qui rassemble des organisations et institutions de différents secteurs. Ces dernières s’engagent à réaliser la couverture sanitaire universelle en développant l’utilisation de la technologie numérique. Transform Health Sénégal est la 6e coalition mise en place dans le monde.
Samira Njoya
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Les fonds, qui ont été levés auprès de banques multilatérales de développement et d’institutions financières internationales, serviront à soutenir l’innovation et à accompagner les start-up locales aux différents stades de leur croissance.
Le gouvernement nigérian a mobilisé plus de 500 millions de dollars pour financer l'innovation et l'entrepreneuriat dans le secteur numérique du pays. Le ministre de l’Economie numérique Bosun Tijani (photo), l’a annoncé, le vendredi 25 août, lors d'un dîner organisé par la communauté technologique à Abuja.
« Une partie de mes responsabilités consiste à travailler avec la Banque des industries (BOI) pour nous assurer que les fonds soient domiciliés au Nigeria, à travailler avec les entreprises qui gèrent et investissent dans les entreprises pour s'assurer que les entreprises qui en bénéficieront sont de vraies entreprises nigérianes », a déclaré le ministre.
« Ainsi, le gouvernement ne va pas se contenter d'injecter un demi-milliard et c'est tout ; il peut en fait attirer plus d'investisseurs vers le cœur de l'entreprise. Plus nous aurons d'argent, plus nos innovateurs pourront avoir accès aux ressources » a-t-il ajouté.
Au cours des derniers mois, le Nigeria a mobilisé divers fonds pour financer plusieurs programmes ciblant les jeunes investisseurs dans le domaine technologique. En mars, le gouvernement a lancé un fonds de 618 millions $ dont les capitaux ont été mobilisés auprès de l'Agence française de développement (AFD) et de la Banque islamique de développement (BID).
En domiciliant le nouveau financement au Nigeria, le gouvernement veut favoriser la croissance et le développement des entreprises numériques locales, contribuant ainsi aux objectifs de transformation numérique et au développement de l’économie tels que mentionnés dans le programme numérique du nouveau président nigérian Bola Tinubu.
A en croire le ministre, des efforts sont cours pour attirer des investisseurs supplémentaires et augmenter les fonds pour soutenir les innovateurs nigérians et accroître les ressources pour les entrepreneurs locaux.
Samira Njoya
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Après le Cameroun et la Guinée équatoriale qui ont numérisé leur visa cette année, c’est au tour du Burkina Faso de dématérialiser l’obtention du titre de voyage dans le pays.
Le Burkina Faso a récemment adopté l'émission du visa électronique. Le ministre délégué chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana (photo, au centre), a lancé le jeudi 17 août à Ouagadougou une plateforme destinée à cet effet.
La plateforme de demande de visa en ligne, "eVisaburkina" a été lancée ce jour. Le Ministre Délégué, Chargé de la Sécurité, Mahamadou SANA, avec à ses côtés d’autres membres du Gouvernement, a animé une conférence de presse à cet effet. #MATDS #BurkinaFaso pic.twitter.com/Gl4oJmYh1l
— MATDS Burkina Faso (@MATDS_BF) August 17, 2023
Selon, Aminata Zerbo-Sabané, la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, la nouvelle plateforme, portée par le Projet de sécurisation des visas du Burkina Faso (PSV-BF), est une énorme avancée vers la numérisation des services publics en marche dans le pays.
« Cette plateforme s’inscrit dans la dynamique du gouvernement qui est de mettre au cœur de la refondation de notre administration le numérique. Au-delà de pouvoir gérer ces flux, ce sont des données fiables, et des statistiques fiables que nous aurons sur ce domaine important », a-t-elle déclaré.
Désormais, pour obtenir le visa, le demandeur devra tout simplement s'inscrire sur la plateforme www.visaburkina.bf en utilisant son adresse de messagerie électronique. Il devra ensuite remplir le formulaire de demande de visa en ligne en répondant à toutes les questions posées lors du processus et enfin télécharger les documents requis puis effectuer le paiement en ligne via une carte bancaire.
Le prix du visa électronique dépend du nombre de séjour et du type d’e-visa réclamé. Il varie entre 51 € pour un visa tourisme de 3 mois simple entrée et 160 € pour un visa express simple entrée.
Pour Mahamadou Sana, l'effectivité du visa électronique au Burkina Faso se présente comme une réponse à la criminalité transnationale, car il contribuera entre autres au renforcement de la sécurité intérieure à travers la maîtrise des flux migratoires et permettra d'optimiser le recouvrement et la gestion des recettes de l’Etat.
Samira Njoya
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La Zambie a engagé un processus de développement de son économie numérique. Dans sa mise en œuvre, le gouvernement s’associe à d’autres Etats qui partagent les mêmes objectifs numériques.
La Zambie et le Malawi se sont engagés à collaborer pour réduire les coûts de la connectivité à haut débit dans les deux pays. Deux accords ont été signés à cet effet, notamment entre le ministère de l'Information et de la Numérisation du Malawi et le ministère zambien de la Technologie et des Sciences, et un autre entre la société d'État de transport et de distribution d'électricité au Malawi (Escom) et Fibrecom, un fournisseur d'accès à Internet en Zambie.
Dans le cadre de ces accords, un corridor diplomatique de données sera créé entre Escom Malawi, et Fibrecom, via leurs câbles à fibres optiques. Il permettra d’établir un passage à travers la Zambie par lequel l’internet devrait passer lorsque le Malawi se connecte aux câbles sous-marins en fibre.
#digitallytransformedmw #qualityaffordablesecurecommunicationservices #261tollfree
— MACRA (@MACRAMALAWI) August 24, 2023
The Malawi and Zambian governments have today signed a memorandum of understanding on the Diplomatic Data Corridor. pic.twitter.com/fN3h0YT2cU
« L'accord sur le corridor diplomatique de données, qui a été signé aujourd'hui, jette les bases d'une telle connectivité pour répondre aux besoins de communication des générations actuelles et futures. L'Escom, en tant qu'agence de mise en œuvre, au nom du gouvernement du Malawi, s'engage et est prête à fournir des services numériques disponibles, fiables et abordables », a déclaré le directeur général d'Escom, Kamkwamba Kumwenda (photo, à gauche).
Les accords signés à Lilongwe au Malawi s’inscrivent dans le cadre de la vision numérique du Malawi visant à numériser l’ensemble du pays en 2063. Pour la Zambie, ils représentent un pas de plus dans ses objectifs d’accélérer le développement du secteur des TIC et Télécoms d'ici 2030.
Cette collaboration permettra de réduire le coût des données afin d'accroître l'accès à l'internet et de stimuler le développement économique.
Selon les récentes statistiques de l'Autorité des technologies de l'information et de la communication de la Zambie (ZICTA), le pays dispose d’un parc national de 20,2 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et de 10,4 millions d’internautes.
De son côté le Malawi comptait 5,04 millions d'internautes en janvier 2023. Le taux de pénétration d'internet au Malawi s'élevait à 24,4 % au début de l'année 2023, selon la plateforme de données DataReportal. L’objectif visé par le gouvernement du Malawi est d'augmenter l'accès au réseau pour l'utilisation d'Internet à 80 % de la population, contre 14 % actuellement, et la possession d'appareils de 51 % à 80 %, d'ici 2026.
Samira Njoya
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Depuis quelques mois, Zanzibar a amorcé sa transformation numérique. Tous les secteurs sont en mutation, y compris les systèmes de paiements qui jouent un rôle important dans l'inclusion numérique.
MasterCard s’est engagée récemment à soutenir le gouvernement de Zanzibar (entité administrative autonome de la Tanzanie) dans ses ambitions de transformation numérique. Un protocole d’accord a été signé le mardi 22 août, à cet effet, entre l’entreprise américaine et l'Agence de gouvernement électronique de Zanzibar (eGAZ).
Dans le cadre de cette collaboration qui s’étalera sur une période de trois ans, MasterCard fournira une assistance technique et une expertise pour soutenir les efforts du gouvernement de Zanzibar. Selon le communiqué du géant mondial des systèmes de paiement, il s’agit notamment de mettre en place une équipe de transformation numérique, de collaborer avec le portail de paiement gouvernemental ZanMalipo pour permettre les paiements numériques, et de lancer deux millions de cartes gouvernementales pour un meilleur accès aux services et au tourisme.
« Cette collaboration confirme notre engagement à exploiter les technologies innovantes pour améliorer la prestation de services. Nous pensons qu'en travaillant avec MasterCard, un partenaire de confiance, nous pouvons accélérer considérablement la réalisation de notre stratégie numérique et fournir des avantages inestimables à nos citoyens », a déclaré Said Seif Said, le directeur général de l’eGAZ.
Cet accord signé lors du lancement de la stratégie de gouvernement numérique de Zanzibar (2023-2027) est en parfaite cohérence avec les objectifs de transformation numérique de l'île énoncés dans le plan directeur et la feuille de route de l'économie numérique.
Pour MasterCard, la collaboration s'appuie sur son expérience mondiale visant à favoriser la transformation numérique et à faciliter l'inclusion financière et numérique.
Ainsi, la collaboration permettra de créer un environnement favorable à une économie numérique panafricaine, qui stimulerait l'innovation, le commerce et l'investissement en République-Unie de Tanzanie et dans l'ensemble de la région.
Samira Njoya
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Le président kényan William Ruto fait de la numérisation des services une des priorités de son administration. Plusieurs projets sont en cours dans le pays afin de fournir le cadre nécessaire pour assurer la fourniture de services numériques.
Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le gouvernement kényan ont récemment signé un protocole d’accord dans le cadre du déploiement du système d'identité numérique dans le pays.
L’accord signé à Nairobi au Kenya prévoit une assistance technique et une collaboration du PNUD avec le gouvernement pour mobiliser les ressources afin de soutenir le développement et la mise en œuvre de l'identifiant personnel unique baptisé « Maisha Namba » sur lequel l'identification numérique sera ancrée.
Kenya and @UNDPKenya sign an MoU to support the creation and rollout of the Digital Identity in the country. The ID is set to be launched in early October this year. pic.twitter.com/Nm53ZGLz5L
— Citizen Services KE (@C_ServicesKE) August 14, 2023
« Ensemble, nous allons nous appuyer sur nos pratiques actuelles d'enregistrement et de gestion de l'identité d'une manière qui ne réinvente pas, mais plutôt identifie et corrige les lacunes de nos systèmes actuels et exploite les solutions numériques, y compris les applications mobiles et Web, pour passer à de meilleurs systèmes », a déclaré Julius Bitok (photo, à gauche), le secrétaire principal de l'Immigration et des Services aux citoyens.
L’accord signé entre les deux parties entre dans le cadre du vaste programme d’identification numérique nationale de la population, lancé par le gouvernement, et visant à attribuer, entre autres, un identifiant personnel unique (UPI) à chaque citoyen du pays dès la naissance. Le « Maisha Namba » vient ainsi remplacer le « Huduma Namba », lancé en 2019 par le gouvernement d'Uhuru Kenyatta, qui a été largement critiqué par les citoyens.
Le « Maisha Namba » et l'identification numérique (Digital ID) seront lancés officiellement le 2 octobre prochain. D'autres produits connexes tels que la Carte Maisha qui remplacera l'actuelle carte d'identité de deuxième génération et sera utilisée pour la vérification de l'identité hors ligne et le Registre national principal de la population (un registre unique intégré de données sur les Kenyans et les étrangers résidant dans le pays) seront lancés plus tard.
Selon Julius Bitok, le système d'identité numérique fournira aux Kényans un moyen sûr et fiable de vérifier leur identité à diverses fins, notamment l'accès aux services gouvernementaux, l'ouverture de comptes bancaires et les voyages. Ce qui contribuera également à réduire la fraude et la corruption.
Samira Njoya
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