L’intelligence artificielle s’impose de plus en plus comme l’une des technologies incontournables de la quatrième révolution industrielle. Elle est riche d'opportunités, mais aussi de dangers qu'il faut prévenir.
Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), incite les pays africains à mettre tout en œuvre pour adopter l’intelligence artificielle (IA). Elle a tenu ces propos le lundi 18 mars 2023 à Accra, au Ghana lors d’une conférence organisée par son institution et les ministères ghanéens des Finances, des Communications et de la Numérisation.
Fantastic panel on the transformative potential of AI in Africa. By focusing on critical investments and strong fundamentals, countries like Ghana can seize immense opportunities. Together we can unlock Africa's full potential! https://t.co/q9OfXdHALr pic.twitter.com/XZXyRk94TI
— Kristalina Georgieva (@KGeorgieva) March 18, 2024
« L'intelligence artificielle est notre meilleure chance de surmonter la faible productivité à long terme. Lorsque nous pensons à ce qui peut augmenter la productivité, notre meilleure chance est de loin d'investir dans la transition verte et dans l'adoption de l'lA. Elle peut être le big bang qui nous permettra de vivre plus longtemps, en meilleure santé, mieux éduqués [et] plus productifs. Nous sommes confrontés, de toute urgence, à la nécessité d'adopter l'IA et d'en tirer le meilleur parti », a déclaré Kristalina Georgieva.
Depuis l’apparition de l’IA générative, en l’occurrence ChatGPT en novembre 2022, le grand public s’est rendu compte des avantages de cette technologie et aussi des dangers qu’elle peut représenter. Les autorités de plusieurs pays africains ont mis en place des stratégies nationales de l’intelligence artificielle et des mesures sont en train d’être mises en place pour cadrer son utilisation à grande échelle. Seydina Moussa Ndiaye, l’un des 38 membres de l’organe consultatif des Nations unies sur l'IA, redoute d’ailleurs que l’Afrique devienne le cobaye pour tester de nouvelles solutions y relatives sans réel contrôle de cette technologie.
Par ailleurs, l'IA pourrait permettre au continent africain de générer près de 1 200 milliards $ d’ici 2030, selon Mohammed Amin Adam, ministre ghanéen des Finances. Mais avant d’en arriver là, il faudrait, comme l’a souligné la directrice générale du FMI, construire davantage d'infrastructures numériques, investir dans le capital humain, adopter des innovations qui s'inscrivent dans l'esprit d'entreprise et disposer d'un cadre réglementaire solide.
Adoni Conrad Quenum
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