Après ses études supérieures en France, il est rentré au Togo pour mettre l’expertise acquise au service du développement. Les solutions de paiement qu’il a mises sur le marché enregistrent du succès et lui valent la confiance de nombreuses entreprises.
Edem Adjamagbo (photo) est un entrepreneur technologique togolais. Ingénieur en informatique décisionnelle, il est diplômé de l’école Polytech de Nantes en France. En 2014, il a fondé la fintech Semoa Group dont il est également le président-directeur général.
Semoa Group conçoit et développe des systèmes de paiement innovants adaptés au contexte socioéconomique africain. L’objectif que s’est fixé Edem Adjamagbo est de « digitaliser le cash et booster l’e-commerce sur un continent en pleine mutation numérique », puis de « se positionner comme une alternative à la carte bancaire et au mobile money ».
Semoa Group a commencé ses activités avec une simple plateforme en ligne de transfert d’argent mobile vers l’Afrique, qui s’est diversifiée au fil des années et permet aujourd’hui aux clients de régler des factures. La start-up propose déjà des bornes de paiements « Semoa Kiosque » à travers lesquelles les usagers peuvent régler leurs factures et éviter de longues files d'attente. Ils introduisent des espèces dans la borne, règlent leur facture et retirent la monnaie.
Les solutions développées par la société sont déjà utilisées par plusieurs entreprises comme Gozem, Ecobank, BMCE Capital, Moov Africa, la compagnie financière Cofina ou encore RMO Job Center.
Le parcours entrepreneurial d’Edem Adjamagbo a commencé en 2012 alors qu’il était encore étudiant. Il fonde cette année-là AEConsult, une société de conseil qui accompagne les entreprises dans les choix stratégiques numériques. Deux ans plus tard, quand il achève ses études et crée Semoa Group, il décide toutefois d’enrichir son expérience professionnelle en parallèle.
Il a travaillé en tant que consultant en business intelligence pour Sopra Steria, une entreprise qui aide ses clients à mener leur transformation digitale, comme consultant en business intelligence. Son retour en Afrique en 2016 s’est fait par le Congo où il a occupé le poste de chef de projet de la Grande école du numérique du Congo (GENC). Depuis 2018, il est formateur vacataire à l’université de Lomé en parallèle à ses activités entrepreneuriales. Il a été récompensé à plusieurs occasions, notamment en 2018 quand il a reçu le prix de l’entrepreneur de la diaspora et le prix Fintech Africa of the Year.
Melchior Koba
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Après divers emplois juridiques occupés en France, où il acquiert de l’expérience, il rentre en Côte d’Ivoire et se lance dans l’entrepreneuriat. Son idée d’associer ses compétences au numérique a séduit plus d’un sur le continent et susciter même l’intérêt d’investisseurs étrangers.
Youssouf Ballo (photo) est un entrepreneur et un juriste ivoirien. Titulaire d’une maîtrise en droit international des affaires, commerce et droit fiscal de l’institut universitaire d’Abidjan ; d’un master I en droit des affaires et du patrimoine de l’université de Toulouse 1 Capitol ; et d’un master II en droit des affaires et fiscalité de l’INSEEC de Bordeaux ; il est le président-directeur général de Legafrik.
La start-up qu’il a cofondée en 2017 avec le développeur full stack Daouda Diallo est opératrice d'une plateforme web éponyme qui aide les entrepreneurs dans les procédures juridiques requises pour créer leur entreprise. La plateforme fournit son expertise juridique et comptable dans les 17 pays de l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires).
À travers Legafrik, les entrepreneurs bénéficient d’une réduction de 20 % sur tous les documents juridiques, les procédures, la rédaction des documents de constitution de société et les formalités d’immatriculation. Ils ont également accès au réseau d’avocats de la start-up et bénéficient de tarifs préférentiels pour consulter l’un des membres. La solution mise en œuvre par ce passionné de numérique est née de son désir de pallier l’absence de documents et d’aide disponibles en ligne pour les porteurs de projets.
« Beaucoup d’entrepreneurs ont des besoins juridiques au moment de la création de leur entreprise, et ils n’ont pas toujours les moyens de se rendre chez un comptable ou un notaire pour effectuer ces démarches », explique Youssouf Ballo. « Ceux qui entreprennent eux-mêmes les formalités passent par le guichet unique, se lançant ainsi dans un processus souvent chronophage et complexe dans la mesure où les porteurs de projet manquent généralement d’information sur les documents à rassembler et la façon de compléter leur dossier. C’est à ce moment que Legafrik intervient », confie-t-il.
Un an après le lancement de la start-up qui fait des émules, Youssouf Ballo accueille legalstart.fr, une plateforme française de services juridiques en ligne, dans le capital de Legafrik. Le jeune homme d’affaires pense dès lors à une expansion africaine, et des pays comme le Bénin, le Sénégal, le Cameroun sont envisagés.
Youssouf Ballo qui est aussi le président-directeur général de Toosign, un éditeur logiciel de solutions de signatures électroniques légales et sécurisées, une start-up qu’il a fondée en 2018, a développé son expertise juridique dans diverses entreprises. En 2015, il a travaillé comme juriste fiscaliste au sein du cabinet d’avocats COJC basé à Bordeaux.
Il a été juriste d’entreprise chez Acrelec, une entreprise technologique axée sur la réinvention de l’expérience client pour les marques de restauration et de vente au détail en France, de septembre 2015 à février 2016. Bénévole à l’association « Les amis du numérique pour l’Afrique et le développement », il a figuré parmi les 35 jeunes entrepreneurs africains qui font bouger la Francophonie en 2018.
Melchior Koba
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Il n’a aucune compétence numérique propre, mais une réelle passion pour les technologies et leur pouvoir transformateur. C’est cette passion qui l’a amené à s’entourer des bons profils pour mettre en œuvre ses projets tech innovants.
Inventeur et entrepreneur camerounais, Vincent Onana Binyegui (photo) est le concepteur et développeur des tablettes éducatives solaires Teachmepad. La start-up qu’il a fondée en 2016, Teachmepad Mobile Limited, pour les promouvoir est née de sa volonté de contribuer à l’accès de tous à une éducation de qualité. Surtout en zone rurale où l’accès à l’électricité et à Internet demeure encore un défi.
La tablette éducative Teachmepad garantit aux écoliers et élèves l’accès aux contenus éducatifs, à Wikipédia sans Internet. L’idée est née en 2014 alors qu’il mène des recherches de terrain dans certaines régions enclavées du Cameroun et de plusieurs autres pays comme la Centrafrique, dans le cadre de ses études à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).
Le jeune homme, titulaire d’un brevet de technicien supérieur en banque et finance, d’un bachelor en gestion et d’un master en relations internationales, prend ainsi conscience du manque conséquent d’enseignants en zones rurales reculées et de la difficulté d'assurer de ce fait la scolarisation de milliers d’enfants.
« Teachmepad est une tablette que nous avons conçue pour résoudre les insuffisances de l’accès au système éducatif dans les zones reculées, traversant un certain nombre de problèmes : l’accès à Internet, aux écoles, au contenu éducatif et à l’électricité », explique Vincent Onana Binyegui qui s’engage pour faire bouger les choses grâce à l’innovation technologique.
Après le lancement de Teachmepad Mobile Limited, son impact positif sur le secteur stratégique de l’éducation lui a valu plusieurs distinctions et récompenses. En 2016 il a reçu le Grand Prize Winner of Projects Contest décerné par la fondation DRIMP Youth Forum, le Bantu Prize of Innovation décerné par Bantu Development Initiative eV Deutsch. En 2017, il a figuré dans le Top 5 des start-up africaines de l’année 2017 de Bonjour Idée. Il a également remporté le Prix Hackathon de la meilleure start-up 2017 organisé lors du forum international sur l’économie numérique au Cameroun. En 2018, il a été lauréat du Prix Jeunesse de la Francophonie 35.35.
Sa carrière professionnelle, Vincent Onana Binyegui l’a débuté par deux stages successifs à la Société de presse et d’éditions du Cameroun (SOPECAM) en 2008 et à LeSage Cameroun de 2010 à 2011 avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.
En 2012, le jeune camerounais a d’abord cofondé Chartered Finance & Co., société spécialisée entre autres dans les finances en technologies, le business development et l’investissement des projets. Puis en 2014 il lancé VOB Research, une start-up dont l’objectif est d’apporter des solutions concrètes aux difficultés que rencontrent les populations africaines grâce à l’innovation technologique.
Melchior Koba
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La plateforme qu’il a bâtie a déjà été consultée plusieurs milliers de fois. Elle lui a valu de nombreuses distinctions. Elle a contribué à améliorer la visibilité de nombreux techniciens qui opèrent dans l’informel.
Diplômé en droit des affaires et en management/commerce international de l’Institut d'administration des entreprises de Lyon en 2018, l’Ivoirien Kevin Sesse (photo) est le président-directeur général de la start-up Mon Artisan.
Fondée en 2018, l’entreprise opère une plateforme web spécialisée dans le dépannage d’urgence et les travaux de rénovation, que ce soit en architecture d’intérieur, plomberie, jardinage, électricité, peinture ou climatisation, etc. Elle simplifie ainsi à des milliers de personnes l’accès à une diversité de prestataires pour la réalisation de travaux à domicile.
« Mon équipe et moi aidons les artisans et travailleurs informels à avoir de la visibilité et un accès à de meilleures opportunités de travail », explique l’entrepreneur qui détient également un master en droit des affaires obtenu en 2015 à l’université Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire.
Membre de la Côte d’Ivoire Innovation 20 (Ci20) et lauréat du Prix quotient intellectuel des élèves et étudiants doués et surdoués en 2010 pour son parcours scolaire, Kevin Sesse a débuté sa carrière professionnelle en juillet 2015 chez Ipsos Abidjan en tant qu’assistant de recherche. Ipsos est une société d’études de marché. De février à août 2016, il a été formateur au programme Maisons Digitales d’Orange Côte d’Ivoire. Actuellement, il est associé gérant à Social Tech Group, une firme de conseil en management de projet et stratégie digitale.
Plusieurs distinctions ont récompensé son parcours entrepreneurial. En 2017, il a été lauréat du prix Alassane Ouattara du jeune entrepreneur émergent et du prix MTN Y’ello Start-up. L’année suivante, il reçoit le prix Deloitte de la start-up innovante, le prix Jeunesse de la Francophonie dans la catégorie technologie et le prix de l’innovation d'African Entrepreneurship Award. En 2019, il remporte le prix RFI Challenge App Afrique.
Melchior Koba
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Contrairement à ses collègues médecins, elle a choisi la voie entrepreneuriale plutôt que celle des hôpitaux. Afin que plus personne ne décède du fait d’un manque d’informations essentielles, elle a développé une solution d’identité médicale universelle.
Médecin et entrepreneure béninoise, Vèna Arielle Ahouansou (photo) est la fondatrice de Kea Medicals, une start-up qui facilite la prise en charge des patients grâce à son service d’identité médicale universelle. À travers cette entreprise qu’elle a lancée en 2017, elle interconnecte les différentes structures de santé (hôpitaux, pharmacie, laboratoires, assurances, structures étatiques).
L’écosystème médical connecté qu’elle promeut, via sa plateforme Kea, permet aux patients d’être pris en charge efficacement, peu importe le centre de soins dans lequel ils se rendent. En un clic, les médecins traitants peuvent accéder à leur historique médical grâce à leur identité médicale universelle enregistrée sur la plateforme centralisée.
Diplômée de la faculté de médecine de l’université de Parakou en 2017 au Bénin, Vèna Arielle Ahouansou révèle que l’idée de l’identité médicale universelle du patient résulte des nombreux décès évitables dont elle a été témoin pendant son stage de médecine. Le décès de trop pour elle a été celui de Charlotte.
« Un soir au Bénin, j’étais de garde dans un hôpital de référence, quand j’ai reçu Charlotte, une jeune femme d’environ 27 ans. Elle venait de donner naissance à des jumeaux dans un hôpital de banlieue. Malheureusement, la délivrance a entraîné une hémorragie lors de l’accouchement », raconte-t-elle. La jeune femme qui avait besoin d’une transfusion sanguine est décédée après dix minutes d’attente parce qu’il fallait retrouver l’information relative à son groupe sanguin.
Pour que pareille situation ne se reproduise plus, et bien d’autres qui surviennent à cause d’une mauvaise gestion de l’information essentielle, Arielle Ahouansou a fait de l’identification médicale des patients une priorité personnelle.
De 2014 à 2015, la jeune femme a été coordonnatrice régionale du Health Sanitation and Hygyene Office, un organisme qui facilite l’accès des populations à l’eau et à l’assainissement pour améliorer leurs conditions de vie. Elle a fondé en 2013 l’organisation non gouvernementale REFELD/MEN qui travaille pour l’autonomisation et le développement du leadership des femmes.
Lauréate du TEF Entrepreneur, elle fut classée sur la liste 2018 des 30 jeunes de moins de 30 ans les plus prometteurs en Afrique de Forbes Africa. Elle a participé au programme d’accélération parisien Techstars pour renforcer son savoir-faire entrepreneurial. Elle remporte en 2019 le grand prix de l’innovation organisé par la ville de Paris.
Melchior Koba
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Grâce à un riche parcours professionnel, il a étoffé son expertise technique dans l’informatique. Il est ensuite rentré au pays pour bâtir un fournisseur de solutions de gestion de données dont l’ambition est nationale et internationale.
Philippe Nkouaya (photo) est un entrepreneur technologique camerounais diplômé d’études collégiales en réseautique et sécurité à l’institut universitaire de la Côte en 2013 ; il est titulaire d’un bachelor en conception de systèmes informatisés et d’information obtenu en 2014 au 3IL Academy. Fondateur de la start-up Philjohn Technologies en 2017, il a également un master en informatique obtenu en 2016 à l’institut d’ingénierie informatique de Limoges.
Philjohn Technologies est spécialisée dans la fourniture de services numériques et de services de gestion de données. C’est suite à des difficultés rencontrées avec son assurance, après un sinistre, que l’idée a germé dans son esprit.
« Cela a pris environ une année pour traiter mon dossier, pour la simple et bonne raison qu’ils n’arrivaient pas à retrouver mon dossier », indique le président-directeur général de Philjohn Technologies, qui donne aux entreprises l’opportunité « d’avoir un système viable et rapide pour trouver un document en trois secondes ».
Aujourd’hui, Philippe Nkouaya est une référence au Cameroun. Il a commencé son parcours professionnel dans son pays en 2012 dans le domaine de la musique. Il a occupé jusqu’en 2015 le poste de directeur général du label Hope Music Group. En parallèle, il a été technicien de système informatique adjoint chez Global Link, une entreprise de communication et de mise en réseau de pointe, en 2014.
En 2016, il travaille tour à tour comme analyste en intelligence d’affaires chez Business & Decision Group puis consultant externe en technologies de l’information à Sanofi Pasteur, en France. En 2017, il devient président de Hope Music Group, en parallèle à ses fonctions de président du conseil d’administration de Hope Clothing. Lorsqu’il lance Philjohn Technologies, il est membre du conseil d'administration de Hope Management & Consulting (HOMCO).
E-ambassadeur de Campus France, il a reçu plusieurs distinctions dans le cadre de son travail dans l’entrepreneuriat numérique. Bénéficiaire du TEF Entrepreneur 2018, Philippe Nkouaya a reçu le prix jeunesse de la Francophonie 3535 de 2018. Il a été nommé best digital entrepreneur aux BDMA 2018 et a été nommé dans le Top 50 des jeunes Camerounais les plus influents d’Avance Media cette même année.
Melchior Koba
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Son cursus académique ne la prédisposait pas à s’investir dans la HealthTech. Mais un événement malheureux l’a convaincu d’entreprendre dans ce secteur qui a un impact sur la vie de millions de personnes sur le continent.
L’entrepreneure franco-béninoise Bola Bardet (photo) est la fondatrice et présidente-directrice générale de l’Insurtech/HealthTech Susu. À travers sa plateforme numérique, la start-up basée en Côte d’Ivoire et en France propose à la diaspora africaine des solutions de couverture sanitaire à destination de leurs proches restés sur le continent.
Cela inclut des soins spécialisés dans les maladies chroniques, des services de soins de santé préventifs, une couverture médicale dans le pays et à l'étranger, des soins de santé d'urgence et la livraison de produits pharmaceutiques certifiés.
En mars 2022, elle a annoncé la mobilisation de 1 million $ pour financer le début de sa croissance. Ce financement a été obtenu chez des capital-risqueurs, et permettra à l'entreprise de renforcer son expansion vers des pays comme le Sénégal et le Cameroun.
Titulaire de plusieurs diplômes, notamment un MBA exécutif en entrepreneuriat obtenu en 2018 à la Haute école de commerce (HEC) de Paris, un master en gestion, plusieurs certificats professionnels en entrepreneuriat et affaires sociales, Bola Bardet a lancé Susu à la suite d’une triste expérience personnelle.
Son père est décédé en 2017 pendant ses études. « Suite à un problème cardiaque, mon père aurait dû bénéficier d’une opération sur place, mais l’absence de chirurgien cardiaque a tout compliqué. L’évacuation sanitaire en France fut le dernier recours, mais ne servit à rien. Il m’a paru clair que mon cas n’était pas un phénomène isolé et que cette situation en Afrique ne pouvait perdurer », explique-t-elle.
Pour cette année, Bola Bardet est finaliste du Female Founder Challenge qu'organise Viva Tech en partenariat avec 50inTech. En 2019, la start-up avait déjà été lauréate du challenge Sanofi lors de la même rencontre internationale. L'entrepreneure accumule une quinzaine d’années d’expérience professionnelle dans le consulting et la finance, qui lui ont servi pour mener Susu au succès. Elle a occupé plusieurs postes chez Richemont et JP Morgan Chase & Co. Elle a débuté sa carrière professionnelle en 2014 chez LCN Communications.
Melchior Koba
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Elle se positionne actuellement comme une ambitieuse concurrente des grands groupes internationaux dans le segment du smartphone « low-cost ». C’est sa passion pour la technologie qui a contraint la jeune femme à opérer une reconversion professionnelle.
Fadima Diawara (photo) est la fondatrice et présidente-directrice générale de Kunfabo. La start-up fondée en 2017 est conceptrice du smartphone du même nom qui veut dire « être en contact » dans la langue malinké. À travers cet outil dédié aux consommateurs africains, la jeune guinéenne s’est fixé comme ambition de contribuer à l’inclusion numérique en Afrique.
Introduit sur le marché en 2020, le smartphone Kunfabo propose des applications telles que « Find me » qui permet de géolocaliser les centres de santé et les pharmacies à proximité ; Afro Cook qui promeut la cuisine africaine à travers diverses recettes ; Dikalo, l’application de messagerie développée par une entreprise camerounaise. Muni d’un système d’exploitation Android 8.1 et compatible 4G, le téléphone est certifié par les normes internationales, dont celles de l’Union européenne.
Titulaire d’une licence en droit privé obtenue en 2008 à l’université générale Lansana Conté de Sonfonia de Conakry et d’un MBA en entrepreneuriat numérique de l’IEBS Business School de Madrid, Fadima Diawara qui a aussi suivi des études en comptabilité a mûri son projet après avoir constaté la forte demande pour des smartphones de qualité et à des coûts abordables en Afrique.
« Kunfabo est venu répondre à ce besoin en créant une marque africaine qui nous représente et à laquelle les Africains peuvent s’identifier », explique la tech entrepreneure qui a pu se lancer grâce à la confiance que son projet a inspirée. En novembre 2019, elle a obtenu un crédit de 300 000 euros de Société Générale Guinée. Emprunt qui a été remboursé en août 2020 et qui a témoigné de la santé financière de la start-up.
À ce jour, plus de 4 000 appareils ont été vendus par Fadima Diawara qui a débuté sa carrière professionnelle en Espagne, en 2013, comme agent commercial chez Organo Gold. En 2015, elle rejoint le département de gestion administrative de Vueling, la compagnie aérienne à bas prix. Prefabricats Planas lui ouvre ses portes quelques mois plus tard, puis ce sera la chaîne de magasins de prêt-à-porter Bershka. En 2017, elle est recrutée chez Lozano Imports Inc. Elle y reste trois mois avant de se lancer dans l’aventure Kunfabo.
Son investissement dans le mobile lui a valu au fil des années quelques distinctions, notamment le prix de la start-up originale de l’année en Espagne en 2020. La même année, elle a également remporté le prix de meilleure entrepreneure de l’année de la ville de Gérone en Espagne. Elle a également fait partie des lauréats du Sommet Afrique-France 2020.
Melchior Koba
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Après quatre années à la tête d’un centre de santé situé en zone rurale dans la région du Nord-Ouest, il a développé sa propre HealthTech. L’idée qui soutient son projet entrepreneurial lui a été inspirée des difficultés éprouvées par les patientes de son lieu d’affectation.
Conrad Tankou (photo) est un entrepreneur camerounais. Il est titulaire d’un doctorat en médecine et de sciences biomédicales obtenu en 2013 à la faculté de médecine et de sciences biomédicales de Yaoundé. En 2018, il a fondé Global Innovation and Creativity Space (GIC Space), une entreprise spécialisée dans l’e-santé.
À travers la HealthTech, il a développé le projet GICMED composée d’une plateforme de télémédecine, d’un système de microscopie numérique pour smartphone, d’un spéculum intelligent, d’un dispositif de biopsie par ponction à l'aiguille fine et d’une plateforme intuitive d’apprentissage et de formation en ligne. GICMED permet ainsi aux patientes, qu’elles soient en milieu rural ou non, d’accéder à un diagnostic rapide et fiable sans se déplacer. De plus, l’application permet aux médecins d’obtenir des avis de leurs collègues en partageant avec eux des images numérisées de leurs diagnostics.
La volonté derrière ce projet d’envergure, Conrad Tankou l’explique par son ambition d’apporter « une solution pour que les femmes vivant dans les zones rurales aient accès à des diagnostics fiables des cancers du col de l’utérus et du sein ». Il souhaite que « GICMED soit implanté non seulement dans chaque village du Cameroun, mais aussi dans chaque pays d’Afrique subsaharienne ».
Pour ses travaux, Conrad Tankou a été distingué plusieurs fois au plan national et à l’international. Ses travaux ont valu à GICMED d’être reconnue comme la start-up de l’année 2019 au Cameroun, un an après avoir été lauréate du Next Einstein Forum Challenge à Kigali dans la catégorie meilleure innovation en 2018. En 2021, GICMED a été lauréate du prix des innovateurs africains pour la santé remis par la Fédération internationale de l’industrie pharmaceutique et la Speak Up Africa.
Avant GIC Space, Conrad Tankou a cofondé GiftedMom, une société de santé en ligne engagée dans l’amélioration de la santé maternelle et infantile, en 2013 avec son compatriote Alain Nteff. De 2014 à 2018, il a exercé en tant que médecin-chef au centre de santé médicalisé de Bambalang, dans le Nord-Ouest du Cameroun.
Melchior Koba
A la tête de deux projets numériques, il s’est positionné comme un fournisseur de solutions aussi bien pour les jeunes tech entrepreneurs que pour les populations. Convaincu qu’il y a toujours quelque chose de nouveau à créer, il conserve son esprit en alerte pour la prochaine grande aventure.
Adulaï Bary (photo) est un entrepreneur originaire de Guinée-Bissau. Titulaire d’une licence en méthode informatique appliquée à la gestion d’entreprise obtenue en 2012 à l’université Koffi Annan de Guinée, puis d’un master en affaires et entrepreneuriat de l’université de Neva-Reno aux USA en 2016, il est le président-directeur général de l’incubateur de projets InnovaLab GW qu’il a fondé en 2016 avec Claudinecia Cabral.
Basé à Bissau, InnovaLab GW a développé un écosystème qui favorise le développement entrepreneurial axé sur l’innovation dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, de la santé et des infrastructures. Grâce à cette facilité, il a pu offrir à de nombreux innovateurs locaux l’opportunité de mûrir leur idée de projet et d’en faire des entreprises.
Entrepreneur prolifique, Adulaï Bary est aussi à la tête de BIGTechnologies SARL qu’il a fondé en 2014. La start-up développe des solutions informatiques pour des institutions privées et publiques. Elle a conçu Ubuntu 2S, un système intelligent solaire domestique formé de batteries solaires à faible coût qui apportent aux villages les plus reculés du pays de l’électricité.
A travers Ubuntu 2S, Adulaï Bary a comme ambition de contribuer à l’inclusion numérique des populations rurales en résolvant d’abord leur problème d’accès à moindre coût à de l’énergie. Opérationnel depuis 2020, ce projet a remporté le Live Innovation Impact Grant Program à l’exposition universelle de Dubaï 2020.
Au-delà de son parcours entrepreneurial, Adulaï Bary, qui a démarré sa carrière professionnelle en 2012 comme gestionnaire de stock au sein de MOGJ Commerce International, a aussi travaillé chez Orange Bissau de 2012 à 2018 comme ingénieur support de systèmes d’information puis comme chef de support de services fonctionnels.
De 2018 à 2019, il est consultant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour l’étude de faisabilité d'une pépinière d'entreprises. De 2019 à 2020, il est consultant international au sein de l’Organisation internationale pour les migrations (spécialiste de l’emploi des jeunes).
Ancien membre de l’initiative 2016 des jeunes leaders africains, Adulaï Bary a participé en 2017 au Sommet mondial de l’entrepreneuriat. Il est un ambassadeur de la Guinée-Bissau au Next Einstein Forum (2017/2019) et a reçu en 2018 le prix de la jeunesse ouest-africaine en tant que l’un des 100 jeunes les plus influents d’Afrique de l’Ouest.
Melchior Koba
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Elle a réussi à fédérer un ensemble de professionnels du droit pour donner aux États du continent la meilleure expertise en faveur de l’éclosion d’un cadre propice à l’innovation technologique. Son travail lui a valu la reconnaissance de plusieurs organisations de renom.
Linda Bonyo (photo) est une experte en droit numérique et entrepreneure kényane. Diplômée de l’École de droit du Kenya, elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale de Lawyers Hub. Créé en 2017, le réseau panafricain d'avocats est spécialisé dans la formation et la consultation en matière de droit numérique.
Elle est l’une des Africaines reconnues il y a une semaine par l’organisation internationale de journalisme Rest of World comme l’un des 100 acteurs mondiaux du changement par la technologie. Son travail, axé sur la gouvernance des données, l'intelligence artificielle, la propriété intellectuelle, l'identité numérique, la gouvernance d'Internet, l'économie numérique, la technologie et la démocratie, contribue à l’évolution de la réglementation et des politiques autour du numérique en Afrique.
À travers Lawyers Hub, Linda Bonyo a organisé en 2020 le premier Africa Law Tech Festival (composé d’une LawTech Academy, d’un Africa Legal Hackathon, d’un Africa Digital Rights Concert et de l’Africa Policy Co-Creation Conference) qui a réuni plus de 20 pays africains et plus de 1000 participants. Elle a également créé le Lawyers Innovation Hub pour soutenir les start-up technologiques et développer la collaboration interdisciplinaire du droit et de la technologie.
Avocate à la Haute Cour du Kenya et siégeant au sein de plusieurs organismes juridiques tels que l’Union panafricaine des avocats et l’East Africa Law Society, elle souhaite plus d’engagement des avocats dans les politiques de l’innovation. Elle déplore le fait que de nombreux avocats, régulateurs et décideurs politiques soient « actuellement pris dans un labyrinthe sur ce que signifient exactement l’innovation et la technologie pour l’avenir de la réglementation et de l’entrepreneuriat ».
Consultante en identité numérique et en gouvernance des données à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Linda Bonyo a débuté sa carrière professionnelle en 2010 au CRADLE Child Rights Foundation. En novembre de la même année, elle rejoint le bureau du médiateur de l’université d’agriculture et de technologie Jomo Kenyatta comme directrice juridique.
De 2013 à 2014, elle travaille pour Transparency International en tant qu’avocate en charge de la gouvernance et des politiques. De 2014 à 2017, elle est avocate spécialisée en immigration au cabinet juridique Bonyo & Co. Lawyers Hub lui prendra ensuite tout son temps.
Linda Bonyo a fait partie de la cohorte de bourses 2020-2021 Tech Women Emerging Leader Fellowship. Elle est également membre du Real Facebook Oversight Board, l’instance arbitrale de Facebook conçue pour trancher des contestations de suspension de compte.
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Son parcours professionnel dans le secteur de la data lui a permis de bâtir une plateforme qu’elle veut sécurisée et efficace. Elle fait aussi de l’éducation financière une priorité pour donner à un plus grand nombre d’Africains l’opportunité d’investir dans de nouveaux actifs financiers.
Nelly Chatue-Diop (photo) est une informaticienne et entrepreneure camerounaise spécialisée dans la fintech. Titulaire d’un diplôme d’ingénieure en informatique et télécommunications de CPE Lyon en 2004, elle est la fondatrice et présidente-directrice générale d’Ejara, une plateforme d’investissement mobile basée sur la blockchain en Afrique francophone.
Créé en 2020, le service orienté vers le continent donne aux Africains l’opportunité d’investir à des coûts abordables dans plusieurs actifs, que ce soit des actions fractionnées ou des cryptomonnaies. Ejara offre aussi à ses utilisateurs des possibilités d’épargne par Mobile Money à partir de 100 FCFA (0,16 USD) depuis son smartphone. Des cours d’éducation financière sont aussi proposés par la start-up.
Nelly Chatue-Diop — qui est aussi titulaire d’un master en administration des affaires, finance d’entreprise, marchés financiers et stratégie obtenu en 2007 à HEC Paris, et d’un autre en finance obtenu en 2008 à l’École de commerce de Londres — explique « qu’Ejara est issu d’une vision que j’ai, qui est de permettre à chacun, où qu’il se trouve en Afrique, de pouvoir créer, augmenter et protéger sa richesse et son épargne ».
Avant Ejara, Nelly Chatue-Diop a multiplié les investissements pour se faire une place dans la tech et contribuer au développement de l' Afrique. En 2014, elle a cofondé Booper, une entreprise française qui fournit aux commerçants de détail des solutions technologiques d’optimisation des prix par l’utilisation du big data, de l’intelligence artificielle (IA) et des analyses prédictives. En 2018, elle a cofondé Nzinghaa Lab, un studio camerounais spécialisé dans les projets IA et blockchain. En 2021, elle est également l’un des fondateurs de Sewelo Africa Digital Training, un fournisseur de formation en ligne garantissant aux apprenants une multitude de débouchés professionnels.
Les initiatives entrepreneuriales de Nelly Chatue-Diop ont été ponctuées de passages dans diverses entreprises. Elle a débuté sa carrière professionnelle en 2004 comme ingénieure logiciel chez Accenture avant de rejoindre la banque Credit Suisse en 2007. De 2008 à 2011, elle travaille chez Revenue Management Solutions (RMS), une entreprise d'analyse des modes de consommation. Franprix l’accueille de 2011 à 2015 puis c’est Darty de 2015 à 2017.
De 2017 à 2020, elle occupe le poste de directrice des données chez BetClic Group, la société de pari sportif en ligne. De 2020 à 2021, Nelly Chatue-Diop occupe le poste de présidente du Conseil de Giotto.ai, un projet d’utilisation de l’intelligence artificielle qui implémente des algorithmes inspirés de la topologie afin de répondre aux lacunes actuelles du machine learning pour la rendre plus fiable et intuitive dans des domaines comme la science des matériaux, les neurosciences ou la biologie.
Grâce à ses multiples expériences professionnelles, Nelly Chatue-Diop a été récompensée de plusieurs distinctions. En 2013, elle a été lauréate du prix de la femme engagée dans la grande distribution en France. Elle a été nommée dans le Top 10 des directeurs de la donnée en Europe en 2018. En 2020, elle a fait partie de la liste mondiale des femmes de pouvoir dans la data du CDO Magazine et dans le Top 100 mondial des Visionnaires de la donnée.
Melchior Koba
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Cet ancien cadre du groupe télécoms MTN a été reconnu, il y a quelques jours, par l’organisation internationale de journalisme à but non lucratif axée sur la technologie, Rest of World, comme l’un des 100 leaders mondiaux de la tech.
Dare Okoudjou (photo) est un entrepreneur béninois opérant dans le domaine de la fintech en Afrique. Il est le fondateur et le président-directeur général de MFS Africa, le plus grand centre d'interopérabilité d'argent mobile sur le continent. Il connecte près de 320 millions de portefeuilles mobiles afin d’offrir aux fournisseurs de services financiers une plus grande portée à leurs produits destinés aux populations non bancarisées ou sous bancarisées.
Titulaire d’un master scientifique en ingénierie télécom obtenu en 1999 à Télécom Paris, en France en 1999 et d’un master en administration des affaires à l’Insead Business School de France en 2005, Dare Okoudjou a fondé MFS Africa en 2009 avec l’ambition de faciliter aux Africains les paiements à travers le monde.
Il explique à cet effet que « si vous vous connectez à n’importe quel portefeuille mobile quelque part dans le monde, à commencer par l’Afrique, cela devrait suffire pour effectuer des transactions avec n’importe qui d’autre dans le monde. C’est la grande mission de l’entreprise ».
Pour mener à bien sa vision, le chef d’entreprise a réussi en novembre 2021 à lever 100 millions $ lors d’un tour de table de série C. Le financement mobilisé en fonds propres auprès d’investisseurs tels qu'AfricInvest FIVE, Goodwell Investments, LUN Partners Group, CommerzVentures, Allan Gray Ventures, Endeavor Catalyst, Endeavor Harvest ou encore ShoreCap III, avec un emprunt assuré par Lendable et Norsad, est investi dans l’expansion des activités à de nouveaux territoires en Afrique.
Dare Okoudjou a lancé MFS Africa après trois ans passés chez l’opérateur de téléphonie mobile MTN Group, où il a développé la stratégie de paiement mobile et dirigé sa mise en œuvre dans 21 pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Il a débuté sa carrière professionnelle en 1999 chez PricewaterhouseCoopers (PwC) en tant que consultant en télécommunication.
En 2017, Dare Okoudjou a rayonné avec MSF Africa qui a été désignée comme l’une des 10 entreprises les plus innovantes au monde par Fast Company. En 2020, il a été reconnu par le réseau d’entrepreneurs Endeavour comme l’un des entrepreneurs à fort impact dans le monde. En 2021, il a été bénéficiaire de la bourse Legatum du Massachusetts Institute of Technology aux côtés de 12 autres fondateurs africains d’entreprises à fort impact.
Melchior Koba
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Elle était partie pour faire carrière en génétique, mais a préféré se lancer dans l’entrepreneuriat. La start-up qu’elle a fondée est aujourd’hui l’une des entreprises qui créent de la valeur pour des milliers de petits travailleurs du secteur du service à la personne dans le pays.
Née en 1985, Aisha Pandor (photo) est une généticienne et entrepreneure sud-africaine. Titulaire d’un doctorat en génétique humaine obtenu en 2011 à l’université du Cap, elle est depuis 2014 la présidente-directrice générale de SweepSouth, une entreprise qu’elle a fondée avec son mari Alen Ribic, un ingénieur logiciel.
SweepSouth est une start-up technologique qui met en relation, via sa plateforme en ligne et son application mobile, environ 1,2 million de travailleurs domestiques avec des employeurs potentiels. Opérant dans les villes du Cap, de Durban, de Johannesburg et de Pretoria, la start-up dessert 10 000 utilisateurs mensuels.
L’idée lui est venue de la difficulté qu’elle et son époux ont rencontrée pour trouver quelqu’un de confiance pour s’occuper de leur jeune fille et de leur maison quand ils vont au travail. Lauréate du prix de la meilleure petite entreprise du SAVCA Industry Award 2018, Aisha Pandor exprime toujours le besoin d’étendre la portée de sa société à d’autres pays, notamment le Kenya.
« Nous examinons d’autres pays du continent où les gens ont rencontré le même genre de problèmes qui nous a donné l’idée de SweepSouth. Le ciel est la limite », a-t-elle déclaré.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Aisha Pandor a d’abord travaillé en tant qu’associé en gestion de l’université du Cap en 2011 et Analyste d'affaires à Accenture en 2012. Accenture est une société de services professionnels dans les domaines du numérique, du cloud et de la sécurité.
Aisha Pandor a plusieurs distinctions à son actif pour son esprit tech entrepreneurial qui a amélioré le traitement salarial des employés de ménage. Elle a reçu le prix des femmes innovatrices révolutionnaires d’Afrique en 2017 du Forum économique mondial, celui de la femme entrepreneure en technologie et commerce électronique et le prix du meilleur entrepreneur noir en technologie et commerce électronique aux PriceCheck Teck and E-Commerce Awards 2016.
En 2015, quelques mois après le lancement de SweepSouth qui lui a valu le prix du SiMODiSA Start-up SA Pitching Competition en 2014, elle a passé quatre mois à la Silicon Valley au sein de l’accélérateur 500 startups.
Melchior Koba
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