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Au cours des cinq dernières années, le Mobile Money a gagné en valeur en Afrique. Aujourd’hui, il y est devenu le plus grand outil de paiement. Son interopérabilité à l’échelle du continent a la capacité de libérer davantage le potentiel du commerce intra-africain.

La fintech MFS Africa, passerelle de paiement numérique, a annoncé le mercredi 16 février son intégration au Système de paiement et de règlement panafricain (PAPSS) de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) lancée en janvier 2021. Ce partenariat permettra aux 320 millions de clients Mobile Money que compte MSF Africa dans 35 pays du continent d’effectuer ou de recevoir plus aisément des paiements marchands dans les marchés des 54 Etats qui ont rejoint la zone de libre-échange continentale.

Dare Okoudjou (photo), fondateur et président-directeur général de MFS Africa, justifie la décision de rejoindre le PAPSS par la volonté d’enrichir davantage cette solution panafricaine qui « permet aux petites et moyennes entreprises (PME), aux entrepreneurs et aux commerçants d’accéder plus facilement aux services de paiement formels qui les aideront à développer leurs activités ».

Dans son rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2021 », l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) indique que l’Afrique a une fois de plus occupé la place de  championne dans le paiement mobile avec 490 milliards $ échangés sur le continent contre 767 milliards $ dans le monde. Le nombre de comptes Mobile Money était de 548 millions sur le continent contre 1,2 milliard dans le monde.

Selon Mike Ogbalu III, le directeur général du PAPSS, « l’Afrique est le leader mondial des services d’argent mobile […] Cela démontre à quel point les services d’argent mobile jouent un rôle clé dans la croissance économique du continent et facilitent l’inclusion financière ». 

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Avec PAPSS développé par Afreximbank, les Africains peuvent désormais payer en monnaie locale partout sur le continent ...

Posted On lundi, 21 février 2022 14:01 Written by

Au Nigeria, le concept de service d’assurance 100 % digital proposé par la firme Casava a séduit plus d’un investisseur, lui permettant de mobiliser 4 millions $. Des opportunités existent, mais il reste à savoir comment sera déployé le capital obtenu.

Casava, une société présentée comme la toute première à offrir des services d'assurance 100 % digitaux au Nigeria, est la bénéficiaire d'un financement de 4 millions $ destiné à lui permettre de développer son activité. « Notre mission est de fournir une assurance abordable aux Nigérians et aux autres Africains, et nous sommes heureux d'avoir levé ces fonds auprès d'un groupe d'investisseurs passionnés », a déclaré Bode Pedro (photo), fondateur et PDG de l'entreprise.

Ce sont les premiers fonds que reçoit Casava depuis sa fondation en 2016 et le volume marque l'intérêt des investisseurs pour les services d'assurance associés aux technologies numériques. L'entreprise tire avantage des économies de charges qu'offre le digital, en permettant à ses clients potentiels ou confirmés de souscrire à des primes d'assurance de travail ou de maladie, directement via son site internet, une application mobile ou par un processus sur WhatsApp.

« L'équipe de Casava a développé un produit unique et perturbateur qui, selon nous, a le potentiel de transformer le marché de l'assurance en Afrique. Nous avons confiance en l'équipe de Casava qui a tout ce qu'il faut pour devenir des leaders dans ce domaine », a fait savoir Avi Eyal, associé général chez Entrée Capital, une des entreprises de capital risque qui a apporté sa contribution à la levée des fonds.

Dans les segments de couverture de risque sur lesquels intervient Casava, il existe une opportunité en termes de digitalisation de services, du fait que de nombreux travailleurs sont souvent en situation de sous-emplois, et ne bénéficient d'aucune protection contre les risques d'interruption des activités et donc de chômage technique, et les risques de maladie. Selon le Bureau national des statistiques du Nigeria, 20 % de travailleurs ont perdu leur emploi du fait de la Covid-19 et plusieurs d'entre eux dans de petits métiers n'ont pas obtenu de compensation.

La question est désormais de savoir sur quel type de technologie investira Casava. La digitalisation des services d'assurance au Nigeria n'est pas une nouveauté et continue de connaître une certaine évolution. La taille potentielle du marché en termes de nombre d'abonnés  (95 % des 33 % d'abonnées aux réseaux sociaux) est une opportunité, mais les solutions technologiques devront aller au-delà des questions techniques et faire face à des défis de fonds comme le manque de confiance entre assureurs et assurés, la facilité des paiements de primes, mais aussi les remboursements en cas de réalisation des sinistres. Autant de questions qu'il faudra suivre.

Posted On jeudi, 03 février 2022 13:34 Written by

Julaya, startup fintech basée en France et en Côte d'Ivoire, a reçu un financement de présérie A de 2 millions de dollars auprès de business angels et de fonds de capital-risque pour développer son produit en Afrique de l'Ouest.

L'entreprise est spécialisée dans les services financiers digitaux aux entreprises et institutions publiques. Elle propose une plateforme en ligne pour débourser des paiements vers des comptes de mobile money et de mobile Banking. Leurs clients varient des PME aux grands groupes et trésors publics, incluant des marques célèbres comme le géant de l'e-commerce Jumia. 

« Ayant auparavant travaillé dans l’industrie naissante du mobile money, nous avons réalisé que la pénétration de masse réalisée par les opérateurs téléphoniques pour fournir des comptes aux particuliers allait bénéficier aux entreprises et institutions qui souhaitent toucher les populations non bancarisées. Notre plateforme Julaya permet à nos clients de simplifier leur comptabilité : ils améliorent leur efficacité opérationnelle en digitalisant leurs paiements vers leurs salariés, journaliers et fournisseurs. Notre solution est plug-and-play et ne nécessite aucune connaissance technique, ce qui permet de toucher les directions financières encore peu digitalisées » explique Mathias Léopoldie, cofondateur et président de Julaya.

Le marché du mobile money est en hyper croissance partout en Afrique. En Côte d’Ivoire, le premier marché de Julaya, 75% de la population a un compte mobile money alors que moins de 25% des Ivoiriens ont un compte bancaire. Les taux de croissances des transactions et des clients sont très soutenus, supérieurs à 20% par an, et l’Afrique de l’Ouest est la région la plus dynamique du continent. Les sociétés fintech ont reçu la moitié des investissements de capital-risque en Afrique au premier semestre 2021, ce qui en fait le secteur technologique le plus attractif.

En juin 2021, Julaya a donc reçu l’investissement de capital-risque d’entreprises Orange Ventures & MFS Africa Frontiers, de capital-risque Saviu Ventures, Launch Africa Ventures, 50 Partners Capital et de business Angels européens et africains. Le montant levé servira à accroître leur part de marché sur la Côte d'Ivoire, lancer de nouveaux produits digitaux de paiement et s’étendre en Afrique de l’Ouest.  

Habib Bamba, le Directeur de la Transformation, du Digital et des Médias chez Orange Côte d’Ivoire, explique ainsi la raison de l’investissement stratégique pour Orange Ventures : « L’écosystème des fintechs en Afrique se singularise par sa compétitivité et son fort dynamisme. Le groupe Orange, à travers son fonds d’investissement technologique, compte renforcer cet essor en soutenant des fintechs comme Julaya. L’objectif est de cibler des champions technologiques locaux au service de la transition vers un monde plus digital et responsable. Ce financement va permettre à Julaya de grandir et de conquérir toute l’Afrique de l’Ouest avec l’appui des équipes d’Orange Digital Center ».

Julaya collabore avec les opérateurs téléphoniques et d’autres fintech pour fournir à ses utilisateurs une expérience utilisateur fluide, étant souvent la première expérience digitale de ses clients dans une économie encore dominée par les espèces. Le nom de la société, « Julaya », signifie « commerce » en Bambara, une langue parlée sous diverses déclinaisons en Afrique de l’Ouest, en phase avec son objectif de digitaliser les paiements de l’économie.

« Le mobile money arrive à un stade de maturité : les cas d’usages portés par les entreprises et institutions publiques sont des relais de croissance pour le secteur. La pandémie du covid19 a ouvert les esprits sur l’urgence de digitaliser les paiements. La compétition entre fintech en Afrique de l’Ouest rend la finance digitale plus accessible pour les consommateurs et les intégrations techniques avec les opérateurs téléphoniques sont de plus en plus fiables » selon Charles Talbot, cofondateur et Directeur Technique.

A propos de Julaya :

Julaya a été créée en 2018 par Mathias Léopoldie et Charles Talbot. Ils ont tous les deux précédemment travaillé pour la fintech de paiement française LemonWay au Mali et au Burkina Faso. Julaya a deux bureaux : un bureau R&D et technique à Paris, France (et à distance), et un bureau opérationnel à Abidjan, Côte d’Ivoire. La société emploie 16 personnes. Elle a levé précédemment 250k$ en 2018 et 550k$ en 2019/2020 auprès de business angels.

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Posted On dimanche, 02 janvier 2022 07:15 Written by
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