La République démocratique du Congo est l’un des pays du continent africain qui détient encore le plus grand écart de connectivité entre les zones rurales et urbaines. La demande en connectivité dans le pays s'est développée après la Covid-19 et pousse les entreprises locales et même internationales à y investir.
Dans les prochains mois, plus de 2,5 millions de personnes vivant dans les régions orientales de la République démocratique du Congo (RDC) bénéficieront d’une connectivité numérique plus rapide, plus économique et plus fiable. Un accord de financement à cet effet a été signé, le samedi 4 mars, entre la Banque européenne d’investissement (BEI) et Bandwidth and Cloud Services Group (BCS).
L’accord prévoit l’octroi de 10 millions d’USD à BCS pour la pose de 1 200 km de fibre optique sur les 20 000 km que BCS prévoit d’installer en Afrique australe, centrale et orientale ces trois prochaines années.
« Les technologies numériques constituent un moteur d’équité, d’inclusion et de croissance si puissant que l’UE en a fait un pilier de notre stratégie Global Gateway. L’expansion de l’infrastructure à fibre optique permettra aux populations, écoles et hôpitaux locaux de bénéficier du haut débit mobile, et ouvrira ainsi de nouvelles possibilités pour l’éducation, les entreprises, l’emploi, et les soins de santé », a déclaré Thomas Östros, vice-président de la Banque européenne d’investissement.
C’est en novembre dernier, lors de l’AfricaCom 2022 à Cape Town en Afrique du Sud, que le financement avait officiellement été annoncé. Il s’agit du premier investissement en quasi-fonds propres de la BEI et la deuxième coopération avec BCS. En 2018, BCS Group avait obtenu un financement à long terme de 18 millions d’USD auprès de la BEI.
Ainsi, l’investissement permettra de raccorder des zones actuellement mal desservies par les télécommunications haut débit. Il favorisera la création d’emplois et le raccordement de 319 écoles et 70 hôpitaux et centres de santé. A en croire Yonas Maru (photo, à gauche), fondateur et directeur général de BCS Group, l’investissement permettra « d’enregistrer des progrès significatifs dans la mise en œuvre du protocole d’accord entre la RDC et BCS qui prévoit de raccorder plus de 1 900 écoles, 1 640 hôpitaux publics et institutions étatiques au réseau dorsal de BCS et à l’infrastructure urbaine à fibre optique »
Samira Njoya
Lire aussi :
C’est la troisième et la plus importante levée de fonds réalisée par la start-up sud-africaine depuis le lancement de ses activités en 2018. Ce financement la place en bonne position pour explorer les opportunités à l'étranger.
La Société financière internationale (SFI), l'institution allemande de financement du développement DEG, et les firmes Hollard et Yellowwoods ont annoncé, le mercredi 15 février, un investissement conjoint dans Naked, une plateforme sud-africaine d'assurance entièrement numérique qui offre une couverture complète pour les voitures, les maisons et les articles autonomes.
Le financement dirigé par la SFI soutiendra la stratégie de Naked qui vise à étendre son offre d'assurance numérique, notamment à un plus grand nombre de primo-accédants, et lui permettra de continuer à innover pour améliorer l'expérience client.
« Nous pensons que Naked est bien placée pour favoriser la transformation numérique et l'inclusion dans le secteur de l'assurance sud-africain en raison de sa technologie unique et de son modèle commercial innovant », a déclaré Ingo Schultz, vice-président chez DEG Insuretech Global Markets.
Depuis son lancement la start-up Naked développe une solution d'assurance automobile alimentée par l'intelligence artificielle (IA). La plateforme a attiré à cet effet de nombreux investisseurs venus de plusieurs pays du monde pour l’accompagner dans la construction de son infrastructure numérique.
Cette mobilisation de capitaux, considérée comme l’un des plus grands cycles de financement d’insurtech jamais réalisés en Afrique, devrait contribuer à élargir l'accès aux produits d'assurance automobile, habitation et autres en Afrique du Sud, leader du marché des assurances en Afrique.
Selon un rapport du Swiss Re Institute,la branche de recherche de l'assureur Swiss Re, l'Afrique du Sud a atteint 51,215 milliards USD de parts de marché en 2021 dans l'assurance africaine, soit 69,03 %. Le pays est suivi par le Maroc, l’Egypte et le Kenya qui représentent respectivement 7,2 %, 3,79 % et 3,26 % du total des primes souscrites en Afrique en 2021.
Samira Njoya
Lire aussi :
Madagascar et la SFI s’associent pour former 6 000 malgaches aux compétences informatiques
Les besoins numériques se sont fortement accrus depuis la pandémie de la Covid-19. Il est donc important d’accompagner les entreprises tech prêtes à relever les défis de la transformation numérique en Afrique, d’où la multiplication des fonds d’investissement.
Le groupe panafricain Axian — spécialisé entre autres dans les télécoms, les services financiers, l’Energie et l’open innovation — a annoncé le lundi 13 février le lancement d'Axian Investment, une entité qui pilotera ses investissements dans les entreprises tech et innovantes d'Afrique.
Selon le communiqué publié par le groupe, Axian Investment aura pour ambition de partager l’expérience et apporter le soutien du groupe, directement et indirectement, à des entreprises à différents stades de maturité.
« Ce nouveau modèle entend également renforcer les synergies entre les deux activités de "Fund of Funds" et "Corporate Venture Capital". Il vient soutenir le développement d'Axian en Afrique en faveur d’un impact positif et durable sur la croissance ainsi que la montée en puissance du continent sur le plan mondial », précise le communiqué.
C’est en 2017 que le groupe panafricain a entamé sa stratégie d'investissement sur le long-terme comme actionnaire indirect dans les entreprises et start-up. A ce jour, le groupe est investi dans une vingtaine de fonds, avec une forte concentration en Afrique.
Aujourd'hui actionnaire minoritaire direct de 10 start-up africaines, la branche Corporate Venture Capital ambitionne d'accélérer son activité dans le but de rayonner sur l’ensemble du secteur (fintech, e-commerce, e-santé́, e-logistique...). Il permettra également de créer des synergies avec les autres activités du groupe.
Samira Njoya
Lire aussi :
Quatre ans après la clôture de son tout premier fonds d’investissement axé sur les start-up africaines, Partech lance un deuxième fonds avec les mêmes objectifs mais un montant plus important.
Partech, la société mondiale de capital-risque basée à Californie aux Etats-Unis, a annoncé le mardi 7 février la clôture de son premier tour de table de Partech Africa II, son deuxième fonds d'investissement axé sur l’Afrique. Les capitaux levés, d’une valeur de 245 millions d'euros, serviront à investir dans des start-up africaines à forte croissance et actives dans les secteurs du numérique et de la technologie.
Our Partech Africa II fund closed oversubscribed at €245M! 😍
— Partech (@PartechPartners) February 8, 2023
To find out more, check out the @ivorprice piece in @Ventureburn 👇https://t.co/mc1XYeHek5 pic.twitter.com/F6PFHXI3m7
« Nous nous étions fixé un objectif ambitieux pour Partech Africa II, à savoir lever 230 millions d’euros, avec un hard cap à 280 millions d’euros, doublant ainsi la taille de notre premier fonds. Nous avons dépassé cet objectif avec un premier closing déjà supérieur à la taille cible du fonds », a déclaré le Cyril Collon (photo, à gauche), General Partner de Partech Africa.
Soutenu par d'importantes institutions de financement du développement, ainsi que par des investisseurs institutionnels et commerciaux, le fonds Partech Africa II poursuivra la stratégie du premier fonds visant à identifier les start-up en phase de démarrage et de croissance sur le continent.
Le fonds fournira des tickets initiaux de 1 à 15 millions de dollars, de l'amorçage à la croissance, pour soutenir les entrepreneurs qui utilisent une combinaison de technologie et d'excellentes opérations pour répondre à certaines des opportunités difficiles à résoudre, mais très importantes, que le continent africain offre dans tous les secteurs.
A ce jour, le portefeuille de Partech compte 17 entreprises démarrées dans 9 pays africains et opérant désormais dans 27 pays du continent. Partech a investi entre autres dans TradeDepot, Yoco, Wave, Nomba (ex-Kudi), Gebeya, ChatDesk, Reliance Health, MoneyFellows, TerraPay, Tugende, Almentor.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le Sénégalais Tidjane Dème pilote les activités de l’investisseur Partech en Afrique
L'autorisation intervient six mois après la dernière levée de fonds de Zeepay d’un montant de 10 millions $ auprès de Symbiotics BV, une société basée aux Pays-Bas (9 millions USD), avec la participation d’un fonds basé à Maurice (1 million USD).
Zeepay, la fintech ghanéenne spécialisée dans le transfert de fonds a reçu, de la Banque centrale de Zambie, l’autorisation d'exploiter dans le pays son nouveau service révolutionnaire permettant d'envoyer de l'argent à l'étranger via un portefeuille mobile vers plus de 150 pays en temps réel.
Hello, Ghana.
— Zeepay Ghana (@myzeepay) January 30, 2023
Zeepay has expanded into Zambia 🇿🇲 #zeepay #zambia🇿🇲 pic.twitter.com/DK93Xo4M6Y
S’exprimant sur cette innovation, Andrew Takyi-Appiah (photo), co-fondateur et directeur général de Zeepay a déclaré que ce nouveau service est le résultat d’un partenariat avec l’entreprise américaine de transfert de fonds, basée aux USA à Dallas au Texas, MoneyGram. « Notre partenariat avec MoneyGram contribue à rendre l'Afrique sans frontières jour après jour, et nous sommes ravis d'être à l'avant-garde de ce changement révolutionnaire», a-t-il expliqué.
Le nouveau service mis sur pied par Zeepay est selon l’entreprise le premier du genre en matière de Mobile Money dans le monde. Ce dernier permettra aux Zambiens de transférer facilement et en toute sécurité de l'argent directement depuis leurs comptes Zeepay Mobile Money vers plus d’une centaine de pays.
Présente dans plus de 25 pays dans le monde, y compris des pays d'Europe, des Caraïbes, d'Amérique du Nord et d'Afrique, Zeepay a connu une croissance exponentielle depuis son lancement en 2016. En mars 2020, elle est devenue la première entreprise ghanéenne à se voir délivrer une licence d'émetteur de monnaie électronique (EMI) par la Banque du Ghana.
En Aout 2022, la société avait levé 10 millions de dollars pour garantir son expansion dans plusieurs autres marchés africains afin de soutenir les banques africaines locales.
Samira Njoya
Lire aussi :
La fintech ghanéenne Zeepay lève 10 millions $ pour accélérer son expansion en Afrique
Le vaste chantier de liaison par fibre optique des différents pays d’Afrique centrale, vieux d’une dizaine d’années, avance. Après les investissements dans l’infrastructure télécoms à haut débit terrestre, une composante maritime se déploie.
Dans son récent rapport sur l’économie numérique, la Banque mondiale informe que le Cameroun, le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale construisent un câble sous-marin de 500 km.
La construction de ce câble sous-marin, apprend-on, facilitera les échanges de trafic entre ces pays et permettra à un pays comme le Gabon de revendre de la capacité internationale à ses voisins. Ce d’autant plus que le point de départ de cette infrastructure prend sa source en terre gabonaise. Ainsi, des interconnexions supplémentaires accroîtraient le nombre de clients potentiels pour l’accès international (c’est-à-dire les opérateurs nationaux de ces quatre pays).
En outre, le développement de l’IXP (infrastructure physique permettant aux différents fournisseurs d’accès Internet d’échanger du trafic), pour atteindre son potentiel optimal, contribuerait à améliorer la qualité des services pour les contenus et les services en ligne au niveau local et éventuellement au niveau régional. Cet élément étant déterminant pour la réussite des services d’e-gouvernement.
Relativement à ce projet, la Banque mondiale précise qu’en mai 2019, l’interconnexion physique avec le Congo est devenue opérationnelle, mais non encore commercialisée, en attendant l’approbation des régulateurs nationaux des deux pays. Les interconnexions physiques avec le Cameroun et la Guinée équatoriale, elles, sont attendues depuis septembre 2020. Mais ces deux pays doivent d’abord signer des protocoles d’accord pour définir les règles d’interconnexion.
S.A.
Lire aussi :
En Afrique, la transformation numérique prend de l’ampleur. Au cœur de cette mutation, les start-up jouent un rôle majeur dans l’amélioration de l’accès des populations à divers services, d’où l’importance accordée à leur financement.
Dans son rapport intitulé « Africa Tech Venture Capital » et publié le mardi 24 janvier, Partech Africa, le fonds de capital-risque dédié aux jeunes entreprises technologiques en Afrique, indique que l'écosystème technologique africain résilient s’est distingué avec une croissance de 8 % par rapport à 2021.
Selon le rapport, en 2022, le financement par la dette a doublé en volume pour atteindre 1,5 milliard $, contre un montant de 767 millions $ de dettes obtenues par la start-up africaines en 2021. « Le financement total investi dans les start-up technologiques du continent a atteint 6,5 milliards de dollars, soit une augmentation, répartis sur 764 opérations contre 724 tours de table en 2021 », lit-on dans le rapport.
Partech Africa indique également qu’en 2022, les activités de collecte de fonds sont restées stables à tous les stades. Avec 1,4 million de dollars, la taille des tickets Seed+ a été en moyenne plus élevée en 2022 (+12 % par rapport à l'année précédente), tandis que la série A est restée la même à 8,5 millions de dollars.
Sans surprise, le Nigeria, l'Afrique du Sud, l'Egypte et le Kenya restent les principales destinations d'investissement en Afrique, avec une part du volume total qui reste relativement stable à 72 %. Le Nigeria conserve la tête de ce groupe avec 1,2 milliard de dollars de capitaux levés, malgré une baisse de 36 % par rapport à 2021.
En dehors des quatre principaux pays en tête de liste, le Ghana (202 millions de dollars), l’Algérie (150 millions de dollars), la Tunisie (117 millions de dollars) et le Sénégal (105 millions de dollars) ont été les seuls autres pays à avoir franchi le seuil des 100 millions de dollars de financement en 2022.
Au total, 28 pays africains sur les 54 que compte l'Afrique ont attiré des fonds en 2022, dont 13 en Afrique francophone. Compte tenu du ralentissement du marché, les conclusions du rapport ont également révélé que la fintech reste néanmoins le secteur le plus financé en Afrique, bien qu’étant le plus touché par la baisse des gros tours de financement.
Samira Njoya
Lire aussi :
Après l’obtention d’un premier financement en 2020, l’entreprise technologique de transport de colis Cathedis ambitionne de poursuivre son extension dans le pays grâce à de nouveaux capitaux.
La start-up marocaine Cathedis, spécialisée dans le transport et la e-logistique, a obtenu un financement en présérie A de 735 000 $ auprès d’une cohorte d’investisseurs constituée de Afrimobility, un fonds de capital risque d’AKWA Group, et CDG Invest.
« La confiance renouvelée de notre investisseur et partenaire historique CDG Invest, ainsi que l'entrée du prestigieux fonds Afrimobility, vont permettre à Cathedis de consolider ses performances, de développer sa plateforme d'innovation et d'accélérer sa croissance », a déclaré Imad El Mansour Zekri, fondateur et PDG de Cathedis.
Bien avant cette mobilisation de fonds, Cathedis avait obtenu un premier financement en 2020 pour un montant de 3 millions de Dirhams (296 000 dollars) via le programme 212 Founders de CDG Invest. Ce qui lui a permis de réaliser une croissance de plus de 300 % entre 2020 et 2022.
En quatre ans d’activité, la start-up a bâti une plateforme entièrement numérique qui gère toutes les livraisons. Elle est basée sur un système qui gère facilement chaque opération, depuis la production à la livraison jusqu’au paiement en passant par le traitement des plaintes, et ce, avec un suivi en temps réel, voire quasi instantané.
Cathedis a également conçu et déployé un centre de tri automatisé, qui a une capacité de 4 000 colis par heure, permettant de servir plus de 160 villes et régions au Maroc. Pour atteindre ces objectifs, la start-up s’est penchée sur l'association R&D Maroc qui promeut et dynamise l’innovation.
Selon son PDG, la start-up figure parmi les opérateurs de référence de la livraison et l’e-logistique au Maroc, avec des solutions technologiques et industrielles conçues et déployées à 100% en interne. L’entreprise ambitionne désormais d’atteindre un flux total annuel de 3 millions de colis d’ici 2024.
Samira Njoya
Lire aussi :
La Côte d'Ivoire autorise Zipline à déployer ses drones de livraison
Les Pays-Bas soutiennent le développement du numérique dans le monde. Le continent africain qui est en pleine transformation numérique peut compter sur ces financements pour favoriser son développement inclusif et accélérer sa croissance économique durable.
Les Pays-Bas fourniront 10 millions $ à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pour aider les pays en développement, dont plusieurs en Afrique, à tirer davantage parti du commerce électronique et de l'économie numérique et faciliter les affaires et les investissements.
Un accord portant sur cette contribution financière a été signé le mardi 17 janvier par la secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan (photo, à gauche), et la ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement des Pays-Bas, Liesje Schreinemacher (photo, à droite).
« Les Pays-Bas apprécient la contribution de la CNUCED à la numérisation mondiale et son lien avec l'amélioration des opportunités commerciales et d'investissement. Nous sommes donc heureux de poursuivre notre soutien et espérons que d'autres donateurs suivront les Pays-Bas dans leur soutien à cet important programme ».
Selon l’accord signé entre les deux entités, 6 millions de dollars seront consacrés à des activités de recherche et de coopération technique dans le cadre du programme de la CNUCED sur le commerce électronique et l'économie numérique.
Une somme supplémentaire de 4 millions de dollars financera les services publics numériques destinés aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et aux investisseurs internationaux. Elle soutiendra également le développement des entreprises, la comptabilité et l'établissement de rapports pour les MPME afin de renforcer la facilitation des affaires.
A en croire le communiqué de l’agence onusienne, les Pays-Bas soutiennent le programme de la CNUCED sur le commerce électronique et l'économie numérique depuis plusieurs années. Ce soutien a contribué à la mise en place d'économies numériques plus inclusives pour les femmes et à la promotion de partenariats pour soutenir le développement du commerce électronique dans les pays à faible revenu. Le financement des Pays-Bas a déjà permis de renforcer la facilitation numérique des affaires et des investissements dans six pays d'Afrique et un pays d'Asie et d'Amérique latine.
Samira Njoya
Lire aussi :
Cette opération devrait permettre d’accélérer la conception de nouveaux modèles de médicaments et de vaccins basés sur l’intelligence artificielle et le machine learning, au sein des plateformes de BioNTech.
La start-up tunisienne d'intelligence artificielle InstaDeep appartient désormais à BioNtech, une société allemande de biotechnologie spécialisée dans le développement et la fabrication d'immunothérapies actives dans le traitement des maladies graves.
Le laboratoire allemand a annoncé, par la voie d’un communiqué publié le mardi 10 janvier, l'acquisition d’InstaDeep pour un montant d'environ 362 millions de livres sterling (405 millions d'euros), en espèces et en actions de BioNTech, dans le cadre de sa stratégie pour devenir un pionnier dans la découverte des médicaments pilotés par l'intelligence artificielle.
We aim to strengthen the “tech” in BioNTech with our agreement to acquire @instadeepai to support our strategy to build world leading capabilities in #AI- and #ML-driven #drugdiscovery and development of next-generation immunotherapies and vaccines. https://t.co/xIfF7mvZMB pic.twitter.com/XHh0Y009fK
— BioNTech SE (@BioNTech_Group) January 10, 2023
« L'IA progresse de manière exponentielle et notre mission chez InstaDeep a toujours été de faire en sorte qu'elle profite à tous. Nous sommes très enthousiastes à l'idée d'unir nos forces et de devenir une seule et même équipe avec BioNTech, avec qui nous partageons la même culture d'innovation technologique profonde et l'accent mis sur l'impact humain positif », a déclaré Karim Beguir (photo, à gauche), PDG et cofondateur d'InstaDeep.
La start-up tunisienne basée à Londres avec des filiales à Tunis, Paris, Nairobi, Lagos, Cape Town et Dubaï s’est associée à BioNtech il y a un an. En janvier 2022, InstaDeep avait annoncé avoir développé et testé avec BioNTech un système de détection précoce des variants de la Covid-19. Le calculateur permettant d’en anticiper le potentiel infectieux.
Après une collaboration fructueuse, la société allemande a décidé d'acquerir InstaDeep. Selon le Financial Times, il s'agirait de son plus gros contrat. Les actionnaires d'InstaDeep pourront également recevoir jusqu'à environ 200 millions de livres sterling supplémentaires dans le futur en fonction de leurs performances, a précisé BioNTech. En outre, 240 employés de la start-up devraient être intégrés aux effectifs de BioNTech.
Samira Njoya
Lire aussi :
Avec Datavora, le Tunisien Hedi Zaher permet aux e-commerçants d’augmenter leurs revenus
Le financement s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement qui vise à développer le numérique dans le pays, permettant ainsi l’extension des services de télécommunications aux zones les plus reculées à des prix compétitifs.
La Chine va apporter son soutien financier au projet de réseau national à large bande de l'Angola. Un accord-cadre de prêt concessionnel d'environ 249 millions de dollars a été signé entre les deux gouvernements, mercredi 11 janvier, à Luanda en Angola.
Révélant l'importance de l'accord pour le secteur, le secrétaire d'Etat angolais aux télécommunications et aux technologies de l'information, Alé Fernandes a noté qu'il permettrait de dynamiser et d'étendre le réseau d'infrastructures du pays.
« Nous parlons de la mise en œuvre d'environ 2 000 kilomètres de fibres optiques terrestres qui permettront d'atteindre des zones non encore desservies par les services de télécommunications [...]. Et nous avons également un segment de micro-ondes qui permettra de renforcer les communications à Cabinda », a-t-il déclaré.
L’Angola a lancé depuis quelques années un vaste chantier de construction d'infrastructures numériques dans le but de satisfaire l’énorme demande de services dans le pays. En lançant le projet de réseau national à large bande, le gouvernement envisage favoriser l'innovation technologique et doper la productivité dans divers services, qu'ils soient publics ou privés.
Ce projet national apportera également des services de réseau à haut débit dans les régions reculées de l'Angola, réduira les coûts d'accès à Internet et stimulera l'économie numérique du pays. Pour l'ambassadeur de Chine en Angola, Gong Tao (photo, à gauche), l'instrument qui vient d'être signé signifie « l'ouverture de nouvelles portes et de nouveaux chapitres » dans les relations entre Luanda et Pékin.
Samira Njoya
Lire aussi :
Angola : Huawei ouvre un centre technologique pour développer des compétences numériques locales
L’opération intervient 18 mois après une levée de fonds de démarrage de 3 millions de dollars, dont 1 million de dollars de dette.
JetStream Africa, une entreprise de logistique ghanéenne spécialisée dans le commerce transfrontalier, a annoncé le mardi 10 janvier l’obtention de 13 millions de dollars en financement par capitaux propres et par emprunt lors de son cycle de pré-série A.
Fondée à Tema, au Ghana, et opérant dans 29 pays dont 14 en Afrique, la start-up prévoit d’utiliser ces fonds pour se développer dans de nouveaux pays et développer sa plateforme technologique qui regroupe à la fois des fournisseurs de financement et de logistique fragmentés dans l'espace commercial africain.
« Grâce à ce tour de financement, nous sommes ravis d'utiliser notre technologie pour refléter les données de nos clients sous la forme d'informations commerciales, afin qu'ils puissent commercer de manière plus rentable », a déclaré Miishe Addy (photo, au centre), cofondatrice et PDG de JetStream Africa.
En Afrique, les PME ont des difficultés à expédier leurs marchandises au-delà des frontières internationales, et de ce fait, les marchés auxquels elles ont accès sont limités. A cela il faut ajouter que la population de l'Afrique est plus importante que sa capacité de production, ce qui crée au fil des années un important déficit commercial dans un marché en pleine expansion. Selon un récent rapport du cabinet Mordor Intelligence, le marché africain du transport transfrontalier de marchandises devrait afficher un taux de croissance annuel composé d'environ 4,5 % au cours de la période 2022-2027.
En proposant un nouveau modèle commercial, la société s'implique désormais dans le mouvement de bout en bout du fret des expéditeurs (à l'importation et à l'exportation), la facture des frais et, surtout, fournit des financements aux PME qui en ont besoin.
Selon Miishe Addy, le nouvel investissement permettra à l'entreprise d'étendre sa portée et de continuer à améliorer ses offres de services. « Chez Jetstream, notre objectif est d'aider les entreprises régionales à développer plus rapidement leurs chaînes d'approvisionnement et à combler elles-mêmes ce fossé », a-t-elle déclaré.
Samira Njoya
Lire aussi :
Ancestral House Eastern Africa, un nouveau facilitateur en ligne du commerce en Afrique
La plateforme Africa : The Big Deal révèle que, de janvier à mai 2022, les start-up nigérianes ont capté 86 % des 4,2 milliards $ levés par l’écosystème start-up d’Afrique de l’Ouest. Soit 3,6 milliards $. Un dynamisme encore largement dépendant des investissements étrangers.
La Nigerian Exchange Limited (NGX) a annoncé, lundi 19 décembre, qu’elle acceptait désormais la levée de capitaux d’entreprises technologiques locales comme Opay, Flutterwave, etc. Cette évolution de la Bourse locale est rendue possible grâce au NGX Technology Board dont elle vient de se doter, après approbation de la Commission des valeurs mobilières (SEC) du Nigeria.
Selon la Nigerian Exchange Limited, « la NGX Technology Board est une plateforme spécialisée permettant aux entreprises technologiques de s'inscrire et de lever des capitaux à la Bourse. Par l'intermédiaire du conseil d'administration, NGX vise à encourager les investissements dans des entreprises indigènes à tendance technologique et dans d'autres à travers l'Afrique, à offrir une plus grande visibilité à ces entreprises et, en fin de compte, à approfondir le marché des capitaux nigérian. Les titres cotés sur le NGX Technology Board seront accessibles aux investisseurs institutionnels qualifiés, aux investisseurs particuliers et aux investisseurs fortunés ».
En Afrique, le Nigeria constitue actuellement l’industrie start-up qui exprime le plus grand besoin en capitaux pour se développer. Cela se traduit par le volume de fonds mobilisés par les tech entrepreneurs du pays depuis 2019. Selon les données de Partech, les start-up nigérianes ont capté la plus grosse part des 6 milliards $ mobilisés sur le continent en 2021. Soit 1,8 milliard $. En 2020, elles ont attiré 21 % des 1,43 milliard $ mobilisés. Soit 307 millions $. En 2019, ce sont 747 millions $ qu’elles ont levé sur les 2 milliards perçus par le continent.
D’après le directeur général de la NGX, Temi Popoola, la NGX Technology Board est « une réalisation historique qui positionnera la Bourse comme une destination attrayante pour la formation de capital par les entreprises du secteur technologique. Cela atteste également de l'engagement de NGX à approfondir le marché des capitaux nigérian […] Nous sommes convaincus que NGX Technology Board encouragera les start-up, à la fois fondées au Nigeria et dans d'autres pays africains, à s'inscrire à la Bourse alors qu'elles s'efforcent de répondre à leurs besoins de financement ».
Muriel Edjo
Lire aussi:
L’américain Mastercard poursuit ses actions en Afrique. Ces derniers mois, la société de paiement a multiplié des partenariats pour favoriser les services financiers numériques et développer l’inclusion financière.
L'Agence américaine de financement pour le développement international (DFC) et l'entreprise américaine de système de paiement Mastercard vont collaborer ensemble dans le cadre d’un projet de financement pour la numérisation et l’inclusion financière en Afrique. Le partenariat entre les deux entités a été signé à Washington en marge du Sommet des dirigeants États-Unis — Afrique qui s’est tenu du mardi 13 au jeudi 15 décembre.
A travers la collaboration DFC va soutenir des investissements potentiels, pouvant atteindre 50 millions de dollars, dans des organisations faisant partie du réseau Community Pass qui prend en charge la connectivité numérique, la pénétration des smartphones et les systèmes d'identification dans les zones rurales de l'Inde, du Kenya, de la Mauritanie, du Mozambique, de la Tanzanie et de l'Ouganda.
Selon le PDG de DFC, Scott Nathan, « le travail de DFC et de Mastercard, visant à renforcer l'inclusion financière et améliorer l'accès aux outils numériques, nous aidera à progresser vers la réalisation de notre objectif commun qui consiste à réduire la fracture numérique ».
C’est en 2020 que DFC a été lancé pour aider les entreprises à se développer sur les marchés émergents, favoriser entre autres la croissance et améliorer la vie dans les pays en développement. L'organisation émet des placements en actions, des prêts, des garanties, des assurances, de l'assistance technique et de la recherche dans des secteurs tels que l'énergie, la médecine, les infrastructures et la technologie.
En élargissant le réseau d'institutions financières et de fournisseurs de services sur Community Pass, Mastercard ambitionne atteindre 15 millions d'utilisateurs de la plateforme en Afrique, et 30 millions d'utilisateurs au total, d'ici 2027.
La collaboration entre DFC et Mastercard permettra à cet effet d’accroître l'accès aux services essentiels dans les communautés mal desservies, dans le but plus large de construire une économie numérique plus inclusive et durable pour tous. « Notre partenariat avec DFC illustre comment le financement du secteur public, combiné à la technologie et à l'expertise du secteur privé, peut créer un tout supérieur à la somme de ses parties », a déclaré Tara Nathan, Vice-présidente exécutive de l'aide humanitaire et du développement chez Mastercard.
Samira Njoya
Lire aussi: