Le Cameroun s'engage fermement dans la numérisation des services aux citoyens. La carte d'identité biométrique est désormais indispensable pour en bénéficier.
Le lundi 13 mai à Yaoundé, le délégué général à la sûreté nationale (DGSN), Martin Mbarga Nguele, et le président-directeur général du consortium germano-portugais INCM-Augentic, Labinot Carreti, ont signé un contrat pour le financement, la concession, le développement, la mise en service et l’exploitation d’un nouveau système d’identification sécuritaire au Cameroun, a rapporté la radio nationale dans le journal parlé de 17h. Bien que le montant du contrat n’ait pas été divulgué, il s’agit d'un projet clé en main financé par Augentic, a-t-on appris.
Ce projet comprend la construction de 68 centres multifonctionnels ultramodernes dans les 10 régions et les 58 départements du Cameroun. De plus, il prévoit la rénovation de 219 postes d’identification existants afin de les moderniser. Le nouveau système d’identification introduira une application permettant la prise de rendez-vous en ligne et assurant une disponibilité étendue à tout le pays, a déclaré Labinot Carreti. « On va aussi assurer l’expédition des cartes à travers tous les postes d'identification dans tout le territoire camerounais », a-t-il ajouté. Ce système devrait permettre la délivrance de la Carte nationale d’identité (CNI) en 48h après le dépôt de la demande, d’ici la fin de l’année 2024.
Le 29 décembre 2023, Martin Mbarga Nguele avait annoncé que le chef de l’Etat avait autorisé la mise en place de ce nouveau système, incluant une plateforme de pré-enrôlement en ligne. Trois centres autonomes de production de la CNI seront construits à Yaoundé (Centre), Douala (Littoral) et Garoua (Nord), ainsi que des centres modernes d’enrôlement dans chaque chef-lieu de région, expliquait-il. Il affirmait que ce nouveau système sera opérationnel cette année, selon les assurances données lors de la présentation des vœux de Nouvel An le 24 janvier dernier. Il sera similaire à celui mis en place pour les passeports biométriques, pour lequel un contrat de 131 milliards FCFA (200 millions d’euros) avait été confié à INCM-Augentic.
Vers la hausse du coût de la CNI
Ce contrat donnait mandat au consortium pour construire et exploiter l’infrastructure. Selon l’ambassade d’Allemagne au Cameroun, la société a investi 30 millions d’euros pour la construction du centre national de production des passeports. Les investissements consentis par les prestataires justifient la hausse du coût du timbre, qui est passé de 75 000 à 110 000 FCFA, déclarait à l’époque le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. A en croire le patron de la Police camerounaise, l’investissement consenti par les prestataires justifiera une augmentation du coût de la CNI, dont les frais d’établissement s’élèvent actuellement à 2 800 FCFA.
Cette initiative intervient alors que certains citoyens attendent depuis un an, voire des années, l’obtention de leur CNI, dépassant ainsi le délai d’attente réglementaire de trois mois. Cette situation avait conduit à une campagne de revendication sur les réseaux sociaux autour du slogan « Je veux ma CNI ». Le gouvernement a attribué ces retards à la nécessité de sécuriser l’identité camerounaise, dans un contexte où les fraudes sont susceptibles de compromettre sa fiabilité. En plus de la CNI, les autres titres d'identité tels que la carte de séjour, la carte de résident, la carte de réfugié, la carte professionnelle de police et la carte nationale d'invalidité seront également produits dans un délai de 48h.
Patricia Ngo Ngouem
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L'adoption de la blockchain continue de progresser rapidement dans le monde. De nombreux gouvernements commencent à explorer ces technologies qui pourraient améliorer la transparence et l'efficacité des processus gouvernementaux.
Le Ghana se prépare à devenir le premier gouvernement alimenté par la blockchain en Afrique. Le vice-président Mahamudu Bawumia (photo) a partagé cette vision lors de la 14e conférence régionale et de la réunion générale annuelle des chefs des agences de lutte contre la corruption en Afrique du Commonwealth, qui s'est tenue à Accra du lundi 6 au samedi 11 mai.
« Nous allons adopter une technologie de blockchain pour permettre aux pouvoirs publics de veiller à ce que toutes les données et transactions dans l’espace public soient transparentes et inviolables, personne ne peut les changer, et la nôtre pourrait donc devenir le premier gouvernement basé sur la blockchain en Afrique », a déclaré Mahamudu Bawumia.
L'initiative s'inscrit dans le cadre de la Stratégie de numérisation en cours de mise en œuvre depuis 2017 au Ghana. Cette stratégie a permis au gouvernement de collecter 201 milliards GH₵ (14,2 milliards de dollars) depuis 2023 grâce à la numérisation des services publics via la plateforme Ghana.gov. De plus, la nouvelle carte d’identité numérique a permis au gouvernement de détecter 404 707 noms fictifs sur les états de paie du Système de services nationaux et 29 000 retraités fantômes.
En adoptant la blockchain, le Ghana vise à sécuriser de manière infaillible les données gouvernementales. Selon Mahamudu Bawumia, cette technologie sera un rempart contre la corruption en surveillant chaque modification apportée aux données numériques.
Il convient de noter que la blockchain est un mécanisme de base de données avancée qui permet un partage transparent des informations sur un réseau. Elle peut être utilisée pour enregistrer des contrats, des transactions financières, des actifs numériques, des votes, et bien d'autres choses encore, de manière décentralisée et sécurisée.
Samira Njoya
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Le Burkina Faso, tout comme plusieurs pays d'Afrique, s'attèle actuellement à la dématérialisation des services destinés aux citoyens. L'objectif fixé par l'exécutif est de numériser 100 % des démarches administratives d'ici à 2025.
L'administration publique du Burkina Faso se prépare à disposer, dans les prochains mois, d'un système d'information fiable, robuste, ainsi que de plateformes numériques de qualité. Le Conseil des ministres du mercredi 8 mai a approuvé le décret portant sur les modalités de mise en exploitation de ces plateformes numériques au sein de l'administration publique.
Cette initiative, selon la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, vise à rendre l'administration plus performante et efficiente, tout en réduisant les délais de traitement et en facilitant l'accès des citoyens aux services administratifs. L'objectif est de mettre en ligne des plateformes efficaces et de qualité, améliorant ainsi l'expérience des utilisateurs.
Le décret vise également à remédier à l'insuffisance des tests avant la mise en exploitation ou le lancement officiel des plateformes numériques, au manque de cohérence et d'interopérabilité entre les plateformes, ainsi qu'au manque de communication entre les différents départements sectoriels et le ministère chargé de la Transition digitale concernant les initiatives de numérisation.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025, qui prévoit que le Burkina Faso dispose d'une administration publique d'excellence, soutenue par des valeurs républicaines et au service des usagers et des clients d'ici 2025.
En février, le taux moyen de réalisation de la dématérialisation des procédures administratives était de 83,97 % selon les résultats d'une évaluation du ministère de la Transition numérique. Ainsi, l'adoption de ce décret devrait permettre un meilleur encadrement de la mise en exploitation des plateformes numériques, garantissant ainsi la qualité des e-services de l'administration publique et la protection des données des usagers et de l'Etat.
Samira Njoya
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Le Groupe Orange est présent dans plusieurs secteurs en Afrique. Il a décidé d’investir le secteur de la cybersécurité en République démocratique du Congo avec l’aide de la filiale locale de l’opérateur télécoms.
Orange RDC, la filiale congolaise du groupe télécoms français Orange, et Orange Cyberdéfense, l’entité du Groupe Orange dédiée à la cybersécurité, ont signé le jeudi 9 mai à Kinshasa un partenariat en matière de cybersécurité. L’objectif est de protéger les infrastructures et les données vitales contre les cyberattaques en RDC.
Save the Date: Lancement officiel du partenariat entre Orange RDC et Orange Cyberdéfense.
— Orange RDC (@Orange__RDC) May 5, 2024
Ce Jeudi 09 Mai, découvrez comment nos expertises combinées renforcent la cybersécurité en RDC. Restez connectés pour plus d'infos! #Cybersécurité #Partenariat #Transformationdigitale #ICT pic.twitter.com/b3VWJCSBNK
Orange Cyberdéfense propose ainsi trois services que sont « Microsoc » pour la sécurité des différents parcs informatiques du pays, « Test d’intrusion » pour détecter les vulnérabilités et « Cyber Diag » pour évaluer la cyber-résilience d’une entreprise ou d’une organisation et proposer des solutions en cas de failles.
La cybersécurité est devenue une composante importante en Afrique avec l’accélération de la transformation numérique. L’Union internationale des télécommunications, dans l’édition 2020 de son rapport « Global Cybersecurity Index », classe la RDC au quarantième rang continental devant la République centrafricaine et derrière le Soudan du Sud. Depuis lors, le pays dirigé par Félix Tshisekedi a multiplié des actions avec, entre autres, la ratification de la convention de l’Union africaine (UA) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel en avril 2023.
Il faut rappeler que, même si la RDC est un mauvais élève en matière de cybersécurité, c’est tout le cyberespace africain qui est plutôt faible. Dans son rapport « Cybersecurity in Africa-Call to action » publié en juin 2023, le cabinet Kearney a montré que « la cyber-résilience de l’Afrique est faible, notamment en matière de stratégie, de gouvernance et d’entités opérationnelles, ainsi que de coopération intersectorielle ».
Adoni Conrad Quenum
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Le Maroc est pleinement engagé dans la transformation numérique, dont les ressources humaines représentent le socle. Cette vision stratégique comprend des initiatives visant à moderniser les programmes éducatifs en intégrant les compétences numériques dès le plus jeune âge.
L'Université Moulay Ismaïl de Meknès au Maroc a conclu le mercredi 8 mai une convention de partenariat avec Cisco Network Academy, un programme éducatif mondial en ligne de l'entreprise américaine Cisco Systems.
Cette collaboration, établie lors de la visite d'une délégation de Cisco Network Academy au Maroc, vise à renforcer les compétences numériques des étudiants et des enseignants dans des domaines tels que les réseaux informatiques, l'intelligence artificielle, l'infrastructure programmable et la cybersécurité.
L’initiative s'inscrit dans le cadre du Plan national d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation à l'horizon 2030, connu sous le nom de « Pacte Esri 2030 ». Elle vise à permettre aux étudiants d'acquérir des compétences personnelles, transversales et numériques adaptées aux besoins du marché du travail, conformément aux directives royales, compte tenu de l'essor numérique mondial.
Le partenariat fait suite à une convention tripartite établie en décembre dernier entre le ministère chargé de l'Enseignement supérieur, le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, et Cisco.
En outre, ce nouveau partenariat vise à renforcer l'offre de formation et de certification proposée par les « Centres code 212 » au sein des universités nationales, qui offrent aux étudiants et enseignants un accès gratuit et illimité aux programmes de formation des partenaires, ainsi qu'un soutien à la préparation des certifications professionnelles.
En investissant dans la formation des jeunes et le renforcement des capacités numériques, le Maroc vise à mobiliser un nombre suffisant de diplômés spécialisés dans des domaines innovants, afin d'accélérer la transformation numérique et de répondre aux attentes des investisseurs nationaux et internationaux.
Samira Njoya
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La Gambie a réalisé des progrès significatifs dans son parcours de transformation numérique. Pour aller encore plus loin, le pays bénéficie du soutien des organisations auxquelles il appartient, telles que la CEDEAO.
Le président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Omar Alieu Touray, et le ministre gambien de l'Economie numérique, Ousman A. Bah, ont conclu le vendredi 3 mai un accord de subvention lors du 15e sommet de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
Cette subvention, d'un montant de 180 000 $, vise à renforcer l'infrastructure numérique en Gambie et à améliorer la gouvernance du pays grâce aux nouvelles technologies.
Jai signé ce vendredi 03 mai a banjul avec le Ministre gambien de l'économie numérique, un accord de subvention de la CEDEAO pour appuyer la modernisation de l'infrastructure numérique, les services en ligne et la gouvernance en Gambie. @AbdouKolley @ecowas_cedeao pic.twitter.com/j3EI34T6vd
— H.E. Dr Omar Alieu Touray (Official) (@OmarAlieuTouray) May 5, 2024
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une stratégie de la CEDEAO visant à renforcer les capacités numériques de tous ses Etats membres. Elle intervient alors que la Gambie multiplie les efforts pour accélérer sa transformation numérique et renforcer son infrastructure de télécommunications afin de faire bénéficier sa population de nouveaux services innovants.
Actuellement, le pays travaille sur une stratégie numérique globale qui sera lancée dans les prochains mois. Par ailleurs, la Gambie s'apprête à se connecter à un second câble sous-marin à fibre optique international, financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 à 35 millions USD. Le gouvernement songe également à renforcer la connectivité nationale grâce aux satellites.
La subvention de la CEDEAO devrait accompagner la mise en œuvre de cette stratégie, qui inclut la numérisation des services administratifs, le renforcement des compétences numériques des citoyens, ainsi que la création d'un système d'identification numérique normalisé, entre autres.
Samira Njoya
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La Gambie aura une stratégie de transformation avec une d’identification numérique ce mois
Les TIC présentent un potentiel immense pour améliorer la gouvernance, stimuler le développement économique et social en Afrique. Il est donc dans l'intérêt des gouvernements africains de les adopter et de s'adapter aux changements qu'elles peuvent apporter.
SciTech DiploHub, une organisation internationale basée à Barcelone et leader dans le domaine de la science, de la technologie et des affaires internationales, a annoncé le lundi 6 mai le lancement d'un Centre de diplomatie scientifique pour l'Afrique à Kigali, au Rwanda. Ce nouveau centre vise à coordonner les initiatives entre scientifiques, diplomates, décideurs politiques, entrepreneurs technologiques et entreprises multinationales, afin de promouvoir la recherche collaborative et le développement technologique en Afrique.
Selon Alexis Roig (photo, à gauche), PDG de SciTech DiploHub, ce lancement marque « un mouvement stratégique pour renforcer la collaboration internationale entre les principales institutions de recherche, les universités et les entreprises de l'écosystème scientifique et technologique en expansion en Afrique ».
Le projet — porté par SciTech DiploHub en partenariat avec les gouvernements municipaux de Barcelone et de Kigali, le gouvernement du Rwanda, le Réseau des académies scientifiques africaines (NASAC) représentant plus de 30 académies du continent, ainsi que l'Association des universités africaines, représentant plus de 400 universités de 50 pays africains — impliquera également plus de trente universités, organisations et centres de recherche espagnols, membres du réseau SciTech DiploHub.
Le projet bénéficie d'un investissement initial de plus de 3 millions d'euros jusqu'en 2028, grâce à la contribution des institutions fondatrices et des fonds de la Commission européenne à travers le système de cofinancement promu par l'Agenda d'innovation Union africaine - Union européenne.
Au cours des trois premières années d'activité, le Centre formera plus de 2 500 professionnels africains en diplomatie scientifique et technologique et soutiendra le développement de nouvelles stratégies en matière de politique scientifique pour une vingtaine de gouvernements nationaux et locaux de la région.
Samira Njoya
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Le Burundi mène une enquête nationale sur l'accès et l'usage des TIC
Dans le but de stimuler l’innovation technologique sur le continent, diverses initiatives sont mises en œuvre. Timbuktoo est l’une d’entre elles, lancée en janvier dernier lors du forum économique mondial à Davos, en Suisse.
Les autorités béninoises, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement, ont inauguré le vendredi 3 mai University Innovation Pod (UniPod) Bénin, un pôle universitaire d’innovation sur le campus d’Abomey-Calavi. L’objectif est d’aider les jeunes à exprimer leur créativité et leurs talents en donnant vie à des projets d’innovation.
Le Pôle Universitaire d'Innovation #UniPod a été lancé ce jour au #Bénin. C'était en présence de la Ministre de l'Enseignement Supérieur, du Ministre des PME, du Recteur de @uacbenin & RR du @PNUDBenin.
— PNUD Bénin (@PNUDBenin) May 3, 2024
Un cadre dédié à la jeunesse pour concrétiser ses idées les plus innovantes. pic.twitter.com/noz4AFLDGJ
« UniPod Bénin arrive à point nommé et se présente indiscutablement comme un véritable levier de développement pour notre institution universitaire. Il se dresse comme un pôle dont la contribution sera déterminante dans la réalisation de notre légitime ambition de nous maintenir à la pointe de l'innovation technologique au Bénin et en Afrique », a indiqué Félicien Avléssi, recteur de l’université d’Abomey-Calavi.
Le complexe est composé d’un espace de coworking, d’un laboratoire de conception équipé d’ordinateurs avec des logiciels professionnels spécifiques et d’imprimantes 3D pour faciliter les travaux de design industriels, électroniques, d’un makerspace qui rassemble plusieurs ateliers de fabrication disposant d’équipements appropriés et d’un bureau de transfert de technologie qui permettra de protéger l’innovation et de la mettre sur le marché ou de la rapprocher de l’industrie et du secteur privé.
La réalisation de ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative Timbuktoo dont l’objectif est de mobiliser et d’investir 1 milliard $ de capital catalyseur et commercial pour combler les lacunes critiques et soutenir l’écosystème des start-up sur le continent. Dans un contexte où les start-up africaines attirent de moins en moins de capitaux, la mise en place de telles initiatives facilitera l’émergence d’innovations technologiques sur le continent.
Outre le Bénin, quinze autres pays accueilleront des UniPod. Il s’agit du Mali, du Soudan du Sud, du Malawi, du Rwanda, de l’Ouganda, de la Mauritanie, de la Sierra Leone, du Togo, du Liberia, du Lesotho, de la Guinée, de la Zambie, de la Gambie, du Burkina Faso et du Gabon.
Adoni Conrad Quenum
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L'accès à la connectivité Internet à haut débit est aujourd'hui incontournable en Afrique où la transformation numérique s'accélère. Toutefois, le coût élevé d'Internet reste un obstacle majeur pour une population désireuse de tirer parti des nouvelles technologies.
Le gouvernement malgache a annulé sa récente décision d'augmenter le prix du giga-octet à 0,95 $, revenant ainsi sur sa décision du mois dernier. Cette volte-face a été annoncée par le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) dans un communiqué, suite à une évaluation des pratiques tarifaires des fournisseurs d'accès à Internet dans le pays.
« Le gouvernement a constaté que les prix maintenus artificiellement élevés par les opérateurs de télécommunications ne reflétaient pas les engagements pris lors des négociations. En conséquence, cette mesure vise à rétablir une concurrence loyale et à faire baisser les coûts pour les utilisateurs finaux », précise le communiqué du MNDPT.
Initialement, le gouvernement avait décidé d'augmenter le prix du giga-octet de 0,45 $ à 0,95 $, justifiant cette mesure par l'argument qu'elle favoriserait une meilleure répartition de l'accès à Internet dans le pays. Cependant, cette décision a rendu l'accès à internet de plus en plus difficile pour de nombreux Malgaches, accentuant ainsi la fracture numérique déjà existante.
Pour répondre aux besoins de leur clientèle, plusieurs fournisseurs n'ont pas mis en œuvre les nouveaux tarifs. Selon les données du cabinet Kepios, spécialisé dans l'étude des usages numériques, le pays comptait 3,80 millions d'utilisateurs de médias sociaux en janvier 2024. Suite à l'augmentation des tarifs, de nombreux internautes ont été contraints de restreindre leurs dépenses liées à la connexion Internet ou de fréquenter des cybercafés, transformant ainsi un service qui était autrefois largement accessible en un produit de luxe à Madagascar.
La suspension de cette décision devrait ouvrir la voie à de nouvelles discussions entre le gouvernement et les opérateurs mobiles du pays. Une éventuelle baisse des prix devrait contribuer à libéraliser le marché et permettre aux différents utilisateurs de renouer avec Internet, qui représente un outil de travail crucial pour les étudiants, les commerçants et les startuppeurs locaux.
Samira Njoya
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Le gouvernement burundais s'est engagé à moderniser les services offerts aux citoyens, mais plusieurs régions du pays ne bénéficient pas encore d'une couverture Internet complète ni des compétences numériques nécessaires, ce qui limite l'accès aux services numériques dans ces localités.
Le ministère de la Communication, des Technologies de l'Information et des Médias a annoncé, le lundi 29 avril, le lancement d'une enquête nationale sur l’accès et l'usage des TIC auprès des ménages, des entreprises et des administrations publiques au Burundi. Cette initiative vise à évaluer l’état d'utilisation et d'accès aux services numériques, ainsi qu'à cerner les connaissances et les besoins des populations burundaises.
1/5. Le #MINCOTIM a annoncé ce 29 avril le début de l’enquête nationale sur l’accès et l’utilisation des TIC auprès des ménages, entreprises et administrations publiques au Burundi, dans un point de presse animé par M. Thierry Kitamoya, Assistant du #MINCOTIM. pic.twitter.com/Li4ncsVmAb
— PAFEN (@PafenBurundi) April 29, 2024
Selon Thierry Kitamoya (photo), assistant du ministre chargé des TIC, cette enquête s'inscrit dans le cadre du Projet d’appui aux fondations de l’économie numérique (PAFEN), financé par la Banque mondiale à hauteur de 92 millions de dollars. Le PAFEN a pour objectif d'accroître l'accès à Internet à haut débit pour les populations mal desservies, d'améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services par voie numérique et de jeter les bases d'un développement accéléré de l'économie numérique au Burundi.
Lancée le 29 avril dernier, l'enquête se poursuivra jusqu'au 17 mai, sous la conduite du Centre d'étude et de recherche en population et développement (CERPED), une institution burundaise, ainsi que de la société tunisienne SFM Technologies. Cette enquête ciblera des échantillons variés, répartis dans différentes communes et provinces du pays, afin de fournir une vue d'ensemble précise de l'accès aux TIC et de leur utilisation au Burundi.
Les résultats de l'enquête en cours permettront également d'éclairer la conception et le ciblage des programmes d'accès numérique, de formuler de nouvelles politiques en matière de large bande, et d'évaluer le niveau de pénétration des technologies de l'information et de la communication au Burundi.
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Les technologies numériques jouent un rôle central dans la transformation rapide de l'économie africaine. Conscients de cela, les dirigeants du continent multiplient les initiatives visant à mettre en place des services numériques de qualité et à rendre l'Internet à haut débit accessible.
Les ministres africains des TIC souhaitent accroître le taux d’accès de l'Internet sur le continent de 20 % au cours des cinq prochaines années. Cette décision a été prise en marge du sommet Connected Africa 2024, qui s'est tenu du 21 au 25 avril à Nairobi, au cours duquel ils ont publié une déclaration sur la promotion d'une Afrique connectée et responsabilisée. Cette déclaration fixe plusieurs autres objectifs ambitieux en faveur de la transformation numérique sur le continent.
Lors de la cérémonie de clôture, Eliud Owalo, ministre de l'Information, de la Communication et de l'Economie numérique du Kenya, a souligné l'importance de la collaboration pour stimuler la transformation numérique de l'Afrique. « L’harmonisation des politiques numériques à travers le continent accélérera l’ambition de l’Afrique de se positionner comme la principale puissance commerciale mondiale dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine. Nous formerons un million de jeunes Africains aux compétences numériques d’ici 2027 grâce au renforcement des capacités, ce qui ferait progresser notre vision commune d’une Afrique numériquement responsabilisée d’ici 2030 », a déclaré M. Owalo.
Ainsi, les 14 ministres africains chargés des TIC présents au sommet Connected Africa 2024 se baseront sur une feuille de route globale pour l'autonomisation numérique, englobant les accords, les engagements et les résolutions politiques. Il s'agit notamment d'initiatives visant à intégrer les compétences numériques dans les programmes d'enseignement, à développer les infrastructures à large bande, à faciliter le commerce numérique par le biais de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et à promouvoir la recherche et l'innovation en matière d'intelligence artificielle.
Cette 4e édition du sommet Connected Africa s'inscrit dans le cadre de la stratégie numérique 2063 de l'Afrique et de la Vision 2030 de l'Union africaine. L’objectif est de concilier les actions des pays africains visant à accélérer la transformation numérique et combler le fossé numérique sur le continent.
Samira Njoya
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Le Maroc est le quatrième pays africain a bénéficié du programme de formation aux compétences numériques de l’Alliance mondiale de l’alphabétisation de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, après la Côte d’Ivoire, l’Egypte et le Nigeria.
Les autorités marocaines, en partenariat avec l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l'entreprise chinoise de technologie Huawei, ont lancé le mardi 23 avril un programme visant à améliorer les compétences numériques des enseignants, en l’occurrence les éducateurs en alphabétisation. L’objectif est de renforcer, d’ici 2025, les compétences numériques de 10 000 éducateurs en alphabétisation. L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié le lundi 30 avril.
L'initiative 'Literacy Educator Training program' a été lancée le 25 avril 2024 à Rabat, par l'UNESCO en partenariat avec l'ANLCA et avec le soutien de Huawei pour former 10 000 enseignants à la littératie numérique au Maroc d'ici 2025. L’événement a connu la participation de… pic.twitter.com/mfVjFJMPXH
— Huawei Maroc (@HuaweiMaroc) April 25, 2024
« L'alphabétisation est le fondement de l'apprentissage tout au long de la vie et un moteur du développement durable et participatif. A la lumière de la transformation numérique, il est essentiel que l'enseignement de l'alphabétisation tire parti de tout le potentiel de la technologie. Nous sommes fiers de soutenir le royaume du Maroc en tant que membre de l'Alliance mondiale pour l'alphabétisation de l'UNESCO en améliorant les compétences numériques de 10 000 alphabétiseurs d'ici 2025 », a déclaré Isabell Kempf, directrice de l'Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie (UIL).
Le programme s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de numérisation de l'éducation, elle-même un pan de la stratégie Maroc Digital 2030, qui vise à faire du royaume chérifien un leader régional en matière d'éducation numérique. En novembre 2023, le gouvernement marocain s’est associé avec la société américaine Oracle pour développer les compétences numériques dans l’enseignement supérieur, permettant ainsi aux professeurs et aux étudiants d’accéder à des formations, des ressources d'apprentissage ou encore à des logiciels spécialisés.
In fine, la mise en œuvre de cette initiative permettra d’améliorer la qualité d’enseignement au Maroc, de mieux préparer les élèves à l'ère numérique et de réduire la fracture numérique dans le royaume.
Adoni Conrad Quenum
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La Guinée travaille sur plusieurs projets numériques et cherche des partenaires expérimentés pour les concrétiser efficacement. Le pays ouest-africain souhaite avancer rapidement dans la mise en œuvre de ces projets.
La Guinée et les Etats-Unis ont exprimé leur désir de coopérer dans le domaine du numérique. La ministre guinéenne de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Aminata Kaba, s'est entretenue à cet effet avec la secrétaire d'Etat américaine au Commerce, Gina Raimondo, le jeudi 25 avril à Nairobi en marge de la table ronde ministérielle de Smart Africa.
« Cette rencontre a permis d'aborder les défis et les opportunités liés à la transformation numérique en Guinée et en Afrique mais également au renforcement de la coopération entre les deux pays dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) », a souligné le ministère chargé de l’Economie numérique.
Plus précisément, les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération en matière de TIC, notamment la collaboration en cours avec la société américaine Cisco en vue de l'établissement d'une Networking Academy en Guinée. Il a également été question d'explorer des initiatives communes entre l'Afrique et les Etats-Unis visant à faciliter l'accès et l'adoption de technologies adaptées aux besoins du continent.
A l’issue de la rencontre, la secrétaire d’Etat a annoncé une future initiative permettant à de jeunes Africains de participer à des immersions dans l'écosystème des start-up aux Etats-Unis, notamment dans la Silicon Valley.
Cette rencontre entre Aminata Kaba et Gina Raimondo s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement guinéen pour développer le numérique dans le pays grâce à des partenariats. Pour les Etats-Unis, il s’agit de rechercher des collaborations afin de faire avancer le projet de Transformation numérique en Afrique (DTA), une initiative gouvernementale visant à élargir l’accès au numérique sur le continent. Dans le cadre dudit projet, les Etats-Unis ont investi 82 millions de dollars en 2023 dans de nouvelles infrastructures numériques, des projets numériques et des programmes techniques en Afrique.
Samira Njoya
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Le Guinée a engagé la numérisation des services publics. Cette initiative, dont l’objectif est de permettre aux pays de tirer profit de l’économie numérique, doit mettre à contribution les travailleurs de ce secteur.
Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah (photo), a lancé le mercredi 24 avril deux plateformes numériques dédiées à l’efficacité de l’administration. Ces plateformes, nommées « e-Learning » et « e-conseil », visent à moderniser les processus administratifs en offrant des outils de formation et de gestion innovants.
La plateforme « e-Learning » a été développée en collaboration avec l'Agence nationale du service universel des télécommunications et du numérique. Elle propose des cours en ligne accessibles avec ou sans connexion Internet, permettant aux fonctionnaires d'accroître leurs compétences dans divers domaines et de se familiariser avec l’outil informatique. A la fin de la formation, les participants peuvent obtenir un certificat vérifiable attestant de leur réussite.
Quant à la plateforme « e-conseil », elle est destinée à être utilisée par les différents départements administratifs pour automatiser la transmission de leurs activités. Elle permettra aux membres du Gouvernement de collaborer à distance, contribuant ainsi à la préparation des conseils interministériels et des réunions du cabinet ce qui représente un gain de temps considérable. La sécurité de cette plateforme est garantie par des solutions extrêmement sécurisées conformes aux normes internationales, avec les données hébergées à l'Autorité de régulation des postes et Télécommunications (ARPT).
Le déploiement de ces deux plateformes s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement guinéen visant à numériser et à moderniser son administration. Ces solutions numériques devraient permettre aux fonctionnaires d'acquérir les compétences minimales en TIC nécessaires pour s'adapter à la transformation numérique en cours dans le pays. Leur mise en oeuvre intervient quelques jours après un atelier au cours duquel le Premier ministre avait sonné la mobilisation générale pour accélérer la numérisation de l'administration publique en Guinée.
Samira Njoya
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