La transformation numérique offre des opportunités uniques pour réduire les inégalités et favoriser l’inclusion sociale. En Côte d’Ivoire, de nouvelles initiatives mettent en lumière le potentiel du numérique pour autonomiser les femmes.
Le ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), ainsi que les sociétés américaines Cybastion et Cisco Tech, ont signé, le mardi 17 décembre, une convention de partenariat tripartite à Abidjan. Cette initiative ambitieuse vise à former 3000 femmes aux compétences numériques d’ici 2025 grâce à la plateforme éducative « Network Academy » (NetAcad) de Cisco.
Signature d’un partenariat historique entre le MFFE avec @Cisco et @cybastion , pour développer les compétences féminines dans les technologies.
— Nasseneba Touré (@Nasseneba_Toure) December 18, 2024
Ensemble, préparons l’avenir numérique des femmes africaines.#𝐌𝐅𝐅𝐄#𝐅𝐞𝐦𝐦𝐞𝐂𝐈𝐕 #𝐍𝐚𝐬𝐬𝐞́𝐓𝐨𝐮𝐫𝐞́ pic.twitter.com/N7CecT0EE3
« Donner aux femmes les moyens de maîtriser la technologie, c’est investir dans l’avenir. C’est semer les graines d’une prospérité durable qui profitera aux générations futures », a déclaré la ministre Nassénéba Touré (photo). Elle a également souligné que ce programme aura des impacts concrets et transformateurs pour les femmes ivoiriennes et pour la société dans son ensemble.
La signature de cette convention s’inscrit dans le cadre des engagements du MFFE visant à réduire le fossé numérique et à autonomiser les femmes grâce aux outils technologiques. Cette démarche intervient après le lancement du programme « DigitFemmes », en partenariat avec Cybastion, pour former 1000 femmes à travers la Côte d’Ivoire.
Depuis sa création en 1997, la plateforme NetAcad a formé plus de 24 millions de personnes dans 191 pays, prouvant son efficacité à ouvrir des perspectives professionnelles dans le numérique. La plateforme offre des formations dans des domaines clés tels que la cybersécurité et l’intelligence artificielle. Son déploiement en Côte d’Ivoire devrait permettre aux femmes ivoiriennes de développer des compétences recherchées sur le marché du travail, renforçant leur leadership et leur autonomie financière tout en stimulant leur contribution à l’économie numérique du pays.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La société panafricaine de capital-risque Equator Africa Fund, spécialisée dans les start-up climatiques en Afrique subsaharienne, a reçu 5 millions de dollars de Proparco, la branche de financement du secteur privé de l’Agence française de développement (AFD). Ce financement vise à soutenir des entreprises innovantes dans les énergies renouvelables, l’agriculture durable et la mobilité verte.
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La transformation numérique de l’éducation s’impose comme une priorité pour répondre aux défis d’inclusion et de qualité dans l’enseignement. En Afrique, des initiatives innovantes permettent de réinventer les méthodes pédagogiques en intégrant des outils technologiques adaptés aux besoins locaux.
Le projet Imaginecole, lancé par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en réponse aux défis éducatifs posés par la pandémie de Covid-19, entre dans une nouvelle phase. Il sera désormais placé sous la responsabilité de l’État sénégalais et des acteurs locaux de l’enseignement, qui devront l’adapter aux spécificités du pays. Ce transfert, précédé d’un double atelier organisé à Dakar du lundi 9 au vendredi 13 décembre, symbolise la volonté de renforcer les capacités locales pour intégrer durablement les outils numériques dans l’enseignement.
« Nous arrivons à une étape où nous allons confier le projet au Sénégal. Nous avons développé de nombreuses formations sur le numérique, l’éducation et même l’utilisation de l’intelligence artificielle en classe. Il est temps que les autorités nationales prennent le relais pour poursuivre cette dynamique », a déclaré Idalina Ndiaye Rodriguez, coordonnatrice régionale de l’initiative Imaginecole pour l’UNESCO.
Conçue pour garantir la continuité pédagogique durant les crises, Imaginecole est une plateforme régionale accessible dans 11 pays d’Afrique francophone. Elle met à disposition des enseignants et des élèves des ressources numériques variées, allant des bandes dessinées éducatives aux outils d’intelligence artificielle. Ce projet s’inscrit dans un contexte où le Sénégal intensifie ses efforts pour bâtir une éducation inclusive et efficace. À cet égard, le pays a récemment obtenu un financement de 70 millions d’euros de la Development Bank of Southern Africa (DBSA) pour soutenir la transformation numérique de son système éducatif.
Le transfert d’Imaginecole promet de moderniser l’enseignement au Sénégal, en rendant les apprentissages plus interactifs et accessibles. Cette initiative pourrait également renforcer la motivation des élèves, réduire les inégalités éducatives et positionner le Sénégal comme un acteur clé de la transformation numérique en Afrique francophone.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Grâce à l’IA, Gabi Immelman encourage l’apprentissage autonome chez les élèves
Elle élabore des programmes éducatifs et des projets créatifs destinés aux enfants, avec pour objectif de les encourager à apprendre de manière autonome.
Gabi Immelman (photo) est une entrepreneure, une conceptrice d’apprentissage et une enseignante sud-africaine. Elle est cofondatrice et présidente-directrice générale de Mindjoy, une start-up qui propose des services d’apprentissage destinés aux élèves.
Fondée en 2021, Mindjoy permet aux élèves de prendre en main leur propre apprentissage tout en garantissant la confidentialité de leurs données. L’entreprise utilise l’intelligence artificielle (IA) pour accompagner les élèves dans toutes les matières STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques), leur offrant ainsi la possibilité d’explorer et de résoudre des problèmes à leur rythme. Cette approche permet aux enseignants de se concentrer sur les domaines où leur soutien est le plus nécessaire.
Mindjoy propose aux élèves d’intégrer un tuteur multimodal doté d’IA, capable d’incorporer de manière fluide des images, des vidéos et du texte enrichi pour chaque leçon. Cette solution permet aux étudiants de progresser de façon interactive tout en bénéficiant d’un retour d’information immédiat et personnalisé, accélérant ainsi leur apprentissage.
Avant de fonder Mindjoy, Gabi Immelman a créé Pukka School en 2016. Cette entreprise conçoit des projets créatifs offrant aux enfants la liberté de développer leur inventivité en les encourageant à explorer, à être curieux et à apprendre par le jeu.
L’entrepreneure est diplômée de la Stellenbosch University où elle a obtenu en 2012 un bachelor en art dramatique, théâtre et mise en scène. Elle détient aussi un master en innovation inclusive dans l’éducation obtenu en 2021 à l’université du Cap.
Sa carrière professionnelle a débuté en 2013 chez Saartjie Botha, une société sud-africaine de divertissement, où elle était directrice de production. En 2014, elle devient directrice, artiste enseignante et technicienne au Palo Alto Children’s Theatre aux États-Unis. L’année suivante, elle rejoint la compagnie théâtrale américaine Modern Times Stage Company en tant que productrice assistante. En 2018, elle est nommée responsable de l’apprentissage et du développement chez Maara House, une école d’apprentissage en Afrique du Sud.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Dans le but de faciliter l’assimilation de divers concepts scolaires par les enfants et les adolescents, une entrepreneure tech a mis en place une plateforme d’apprentissage en ligne qui révolutionne la façon d’apprendre avec des contenus innovants.
Sikul est une plateforme d’apprentissage en ligne développée par une start-up gabonaise. Elle permet principalement aux enfants et aux adolescents d’accéder à des contenus éducatifs, pédagogiques et ludiques. La start-up a été lancée en septembre 2020 par Lynda Hernandez Moibouey.
La plateforme ne dispose pas d’une application mobile. Les utilisateurs doivent utiliser un navigateur pour accéder directement au site Internet. En créant un compte et en renseignant leurs informations personnelles, ils peuvent explorer les contenus de Sikul. La plateforme propose des vidéos et des ouvrages numériques, souvent développés en collaboration avec des enseignants et des conseillers pédagogiques.
La grammaire, les mathématiques, la conjugaison, l’orthographe, le vocabulaire, l’anglais et les langues locales figurent parmi les divers contenus éducatifs disponibles. « Nous apprenons aux enfants tout en les amusant, et nous les aidons à développer des aptitudes de base leur permettant de devenir des adultes bien formés. […] Nous proposons des DVD vidéo, Ma maternelle en poche (volume 1), Mon premier syllabaire (volumes 1 et 2), L’écriture des mots, Je sais conjuguer, ainsi qu’un DVD spécial Mots mêlés », a indiqué Lynda Hernandez Moibouey. Elle ajoute, à propos des ouvrages numériques : « mon super alphabet illustré, L’abécédaire des animaux, L’abécédaire des fruits et des légumes et Animal Alphabet ».
La plateforme Sikul revendique 161 comptes actifs, 77 vidéos et 30 jeux éducatifs. L’accès aux différents contenus est soumis à un abonnement. Les tarifs proposés sont de 7 000 FCFA (environ 11,2 dollars) pour un abonnement d’un mois pour un compte parent et un compte enfant, 15 000 FCFA pour un abonnement trimestriel donnant droit à un compte parent et deux comptes enfants, et 48 000 FCFA pour l’année avec deux comptes parents et cinq comptes enfants.
Adoni Conrad Quenum
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Il possède environ 15 ans d’expérience acquise au sein d’entreprises aux Etats-Unis, en France et au Gabon. Il est spécialisé en stratégie d’entreprise, financement, gestion des talents et conception de programmes.
Yannick Ebibie (photo) est un entrepreneur technologique engagé dans la promotion de l’innovation numérique en Afrique. Il est le fondateur et président-directeur général de SING (Société d’Innovation Numérique du Gabon), une entreprise qui ambitionne de renforcer la compétitivité des économies africaines grâce à la transformation numérique.
Fondée en 2018, SING est une société de services spécialisée dans l’innovation numérique. Elle propose aux entreprises et administrations des expertises, des outils et des méthodologies adaptés pour mener à bien leurs projets de transformation digitale. Du conseil en stratégie au management de l’innovation, SING accompagne ses clients pour maximiser les chances de succès des start-up en phase de lancement.
Par ailleurs, SING dispose d’un incubateur qui soutient les start-up à chaque étape de leur développement, en leur offrant à la fois un appui opérationnel et des solutions de financement innovantes pour optimiser leurs coûts. L’entreprise conçoit également des solutions informatiques et d’ingénierie, et est l’éditrice de SingPay, une plateforme numérique permettant aux entreprises de digitaliser et d’améliorer leurs processus de paiement.
En plus de ses activités chez SING, Yannick Ebibie occupe le poste de chef d’équipe au sein de Founder Institute, un accélérateur de start-up international. Il est aussi le vice-président de TECH 241, un syndicat qui regroupe les entreprises et les professionnels du digital et de la technologie au Gabon.
Il est diplômé d’un master en management et marketing international obtenu en 2003 au Centre d’études franco-américain de management, en France. Il détient un bachelor en études entrepreneuriales obtenu en 2007 à Temple University à Philadelphie, aux Etats-Unis (USA).
En 2006, Yannick Ebibie a rejoint Women’s Opportunities Resource Center, une institution de financement du développement communautaire aux USA, en tant que consultant en développement commercial. En 2007, il devient analyste commercial chez PIDC, une société de développement économique public-privé de Philadelphie.
De retour au Gabon en 2013, il rejoint Performances Group, une entreprise qui accompagne la transformation des économies africaines, en tant que consultant sénior. Entre 2016 et 2018, il travaille comme directeur de la stratégie et du marketing de l’Agence nationale pour la promotion des investissements du Gabon.
Melchior Koba
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Les TIC offrent un potentiel important pour stimuler la créativité et l’apprentissage dès le jeune âge. Pourtant, en Afrique, leur adoption dans l’éducation reste limitée, freinée par un manque de préparation et d’infrastructures adaptées.
SCHOOLAP, une plateforme numérique dédiée à l’éducation à distance, a annoncé, le vendredi 6 décembre, la signature d’un partenariat stratégique avec l’Union Nationale des Établissements Privés d’Enseignement Laïc (UNEPEL) au Burkina Faso. Ce projet ambitieux vise à moderniser plus de 1400 écoles privées laïques à travers le pays grâce à des solutions technologiques adaptées.
« Quelques écoles pilotes à Ouagadougou sont en cours d’activation avec la collecte des données, la formation des acteurs et la dotation de tablettes éducatives. Les premiers retours sont très positifs, notamment sur les outils dédiés aux directeurs d’école », précise SCHOOLAP dans un communiqué.
Ce projet s’inscrit dans un contexte continental marqué par une ambition renouvelée pour l’éducation. L’Union africaine a désigné 2024 comme « Année de l’éducation », incitant les pays à renforcer leurs efforts pour garantir une éducation inclusive et de qualité. Dans cette dynamique, la Stratégie d’éducation numérique de l’Union africaine (2023-2028) prévoit notamment le développement d’infrastructures numériques dans les écoles, avec pour objectif qu’au moins 50 % des établissements disposent d’une connectivité à haut débit d’ici 2027 et qu’un tiers des étudiants et tous les enseignants aient accès à des appareils numériques d’ici 2030.
Ce partenariat entre SCHOOLAP et l’UNEPEL marque une avancée importante pour le Burkina Faso, où les infrastructures éducatives numériques restent encore insuffisantes. En modernisant la gestion des écoles et en fournissant des outils pédagogiques adaptés, cette initiative contribue non seulement à améliorer l’enseignement, mais aussi à inscrire le pays dans une dynamique continentale tournée vers l’avenir de l’éducation en Afrique.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il est un expert en marketing digital et en design UI/UX, ainsi qu’un graphiste et un entrepreneur. Il est à la tête de deux entreprises et offre des services numériques adaptés aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers.
Jihed Rahmouni (photo) est un informaticien et entrepreneur technologique tunisien. Il est cofondateur et président-directeur général de Pepolls, une plateforme de médias sociaux qui donne à ses utilisateurs le pouvoir de partager leurs opinions et de participer activement à des discussions.
Lancée en 2020, Pepolls est une plateforme innovante basée sur les sondages. Elle permet aux utilisateurs de poser des questions, de proposer des idées et de s’exprimer librement. L’application intègre un système de récompenses unique, où les utilisateurs accumulent des pièces appelées « Pecoins » en interagissant et en s’engageant sur la plateforme. Ces Pecoins peuvent ensuite être utilisés pour monétiser des sondages, acheter des offres ou des coupons de marque. En plus, Pepolls utilise la technologie blockchain pour garantir une sécurité renforcée des données de ses utilisateurs.
Jihed Rahmouni est aussi le fondateur, en 2017, et le président-directeur général de District Agency. Il s’agit d’une agence digitale qui offre une gamme de service comprenant le marketing numérique, le design UI/UX (expérience et interface utilisateur), la conception graphique, le développement web et d’applications mobiles, la gestion de communauté et les solutions de blockchain.
Le Tunisien est diplômé de l’Ecole supérieure de commerce de Tunis, où il a obtenu en 2013 une licence en informatique de gestion. Sa carrière professionnelle a commencé en 2014 à l’Institut Robert de Sorbon à Tunis, où il a été responsable de communication. Parallèlement, il a été responsable national des relations avec la clientèle du réseau de jeunes étudiants et diplômés AIESEC en Espagne. Entre 2015 et 2017, il a également été développeur web au sein du réseau.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La transformation numérique est devenue un levier clé pour le développement économique et technologique des pays africains. À travers des partenariats stratégiques, des initiatives novatrices voient le jour pour renforcer les compétences locales et moderniser les infrastructures numériques.
La Chine va soutenir la Guinée dans la mise en place d'une académie de coopération numérique, destinée à former des talents locaux et à renforcer l’écosystème technologique national. C'est ce qui ressort de l’audience tenue le mardi 3 décembre entre Rose Pola Pricemou (photo, à gauche), ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, et une délégation chinoise conduite par Mao Shanshui (photo, à droite), troisième secrétaire à l’ambassade de Chine en Guinée.
𝗠𝗣𝗧𝗘𝗡 / 𝗔𝗨𝗗𝗜𝗘𝗡𝗖𝗘 𝗔𝗩𝗘𝗖 𝗟𝗔 𝗗𝗘́𝗟𝗘́𝗚𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗚𝗢𝗨𝗩𝗘𝗥𝗡𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗖𝗛𝗜𝗡𝗢𝗜𝗦
— Rose Pola Pricemou (@rppola) December 4, 2024
Mardi 3 décembre 2024- en compagnie de mon cabinet, j’ai reçu en audience une délégation chinoise conduite par 𝙈𝙤𝙣𝙨𝙞𝙚𝙪𝙧 𝙈𝙖𝙤 𝙎𝙝𝙖𝙣𝙨𝙝𝙪𝙞, troisième… pic.twitter.com/JHm2oigcYT
Cette académie aura pour mission de dynamiser la transformation numérique en Guinée. Elle proposera des programmes de formation dans des secteurs stratégiques tels que l’intelligence artificielle, l’analyse de données et la cybersécurité, tout en soutenant les start-up locales pour favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat numérique.
La création de cette académie s’inscrit dans le cadre du partenariat sino-guinéen, marqué par l’achèvement de la dixième phase du programme d’assistance technique entre les deux pays. Ce programme a permis de moderniser les infrastructures de télécommunications, notamment grâce à l'installation de technologies de pointe et à l’amélioration des services de connectivité.
Au-delà de cette initiative, les discussions ont abouti à d'autres projets significatifs, tels que la construction de nouveaux centres de données pour accroître les capacités de stockage et de traitement de l'information. Un accent particulier a été mis sur le renforcement des compétences des Guinéens dans le domaine du numérique. Les deux parties ont également convenu d'intensifier leur collaboration pour accélérer le transfert de connaissances aux cadres guinéens et optimiser les performances des centres émetteurs, contribuant ainsi au développement des talents locaux et à la modernisation de l'écosystème numérique du pays.
Par ailleurs, un accord a été conclu pour la remise officielle de quatre centres émetteurs modernisés situés à Sonfonia, Labé, Kankan et Nzérékoré, marquant une étape décisive dans le renforcement des infrastructures de télécommunications du pays.
Ces projets s'inscrivent dans la feuille de route numérique de la Guinée, qui vise à positionner le pays comme un pôle technologique majeur en Afrique de l’Ouest. En plus d’améliorer la connectivité, ils permettront de créer de nouvelles opportunités économiques, de réduire la fracture numérique et de stimuler la compétitivité du pays sur la scène internationale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Avocate qualifiée, elle s’engage activement pour l’autonomisation des jeunes en Afrique grâce à l’éducation. À ce jour, elle a formé des milliers de jeunes et a reçu de nombreuses distinctions en reconnaissance de son impact significatif sur la jeunesse.
Lusanda Magwape (photo) est une entrepreneure basée au Botswana. Elle est la fondatrice et présidente-directrice générale de Dream Factory Foundation, une organisation qui accompagne les jeunes, qu’ils soient scolarisés ou non, dans la réalisation de leurs ambitions.
Créée en 2011, Dream Factory Foundation collabore avec des écoles et des communautés rurales pour donner aux jeunes les moyens de concrétiser leurs rêves les plus audacieux. Sa mission est « d’autonomiser les jeunes par l’éducation, en les dotant de compétences et en créant des opportunités significatives pour qu’ils deviennent des citoyens actifs menant une vie orientée vers un but précis ».
L’organisation conçoit et met en œuvre des programmes adaptés aux besoins socio-économiques des jeunes, tout en leur permettant de contribuer de manière constructive à la société. Elle accorde une attention particulière à la formation aux compétences numériques, participant notamment à l’Africa Code Week, un événement annuel qui initie des millions de jeunes aux outils numériques.
À ce jour, Dream Factory Foundation a formé 50 000 jeunes aux compétences numériques, touché plus de 140 000 personnes à travers ses différents programmes et permis à 320 jeunes d’accéder à des opportunités économiques concrètes. La vision de l’organisation est d’impacter positivement un milliard de jeunes dans le monde d’ici 2030.
En parallèle, Lusanda Magwape est la présidente-directrice générale de 50-50 Farmers App, une plateforme numérique dédiée aux petits agriculteurs du Botswana. Cette initiative vise à améliorer les rendements agricoles en proposant des conseils agronomiques, des formations spécialisées et un accès facilité aux marchés. Elle est également formatrice et coach en compétences numériques et entrepreneuriat au sein d’UpSkill Digital, une agence spécialisée dans la conception de programmes d’apprentissage.
Lusanda Magwape est titulaire d’un master en droit commercial obtenu en 2010 à l’université du Cap. Son parcours remarquable lui a valu des prix et distinctions. En 2017, elle a été désignée parmi les 100 entrepreneurs sociaux les plus inspirants au monde par Social Enablers, et elle a été finaliste des Fairlady Santam Women of the Future Awards en 2019.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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