Le manque de soutien est un facteur clé dans l’échec de nombreuses start-up africaines. Cela inclut des politiques réglementaires inadaptées, un accès insuffisant au financement, l'absence d'infrastructures adéquates et un déficit de programmes de formation.

Le gouvernement de Zanzibar a récemment annoncé le lancement d’un programme national de bac à sable (sandbox) basé sur la blockchain. Cette initiative novatrice vise à offrir aux start-up un environnement sécurisé où elles pourront tester et affiner leurs technologies avant de les déployer à grande échelle.

Le projet, développé en partenariat avec la société émiratie LedgerFi IT Solutions et propulsé par le réseau blockchain XinFin XDC, ambitionne de positionner Zanzibar comme un centre régional d’innovation technologique.

« L’objectif principal est de créer un cadre propice au développement de technologies de pointe, telles que la blockchain, l’intelligence artificielle et d’autres solutions émergentes. Nous sommes résolus à collaborer avec des start-up qui nous aideront à atteindre nos objectifs de numérisation », a déclaré Seif Said, directeur général de l’Autorité de l’administration en ligne de Zanzibar.

Les start-up participant à ce bac à sable bénéficieront d'une formation technique spécialisée, notamment sur l'utilisation de la blockchain, ce qui renforcera leurs compétences en sécurité, gestion des données et conformité réglementaire. Les entreprises sélectionnées auront également accès à des programmes de perfectionnement technologique, leur permettant d'améliorer leur compétitivité. De plus, elles auront l'opportunité de collaborer avec des experts du secteur et de recevoir le mentorat de leaders de l’industrie.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte global de soutien à l'innovation en Afrique, où les start-up doivent souvent faire face à des contraintes réglementaires et des défis de mise sur le marché. Selon un rapport de Deloitte de 2023, les start-up intégrées dans des bacs à sable bénéficient d'une réduction de 30 % du temps de mise sur le marché, grâce à un cadre qui favorise l'expérimentation et l’adaptabilité. En outre, le taux de survie des jeunes pousses est significativement plus élevé dans ce type d'environnement.

Pour Zanzibar, cette initiative représente une opportunité stratégique. En offrant un environnement d'expérimentation contrôlé et un cadre réglementaire flexible, le bac à sable contribuera non seulement à réduire les risques liés à l'innovation, mais également à renforcer les partenariats entre le secteur public et privé. Il attirera des investissements extérieurs et stimulera la croissance du secteur technologique local, positionnant ainsi Zanzibar comme un acteur clé dans l’écosystème numérique africain.

Samira Njoya

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Encourager la participation des femmes dans les secteurs technologiques est aujourd’hui crucial. Pour répondre à ce défi, une Sud-Africaine s’investit dans la formation des femmes aux compétences technologiques.

Zandile Mkwanazi (photo) est une entrepreneure sud-africaine et une avocate passionnée par la promotion des femmes dans la technologie. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale de GirlCode Group, une organisation à but non lucratif qui a pour objectif d’autonomiser les femmes grâce à la technologie.

Fondée en 2014 sous la forme d’un hackathon, l’entreprise sociale GirlCode s’est donnée pour mission de former 10 millions de femmes et de filles aux compétences technologiques d’ici 2030. L’objectif est de réduire les inégalités et de combler le fossé entre les sexes dans le secteur technologique. À ce jour, plus de 76 000 étudiantes ont déjà bénéficié des programmes de GirlCode.

En 2020, Zandile Mkwanazi a également fondé GirlCode Talent, une start-up dont elle est la PDG. Cette entreprise utilise l’intelligence artificielle pour mettre en relation les femmes avec des employeurs, offrant ainsi une plateforme dédiée à l’emploi des femmes dans la technologie en Afrique. La mission de GirlCode Talent est de faciliter l’accès à des opportunités professionnelles pour les femmes tout en aidant les entreprises à attirer, développer et retenir les talents féminins.

Zandile Mkwanazi est titulaire d’un bachelor en mathématiques computationnelles et appliquées obtenu en 2011 à l’université de Witwatersrand. En 2020, elle participe à un programme d’entrepreneuriat social à la Gordon Institute of Business Science (GIBS) en Afrique du Sud.

Son engagement et ses réalisations lui ont valu plusieurs distinctions. En 2020, elle a été classée parmi les 200 meilleurs jeunes Sud-Africains par le Mail & Guardian. En 2021, elle a reçu le titre d’entrepreneure sociale de l’année aux Santam Woman of the Future Awards. En 2023, elle a été nommée parmi les dix femmes les plus influentes par l’opérateur de télécommunications Telkom et a remporté le prix de la Digital Woman de l’année aux GovTech Awards.

Melchior Koba

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Il souhaite participer activement au développement de l’économie numérique au Gabon. Dans cette optique, il soutient les projets technologiques et forme les jeunes aux compétences numériques variées.

Simplice Mve Asseko (photo) est un expert gabonais en gestion de projets numériques et un coordinateur informatique. Il est le fondateur et le directeur général de Cyberschool Entrepreneuriat, un incubateur dédié aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Fondé en 2010, Cyberschool Entrepreneuriat met les technologies au service de l’entrepreneuriat et accompagne les jeunes dans la concrétisation de leurs projets. L’incubateur propose des programmes de formation et d’accompagnement, ainsi que des séminaires spécialisés sur la création de business plans. Pour faciliter le suivi des projets, l’application Business Booster a été développée.

L’incubateur organise régulièrement des déjeuners numériques qui rassemblent des professionnels de l’informatique. Il propose également des ateliers de formation en programmation, développement de logiciels et gestion de projets informatiques, destinés aux jeunes et aux professionnels.

Simplice Mve Asseko travaille aussi comme coordinateur informatique chez le constructeur automobile Renault Group en France. Il est diplômé de l’école de sciences, d’ingénierie, d’économie et de gestion, CY Tech, où il a obtenu en 2012 un master en gestion de projets informatiques.

Il a travaillé entre 2017 et 2018 sur plusieurs projets pour ENGIE Home Services, une entreprise spécialisée dans les systèmes de chauffage, de climatisation et de ventilation. En 2021, il a occupé les fonctions de coach agile et directeur de produit à l’Office national de l’emploi.

Melchior Koba

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En juillet dernier, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a lancé un programme pour former les jeunes aux métiers numériques. Quelques mois après le lancement, les autorités font le point.

Les autorités éthiopiennes ont fait former 31 000 éthiopiens au codage en trois mois. C’est ce qu’a récemment déclaré Belete Mola (photo), ministre de l’Innovation et de la Technologie. Il a fait cette déclaration lors de l’examen des résultats de l’année fiscale écoulée.

Selon Belete Mola, « plus de 246 000 citoyens ont été enregistrés et suivent la formation, et 31 000 d'entre eux ont été certifiés. Les jeunes qui sont formés en tant que codeurs et les start-up qui sont engagées dans le secteur de la technologie et qui ont un potentiel créatif seront soutenus d'une manière spéciale ».

L’initiative « 5 millions de codeurs éthiopiens » a été lancée en juillet dernier par le Premier ministre, Abiy Ahmed, en partenariat avec les Emirats arabes unis. Elle s’inscrit dans le cadre du plan « Digital Ethiopia 2025 » et a pour but de former dans les domaines de la programmation, du développement d'applications Android, de la science des données et des compétences numériques fondamentales en intelligence artificielle.

Pour rappel, les autorités éthiopiennes veulent faire du pays un hub technologique important de l’Afrique de l’Est. Selon la Banque mondiale, près de 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne d’ici 2030. Avec l’initiative « 5 millions de codeurs éthiopiens », la jeunesse éthiopienne devrait être préparée à relever ce défi.

Adoni Conrad Quenum

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La jeunesse africaine est au seuil d'une ère de transformation qui exige un effort collectif pour tirer parti de son potentiel de leadership et d'innovation. En investissant dans sa formation, elle pourra devenir un moteur de développement pour le continent.

Le vice-Premier ministre gabonais, Alexandre Barro Chambrier (photo, au centre), a procédé le lundi 21 octobre à l’inauguration du Centre gabonais de l’innovation (CGI). Cette initiative ambitieuse vise à transformer l’écosystème technologique et entrepreneurial du pays et à le positionner comme un acteur incontournable du secteur en Afrique centrale.

 

« Le Centre gabonais de l’innovation n’est pas seulement un outil de développement technique, mais un catalyseur de transformation numérique et sociale. Il permettra à n’en point douter de développer notre économie stratégique avec un seul horizon : être prêt à parer les menaces du futur. C’est un gage de réussite », a déclaré le ministre de l’Economie numérique, le général Bonjean Frédérik Mbanza.

Le CGI comprend plusieurs espaces dédiés à l'innovation, dont un centre de certification pour acquérir des compétences numériques reconnues, un fabLab (espace de création et d’innovation équipé de technologies avancées), un médiaLab pour la collaboration autour des médias numériques, ainsi qu’un pôle d’acculturation digitale (essentiel pour préparer le Gabon à l'innovation et à la transformation numérique).

Ce nouveau centre s’inscrit dans la transformation numérique que connaît le Gabon et qui vise à faire du numérique un moteur de croissance économique et sociale. Les résultats de ces initiatives ont permis au pays de se classer au 10e rang continental avec un indice de développement des TIC de 74,7 sur 100, selon le dernier rapport 2024 de l’Union internationale des télécommunications (UIT). En 2023, le Gabon détenait également cette position avec un score de 72,9, consolidant ainsi ses avancées dans un domaine stratégique.

Ainsi, le CGI offrira aux jeunes l’opportunité de développer des compétences certifiées dans les technologies numériques, favorisant ainsi leur insertion professionnelle dans une économie de plus en plus numérisée. En facilitant l'accès à ces nouvelles compétences, le centre devrait également contribuer à l’autonomisation des jeunes et à leur participation active au développement économique du pays.

Samira Njoya

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Le gouvernement nigérian encourage les initiatives pour développer les compétences numériques des populations, avec un accent particulier sur la jeunesse. En mai 2024, Nokia s’était engagé à former des jeunes Nigérians à la 4G et la 5G en partenariat avec le régulateur télécoms.

La société technologique suédoise Ericsson envisage d’investir 19 millions $ dans la construction d’un centre technologique au Nigeria. L’initiative a été révélée le jeudi 17 octobre par Peter Olusoji Ogundele, directeur général de la filiale nigériane de la société, lors d’un forum d’affaires organisé dans le cadre d’une visite de travail de deux jours qu’effectue le vice-président du Nigeria, Kashim Shettima (photo), en Suède.

« Le Nigeria a suffisamment de jeunes qui peuvent se lancer dans ce domaine. Nous pouvons les former, Ericsson y participera également, et nous pourrons exporter certains d’entre eux dans le monde entier, et nous serons comme une autre Inde », a déclaré M. Ogundele.

Ce partenariat s’inscrit dans un contexte marqué par une demande croissante en compétences numériques au fur et à mesure que la transformation numérique s’accélère. Le gouvernement nigérian a lancé en octobre 2023 un programme dénommé « 3 Million Technical Talent (3MTT) » visant à former 3 millions de Nigérians à des compétences techniques en trois ans. Au cours des derniers mois, l’exécutif a également scellé des partenariats avec de sociétés comme l’équipementier finlandais Nokia et le constructeur d’infrastructures télécoms IHS Towers pour la formation des Nigerians aux compétences numériques.

Cette initiative d’Ericsson devrait contribuer à créer des emplois supplémentaires et renforcer les compétences des travailleurs dans un contexte où la demande en main-d’œuvre qualifiée continue à augmenter au fur et à mesure que s’accélère la transformation numérique. Par ailleurs, une étude de la Banque mondiale datant de 2021 estime que le Nigeria aura besoin d’environ 28 millions de travailleurs formés aux compétences numériques dans divers secteurs de l’économie d’ici 2030.

Isaac K. Kassouwi

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Elle est pleinement consciente de l’importance de bâtir une économie numérique inclusive pour la communauté sourde en Tunisie. Grâce à la technologie, elle connecte les personnes sourdes à des opportunités d’emploi.

Sonia Kherigi Nasfi (photo) est une informaticienne et une entrepreneure technologique tunisienne. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale de Deaf Square, une plateforme en ligne qui sert d’accélérateur de carrière pour les personnes sourdes, en mettant en relation des talents sourds et des employeurs.   

Deaf Square propose une plateforme dédiée à l’autonomisation des personnes sourdes. Elle offre des outils pour apprendre la langue des signes, un service personnalisé de mise en relation pour l’emploi, ainsi qu’une formation destinée aux employeurs pour favoriser des environnements de travail inclusifs. Grâce à l’intelligence artificielle, la start-up œuvre pour l’inclusion sociale et économique des malentendants. Elle met à disposition un formateur virtuel basé sur l’IA, proposant un apprentissage adaptatif dans plusieurs langues, garantissant ainsi un soutien sur mesure pour chaque utilisateur.

 « Au Deaf Square, nous donnons des cours exclusivement en langue des signes. Notre équipe est composée de sourds, de malentendants et d’entendants. Tous nos développements sont basés sur l’expérience des utilisateurs. La plupart du temps, la loi oblige les entreprises à recruter des personnes handicapées, mais elles ne savent pas où trouver ces talents. Notre travail consiste à mettre en relation les talents sourds et les employeurs » explique Sonia Kherigi Nasfi.

Depuis 1998, Sonia Kherigi Nasfi occupe également le poste de directrice à la Banque centrale de Tunisie. En 2019, elle est devenue coach en PNL (programmation neurolinguistique). Elle est également le point focal de l’association Positiver à Tunis, qui accompagne les initiatives dans les régions, notamment en encadrant les jeunes et les femmes dans la création de leurs projets.

Diplômée de l’Institut supérieur de gestion de Tunis, où elle a obtenu une maîtrise en informatique de gestion, Sonia s’est illustrée en juillet 2024 en remportant le prix régional lors de la 11ᵉ édition des Northern Africa Startup Awards, qui fait partie des Global Startup Awards Africa. Elle est aussi lauréate du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) 2024 en Tunisie.

Melchior Koba

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Elle souhaite simplifier l’examen théorique du permis de conduire de catégorie B pour les Botswanais. Cette entrepreneure a été récompensée par le groupe Orange pour son innovation.

Lebogang Solomon (photo) est une informaticienne et une entrepreneure botswanaise. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale de LGS International, une entreprise spécialisée dans le développement de logiciels.

L’une des solutions phares de LGS International, fondée en 2020, est l’application mobile Ikatise. Lancée officiellement en février 2024, cette application aide ses utilisateurs à réussir l’examen théorique du permis de conduire catégorie B au Botswana, en minimisant le nombre d’essais. Elle fournit un matériel d’étude qui peut être consulté à la fois hors ligne et en ligne, garantissant que les apprenants ont tout ce dont ils ont besoin en un seul endroit.

Le marché cible de cet outil d’apprentissage comprend les apprentis conducteurs botswanais âgés de 18 à 34 ans, disposant d’un smartphone et d’un accès à Internet. La plupart sont des étudiants de l’enseignement supérieur et des adultes actifs vivant en zones urbaines ou dans de grands villages.

L’application Ikatise a déjà enregistré plus de 2000 téléchargements et 600 abonnements payants. En 2024, elle a remporté le prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) au Botswana.

Lebogang Solomon est diplômée de l’université du Staffordshire au Royaume-Uni, où elle a obtenu en 2013 un bachelor en sécurité des systèmes informatiques et d’information. En 2019, elle a travaillé comme administratrice des ventes et du marketing chez Earnest Printing & Branding, une société spécialisée dans le branding et la publicité. Entre 2021 et 2023, elle a occupé le poste de responsable adjointe de la santé au Ministère de la Santé et du Bien-être du Botswana.

Melchior Koba

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Le gouvernement ambitionne de conduire Djibouti vers une émergence numérique d’ici 2035. Convaincu que la formation des jeunes est la clé de cette transformation, l'exécutif mise sur le développement des compétences technologiques pour atteindre cet objectif ambitieux.

Djibouti est sur le point de lancer une école dédiée au code et à l'informatique, baptisée Djibouti Code Campus (DCC). La signature des statuts officialisant la création de cette école a eu lieu le dimanche 13 octobre, sous le patronage de Mariam Hamadou Ali (photo), ministre de l'Economie numérique et de l'Innovation. Ce projet vise à former la jeunesse djiboutienne aux compétences du futur, en particulier dans le domaine de la programmation et des technologies de pointe.

Dans son discours, Mariam Hamadou Ali a mis en lumière l'importance de cette initiative pour l'avenir du pays. « Le développement d’une nation repose avant tout sur son capital humain. En formant des experts dans les technologies de demain, nous donnons à notre jeunesse les moyens de contribuer activement à la prospérité et à la modernisation de Djibouti ».

Le Djibouti Code Campus s’inscrit pleinement dans la vision de la stratégie nationale « Smart Nation », qui vise à transformer Djibouti en un hub numérique en Afrique de l'Est. Inspiré par l'école de programmation Ecole 42, le DCC adopte une approche innovante centrée sur l'apprentissage par projets, l'autonomie et la collaboration. Cette méthode, déjà adoptée dans plusieurs grandes villes à travers le monde, a montré un taux d'insertion professionnelle supérieur à 90 %.

Le projet, soutenu par le secteur privé et des partenaires internationaux, a pour objectif de transformer l’avenir des jeunes Djiboutiens en leur offrant une formation gratuite et accessible, axée sur des compétences très recherchées à l’échelle mondiale, telles que le codage et l’intelligence artificielle. Cette initiative représente une opportunité unique pour réduire la fracture numérique, améliorer l’employabilité des jeunes et encourager l’esprit entrepreneurial. En misant sur ce modèle éducatif innovant, Djibouti prépare sa jeunesse à jouer un rôle essentiel dans l’économie numérique mondiale, tout en favorisant la modernisation et la croissance économique du pays.

Il est important de rappeler que le gouvernement djiboutien vise une émergence numérique d’ici 2035. En 2024, Djibouti a obtenu un score de 61,6 points sur 100 en matière de développement des TIC, selon le rapport « Measuring Digital Development – ICT Development Index 2024 » publié par l’Union internationale des télécommunications (UIT) en juin. Ce classement place Djibouti 17e en Afrique sur 45 pays, avec la Libye en tête (88,1 points). La moyenne du continent se situe à 50,3 points, ce qui positionne Djibouti au-dessus de la moyenne régionale et met en lumière les efforts déployés pour renforcer son secteur numérique.

Samira Njoya

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Elle souhaite réduire la fracture éducative et numérique au sein des communautés défavorisées. Son innovation dans le domaine de l’éducation lui a valu une récompense du groupe Orange.

Monica Jackson (photo) est une étudiante en physique à l’université de Sierra Leone. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale d’Educube, une entreprise de technologie éducative.

Fondée en 2024, Educube transforme des conteneurs d’expédition en centres d’apprentissage numériques autonomes, alimentés par énergie solaire, destinés aux communautés défavorisées. Educube propose des ressources éducatives accessibles et de qualité, une connectivité Internet et des programmes d’alphabétisation numérique.

« Nous nous concentrons principalement sur les élèves des communautés rurales (villages) où certains enfants n’ont jamais vu d’ordinateur auparavant. Dans les villages qui n’ont pas de centre numérique, comment pouvons-nous nous assurer qu’ils y ont accès ? Comment pouvons-nous nous assurer que chaque école dans les villages dispose d’un centre numérique dans les trois prochaines années ? La bonne nouvelle est là : Educube », explique Monica Jackson.

Educube permet aux apprenants de tous âges, qu’ils soient élèves ou agriculteurs, d’acquérir les compétences nécessaires pour s’épanouir dans un monde de plus en plus numérique. En plus de l’alphabétisation numérique, l’entreprise promeut des pratiques agricoles résilientes face aux changements climatiques. De cette manière, elle soutient le développement durable et la sécurité alimentaire, aidant les communautés à s’adapter et à prospérer.

Monica Jackson est une lauréate de l’Orange Social Venture Prize 2024 en Sierra Leone où elle a reçu le titre de Tech Queen pour sa solution innovante Educube.

Melchior Koba

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