Dans le cadre de la transformation numérique, les pays d’Afrique ont longtemps fait la part belle à la connectivité à haut débit. Mais face aux nombreux enjeux inhérents à l’économie numérique, l’attention s’élargit à de nouveaux domaines, notamment la souveraineté.
L'Autorité des technologies de l’information et de la communication du Kenya a annoncé le mercredi 4 septembre la signature d’un protocole d'accord (MoU) de trois ans avec le Kenya Network Information Center (KeNIC). Il porte sur la promotion des normes numériques nationales, la promotion du nom de domaine .Ke, ainsi que la formation du personnel de l’Autorité sur l’écosystème du système de noms de domaine (DNS) et la sécurité du système de noms de domaine (DNSSEC).
Stanley Kamanguya, le président-directeur général de l'Autorité des TIC, a affirmé que « ce MoU nous aidera à résoudre des problèmes clés alors que nous avançons dans l'ère de la transformation numérique, en nous concentrant particulièrement sur la formation et la requalification de notre personnel, ainsi que sur l'amélioration de la gouvernance numérique ».
Au Kenya, le gouvernement poursuit le développement de son programme de transformation numérique engagé depuis près de 20 ans. Bien que l’accent ait été mis au fil des années sur le développement de l’infrastructure pour améliorer la connectivité Internet, des actions certes discrètes étaient également menées dans d’autres secteurs. La promotion du nom de domaine .Ke est l’un d’eux. Le gouvernement a fait de sa large adoption un objectif à atteindre pour améliorer le référencement du pays à l’international, positionner son identité dans la sphère numérique mondiale.
Dans son rapport statistique sur le marché télécoms et numérique national au premier trimestre 2024, l'Autorité des communications du Kenya (CA) révèle que 108 338 noms de domaine avaient déjà été attribués. 84,8% de ces ressources étaient l’apanage des entreprises qui comptabilisaient 91 818 noms de domaines. Les institutions gouvernementales avaient acquis 752 de ces noms de domaines.
Pour le KeNIC, outiller efficacement le personnel de l’Autorité des TIC sur les questions liées au nom de domaine national est un pas de plus vers l’avènement d’un cyberespace local sécurisé, favorable aux activités des différents utilisateurs du numérique dans le pays.
Hikmatu Bilali
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L'Agence nationale de développement des technologies de l'information du Nigeria (NITDA) a annoncé la tenue les 22, 23 et 24 octobre de l’édition 2024 de la Digital Nigeria International Conference (DNICE). L’événement, organisé en partenariat avec Brevity Anderson, vise à accélérer l'alphabétisation numérique, à encourager l'innovation et à soutenir les start-up et les petites et moyennes entreprises.
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L'Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) a organisé les 29 et 30 août un atelier à l'Université Mohammed VI Polytechnique de Rabat. L’objectif était d’élaborer des principes éthiques et des cadres de gouvernance de l'IA, pour la future Charte du monde islamique pour l'intelligence artificielle (IA) en Afrique et en Amérique latine.
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La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) organiseront le 4 septembre une conférence sur la création d'un avenir numérique durable et inclusif en Afrique, rapporte l’Agence des nouvelles éthiopiennes le mercredi 28 août. Elle se tiendra en ligne et en présentiel dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
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Godfrey Kabbyanga, ministre ougandais chargé des TIC, a annoncé le mardi 27 aout la tenue les 23 et 24 octobre de la première édition du Sommet national des TIC 2024. Les parties prenantes discuteront autour de la « compétitivité économique grâce à une transformation numérique stratégique et durable ».
PRESS CONFERENCE HAPPENING NOW:
— ICT Association of UG. (ICTAU) (@ICTAUg) August 27, 2024
I am honored to stand before you as we announce and prepare for the Inaugural National ICT Summit 2024, which is scheduled for October23rd - 24th 2024 at the Kampala Serena Hotel. This summit will be a landmark event, convening stakeholders from… pic.twitter.com/A35k7yZgiZ
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Le secteur mondial des télécoms expérimente actuellement plusieurs actions destinées à garantir la rentabilité des investissements tout en protégeant l’environnement. Mais atteindre cet équilibre exige de nombreux préalables, notamment des usines de recyclage.
Le groupe télécoms Orange a annoncé la collecte de 479 853 déchets de mobiles en 2023, au Moyen-Orient en Afrique. Ce volume représente 24 % des terminaux vendus par l’entreprise française dans la région. Cette initiative s'inscrit dans la stratégie d'Orange visant à renforcer son engagement envers une économie circulaire, adaptée aux particularités de chacun de ses marchés.
L'entreprise a déclaré que d'ici 2025, ses réseaux et centres de données utiliseront davantage d'équipements reconditionnés, un effort soutenu par son programme OSCAR. Ce dernier vise à encourager la réutilisation des appareils pour réduire les émissions de CO2 et intègre également des pratiques durables pour la gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques. Un choix qui aura certainement un impact bénéfique sur les dépenses en équipements de l’entreprise.
Depuis 2010, Orange collabore avec Emmaüs International et les Ateliers du Bocage, une entreprise spécialisée dans l'emploi social et solidaire, pour ouvrir des ateliers de collecte de déchets de mobiles en Afrique. En 2023, ce partenariat a permis de récupérer l'équivalent de 264 000 mobiles à l'état de déchet dans les ateliers du Burkina Faso, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire, où ces appareils sont recyclés.
L'an dernier, Orange a étendu ses efforts de recyclage en Egypte en signant un partenariat stratégique avec l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Ce partenariat prévoit l'ouverture d'une usine de pointe dédiée au reconditionnement de dispositifs électroniques. Ce projet, qui soutient l'objectif d'Orange de réduire l'impact environnemental lié au cycle de vie de ses produits, contribue également à la création d'emplois locaux et à la formation de compétences spécialisées.
De plus, cette usine jouera un rôle clé dans la promotion de l'inclusion numérique, en proposant des téléphones reconditionnés à des prix plus accessibles pour les populations à revenus modestes. Selon une note d'analyse de marché du cabinet Custom Market Insights, le marché des téléphones mobiles remis à neuf et d'occasion au Moyen-Orient et en Afrique était estimé à 5,33 milliards de dollars en 2021 et pourrait atteindre près de 12,39 milliards de dollars d'ici 2030, avec un taux de croissance annuel composé de 10,01 % de 2022 à 2030, porté par la demande croissante en Internet mobile.
Muriel EDJO
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Orange revendique 10 000 sites télécoms convertis au solaire en Afrique
La transition énergétique est une priorité pour le groupe télécoms Orange, qui s’est fixé des objectifs ambitieux pour réduire l’impact environnemental et climatique de ses activités. Sur ses 17 marchés en Afrique et au Moyen-Orient, diverses initiatives sont en cours pour les atteindre.
Orange Middle East and Africa (OMEA) a déjà converti 10 000 sites télécoms et une vingtaine de centres de données à l’énergie solaire. Cette transition s'inscrit dans une stratégie visant à renforcer la résilience de ses infrastructures télécoms face à l'instabilité énergétique, tout en assurant la continuité du service pour garantir une rentabilité soutenue.
Jean-Michel Canto, Chief Climate Officer d’OMEA, souligne que « la solarisation fait désormais partie des configurations standard pour les nouveaux sites, avec une augmentation de 11 % du nombre de sites solaires chaque année ». Au Liberia, où le taux d'électrification est de 12 %, Jabateh Dweh Charles, Power Manager Operations chez Orange Liberia, indique que « grâce à la solarisation de 77 % de nos sites, nous avons réduit notre empreinte carbone et notre consommation de carburant de 25 % en 2023 par rapport à 2022 ».
Dans son rapport de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) 2023 intitulé « Graines du changement », OMEA affirme avoir intensifié ses efforts, augmentant de plus de 70 % l’utilisation des énergies renouvelables dans ses opérations par rapport à 2022. Cela a permis de porter la part des énergies renouvelables à 32,8 % de sa consommation énergétique totale, marquant une hausse de 6 points par rapport à l’année précédente.
OMEA privilégie autant que possible la solarisation de ses sites et collabore étroitement avec ses partenaires énergétiques (ESCO – Energy Service Company), une approche bénéfique pour son capital opérationnel. En 2022, Alioune Ndiaye, président du conseil d’administration d’OMEA, notait que l'alimentation en énergie solaire permet à l’entreprise d’économiser jusqu’à 55 millions de litres de carburant par an, un volume qui croît en même temps que la solarisation de ses infrastructures télécoms.
Les investissements d’OMEA dans l’énergie solaire s’inscrivent dans les ambitions de ses plans stratégiques « Lead the Future » et « Net Zéro Carbone » à l’horizon 2040. L’entreprise vise à réduire sa consommation d’énergie et à augmenter l’usage des énergies renouvelables pour faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2025, avec un objectif de réduction de 45 % d’ici 2030.
Dorothée Vignalou, directrice financière d’OMEA, réaffirme cet engagement : « nous avons toujours placé les enjeux environnementaux et énergétiques au cœur de notre stratégie régionale, reconnaissant leur importance cruciale. Les crises récentes ont renforcé notre détermination à assurer une gestion durable tout en répondant aux défis spécifiques des communautés locales ».
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Le ministère algérien de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises a annoncé la tenue les 5, 6 et 7 décembre de la 3e édition de la Conférence africaine des start-up. Elle se déroulera au Centre international des conférences (CIC) d'Alger sous le thème « Réimaginer l'Afrique par l'intelligence artificielle ».
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La technologie satellitaire a pris de l’essor en Afrique au cours des dix dernières années. Au-delà du secteur télécoms, celui de l’observation de la Terre gagne progressivement en valeur. De plus en plus d’Etats désirent en effet mieux surveiller leur territoire.
Après trois mois de retard sur le calendrier prévu, le tout premier satellite sénégalais, GAINDESAT-1A, a rejoint l’espace le vendredi 16 août. Son lancement a été effectué depuis la base militaire de Vandenberg en Californie aux Etats-Unis à 18h56, sur la fusée Falcon 9 de SpaceX lors de la mission Transporter 11. Le nanosatellite a été construit par des ingénieurs et techniciens sénégalais formés par le Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM), dans le cadre d’un partenariat avec le gouvernement sénégalais.
Se réjouissant de l’aboutissement du projet, fruit de cinq années de travail, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé sa fierté en déclarant que « le Sénégal entre aujourd’hui dans une nouvelle ère avec le lancement réussi de notre premier satellite […] cette avancée marque un pas majeur vers notre souveraineté technologique ».
La construction et la mise en orbite de GAINDESAT constituent la première étape du programme spatial national sénégalais dénommé « SenSAT ». Il vise à faire du secteur un véritable levier pour le développement socio-économique du pays, à travers la conception et l’exploitation d’outils dans l’espace. Le but est de satisfaire les besoins nationaux en produits et services spatiaux, et de devenir « un hub spatial pour la sous-région », dévoilait Moussa Baldé, alors ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), le 23 octobre 2023. C’était lors de la cérémonie de réception officielle du Centre de réception et de contrôle des données du programme spatial SenSat à Diamniadio.
GAINDESAT-1A est un satellite d’observation de la Terre. Il contribuera à la collecte et à l’analyse de données qui servirons à diverses finalités, notamment la prise de décision pour la gestion des ressources naturelles et des territoires, la prévention des catastrophes naturelles, l’agriculture, etc.
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Investing in renewable energy and clean technologies is essential for reducing carbon emissions and enhancing energy security. Ultimately, they can help safeguard Africa’s economic future by addressing the root causes of climate-related economic losses and contributing to a more sustainable and prosperous continent.
The African Development Bank Group (AfDB) has approved $10 million to the KawiSafi II Fund to support climate-focused startups serving vulnerable communities across Africa. Announced on August 12, the investment will be drawn from the Sustainable Energy Fund for Africa (SEFA), a financing facility managed by the AfDB.
KawiSafi Ventures Managing Director Amar Inamdar described the investment as “catalytic,” noting that it would help the fund achieve its first close and attract further capital to support Africa’s climate innovators. “The African Development Bank’s investment into KawiSafi II, our innovative climate fund, is catalytic for helping us reach a first close and attract the significant private capital that is urgently required to support Africa’s climate innovators,” he said.
The $200 million KawiSafi II Fund targets energy transition, productivity, mobility, and logistics in sub-Saharan Africa and includes a $10 million facility for climate impact and ESG risk management.
The new fund follows KawiSafi Fund I, a $67 million off-grid energy fund launched in 2016 and backed by Acumen Fund. Fund I has invested in companies such as d.light, Bboxx, and BioLite. d.light recently secured a $176 million facility to scale its PayGo consumer finance offering in Kenya, Tanzania, and Uganda.
Projections from the "State and Trends in Adaptation Report 2023" by the Global Center on Adaptation estimate that climate change could cause a 2% to 4% annual loss in Africa’s GDP by 2040. This highlights the critical importance of the African Development Bank Group’s (AfDB) $10 million investment in the KawiSafi II Fund.
The investment aligns with the AfDB's broader goals of fostering sustainable development in Africa, demonstrating a commitment to addressing both immediate and long-term challenges through strategic financial support.
Hikmatu Bilali