L'université sud-africaine Wits University annonce l’inauguration de son premier institut dédié à l'intelligence artificielle, mardi 19 novembre. Connu sous le nom de Machine Intelligence and Neural Discovery (MIND) Institute, il vise à publier des recherches pertinentes, à développer les talents et à favoriser les applications innovantes de l'IA. Son mandat consiste notamment à éclairer l'élaboration des politiques sur la gouvernance et l'éthique de l'IA en Afrique, dans un contexte de craintes croissantes selon lesquelles l'IA pourrait élargir la fracture numérique existante entre les pays riches et les nations plus pauvres.
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Le mécanisme africain de coopération policière, AFRIPOL, et la société de cybersécurité Kaspersky se sont engagés dimanche 17 novembre à collaborer dans la lutte contre la cybercriminalité en Afrique. Un accord de partenariat a été signé à cet effet à Alger, au siège d’AFRIPOL, entre le directeur exécutif par intérim de l’institution internationale de sécurité, l’ambassadeur Jalel Chelba, et le président-directeur général de Kaspersky, Eugène Kaspersky. Courant sur cinq ans, la collaboration pourra favoriser le partage de renseignements sur les menaces cybercriminelles, un enjeu majeur pour la sécurité numérique du continent.
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L'Africa Startup Festival (ASF), un événement de négociation et de réseautage pour l'écosystème technologique et des start-up d'Afrique, se tiendra à Lagos au Nigeria le 16 novembre. La rencontre annuelle de leaders de l'industrie, d'investisseurs de premier plan, de fondateurs visionnaires et d'opérateurs stratégiques est présentée par Nnaemeka Clinton, PDG de Spark, comme « une rampe de lancement pour l’ingéniosité africaine, suscitant des partenariats et accélérant des innovations qui résonnent bien au-delà des frontières de l’Afrique ».
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La 13e édition des Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA) se tiendra les 20 et 21 novembre 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Organisé par Cio Mag, avec le soutien du ministère ivoirien de la Transition numérique, ce nouveau rendez-vous se tiendra sous le thème « Alliance Cloud/IA : quelles perspectives pour l'Afrique ? ». Au cours de ces deux jours, les experts africains et internationaux, décideurs politiques et acteurs du secteur privé, partageront leurs expériences et leurs réflexions sur les défis que posent ces deux technologies. La question de la formation des talents sera un enjeu majeur.
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Start-ups, particularly those in technology, are key job creators. However, these startups are usually faced with financial hurdles. Providing essential capital to early-stage companies will help Africa tap into the innovation economy, fostering growth and resilience in the global tech landscape.
On October 1, a new $17.2 million (300 million rand) Seed Fund of Funds dedicated to technology start-ups was launched in South Africa. The fund, backed by the SA SME Fund, the Department of Science and Innovation, the Technology Innovation Agency (TIA), and E Squared Investments, aims to address a shortfall in early-stage capital for local start-ups.
Patrick Krappie, TIA’s acting CEO, stressed the government’s role in fostering innovation ecosystems. “The Seed Fund of Funds will catalyze a wave of new start-ups by enabling them to transition from ideas to viable enterprises,” Krappie said, adding that the fund would help place South Africa’s venture capital industry on sustainable footing.
The initiative aims to fund at least 50 technology-driven companies, focusing on innovation and transformation. Experienced fund managers will oversee the investments, ensuring that these start-ups have the resources to scale both locally and globally.
Ketso Gordhan, CEO of the SA SME Fund, highlighted the importance of seed funding, calling it the "cornerstone of entrepreneurial success" and the "lifeblood of innovation." He emphasized South Africa's wealth of brilliant minds and how the fund will help ensure more of them have the opportunity to succeed.
The launch of the fund is particularly timely as the country continues to grapple with high unemployment rates. As of Q2 2024, 8.4 million people (33.5%) remained unemployed, according to Statistics South Africa. This persistent challenge underscores the importance of fostering job creation, particularly in high-growth sectors like technology.
Start-ups have the potential to generate significant employment opportunities, particularly in innovative fields such as fintech, healthtech, and eCommerce, which are key drivers in South Africa's digital economy. With the new fund targeting at least 50 technology-driven companies, it can help reduce the country’s high jobless rate by empowering start-ups that contribute to both economic growth and job creation.
Hikmatu Bilali
Il y a environ deux semaines, la République démocratique du Congo présentait son besoin de financement et les opportunités d’affaires de son secteur numérique en Chine. Le pays a de grands chantiers qu’il souhaite réaliser.
Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba, prospecte aux Etats-Unis pour le secteur numérique national. Présent à New York York du vendredi 20 au vendredi 27 septembre, il profitera de sa participation à la 79e Assemblée générale des Nations unies pour échanger, au bureau de Google à Manhattan, avec plusieurs partenaires gouvernementaux et des organisations internationales sur des solutions innovantes pour la coopération numérique.
Le ministère des Postes, Télécommunications et Numérique renseigne qu’il sera aussi question de présenter les opportunités d’investissement qu’offre la RDC dans le numérique. Augustin Kibassa Maliba participera aussi à la rencontre bilatérale entre le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, et celui de la Pologne, Andrzej Duda, au consulat polonais à New York.
La RDC a fait du numérique une composante de sa stratégie de diversification économique. Ce secteur est perçu comme un levier de croissance essentiel pour l’avenir du pays. Améliorer la connectivité à haut débit à travers le territoire pour renforcer l’inclusion numérique des populations ; transformer les services publics ; ouvrir le marché aux investisseurs internationaux porteurs de produits et services numériques à forte valeur ajoutée, sont des éléments essentiels pour l’atteinte de cette diversification économique.
L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) révèle que la disponibilité du haut débit, associée à la technologie numérique dans l'agriculture pourrait augmenter les rendements agricoles de 10,5 % à 20 % et les bénéfices de 23 % en Afrique subsaharienne. Dans les petites et moyennes entreprises, le service et internet et les solutions numériques pourraient améliorer la productivité du travail de 2 à 4 %. La RDC pourrait elle aussi faire l’expérience de cette croissance.
Dans le plan national numérique, le président de la République exprime le désir de « faire du numérique un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social ». La RDC a besoin d’expertise et de financements pour y parvenir. Les discussions et les potentiels accords obtenus à New York pourraient contribuer à cela.
Muriel Edjo
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Le ministère congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, en partenariat avec la Commission économique pour l'Afrique et le Centre africain de recherche en intelligence artificielle (CARIA), organise un séminaire exclusif sur les techniques fondamentales d’enquête criminelle dans le domaine numérique. Prévu à Brazzaville du 15 au 17 octobre, cet événement s’adresse aux professionnels du corps judiciaire et aux forces de répression.
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Les réseaux sociaux occupent une place importante dans la vie quotidienne, mais ils soulèvent des défis éthiques de plus en plus complexes, nécessitant une attention urgente. Entre la défense de la liberté d’expression et la lutte contre les dérives en ligne, le meilleur équilibre à trouver reste un sujet de débat.
La République démocratique du Congo a entamé des discussions avec un entreprise chinoise autour d’un système de surveillance des réseaux sociaux. Mercredi 4 septembre, le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba (photo, à gauche), a signé un mémorandum d’entente à cet effet à Beijing, à l’ambassade de la RDC en Chine. C’était en marge du Forum de coopération Chine - Afrique du 4 au 6 septembre.
Bien que le gouvernement congolais n’ait pas fourni d’amples informations sur l’objectif de cet accord juridiquement non contraignant, l’on peut supposer que le système en question a un objectif de gestion et de régulation des contenus en ligne en RDC. Face à la recrudescence de la désinformation, des discours de haine et d’autres contenus illicites sur ces plateformes, le gouvernement congolais pourrait y entrevoir un moyen de limiter les activités susceptibles de nuire à la sécurité nationale et à la cohésion sociale.
Le contexte sociopolitique en RDC — marqué par des tensions armées avec les rebelles du M23 à l’Est, des frictions avec le Rwanda, et une épidémie de variole du singe (mpox) — crée un terreau fertile pour la prolifération de fausses nouvelles et de propagande. Des affirmations quant à l’activité d’une armée numérique pour déstabiliser la République démocratique du Congo se multiplient sur les réseaux sociaux. Dans une note d’analyse, Collaboration on International ICT Policy for East and Southern Africa (CIPESA) déplore cette guerre de l’information qu’elle juge « caractérisée par une spirale d’incitation, de désinformation, de mésinformation et de discours de haine » qui met « à mal la cohésion entre les communautés ».
Selon les données de DataReportal, la RDC enregistrait 6,45 millions d’identités d’utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux en janvier 2024. En croissance de 37,2 %, soit 1,8 million de nouveaux utilisateurs entre janvier 2023 et janvier 2024. 37,2 % des utilisateurs des médias sociaux en RDC étaient des femmes, tandis que 62,8 % étaient des hommes. Tous ces utilisateurs étaient abonnés à Facebook ; 4,44 millions d'entre eux à TikTok ; 1,15 million à Facebook Messenger ; près de 670 000 à Instagram ; 620 000 à LinkedIn et 253 000 à X (ex-Twitter).
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Dans le cadre de la transformation numérique, les pays d’Afrique ont longtemps fait la part belle à la connectivité à haut débit. Mais face aux nombreux enjeux inhérents à l’économie numérique, l’attention s’élargit à de nouveaux domaines, notamment la souveraineté.
L'Autorité des technologies de l’information et de la communication du Kenya a annoncé le mercredi 4 septembre la signature d’un protocole d'accord (MoU) de trois ans avec le Kenya Network Information Center (KeNIC). Il porte sur la promotion des normes numériques nationales, la promotion du nom de domaine .Ke, ainsi que la formation du personnel de l’Autorité sur l’écosystème du système de noms de domaine (DNS) et la sécurité du système de noms de domaine (DNSSEC).
Stanley Kamanguya, le président-directeur général de l'Autorité des TIC, a affirmé que « ce MoU nous aidera à résoudre des problèmes clés alors que nous avançons dans l'ère de la transformation numérique, en nous concentrant particulièrement sur la formation et la requalification de notre personnel, ainsi que sur l'amélioration de la gouvernance numérique ».
Au Kenya, le gouvernement poursuit le développement de son programme de transformation numérique engagé depuis près de 20 ans. Bien que l’accent ait été mis au fil des années sur le développement de l’infrastructure pour améliorer la connectivité Internet, des actions certes discrètes étaient également menées dans d’autres secteurs. La promotion du nom de domaine .Ke est l’un d’eux. Le gouvernement a fait de sa large adoption un objectif à atteindre pour améliorer le référencement du pays à l’international, positionner son identité dans la sphère numérique mondiale.
Dans son rapport statistique sur le marché télécoms et numérique national au premier trimestre 2024, l'Autorité des communications du Kenya (CA) révèle que 108 338 noms de domaine avaient déjà été attribués. 84,8% de ces ressources étaient l’apanage des entreprises qui comptabilisaient 91 818 noms de domaines. Les institutions gouvernementales avaient acquis 752 de ces noms de domaines.
Pour le KeNIC, outiller efficacement le personnel de l’Autorité des TIC sur les questions liées au nom de domaine national est un pas de plus vers l’avènement d’un cyberespace local sécurisé, favorable aux activités des différents utilisateurs du numérique dans le pays.
Hikmatu Bilali
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L'Agence nationale de développement des technologies de l'information du Nigeria (NITDA) a annoncé la tenue les 22, 23 et 24 octobre de l’édition 2024 de la Digital Nigeria International Conference (DNICE). L’événement, organisé en partenariat avec Brevity Anderson, vise à accélérer l'alphabétisation numérique, à encourager l'innovation et à soutenir les start-up et les petites et moyennes entreprises.
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