By enhancing digital infrastructure and connectivity, initiatives across the continent benefit citizens and contribute to broader advancement. Additionally, connecting with neighboring countries promotes regional integration and collaboration, paving the way for shared prosperity throughout Africa.

Zambia's Information Minister, Felix Mutati (pictured), recently announced plans to connect the country to eight neighboring nations next month via fiber optic cables, according to a May 27th Facebook post by the Ministry. This initiative aims to position Zambia as a regional connectivity hub and bolster the national digital sector.

Minister Mutati highlighted Zambia's existing connection to Angola. “Zambia has completed connecting itself to Angola by optic fiber and the next target is Mozambique,” he said.

According to the World Bank, in its “Accelerating Digital Transformation in Zambia DIGITAL ECONOMY DIAGNOSTIC” 2020 report, Zambia’s Broadband affordability meets international benchmarks, and mobile phone usage has grown to 15.5 million subscriptions in 2019, with 63.5 percent using broadband. The digital infrastructure is established, allowing focus on its utilization, reliability, and security. However, last-mile connectivity remains a gap, limiting digital system use in sparsely populated areas where it could reduce transaction costs and improve access to services and markets. These proactive ICT measures are expected to drive economic growth, enhance connectivity, and solidify Zambia's regional ICT hub status.

Hikmatu Bilali

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Les relations bilatérales entre l’Italie et la Tunisie remontent aux années 1980. Au fil de l’évolution du contexte mondial, les deux pays ont su développer leurs échanges dans plusieurs domaines. Ils entendent faire de même pour la quatrième révolution industrielle.

L’Italie et la Tunisie ont dévoilé le lundi 27 mai leur volonté d’approfondir leur coopération dans le domaine du numérique. Dans ce nouveau chapitre qu’envisagent les deux pays, l’accent est mis sur la promotion d’initiatives de collaboration économique et industrielle dans le domaine de l'intelligence artificielle et de la recherche dans la transition numérique. Un mémorandum d'intention a été signé à cet effet entre Adolfo Urso, le ministre de l'Entreprise et du Made in Italy (Mimit), Nizar Ben Néji, le ministre tunisien des Technologies de communication.

Le ministère tunisien des Technologies de communication a déclaré que « cette annonce se traduit par un désir commun de renforcer les initiatives de coopération économique et industrielle, faciliter les investissements et les initiatives communes entre les entreprises tunisiennes et italiennes, à travers des forums d'entreprises, des séminaires et des ateliers organisés avec la participation des institutions et institutions gouvernementales et avec le soutien des associations et organisations représentant les entrepreneurs ».

Il a ajouté que cette nouvelle étape découle d’un « intérêt mutuel à promouvoir des formes de coopération bilatérale pour le transfert de technologie, par l'échange d'expériences et de connaissances dans le domaine de la recherche, de l'innovation et de la formation de nouvelles compétences ; l'intention commune de faciliter et de mettre en œuvre des projets dans les secteurs public, privé et commun y compris les parties prenantes des deux pays dans le contexte de l'application de l'intelligence artificielle à l'industrie et de la recherche dans les secteurs liés ».

Cette nouvelle intention de coopération numérique entre l’Italie et la Tunisie intervient après celle du 29 septembre 2023. Ce jour, les deux pays représentés par l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCS) de Tunisie et son homologue de l’Italie avaient signé un protocole d’accord portant sur la coopération bilatérale dans le domaine de la cybersécurité et des services de confiance numériques. Cet acte visait à renforcer l’échange d’expériences et d’expertise entre les deux institutions et leur permettre de développer des compétences spécialisées pour la protection du cyberespace, garantir la souveraineté numérique de leur pays, améliorer leur vitesse de réponse et du niveau de vigilance pour assurer la détection précoce des cyber-risques et y faire face de manière efficace. 

Le ministre italien a également annoncé qu'un centre dédié au développement durable sera créé en Tunisie, en coopération avec l'Italie et le Programme des Nations unies pour le développement. Il a présenté la structure comme une excellente occasion d'attirer des expériences et des investissements, et contribuer à une croissance inclusive et à l’amélioration de la qualité des services fournis aux institutions et aux citoyens. Selon Adolfo Urso, cette plateforme multilatérale peut devenir un catalyseur pour le développement de la technologie de l'intelligence artificielle et de ses multiples applications tant au niveau national qu'au niveau transfrontalier.

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Avec une forte jeunesse, l’Afrique abrite actuellement une industrie start-up bouillonnante. Les innovations numériques se multiplient, avec des pays comme le Nigeria, le Kenya, à la tête de cette nouvelle économie. Cela induit un environnement technique qui a aussi évolué même s’il présente encore quelques faiblesses.

L’écosystème innovant d’Afrique a connu une croissance diversifiée au cours des dix dernières années. Avec juste une poignée de tech hubs en 2010 selon International Trade Center (ITC), le continent compte aujourd’hui 1 031 de ces structures d’accompagnement indispensable aux jeunes entreprises dont les ressources sont limitées. L’embellie semble s’être opérée avec la Covid-19 qui a accéléré la numérisation sur le continent. En 2019, l’on ne dénombrait encore que 643 tech hubs recensés. En 2021, le chiffre avait augmenté de 60 %.

Dans son étude « Tech Hubs in Africa, accelerating start-ups for resilient growth 3rd Edition 2024 », ITC indique que le Nigeria accueille le plus grand nombre de hubs technologiques sur le continent (164), suivi par l'Afrique du Sud (96) et le Kenya (90). En Afrique, 53 % des hubs fonctionnent principalement comme des institutions de renforcement de la communauté, tandis que 45 % seulement proposent un programme de soutien aux entreprises.

Huit catégories

Il existe huit sortes de tech hubs, classés en fonction de leurs modèles d'entreprise et services offerts. Il y a les accélérateurs qui proposent des programmes fixes et basés sur des cohortes, donnant accès à des services de conseil. Les incubateurs qui soutiennent les jeunes entreprises en phase de démarrage en leur fournissant des ressources telles que le mentorat, la formation et, dans certains cas, des capitaux qui leur permettent de se perfectionner. Les centres d'innovation, entendus au sens large comme des installations conçues pour nourrir des idées innovantes et créatives, tout en aidant les entrepreneurs à développer leur activité.

Il faut aussi citer les hackerspaces, makerspaces et fablabs donnent accès à des outils technologiques, des équipements et des compétences pour créer et tester des produits numériques. Les espaces de coworking offrent des espaces de travail physiques qui augmentent la productivité et encouragent l'apprentissage par les pairs, la mise en réseau, le développement des capacités et la collaboration. Les « Venture Builders » permettent aux entreprises à forte croissance d'accéder aux ressources nécessaires pour se développer et s'étendre rapidement. Les parcs technologiques regroupent des entreprises technologiques dans une région pour permettre le développement d'idées innovantes et l'interaction entre les acteurs. Enfin, il y a les sociétés de capital-risque qui donnent accès à des capitaux, à des services de conseil et à de nouvelles technologies de l'information et de la communication.

Spécificités

Parmi ces différents tech hubs recensés en Afrique, les incubateurs sont considérés comme les plus nombreux.  Par contre, le nombre d’entreprises locales de capital-risque demeure faible.

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Source : ITC

Les services les plus offerts en Afrique par les tech hubs sont la formation et les événements de réseautage.  Par contre, le financement demeure très faible. Il est parmi les offres les plus faibles des tech hubs africains.

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Source : ITC

Spécialisation

Tous les techs hubs ne sont pas généralistes. Plusieurs proposent désormais des programmes et un soutien plus personnalisés, ciblant des groupes démographiques ou des secteurs spécifiques afin d'optimiser la formation et le soutien fournis. 52 % des centres ciblent des secteurs spécifiques dans la mise en œuvre de leurs programmes et initiatives.

Parmi ceux-ci, l'agriculture, la fintech et le commerce électronique sont les secteurs les plus ciblés, représentant respectivement 22 %, 17 % et 11 %. Ces secteurs comptent parmi les plus actifs d'Afrique en matière de part d'investissement et de nombre de start-up. En outre, ces secteurs offrent aux entrepreneurs d'immenses possibilités de créer un impact social.

Genre

Plusieurs techs hubs se concentrent aussi sur la fourniture de services d'aide à des segments particuliers de la population. Bien que de nombreux s'adressent à différents groupes de population, la plupart d'entre eux ciblent les jeunes et les étudiants, suivis par les fondatrices et les femmes.

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Source : ITC

Défis

Avec la Covid-19 qui a frappé le monde dès mars 2020, 73 % des techs hubs ont dû fermer leurs locaux dès le début de la pandémie pour se conformer aux directives de sécurité sanitaire. Les 27 % restants sont restés ouverts et opérationnels, en adhérant aux procédures strictes. La fermeture des locaux a eu un impact direct sur leurs revenus des plateformes. 8 % des tech hubs ont été contraints de mettre fin à leurs activités. Plusieurs ont dû changer de modèle économique en intégrant davantage de formation à distance. Mais le plus grand défi auquel ont toujours fait face les Techs hubs africains c’est le financement. Il faut de l’argent pour opérer et il en faut davantage pour se réinventer comme pendant la Covid-19. International Trade Center souligne que à cet effet que la plupart des centres ne peuvent pas financer leurs opérations à partir des seules recettes générées par leurs services ; ils ont besoin d'aide pour obtenir des financements externes tels que des subventions. Ils ont également besoin de politiques favorables qui attirent les investisseurs et encouragent l'innovation. 

Muriel Edjo

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Published in Tech

Digital technologies are crucial for driving economic growth, innovation, job creation, and social inclusion. However, Sub-Saharan Africa (SSA) grapples with significant challenges in digital development, such as underdeveloped infrastructure and costly connectivity. Entry into the African telecom market with 5G infrastructure is pivotal for African development, promising to enhance digital inclusion, spur economic growth, reduce costs for local telecom operators, and hasten technological progress.

Reliance Industries Ltd (RIL) is set to enter the African telecom market by providing 5G shared network infrastructure through its subsidiary Radisys, in collaboration with Next-Gen Infrastructure Co. (NGIC), backed by the Ghanaian government. Radisys announced this on May 27.

"By bringing Fixed Wireless Access alongside 4G and 5G cellular services to help drive economic growth and digital inclusion, Radisys looks forward to helping Ascend and NGIC build a disruptive and affordable shared broadband infrastructure across Ghana," said Arun Bhikshesvaran, CEO of Radisys.

Radisys, owned by RIL's unit Jio Platforms Ltd (JPL), along with Tech Mahindra and Nokia, will collaborate with NGIC to develop 4G and 5G networks across Africa, starting with Ghana. NGIC plans to invest $200 million in this initiative over the next three years, offering the networks as shared resources to local mobile operators to cut costs. With partnerships already established with AT Ghana and Telecel Ghana, NGIC aims to replicate India's low-cost, high-speed data model, providing affordable and efficient digital services across the continent.

This investment aligns with the strategy outlined in August 2023 by Owusu-Ekuful, Ghana’s Minister for Communication and Digitisation, during the 12th African Peering and Interconnection Forum (AfPIF). She disclosed the government's decision not to issue a 5G license, which would require significant investment from telecom operators. Instead, the government plans to establish a neutral shared infrastructure company to provide the necessary networks to operators.

Andrew Dabalen, the World Bank's Chief Economist for Africa, emphasized that increasing mobile internet usage could create jobs and spur economic recovery. A 2023 World Bank report (Digital Transformation Drives Development in Africa) revealed that extreme poverty decreased by around 7% in Nigeria and Tanzania, and labor force participation increased by up to 8% after three or more years of internet coverage. Addressing these gaps is crucial for fully harnessing digital technologies' potential in SSA.

Hikmatu Bilali

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Kenya’s government has trained over 390,000 youth in digital skills and generated 139,000 online jobs within the past year. Information, Communication, and Digital Economy Cabinet Secretary Eliud Owalo revealed this at the launch of the Jitume ICT Hub in Ruiru on May 20.

Since 2016, Kenya's Information and Communications Technology (ICT) sector has grown by an average of 10.8% annually, emerging as a key driver of economic development and job creation, with positive impacts extending across various sectors of the economy, according to the “Kenya Economic Update: Accelerating Kenya’s Digital Economy” 2019 report by the World Bank.

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Il y a deux mois, une dizaine de pays d'Afrique centrale et de l'Ouest expérimentaient une perturbation du service Internet de plusieurs jours. Le désagrément s'est à nouveau produit.

Le réseau Internet connaît des perturbations dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est depuis le dimanche 12 mai. NetBlocks, une organisation britannique qui observe les cas de restriction d’Internet dans le monde, attribue l’incident à des défaillances affectant les systèmes de câbles sous-marins SEACOM et EASSY qui desservent la région.

Selon Netblocks, les perturbations affectent des millions d’utilisateurs, notamment en Tanzanie, au Mozambique, au Malawi, au Burundi, au Rwanda, à Madagascar, aux Comores, en Ouganda, en Somalie et au Kenya. La Sierra Leone, pays d’Afrique de l’Ouest, est également touchée par les perturbations, quoique légèrement.

C’est la deuxième fois cette année que l’Internet connaît des perturbations en Afrique en raison d'incidents sur les câbles sous-marins qui desservent le continent. En mars dernier, des pannes similaires sont intervenues sur les câbles WACS, MainOne, ACE, SAT3, Seacom/TGN, AAE1 et EIG. Une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et australe ont été affectés. Certains câbles n’ont pas encore été réparés jusque-là.

Dans les pays touchés, des actions ont été entreprises pour régler la situation, aussi bien au niveau des opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès à Internet que des autorités publiques. Nape Moses Nnauye, ministre tanzanien des TIC, a déclaré : « Des mesures sont activement prises pour résoudre ce dysfonctionnement. En attendant le rétablissement complet du service, l’accès à Internet et aux communications internationales sera maintenu à un niveau réduit grâce à des solutions alternatives ».

Isaac K. Kassouwi

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Dans cet avis d’expert, Thierry Roland Tabi Agbor, doctorant en Intelligence Artificielle au LIP6 à l’Université Paris-Sorbonne et par ailleurs chercheur et chef de mission au sein du Think Do Tank The Okwelians, partage sa vision de l’IA en Afrique, ses enjeux, ses défis.

Table des matières :

  1. L’ère de la 4e révolution industrielle souffle-t-elle en Afrique ?
  2. Un sursaut décontenancé face aux réalités et perspectives de la course, Pas forcément un retard !
  3. Les enjeux et obstacles seraient occultés dans l’essor de l’IA en Afrique.
  4. Ne faisons pas dans l’artificiel, adaptons-nous avec intelligence !
  5. L’homo analyticus est au défi.

« L’acceptabilité opérationnelle de telles applications est largement conditionnée par la capacité des ingénieurs et décideurs à comprendre le sens et les propriétés des résultats produits par ces outils » : Christophe Denis, maitre de conférences au Laboratoire Informatique de Paris 6è (LIP6) – Université Paris-Sorbonne.

  1. L’ère de la « 4e révolution industrielle souffle-t-elle en Afrique ?

Un exemple vaut mille mots : depuis quelques décennies, l’intelligence artificielle nous guide dans les avions, au volant de nos voitures et manierait elle-même un jour les commandes… Grâce aux modèles de Traitement Automatique du Langage (TAL), elle répond à nos questions et serait demain capable de panacher « empathie et précision ». Mais heureusement, sous ce réverbère d’innovation, elle détecte aussi déjà des maladies cancéreuses (mélanomes) et pourrait opérer demain. Autour de cette ère à la profusion de prouesses informatiques, le dessein est aussi de dire que l’IA n’a pas d’incarnation physique, donc difficile d’avoir un regard microscopique de ses avantages et risques. Sans doute, l’IA et ChatGPT représentent déjà une opportunité pour l’Afrique de franchir un promontoire technologique, économique, social et même culturel. Sous cette euphorie générale déconcertante, il est crucial de continuer à questionner, tout en innovant et en investissant dans ces technologies qui paient déjà les meilleurs intérêts de l’humanité.

De toute évidence, l’arrivée de ChatGPT d’OpenAI le 30 novembre 2022 a marqué davantage ce tournant existentiel dans certaines régions du monde, y compris en Afrique. En quelques jours, le programme a attiré plus d’un million d’utilisateurs, impressionnant par sa capacité à imiter le langage humain et à fournir des informations cohérentes, mais attention : il doit être bien interrogé ! Peut-être même n’a-t-on pas envie de savoir comment il fonctionne, mais force est de constater que ses spécificités gigantesques nécessitent, a minima, un niveau de prise de conscience des enjeux et des risques potentiels pour éviter que l’Afrique ne se réveille en 2030 avec « la gueule de bois ».

En Afrique, le secteur de la fintech en particulier, a vu une accélération du meta-learning (machine learning appliqué au machine learning) avec la pandémie de Covid-19, et l’a poussé vers une digitalisation accrue des services financiers. Les organisations de capital-risque ont également joué le rôle clé d’adjuvants dans cette transformation en investissant massivement dans de startups, avec certaines qui sont vites devenues des licornes comme DOCTOLIB, BLABLACAR ou MANOMANO en France, LYFT aux USA et DELIVEROO au Royaume-Uni. Notons toutefois qu’aucun pays africain ne figure dans cette liste paraissant in exhaustive, si l’on s’en tient au classement de Wikipédia. Certes, la course est lancée mais « l'effet tunnel » de l’Informatique ne nous est pas limité puisque les micromondes africains se dynamisent, essentiellement avec le recours d’algorithmes à base de règles (IA symbolique).

Cependant, cette mue technologique ne se limite pas à la finance. L’IA touche tous les secteurs, de la création d’avatars automatisés à l’analyse de risque, la détection de fraude, et l’amélioration de l’expérience client. Elle se greffe aussi aux processus traditionnels et brouille les frontières des entreprises financières ou des services publics.

Tout comme l’histoire de l’humanité depuis l’Antiquité, il serait naïf de nier la controverse mouvementée autour de l’IA. Au-delà de cette considération, il s’agit bien d’une transition d’un point établi vers un autre, qui est manifestement l’innovation. La guerre entre les « IA sceptiques », les « IA inertes » et les « IA hostiles » contre les « IA enthousiastes » n’est pas une chimère. Encore faut-il mobiliser les ressources viables (capital humain et financier) pour démasquer, à la fois, les opportunités et les risques comme dans les années 1930-1940 avec les premiers ordinateurs. Dans cette même veine, comme nous le mentionnions ci-dessus, l’arrivée de ChatGPT a joué ce rôle de catalyseur pour l’adoption de l’IA et sa vulgarisation révolutionnaire au sein des organisations privées et publiques. L’utilisation de ces encodeurs-décodeurs, plutôt accessibles, a facilité la vie de ceux avec quelques notions de base en matière de performance et productivité.

Quel que soit le cas, les résultats après leur apparition en Afrique ne se sont pas fait attendre et nous verrons en aval que le positionnement de l’Afrique n’est pas en retard, d’un point de vue plutôt « sine pudore » dans cette nouvelle ère, mais pourrait bien le devenir, si les enjeux ne sont pas démasqués in situ ; et de dire que chaque heure qui passe, ce sont des « kilomètres carrés » perdus dans le cyberespace par un Etat sans stratégie politique pour l’IA, face aux géants numériques et Etats munis d’une feuille de route précise, limpide et ambitieuse.

  1. Un sursaut décontenancé face aux réalités et perspectives de la course, Pas forcément un retard !

Depuis une vingtaine d’année aujourd’hui, l’IA est restée une technologie hors de portée or, la révolution est en marche depuis près d’un demi-siècle. La défaite de Lee Sedol par AlphaGo en 2016 grâce aux réseaux de neurones appelés deep Q-networks (une technique d’apprentissage par renforcement – Deep learning de Yann Le Cun) a en quelque sorte été la ligne de départ de cette course au 21e siècle. Pour son développement, il est impossible de s’abstraire du rôle précurseur des GAFAM, obsédés par la confrontation intelligence humaine versus intelligence artificielle. Loin d’être dans l’atermoiement, l’Afrique est un acteur dynamique et prometteur dans cette rupture technologique, quasi transformée en révolution, puisqu’elle tire aujourd’hui son épingle du jeu dans certains segments (fintech) depuis au moins une décennie.

Dans cette course effrénée, l’Afrique, souvent perçue comme un continent en quête de développement technologique, est en réalité aussi au cœur d’une révolution silencieuse mais puissante dans cette ruée numérique. Les initiatives se multiplient, démontrant une volonté par la multiplication de conférences sur le sujet, et une capacité avide à s’approprier cette technologie transformatrice, avant même le relais qu’a pris ChatGPT en 2022.

Au sein de cet univers triangulaire, il est nécessaire de comprendre les réalités au-delà des comparaisons avec les pays développés qui ont adopté leurs stratégies nationales pour l’IA (SNIA) avant la fin de 2020 en vue essentiellement de redéfinir ce qui serait un « retard » total.

Concrètement, les conférences internationales, telle que le 1er Forum sur l’intelligence artificielle qui a eu lieu du 12 au 13 décembre 2019 à Benguérir (Maroc) sur le continent organisé par l’UNESCO a surtout ouvert la voie politique pour ce champ de compétences permettant désormais de « marier » numérique et politique publique, demeure une des briques essentielles. Ces lieux de prise de parole, parfois pléthores, aident souvent à démystifier l’IA, lorsque de vrais cas d’usage remarquables et adaptés au contexte africain y sont présentés avec un panachage de réflexions éthiques et sociétales. Ces événements qui rassemblent des décideurs politiques, des startupeurs, des experts et des orateurs, parfois au détriment de développeurs qui détiennent les clés des « white box » ou « black box », ouvrent de manière inachevée un dialogue constructif ainsi qu’une vision partagée pour l’avenir de l’IA sur le continent.

Tout, aujourd’hui, dans l’essor de cette technologie, s’articule de fait sur la formation en intelligence artificielle tout secteur confondu et en ligne de mire, les cadres dirigeants des services de l’État et les chefs d’entreprises. Ceux des universités africaines sont en meilleure posture, notamment dans le privé, car ils établissent des partenariats stratégiques avec des institutions internationales pour favoriser l’échange des connaissances (cas d’usage, études scientifiques, POC, etc.). La formation continue des enseignants et chercheurs pour cette catégorie est par conséquent souvent avant-gardiste vis-à-vis de ceux du public, malgré leurs efforts, grâce à une immersion dans des chaires universitaires de pointe à l’étranger.

Fort du constat monolithique, plusieurs questions liées au développement numérique durable de l’Afrique nécessitent aussi d’intégrer de multiples savoirs, au vue de l’hétéroclité des points de vue et échelles d’observation, afin que les dynamiques globales des systèmes concernés soient dorénavant en partie repensées; ne serait-ce que pour les framework scientifiques. Pour aller plus loin en terme d’exemple, la création de l’Unité de Modélisation Mathématique et Informatique des Systèmes Complexes (UMMISCO), qui est un environnement scientifique international mixte, et qui couvre au moins 3 pays africains (Maroc, Sénégal et Cameroun) sur les 7 organismes de recherche est un modèle de partenariat parmi tant d’autres à mettre en vitrine pour le segment de la recherche pour noyer le point de vue d’un retard absolu de l’Afrique en IA. Susurrer les avantages de ces collaborations, toutefois insuffisantes, dans des environnements parfois pollués par le Artificial Intelligence bashing, permet de recentrer l’orthodoxie dans ce versant.

Pour prêcher à des convaincus l’omniprésence de la formation en IA notamment sur des plateformes comme YouTube ou elementsofai.com (plateforme gratuite de formation IA finlandaise), témoigne davantage de l’accessibilité croissante de l’éducation dans ce domaine. A partir de webinaires (sont gratuits) aux cours en ligne IA, en passant par le financement de formations initiale et continue par certains bailleurs de fonds (AFD, GIZ, EUROPAID ou FCIL), il est clair que l’information sur l’acculturation, essentiellement, est à portée de clic; permettant à un public toujours plus large de se former, de s’informer et de contribuer au décuplement de solutions intelligibles sur « l'étagère africaine ». Cette créativité sans frontières positionnera toujours l’Afrique comme un creuset de créativité où l’IA est envisagée comme un outil au service de l’humanité. Des projets tels que “Voix Intelligente d’Afrique”, qui saisit la diversité linguistique du continent à travers des podcasts IA ou encore la création de l’association à but non lucratif « 10 000 codeurs », donnent corps à cette approche innovante et inclusive. Ces exemples ne contrastant aucunement avec ce qui est fait ailleurs, il convient de valider, parcimonieusement, que l’Afrique n’est pas arriérée, mais partiellement déboussolée avec l’absence d’un grand nombre de stratégies nationales d’IA (SNIA) ou à l’échelle continentale. Celle de l’Union européenne existe depuis 2018, avec plusieurs volets de financements. L’exemple des 95,5 milliards d’euros de financements pour la recherche et le développement et l’innovation (R&D&I) via le programme HORIZON EUROPE, aujourd’hui dans sa 2e phase 2021-2027, parait comme un ajustement structurel à roder pour l’IA par les décideurs politiques, même avec des moyens financiers modestes.

Ayant flirté sommairement avec l’idée que l’Afrique n’est pas en retard pour la phase de prise de conscience du développement de l’IA, mais l’est dans plusieurs autres domaines pour ne citer que l’IA embarquée ou l’aspect législatif qui constituent des éléments fondamentaux pour le développement de l’écosystème entrepreneurial (PME ou ETI qui souhaiteraient s’implanter dans un environnement où les obligations légales sont établies). A l’instar des écueils que rencontrent aussi les premières puissances du cyberspace, l’Afrique forge son propre chemin dans cette course mondiale de l’IA, armée d’une résilience, souvent avec des moyens artisanaux et d’une ingéniosité qui lui sont propres pour se projeter prospectivement.

  1. Les enjeux et obstacles seraient occultés dans l’essor de l’IA en Afrique

Dans la mesure où l’Afrique serait prête à porter les multiples économétries de l’IA : encapsuler le défi titanesque de la croissance démographique de sa population, qui était de 62 % sur la période de 2000 à 2022 alors que celle du reste du monde n’était qu’à 19 %, grâce à un large catalogue de formation en IA aura pour conséquence la dynamisation de son micromonde. Plusieurs pistes existent déjà dans ce champ, y compris pour les pays avec une SNIA mais sont des passerelles atrophiées. Il est à signaler que cet enjeu démographique est un atout stratégique hyper convoité par plusieurs pays développés (puissances du cyberespace) au gré d’un manque en ressources humaines en fort déclin. Entre autres rapports, celui du professeur Achille Mbembe dans : « Les nouvelles relations Afrique-France : relever ensemble des défis de demain », touche du doigt ces grandes tendances démographiques du continent. Les exemples pullulent et ce n’est que le début. Pour les pays africains, les enjeux et défis industriels et économiques, grâce aux apports de l’IA ne doivent être saisis en aval puisque l’IA est irréfutablement le game changer.

S’agissant de la géopolitique numérique, relativement, il convient de dire davantage que les Africains ne sont pas des mauvais élèves ni des meilleurs dans cette sphère. D’un point de vue alarmiste, si les révélations d’A.J. Tudesq dans « Les technologies de l'information, facteur d'inégalité en Afrique sub-saharienne » en 1994, lorsqu’il mettait déjà en évidence les dangers plausibles de voir l’Afrique marginalisée, isolée et « exclue » de la communauté informatique ou d’en subir de manière passive les courants dominants en absence d’orientations claires était intégrées, l’on serait moins circonspect aujourd’hui... Il n’y a donc pas de « solution magique » mais le pragmatisme veut que l’adoption de stratégies nationales pour l’intelligence artificielle (SNIA), comme l’ont fait le Canada en 2017, la France en 2018, la Chine en 2014, ou l'île-Maurice en 2018, serait l’ombre d’une réponse vraisemblable. Sur les 54 pays en Afrique peu ont engagé la réflexion d’élaborer une stratégie pour l’IA. Moins d’une quinzaine de pays (Maurice, Egypte, Tunisie, Kenya, Rwanda, Seychelles, Botswana, Bénin, Algérie, Sénégal, Ouganda, Côte d’Ivoire et Djibouti) ont une stratégie nationale pour l’IA. Là où de tels distinguos sont faits entre une stratégie pour l’IA et une stratégie pour le numérique, il en ressort que plusieurs pays ont une stratégie pour le numérique mais pas pour l’IA.

Pour ne pas dévoyer le sujet, ce vide politique en matière d’IA prédomine à tel point que plusieurs pays reposent sur des stratégies numériques pour développer un champ d’action à part entière qu’est l’IA. Des ministères de l’IA ont été créés dans certains pays, tout en maintenant des ministères du numérique qui assurent (en forme de proxy) la digitalisation et la numérisation.  Schématiquement, les lois de Lanchester qui consistent à concentrer la totalité des forces sur un objectif défini, permettent de faire l’analogie que les pays africains pourraient stratégiquement se concentrer sur l’un des segments de l’IA (Traitement automatique du langage, les Systèmes prédictifs, l’Apprentissage automatique, l’Aide à la décision ou les Systèmes multiagents) avec des caps précis pour éviter de se disperser dans des rayons comme la Robotique qui nécessitent de gigantesques ressources.

Lire le tableau de bord d’industries locales (PME, ETI ou start-up) de l’IA ou de projets d’IA frugales ou embarquées démontrant une fonction de perte basse (principe de quantifier la performance de l’algorithme : une fonction de perte insignifiante signifie que la performance algorithmique est élevée) ainsi que les chaires universitaires IA pour chaque pays africain avec un caractère déterministe peut avoir du sens... Faire donc l’inventaire de cette insuffisance stratégique en matière d’IA, peut être une trajectoire vers un élément éminemment dynamique et agissant. De surcroît, une autre perspective serait le décollage technologique plus rapide, du plus grand nombre des pays africains simultanément, comme l’Asie l’a réussie au 20e siècle. L’enjeu ultime serait que l’Afrique ait les outils lui permettant de continuer à défendre ses intérêts. Comme l’accession de l’Union Africaine au G20, désormais « G21 », les exemples pour le domaine de l’IA sont multiples pour la quête de sa souveraineté numérique, tout en identifiant les angles d’alignement comme la formation de ses décideurs politiques, chefs d’entreprises et fonctionnaires. Ceux-ci conditionnent largement le succès et les « best practices » à adopter pour une IA au service des Africains. Ce qui serait relativement un positionnement fort et réel vers le concert des nations du cyberespace.

  1. Ne faisons pas dans l’artificiel, adaptons-nous avec intelligence !

Derrière le lancement en fanfare et en tambours en novembre 2022 d’un démonstrateur extraordinairement sophistiqué d’un nouveau type d’agent conversationnel (chatbot), en l’occurrence ChatGPT, il serait de mauvaise foi de dire que la curiosité des Africains a été épargnée. Cette projection sans tremplin vers des applications concrètes utilisant un nouveau type de modèle de langage de programmation appelé les Large Language Models (LLM) marque cette transition sans précédent, notamment en termes d’interaction avec les moteurs de recherche. Cependant, jusqu’ici impensable, cette prouesse imparable a pu faire l’unanimité, même au sein des non acculturés, et certains clusters « d'IA sceptiques » et « d'IA inertes ».

Les technologies d’IA utilisées à cet effet par les acculturés pour la plupart sont nombreuses, et il convient de s’appesantir sur l’aspect juridique. C’est un secret de Polichinelle de dire que la nature a horreur du vide. Entretemps, l’absence de juridictions claires et applicables laisserait place, de fil en aiguille, à la délinquance cybernétique avec un grand nombre d’opportunistes délinquants vivant dans des « paradis de clandestins ». A tout ceci, certains Etats africains seront prêts adopter des « stratégies IA », pas loin de politiques de façades, en vue de promouvoir l’IA sans se munir de cadres juridiques clairs et adéquats pour la mise en œuvre de l’IA. Parallèlement, ces « stratégies » sans budgets ou clef de voûte permettant de cartographier les enjeux juridiques (les operational compliances) ou les chartes éthiques (passage du droit à la pratique) lors de la conception de POC (proof of concepts) et ensuite passer à la mise en service de technologies IA, risquent de ballotter entre capitulation (face aux risques) et déclassement. Souvent galvanisés par l’ambition de figurer au top rang des classements convoités d’Oxford Insight AI Readiness Index en guise de couronnement de leur leitmotiv, force est de reconnaître que cette tendance serait contreproductive. Mettre en garde contre un tel fléau qui relève du saupoudrage s’avère peu ou prou préoccupant. Bien entendu, ces « mesurettes » politiques pourraient entraîner un gaspillage de ressources et une adoption très superficielle et lacunaire de l’IA, avec un gros impact irréel sur le développement des Africains. De plus, la présence des « imposteurs » prendrait de l’ampleur notamment pour ceux qui prétendraient maîtriser les rouages de l’IA, sans avoir de formation ou de compétences scientifiques vérifiables (si l’on s’en tient aux sommes faramineuses d’offres de formation IA). Un tel acte peut induire en erreur et compromettre la chaîne de valeurs déjà fragile (le volet formation) ou même la qualité de projets en IA. Loin de prôner un tel gloubi-boulga technologique, la simplicité à décrire l’IA sans recours aux connaissances ontologiques abyssales ou mathématiques, ou encore le fait que l’IA ne soit pas une discipline académique expliquent la surabondance, en si peu de temps, d’orateurs « très talentueux » du domaine. Le risque de telles postures regorge sur l’absence de comportements sagaces, notamment envers la complexité des étapes de mise en œuvre de projets IA où l’expert aura plutôt en revanche recours à la recherche opérationnelle (R.O), à l’heure où l’IA de confiance est la priorité de tous. Le cas particulier de jeunes autodidactes ou de la catégorie de prêchi-prêcha, ayant une forte appétence pour l’IA pourrait être bifurqué en atout stratégique, si des formations personnalisées en suivent…

Dans une configuration semblable, un autre cas de figure préoccupant est le risque réel que l’enthousiasme et l’obsession pour l’IA, entraînant une concentration excessive de ressources et de talents uniquement dans la trajectoire IA, au détriment de secteurs vitaux tels que l’agriculture, le maintien de l’ordre, l’économie ou même l’enseignement. L’Afrique, avec sa grande dépendance aux intrants agricoles pour la sécurité alimentaire et l’emploi devra veiller à former des professionnels dans ce versant, tout en explorant les apports considérables de l’IA. Une approche équilibrée, holistique et heuristique garantirait que l’IA complète et améliore la productivité (vitesse et précision) d’industries existantes, plutôt que de les remplacer sans planification adéquate. Dans Sans principe de répartition stratégique et équitable de ressources humaines, c’est à ce niveau que nous situons l’avènement d’un « grand remplacement numérique », construit d’une génération fascinée et façonnée de plus en plus par l’IA. Pour nous, l’altercation « IA-humain » tant vilipendée ou elle s’accapare entièrement des métiers humains, ne constitue en rien de ce que Ray Kurzweil prédit pour l’horizon 2045 : l’IA forte ou la singularité technologique.

  1. L’homo analyticus est au défi

A l’aune de cette nouvelle ère qui se profile pour les Africains et qui pourrait potentiellement alléger leur travaux fastidieux en les rendant davantage productifs, mieux outillés en IA; permettant à l’Afrique, objectivement, de s’approprier sa place dans le cyberespace, il n’y a aucun doute qu’elle serait avant-gardiste, performante et prospère en 2050, si les domaines importants en IA sont vites intégrés dans les plans structurels de développement. Très éloignée d’un rasoir d’Occam, il est certain que la transition technologique déjà enclenchée va beaucoup plus être rapide que les autres technologies. Certes, l’IA s’affranchit au fur et à mesure comme une simple option mais une priorité, car elle s’impose comme les autres technologies qui la précèdent, et sera plus impactante avec un nerf d’un nouvel ordre de magnitude.

L’ère du Big Data est une source de développement incomparable, voire providentielle pour l’Afrique surtout qu’il faudra laisser s’exprimer à la fois avec dextérité et austérité (lois et éthique). Le vieux continent se trouve à un carrefour décisif dans le domaine du développement des technologies de la donnée, nonobstant d’un « talon d’Achille » comme tous les autres continents. Cette technologie n’est pas en retard dans certains segments (car ils sont étendus) sur le continent mais le serait, si les défis et obstacles ne sont pas identifiés et surmontés avec diligence. D’ici 2030, il est impératif que les décideurs politiques intègrent cette vision prospective, qui non seulement reconnaît les enjeux et menaces de l’IA à juste titre dès 2024, mais qui propose également des stratégies IA concrètes comme chevaux de bataille pour les tronquer.

L’heure n’est pas à l’hyperthymésie. Les acteurs stratégiques ainsi que l’ensemble des forces vives de ce secteur en Afrique doivent être formés perpétuellement à la compréhension (adoption du vocabulaire pour mieux discuter et négocier des contrats avec les GAFAM) et l’utilisation responsable de l’IA, pour qu’elle puisse servir comme vecteur de cohésion sociale au désavantage d’un clivage belliqueux par manque de diversité (formation d’ingénieurs et développeurs Hommes et Femmes). Les réglementations actuelles insuffisantes et peu ciblées, doivent être renforcées pour encadrer l’accessibilité, l’accélération et l’implémentation de l’IA dans les sociétés africaines, tout en veillant à ce que l’IA bénéficie à tous, et protège les acquis fondamentaux notamment lors du traitement des données à caractère personnel (données d’entraînement et données de test) ou encore en prélude d’un compromis underfitting/overfitting avec de données open source. L’Afrique a l’opportunité de modeler son avenir technologique de façon nec plus ultra, et de devenir un acteur clé sur la scène mondiale de l’IA. Pour cela, elle doit agir maintenant, en investissant dans la formation, la recherche et le développement et l’innovation (R&D&I), tout en établissant des partenariats stratégiques internationaux (à valeur ajoutée) et en phase avec les idéologies politiques de chaque Etat. En prenant les mesures nécessaires aujourd’hui, l’Afrique peut s’assurer d’un développement harmonieux et inclusif en IA, propice à la prospérité et au bien-être de ses peuples. A court ou à moyen terme, cet ensemble de mesure est le point de convergence de l’IA et manifestement la vision analytique que nous partageons et souhaitions qu’elle soit intégrée par une majorité pour un accroissement de richesse, au risque cependant qu’elle ne profite qu’à une poignée de personnes ou d’acteurs de l’écosystème tech bien informée. C’est bien ça notre homo analyticus !

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L’Agence des systèmes d’information et du numérique du Bénin a annoncé le mardi 30 avril la tenue d’un hakhaton sur l’intelligence artificielle du 13 au 16 mai 2024. L’événement se déroulera en ligne et en présentiel au Palais des congrès de Cotonou. Cliquez sur ce lien pour en savoir davantage.

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La 8e édition de l’Africa Tech Summit (ATS) se tiendra le 7 juin à Londres. Les start-up africaines sont invitées à présenter leurs candidatures pour participer à cette conférence technologique qui stimule les opportunités d'affaires et d'investissement à travers le continent. L'événement offre aux start-up des possibilités sans précédent de présenter leur modèle d'entreprise aux investisseurs et aux partenaires potentiels, de gagner en visibilité et d'obtenir un financement pour stimuler leur croissance.

Pour participer, les entreprises intéressées doivent envoyer leur candidature à l’adresse suivante : https://www.africatechsummit.com/london/investment-showcase/.

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La capitale du Ghana, Accra, accueillera du 23 au 25 avril la 11e édition du Forum sur les droits et l'inclusion numériques. Cette édition, placée sous le thème « Promouvoir les droits et l'inclusion à l'ère numérique », offrira l'occasion aux invités de discuter de la politique numérique en Afrique, des orientations politiques et des partenariats forgés pour l'action.

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