Du 15 au 16 février, se tiendra, au Sarit Expo Centre à Nairobi au Kenya, la cinquième édition de l'Africa Tech Summit, la principale conférence technologique axée sur la connexion des entreprises et la stimulation des investissements au sein de l’écosystème technologique africain. Plus de 1 000 dirigeants, investisseurs et autres acteurs du secteur des technologies sont attendus à ce rendez-vous.
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D’année en année, la crédibilité de l’écosystème tech innovant d’Afrique se renforce. Cela se traduit par le volume croissant d’investissement attiré sur le continent. Bien que ce financement soit encore largement polarisé, il n’enlève rien à la qualité des tech innovateurs africains.
Au terme de l’année 2022, le total des levées de fonds d’une valeur de plus de 100 000 $ réalisées par les start-up d’Afrique s’affiche à 4,8 milliards $, selon la plateforme The Big Deal. En croissance de 11,63% comparés aux 4,3 milliards levés en 2021. Quatre pays ont confisqué près de 75% de ce montant. Il s’agit du Nigeria, du Kenya, de l’Egypte et de l’Afrique du Sud. A eux seuls, ils ont attiré 3,6 milliards $. Soit 74,46% des fonds.
Chacun de ces pays s’est positionné comme leader de sa sous-région pour l’année écoulée. En Afrique de l’Ouest où 1,8 milliard $ ont été canalisés par les tech entrepreneurs, l’écosystème nigérian, à lui seul, a absorbé 1,2 milliard $. En Afrique de l'Est, où 1,2 milliard $ ont été investis dans les start-up, le Kenya s’est arrogé 1,1 milliard $. En Afrique du Nord, l’Egypte a confisqué 820 millions $ sur 1,1 milliard $ attribués. En Afrique australe, 550 millions $ sont allés en Afrique du Sud sur les 600 millions mobilisés dans la sous-région.
Comparé à l’année 2021, l’on note que la performance financière dans chaque pays a connu des réalités diverses. Le total des fonds reçus par le Nigeria a reculé de 500 millions $. L’année dernière, le volume de financement qu’il a mobilisé s’élevait à 1,7 milliard $. Celui du Kenya a par contre largement augmenté, soit de 687 millions $. Le pays affichait seulement 413 millions $ de fonds levés en 2021. Même l’Egypte a enregistré une augmentation du volume de fonds capté par ses start-up. Il a crû de 218 millions $. Le pays présentait 602 millions $ levés en 2021. Enfin, l’Afrique du Sud a connu une chute du financement capté par ses start-up. Le pays qui affichait 947 millions $ en 2021 a perdu 397 millions $.
Le renversement de tendance a aussi frappé les sous-régions. Le volume de fonds levés en Afrique de l’Ouest a connu un recul annuel de 12%. Il est passé de 2 milliards $ en 2021 à 1,8 milliard en 2022. L’Afrique de l’Est a plutôt connu une croissance annuelle de 115%, passant de 571 millions $ de fonds levés en 2021 à 1,2 milliard $ en 2022. L’Afrique du Nord a enregistré une croissance annuelle de 62%, passant de 685 millions $ en 2021 à 1,1 milliard $ en 2022. Enfin, l’Afrique australe a chuté de 44%, passant de 964 millions $ en 2021 à 600 millions en 2022.
Malgré ces bouleversements sur le continent, il est toutefois demeuré une sous-région africaine où le volume d’investissement n’a toujours pas franchi la barre des 100 millions $ depuis 2018. C’est l’Afrique centrale. Pour 2022, elle a mobilisé 50 millions $ en croissance annuelle de 110%. En 2021, la sous-région revendiquait 24 millions $ mobilisés.
Muriel Edjo
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Le Prix les Margaret récompense chaque année, des femmes entrepreneures et intrapreneures et les jeunes filles d’Afrique, dont les projets et innovations tech répondent aux grands enjeux de notre monde.
Les candidatures pour la promotion 2023 Invest in Her du Prix Les Margaret peuvent se faire jusqu’au lundi 9 janvier 2023 sur www.joinjfd.com. L’appel à candidatures lancé depuis le 9 novembre dernier par JFD, l’accélérateur de croissance des femmes, couvre trois catégories : entrepreneure, intrapreneure et junior.
Pour cette promotion 2023, la jeune Sud-Africaine de 15 ans Mabelina Tsotsotso, Margaret Junior 2022 et créatrice de la plateforme de e-learning MTutor, appelle les jeunes filles de 7 à 18 ans à croire en elles-mêmes et en leurs capacités à réaliser de grandes choses. Elle les invite à candidater car elle croit en leur capacité de proposer des solutions adaptées au développement du continent.
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Du 24 au 26 mai 2023, le Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Dakar accueillera la 16e édition de la conférence internationale d'eLearning Africa. Parrainée par le président de la République du Sénégal Macky Sall, la conférence sera axée sur le thème « Nouveaux modèles d’apprentissage : Innover pour devenir durable, autonome, équitable et résilient ».
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La demande en connectivité à haut débit continue de s’accélérer en Afrique. Les autorités sud-africaines veulent fournir davantage de capacités aux fournisseurs de services Internet pour mieux répondre à cette demande.
L’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud (ICASA) souhaite mettre à disposition des fréquences radio supplémentaires pour la fourniture de connectivité Internet à haut débit via Wi-Fi. Le régulateur a fait cette proposition dans un projet de modification de la réglementation actuelle sur les fréquences radio qu’il a récemment publié afin de recueillir les commentaires des parties prenantes du secteur.
L’ICASA explique que sa décision de mettre à jour la réglementation se justifie « par le besoin de maintenir les dispositions de la réglementation à jour avec les technologies existantes et émergentes visant à révolutionner le secteur des communications électroniques ». Elle propose donc l’affectation de la partie inférieure de la bande de 6 GHz (5925 MHz à 6425 MHz), ainsi que la bande 122 GHz à 246 GHz pour les applications non spécifiques à courte portée.
Cette décision de l’ICASA fait suite à la pression exercée depuis quelques mois par les fournisseurs de services Internet d’Afrique du Sud pour libérer davantage de fréquences sur la bande de 6 GHz. Selon l’Association des fournisseurs d’accès sans fil d’Afrique du Sud (WAPA), cette bande de fréquences devrait permettre de déployer la Wi-Fi 6E, la dernière technologie en matière de Wi-Fi. Cela devrait rapporter jusqu’à 57,76 milliards USD à la nation arc-en-ciel sur les dix prochaines années.
Selon l’ICASA, la libération de fréquences supplémentaires dans la bande de 6 GHz « donnera un coup de pouce indispensable à la disponibilité et à l’adoption du Wi-Fi, et devrait permettre des communications de données plus rapides entre les appareils connectés à l’infrastructure sans fil, réduire la latence et améliorer l’efficacité et le débit des données ».
Isaac K. Kassouwi
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L’économie du Zimbabwe est en grande partie axée sur l’exploitation des ressources naturelles. Alors que la quatrième révolution industrielle se prépare, Harare veut faire du numérique le socle du développement du pays à l’horizon 2030.
Le gouvernement zimbabwéen a approuvé le mardi 20 décembre le programme national du haut débit pour la période 2023-2030. Ledit programme vise notamment à accélérer la pénétration du haut débit au Zimbabwe et à réduire le coût d'accès à 2 % du revenu mensuel moyen par habitant contre 10,1 % actuellement.
A travers le programme, il est prévu un certain nombre de projets clés qui seront financés par le gouvernement et les investisseurs privés. De plus, un comité du haut débit sera créé pour fournir une évaluation périodique des progrès, faciliter la coordination et la collaboration ainsi que mettre en évidence les domaines d’ajustement du programme.
Ce plan s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique du gouvernement d’Emmerson Mnangagwa de faire du Zimbabwe une société à revenu supérieur d’ici 2030. L’exécutif veut donc favoriser l’accès et l’adoption des services à haut débit au niveau des agences gouvernementales, des entreprises, des ménages et des particuliers, afin de transformer la trajectoire de croissance du Zimbabwe, qui est en grande partie déterminée par l’exploitation des ressources naturelles, en une croissance axée sur l’innovation.
Monica Mutsvangwa, ministre de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, a déclaré : « l’importance du haut débit et ses avantages transformateurs sont notamment les suivants : renforcement de la compétitivité mondiale, création d’emplois, augmentation de la productivité, amélioration de la sécurité nationale et amélioration des performances dans l’éducation, l’agriculture, la santé et la gouvernance. Tous ces éléments sont des conditions préalables à la réalisation des objectifs de développement durable ».
Isaac K. Kassouwi
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Du 15 au 17 décembre, se déroulera simultanément sur les campus des universités de Lomé et de Kara, à l'Institut iPNet of Technology et à l'université catholique de l'Afrique de l'Ouest, l’étape togolaise du séminaire sur les applications de l’intelligence artificielle. L’événement, dénommé Indabax Togo, est organisé par la start-up Indaba dont le but est de renforcer l’apprentissage de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique en Afrique. Elle durera une semaine d'enseignement avec des sessions pratiques et des débats sur les principes et la pratique de l'intelligence artificielle moderne.
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Le premier congrès autour de l’écosystème 5G en Afrique se déroulera les 7 et 8 décembre à Rabat au Maroc. Les objectifs sont de proposer de nouveaux services, de générer des opportunités de croissance et de développer l’activité des participants avec les opérateurs et les entreprises. A termes, cette technologie révolutionnaire contribuera au développement du climat des affaires et à la promotion d’une vision proactive dans les plans de formation dans le but de développer les compétences marocaines, voire africaines, dans le domaine des technologies de pointe.
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Du 5 au 7 décembre, le ministère algérien de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises organisera, au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal, le 1er Congrès africain des start-up. La rencontre a pour objectif d’unifier les efforts gouvernementaux visant à renforcer le rôle des start-up en Afrique et à consacrer leur contribution au développement économique, à travers l’échange d’expertises entre pays autour des politiques générales élaborées à cet effet.
Il est un conseiller en investissement doté d’une expérience de plus de 20 ans. Il est l’un des initiateurs et organisateurs d’un prestigieux sommet africain axé sur la fintech et il a reçu plusieurs récompenses pour son impact en Afrique et dans son pays.
Zekarias Amsalu (photo) est un investisseur éthiopien, un expert-comptable agréé ACCA et un personnage actif de la technologie financière en Afrique. Diplômé de l’université d’Oxford Brookes d’un master en finance obtenu en 2010, il est l’un des cofondateurs et coorganisateurs de l’Africa Fintech Summit.
Fondé en 2018, l’Africa Fintech Summit est défini comme une initiative de création d’écosystèmes, avec des ateliers, des démonstrations, des concours de présentation, des visites d’écosystèmes, des livres blancs, des récompenses et d’autres opportunités de collaboration avec les investisseurs et les entreprises qui construisent l’avenir de la fintech africaine. Il se déroule deux fois par an, une fois à Washington, D.C., et l’autre fois dans un pays africain sélectionné.
« L’Africa Fintech Summit est un événement qui accueille des leaders, des investisseurs, des régulateurs, des groupes de réflexion, des dirigeants d’entreprise, des banques, des agences gouvernementales et d’autres architectes de l’écosystème afin de favoriser la collaboration, de mobiliser des capitaux et d’explorer des stratégies visant à élargir la portée de la prestation de services financiers en Afrique. Chaque année, en avril, une édition de l’AFTS se tient en marge des réunions de printemps de la Banque mondiale à Washington, D.C., tandis qu’une autre se tient dans un pays africain sélectionné », a déclaré Zekarias Amsalu en avril 2022.
Cette année, c’est l’Afrique du Sud (Cape Town) qui a abrité l’Africa Fintech Summit les 3 et 4 novembre. Le sommet a été animé par 60 conférenciers, dont Zekarias Amsalu, et a accueilli plus de 500 participants de plus de 40 pays.
Zekarias Amsalu est aussi le fondateur et le directeur général d’IBEX Frontier LLC, une société de conseil qui se concentre sur les marchés émergents avec une préférence pour les opportunités de L’Ethiopie. Il a participé à la cohorte 2019 du programme NextGen d’Invest Africa. En 2002, il a fondé Future Proof Accountancy, une société de conseil qui fournit ces services aux entreprises et entrepreneurs éthiopiens. Il a dirigé l’entreprise jusqu’en 2004.
Sa carrière professionnelle a commencé en 1997 à la Dashen Bank S.C d’Addis-Abeba où il était comptable du siège social. En 1998, il a été embauché par Shell au poste de trésorier et responsable de crédit de l’East African Hub.
A partir de 2003, au Royaume-Uni, il est devenu comptable financier de Prudential Financial, une société de services financiers. Il a ensuite travaillé pour la Westminster Electrical en tant que responsable financier entre 2006 et 2017. Parallèlement, Zekarias Amsalu a été comptable en gestion de la Godrej Consumer Products Ltd de 2007 à 2008. De 2016 à 2017, il a également travaillé pour Asoko Insight où il était le directeur des opérations en Ethiopie.
Membre du conseil consultatif de l’Afrinet Capital, une entreprise de capital risque, il a été primé à plusieurs reprises. En 2018, Zekarias Amsalu a, entre autres, été nommé comme étant l’une des 100 personnes les plus influentes d’ascendance africaine de moins de 40 ans dans le domaine des affaires et de l’entrepreneuriat. Il a été reconnu Invest Connector par Forbes et fut récompensé par l'Outstanding Trade Avocate Award pour l’Ethiopie lors du Sommet sur le commerce et l’investissement en Afrique.
Melchior Koba
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